Dictionnaire des rimes
Les rimes en : benjoin
Que signifie "benjoin" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Sorte de baume, substance aromatique et résineuse qui découle des incisions faites au Styrax benjoin, arbre d’Extrême-Orient.
- Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,- Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,Ayant l’expansion des choses infinies,Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. — (Charles Baudelaire, « Correspondances »)
- Et voilà que tout à coup, parmi tant de barbes rondes, ovales, carrées, qui floconnaient, qui frisaient, qui exhalaient ambre et benjoin, fut remarquée une barbe taillée en pointe. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Le vent éternel du Souf bruissait dans les décombres et, dans son souffle tiède, une senteur de benjoin glissa. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Ils échangent également du brésil contre de la cannelle, de l’encens et de l’alun, ainsi que des étoffes contre des clous de girofle et du benjoin.— (Laïdi Ali, « 11 - La guerre des épices est déclarée », dans Histoire mondiale de la guerre économique, sous la direction de Laïdi Ali, Paris : Perrin, « Hors collection », 2016, p. 183-210)
- Nom français de la plante Imperatoria ostruthium L., de la famille des Apiacées.
- On y introduit des substances diverses, des menthes pilées du benjoin de la sauge du styrax mêlés à du formol à du phénol à du permanganate à de l’eau oxygénée. — (Monique Wittig, Les Guérillères, Éditions de Minuit, 1969, page 69)
Mots qui riment avec "un"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "benjoin".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : un , uns , unt , unts , in , ins , int , ints , ingt , aim , aims , ien , iens , éen , éens , yen et yens .
-
brodequin
?- Chaussure de peau ou d’étoffe qui couvre le pied et le bas de la jambe et se lace sur le dessus du pied.
- Isaac, […], se jeta aux pieds du généreux outlaw, et, frottant sa barbe contre ses brodequins, il cherchait à baiser le pan de sa casaque verte. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Les mouvements de la marche relevaient par instants la robe de la jeune fille, et permettaient de voir, au-dessus des brodequins, la rondeur d’une jambe finement moulée par un bas de soie à jours. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ses mains, grassement effilées, faisaient se jouer à travers les œillets le lacet du brodequin comme une navette agile, sans songer au jupon qu’il fallait rabattre. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; réédition Gallimard, 2012, collection Folio, page 53)
- Un beau matin il s’est amené ici avec une paire de brodequins à recoudre. — (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Morel s’éloigna du pas lourd de ses brodequins. Bien qu’il ne mît plus jamais les pieds dans la boue, il avait conservé l’habitude des souliers de chasse, son premier luxe, bien avant l’achat de sa première presse à injecter, quand il était encore tâcheron, avec deux compagnons. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 212)
- (Vieilli) Chaussure que portaient les acteurs de comédie. Note : S’oppose ainsi au cothurne et au socque des acteurs de tragédie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Cyclisme) (Vieilli) Chaussure que portent les coureurs cyclistes.
- Il accéléra et passa à quarante-cinq à l’heure. Le sang coulait de la cuisse sur les jambes et sur les brodequins. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 40)
- (Histoire) (Au pluriel) Torture qui se donnait avec des planches et des coins dont on serrait fortement les jambes de l’accusé.
- Supplice des brodequins.
-
clunisien
?- (Religion) Relatif à l’ordre monastique chrétien, défini à l’abbaye de Cluny.
- Le rayonnement clunisien sur la chrétienté au Moyen-Âge.
- La première conséquence de l’entrée des peuples nordiques dans la communauté des peuples chrétiens, dans la civilisation européenne, fut que, si tu te rappelles, durant deux siècles — en l’occurence aux Xe et XIe siècles, l’époque de la réforme clunisienne —, il n’a été question que de la mort. — (Antal Szerb, Le voyageur et le clair de Lune, 1937, page 183, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
-
carlin
?- (Zoologie) Race de petit chien de compagnie molossoïde, type dogue provenant de Chine, à museau écrasé et noir, à poil ras, de couleur sable, noir ou marron très foncé.
- Sur la table, un chien empaillé que j'avais connu vivant, ancien compagnon de mes courses dans les bois, le dernier carlin peut-être, car il appartenait à cette race perdue. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- La princesse a deux chiens carlins affreux, yeux saillants, dans un panier au salon, ne les quittant pas, même en voyage, les ayant toujours sous les bras : « Ça a l'air, dit Nieuwerkerke, des deux robinets d'un marchand de coco. » — (E. et J. de Goncourt, Journal, 1862)
- Et, prenant sur la table son large chapeau à plumes noires, il partit lentement, suivant le martial abbé, qui allait vite devant lui et revenait le hâter, comme un enfant qui court devant son père, ou un jeune carlin qui va et revient vingt fois avant d’arriver au bout d’une allée. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Le bichon devint ensuite le chien favori de plusieurs rois de France, dont Henri II, avant d’être détrôné par le carlin et le caniche. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 289)
-
chevrotin
?- (Zoologie) Petit du chevreuil au-dessous de six mois.
