Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bischwiller
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bischwiller".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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remercier
?- Rendre grâce, exprimer la gratitude.
- Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- J'allai prendre congé des Danois et les remercier de ce qu'ils avaient fait pour nous être utiles et agréables. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Soyez radin. La prodigalité attire de nombreux amis sur le court terme mais, plus tard, personne ne vous en remerciera jamais. — (Tim Philipps, Machiavel - leçons de réalisme pour devenir un fin stratège, 2009, page 133)
- Après que vous avez aidé le kebabier à tout laver, il vous remercie. – Eh bien, merci du coup de main. — (Kemar, Le livre dont vous êtes le zéro, éd. Michel Lafon, 2016)
- Il ne m’en a pas seulement remercié.
- Il m’a rendu un service essentiel, je ne puis assez l’en remercier.
- (Familier) Il peut bien remercier Dieu que je ne me sois pas trouvé là, C’est une chance pour lui que je ne me sois pas trouvé là.
- (Familier) et (Ironique) Je vous remercie de vos conseils se dit parfois pour marquer qu’on n’est pas disposé à les suivre.
- Se dit, par civilité, pour marquer le refus qu’on fait d’accepter quelque chose.
- Voulez-vous de cette liqueur ? - Je vous remercie.
- (Par euphémisme) Congédier, renvoyer quelqu’un.
- Le très puissant mais très controversé conseiller spécial du premier ministre vient d’être remercié par son chef, avec effet immédiat. — (Cécile Ducourtieux, Royaume-Uni : la chute de Dominic Cummings, l’homme le plus puissant de Downing Street après Boris Johnson, Le Monde. Mis en ligne le 14 novembre 2020)
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accepter
?- Agréer ce qui est offert.
- A Rouen, les autorités firent savoir que ceux qui n’accepteraient pas le baptême seraient considérés comme hors-la-loi. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p.32-33)
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais cette même classe allait accepter, au lendemain de la guerre du Pacifique, durant la même décennie 1880-1890, de se livrer à l’impérialisme britannique, plus puissant et doté d’une plus forte hégémonie : […]. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Un jour il se présente au Colonel avant un départ en mission : « Mon Colonel, je venais vous prier déféremment d’accepter mes respects ». L'adverbe était si bien dans la note professionnelle que tous les assistants, dont le Colonel, ont éclaté de rire, sans que le type comprenne leur hilarité. — (Daniel Gallois, Inédits, Association des amis de Daniel Gallois, 1979, page 87)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Absolument) — 4 avril 1871. Ils n’ont encore rien compris. De toute façon les vaincus, ça n’a pas besoin de comprendre. Ça doit accepter. — (Jean-Pierre Brésillon, Le père Leuleu Troglodyte, Avallon : éd. de Civry, 1981, page 11)
- Approuver une chose, la considérer comme juste.
- Accepter une théorie.
- Faire rentrer une personne dans un groupe.
- Henri s’était rapidement familiarisé avec la plupart de ces messieurs. Grâce à Tacherot, il était accepté ; il appartenait maintenant à leur monde. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 89)
- Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
- (Droit) S’engager à payer un effet de commerce à son l’échéance.
- Pour accepter une lettre de change, le tiré inscrit à l’emplacement prévu la mention « accepté », suivie de sa signature. — (H. Bloch, M. Bordenave-Guillou, J. Abourachid, Correspondance commerciale 1ère G 1, G 2, G 3, B.E.P, Éditeur Sirey, 1980)
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imaginer
?- Se représenter quelque chose dans l’esprit.
- Deux heures plus tard, le yawl regagnait son mouillage, nous laissant l’inoffensive distraction d’imaginer d’extraordinaires romans dignes du cinématographe. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Remarquons d’entrée de jeu qu'il faut méconnaître le père de la théorie de la relativité pour imaginer qu'il ait pu assimiler l'astrologie à une « science ». — (Denis Hamel, Albert Einstein, astrologue ? Vous voulez rire ? La fin d’un canular, dans Le Québec sceptique, n°57, p.31, été 2005)
- J'imagine que, tout au long de leurs amours intermittentes, toujours traversées et toujours renaissantes, Romain et Meg, puis Romain et Margault avaient eu, l'un et l'autre, chacun de son côté, beaucoup à se pardonner et à se faire pardonner. — (Jean d'Ormesson, Voyez comme on danse, éd. Robert Laffont, 2001)
- Après l'enlèvement du père de Tamara, Angélica lui tricotait des pullovers, l’imaginant dans une froide prison du sud, les vêtements s’accumulaient et devant ces piles de pullovers inutiles, l'espoir s’amenuisait […].— (Vivian Lofiego, Le sang des papillons, traduit de l'espagnol (Argentine) par Claude Bleton, Éditions Jean-Claude Lattès, 2014)
- Inventer.
- Le procédé du décilage a été imaginé par Ed. Claparède et adopté universellement. — (Henri Piéron, Traité de psychologie appliquée vol. 3, bas de page 616, Presses universitaires de France, 1955)
- Toutes les ruses, il les imagine et les déploie avec un machiavélisme qui parfois lui pèse. — (Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, p.81)
- Les petits faux sauniers imaginaient aussi toutes sortes de camouflages pour passer de faibles quantités de faux sel. — (Bernard Briais, Contrebandiers du sel : La vie du faux saunier au temps de la gabelle, Paris : Éditions Aubier Montaigne, 1984, page 74)
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contourner
?- (Désuet) Déformer ; faire qu’une chose soit de travers.
