Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bignoniacées
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bignoniacées".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
partager
?- Diviser une chose en plusieurs parties séparées, pour en faire la distribution.
- Souvent deux familles prennent une ferme indivise, et les bénéfices sont partagés proportionnellement au nombre d’enfants et aux services qu’ils rendent. — (Eugène Bonnemère, Histoire des paysans, depuis la fin du moyen âge jusqu’à nos jours : 1200-1850, Paris : F. Chamerot, 1856, volume 2, page 447)
- (En particulier) Donner une partie de ce qu'on détient, physiquement ou non (on peut partager sa connaissance).
- Reste l’art et la manière d’en faire une merveille aérienne et équilibrée, ce que la pâtissier Michel Bartocetti, beau boss sucré d’une légende parisienne, le George V, ne rechigne pas à partager. — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 54)
- Répartir.
- La cour d’appel partagea alors les dommages, selon les principes de la faute commune, constatant que la victime s’était imprudemment aventurée sur un boulevard passager, sans prendre les précautions nécessaires. — (Orville Frenette, L’incidence du décès de la victime d’un délit ou d’un quasi-délit sur l’action en indemnité, Librairie de l’Université d'Ottawa, 1961, page 85)
- Il partage sa vie, son temps entre ses occupations professionnelles et ses devoirs de famille.
- (Pronominal) Sa tendresse se partage également entre tous ses enfants.
- Avoir une part, avoir droit à une part, prendre sa part d’une chose.
- Partager également un bénéfice avec quelqu’un.
- Ils se sont partagé la somme.
- (Absolument) Il ne partage pas dans cette succession.
- Achetez cette pièce d’étoffe pour nous deux, nous partagerons.
- (Sens figuré) Avoir en commun.
- Il y a aussi deux groupes d’astéroïdes, appelés Troyens, qui partagent l’orbite de Jupiter, précédant et suivant la planète de 60 degrés. — (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L’astrologie confrontée aux progrès de l’astronomie, dans Le Québec sceptique, n° 24, décembre 1992, page 41)
- En ce cas, cela veut dire que l’erreur béhachélienne était largement partagée, y compris dans les médias, où de nombreux articles étaient déjà parus avant qu’Aude Lancelin ne la signale (ça en fait au moins une qui lit). — (François Taillandier, La France de Nicolas Sarkozy: Chroniques de L’Humanité (2007-2011), éditions Desclée De Brouwer, 2012)
- Nous partageâmes notre première nuit au son de Portishead, un disque qu’elle m’offrit bientôt, la voix de la chanteuse me berçait autant que sa douceur, le bungalow devint notre cabane. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
- (En particulier) (Sens figuré) Accompagner une personne dans ses sentiments.
- Rentrée à la maison, ayant réussi à faire partager aux voisins son inquiétude, Mme Mirondeau les décida, […], à partir sans tarder à la recherche de son époux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le premier passait son chemin en respirant une fleur et l'on se rendait compte qu'il était à cent lieues de partager l'humeur baroque et déconcertante du second. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Pourquoi ne pouvons-nous pas partager davantage d'histoires de femmes et de leurs obsessions qui ne paraissent pas ringardes et qui servent de piège à clics ? — (Sasha Grey, Juliette Society, tome 2 : La Chambre de Janus, traduit de l’anglais par Pascal Loubet, Le Livre de Poche, 2017)
- Donner en partage à quelqu’un.
- L’idéologie n'est donc qu'un système délirant d'un type un peu particulier. […]. L’idéologie est un système délirant qui se partage, qui se partage tellement qu'il peut servir de base théorique à une réorganisation totalitaire de la société. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 84)
- On vous a bien partagé, mal partagé.
- La nature ne l’a pas mal partagé.
- Diviser, former dans un tout des parties distinctes.
- Partager un nombre en deux.
- Ce fleuve partage le département.
- Le général partagea son armée en deux corps.
- Séparer en partis opposés.
- La Chambre était partagée dans ce temps-là entre azizistes et hafidistes; […]. — (Annales de la Chambre des députés: débats parlementaires, Paris : Impr. du Journal Officiel, 1911, volume 93, part.2, page 1797)
- (Pronominal) — Mais ce ne fut qu'en l'année 363 de l’hégire, sous le khalifat de Mothi l'Illah l'Abbasside, que les Sunnites et les Schiites se partagèren pour ainsi dire en deux peuples distincts ; les Sunnites se rangèrent du côté des Turcs alors tout-puissants à la cour des khalifes, et les Schiites embrassèrent le parti des Bouïdes, qui se rendirent maîtres de la Perse et de quelques autres provinces. — (Encyclopédie théologique, publiée par l’abbé Migne, Paris, 1851, volume 27, page 415)
- Curieux ! C’est lorsqu’on ne partage pas l’avis de quelqu’un que les avis sont partagés. Ah bon ! — (Michel Beaudry, Une vraie histoire, Le Journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- (Pronominal) Se répartir dans le temps ou l’espace.
- L’année du crapaud se partage en trois périodes distinctes de longueur inégale. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
-
gentillet
?- Qui est assez gentil, assez agréable, mais sans plus.
- Une chanson gentillette.
- Certes, on ne doute pas que ces dames n’aiment leur troupeau : la directrice, notamment, se désole de son union stérile et elle adopte, du cœur, tous les bambins gentillets. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Les conseils gentillets du genre « servez-vous des coupons », « courez plusieurs épiceries selon les spéciaux », tombent à plat. — (Josée Legault, Quand tout coûte plus cher, Le Journal de Québec, 10 décembre 2021)
-
manquer
?- (Vieilli) Faillir ; tomber en faute.
- J'ai failli moi-même être englouti avec mon cheval par les sables mouvants du Tahaddart, entre Tanger et Azila, et j’ai manqué me noyer dans l’embouchure du Tensift. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 106)
- Tous les hommes peuvent manquer, sont sujets à manquer. — N’avez-vous jamais manqué?
- (Spécialement) Ne pas partir, en parlant du coup d'une arme à feu, lorsqu’on veut tirer.
- Son revolver, son fusil a manqué.
- (Sens figuré) Tomber, faiblir, défaillir.
- Ce cheval manque par les jambes. — Il ne peut plus se soutenir, les jambes, les forces lui manquent.
- Elle va s’évanouir, le cœur lui manque. — Je suis si interdit que la parole me manque.
- Elle ne put pas y arriver, bien que la distance ne fût pas longue de leur chambre à la rue : le cœur lui manqua, et si Perrine ne l’avait pas soutenue elle serait tombée. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- (Par extension) Se dérober, s’affaisser, en parlant des choses.
- La terre manqua sous leurs pieds. — Le pied lui a manqué, et il est tombé
- Mourir, disparaître, en parlant de quelqu’un qui est nécessaire.
- Cet homme est bien malade, s’il vient à manquer, sa famille est ruinée.
- Au revoir, dis-je gravement à la jeune fille. Mais écoutez-moi : votre ami est vieux et peut vous manquer. Permettez-moi de ne jamais vous manquer à vous-même, et je serai tranquille. Dieu vous garde, mon enfant ! — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 196)
- Faire faute, faire défaut.
- Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L'air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71)
- Aux élections générales de 1837, Cobden se porta candidat à Stockport. Il lui manqua une centaine de voix pour être élu. — (C. Lavollée, Richard Cobden, Revue des Deux Mondes, tome 58, 1883)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s'en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Mes gamins y m’manquent grave, dites-leur qu'on se capte la semaine prochaine ici, au supermarché, tiens, prends ça !… 20 keusses, c’est pour la note ! — (Ferréz, Manuel pratique de la haine, traduit du brésilien par Paula Anacaona, Paris : Anacaona éd., 2009)
- (En particulier) Ne pas se trouver là où l'on devrait être.