- Peau du chevreuil ou du chevreau corroyée.
- Des gants de chevrotin.
- Fromage fermier AOC de Savoie, fait avec du lait cru de chèvre, à croûte fleurie.
- Synonyme de chevret, un fromage au lait de vache du Jura.
-
diablotin
?- Petit diable.
- Jamais je n’ai craint un homme, quel qu’il fût, et je crains aussi peu le diable et ses diablotins. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’un enfant espiègle ou turbulent.
- Cet enfant est un vrai diablotin.
- (Marine) Voile trapézoïdale d’étai du perroquet de fougue.
- (Technique) Ouvrier qui apporte les olives sous la meule du pressoir.
- (Technique) Chez les teinturiers, cuve, appelée aussi reposoir, qui récupère l’indigo contenu dans les eaux mères.
- (Zoologie) Nom usuel de la larve de l'empuse.
-
acheuléen
?- Relatif à l’Acheuléen, période du Paléolithique inférieur et à l’industrie lithique caractéristique de cette période.
- Des silex taillés datant de l'époque acheuléenne.
- C'est un autre témoignage de la pénétration de l'acheuléen récent vers l'intérieur du pays. — (Corinne Julien, Histoire de l'humanité, 2000)
- Les premiers hominidés - vraisemblablement des Homo erectus - ayant migré hors d'Afrique maîtrisaient-ils la technique acheuléenne ? — (Des outils en pierre vieux de 1,76 million d'années découverts au Kenya, nouvelObs.fr, 31 aout 2011)
-
cytogénéticien
?- Spécialiste de la cytogénétique.
- Le cytogénéticien compte le nombre de chromosomes, identifie chacun d’eux et vérifie leur structure. — (Andrew Read, Dian Donnai, Génétique médicale: De la biologie à la pratique clinique, 2007)
- Cependant, des publications faites à cette époque par des cytogénéticien·nes sont souvent purement descriptives, ou alors leurs commentaires sont prudents et relativement « neutres » du point de vue idéologique. — (Joëlle Wiels dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 143.)
-
nietzschéen
?- (Philosophie) Qui découle ou s’apparente à la pensée de Friedrich Nietzsche.
- Décrétant réactivement leur absoluité comme l'esclave nietzschéen décrète réactivement sa bonté, elles cherchent frénétiquement à discréditer toutes les autres idées comme « méchantes », parce que susceptibles d'être l'index de leur propre accidentalité. — (Richard Sinding, Qu'est-ce qu'une crise ?, Presses universitaires de France, 1981, page 97)
- Il riait comme un cheval, il nous traitait en hommes faits, il disait « soyons nietzschéens ». Son enseignement se voulait un cours d'aération intellectuelle. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 121)
- Surtout aucun contact avec l’autre, surtout pas. Des millions d’amis mais surtout pas la disponibilité au sourire de l’autre. Ceci étant dit, cela facilite la pensée nietzschéenne : « Que le prochain, hélas, est dur à digérer ! » — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 68)
- Il me semble que ce que dit l'adjectif nietzschéen, c'est la volonté de reprendre sur soi et de poursuivre à sa manière, avec ses forces, un type de questionnement, et généralement des questions de méthode. Il me semble que être nietzschéen, c'est d'abord une certaine manière de poser les questions de type philosophique. — (Dorian Astor, interviewé par Alain Finkielkraut à l'émission Répliques, France Inter, 4 mars 2017)
-
appartint
?- Troisième personne du singulier du passé simple de appartenir.
- Quand il suivit un peu plus tard comme externe les classes du collège d’Arbois, il appartint tout d’abord à la catégorie des élèves que l’on pourrait appeler bons-ordinaires. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
-
baldaquin
?- (Architecture) Dais qui sert de couronnement à un trône, à un autel, etc.
- De là l’importance décorative donnée dans les églises baroques à la chaire, aux confessionnaux et à l’autel que surmonte un baldaquin. L’Église n’est plus comme au Moyen Age une sublimation de la Cité : elle est devenue un engin spécialisé du salut, une happeuse d’âmes. — (Paul Claudel, L’œil écoute : La peinture hollandaise, la peinture espagnole, écrits sur l’art, Gallimard, 1964, page 198)
- « Est-ce que j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple ? Demandons-nous : à Noël, est-ce que je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ? », a lancé François, s’exprimant sous le baldaquin dessiné par le Bernin, où seul le souverain pontife est autorisé à célébrer la messe. Le Monde avec AFP, « L’homme est devenu avide et vorace » : le pape plaide contre un consumérisme vide de sens, Le Monde. Mis en ligne le 25 décembre 2018
- Ciel de lit.