- Ses deux douzaines de cheveux demeurés fidèles se tournaient, se contournaient et se recontournaient sur son crâne pour donner, à une portée de fusil, l’illusion d’un système pileux follement développé. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- Je n’admire que médiocrement ceux qui ne supportent point qu'on les contourne, ceux qu'on déforme à les regarder de biais. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 287)
- Sa signature se contourna en arabesques maniaques et embrouillées. — (Alain Demouzon, Le retour de Luis, 1977, chapitre 1)
- (Par extension) Faire le tour de quelque chose.
- […] il accompagna jusqu’en 1853 le capitaine Mac Clure dans l’expédition qui contourna le continent américain du détroit de Behring au cap Farewel. — (Jules Verne; Cinq Semaines en ballon)
- Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Notre cap au compas étant le 70°, à 5h.53, nous nous déroutons jusqu’au 345° pour essayer de contourner un véritable mur de nuages […] — (Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937, page 133)
- La vallée de la Lanterne […] occupe […] une longue dépression creusée à travers les formations triasiques et liasiques dont les bandes circulaires plus ou moins sinueuses contournent la croupe méridionale des Vosges. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 1)
- (Par extension) (Usinage) Suivre, à l’aide d’une fraise, la forme d’une pièce ; usiner son contour.
- Or en ce temps là, les modeleurs de cires de Prague avaient instauré une pratique parfaitement indigne, qui consistait à contourner des figurines habillées d’un petit manteau rouge à l’effigie du voleur et assassin Babinski. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 222)
- Dans cette phase, la fraise a contourné la pièce.
- (Sens figuré) Éviter de respecter en exploitant un biais.
- Ultracompétente et plutôt aimable (pour peu que vous respectiez son statut), elle sait contourner le règlement pour sauver la peau d’un malade : en l'occurrence, bibi. — (Gilles Bertin, Trente ans de cavale, 2019)
- (Pronominal) Sinuer, faire des contours.
- De Saint-Pipoy à Maraucourt le chemin bordé de saules se contourne au milieu des tourbières, cherchant pour passer un sol qui ne soit pas trop mouvant plutôt que la ligne droite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
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joker
?- (Cartes à jouer) Carte qui peut prendre à certains jeux n’importe quelle valeur, selon la volonté de celui qui la détient.
- Ainsi du joker dans le jeu de cartes ou de l'avantage d'une pièce dans le jeu des échecs pour rétablir l'équilibre entre deux joueurs d'inégale force. — (Jeux et sports, 1967)
- (Scrabble) Lettre blanche à laquelle on peut désigner l’identité de n’importe quelle lettre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) Avantage quelconque que l’on emploie si besoin est.
- Avancer un joker, donner son joker, refuser de répondre à une question.
- Sortir son joker, se sortir d’une situation embarrassante par un moyen inattendu.
- (Programmation) Métacaractère passe-partout, utilisé pour désigner un caractère quelconque, comme le point dans /file.*/ dans les expressions rationnelles, ou un ou plusieurs caractères quelconques, comme l’astérisque dans *.txt sur un shell.
- Dans le cadre d’une recherche par mots-clés également, les troncatures sont des signes permettant de remplacer un ou plusieurs caractères d’un mot par un astérisque ou par une lettre « joker ». — (Nathalie Favre, Céline Kramer, La recherche documentaire au service des sciences infirmières, Initiatives Santé, 2013, ISBN 978-2-7573-0677-2)
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sécurité
?- Confiance, tranquillité d’esprit qui résulte de l’opinion, bien ou mal fondée, qu’on n’a pas à craindre de danger.
- Au milieu de tant de périls, votre sécurité m’étonne.
- Une grande sécurité de conscience.
- Tout est calme aujourd’hui, mais j’ai peu de sécurité pour l’avenir.
- Nous sommes le 29 mars, à bord d’un avion de la compagnie easyJet sur le vol EZY5234. « On m’a demandé de me présenter à l’avant de l’appareil », a-t-il raconté, mercredi 6 avril, à ITV News London. Là, il apprendra que son voisin « ne se sentait pas en sécurité avec [lui] dans l’avion ». — (Trésor Kibangula Racisme : un Londonien noir débarqué d’un vol easyJet parce que son voisin se disait « en insécurité », Jeune Afrique du 8 avril 2016)
- (Par extension) État d’esprit ou situation résultant de l’éloignement d'un danger ou de l’absence réelle de dangers (1780 ; Le Robert)
- Rechercher la sécurité d’ordre matériel ou moral. Veiller à la sécurité de ses biens.
- (Moderne) (Courant) Synonyme de sûreté.
- On parle de la sécurité militaire mais on dit encore : la sûreté nationale ou la Cour de sûreté de l’État
- Le Courrier français, qui n’y allait pas par quatre chemins, demanda énergiquement que la circulation fût interdite sur le chemin de fer du Nord tant que la sécurité des voyageurs n’y serait pas assurée. — (Léon Malo, La sécurité dans les chemins de fer, page 278, Dunod, 1883)
- Bien peu soupçonnaient ce que le monorail de Brennan allait faire pour la sécurité des transports […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 19 de l’édition de 1921)
- La réforme monétaire du 15 octobre 1923 a assuré la sécurité des échanges en mettant à la disposition du public un instrument de paiement stable. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.91.)
- Mais n’eût-il point été sage d’agir en sorte que les dépenses ainsi consenties contribuassent à défendre la sécurité des valides, tout en améliorant l’état des invalides. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le fait que 82% de la production totale des bananes et 98% des bananes plantain soient consommées dans les cent vingt pays producteurs, souvent à moins de 100 kilomètres du lieu de production, est un indicateur de l’importance majeure en matière de sécurité alimentaire. — (Alistair Smith, La saga de la banane : vers des filières durables et équitables, Éditions Charles Léopold Mayeur, 2010, page 38)
- En gestion des risques, ce qui concourt à la prévention contre les atteintes involontaires (accident, catastrophe naturelle).