- La formule du pain perdu s'inspirerait-elle des deux recettes d’Aliter dulcia données par Apicius ? sous le règne de Tibère ? N'y manquent que les œufs. — (Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise : Pâtisseries, friandises et autres douceurs, éditions Robert Laffont, 2012)
- Il manque deux élèves dans cette classe. — Il manque beaucoup de livres dans cette bibliothèque.
- (Transitif) Ne pas réussir dans ce qu’on a entrepris, ne pas rencontrer ce qu’on cherchait, laisser échapper ce qu’on poursuivait.
- Cependant, au milieu de la chaussée, des nègres se poursuivaient à coup de boules de neige et parfois, une de ces boules, manquant son but, s'écrasait contre une devanture ; […]. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 51)
- De tous les pianistes soviétiques, Sofronitzki fut sans doute le plus adulé du public : Gilels et Richter eux-mêmes le vénéraient et ne manquaient pas ses récitals. — (Alain Lompech, Vladimir Sofronitzki (1901-1961), chapitre 22 de Les Grands pianistes du XXe siècle, version enrichie, Éditions Buchet-Chastel, 2013)
- Je suis arrivé trop tard, j’ai manqué mon ami, je l’ai manqué d’un quart d’heure.
- Il a manqué le train. — Je regrette d’avoir manqué votre visite. — Il a manqué une belle occasion. — Il a manqué son coup. — Il a manqué le but.
- (Transitif) (Spécialement) (Chasse) Tirer un gibier et ne pas l’atteindre.
- J’ai manqué un lièvre qui était au bout de mon fusil.
- (Transitif) (Chasse, Pêche) Ne pas réussir à prendre.
- Les chasseurs ont manqué le cerf.
- (Transitif) (Par extension) Laisser échapper.
- Il s’agit d’un évadé de la Guyane. Je le piste depuis cinq mois et je l’ai manqué une première fois à Nogent dans une guinguette du bord de l’eau, où on l’employait comme garçon. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Par ellipse) (Familier) Faillir ; manquer de.
- Vic en avale de travers son sacro-saint rocher praliné, tousse, manque s'étouffer. Une bonne âme lui frappe dans le dos à tour de bras. — (Anne-Marie Pol, Danse !, tome 36 : La danseuse et le prince, Pocket jeunesse, 2010, chapitre 2)
- La jeune fille s’écarta brusquement, manquant trébucher et chuter au bas de la falaise. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- Être dans le besoin, ne plus avoir d’argent.
- Avoir peur de manquer.
- Les deux sœurs ont toujours été parmi ceux qu’on appelle, à Maupeyrou, les heureux de ce monde. Et, en effet, elles n’ont jamais « manqué ». — (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éditions Le Livre de Poche, page 105)
-
proposer
?- Mettre en avant, de vive voix ou par écrit, pour qu’on l’examine, pour qu’on en délibère.
- C'est en 1875 que Copeman a proposé la dilatation du col par l’introduction du doigt contre l’hyperemesis gravidarum ; l'auteur publie deux faits favorables à la méthode. — (Lyon médical, 1880, vol. 33, page 289)
- Roger, le patron, apportait naturellement un soin maniaque à sélectionner les produits qu'il proposait à sa clientèle, qu'il s'agisse de charcutaille, de fromage ou de pichtegorne. — (Maurice Léger, Moi, Antoinette Védrines, thanatopractrice et pilier de rugby, Editions Publibook, 2006, page 239)
- Proposer son sentiment, son avis, son opinion. — Proposer un plan.
- Il se propose à lui-même des difficultés pour avoir le plaisir de les résoudre.
- On lui a proposé un parti pour sa fille.
- Mettre au concours, donner une matière à traiter, en parlant d'un sujet.
- L’Académie a proposé ce sujet pour le prix d’éloquence.
- Offrir, en parlant des personnes et des choses.
- Sans doute étonné par l'absence de nouvelles de Ned, George Brough, le constructeur de motocyclettes, lui a proposé, il y a quelques semaines, la dernière-née de ses ateliers : une nouvelle version du modèle Brough SS 100. — (Julien Jean Loup, Lawrence d'Arabie, Éditions Chronique/Dargaud, 2006)
- Puis je lui proposai, à l’occasion, de livrer ses chapeaux les jours de pluie pour qu'elle ne crottât pas ses bottines. De politesse en politesse, je gagnais du terrain. — (Isabelle Bricard-Glaunes, Moi, Léon, fils de l'empereur, éditions Albin Michel, 1998)
- On lui a proposé cent mille francs de sa maison.
- Il lui a proposé sa fille en mariage.
- Il m’a proposé de faire ce voyage avec lui.
- (En particulier) Offrir, promettre, en parlant d'un prix, d'une récompense.
- On a proposé un prix pour celui qui résoudrait tel problème.
- On proposa telle récompense celui qui tenterait cet essai.
- Indiquer en motivant l'indication.
- Proposer une personne pour un emploi, pour une dignité.
- On proposa plusieurs personnes pour cette charge, cet emploi, cette place.
- On vient de le proposer pour une sous-préfecture.
- Mettre en avant comme règle, comme modèle.
- Proposer quelqu’un pour modèle.
- On peut proposer ce prince pour exemple à tous les rois.
- (Pronominal) Se mettre en avant se présenter pour.
- Plusieurs candidats se sont proposés pour cet emploi.
- (Pronominal) Avoir dessein, former le dessein de faire quelque chose.
- L’énorme hydravion Do X avec lequel les Allemands se proposent de transporter un nombre important de passagers et du fret d’Allemagne aux États-Unis, apparaîtra comme trop grand pour son utilisation dans un but pratique. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Il se propose de partir dans peu de jours. — Il se propose de vivre désormais dans la retraite.
- (Pronominal) S’assigner à soi-même.
- Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire,)
- Il se fit admettre à bord d’un brick qui partait de Boston sans son fret habituel de bois, et dont le capitaine se proposait de « rentrer chez lui », à South Shields. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)
-
épopée
?- (Littérature) Long poème narratif racontant les actions célèbres d’un héros ou d’un peuple dans un contexte souvent merveilleux.
- Dans cet enfer, comme aujourd’hui, les poètes chantaient l’épopée qu’on allait vivre et mourir ; les uns en strophes ardentes, les autres avec un rire amer. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, p. 7)
- « Kevin contre la GroKo », cela pourrait être le titre d'une épopée enfantine et chevaleresque où un jeune héros finit par terrasser le monstre et réveiller la belle princesse endormie. Mais c'est bien autre chose. — (Thomas Schnee, Kevin contre la GroKo, dans Marianne, n° 1092 du 16 au 22 février 2018, page 44)
- Vêtus de feuilles, les derniers bardes folklorisaient à l'envi, mais le goût des mythes, la mise en place des aventures, des épopées, l'instinct d'aller voir dans les âmes désertaient la lande […]. — (Charles Le Quintrec, La Bretagne de Charles Le Quintrec, Éditions C. Bonneton, 1984, p. 118)
- (Par extension) Suite de faits historiques qui, par leur caractère héroïque, rappellent les récits merveilleux des poètes.