- Deux couverts, avec des timbales d’argent, y étaient mis sur une petite table, au pied d’un grand lit à baldaquin revêtu d’une indienne à personnages représentant des Turcs. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857, première partie, chapitre II)
- Chez lui !… Il appelait ainsi un banc qu’il avait choisi dans le square de la place d’Anvers, et sur lequel, depuis plus d’un mois, il dormait, avec la voûte d’un marronnier pour baldaquin… — (Octave Mirbeau, Contes et nouvelles – Le portefeuille, réédition Arcadia, 2002, page 89)
- Il pionce avec son cheval dans son lit à baldaquin, découpe ses pages en rondelles et fout carrément le feu à son bénard au « bal des Ardents » en voulant, disait-il, « allumer son tison pour les gentes demoiselles » ! — (Pierre Perret, Les Grandes Pointures de l’Histoire, Éditions du Cherche-Midi, 2015)
-
arlequin
?- De l’ancien français Hellequin (« Satan »)[1]. La maisnie Hellequin (« escorte d’Hellequin ») désigne une chevauchée de démons, halequin signifie « génie malfaisant ». Entre 1571 et 1580, un zanni, paysan bouffon de la commedia dell’arte, donne à Paris une nouvelle interprétation de son personnage en empruntant au Hellequin français son nom et son comportement de petit diable. Emprunté par l’italien sous la forme Arlecchino, il fait alors le tour de l’Europe. (1585) Harlequin désigne un personnage de théâtre. — (Histoire plaisante des Faicts et Gestes de Harlequin Commedien Italien Contenant ses songes et visions, sa descente aux enfers pour en tirer la mère Cardine, Paris, Didier Millot, 1585)
- Selon Frédéric Ozanam[2], cet Hellequin serait apparenté au germanique Elfen Koenig (« roi des elfes ») altéré en Erlkönig (« roi des aulnes »).
- D’après Antoine Court de Gébelin, de l’italien el lecchino ou al lecchino (lecchino (« gourmand », « lécheur de plats », « lèche-cul »)), ce qui correspond au caractère originel de l’Arlequin du théâtre italien.
- De la racine germanique harl- (« bigarré ») avec le suffixe diminutif -kin (= -ken, -chen) — (Michel Desfayes, Origine des noms des oiseaux et des mammifères d’Europe y compris l’espèce humaine)
- De l’italien allocco (chouette hulotte) avec le suffixe diminutif -ino, ayant donné allochino, puis arlochino, en référence aux mouvements comiques et mécaniques de l’Arlequin italien et à son masque. — (Edmond Stoullig, Revue d’art dramatique)
- De harle ou herle (« oiseau de rivière bruyant au plumage bicolore noir et blanc ») avec le suffixe diminutif -quin. — (Commentaires aux Œuvres de Rabelais)
- D’après Gilles Ménage[3], du surnom d’un acteur italien qui aurait reçu le nom d’Harlecchino (« petit Harlay ») à cause de son intimité avec le président de Harlay, hypothèse probablement fausse[3].
-
alexandrin
?- (Versification) Qui a douze syllabes et se compose de deux hémistiches. Note : L’utilisation du nom alexandrin est beaucoup plus fréquente que celle de la locution vers alexandrin.
- Les tragédies, les poèmes épiques sont ordinairement écrits en vers alexandrins.
- La césure, le repos du vers alexandrin est le plus souvent après la sixième syllabe.
- Qui vit à Alexandrie ou est relatif à cette ville d’Égypte.
- Les Juifs alexandrins bénéficient donc d'une relative autonomie dans leur ville et jouissent incontestablement d'une total liberté religieuse. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 88.)
- Le musée a été récemment restauré et agrandi pour conserver le produit des fouilles alexandrines qui ne cesse de s’élargir.
- Qui vit à Alexandrie ou est relatif à cette ville d’Italie.
- (Histoire littéraire) Qui a rapport à l’école d’Alexandrie.
- Un poète, un philosophe alexandrin.
- La période alexandrine de la littérature grecque.
- Je pense aussi au mot « albâtre » – dont Cléopâtre a la pureté – puis j’évoque des images de portiques, de colonnes devant lesquelles se promènent les philosophes alexandrins – vieux pouilleux en guenilles – qui interfèrent dans ma mémoire avec ce que je connais de la moderne Alexandrie. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 138.)
