Dictionnaire des rimes
Les rimes en : biloculaire
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "biloculaire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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rivière
- (Hydrologie) Cours d’eau naturel qui se jette dans une autre rivière, dans un fleuve, dans un lac, dans la mer, ou se perd dans les sables. Son débit est en principe moins abondant que celui d’un fleuve mais plus que celui d’un ruisseau.
- La dérivation de la rivière de l’Ourcq , ordonnée par le Gouvernement , promet à notre capitale des avantages multipliés dont on ne peut se faire une juste idée que par l’usage. — (Louis-Charles François Petit-Radel, Notice historique comparée sur les aqueducs des anciens et la dérivation de la rivière d’Ourcq, Paris : chez Langlois, an XI, page 1)
- Mais nous sommes déjà dans les faubourgs. Les maisons s’espacent, se reculent, s’adossent à la rivière ou à la montagne. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Parallèlement à la rivière, afin de régulariser le cours de l'eau, les paysans ont d'abord creusé puis cimenté un canal de dérivation équipé de batardeaux, ouvrages permettant de régler le débit de l'eau. — (Michelle Jeanguyot & Nour Ahmadi, Grain de riz, grain de vie, CIRAD/Magellan & Cie, 2002, page 55)
- Quand la rivière déborde, elle inonde toute la plaine.
- Les bords, les berges, les rives, le lit, le cours, la source, l’embouchure de la rivière.
- Cette rivière passe par tel et tel endroit, s'écoule de tel à tel endroit.
- Cette rivière se jette dans une autre rivière en tel endroit.
- Cette rivière arrose tel pays.
- Abreuver des chevaux à la rivière.
- Se baigner dans la rivière.
- De l’eau de rivière.
- Carpe, poisson de rivière.
- Cette ville est sur telle rivière: elle est située sur les bords de telle rivière.
- Oiseaux de rivière: oiseaux qui fréquentent les rivières et qui se nourrissent de poissons et d’insectes aquatiques.
- (Géographie) Se dit spécialement d’un cours d’eau qui se jette dans un autre.
- La Seine est un fleuve, la Marne est une rivière.
- (Sports hippiques) Un des types d'obstacle figurant dans les courses de steeple-chase.
- (Vieilli) Rivage dans certaines expressions consacrées.
- La rivière de Gênes, du Ponant, du Levant.
- Veaux de rivière : veaux élevés en Normandie, dans les prairies voisines de la Seine.
- Vins de rivière : vins de Champagne qu’on récolte sur les bords de la Marne.
- (Poker) Tirage de la dernière carte du tableau.
- River : cinquième et dernière carte commune distribuée au tableau. Parfois appelée « la rivière » en français. — (Phil Garnier, Poker Texas Hold’em : Les secrets des pros pour gagner, Éditions Asap, 2008, ISBN 978-2-35355-137-8)
- (Bijouterie) Collier fait d'une chaîne avec un grand nombre des pierres précieuses.
- Une rivière de diamants.
- À propos, tu n’as pas vu [la rivière et l’aigrette que ton père m’a achetées à cette vente ? — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- (Héraldique) Meuble héraldique représentant le cours d’eau du même nom dans les armoiries. Bien qu’adoptant la forme des pièces (champagne, bande, pal, fasce…), ce meuble doit être blasonné comme courante en suivi du nom de la pièce dont elle adopte la disposition. Elle est généralement représentée ondée (il n’est pas nécessaire de le blasonner). De plus, pour bien la distinguer des autres pièces, on lui ajoute des traits pour représenter des vagues à sa surface. Elle est dite agitée quand les vagues sont d'un émail particulier. Elle peut apparaître en nombre sur l’écu.
- D'azur, à une rivière d'argent courante en fasce, accompagnée en chef de trois croisettes au pied fiché d'or et en pointe, de trois épis de blé, tigés et feuillés d'or, un posé en pal, celui à sénestre posé en barre et celui à dextre posé en bande, qui est de la commune de Belvèze du Tarn-et-Garonne → voir illustration « armoiries avec une rivière »
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culinaire
- Qui a rapport à la cuisine.
- Les femelles fournissaient un lait abondant à Mrs. Joliffe, qui l'employait journellement dans ses préparations culinaires. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Enfin, la rubrique Rencontre fait la part belle à l’art culinaire dont Guy Savoy, chef triplement étoilé, parle avec passion en nous racontant son parcours personnel et professionnel. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 3)
- Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques. — (Jean Clerc , « La tousse. La reume », dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
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chiffonnière
- Celle qui ramasse des chiffons.
- Saint-Edme aperçoit une chiffonnière à moitié ivre qui monte sur une borne et crie alentour: « Vidock a été mis à pied. C’est Coco-Latour[sic] qui est maître de tout! » — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 212)
- (Vieilli) Meuble en forme de table avec des tiroirs pour ranger les chiffons.
- Je savais à peu près — comme un homme qui n’a pas cherché à le savoir mieux — qu’elle ne quittait jamais sa mère ; — qu’elle travaillait habituellement près d’elle, à la même chiffonnière, dans l’embrasure de cette salle à manger, qui leur servait de salon ; — qu’elle n’avait pas d’amie en ville qui vînt la voir, et qu’elle ne sortait guère que pour aller le dimanche à la messe et aux vêpres avec ses parents. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 57)
- À l’entrée, presque à la porte, ma mère et ma sœur travaillaient de chaque côté d’une chiffonnière, à la place qu’elles avaient adoptée pour veiller, depuis que grand’mère était malade. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- La table peut être à écrire, à thé, à jeu, en chiffonnière, en « bonheur-du-jour » (pour la toilette !)… — (Cécile Jaurès, La modernité du xviiie siècle, Journal La Croix, page 21, 5 janvier 2015)
- (Par extension) Celle qui ramasse les matériaux, plastiques, verre, cartons, etc., et les objets usagés afin de les revendre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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mère
- Femme qui a donné naissance à au moins un enfant.