- Note. Dans ce sens, se distingue de sûreté.
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arborer
?- Dresser quelque chose droit comme un arbre.
- Arborer les enseignes. Arborer un étendard. Arborer les drapeaux. Arborer les couleurs nationales. On voit des drapeaux arborés à toutes les fenêtres pour la Fête nationale.
- (Sens figuré) Montrer avec ostentation face à quelqu'un.
- Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 31)
- Le parfait gentleman qu'est mon vieil ami Jacques arborait ce soir-là une suave écharpe de soie, d'impeccables chaussures vernies, un pardessus du bon faiseur et un chapeau d'au moins vingt louis. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des « collectifs citoyens » mahorais se sont associés au mouvement en appelant la population à se rassembler à Mamoudzou, le chef-lieu du département, où quelque 200 personnes ont manifesté, arborant des salouvas, le pagne traditionnel, aux couleurs de Mayotte. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 septembre 2022, page 4)
- Les révoltés du Moyen-ÂgeL’ont arboré sur maints beffrois.Emblème éclatant du courage,Toujours il fit pâlir les rois. — (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
- Ses rasoirs, à manche d'agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n'aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
- Que ce soit le gaminet, le jersey, la casquette ou l'autocollant, ce qui arbore les couleurs des regrettés « Fleurdelisés » a décidément la cote depuis quelques semaines. Et les ventes bondissent. — (Pierre-Olivier Fortin, Retour des Nordiques: vague bleue à la caisse , Le Soleil (www.lapresse.ca/le-soleil), le 22 septembre 2010)
- (Marine) Hisser pour le montrer, dans le cas d’un pavillon, d’une marque d’un bateau.
- Arborer un pavillon, une flamme, Les hisser et les déployer au vent.
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pitié
?- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
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consoler
?- Soulager quelqu’un dans son affliction par des discours, par des soins, ou de quelque autre manière que ce soit.
- Mais, dès qu’il voyait qu’elle pleurait, il la prenait dans ses bras et la couvrait de baisers pour la consoler. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Mais les hommes n’échappent pas à leur destinée, et la mienne consiste à gagner deux mille francs. Je ne suis point né pour acquérir de la fortune, et je m’en consolais, jadis, en me disant que chacun, sur la terre, est payé selon ses mérites. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- […] le père de Laforgue, qui s’était depuis quelque temps consolé du refus de son fils d’entrer à Polytechnique, lui parlait d’une thèse de doctorat, après l’agrégation […] — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 52)
- Donner, apporter de la consolation, en parlant d’une chose.
- Cet espoir me console.
- Peu de chose suffit pour consoler un enfant.
- Ce bien le console de la perte de tous les autres.
- Une affliction que rien ne pouvait consoler.
- Ce qui console de la mort des amis, c’est qu’ils laissent des veuves. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
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canapé
?- (Mobilier) Sorte de siège long à dossier, où plusieurs personnes peuvent être assises ensemble et qui peut servir aussi de lit de repos.
- Je t’assure, Suzanne, ils feront très bien dans ta salle de séjour, ces fauteuils et ce canapé, bon il est un peu cra-cra, mais tu le recouvres d’un drap fleuri et te voilà vraiment chez toi ! — (Christine Cotaz-Bertholet, Lettres à Talitha, 1996)
- Dans le salon, le canapé était recouvert d’un patchwork représentant des animaux. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 165)
- Victor prit son téléphone, shoota quelques objets, son canapé, sa psyché, son tapis de course et, depuis son balcon en saillie, il immortalisa la ville repoussant la lumière qui l’orangeait. — (Bertrand Latour, La deuxième vie de Victor Hurvoas, Le Passage éditions, 2015, chap.5)
- Tout le monde se servit, même Tauno, qui se leva laborieusement du canapé et prit toute une poignée de grignoteries dans le sachet d’Irma. — (Minna Lindgren, Les Petits vieux d'Helsinki se couchent de bonne heure, traduit du finnois par Martin Carayol, Éditions Calmann-Lévy, 2016, chap. 6)
- (Par analogie) Tranche de pain sur laquelle on dispose certains mets.
- Vêtus de la chemise blanche brodée traditionnelle et portant des gants, des Mexicains discrets circulaient entre les invités avec des plateaux de canapés, foie gras sur toast, caviar sur craquelins, saumon fumé, brochettes de pétoncles miniatures, débarrassant certaines personnes des flûtes vides alors que d'autres serveurs avançaient avec, dans chaque main, des jéroboams de Cordon-Rouge. — (Marie Desjardins, Ambassador Hotel: La mort d’un Kennedy, la naissance d’une rock star, Montréal (Québec) : Éditions du CRAM, 2018, chap. 12)
- (Décorations) (Familier) Demi-nœud.
- Les décorations, lorsqu'elles sont portées sur une tenue civile, une veste par exemple, revêtent des formes réduites à un simple ruban pour les grades de chevaliers, ou de « rosette », ou de « rosette sur canapé » (le « canapé » étant un ruban argenté ou doré mis sous la rosette) lorsque les grades sont supérieurs — (Histoire des décorations et Médailles, [1])
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apporter
?- Porter quelque chose à quelqu’un. — Note d’usage : L’objet du verbe apporter est toujours un inanimé.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Le problème des maisons transportables est chose résolue par ici. Huit solides gaillards indigènes nous ont apporté, l'une après l'autre, sur leurs épaules, trois grandes paillotes où nous allons nous loger extérieurement au village. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 33)
- Fournir soi-même une partie de quelque chose.