- (Théologie) Relatif à l'école de théologie d'Alexandrie, et aux rites religieux spécifiques à cette église.
- Le rite chaldéen ou syrien oriental, fait partie des six familles de rites qui subsistent aujourd'hui avec le rite antiochien (syrien occidental), alexandrin, byzantin, arménien et latin. Ces rites sont communs à la fois aux Églises orientales séparées de Rome et à celles qui lui sont unies. (Irak, le monde redoute une purification religieuse- Journal La Croix 23 juillet 2014)
- Relatif à Saint-Alexandre, municipalité québécoise de la région de la Montérégie [2].
- Relatif à Saint-Alexandre, ancienne municipalité de village québécoise de la région de la Montérégie [2].
- Relatif à Saint-Alexandre, ancienne municipalité de paroisse québécoise de la région de la Montérégie [2].
- Relatif à Saint-Alexandre, ancienne municipalité de paroisse québécoise de la région du Bas-Saint-Laurent [2].
- Relatif à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, municipalité québécoise [2].
-
épicurien
?- Qui est partisan de la doctrine d’Épicure ; qui est conforme à cette doctrine.
- Le moment semble venu où l'on peut avec plus de justice apprécier la doctrine épicurienne, et chercher la part de vérité qu'elle renferme. — (Jean Marie Guyau, La Morale d’Épicure: et ses rapports avec les doctrines contemporaines, Librairie Félix Alcan, 1927, page 17)
- La clé de la sagesse épicurienne consiste à comprendre que nous pouvons être heureux si nos désirs, au lieu d'être illimités, se ramènent à la dimension restreinte des besoins de notre corps. — (Roger-Pol Droit, Lucrèce, l'épicurien, en préface à la traduction de Lucrèce, De la nature de José Kany-Turpin, éd.Flammarion, 2008, p.XV)
- Il semble au contraire que, dans l’épistémologie de la physique épicurienne, l'observation du monde, sa connaissance empirique, soit non seulement légitime, mais encore nécessaire. — (Pierre-Marie Morel, Épicure: la nature et la raison, Librairie J. Vrin, 2009, page 36)
- En questionnant : « Dites-moi si vous avez jamais vu ou lu des philosophes pensant que le monde a été fait par hasard », Spinoza qui, quelques lignes après, fera l'éloge des Atomistes, affirme, par là même implicitement que telle n'est pas, selon lui, la conception épicurienne du clinamen. — (Laurent Bove, La stratégie du conatus: affirmation et résistance chez Spinoza, Librairie philosophique J. Vrin, 1996, p. 149)
- Il demeurait cependant, dans le bouquet SFR, bien des pépites, sur le plan culinaire en particulier, je devenais maintenant un bon vieux gros bonhomme, un philosophe épicurien pourquoi pas, qu’est-ce qu’Épicure avait d’autre en tête, au juste ? En même temps un quignon de pain rassis et un filet d’huile d’olive c’était un peu limité, il me fallait des médaillons de homard et des Saint-Jacques avec leurs petits légumes, j’étais un décadent moi, pas un pédé rural grec. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 332.)
- (Par hyperbole) Hédoniste, qui ne songe qu’au plaisir.
- […] ; on aurait pu dire de ses traits qu’ils étaient beaux, s’il ne s’était niché sous l’arcade de son œil le sentiment rare et épicurien qui indique l’homme des brûlantes voluptés. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- En voyant ses mauvais mœurs, ses goûts épicuriens, l'impiété même dont il faisait profession ouverte, sauf à s'en défendre tant bien que mal, soupçonnerait-on que Costar était d'église ? — (Monseigneur Antonin Fabre, Les ennemis de Chapelain, tomes 1 & 2, collect. Études littéraires sur le XVIIe siècle; Éditions A. Fontemoing, 1897, p. 160)
-
bain
?- Action de baigner ou de se baigner.
- Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
- Je ne mentionne que pour mémoire les nombreux bains forcés, les dégringolades sur les berges raides et glissantes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 106)
- (En particulier) Baignoire.
- Remplir, vider le bain. Faire couler un bain.
- (Par extension) Cuve où il y a de l’eau et des drogues pour la teinture.
- (Chimie) Toute substance par l’intermédiaire de laquelle on chauffe un vase pour opérer la digestion ou la distillation de ce qu’il contient.
- Rectifier de l’alcool au bain-marie, En mettant dans l’eau chaude le vase qui le contient.
- En termes de chimie, de galvanoplastie, de peinture, de photographie, il signifie préparation liquide dans laquelle on plonge un corps.