- Qui oserait blasphémer contre cette sublime épopée, qui commence à Valmy, et qui se déroule, en traits de feu, jusqu’à la sombre catastrophe de Waterloo ; épopée qui débute par un hymne de triomphe, et qui se ferme sous les plaintes d'une douloureuse élégie ? — (« Charlet », dans L'Urne : Recueil des travaux de J. Ottavi, avec une biographie de l'auteur, par Léon Gozlan, Paris : chez Paulin, 1843, p. 254)
- L'histoire de Leclerc va se confondre dès lors avec l’épopée de la 2e DB qui, au terme d'un entraînement intensif, débarque le 1er août 1944 à Utah-Beach et se trouve aussitôt engagée dans l'encerclement des armées allemandes dans la poche de Falaise-Chambois. […]. L’épopée de Leclerc, à la silhouette désormais célèbre avec sa canne et son éternel képi, ne s'arrête pas là. Il libère Strasbourg (23 novembre 1944) […]. — (Claude Quétel, Le Débarquement : Pour les Nuls, Éditions First, 2014)
- Voyage mouvementé, généralement connoté négativement.
- Certes, Jean-Luc en tira l’avantage essentiel en utilisant ses talents de conteur qui transformaient en acte de bravoure sa fuite devant les policiers. Mais il eut le bon goût de m’associer dans le récit de son épopée. — (Jean-Pierre Hoss, Impasse Valmy, Mon Petit Éditeur, 2013, page 41)
-
glacée
?- Féminin singulier de glacé.
-
terminer
?- Borner, limiter.
- Ce bois termine agréablement la vue.
- Ces montagnes terminent heureusement l’horizon.
- Être à la fin, marquer la fin, mettre un terme.
- La description qui termine le premier chant de son poème.
- La mort termina les conquêtes d’Alexandre.
- Achever ; finir.
- Les opérations cadastrales ont été commencées dans le département du Rhône en 1808, et ont été terminées en 1830. — (F.-A. Varnet, Géographie du département du Rhône, Lyon : chez tous les libraires (impr. Protat frères à Mâcon),, s.d. (entre 1894 & 1897), p. 13)
- Mais le Firecrest faisait toujours un peu d'eau, et je décidai de le remettre une nouvelle fois à terre et de terminer par là où j'aurais dû commencer en enlevant complétement le doublage en cuivre et en refaisant le calfatage de la coque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ils avaient terminé leur repas et sirotaient un café-filtre, en regardant de loin le mouvement de la rue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il a terminé heureusement sa vie, sa carrière.
- Terminer une campagne par une victoire.
- Terminer un ouvrage, une lecture.
- Cette campagne ne se termina pas sans combat.
- Tout cela s’est heureusement terminé.
- (Pronominal) Prendre fin.
- Il jeta un rapide coup d’œil sur la victime et hocha la tête ; il eût préféré que la partie se terminât sans ce coup de feu. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, troisième partie, chapitre II)
- (Pronominal) Être terminé (par).
- Les verbes dont l’infinitif se termine en er, en ir, etc.
-
gagner
?- Acquérir par son travail, par son initiative ou par l’effet des circonstances, du hasard.
- Des négociants viennent acheter à Méru les dentelles qu'ils ont commandées à S.-Crépin, à Valdampierre, à Lormaison, à Corbeil-Cerf, au Déluge, à Montherlant, à la Villeneuve-le-Roi. Les femmes gagnent par jour 10 à 12 sous; quelques unes sont payées 15 sous. — (Description du département de l'Oise, par le citoyen Cambry, tome 1er, Paris ,: chez Didot l'ainé, an XI, page 163)
- […], je me demande un peu s’ils sont contents de nourrir le père et la mère, quand ils ne gagnent seulement pas assez pour ribotter tout leur content. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 139)
- (Absolument) — Le bois ! Un simple chantier pour eux, où gagner mieux qu’en usine […]. Ceints de soleil, d’air vif, on tâche à sa guise, à son allure, sans surveillants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par analogie) — Gagner sa vie, gagner de quoi vivre.
- (Par analogie) — Il gagne largement sa vie.
- Obtenir un profit financier.
- Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Percevoir, en parlant des gains que l’on fait au jeu, aux loteries ou dans un tirage financier.
- Landiras jouait gros et, surtout, gagnait gros. On avait pu penser un instant qu'un joueur plumé avait voulu se venger de lui : l'homme se serait rendu chez Landiras pour régler ses comptes […]. — (Alain Moury, Cale sèche, Paris : chez Robert Laffont (collection "Agent secret"), 1965)
- — Ah, oui ! Tu continues d'espérer. La chasse aux yoyettes, c'est de la pure loterie. Dénicher l’oiseau rare équivaut à gagner le jackpot au loto ou au tiercé. — (Soh Magne, Le bourreau de Marie, Yaoundé : SOPECAM, 2003, page 79)
- (Vieilli) Être le vainqueur d’un autre joueur.
- Comme j'aime les jeux d'exercice, j'y jouois deux heures le matin et autant l’après-dînée. Mon mail s'acheva, à quoi je jouai avec madame de Frontenac, qui me disputoit sans cesse, quoiqu'elle me gagnât toujours : car, quoique je jouasse avec plus d'adresse, sa force l’emportoit par-dessus. — (Mémoires de Mlle de Montpensier, petite-fille de Henri IV, collationnés sur le manuscrit autographe, par A. Chéruel, tome 2, Paris : chez Charpentier, 1858, page 250)
- Une vieille marquise, fort mauvaise joueuse, disait à un seigneur qui la gagnait au jeu : “Pardi, Monsieur, il faut convenir que vous êtes bien heureux ...” — (s. n. d'auteur, Le bouffon français ou Recueil d'Anecdotes ; Blankenstein libraire, Paris, 1812, page 194)
- Obtenir, remporter quelque chose que l’on désire.
- Il a gagné le prix. — Vous ne gagnerez rien à lui tenir ce langage.
- Je n’ai pu le décider : voyez si vous y pourrez gagner quelque chose.
- Vous vous tourmentez inutilement pour cette affaire, vous n’y gagnerez rien.
- (Ironique) Subir un désagrément, un désavantage.
- Je me souviendrai de ce voyage, j’y ai gagné un bon rhume. — Il n’y a que des coups à gagner.
- Remporter un avantage dans une lutte ou un débat quelconque. — Note d’usage : Alors le complément direct indique l’espèce de lutte ou de débat.
- Je jouai même aussi une exhibition de tennis contre le champion de Panama, que je gagnai malgré mon peu d’entraînement […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Gagner une bataille, la bataille.
- Gagner sa cause.
- Gagner une gageure, un pari.
- Gagner la partie.
- (En particulier) (Droit) Avoir gain de cause, même quand il ne s’agit pas d’une affaire portée devant les juges.
- Gagner son procès.
- Acquérir, en parlant des avantages, des qualités, qu’une personne ou qu’une chose acquiert.
- Nous avons constaté l’essor d’Alès, et Nîmes même a gagné quelques milliers d’âmes de 1912 à 1926. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le langage perdit en naïveté ce qu’il gagnait en élégance et en finesse.
- L’art ne gagne rien à ces innovations bizarres.
- (Sens figuré) Se concilier, se rendre favorable.
- « Et une telle femme me fait presque la cour ! pensait Lucien, tout en donnant à madame Grandet le plaisir de le gagner. Il faut que je sois un être bien singulier pour n’être pas heureux. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Gagner le cœur de quelqu’un.
- Sa bonté lui gagne tous les cœurs.
- Ce ton de franchise me gagna.
- Gagner l’amitié, l’affection, la bienveillance, la confiance.
- Gagner les bonnes grâces de quelqu’un.
- Gagner les suffrages, les voix.
- Il faut gagner cet homme-là, à quelque prix que ce soit, et l’avoir pour nous.
- Gagner le geôlier.
- Gagner les témoins.
- Gagner quelqu’un à force d’argent.
- Se diriger vers un endroit, et y arriver, y parvenir.