- Un baryton, Monsieur Lavallée, avait apporté une bouteille de porto, et il en proposa à la ronde. Mademoiselle Bidoun, alto, avait confectionné un quatre-quart. — (Catherine Rihoit, Le plus beau jour de votre vie : nouvelles,Éditions Écriture, 1994, p. 236)
- Il apporte dans l’équipe un esprit de conciliation qui le fait généralement apprécier.
- Donner, procurer un conseil. Alléguer, citer.
- Il apporta son avis.
- Causer, produire.
- L’électricité a apporté le confort.
- Employer, mettre.
- Il a apporté tous les soins nécessaires à cet arrangement.
- Annoncer.
- Des aides de camp, des estafettes apportaient des nouvelles. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
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accrocher
?- Attacher, suspendre à un crochet, à un clou, à un portemanteau, etc.
- Tous les bras disponibles travaillaient à la confection d’un mât, auquel les électriciens du Vaterland accrocheraient les longues antennes de l’appareil de télégraphie sans fil […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 270 de l’édition de 1921)
- Accrocher un tableau.
- Arrêter, retenir par quelque chose de crochu ou de pointu.
- Prenez garde que l’on n’accroche votre habit.
- Je demeurai accrochée par ma robe.
- (Marine) Jeter des grappins et des crocs d’un vaisseau à un autre pour venir à l’abordage.
- - Les grappins d’abordage ! cria le lieutenant.Et le Saint-Ferdinand fut accroché par l’Othello avec une promptitude miraculeuse. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Heurter ou arrêter une voiture en passant trop près avec une autre.
- Prenez garde à cette grosse charrette, elle accrochera votre voiture.
- Les deux voitures se sont accrochées.
- (Absolument)
- Ce conducteur est maladroit, il accroche souvent.
- (Sens figuré) (Familier) Retarder ; arrêter.
- Le lieutenant-colonel Andolenko, chef de corps du 5e régiment étranger d'infanterie, sursaute en apprenant la nouvelle. Il vient tout juste de débarquer pour prendre le commandement du sous-secteur de Turenne, et déjà on lui annonce que ses troupes sont accrochées, pratiquement au sortir de la ville. — (Patrick-Charles Renaud, Se battre en Algérie, Éditions Grancher, 2008)
- On a accroché cette affaire.
- Cette négociation est accrochée.
- Ce procès est accroché depuis longtemps.
- (Sens figuré) (Familier) Attirer à soi ; gagner ou obtenir quelque chose.
- Cette fille aura bien de la peine à accrocher un mari.
- À force de sollicitations, il a accroché une bonne place.
- (Cuisine) (Intransitif) Coller au fond d’un récipient pendant la cuisson, attacher, en parlant d’aliments.
- A table, sa bonne lui sert un potage, qui a accroché au fond de la casserole et qui a le goût de brûlé. Il y a seulement deux mois, il aurait repoussé l’assiette avec colère. Aujourd’hui, il mange ce potage sans protestations. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 279.)
- (Argot) Arrêter ou aborder quelqu’un.
- Jour après jour, elle guettait le moment où elle pourrait enfin l’accrocher. Elle n’avait rien de particulier à lui dire. Elle n’espérait rien de lui pour le moment, mais elle ne supportait pas de vivre avec, entre eux, ce vide hostile. — (Georges Simenon, Strip-tease, Presses de la Cité, 1958, Deuxième partie, ch. 2)
- (Argot poilu) (Aviation) Attaquer un autre avion.
- (Argot) (Vieilli) (Rare) (XIXe siècle) Mettre au mont-de-piété ; mettre au clou.
- (Argot) (Vieilli) (Rare) (XIXe siècle) Consigner un soldat.
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sonorité
?- Qualité de ce qui est sonore.
- La gelée avait si bien purifié l’air, durci la terre et saisi les pavés, que tout avait cette sonorité sèche dont les phénomènes nous surprennent toujours. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le gavioli des chevaux de bois de la fête nous envoie par la porte grande ouverte ses sonorités criardes, parodie désagréable des orgues. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- L’argent ! ce mot retentissait à mes oreilles, toutes les minutes. Je n’entendais jamais que le tintement de ce mot qui, à la fin, avait pris comme une sonorité d’écus remués. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Né le 21 mai 1933 à Bab El-Oued, il est le fils de Lili Labassi, l’un des maîtres du chaâbi, musique aux sonorités arabo-andalouses et aux rythmes berbères, typique de ce quartier populaire d’Alger. — (« Mort de l’acteur Robert Castel, père de l’humour « pied-noir » », la samedi 5 décembre 2020, sur le site du journal Le Monde (www.lemonde.fr))
- (Linguistique) Intensité relative d’un phonème qui détermine la structure syllabique d’une langue. La sonorité diminue dans l’ordre suivant : voyelle, semi-voyelle, liquide, nasale, fricative et occlusive.
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gentillet
?- Qui est assez gentil, assez agréable, mais sans plus.
- Une chanson gentillette.
- Certes, on ne doute pas que ces dames n’aiment leur troupeau : la directrice, notamment, se désole de son union stérile et elle adopte, du cœur, tous les bambins gentillets. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Les conseils gentillets du genre « servez-vous des coupons », « courez plusieurs épiceries selon les spéciaux », tombent à plat. — (Josée Legault, Quand tout coûte plus cher, Le Journal de Québec, 10 décembre 2021)
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proposer
?- Mettre en avant, de vive voix ou par écrit, pour qu’on l’examine, pour qu’on en délibère.
- C'est en 1875 que Copeman a proposé la dilatation du col par l’introduction du doigt contre l’hyperemesis gravidarum ; l'auteur publie deux faits favorables à la méthode. — (Lyon médical, 1880, vol. 33, page 289)
- Roger, le patron, apportait naturellement un soin maniaque à sélectionner les produits qu'il proposait à sa clientèle, qu'il s'agisse de charcutaille, de fromage ou de pichtegorne. — (Maurice Léger, Moi, Antoinette Védrines, thanatopractrice et pilier de rugby, Editions Publibook, 2006, page 239)
- Proposer son sentiment, son avis, son opinion. — Proposer un plan.