- Bain d’or, d’argent, de mercure.
- (Sens figuré) Climat, situation générale.
- «Les événements d’Octobre ont plongé le Québec dans un bain de politisation comme jamais auparavant», titrait l’hebdomadaire Québec Presse. — (Blogue de Jacques Lanctot, Le journal de Montréal, 13 octobre 2020)
-
cyclopéen
?- (Antiquité) Qui remonte au temps légendaire des cyclopes.
- (Sens figuré) Qualifie un mode de construction primitif, constitué de grosses pierres non équarries.
- Dans ces contrées pleines de constructions cyclopéennes, on est surpris de trouver un temple grêle et délicat. — (Maxime Du Camp, Le Nil: Égypte et Nubie, 1854)
- En terminant, nous dirons un mot de ces bizarres constructions en pierre sèche, élevées sur des collines escarpées, et formant des enceintes cyclopéennes. Ce sont les lieux de refuge ou oppida. — (Revue du Midi, 1904, vol. 18, part. 2, page 84)
- On eût dit une cité cyclopéenne d’une architecture inconnue de l’homme et de l’imaginaire humaine, aux gigantesques accumulations de maçonnerie noire comme la nuit […] — (H.P. Lovecraft, traduction de Simone Lamblin, Les montagnes hallucinées, Denoël, 1931).
- En haut, la masse des Garrigues dormait, à peine blanchie d’une teinte laiteuse, pareille à une immense cité cyclopéenne dont les tours, les obélisques, les maisons aux terrasses hautes, auraient caché la moitié du ciel […]. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, chap. V)
- (Par extension) Qualifie ces pierres elles-mêmes.
- Nulle part d'ailleurs, mieux qu'à ces deux rives du Rhône, on ne lit plus clairement, ce testament de nos grands aïeux écrit sur le ciel de Provence en pierres cyclopéennes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quand il n'est plus resté personne à tuer, l'aimable Titus a fait démolir la ville, abattre ses murailles, raser le Temple. […] Ces blocs cyclopéens qu'on faisait tomber, il fallait bien les mettre quelque part et, une fois comblé à ras bord le ravin qui à l'époque séparait le Temple de la ville haute, on s'est résigné à laisser le reste en tas. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, page 526)
- (Sens figuré) Qui tient des cyclopes.
- Les baleiniers achevaient, comme des bouchers cyclopéens, l’œuvre commencée au large avec des luttes héroïques dont je ferai plus loin un récit ; ensuite la charmante crique restait longtemps souillée par les nappes d’huile sanguinolente […] — (Albert Ier de Monaco, La carrière d'un navigateur, Monaco, 1905, page 251)
- Ouvrage cyclopéen, rappelant les voûtes de Rome et les bains de Caracalla, avec des murs épais de cinq mètres pour contenir les terrasses supérieures. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 119)
- Aussi raffinés qu’un paquebot de croisière, ce sont de grands hôtels fastueux formés de quinze voitures de quatre-vingt tonnes, et le front de leur motrice carénée, au profil de fusée, est équipé d’un phare central cyclopéen. — (Jean Echenoz, Ravel, Éditions de Minuit, Paris, 2006, page 55)
-
grain
?- Fruit et semence des céréales contenu dans l’épi.
- Chez l’orge vêtue, la lemme et la paléole adhèrent au grain lors du battage, tandis que chez l’orge nue, le grain s'en libère. — (Ressources végétales de l’Afrique tropicale, volume 1 : Céréales et légumes secs, édition scientifique par Martin Brink et Getachew Melese Belay, traduction par M. Chauvet & J. S. Siesmonsa, Fondation PROTA/Backhuys Publishers/CTA, Wagenningen (Pays-Bas), 2006, page 94)
- La récolte, le commerce des grains.
- Ce qu’on sème pour la reproduction des céréales.
- Gros grains, froment, méteil et seigle.
- Menus grains, orge, avoine, mil, vesce, etc.
- Poulets de grain, petits poulets qu’on nourrit de grain.
- Quand un animal a mangé trop de grain , par exemple s’il a pu entrer dans un grenier à grain, le grain qu‘il a consommé se transforme en acide dans son rumen. Cet acide rend l’animal malade et l’empêche de digérer sa nourriture correctement… — (Bill Forse, Christian Meyer et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 387)
- (Par analogie) Fruit de certaines plantes et de certains arbrisseaux.
- Grain de raisin, de grenade, de poivre, de café, etc.
- […]; on cultive aussi un peu de sarrasin, ou “blé noir” qui sert au chauffage dans un pays privé de bois, et dont les grains sont donnés en nourriture à la volaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 100)
- (La Réunion) (Par analogie) Sous les tropiques, désigne les légumes secs (haricots rouges ou blancs, lentilles…).