- Il gagna la grande salle de réception aux fauteuils surmontés de dorures. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Ayant franchi quelques glaces serrées, nous gagnâmes un chenal d’eau libre le long de terre où nous draguâmes, sondâmes et recueillîmes des températures et échantillons d’eau de mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- A quoi servait ce passage clouté, cependant indispensable pour gagner le monument fameux, à défaut d'un passage souterrain encore en construction, s'il était, en fait, mortellement dangereux de s'y aventurer ? — (Raymond Lindon, « La voiture d'enfant », dans Quand la justice s'en mêle, Robert Laffont, 1965)
- En 1145, un légat pontifical prêcha contre eux. Eudes et sa troupe d’« éonites » gagnèrent alors la Gascogne, puis la Champagne, […]. — (Michel Roquebert, L’Épopée cathare, Privat, 1970, volume 1, page 55)
- S’étendre, se propager, en parlant de choses qui progressent.
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- Le feu gagnait déjà la maison voisine. — Le feu a gagné jusqu’au toit.
- L’eau a gagné le second étage, jusqu’au second étage.
- La gangrène a gagné rapidement. — La contagion gagna plusieurs quartiers de la ville.
- Ces idées gagnèrent la jeunesse, gagnèrent parmi le peuple.
- Rejoindre ; rattraper.
- - Il nous gagne, s’écria le Français.- C’est un corsaire colombien, lui dit à l’oreille le capitaine. Nous sommes encore à six lieues de terre, et le vent faiblit. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Bellonte a suffisamment à faire, derrière moi, pour déterminer notre dérive et choisir les meilleurs caps, pour que nous puissions gagner au plus vite possible New-York […] — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Religion) — Gagner le ciel, gagner le paradis.
- (Religion) — Gagner le jubilé, les indulgences.
- (Familier) (Sens figuré) Se diriger vers.
- La rue de la République, à Nouméa, partait d’une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons, […], flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- […] et les deux acrobates, gagnant à pied le métro le plus proche, s’éloignèrent rapidement. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Mais à Château-Landon il était possible de gagner directement La Chapelle-la-Reine sans traverser Nemours, vraisemblablement en passant par Verteau et Maison-Rouge. — (Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1715), Comité des travaux historiques et scientifiques, Imprimerie nationale, 1961, page 137)
- (Intransitif) (Par extension) Procurer un gain à son détenteur, en parlant des gains que l’on fait au jeu, aux loteries ou dans un tirage financier.
- Telle carte gagne.
- Tel billet, tel numéro gagne.
- (Intransitif) Acquérir, en parlant des avantages, des qualités, qu’une personne ou qu’une chose acquiert.
- (Absolument) — Ce jeune homme a gagné depuis que je ne l’ai vu.
- (Absolument) — Cette statue gagne à être vue de ce côté.
- (Absolument) — Cette pièce de théâtre gagne beaucoup à la lecture.
- (Intransitif) (Familier) (Sens figuré) Mériter.
- Il gagne à être connu.
- Il ne gagne pas à être connu.
- (Transitif) Atteindre en parlant des besoins, des maux qui se font sentir par degrés, et, par extension en parlant de sentiments pesants.
- La faim me gagne.
- Le sommeil commençait à me gagner.
- Le froid m’avait déjà gagné.
- — Tout d’abord, ce qu’il faut, c’est que vous soyez attentive à veiller sur la santé de mon frère et à prendre toutes les précautions possibles pour qu’il ne gagne pas un coup de froid qui peut être mortel, en lui donnant une de ces congestions pulmonaires, auxquelles il est sujet, ou qui aggrave sa bronchite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- (Par extension) — Sa tristesse me gagne.
- (Par extension) — L’ennui nous gagne.
- (Pronominal) (Médecine) Se communiquer, se propager, en parlant de maladies.
- La rougeole se gagne facilement.
- La scarlatine se gagne.
- Catherine. – Ma pauvre mère, vos larmes se gagnent. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 6, 1834)
- Allez rire et ne restez pas ici. C’est malsain : la vieillesse se gagne. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 192)
-
effrayer
?- Remplir de frayeur.
- Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
-
ennuyer
?- Causer de l’ennui, fatiguer l’esprit par quelque chose d’insignifiant, de monotone, de déplaisant, ou de trop long.
- Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Je craignais que toutes mes lettres ne l’ennuyassent. Je faisais ce que je pouvais pour qu'elles ne fussent pas longues. J'y réussissais rarement; elle me plaignait; elle m'écrivait souvent, cela est vrai; je vivais de ses lettres. — (Mémoires de M. le duc de Lauzun, Paris : chez Barrois l'Aîné, 1822, page 385)
- (Impersonnel) — Il m’ennuie d’être si longtemps séparé de vous. — J’ai cessé de les fréquenter, il m’ennuyait d’entendre toujours déraisonner.
- Causer du désarroi, contrarier quelqu’un.
- Sa défaite l’ennuie beaucoup.
- (Pronominal) Éprouver de l’ennui, se morfondre, ne pas savoir s’occuper.
- Vous vous ennuierez bien ici. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre deuxième)
- (Pronominal) (Par extension) Éprouver de la contrariété à cause d'une absence. Note : l'objet de l'absence est introduit par la préposition de ou, plus rarement, par la préposition après.
- Revenez au plus vite : je m’ennuie de vous.
- (Pronominal) Être ennuyé, avoir du souci.
- — Le petit est malade. Je ne sais pas ce qu’il a… Je m’ennuie. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
-
antiquité
?- État de ce qui est antique ; ancienneté.
- Une dame considérable étant entrée, madame de Serpierre dit à Lucien qu’elle allait le présenter, et, sans attendre sa réponse, elle se mit à lui expliquer l’antiquité de la maison de Furonière, à laquelle appartenait cette dame, qui entendait très bien tout ce qu’on disait d’elle. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je n’ai rien nié, j’ai expliqué. Je n’ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme. J’ai tout accepté, et j’ai seulement expliqué. — (Leroux, De l’Humanité, tome 2, 1840)
- Azemmour est une ville très ancienne. […]. Malgré son antiquité et les vicissitudes de son histoire, elle n’a rien de bien intéressant à offrir au visiteur, si ce n’est l’aspect d’une vieille ville maure dépérissante : […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 146)
- Ancienneté reculée.
- Les murs extérieurs ont été probablement ajoutés par les Normands, mais le donjon intérieur présente les indices d’une très grande antiquité. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- L'oxydation relativement rapide du fer n'a pas permis de retrouver aisément, parmi les restes des travaux métalliques que l’antiquité a laissés derrière elle, un grand nombre d'objets fabriqués avec ce métal ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 179)
- Monument, chose qui nous reste de l’Antiquité.
- On voit près de cette ville une belle antiquité.
- Les antiquités de Rome.
- L’histoire des antiquités de Paris, de Nîmes.
- Objets plus ou moins anciens.
- Magasin d’antiquités. — Marchand d’antiquités.
- L’imagination ne manquait pas à Julia. Elle ouvrit bientôt à l’autre bout de la ville un magasin d’antiquités, le premier sans doute qu'il y eût eu jamais dans le département, achetant tout ce qu’on lui offrait de rencontre sur son chemin ou dans les encans. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 366)
- (Péjoratif) Vieillerie.
- Son chopper est une antiquité. Un tas de boue avec un guidon très haut de type Harley Davidson. — (Patricia Cornwell, Registre des morts, traduit de l’anglais (États-Unis) par Andrea H. Japp, Éditions des Deux Terres, 2008)
-
garder
?- Veiller ou surveiller étroitement.
- Contrairement à ses frères, […], qui marchaient dans les pas de leur géniteur, Michele ne se voyait pas toute sa vie garder les chèvres et les mulets, […]. — (Gérard de Cortanze, Banditi, page 33, Albin Michel, 2004)
- Garder un retranchement, une position.