- Mais comment, cependant, ne pas consacrer au moins un mot à cette admirable pouponnière, à cette garderie, à ces parcs à bébés où les jeunes mères déposent leurs petits, qu’elles viennent, à intervalles réguliers, allaiter avec des précautions de propreté, une incessante éducation d’hygiène dont je m’émerveille ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quelque mois après les élections, suivant l’un de ses fils, précédant l’autre, s’éteignait notre mère, ma mère vénérée, ma mère dont le portrait emplit la pièce où je travaille, ma mère dont le regard, vivant sur la toile, enveloppe encore son enfant préféré. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Premiers matins où les jeunes mères aiment leur fils, mais pas encore par amour maternel ; elles le plaignent, elles l’admirent : il sera un grand artiste : il se mariera. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Dès que leurs enfants pourraient s’y aventurer, […], les mères les sermonnent à grosse voix : « Ne va jamais là tout seul, sais-tu : la bête à crochets te mangerait ». — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il n'y a pas encore très longtemps, les mères donnaient le jour à leurs enfants à leur domicile, et l'on décédait chez soi ou chez ses enfants. — (Gérard-François Dumont, avec la collaboration de Pierre Chaunu, Jean Legrand & Alfred Sauvy, La France ridée : les conditions du renouveau, nouvelle édition, Hachette, 1986)
- Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’étonnait guère attendu qu’elle était la fille de sa mère, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Femme qui a pris le rôle et la responsabilité maternelle dans la vie d’un enfant.
- Une mère adoptive.
- Femelle d'un animal, lorsqu’elle a un ou plusieurs petits.
- La mère de ce poulain a gagné de nombreux concours.
- Un faon qui suit sa mère.
- Hôtesse d’une auberge qui recevait des compagnons, dans la tradition du compagnonnage.
- Il est compagnon du devoir, il a une grande canne avec de longs rubans, et il m’emmène quelquefois chez la Mère des menuisiers. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Nine, c’est un peu comme la mère de ce compagnonnage, où les loups sourient aux dévorants. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
- Comme il était alors d’usage, c’est une mère des compagnons qui gouvernait toute la maison.Celle-là était la jeune veuve d’un ferronnier, qui était tombé d’un clocher dont il venait de poser la croix. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, Le Livre de Poche, page 39)
- (Sens figuré) Environnement ou lieu où une chose a commencé, ou bien source, origine.
- Verser le sang pour la mère patrie (c’est-à-dire le pays où l’on est né)
- Ignorance est mère de tous les maux. — (Rabelais, Cinquième livre,)
- (Religion) Religieuse qui dirige un couvent.
- La mère abbesse sera absente pour la semaine.
- La mère supérieure charitable que fut Mère Teresa a été canonisée.
- Vous deviez, ma mère, surveiller plus étroitement les novices.
- Restauratrice, cheffe cuisinière.
- Des célèbres mères lyonnaises, nulle ne fut plus connue que la Mère Brazier, première femme qui a obtenu trois étoiles au Guide Michelin en 1933.
- (Familier) Femme âgée. — Note : se dit parfois de façon ironique, et souvent précède le nom de cette femme.
- La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu’elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20)
- (Familier) Interpellation familière adressée par un homme à une femme d'un certain âge, notamment par l'époux à son épouse.
- — Vous lavez bien tard, la mère, lui demanda brusquement Marsillat, qui s’était approché d’elle assez près, mais qui ne pouvait réussir à distinguer ses traits. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- — Allons, la mère, allons voir s’il y a encore de la soupe ; moi j’en mangerai bien une potée. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 122)
- Levure de première fermentation, levure d’origine.
- Une mère de kéfir, un levain mère.
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bordière
- (Agriculture) (Désuet) Champ près d’une ville.
- Cependant, par les bordières de l’abbaye, la rampe de la Mortut et la traverse du Segalas, les hommes tout essoufflés arrivaient au village, tandis que déjà les nomades se montraient à la croisée du calvaire. — (Henri Béraud, Le Bois du templier pendu, Les Éditions de France, Paris, 1926)
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binaire
- (Mathématiques) Qui est d’arité deux.
- Pour lui, toutes les formes qu’il faut distinguer les unes des autres, et qui se maintiennent dans son jardin, sont des espèces : c’est ce qu'on appelle le Jordanisme. Le Jordanisme, on le voit, n'est qu'une des conséquences de la nomenclature binaire. — (Julien Vesque, Traité de botanique agricole et industrielle, J.-B. Baillière et fils, 1885, page 46)
- L’addition usuelle est une opération binaire.
- (Mathématiques) Système de numération en base 2 dans lequel on exprime tous les nombres par le seul emploi de deux caractères, l’un désignant l’unité, l’autre indiquant sa place, comme seraient, dans les chiffres arabes, 0 et 1.
- Numération binaire.
- (Chimie) Qui est formé de deux espèces chimiques.