- Il se propose à lui-même des difficultés pour avoir le plaisir de les résoudre.
- On lui a proposé un parti pour sa fille.
- Mettre au concours, donner une matière à traiter, en parlant d'un sujet.
- L’Académie a proposé ce sujet pour le prix d’éloquence.
- Offrir, en parlant des personnes et des choses.
- Sans doute étonné par l'absence de nouvelles de Ned, George Brough, le constructeur de motocyclettes, lui a proposé, il y a quelques semaines, la dernière-née de ses ateliers : une nouvelle version du modèle Brough SS 100. — (Julien Jean Loup, Lawrence d'Arabie, Éditions Chronique/Dargaud, 2006)
- Puis je lui proposai, à l’occasion, de livrer ses chapeaux les jours de pluie pour qu'elle ne crottât pas ses bottines. De politesse en politesse, je gagnais du terrain. — (Isabelle Bricard-Glaunes, Moi, Léon, fils de l'empereur, éditions Albin Michel, 1998)
- On lui a proposé cent mille francs de sa maison.
- Il lui a proposé sa fille en mariage.
- Il m’a proposé de faire ce voyage avec lui.
- (En particulier) Offrir, promettre, en parlant d'un prix, d'une récompense.
- On a proposé un prix pour celui qui résoudrait tel problème.
- On proposa telle récompense celui qui tenterait cet essai.
- Indiquer en motivant l'indication.
- Proposer une personne pour un emploi, pour une dignité.
- On proposa plusieurs personnes pour cette charge, cet emploi, cette place.
- On vient de le proposer pour une sous-préfecture.
- Mettre en avant comme règle, comme modèle.
- Proposer quelqu’un pour modèle.
- On peut proposer ce prince pour exemple à tous les rois.
- (Pronominal) Se mettre en avant se présenter pour.
- Plusieurs candidats se sont proposés pour cet emploi.
- (Pronominal) Avoir dessein, former le dessein de faire quelque chose.
- L’énorme hydravion Do X avec lequel les Allemands se proposent de transporter un nombre important de passagers et du fret d’Allemagne aux États-Unis, apparaîtra comme trop grand pour son utilisation dans un but pratique. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Il se propose de partir dans peu de jours. — Il se propose de vivre désormais dans la retraite.
- (Pronominal) S’assigner à soi-même.
- Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire,)
- Il se fit admettre à bord d’un brick qui partait de Boston sans son fret habituel de bois, et dont le capitaine se proposait de « rentrer chez lui », à South Shields. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)
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embrasser
?- Serrer, étreindre avec les deux bras.
- Priam se jeta aux pieds d’Achille et lui embrassa les genoux.
- Cet arbre est si gros, que deux personnes ne sauraient l’embrasser.
- J’embrassai en partant le bon colonel et son ami le docteur comme on le fait au théâtre, en nous pressant dans les bras l'un de l'autre et en détournant la tête. — (François Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
- (Par analogie) Entourer, contourner.
- Le lierre embrasse cet ormeau.
- Cette rivière se sépare en deux et embrasse une grande étendue de terrain.
- Contenir quelque chose dans toute son étendue.
- L’ancien empire germanique embrassait une grande partie de l’Europe.
- (Sens figuré) Saisir par le regard, par la pensée quelque chose dans toute son étendue.
- Je me fis conduire les yeux fermés, par mon guide, à l’endroit le plus favorable pour embrasser d’un seul coup-d’œil la double chaîne des Alpes. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Quand on sait peu, on éprouve le besoin de tout embrasser ; quand on sait beaucoup, on sent la nécessité de tout résumer. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
- Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
- La conviction de l’existence d’un objet éternel, embrassée quand on est jeune, donne à la vie une assiette particulière de solidité. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 193)
- La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n’en tolère. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l’Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
- (Manège) Serrer avec les cuisses son cheval pour être plus ferme.
- Embrasser bien son cheval.
- (Sens figuré) S’attacher à quelque chose par choix, par préférence.
- Toute la situation résulte du progrès de la Révolution contre le Christianisme. Eh bien, devons-nous embrasser le dogme de la Révolution ou celui de l'Église ? Pour nous, c'est toute la question — (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai, Casterman, 1873, page 31).
- Ces docteurs confondent, par un grossier sophisme, un idéal qui, en tant que non changeant, peut par pure métaphore être qualifié de mort, avec les hommes, les êtres charnels qui embrassent cet idéal, lesquels, en cet embrassement, peuvent être si peu morts qu’ils se battront avec acharnement pour le défendre. — (Julien Benda, La Trahison des clercs, 1927, édition 1946)
- De très bons dessinateurs embrassent d’autres métiers parce qu’ils estiment que c’est dangereux et que ça ne nourrit pas son homme. — (Emeline Wuilbercq, En Afrique, « la caricature est dangereuse et ne nourrit pas son homme », Le Monde. Mis en ligne le 6 mai 2019)
- (Par extension) Serrer quelqu’un entre ses bras et lui donner un baiser.
- Je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Mme Pasteur pouvait bientôt écrire : « Grandeau vient d’annoncer au laboratoire que Roux et Chamberland sont décorés et que Pasteur est grand-cordon . On s’est embrassé cordialement au milieu des cochons d’Inde et des lapins. » — (Victor Fraitot, Une page d’histoire du XIXe siècle - Pasteur (l’œuvre, l’homme, le savant), Paris : librairie Vuibert, 1905, page 47)
- (Par extension) Donner un ou des baisers à quelqu’un.