- Le zembrocal est une préparation de riz cuit avec des grains et de la viande fumée. — (Blog.)
- (Par analogie) Petit objet de la taille d’une graine.
- Un grain de sable suffirait à bloquer le mécanisme.
- (Par analogie) Chose faite à peu près en forme de grain.
- Héloïse dit et redit son chapelet. Les grains cliquettent de minute en minute et sans relâche, le chuchotement rapide des oraisons s’allonge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) et (Familier) Un catholique à gros grains. Voyez « catholique ».
- (Sens figuré) Très petite quantité de quelque chose.
- N’avoir pas un grain de bon sens, un grain de jugement, etc., En être tout à fait dépourvu.
- Elle a un petit grain de coquetterie, elle a un peu de coquetterie.
- Avoir un grain de folie dans la tête, ou Avoir un grain, être un peu fou.
- J’aime votre mère, elle est nécessaire à ma vie, et elle ne m’a jamais donné un grain de malheur. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Voilà un Bucquoy né dans l’Artois qui fait la guerre en Bohême ; - sa figure révèle l’imagination et l’énergie avec un grain de tendance au fantasque. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- De tout temps, Lucile eut l’art de reconnaître ceux qui partageraient avec elle, sous des formes différentes et à des degrés divers, ce petit grain de folie susceptible d’enrayer la mécanique. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- […] : ces grains de lumière, que Einstein appelait « quanta de lumière », nous les appelons aujourd’hui « photons ». — (Louis de Broglie, La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ?, Séance de l’Académie des Sciences du 25 avril 1953)
- (Métrologie) (Vieilli) Poids qui était le soixante-douzième d’un gros.
- Cette pièce d’or est légère d’un grain.
- Le grain équivaut à cinq centigrammes et trois milligrammes.
- (Bijouterie) Unité de mesure de poids valant cinq centigrammes soit le quart d’un carat.
- (Par analogie) Petites aspérités présentes à la surface de certaines étoffes, de certains cuirs, de certaines peaux.
- Le grain de sa peau est d’une finesse incroyable.
- Ce maroquin est d’un beau grain.
- (Par extension) La texture visuelle ou au toucher d'un cuir, d'un bois, d'un papier.
- (Physique) Petit élément homogène ou monocristallin dans un matériau non amorphe. Parties ténues et serrées entre elles qui forment la masse des pierres, des métaux, etc., et que l’on aperçoit à l’endroit où ils sont cassés ou coupés.
- Le marbre des guéridons portait aux angles des cassures où il apparaissait plus blanc, d’un grain serré, friable. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- La taille des grains est déterminante pour la dureté des aciers.
- (Par extension) Plus petit détail visible d’un tirage photographique, d’une impression et qui définit la qualité de sa résolution.
- Le grain de cette photographie est particulièrement grossier.
- (Marine, Météorologie) Vent violent et de peu de durée qui s’élève soudainement et qui est généralement accompagné de précipitations.
- A 7h.1/2 l’udomètre contenait 26 millimètres d’eau donnée presqu’en totalité par ce grain car il n’y avait eu la veille que quelques grenasses qui n’avaient presque pas donné d’eau. — (Auguste-Nicolas Vaillant, Voyage autour du monde ; exécuté pendant les années 1836 et 1837 , Ministère de la marine et des colonies, France, 1840, volume 3, part. 1, page 215)
- Mais qu’une tornade, qu’un grain même éclatât à ce moment, et c’était la mort presque immédiate. — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), L’île des maudits, éditions J. Ferenczy et Fils, 1929, réédition 1980, chapitre IX)
- La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l’arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le baromètre, disait-il, venait de descendre d’un bon degré. Il fallait s’attendre à un grain, ce qui ferait bien l’affaire de M. Méliset, car chacun sait que le poisson mouve beaucoup et donne aisément dans les nasses, pendant l’orage. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 87)
- Un grain tombe sur sa mature — (Le corsaire le Grand Coureur, chant traditionnel)
- (Cartographie) Élément graphique de très faible surface et de contour irrégulier[1].
- (Cartographie) Aspect d’une image résultant de son fractionnement en petits éléments irréguliers[1].
-
aérien
?- Qui est formé d’air ; qui a rapport à l’air ; qui est un effet de l’air ; qui se passe dans l’air.
- La première victoire aérienne aurait eu lieu le 5 octobre 1914, le pilote Franz et son mitrailleur Louis Quenault abattant un aviatik à Jonchery-sur-Vesle (Marne). — (Jean-Marie Ballu, Bois d'aviation : sans le bois, l'aviation n'aurait jamais décollé, Institut pour le développement forestier, 2013, p. 95)
- (Sens figuré) Qui évoque la légèreté, la finesse, la délicatesse ou la subtilité.