- Il en ressort que la présence de MCPA a pour effet de réduire la période d'emploi du mélange ternaire (3,6-DCP + mécoprop + MCPA) par rapport au binaire (3,6-DCP + mécoprop) de la mi-tallage au début montaison au lieu de début tallage au début montaison. — (Compte rendu de la Conférence du COLUMA, Comité français de lutte contre les mauvaises herbes, 1977, volume 4, page 1062)
- (Musique) Qualifie une métrique dont les temps sont divisés en sous-unités multiples de deux (croches, doubles-croches…).
- Une mesure binaire.
- Comme si toutes les contradictions américaines avaient été résolues dans un rêve, l’enregistrement laborieux de That’s All Right Mama, un morceau de rhythm’n’blues revu à la sauce hillbilly, donne naissance à la musique moderne binaire, inventant l’idée même du rock’n’roll dans la moiteur d’une nuit d’été de Memphis, le 5 juillet 1954. — (Florent Mazzoleni, L’Odyssée du rock, Hors Collection, 2011, page 9)
- (Par extension) Manichéen.
- Dans la pensée binaire, il n'y a pas de place pour les demi-teintes: tout est blanc ou noir, bon ou mauvais, beau ou laid. — (Orient versus Occident - La pensée binaire, seule vision de la réalité ?, Le Petit Journal Shanghai, publié le 04/12/2012 à 22:00, mis à jour le 08/02/2018 à 14:02 → lire en ligne)
- (Par extension) Qui ne comporte que deux éléments ou ne propose que deux options, précisément, strictement et invariablement.
- Le système numéral le plus progressif, et peut-être le plus fréquent dans les langues naturelles connues, est le système décimal qui a pour base le nombre dix, mais il existe aussi des systèmes autres que décimal. Ce sont :- le système binaire qui a pour base le nombre deux, comme par exemple dans des langues Khoisan (i.e. bochimanes et hottentotes), dans certaines langues indigènes de l’Amérique et de l’Australie (comme la langue aranda, cf. Majewicz 1977), et dans certaines langues papoues ;- le système ternaire avec le nombre trois pour base, par exemple dans certaines langues indigènes de l’Amérique (chez les Coroado du Brésil, etc.) ;[…]- le système vicésimal qui a pour base le nombre vingt. — (Alfred F. Majewicz, « Le Rôle du doigt et de la main », in Fanny de Sivers, éditeur, La Main et les doigts dans l’expression linguistique II : Actes de la Table Ronde Internationale du CNRS, Sèvres (France), 9–12 septembre 1980, collection Documents Eurasie 6, SELAF / Lacito (Laboratoire de langues et civilisations à tradition orale), Paris / Ivry, 1981, ISBN 2-85297-112-7, pages 193–194)
- Forcément, ce type d'idée ne facilite pas les convictions tranchées, bien binaires comme il faut. — (La Quadrature du Net, Un tiers médiaire, 17 octobre 2018 → lire en ligne)
- Le modèle d’identité de genre « homme ou femme » est binaire et ne reflète pas toutes les identités possibles (transgenre, genderqueer…).
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cavalière
- (Équitation) (Sport) Celle qui monte à cheval.
- Que Brantome dise tant qu’il lui plaira que la Duchesse de Valentinois eut du courage, qu’elle fut belle jusqu’à l’âge de 70 ans, qu’elle était bonne cavaliere, personne ne s’en formalisera. — (Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, tome 3, Reinier Leers, Amsterdam, 1702, page 2462)
- Dans les contre-allées, passent rapides, le cigare en bouche, des cavaliers et, cravache levée, des cavalières dont les éclats de voix, les rires bruyants, les propos, mêlés de toutes les langues, de toutes les argots de l’Europe, étonnent la feuillue. — (Daniel Stern (Marie d’Agoult), Mes souvenirs, Calmann Lévy, 1880, page 241)
- (Danse) Femme qui accompagne un homme ou qui danse avec lui.
- Je m’attendais à chaque instant à le voir danser à quatre pattes, tellement il baissait la partie supérieure de son corps vers la terre. Je ne pus même m’empêcher d’avoir l’idée saugrenue que sa cavalière n’aurait pas beaucoup de peine à lui passer la jambe par-dessus la tête, comme cela se pratiquait alors dans certains bals publics. — (Jean-Marie Déguignet, Mémoires d’un paysan bas-breton, La Revue de Paris, 1904-1905, page 105)
- – C’est… c’est mon anniversaire demain et je serais heureux de vous avoir pour cavalière. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 354)
- (Rare) Femme qui sert dans la cavalerie militaire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Équitation) Femme du monde qui monte dans les courses (pour un homme, on dit : gentleman-rider).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (En particulier) (Militaire) (Canada) Désignation de grade d’une membre d’un régiment blindé et du régiment The Queen’s York Rangers détenant le grade de soldate[1][2].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Piste destinée à la circulation à cheval.
- On peut encore revenir à Fontainebleau par la cavalière du Dormoir, mais pour cela il faut suivre l’itinéraire de la grande promenade […]. — (M. Colinet, Indicateur de Fontainebleau : Palais, forêt, environs, 45e édition des guides Denecourt-Colinet, 1921, page 128)
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sert
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de servir.