- Ils mangent et boivent, font ripaille, remuent leurs membres, embrassent les filles, sonnent les cloches, s’emplissent de bruit : rudes bacchanales où l’homme se débride, et qui sont la consécration de la vie naturelle : les puritains ne s’y sont pas trompés. — (Hippolyte Taine, Histoire de la littérature anglaise, volume 1, 1856, page 255)
- Puis, lorsqu’ils arrivèrent à la maison des mégers, ils tombèrent justement sur les amoureux, Sophie et son meunier, qui s’embrassaient à pleine bouche, près du puits. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VIII)
- Des messieurs parfumés, que d’affreux gigolos embrassaient sur la bouche, poussaient des gloussements et, tournoyant avec ivresse, s’abandonnaient. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m’embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
- Accepter une idée, adhérer à un concept.
- Mais apparemment, le gouvernement pense serrer la vis encore un peu plus que prévu. Il joue avec l’idée d’un couvre-feu. (…). L’embrassera-t-il vraiment ou la fait-il circuler pour donner un air de modération à ses autres mesures ? — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: résolution ou désespoir?, Le Journal de Québec, 6 janvier 2021)
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globalité
?- Caractère de ce qui est global.
- Totalité, ensemble, entièreté.
- Combinant en permanence connaissance et action, alliance indissociable d’un savoir-être, d’un savoir-faire et d’un savoir, la systémique fait appel à des concepts spécifiques généraux (la complexité, la globalité, l’interaction, le système). — (Article « Approche systémique » sur Wikipédia)
- Or, comme on a pu l’observer à de multiples reprises, c’est l’Église latine qui apparaît comme le facteur le plus central, du point de vue à la fois de la spécificité, de la globalité et de la cohérence de l’Occident. — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
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préserver
?- Garantir quelqu’un ou quelque chose d’un mal qui pourrait lui arriver.
- L'œuf pondu le vendredi saint préservait de la foudre, mangé il garantissait de la fièvre ou de la rage... Notre œuf de Pâques est certainement un dérivé de ces anciennes coutumes vosgiennes. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- Pourtant, il était possible de se préserver des enchantements des sorciers ; dès qu’un sorcier vous avait touché, il fallait le battre à bras raccourcis, en répétant trois fois : « Sorcier, je te rends le mal ». — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Ce soubassement est intact, […], les parties inférieures du monument sont restées enterrées pendant des siècles et ont été ainsi préservées des mutilations. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Comme toutes les réformes monétaires, la stabilisation de la monnaie allemande a provoqué une crise économique, ou plus exactement, elle n’a pas suffi à en préserver le Reich. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.117)
- Ce grimoire, dans la lignée du Traité de vampirologie, révélera tout ce qu'il est indispensable de savoir au sujet des loups-garous et les moyens de s’en préserver. — (Édouard Bresey, Le grimoire des loups-garous, Place des éditeurs, 2010)
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société
?- (Nom collectif) (Droit des sociétés) Assemblage d’hommes qui sont unis par la nature ou par des lois ; commerce que les hommes réunis ont naturellement les uns avec les autres.
- Lorsqu’ils entreront en société et qu’ils feront entr’eux des conventions pour leur avantage réciproque, ils augmenteront beaucoup la jouissance de leur droit naturel. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- L’avenir est à ceux qui savent le prédire. Se réformer, c’est se conformer à l’évolution irrésistible et lente des sociétés en marche vers le but inconnu. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- L’individualisme libertaire, l’insoumission aux nécessités fondamentales d’une société la dissolvent. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Cette transformation générale de la société ne se fera pas par la prise du pouvoir d’État par une majorité de gauche ; elle suppose une myriade de luttes locales et globales. — (Jean-Paul Russier, Plutôt Proudhon que Marx, 2005)
- (Nom collectif) (Par extension) Classe dirigeante de cet assemblage.
- La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s’improvisait comte, marquis ou baron. — (Général Ambert, Récits militaires : L’Invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, p. 240)
- Je suis entré ce soir au café « Sturm ». Les Berlinois de la Société ne fréquentent jamais ce dancing vulgaire où la jeunesse brune et les « sous-offs » de la garnison fraternisent. — (Xavier de Hauteclocque, La Tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 77)
- (Nom collectif) (Par analogie) Assemblage naturel de certains animaux qui vivent réunis.
- Les abeilles, les fourmis vivent en société.
- Les sociétés animales.
- (Nom collectif) Réunion de plusieurs personnes associées pour quelque intérêt, pour quelque affaire et sous certaines conditions.
- Alexandre de Gavinard, le grand financier […] rédigeait […] le septième rapport qu’il devait présenter, le jour même, à la septième société de crédit dont il était l’inévitable président. Il s’agissait, comme bien vous pensez, de mettre dedans une quantité, incalculable d’actionnaires, et Alexandre de Gavinard —Gavinard, comme on l’appelait— se trouvait très en verve. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Autant dire que le départ des cinq sociétés industrielles nationalisables de leurs syndicats respectifs laisserait un trou de plusieurs millions de francs par an dans les caisses du patronat. — (Jean-Gabriel Fredet & Denis Pingaud, Les patrons face à la gauche, Éditions Ramsay, 1982, chap. 10)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004 […] Les dix hommes d’affaires qui se sont le plus enrichis l’an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l’acier roulent sur l’or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- […], néanmoins l'émergence des premières sociétés à caractère compagnonnique se situe bien dans ce champ de l'histoire où le triptyque corporations-cathédrales-croisades contribue fondamentalement à forger la première identité compagnonnale. — (François Icher, Les compagnons ou l'amour de la belle ouvrage, 1995, Découvertes Gallimard n° 255, 2005, page 29)
- (Christianisme) Compagnie de gens qui s’assemblent pour vivre selon les règles d’un institut religieux.