- La police garde la maison depuis quelques jours.
- Garder les troupeaux, les vaches, les oies.
- On l’a chargée de garder les enfants.
- Un peloton de cavaliers gardaient la personne du roi.
- Garder des prisonniers.
- Que Dieu te garde !
- Garder un malade, une femme en couches, se tenir assidûment auprès d’eux pour les soigner et les servir.
- (En particulier) Préserver de toute atteinte, de tout danger.
- Certains prétendaient déjà que les casques leur feraient tomber les cheveux. D’autres entrevoyaient qu’ils les garderaient au contraire des rhumes de cerveau. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, pages 14-15)
- Il ne suffit pas de se laver les mains avant chaque repas et de respecter le Sabbat pour se garder du péché. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Retenir en sa possession.
- Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu'au bout la même haine inexpiable ; […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.59)
- Ne les trouvant pas, ils en concluraient qu’il les avait gardés et ils le pourchasseraient. Il n’avait donc qu’à rester tranquillement à l’affût… Est-ce que rien ne clochait dans ce plan ? — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 361 de l’édition de 1921)
- Garder ses habitudes.
- Garder le silence.
- Avoir de la peine à garder son sérieux.
- Garder rancune à quelqu’un, lui garder de la haine.
- Garder une consigne.
- Ces chiens gardent la bonne voie signifie qu’ils gardent la bonne route, sans se laisser égarer et sans prendre le change.
- Garder un secret. Ne pas le révéler.
- Gardez cela pour vous. Ne le répétez pas.
- C’est bon, gardez la monnaie. (Le pourboire).
- (En particulier) Retenir quelqu’un auprès de soi.
- Je l’ai gardé huit jours à la campagne.
- Je vous garde à dîner !
- Accordez-moi un moment d’entretien, je ne vous garderai pas longtemps.
- Cet industriel a gardé tout son personnel.
- J’ai gardé ce domestique douze ans.
- Ne pas quitter.
- Le chien, qui se faisait vieux et n'aimait point à découcher, était, comme d'habitude, rentré dès le premier soir et gardait le coin du feu, car on était en hiver. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Garder la chambre. — Garder le lit.
- (Militaire) Garder les rangs, rester à l’alignement.
- Garder son rang, soutenir avec dignité son rang, son état.
- Garder son chapeau sur la tête.
- Garder son pardessus, ses gants.
- Mettre de côté, en réserve, conserver.
- Vous ne savez pas ce que Dieu vous garde, ce que la Fortune vous garde, se dit à une personne qui est dans l’affliction, dans le malheur, pour faire entendre qu’il peut lui arriver des consolations, que sa condition peut devenir meilleure.
- On se sert aussi de la même locution pour mettre en garde contre les chances mauvaises que peut réserver l’avenir.
- — Est-ce raisonnable d’être heureux ainsi ? Qui sait ce que demain nous garde ? — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
- Gardez ces restes pour demain.
- On lui gardera quelque chose pour dîner.
- Je garde cet argent pour mon voyage.
- Je garde ce trait pour la fin.
- Il garde ses faveurs pour ceux qui lui sont dévoués.
- On ne peut pas garder plus longtemps ce gibier, il faut le manger.
- Ce vin ne se gardera pas.
- Gardez soigneusement ces papiers, ils pourront vous être utiles.
-
raider
?- (Finance) Attaquant ou prédateur : financier, banquier d’affaires qui cherche à prendre le contrôle d'une société cotée avec une offre publique d’achat inamicale.
- Il croit que l’heure n’est plus aux conglomérats. Et que le rôle des grands raiders comme lui, c’est de « déconglomérer », comme il dit. — (magazine Le Point, 1989, n° 877 à 886)
-
créativité
?- Façon créative de faire quelque chose.
- La psychologie de la vieillesse n’est encore qu’esquissée. La créativité, qui est prospection dans le temps, s’épuise. — (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1947, page 162)
- Capacité, faculté, d’inventer du nouveau, de nouvelles choses.
- Vos supérieurs aiment votre créativité et vous pourriez obtenir une prime. Youhou ! — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 octobre 2022, page 16)
- La créativité, c’est l’aptitude à avoir de bonnes idées de solutions de façon répétées, si possibles nouvelles (inattendues aux yeux des autres). — (Jean-Louis Swiners et Jean-Michel Briet, L’Intelligence créative au-delà du brainstorming, Maxima, 2004, page 71)
- Des scientifiques ont découvert une série de gènes liés à la créativité qui pourraient avoir donné à l'Homo sapiens un avantage significatif sur l'Homo neanderthalensis, lui permettant d'éviter l'extinction. — (AFP, Des gènes liés à la créativité ont donné à l'Homo sapiens un avantage sur Néandertal, radio-canada.ca, 26 avril 2021)
- Partie d’un processus de conception qui se situe après l’analyse et avant la synthèse.
- Ainsi, la créativité c’est la faculté de composer, de construire, à partir d’éléments déconstruits, un concept, en effectuant sa synthèse. C’est une succession ou une alternance de moments créatifs (d’imagination) et créateurs (de création). Référence nécessaire
-
protéger
?- Prendre la défense de quelqu’un, de quelque chose ; prêter secours et appui.
- Chaque matin, un détachement de soldats précède la colonne pour protéger les douars des velléités pillardes de leurs camarades. Ordre a été donné de ne plus dévaster les champs. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 152)
- Protéger la veuve et l’orphelin. — Protéger les faibles, les opprimés, l’innocence.
- S’intéresser, contribuer à la fortune d’une personne ; veiller au maintien, au progrès d’une chose.
- Et le gouvernement ne s’est pas encore aperçu qu’en protégeant les courses, il patronnait l’immoralité et laissait nos races dans la décadence ! — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- L’insuffisance du numéraire circulant en France étant avérée, Colbert avait résolu de protéger à outrance l’industrie du royaume. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 119)
- Garantir, mettre à l’abri d’une incommodité, d’un danger.
- Chemin faisant l’émeute triomphait sans combattre. On désarmait les troupes qui se laissaient faire, et on protégeait leur retraite. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Une fort belle grille, agrémentée d’une décoration dix-huitième de pampre et de raisin, protégeait les carreaux. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les villes de l’intérieur n’étaient protégées que par des murailles en pisé flanquées de tours et de bastions dont l’entretien incombait, en principe, aux habous mais qui tombaient généralement en ruines. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 82)
- Dans les dépressions où leur puissance était grande, les prêles ont protégé les roches meubles sous-jacentes, tandis que l’érosion déblayait celles-ci là où cette couverture protectrice était absente ou moins épaisse. — (Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, volumes 57 à 58, 1948, page 620)
- Un mur de pierres blanches jointées en losange protégeait cette portion de trottoir des regards et servait de crottoir aux clébards du quartier. — (Xavier-Marie Bonnot, Les Âmes sans nom, éditions Belfond, 2010, chapitre 11)
- Mazelle Piquegrain, effrayée, leva son aile droite pour se protéger des coups. Aussitôt, le renard surgit et, ni une ni deux, dévora toutes les poules. — (Gudule, La fiancée du singe : Quinze contes d’animaux, Librairie générale française, 2009)
-
assassiner
?- Tuer intentionnellement.