- Il ne faut pas contremander les fêtes, cela a d’abord un intérêt industriel et commercial considérable et, en outre, cela sert mon projet. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Bouquet tragique, 1912, chapitre III)
- Si vous aimez les sortilèges, venez par un beau clair de lune d’une nuit de mai évoquer la nixe de Vaucluse, et peut-être à votre appel la verrez-vous sortir de cet abîme de cristal qui lui sert de palais. — (Henri Blaze de Bury, Revue des Deux Mondes, 15 juillet 1874, page 261)
- Ça sert à rien qu’il s’excite, m’sieur Ribourdoir… qu’il leur braille que son fils dans la camionnette, est mort au champ d’honneur… ils s’en contrebranlent les Ricains ! — (Alphonse Boudard, Le Corbillard de Jules)
- Mais à sa grande surprise, la liste de présence dont elle se sert tous les jours est couverte de signes mystérieux auxquels elle ne comprend goutte. — (Pierre Barthelemy, Passeur de sciences, 2014)
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chère
- Personne considérée chère, qui est tenu avec une affectueuse haute estime ou, par ironie, à qui est adressé une forme de dédain.
- Aicard et Mendès, s’esclaffant devant une glace, rectifiaient le désordre de leurs chevelures, ainsi que deux filles de maison publique, après le départ du client : « Ah ! ma chère, ce qu’on a pu rigoler ! » — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 86)
- Oui, ma chère, et le rapt est bel et bien consommé, répondit Eugénie. — (Alexand Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, C. Lévy, 1889 → lire en ligne)
- (Vieilli) Visage.
- Voulant cacher ma honte et sa colère, Elle couvrit son front d’une meilleure chère. — (Mathurin Régnier, Élégies, IV)
- (Vieilli) Bon accueil, réception caressante.
- Il ne sait quelle chère lui faire, il ne sait comment il doit le recevoir.
- Ne sachant quelle chère me faire. — (Marquise de Sévigné, 291.)
- À qui la mère pour ne se découvrir fait plus mauvaise chère. — (Mathurin Régnier, Satires, II)
- S’il y avait auprès de vous une personne bien faite, qui vous fît bonne chère. — (Vincent Voiture, Lett. 187)
- Il [Johnson] ne faisait pas meilleure chère aux Américains qu’il souhaitait de voir pendre. Jamais patriote ne fut plus violent. — (Julien Green, Samuel Johnson, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 26)
- Tout ce qui regarde la quantité, la qualité, la délicatesse des mets et la manière de les apprêter.
- Ce respect de la chère et de ceux qui s’y adonnent, Guy le tient de Marie-Léonie Savoy. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 50)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Jamais encore je n’avais voyagé dans des conditions si fastueuses. En wagon spécial ou dans les meilleures autos, toujours les meilleures chambres dans les meilleurs hôtels, la chère la plus abondante et la mieux choisie. — (André Gide, Retouches à mon « Retour de l’U.R.S.S. », 1937)
- Une bécasse, c’est chère de prince ; et c’était pour se la réserver que les chasseurs avaient obtenu l’arrêté de prohibition ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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créancière
- Celle qui a prêté de l’argent, ou un bien, à quelqu’un, et à qui on le doit.
- Si les testatrices devaient savoir qu’elles étaient ses créancières, devait-il ignorer qu’il était leur débiteur ? — (François-Antoine Vazeille, Résumé et conférence des commentaires du Code civil, sur les successions, donations et testamens, tome 2, Clermont-Ferrand : chez Thibaud-Landriot & Riom : chez Thibaud fils, 1837, page 542)
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complaire
- S’accommoder au sentiment, au goût de quelqu’un pour lui plaire.
- Non, me dit-il, si pour vous complaire je souscris à la nécessité d'une Guerre, il seroit fâcheux que vous ne souscrivissiez pas, pour avoir votre Guerre, à la nécessité d'une somme à laquelle vous ne sauriez trouver à redire. — (Mr. de Lambertt, Mémoires pour servir à l'histoire du XVIIIe siècle, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1734, vol. 11, p. 648)
- Je veux bien vous complaire en cela. — Ce que j’en fais n’est que pour lui complaire.
- (Pronominal) Se plaire, se délecter en soi-même, en ses productions, en ses ouvrages, y mettre sa satisfaction, son plaisir. — Note d’usage : En ce sens, il se prend presque toujours en mauvaise part.
- En s’occupant d’Arthur, elle s’était complue à croire qu’un homme, en apparence si doux, si délicat, devait être resté fidèle à son premier amour. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832, page 41)
- Ce pressentiment, je n’essayai pas de le repousser, tant il me satisfaisait. Au contraire, je m’y complus avec une joie intense. — (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900. p. 440.)
- Je me complus à mon obscurité, je souhaitai la prolonger, m’en faire un mérite. J’enviai les détenus célèbres qui ont écrit dans des cachots sur du papier à chandelle. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 155.)
- Le désert solognot se confirme et semble se complaire dans son isolement comme au temps où marécages et autres humidités l'écartaient du reste du monde. petits nous sommes petits nous resterons. — (Gérard Bardon, Intercommunalité en Loir-et-Cher : Le sud en miettes !, dans Le petit Solognot (n°550) & Le petit Blaisois (n°8 bis) du 28 novembre 2012.)