- Rien n’irrite davantage les gens raisonnables, que des hommes qui ont renoncé au monde, et qui cherchent à le gouverner. Tel était, aux yeux des sages, le crime de la Société le moins pardonnable […] — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- […] au temps de la République cléricale, la Société de Saint-Vincent-de-Paul était une belle officine de surveillance sur les fonctionnaires de tout ordre et de tout grade […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, page 277)
- (Sciences) Groupement de spécialistes ou d’amateurs éclairés, pour conférer ensemble sur certaines sciences.
- […]; et le 27 novembre suivant il fut élu président aux termes des statuts qui venaient d'être votés. Ce mandat, renouvelé le 6 août 1866, fut rempli jusqu'au 2 août 1869, jour où la Société accorda à l'unanimité le titre de président d'honneur ad vitam à M. Th. Harou. — (Nécrologie , dans les Documents & rapports de la Société paléontologique et archéologique de l'arrondissement judiciaire de Charleroi, Mons : chez Hector Manceaux, 1872, vol. 5, page 293)
- Dans nos Sociétés médicales, il y a des chefs d'emploi, des docteurs idémistes et des muets. La séance est intéressante si les muets sont intéressés. — (Lyon médical: organe officiel de la Société médicale des hôpitaux de Lyon et de la Société médico-chirurgicale des hôpitaux de Saint-Étienne, 1893, page 309)
- Réunions qui ont un objet politique.
- Sociétés populaires.
- Sociétés secrètes.
- Petit groupe de personnes entretenant des liens plus ou moins étroits.
- La lettre de cette sensible et vertueuse demoiselle fit verser des larmes à toute la famille. Sa mère lui répondit, au nom de la société, de rester ou de revenir, à son gré, [...]. — (Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1788)
- […] nous remontons au sommet du Hohneck par un sentier à nombreux zigzags, et bientôt toute la société réunie s’entasse pour déjeuner dans le restaurant en planches établi près de la table d’orientation du Club alpin. — (Bulletin de la Société d’histoire naturelle des Ardennes, 1907 (vol. 14-18), page 56)
- (En général) Compagnie que forment entre eux les habitants les plus distingués d’une ville.
- …il était admis, sans la moindre contestation, dans les sociétés de la haute ville, espèce de monde supérieur vers lequel un riche bourgeois de Genève aspirait toujours, mais où il n’y avait place que pour un petit nombre d’élus. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- …moi, ça me lève le cœur, des fois, cette ivrognerie de personnes de la société, vicieuses et sans aucune tenue. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Commerce ordinaire, habituel que l’on a avec certaines personnes.
- Si nous apprenions que cet homme […] a rapproché de lui une fille juive ; qu’il a erré dans cette société lubrique, et parcouru dans cette compagnie impure des lieux solitaires […] que pourrions-nous dire, si ce n’est que le noble chevalier était possédé par quelque démon malin ou influencé par quelque sortilège sinistre ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Petit groupe de personnes réuni autour de quelqu’un.
- — Tout de même, continua Léonard en riant, il y en a une de vous autres, les jolies filles, qui ne veut plus aller aux champs avec vous, parce qu’elle dit que vous attirez trop la société. C’est peut-être qu’elle voudrait garder la société pour elle seule. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- — Voici le premier sujet de ma troupe, dit Vitalis, c’est M. Joli-Cœur. Joli-Cœur, mon ami, saluez la société.Joli-Cœur porta sa main fermée à ses lèvres et nous envoya à tous un baiser. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- (Sports hippiques) Lot, ensemble des chevaux concurrents d'une course hippique.
- Il revoit ses ambitions à la baisse et aura son mot à dire en pareille société. — (Fiche d'Eclat du Buisson, geny.com)
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avancez
?- Deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe avancer.
- Vous avancez sur le plan professionnel, sans que vous risquiez le moindre faux pas. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif du verbe avancer.
- N’avancez pas davantage ! cria encore Jarry en mettant fin à l’affreux tac-tac de l’engin. — (Christian Brulls (pseudonyme de Georges Simenon), L’Amant sans Nom, éditions Arthème Fayard, 1929, réédition 1980, cinquième partie, chapitre III)
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vesprée
?- (Désuet) Orthographe désuète de vêprée.
- Mignonne, allons voir si la roseQui se matin avoit décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil. — (Pierre de Ronsard, À ma maîtresse, dans Odes, 1550-1552)
-
perturber
?- Troubler, changer les habitudes, la condition physique ou psychique d'un individu.
- Il faut éviter de le perturber avant son examen.
- Déranger le déroulement d'un évènement, l'ordre d'un groupe, dérégler le fonctionnement d'une organisation.
- * Les manifestants ont perturbé la circulation en ville pendant plus de deux heures.
- Dérégler le comportement normal d'un mécanisme, d'un système.
- Un accident entre un camion et un utilitaire a fortement perturbé la circulation, hier, sur la RN 36. Le choc s'est produit, vers 17 h 50, à hauteur de la commune de Saint-Germain-Laxis. Trois blessés ont été dénombrés. — (EN BREF Croissy-Beaubourg Saint-Germain-Laxis, Le Parisien (www.leparisien.fr), le 4 décembre 2001)
- Ce caillot perturbe la bonne circulation du sang dans l'artère.
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vérifier
?- Examiner, rechercher si une chose est vraie, si elle est telle qu’elle doit être ou qu’on l’a déclarée.