- Reste l’art et la manière d’en faire une merveille aérienne et équilibrée, ce que la pâtissier Michel Bartocetti, beau boss sucré d’une légende parisienne, le George V, ne rechigne pas à partager. — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 54)
- (Botanique) Se dit d’un organe d’une plante qui se développe dans l’air.
- La phytodisponibilité d’un élément-trace est sa capacité à être transféré dans la plante durant son développement, soit par les racines à partir du sol, soit par les parties aériennes pour les particules en suspension dans l’air. — (Le Banquet, n° 24, 2007, page 396)
-
ambrosien
?- (Liturgie) Relatif à saint Ambroise.
- Chant ambrosien.
- Messe ambrosienne.
- Relatif à la bibliothèque Ambrosienne, à Milan.
- Le palimpseste ambrosien est dans le plus triste état ; il est mutilé, d'une écriture souvent évanide. — (Egger, Journal des savants, janvier 1877)
-
doyen
?- Celui qui est le plus ancien suivant l’ordre de réception dans un corps, dans une compagnie.
- Le doyen de la Cour d’appel, des avocats, des généraux français, de l’Académie française.
- Doyen du Sacré Collège : Le premier cardinal-évêque.
- (Diplomatie) Nom désignant soit le nonce apostolique, soit l'ambassadeur ayant passé le plus de temps dans le pays d'accueil. Il a dès lors le rôle de porte-parole du corps diplomatique auprès du chef du protocole du pays d'accueil sur les questions administratives.
- (En particulier) (Christianisme) Titre de dignité ecclésiastique.
- Une bénédiction de calvaire eut lieu, il n'y a pas encore un an , à Lez-Fontaine, décanat de Solre-le-Château, diocèse de Cambrai. Cette bénédiction fut faite par M. Gérard, doyen, curé de Solre-le-Château, qui prononça un discours dans l'église, trop petite pour contenir tout le monde accouru à cette cérémonie. — (« Nouvelles ecclésiastiques », dans L'ami de la religion: journal ecclésiastique, politique et littéraire, n° 2177 du jeudi 7 novembre 1833, tome 78, Paris : chez Ad. Le Clère & Cie, 1834, page 42)
- Le doyen de Dame.
- Curé doyen : Curé d’un chef-lieu de canton.
- (Éducation) Titre de la première dignité dans les facultés d’une université.
- Doyen de la Faculté des lettres, de la Faculté de Médecine, etc.
- Le plus ancien en âge. On dit aussi en ce sens doyen d’âge, mais seulement dans les assemblées ou compagnies délibérantes.
- Si vous n’avez que soixante ans, je suis votre doyen.
- Il présidait l’assemblée, comme doyen d’âge.
- Le doyen, la doyenne de la Comédie-Française.
-
astreins
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent de astreindre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de astreindre.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de astreindre.
-
estonien
?- Relatif à l’Estonie, aux Estoniens.
- Pietr-le-Letton parcourut quelques journaux des yeux, accorda plus d’attention qu’aux autres au Revaler Bote, une feuille estonienne dont il n’y avait au Majestic qu’un vieux numéro, vraisemblablement oublié par un voyageur. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 125)
- « Mais, me dit-il, c’est le seul roman français contemporain dont le héros est estonien. » J’ouvre des yeux ronds. « Mais si, voyons, insiste-t-il, à la fin le jeune mousse qui se retrouve dans l’île déserte avec Robinson après le départ de Vendredi se dit estonien. » — (Michel Tournier, Vendredi et les pirates, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 193)
- Après huit des vingt spéciales au programme de l’épreuve asphaltée, le pilote Hyundai devance son équipier estonien Ott Tänak et la Toyota du Britannique Elfyn Evans de respectivement 2 et 13 secondes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 31)
- Relatif à l’estonien, la langue estonienne.
-
fusain
?- (Botanique) Arbrisseau ornemental, à feuilles elliptiques à ovales ou lancéolées et acuminées, aux fleurs à quatre pétales, et dont les fruits sont des capsules ressemblant à des baies, lobées, de couleur rose à rouge.