- Et donc ces intermédiaires, qui se sont complu à allumer une guerre artificielle entre les internautes et les créateurs, étaient certainement les plus mal placés pour proposer une telle déclaration des droits… A moins que ce ne soit comme dans la Ferme des Animaux d’Orwell et qu’avec le temps, les mots de cette déclaration universelle soient appelés à changer pour révéler leur véritable sens : dans l’écosystème de la création, "les animaux sont tous égaux", mais "certains animaux sont plus égaux que d’autres". Et comme par hasard, ce sont toujours les porcs qui gagnent à ce jeu, et pas les créateurs ! — (Lionel Maurel, Ivre, le Forum d’Avignon veut écrire une déclaration des droits et pond une déclaration de guerre… sur scinfolex.com, le 26 novembre 2013)
- Cependant, il ne se masqua pas la vérité : il n'était pas prêt à déambuler dans une foule en compagnie de Cathy. Parce que des sans-gêne se complairaient à jouer les étonnés ou à lui poser des questions fines comme le gros sel ! — (Roger Beteille, Les pouvoirs de Jean, Éditions du Rouergue, 2016)
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baleinière
- (Marine, Navigation) Embarcation longue employée à la pêche de la baleine ou canot de même forme au service d’un grand navire.
- La vieille et solide baleinière, construite pour l’Antarctique, ainsi qu’un bon canot poussèrent du bord. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Congo-Kinshasa) Grand bateau, paquebot fluvial ou lacustre.
- On ignore le nombre des passagers qui avaient embarqué à bord de cette baleinière, le manifeste minorant d’habitude le nombre des passagers pour se soustraire des exigences de la réglementation en la matière. — (« Naufrage d’une baleinière au Kasaï Occidental », Agence Congo Presse, 6 septembre 2010)
- Selon le gérant de cette baleinière, les conditions de vie de plus de deux cents passagers à bord sont devenues insupportables. Ils manquent d’eau potable et vivent dans la promiscuité, dit-il. — (« Équateur : une baleinière en détresse à Lukolela », Radio Okapi, <radiookapi.net>, 23 novembre 2010)
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barrière
- Assemblage de plusieurs pièces de bois ou d’autres matériaux, servant à fermer un passage.
- Les pâturages, enclavés dans les bois de tous côtés, sauf au levant, où des haies vives érigeaient leurs épaisses barrières épineuses, restaient d’un vert dru malgré la chaleur torride de cette fin d’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La barrière de ciment qui entourait les pelouses était facile à franchir. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Un camion à plateau des services techniques, chargé de barrières métalliques, fend à cet instant la foule, de sorte que chacun rentre chez soi, hormis une poignée de bavasseurs accoudés aux extrémités de la rue Louis-Fournier. — (Michel Embareck, Avis d'obsèques, L'Archipel, 2013, chap. 1 (Décapsulé))
- (Histoire) Porte d’entrée grillée d’une ville fortifiée.
- Les assiégeants ont envahi la barrière, n’est-ce pas ? demanda Ivanhoé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Bureaux placés aux voies d’accès des villes pour percevoir les droits d’entrée.
- Un ancien officier d’ordonnance de Napoléon, […], était venu passer les beaux jours à Versailles, où il habitait une maison de campagne située entre l’église et la barrière de Montreuil, sur le chemin qui conduit à l’avenue de Saint-Cloud. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il y a un mois, je serais parti content, et j’aurais peut-être craché sur Paris en passant la barrière, tant j’avais été étouffé là-dedans, tant j’avais eu de désillusions en voyant mes camarades, et mes maîtres. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- (Par métonymie) Endroit mal famé.
- Une fois en train de battre, il ne s’arrêtait plus. Tout ce qu’il y a de mauvais, de destructeur dans ces affreux vins de barrière lui montait au cerveau et voulait sortir. — (Alphonse Daudet, Arthur, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 167)
- On y respirait une atmosphère frelatée de barrière, qu’un petit groupe d’individus en pull-over et en casquettes à carreaux s’employaient de leur mieux à rendre mystérieuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Histoire) Enceinte fermée de barrières où se faisaient les joutes, les tournois, les courses de bague, etc.
- Combattre à la barrière.
- Combat de barrière.
- Ce qui sert de borne et de défense naturelle à un État.
- L’Espagne est séparée de ses voisins par de puissantes barrières, la mer et les Pyrénées.
- Les Alpes servent de barrière entre l’Italie et la France.
- (Sens figuré) Empêchement ou obstacle à quelque chose.
- Il est partisan de rétablir toutes les barrières qui séparaient au siècle précédent les juifs d’avec les chrétiens. Quitte sans doute à accuser ensuite les juifs de séparatisme ! — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 45)
- La province zoogéographique était définie comme une vaste aire où est présente une faune caractéristique en raison d’une position géographique par rapport à des barrières (y compris climatiques), en excluant ainsi le faciès en tant que facteur de contrôle du provincialisme. — (Fabrizio Cecca et René Zaragüeta i Bagils, Paléobiogéographie, EDP Sciences, 2015, page 110)
- (Héraldique) Meuble représentant l’objet du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée avec un certain nombre de pals verticaux appointés reliés par 2 éléments horizontaux. À rapprocher de haie et palissade.
- De gueules à une barrière d’or, qui est de la commune de Thônes de Haute-Savoie → voir illustration « armoiries avec une barrière »
- (Sports hippiques) Un des types d'obstacle figurant dans les courses de steeple-chase.
- (Cirque) Petite palissade ou muret formant traditionnellement la façade des loges et délimitant l'aire de spectacle d’un cirque.
- (Cirque) Haie d'honneur réunissant l'équipe des garçons de piste en uniforme devant le rideau situé à l'entrée des artistes.
- Mais seul le régisseur général a son état-major qui, au cirque, prend le nom de barrière. On appelle barrière, en effet, cette théorie de valets formant la haie à l'entrée de la piste, et chargés d'ouvrir ou de fermer la barricade. […] — (Henry Frichet, Le cirque et les forains, Tours : chez Alfred Mame et fils, 1899, page 21)
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crépusculaire
- Qui a rapport au crépuscule.