- Vérifiez certains points de détail. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
- A plat ventre, près de la rampe, l'électricien vérifiait les ampoules sans s'occuper de la vedette. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Elle vérifia que la mentonnière maintenait bien la mâchoire. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 121)
- Les bancs d’essai automatiques de dosage des protéines dans les céréales seront vérifiés globalement à l'aide de farines de référence. — (L’audit de la métrologie dans le cadre des certifications de systèmes de management, Collège Français de Métrologie & Lexitis Éditions, 2014, page 10)
- Gorbatchev y affirme bien que l'élargissement de l' OTAN constituerait une trahison de ce qu'était selon lui «l'esprit» des discussions de l'époque, mais réaffirme qu'aucun engagement formel n'avait été pris. Les Russes continuent d'affirmer que les Occidentaux auraient néanmoins offert des garanties informelles. Une théorie qui a l'avantage d'être par nature impossible à vérifier. — (Elie Guckert, Cette promesse de l'OTAN à la Russie qui n'a jamais existé, 14 décembre 2021 → lire en ligne)
- Dans l’ancienne législation, enregistrer un édit.
- Vérifier un édit en parlement.
- Faire voir la vérité ou l’exactitude d’une chose, d’une proposition ou d’une assertion ; les confirmer.
- Ces photographies étaient cependant fort intéressantes : elles vérifiaient ce que la méthode graphique m’avait fait saisir relativement au mécanisme du vol, […]. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
- Dans le deuxième cas, montrer que le mouvement est uniformément accéléré en vérifiant que la vitesse varie linéairement avec le temps (v = at + b) ou, ce qui est équivalent, en vérifiant que les intervalles entre les points forment une progression arithmétique de raison r = a(Δt)2. — (Roger Duffait, Expériences de physique: CAPES de sciences physiques, Éditions Bréal, 2e éd., 1996, p. 213)
- Si vous voulez mon avis, Œdipe et tout ça, c'est des conneries. Et Freud est un malin et un sacré branleur parce que toutes ses théories reposent sur des suppositions et qu'on ne pourra jamais rien vérifier. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chap. 15)
- L’évènement a vérifié votre prédiction.
- Matignon pourra souligner qu’il n’est pas question, dans son projet de loi, de « contrôler », mais de « vérifier », et que l’on vérifie déjà l’identité des citoyens souhaitant payer par chèque, entrer dans un casino ou voir un film interdit aux moins de 16 ans. — (Henri Seckel;, «Passe vaccinal : les contours flous d’un contrôle d’identité inédit», LeMonde , 27 décembre 2021)
-
glisser
?- Se mettre en mouvement, comme en coulant sur une surface lisse ou le long d’un autre corps.
- L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s'opposant à ce qu'elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1837, V.5, page 910)
- On patinait autour de lui. Des enfants, le col entouré de cache-nez écarlates, blancs, verts, bleus, glissaient et tournoyaient. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 95)
- Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
- Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n'arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
- (Sens figuré) Se déplacer avec légèreté et aisance.
- Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche de lis ou un rameau d’or à la main. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- Parfois, la nuit, sur la route de Londres, je croisais les camions. Ils glissaient silencieusement sur l'asphalte. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 42)
- Nous glissions vers l'été. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 167)
- (Spécialement) (Québec) (Loisirs) Descendre des pentes neigeuses en glissant sur un traîneau, sur un carton, etc., voire sur le fessier.
- Cet après-midi, avec les enfants, on est allés glisser.
- Je regarde là-bas, à l'endroit où nous avons glissé vendredi; nous y avons laissé quelques traces visibles, arabesques géantes, filets de neige minces mais incrustés. — (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, page 72)
- Effleurer un corps en parlant d'un instrument tranchant qui a dévié et qui n’entame pas profondément.
- Le poignard glissa et ne lui fit qu’une légère blessure.
- (Sens figuré) Passer légèrement sur quelque matière.
- C’est une matière délicate qu’il ne faut pas trop approfondir, il faut glisser légèrement dessus.
- L’orateur a glissé sur ce fait.
- Glissez, glissez. Il est préférable que vous n’insistiez pas, que vous vous taisiez.
- « Glissez, mortels, n’appuyez pas » — (Pierre-Charles Roy)
- (Sens figuré) Ne faire qu’une impression légère, ou n’en faire aucune.
- Mes remontrances n’ont fait que glisser sur lui.
- Le mépris de la plume et l’outrage du glaiveGlissent sur notre orgueil comme une goutte d’eau; [...]. — (Clovis Hugues, Sérénade à Louise Michel, dans L’Intransigeant, Paris, 15 janvier 1882)
- (Vulgaire) (Vieilli) (Transitif) Copuler avec.
- (Transitif) ou (Pronominal) Faire entrer adroitement en quelque endroit ou en faire sortir.
- Et elle glissa dans son corsage, tout raide de broderies et de diamants, cette lettre qui sortait du pourpoint du jeune homme, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Une fois les billets glissés dans une enveloppe, nous trinquâmes, debout sous le néon. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
- Il se glissa dans la salle.
- Glisser une clause dans un contrat.
- Glisser un mot dans un discours.
- Il s’est glissé beaucoup de fautes dans cet ouvrage.
- Une infinité d’abus s’étaient glissés dans l’administration.
- La mésintelligence ne tarda pas à se glisser entre eux.
- Glisser une chose dans l’oreille de quelqu’un.
- (Transitif) (Sens figuré) Remettre discrètement quelque chose à quelqu'un.
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Handball) Au handball, s’engouffrer dans le dos de la défense.
- Par exemple, pour “glisser” [s’engouffrer dans le dos de la défense], il faut avoir le feeling, savoir le fonctionnement des arrières, avoir une connexion avec les joueuses. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 novembre 2022, page 18)
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paraitrait
?- Troisième personne du singulier du conditionnel du verbe paraitre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.