- Tout un coin d’ordures embarrassé de vieux seaux et de terrines fendues, où verdissait dans une marmite un maigre fusain. — (Émile Zola, Nana, 1880)
- Elle coud, et me fait gentiment compagnie, si la pluie hache l’horizon marin. Elle coud aussi à l’heure torride ou les fusains tassent sous eux une boule ronde d’ombre. — (Colette, La couseuse, dans La maison de Claudine, Hachette, 1922, collection Livre de Poche, 1960, page 154)
- Le parfum des buis et des fusains mouillés monta du jardin. — (André Malraux, La Condition humaine, 1933)
- J'emprunte une allée bordée de fusains et débouche sur la cour centrale où un palefrenier et un maître de manège s'engueulent virilement. — (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d’où tu est tombé, Société des Écrivains, 2011, chapitre 23)
- (Par extension) Bois carbonisé de cette plante ou du saule, utilisé pour dessiner.
- Je suis tout heureux et très fier de ce que vous voulez bien penser des choses que j’appelle mes dessins à la plume. J’ai fini par y mêler du crayon, du fusain, de la sépia, du charbon, de la suie et toutes sortes de mixtures bizarres qui arrivent à rendre à peu près ce que j’ai dans l’œil et surtout dans l’esprit. — (Victor Hugo, Correspondance, 1860)
- Un trait de sanguine ou de fusain a fixé des mouvements de tendresse. — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1892)
- Tout le long du jour elle a les poches et la bouche pleines de bois de crayons, de gomme noire et infecte, de fusain et de papier buvard rose. — (Colette, Claudette à l’école, 1900)
- Et cependant, sans parler des nombreuses copies faites au fusain ou à la mine de plomb par cet écolier, comment ne pas être frappé du sentiment de la réalité dont témoignait un premier essai original, un pastel tenté d’une main très sûre? — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 13)
- Pour dessiner des plâtres, l’élève est armé d’un fusain. Grâce à ce bout de charbon les fils des meilleures familles se muent aisément en bougnats.La mie de pain efface le fusain. Il est noir, elle est blanche : Othello, Desdémone. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 125)
- (Art) Dessin fait avec ce bâtonnet.
- En plus de quelques photographies, j’ai de mon grand-père Froger un grand fusain, qui le représente probablement d’après nature, à l’âge de trente-deux ans. — (Pierre Froger, Autrefois… chez nous : Livre de raison d’une Famille de l’Ouest, Angers : chez H. Siraudeau & Cie, 1950, page 89)
- Chacun avait apporté quelque cadeau […] Burrieu une aquarelle, Sombaz sa propre caricature, et Pellerin un fusain. — (Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, tome 1, 1869)
- Carrière a vu ces toiles-là, et les grandes sanguines […] et les profonds fusains où les formes enfantines et maternelles se pénètrent. — (Élie Faure, Histoire de l’art, 1921)
-
vin
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du vinza.
-
frangin
?- Un dérivé irrégulier de frère, le suffixe est inexpliqué, mais dans toutes les langues, les synonymes familiers de frère ont subi beaucoup de déformations ; « On dit aussi fralin » — (Dictionnaire de la langue verte: argots parisiens comparés, 1867) → voir bratr, brach et brácha en tchèque ;
- Emprunt à l’argot piémontais franzino « id. » (Bl.-W.5), mais l’inverse (emprunt à l'argot français) est aussi possible ;
- De l’argot canut lyonnais, où le mot serait une déformation de frangeur (ouvrier qui fait des franges), le nom de famille Frangin est attesté au XVIIIe siècle.
- Alice Becker-Ho rattache ce mot au romani phral, pal, bral (« frère, camarade »)[2].
-
calepin
?- Carnet de poche où l’on note des indications, des renseignements, des impressions, etc.
- Le uhlan mettait pied à terre, ouvrait tranquillement une carte ou un calepin, prenait des notes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie, page 184)
- Des employés en casquette écrivaient sur des calepins, à la lueur du gaz. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- Comme, au sommet, il essaie de noter des indications sur son calepin et éprouve des difficultés à maintenir son équilibre, Arlette, légère, escalade l’autre côté de l’échelle. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 367)
- Maillat s’assit, le dos contre l’arbre, et alluma une cigarette. Pierson avait sorti de sa poche un petit calepin noir à élastique qui ne le quittait jamais.— Craque une allumette, veux-tu ?La flamme, de nouveau, brilla. Pierson griffonna quelque chose sur son carnet, fit claquer l’élastique, remit le carnet dans sa poche. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 147)
- (Construction) Dessin représentant le travail à exécuter, sur lequel les dimensions de chaque pierre sont indiquées.
- (Vieilli)(Belgique) Cartable.
- Mal lui en prit, un jour qu'il avait fait choir de cette manière un élève de septième latine qui se rendait à l'athénée, le calepin sur le dos. — (Hermann Pergameni, Jours d'Épreuves, Éd. Claasen, Bruxelles, 1874)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.