- Les dernières lueurs crépusculaires commençaient à s’évanouir ; […]. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- A nos pieds, dans un vaste cirque encadré de crêtes noires et déjà tout envahi par les ombres crépusculaires, apparaît une énorme agglomération de tentes grises, une immense cité de toile, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 55)
- Éprouvait-il le besoin de garder sur lui, dans lui, l’émotion, la chaleur de la foule, comme le voyageur qui a longtemps vécu au pays crépusculaire des glaces ne parvient pas à se rassasier de soleil ? — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Elle regarda la lumière crépusculaire qui traversait les montagnes, se couchait sur les îles au-delà de la mer, puis les nuages qui fumaient et gonflaient. — (Genjirō Yoshida, La Femme de Seisaku, traduit par Hiroto Kano et Ana Lazarée, édition Stalker, 2007, page 31)
- (Biologie) Actif dans l’aube et dans le crépuscule.
- Les chauves-souris sont des animaux crépusculaires ou même nocturnes. — (Henri Milne-Edwards, Éléments de zoologie ou Leçons sur l’anatomie, la physiologie, la classification et les mœurs des animaux, 1841)
- (Par extension) (Littéraire) Qui marque la fin de quelque chose.
- Toutes les images crépusculaires des premières années, avec les flaques lumineuses d’un dimanche d’été, celles des rêves où les parents morts ressuscitent, où l’on marche sur des routes indéfinissables. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 14)
- Dans ce roman doucement crépusculaire, qui glisse mélancoliquement dans le désastre, Carole indique la possibilité d’un autre monde. — (Nuit blanche, n° 149, hiver 2018, page 28)
- Accroche-cœur –Aux larmes de cendre,elle regardala rouflaquette de l’écrin,souvenird’une époque crépusculaire,peu avant le début…de sa chimiothérapie. — (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 13-14)
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cloyère
- (Vieilli) Sorte de panier dans lequel on transporte les huîtres.
- En général une cloyère contient 25 douzaines d’huîtres.
- Un jour on apporta chez lui dans une bourriche, comme une cloyère d’huîtres, un gros garçon nouveau né, criant le diable et dûment emmitouflé de langes. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Vieilli) (Par extension) Sorte de panier dans lequel on transporte des objets en vrac.
- (Par extension) Le contenu de ce type de panier.
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suicidaire
- Qui exprime une intention de se suicider.
- Comportement suicidaire.
- Ses héros, hommes et femmes, projections de la fumée de sa pipe tragique, ombres portées sur le mur de sa rancœur, de son taedium vitæ, apparaissent tous et toutes ainsi que suicidaires. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 218)
- Relatif au suicide.
- (Sens figuré) Qui est voué à l’échec, qui n’a aucune chance de réussir.
- Etant donné que 70 % des électeurs conservateurs sont favorables au Brexit, en sortir est pour elle suicidaire. — (Philippe Bernard, Brexit : « Theresa May s’attendait à des paroles encourageantes. Elle est tombée des nues », Le Monde. Mis en ligne le 21 septembre 2018)
- Prendre ce chemin est suicidaire.
- (Sens figuré) Qui mène à la ruine, à la destruction.
- Adieu ses majestés, adieu les présidents, adieu scrutins et lois électorales : les gens choisiront, parmi les apprentis marabouts, leurs propres divinités et vivront de rituels stupides et d’exaltations suicidaires. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 60)
- (Sens figuré) Qui comporte un risque mortel.
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cratère
- (Antiquité) Vase à deux anses, plus large que profond, d’une grande capacité, contenant du vin et de l’eau mêlés, dont on remplissait les coupes qu’on passait ensuite à chaque convive.
- Les vins de palme et de tamaris, ceux de Safet et de Byblos, coulaient des amphores dans les cratères, des cratères dans les coupes, des coupes dans les gosiers ; on bavardait, les cœurs s’épanchaient. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1877)
- Quand M. Bloch nous eut laissé tremper nos lèvres dans des coupes plates que son fils décorait du nom de « cratères aux flancs profondément creusés », il nous fit admirer un tableau qu'il aimait tant qu'il l'apportait avec lui à Balbec. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
- La suite a fini dans les livres d’histoire. Maurice Moisson vient de découvrir le sommet de ce qui est toujours le plus imposant cratère grec connu, un cratère étant un grand vase destiné à mélanger l’eau et le vin. — (Pierre Barthélémy, Des archéologues replongent dans la fabuleuse tombe celte de Vix, Le Monde. Mis en ligne le 19 septembre 2019)
- (Géologie) (Par analogie) Partie supérieure d’un volcan, ou l’ouverture par laquelle il vomit sa lave, ses feux, sa fumée et ses cendres.
- L’anse où nous mouillons est évidemment un ancien cratère dans l’intérieur duquel la mer a fait irruption ; de tous côtés surgissent des cônes de cendres qui dénotent une récente activité volcanique. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 40)
- Le face aride de l’île et les nombreux cratères éteints en dénonçaient la formation géologique récente […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Astronomie) (Par analogie) Dépression du sol laissée par un impact météoritique.
- Les cratères d’impacts lunaires suggèrent que les planètes du système solaire furent soumises à un bombardement intense il y a quatre milliards d’années. — (André Brack, Bénédicte Leclercq, La vie est-elle universelle ?, 2003, page 3)
- Phobos, la plus grosse des deux lunes de Mars, a la forme d’un patatoïde et mesure environ 28 km x 23 km x 20 km. Elle est dominée par le cratère Stickney […]. — (Neil Comins, À la découverte de l'Univers : Les bases de l'astronomie et de l'astrophysique, De Boeck Supérieur, 2016, page 184)
- (Verrerie) Ouverture pratiquée à la partie supérieure d’un fourneau de verrier.