- […] les deux Comanches qui ont été traîtreusement assassinés ici, au mépris du droit des gens, étaient des guerriers renommés dans leur tribu. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- C'est les Jésuites qui ont fait assassiner Henri IV ; c'est encore eux qui ont fait révoquer l’Édit de Nantes, à la suite de quoi tous les protestants ont été obligés de quitter la France; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 120, Fischbacher, 1896)
- Assassiner, en voilà un jeu peu commode! Cela crée des embarras à n'en plus finir. Et du reste, est-ce bien là une vengeance? La transition de la vie à la mort n'est que d'un instant et tout est fini. — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XX)
- J'avais eu pitié de Lincoln dans ce moment, non parce qu'on l’avait assassiné, mais à cause de cette piquée, de cette putain de femme dont on l'avait bâté et qui avait failli le rendre fou. — (Henry Miller, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Sens figuré) Porter un grand préjudice à autrui par des actions ou des discours.
- Calomnier un homme de la sorte, c’est l’assassiner.
- (Par hyperbole) Fatiguer, importuner avec excès.
- Il assassine tout le monde de compliments, de cérémonies. - Il assassine les gens du récit de ses aventures, de ses affaires, de ses procès. - Il va vous assassiner de ses vers.
- (Par hyperbole) (Sens figuré) Lorsqu’un élément est particulièrement néfaste à un domaine, on utilise parfois assassiner, associé au nom d’un éminent représentant de ce domaine, pour mettre en exergue l’agressivité de cet élément pour ledit domaine.
- Une fois de plus, la littérature se heurte à l’obscurantisme. C’est Céline qu’on assassine ! — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- (Sens figuré) Dissiper, occuper, en parlant du temps, de la durée.
- Il me reste un quart d’heure à assassiner avant de regagner le bahut, mais j’aurais l’air de n’avoir pas su où dépenser mon temps si je reparaissais avant l’heure. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
-
énumérer
?- Énoncer une à une les parties d’un tout.
- Durant ces quelques minutes de préparation, le maquignon a le soin d’énumérer toutes ses qualités : son ardeur, si l’on veut une bête fringante ; sa docilité, si l’on désire un cheval de dame ou de famille. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Je ne m'aventurerai pas à énumérer les pantagruéliques quantités de légumes de toute sorte tirées de cette terre chargée de goémon. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
-
sabatier
?- Cordonnier.
-
curiosité
?- Passion, désir, empressement de voir, d’apprendre des choses nouvelles, intéressantes, rares, etc.
- Il y a tantôt soixante-sept ans que les ballons sillonnent l'espace, et cependant, à chaque ascension, une sorte de curiosité inquiète rassemble autour de l'aérostat une foule aussi nombreuse que si c'était la première fois que ce spectacle fût donné aux hommes. — (Julien Turgan, Les Ballons: histoire de la locomotion aérienne, 1851, préface, page II)
- La volonté humaine sera complètement annihilée. Plus de crimes, plus de vertus, plus de physionomies, plus d’originalités. Il deviendra impossible de distinguer un Russe d’un Espagnol, un Anglais d’un Chinois, un Français d’un Américain. L’on ne pourra plus même se reconnaître entre soi, car tout le monde sera pareil. Alors un immense ennui s’emparera de l’univers, et le suicide décimera la population du globe, car le principal mobile de la vie sera éteint : la curiosité. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Tout ce qui existe de documents, sa piété fureteuse, sa curiosité passionnée l'ont rassemblé. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Les avironneurs de tous âges et représentant plus de dix nationalités ont ainsi éveillé la curiosité des badauds aux abords de l’île Saint-Louis, ou surpris les passagers du métro aérien. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 5 septembre 2022, page 2)
- Le garde-chiourme parlait à une voisine. Son képi à visière carrée, son ceinturon, son dolman noir et son pantalon bleu, à passepoil jonquille, provoquaient dans la rue une grandissante curiosité. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 169)
- Quand on a une relation objective avec l’Antiquité romaine, les timbres-poste ou le football, on ne se demande pas si cela doit apporter plaisir ou avantage à qui que ce soit ; on aime, c’est tout. Pour Husserl, la curiosité est un des trois instincts fondamentaux, avec l’instinct de conservation et l’instinct grégaire. — (Paul Veyne, Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Souvenirs, Albin Michel, 2014, page 37 note 1)
- (En particulier) Grande envie, trop grand empressement de savoir les secrets, les affaires d’autrui.
- […] ; et M. Duménil l'accompagnant jusqu'à son carosse, satisfit sa curiosité, en l'instruisant du sort de son élève. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il déroulait les curiosités, dépistait les espionnages, se servant de ses amis, sans qu'ils se doutassent du rôle qu'il leur faisait jouer. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Le vêtement renfermait des papiers dans la doublure. Mais, quelle que fût sa curiosité, l’obscurité était trop profonde pour qu’il les sortît de leur cachette et les examinât. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 98 de l’édition de 1921)
- Goût qui porte à rechercher les objets curieux, rares, nouveaux, etc.
- Objets de curiosité.
- Donner dans la curiosité.
- (Surtout au pluriel) Chose rare ou curieuse.
- Il entra chez le marchand de curiosités d’un air dégagé, laissant voir sur ses lèvres un sourire fixe comme celui d’un ivrogne. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Au reste, les gens qui vont en Espagne pour acheter des curiosités sont fort désappointés : pas une arme précieuse, pas une édition rare, pas un manuscrit, rien. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Le maïs fut d'abord cultivé en Europe comme une curiosité, mais fut très vite reconnu comme culture valable.— (Patrick Allain et Joaquim Galarza, Glyphes de plantes de la vie quotidienne des Aztèques dans le Codex Mendoza (XVIe siècle) publié dans Les Cahiers d'Outre-Mer, 1992)
- Pour le moment j'ai l'impression d'être une créature de foire, une curiosité pour hétéros paumés, pour homos refoulés, qui ont envie de se cogner un transgenre... une fiotte. — (Jérémy Bouquin, Sois belle et t'es toi !, Éditions Lajouanie, 2016, chapitre 8)
-
solidarité
?- Sentiment qui pousse des personnes à s’accorder une aide mutuelle, soit par devoir moral, soit parce qu’une communauté d’intérêts existe entre elles.
- La solidarité se définit comme un devoir social, une obligation d'aide, d'assistance ou de collaboration gracieuse entre les individus d'un groupe ou d'une communauté. On la distingue de l'altruisme du fait que la personne dite altruiste peut souhaiter aider autrui, mais sans se sentir concernée par ce qui lui arrive. Dans la notion de solidarité, on trouve toujours la réciprocité ou une forme d'échange mutuel qui crée un lien entre les individus en les obligeant réciproquement à donner, recevoir et rendre. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 92)
- s’il a l’âme haute, il s’éprendra en toute ferveur d’une passion de solidarité pour ceux dont il connaît intimement les besoins — (Élisée Reclus, L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, 1898)
- La solidarité entre collègues et la loi du silence font qu'il est difficile de révéler les déviances lorsqu'on fait partie du système : les policiers honnêtes apprennent à se taire et à ne pas intervenir lorsqu'ils observent des pratiques qu’ils désapprouvent. — (Comité européen pour les problèmes criminels, Les pouvoirs et responsabilités de la police dans une société démocratique, Conseil de l’Europe, 2000)
- Si dans le passé l’idéologie soviétique opposait l’U.R.S.S. aux nations capitalistes, Staline substitue désormais les solidarités anti-hitlériennes aux solidarités de classe. — (Renata Fritsch-Bournazel, André Brigot, Jim Cloos, Les Allemands au cœur de l’Europe, 1983)
- Système de redistribution de ressources nationales vers une partie de la population.
- Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, […]. — (Loi n°2005-102 du 11 février 2005 - art. 2 (V) JORF 12 février 2005, France)
- (Droit) Engagement par lequel deux ou plusieurs personnes s’obligent les unes pour les autres, et chacune pour toutes.
- Dans le cas d’une solidarité entre plusieurs créanciers, le débiteur peut libérer la totalité de sa créance entre les mains d’un seul créancier.