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honoraire
- Qui, après avoir exercé longtemps une fonction, une charge, n’en conserve que le titre et les prérogatives honorifiques.
- Après le diner M. B., le ministre plénipotentiaire honoraire, me pris à part pour me consulter sur la possibilité de faire un détour pour éviter « cette Moulouya ». — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 268)
- (Au sujet d’une personne) Qui porte un titre honorifique sans fonctions.
- Président honoraire.
- Membre honoraire d’une société.
- Chanoine honoraire.
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araire
- (Agriculture) Instrument aratoire, à bâti symétrique sans versoir, qui fend la terre sans la retourner et dont l’usage s’est perpétué jusqu’au XIXe siècle dans la moitié sud de la France.
- L’araire, dont les origines remontent à l’Antiquité, est toujours présent en Afrique du Nord, en Éthiopie, en Amérique centrale et dans certaines régions d’Asie. Autrefois entièrement en bois, certaines pièces travaillantes sont aujourd’hui en métal. — (Philippe Lhoste, Michel Havard, Éric Vall, La traction animale, 224 p., 2010, Quae - Cta - Presses agronomiques de Gembloux, page 118)
- L'araire à mancheron double était plus maniable, mais il occupait les deux mains, alors qu’un manche unique libérait une main pour mener les bœufs à l’aiguillon. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, p. 67).
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sincère
- Qui est franc, véridique, qui dit ce qu’il pense, ce qu’il sent réellement.
- Comment se fait-il que la vérité fuie devant nous comme si ce n’était pas de la vérité, et qu’on ne puisse pas, malgré sa sincérité, être sincère ? — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le proviseur adjoint l’écoute poliment et acquiesce à ses suggestions, le valorise et lui donne de l’importance. Je ne sais pas s’il est sincère. — (Rose Ceraudo, En CAE dans un lycée d'une riche banlieue, chez l'auteur, 2012, page 10)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Qui est pensé, senti réellement.
- Une amitié sincère.
- Une réconciliation sincère.
- Un repentir sincère.
- Des promesses sincères.
- Une foi sincère.
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calvaire
- (Religion) Mont de Jérusalem, où Jésus-Christ fut crucifié.
- Et lorsqu’il prononçait cette phrase désolée : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mon âme est-elle triste et pourquoi me troublez-vous ? » le prêtre était bien la figure de Jésus souffrant sur le Calvaire. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Art) (Par métonymie) Monument reproduisant la crucifixion.
- En face se verdit à la pluie un de ces bons vieux calvaires bretons, ciselés, sculptés, portant fleurons et personnages. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, 2012, page 128)
- En 1980, Yves-Pascal Castel citait le monument dans son Atlas des croix et calvaires du Finistère. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 6)
- (Sens figuré) Épreuve pénible, très grande douleur.
- Ce service est particulièrement attendu car, dans de nombreuses villes françaises, les transports publics sont un calvaire pour les personnes à mobilité réduite, et dans une moindre mesure, pour les parents dotés de poussettes. — (Nicolas Six, On a testé… l’option « fauteuil roulant » de Google Maps, Le Monde. Mis en ligne le 16 mars 2018)
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plaire
- Agréer ; être agréable.
- Ces lieux communs mythologiques et ce cliquetis de mots sonores, mais à peu près vides de sens, plurent au roi Sighebert et à ceux des seigneurs Francs qui, comme lui, comprenaient quelque peu la poésie latine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Les parties de pêche au bord de la Cuisance lui plaisaient; il admirait les coups d’épervier lancés d'une main vigoureuse par Jules Vercel. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
- Ils causèrent au coin du feu ; l’intérieur plut sans doute à l’abbé, car il se mit à l’aise. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. — (Paul Demiéville, La montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921-1970), BRILL, 1973, page 364)
- (impersonnel) Vouloir.
- Il me plaît de faire ceci.
- Je ferai ce qu’il vous plaira.
- Il fait de ses amis tout ce qu’il lui plaît.
- Cela va comme il plaît à Dieu, se dit d’une affaire dont la conduite est abandonnée, négligée.
- (impersonnel) (Absolument) Terme de politesse, utilisé de façon phatique.
- S’il vous plaît ; S'il te plaît...
- Répondez, s’il vous plaît, à la question que je vais vous poser.
- Croyez, s’il vous plaît, que je sais ce que je dis.
- N’allez pas, s’il vous plaît, vous imaginer que je vous laisserai faire.
- Plaît-il ? c’est-à- dire Que vous plaît-il ? Le plus souvent, on emploie cette formule pour faire répéter ce qu’on n’a pas bien entendu ou souvent ce qu’on n’a pas apprécié avoir entendu.
- Plaise à Dieu, plût à Dieu que, Façons de parler dont on se sert pour marquer qu’on souhaite quelque chose.
- Plaise à Dieu qu’il revienne sain et sauf!
- Plût à Dieu que cela fût ! On dit aussi absolument
- Plût à Dieu !