- Dans le cas d’une solidarité entre plusieurs débiteurs, le créancier peut réclamer la totalité de la créance a un seul débiteur.
- (Sens figuré) Dépendance réciproque des idées, des sciences, des choses ou des êtres tellement liés les uns aux autres que ce qui arrive à l’un a des répercussions sur les autres.
- Il y a entre tous les arts une sorte de solidarité.
-
congé
?- Permission d’aller, de venir, de s’absenter, de se retirer.
- Cet employé a obtenu un congé de huit jours.
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d'être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n'avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 151)
- Congé de convalescence. Être en congé.
- Accorder un congé de huit jours.
- Ce député a demandé un congé à la Chambre, pour cause de maladie.
- (En particulier) (Vieilli) En parlant d’un domestique, action de se retirer tout à fait ou fait d'être renvoyé par son maître. Note : Dans ce sens, s'emploie généralement avec l'adjectif possessif.
- Un domestique qui demande son congé.
- Son maître lui a donné congé, son congé.
- Vacances scolaires.
- Jours de congé.
- Les élèves ont eu congé.
- C’est demain congé.
- Les congés de Noël, de Pâques.
- (Simplement) Permission, autorisation.
- Se marier sans le congé de ses parents.
- (Fiscalité) (Vieilli) Permission de transporter la marchandise dont les droits ont été acquittés.
- On peut expédier ce vin, voici le congé.
- Le 29 janvier 1686, il stipule que tout canot chargé de marchandises et ne possédant pas de congé dûment signé sera confisqué. — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 244)
- (Mécanique) Arrondi rentrant créant un raccordement progressif entre deux surfaces.
- (Architecture) Raccordement d'une moulure et d'un parement.
- Outil de sculpteur pour faire un congé.
- (Marine) Laissez-passer que le capitaine d'un navire doit avoir quand il quitte le port pour prendre la mer.
- Acte, écrit ou verbal, par lequel le propriétaire ou le principal locataire d’une maison, d’une ferme, etc., signifie à un locataire ou fermier qu’il ait à vider les lieux dans un certain temps.
- Ce propriétaire a donné congé à son fermier, à son locataire.
- Recevoir congé.
- À sa sortie de l’hôpital, elle réintégra son petit appartement de la rue des Entrepreneurs (Justine avait réussi à convaincre sa propriétaire de ne pas tenir compte du congé que celle-ci lui avait adressé). — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- On le dit également d’un locataire à l’égard du propriétaire ou du principal locataire.
- Lorsque le locataire se marie en cours de bail, le conjoint qui n'a pas signé le contrat peut quand même se prévaloir du bail. Il faudra donc que le renon donné par les locataires soit signé par les deux époux et si l'un ne le fait pas, le bailleur pourra considérer que le congé est nul. — (Pierre Jammar, Guide du propriétaire bailleur et de ses conseillers, EdiPro, 2e édition, 2016)
-
intensité
?- Haut niveau ou degré ; propriété de ce qui est intense.
- L’intensité de l’explosion ébranla tout le quartier.
- Puissance de ce qui est exprimé ou ressenti.
- L’intensité de son regard me met mal à l’aise.
- Rien ne vaut l’intensité des émotions ressenties en chute libre.
- Pureté et éclat d’une couleur.
- Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d'étonnements, de l’intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Editions des Souvenirs d'antan, 2011, p. 51)
- (Électricité, Physique) Intensité [de courant] électrique, quantité de courant électrique qui traverse un conducteur. — Note : Elle s’exprime en ampères.
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Acoustique, Physique) Intensité acoustique, densité de puissance sonore par unité de surface.
- L’intensité de son ne change rien à sa propagation.
- (Optique, Physique) Intensité lumineuse : densité par unité d’angle solide du flux lumineux émis par une source lumineuse, dans une direction donnée.
- Le candela est l’unité du Système international (SI) pour l’intensité lumineuse.
- (Électromagnétisme, Physique) Intensité énergétique : densité de puissance par unité d’angle solide émis par une source de rayonnement électromagnétique, dans une direction donnée (équivalent en radiométrie de l’intensité lumineuse).
- L’unité de base du Système international (SI) pour l’intensité énergétique en radiométrie est le watt par stéradian (W/sr).
- (Écologie, Économie) Intensité énergétique : rapport entre l’énergie consommée et la valeur économique produite, pour un produit donné, une industrie, une entreprise, voire globalement pour l’économie d’un pays.
- La forte réduction apparente de l’intensité énergétique constatée pour les économies des pays avancés est sujette à caution, car une partie de ces « progrès » ont été obtenus en délocalisant les activités énergivores.
- Une hausse importante des prix de l’énergie touche particulièrement les industries lourdes à haute intensité énergétique, mais nettement moins le secteur tertiaire.
-
déranger
?- Ôter une chose de son rang, de sa place ; mettre en désordre ce qui était arrangé.
- Déranger quelque pièce d’une machine.
- Déranger des papiers, des livres, des meubles.
- Rien de ce qui était dans la malle ne s’est dérangé pendant le voyage.
- (Par extension) Causer du désordre dans la disposition habituelle des meubles, des objets qui se trouvent dans un lieu.
- Il se leva tout à fait, passa la main entre l’échancrure de son gilet et le plastron de sa chemise qui godait, tira les revers de son habit, et s’assura que le nœud de sa cravate n’avait pas été dérangé. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- Déranger une chambre, un cabinet, etc.,
- Faire que quelqu’un soit obligé de quitter sa place, de se lever de son siège, etc.
- Il dérangea tout le monde pour aller à sa place. - Je me suis dérangé pour le faire mieux placer.
- (Sens figuré) Détourner quelqu’un d’une occupation, de ses affaires, etc.
- Il hésite désormais à s’abonner à Spotify pour ne « plus être constamment dérangé par les pubs ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 3)
- Il creusa lui-même sa tombeEn faisant vite, en se cachant,En faisant vite, en se cachant,Et s'y étendit sans rien direPour ne pas déranger les gens ... — (Georges Brassens, Pauvre Martin, 1953)
- Je demande à la jeune coiffeuse qui s’occupe de moi : « Est-ce que vous aimez lire ? » Elle répond : « Oh ça ne me dérange pas de lire, mais je n’ai pas le temps. » (« Ça ne me dérange pas », de faire la cuisine, travailler debout, l’expression pour dire qu’on est capable de faire tranquillement des choses pénibles. Lire peut donc en faire partie.) — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 531)
- (Sens propre) (Sens figuré) Faire qu’une chose n’aille plus aussi bien ; altérer ; troubler ; brouiller.
- Par malheur, M. Lefèvre était pied-bot, et sa présence dans la ronde retardait l’élan des jeunes filles, glaçait leur joie, et le plus souvent dérangeait la ronde. — (Joachim Duflot, Les secrets des coulisses des théâtres de Paris: mystères, mœurs, usages, Paris : chez Michel Lévy frères, 1865, page 90)
- Cette montre se dérange facilement. — Cela lui a dérangé le cerveau, l’estomac.
- Sa santé, son cerveau se dérange. - Cet orage va déranger le temps.
- Cela dérangea tellement ses affaires, qu’il fut sur le point de faire faillite.
- Cet événement dérangea le plan qu’ils avaient formé, dérangea tous leurs projets.
- (Sens figuré) (Familier) Chagriner quelqu’un, le contrecarrer.
- Cet événement les dérange un peu.
- Faire que la conduite de quelqu’un ne soit plus aussi réglée qu’elle l’était auparavant.
- Les mauvaises compagnies l’ont dérangé.
- C’est lui qui a dérangé ce jeune homme.
- Ce jeune homme se dérange depuis son arrivée à Paris.
-
idée
?- Suggestion.
- Une accusation de complot contre la vie de Napoléon III fut abandonnée par prudence ; l’idée était dans l’air, on craignait d’évoquer l’événement. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 22)
- Une idée intéressante, qui pourrait améliorer très sensiblement le prix de revient total du transport, est celle de la récupération des frigories disponibles à la regazéification. — (Annales des mines, 1959, volume 148, page 343)
- Possibilité.
- Pétrifiée, je suis restée longtemps immobile, les yeux fixés sur la fente sombre, aussi effrayée à l’idée que le papillon surgisse qu'à l’idée de l'avoir tué. Comme il ne ressortait pas, je me suis lavé les mains frénétiquement. — (Tatiana Vialle, Belle-fille, NIL éditions, 2019)
- Dans ce guide, 100 idées de vacances à tous les prix.
- Façon de faire, plus ou moins originale, qu’un individu ou un groupe d’individus imagine dans le domaine de la connaissance, de l’action ou de la création artistique.
- Personne de nous ne comprend un mot d’esquimau. Inutile d'ajouter que pour leur part nos deux naturels n'ont aucune idée d'un idiome européen. — (Charles-Edmond Chojecki, Voyage dans les Mers du Nord à bord de la corvette La Reine Hortense, Paris : Michel Lévy frères, 1857, Cambridge University Press, 2012, page 236)
- Solution nouvelle et adaptée au problème de l’interlocuteur (quelque chose qui résout son problème de façon inattendue, quelque chose d’efficace à quoi il n’avait pas pensé ou qu'il n’avait pas envisagé).
- Représentation d’un être ou d’une chose dans l’esprit ; notion que l’esprit reçoit ou se forme de quelque chose.
- Et pendant ce temps, en Europe, on se frotte les mains en se félicitant de la très haute idée qu’on a donnée aux émissaires du Sultan de la culture et de la civilisation européennes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- Le succès des combats de gladiateurs est en grande partie dû à l’idée que les Romains se faisaient de la vie morale plus forte que la mort. — (Jean-Pierre Mohen, Les Rites de l’au-delà, Odile Jacob, 1995, p.219)
- Mon esprit marinait dans un bain de départ d’idées, au sens étymologique : une idée est d’abord quelque chose que l’on voit. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 12)
- Que sont-elles donc et que signifie ce problème : concevoir les idées transcendentales comme représentant des réalités ? Les idées ne sont ni des concepts ni des intuitions. Donc elles ne représentent rien de réel. — (Émile Boutroux, La philosophie de Kant, Librairie Philosophique J. Vrin, 1926, page 168)
- (Philosophie) Archétype, modèle éternel et absolu de toutes les choses créées.
- Les idées de Platon.
- (Par extension) Pensée ; conception de l’esprit ; opinion ; réflexion, etc.
- La réputation de ce grand homme reposait principalement sur l’autorité avec laquelle il démontrait que l’éternument était une prévoyance de la nature, au moyen de laquelle les penseurs trop profonds pouvaient chasser par le nez le superflu de leurs idées ; […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- À peu près en même temps que Bonnet faisait ses curieuses observations, les naturalistes découvraient d’autres phénomènes bien autrement inconciliables avec les idées qu’on regardait alors comme les fondemens de la science. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pages 496-519))
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Mais à cette réunion, j’eus le tort de présenter mes idées sous une forme édulcorée (la théorie de l’onde-pilote) qui prêtait à de nombreuses objections. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- Camille-Eugène-Marie Dieudonné. Il a vingt six ans, quand éclate l’affaire Bonnot. De métier, il est ouvrier ébéniste ; d’idées : anarchiste. — (Albert Londres, L’homme qui s'évada, Les Éditions de France, 1928, page 9)
- Disposition d’esprit, direction de pensée et de sentiment, particuliers à un peuple, à une classe.
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- La clé de l’énigme ? C'est qu’on ne saurait fonder un parti sur une seule idée, si grande soit-elle. Toute idée seule est une idée fixe, et toute idée fixe est une idée folle. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, page.3)
- Système de pensée.
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- Quelles sont sur ce point les idées de Descartes ?
- Les idées de Newton, de Buffon, de Pasteur.
- (Philosophie) Forme immuable d’une réalité perçue par la raison, essence intelligible et éternelle des choses sensibles.
- Préoccupation d’un caractère morbide.
- Il se disait qu'il était seul au monde, affreusement seul, misérable. Cette idée l’affligeait. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
- (Rare) Souvenir.
- Je ne me souviens de rien, je n’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé à ce moment là.
- (En particulier) Invention, en parlant d’une production des arts.
- Ses idées avaient révolutionné la vie sur la planète. Ulfète était une cité des merveilles, comme l’étaient aussi Ixrid, Poltum et Pranfar. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
- L’idée de ce tableau est gracieuse.
- Il n’y a point d’idées dans cet ouvrage, dans ce tableau, etc.
- Cet auteur, cet artiste manque d’idées, n’a point d’idées.
- (Familier) Avoir des idées.
- C’est un homme à idées.
- — Ces gens à idées nous tueront avec leurs explications. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- (Littéraire) Esquisse, ébauche rapide d’un ouvrage.
- Il a jeté l’idée de son article sur le papier.
- (Par extension) (Péjoratif) Ouvrage trop peu achevé.
- Ce n’est qu’une première idée, qu’une idée informe.
- (Au pluriel) Les visions chimériques, les choses qui ne sauraient avoir lieu, qui ne peuvent se réaliser.
- Ce ne sont que des idées creuses.
- Il prend ses idées pour des choses réelles.
- Il nous a entretenus de ses idées.
- (Familier) Pensée, esprit, imagination.
- J’ai dans l’idée qu’il ne viendra pas.
- Ils vont se mettre dans l’idée que vous êtes brouillé avec eux.
- Il me revient à l’idée que j’ai promis à mon ami de lui écrire.
- On ne peut lui ôter cela de l’idée.
- Quand je me tiens renfrognée dans un coin et que maman me demande… mais peut-être que je me tiens ainsi ostensiblement pour qu’elle le remarque et qu’elle me pose la question… « Qu’est-ce que tu as encore ? Pourquoi est-ce que tu ne joues pas ? Pourquoi ne lis-tu pas ?… » je lui réponds seulement… et c’est quand même un soulagement : « J’ai mes idées. »Comme on dit : « J’ai mes douleurs. J’ai ma migraine », mais avec cette différence que c’est là un mal honteux, un mal secret, qu’elle seule connaît. Il n’est pas possible que je le confie à quelqu’un d’autre. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 100-101)
-
conseiller
?- Celui qui conseille quelqu’un, qui donne des avis.
- C’est ma confidente, ma conseillère.
- (Sens figuré) La colère est mauvaise conseillère.
- Personne dont le métier est de servir de guide ou d’assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
- Canal+ a été créée par l’un des plus proches confidents et conseillers de François Mitterrand, alors président de la République, André Rousselet. — (Luc Chatel, Les Tartuffes du petit écran, 2012)
- Ne faut-il que délibérer,La cour en conseillers foisonne ;Est-il besoin d’exécuterL’on ne rencontre plus personne. — (Jean de la Fontaine, Fables, Conseil tenu par les Rats)
- La liste des membres du cabinet décline pas moins de six sortes de conseillers : conseiller spécial, conseiller « auprès » du Président, conseiller « du » Président, conseiller « à » la Présidence, conseiller, conseiller technique. La différence est savamment entretenue, et rejouée à tous les niveaux du Palais, qui vibre de la passion politique en ses moindres recoins. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, p. 112)
- Personne faisant partie d’un conseil institué.
- Il est conseiller municipal.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.