- — Ah ! plût à Dieu, s’écria-t-elle, que mon fils eût l’âme ouverte à vos discours et le bras assez fort pour en profiter ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- J’eus une terreur folle qu’elle fût partie pour toujours ! Plût à Dieu, mon ami !… — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
- Note d’usage : Dans les formules ci-dessus, on utilise le présent du subjonctif pour exprimer un souhait (potentiel). L’imparfait du subjonctif sert à formuler un regret ou le souhait d’une chose qu’on sait impossible (irréel).
- à Dieu ne plaise, ce qu’à Dieu ne plaise, façons de parler dont on se sert pour témoigner l’éloignement ou l’aversion que l’on a pour quelque chose.
- à Dieu ne plaise que j’y consente jamais.
- S’il meurt, ce qu’à Dieu ne plaise, je quitterai cette maison.
- Plaise à la cour, formule dont on se sert dans quelques écrits ou mémoires qu’on présente aux magistrats.
- (Pronominal) Prendre plaisir à quelque chose.
- Loin de s'occuper des jappements indicatifs du chien, notre personnage se plaisait à suivre loisireusement le sentier tortueux dans lequel il marchait. — (Angelo de Sorr, Le Châtiment, dans la Revue Parisienne, mai 1856, page 2)
- (Pronominal) Aimer à être dans un lieu, s’y trouver bien.
- Mon Dieu, mon Dieu ! quand on vient des pays où fleurit l’oranger, où trillent les cigales saoulées de soleil, comment se plaire ici ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C’est un des endroits où je me plais le plus.
- Les truites se plaisent dans l’eau vive.
- La vigne se plaît dans les terres pierreuses.
- (Pronominal) Aimer.
- Se plaire à soi-même, être content de soi.
- Se plaire l’un à l’autre, être agréable l’un à l’autre.
-
colégataire
- (Droit) Celui, celle qui est légataire avec un ou plusieurs autres.
- C’est aller un peu loin, à notre sens, on ne saurait imposer des charges contre son gré au colégataire, pas plus d’ailleurs qu’on ne peut le gratifier malgré lui, il est normal qu’il ait le droit de répudier le bénéfice de l’accroissement. — (Yvaine Buffelan-Lanore, Essai sur la notion de caducité des actes juridiques en droit civil, 1963)
-
corollaire
- (Logique, Mathématiques) Énoncé directement déduit d'un autre déjà prouvé ou admis.
- Le théorème d’Al-Kashi a pour corollaire le théorème de Pythagore.
- Le théorème 1 peut donc être vu comme un corollaire du théorème 2. — (Éric Delaygue, Propriétés arithmétiques des applications miroir, Institut Fourier, 2011, page 14 → lire en ligne)
- Corollaire de la conjecture de Mogridge (1990), selon laquelle le développement de la voirie en milieu urbain ne réduit pas la congestion, la régulation de la mobilité par la congestion est avancée par les économistes. — (Iragael Joly, L’allocation au temps de transport, Université Lumière Lyon 2, 2005 → lire en ligne)
- (Par extension) Conséquence naturelle.
- Cette dernière disposition a pour corollaire une autre mesure interdisant aux copistes de prendre des libertés avec les manuscrits. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le rap s’africanise, se « maghrébise », s’islamise en s’enferrant dans une contradiction existentielle : faire disparaître la réalité qui constitue le corollaire de son identité. — (Serge Dillaz, Vivre et chanter en France : 1981-2006, 2005, page 335)
- Le libre échange implique comme corollaire un affrontement économique acharné entre les pays, les entreprises et les populations. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti socialiste, Un monde d’avance ; Reconstruire l’espoir à gauche, 2008)
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compère
- (Désuet) Parrain d’un enfant, par rapport à la marraine et aux parents de l'enfant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) (Familier) Quelqu’un avec qui on vit habituellement, à qui l’on parle librement.
- elle [Catherine de Médicis] l [Le connétable Anne de Montmorency]’appellle toûjours mon compere, auſſi bien que le Roy [Henri II] — (Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678)
- Comme ils étaient en ce temps-là les deux seuls fusils de la commune, dès qu’un paysan avait repéré les lieux et heures de sortie d’un lièvre, […], il s’en venait annoncer la chose à l’un ou l’autre des deux compères, […]. — (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Puis, d'autorité, il apporte une piste de 421. Vissés au zinc, les deux vieux compères poursuivent leur conversation. — (Franck Maubert, Ville close, Éditions Ecriture, 2013)
- Celui qui est secrètement d’intelligence avec un escamoteur, avec un charlatan, pour l’aider à faire ses tours, à abuser le public.
- Cet escamoteur, ce charlatan a des compères, est bien secondé par ses compères.
- Ces soirs-là, le commandant Sicardot jouait le rôle d’un compère complaisant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- La grande Poulard était vedette à ce moment-là. Elle m’aimait bien, je vais la trouver. « Poulard, je lui dis, ce qui serait bien, c’est que tu me prennes pour compère quand tu descends chanter dans la salle, que tu choisis un bonhomme, que tu le fais monter sur la scène avec toi et que tu l’embrasses un peu partout en lui laissant du rouge à lèvres. » — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- (En général) Personne qui en seconde une autre pour quelque supercherie.
- Un tel prépare ses bons mots, et il a un compère qui l’aide à les amener dans la conversation.
- Homme adroit, subtil et artificieux.
- Voilà, se dit le gentilhomme, une auberge qui s’annonce bien, et l’hôte qui la tient doit être, sur mon âme, un ingénieux compère. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Homme qui se montre un bon compagnon ; homme agréable et de bonne humeur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Théâtre) Chacun des deux principaux personnages d’une revue. → voir commérer
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.