Dictionnaire des rimes
Les rimes en : belfort
Mots qui riment avec "or"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "belfort".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : or , ors , ort , orts , ord , ords , aur , aurs , aure , aures , orps , ore et ores .
-
matamore
- Faux brave, vantard plus courageux en paroles qu’en actes.
- TOULOUSE – […] Figures et poses involontairement comiques de bravaches et de matamores dans les rues. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n'était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Voilà bien la phobie propre aux Matamores, grands conchieurs de chausses, comme on sait. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
- Le boyau était long, l’avance des hommes pénible, Dickson entendait dans son dos haleter ses compagnons, moins aguerris que lui, malgré leurs mines de matamores. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Maison du scorpion, 1932)
- Sans doute, pour « réparer » Washington, valait-il mieux un ancien sénateur rompu aux arcanes de la politique devenu sur le tard président qu’un matamore populiste. — (Le Monde, Joe Biden, l’homme qui veut changer les Etats-Unis, Le Monde. Mis en ligne le 12 août 2021)
-
accore
- (Marine) Pièce de bois qu’on dresse presque verticalement pour étayer un objet, pour le maintenir en place.
- Les accores qui soutiennent un navire échoué ou sur le chantier.
- (Marine) (Vieilli) Contour d’un banc, d’un écueil.
- Par malheur, le rivage était si rocheux, la plage si accore, qu’on ne pouvait y débarquer de nuit. — (Jules Verne, Les Révoltés de la Bounty, chap. 2, 1879)
- Au milieu du banc, la mer est moins forte, son impétuosité s’étant brisée sur l’accore. — (Henry de Monfreid, les Secrets de la mer Rouge, chapitre II, 1931)
- (Géographie, Géologie) Côte escarpée, voire falaise, qui est bordée de fonds marins verticaux et très profonds.
- Ses embarcations furent envoyées à terre avec mission de visiter les accores de la côte. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1868)
- On distingue plusieurs genres de ressac :1° Le ressac par choc contre un accore […]1° Ressac dû au choc contre un obstacle. — Lorsqu’une lame vient à rencontrer un obstacle vertical qui résiste, elle est en partie réfléchie, une portion de sa force vive est consommée par le choc et transformée en chaleur, mais la portion la plus forte est annulée par un travail de soulèvement des eaux ; les eaux s’élèvent verticalement le long de l’accore, et montent même quelquefois à des hauteurs considérables ; cette masse ascendante conserve toujours une partie de sa pression horizontale et, si elle arrive à dépasser le sommet de l’accore, cette pression se manifeste par une projection parabolique des eaux […] Cette masse ascendante, lorsqu’elle a épuisé sa force vive, s’affaisse et prend une vitesse croissante de haut en bas ; la surface des eaux se creuse au pied de l’accore, qui peut arriver à se découvrir bien que situé à une assez grande profondeur au-dessous du niveau moyen des lames. Ces eaux descendantes attaquent énergiquement le sol et l’affouillent […] une partie de la lame qui vient frapper l’accore est probablement déviée le long de la surface verticale, de haut en bas, et concourt à produire l’affouillement. La profondeur maxima de l’affouillement n’est pas au pied même de l’accore, mais à une certaine distance, et un certain talus courbe raccorde le point le plus creux avec le pied de l’accore ; cet effet est dû à la déviation des filets liquides ; une certaine quantité d’eau doit, à l’origine du mouvement, se constituer en remous dans l’angle de l’accore et du fond. — (Alphonse Alexis Debauve, Manuel de l’ingénieur des ponts et chaussées, 19e fascicule, Dunod, Paris, 1878)
- Agile comme un chat sauvage, il escalada la paroi accore, s'aidant des crampons enfoncés dans les moellons à des distances régulières. — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Fantôme des Ruines Rouges, 1932)
-
passiflore
- (Botanique) Genre de plantes grimpante dont le type est la grenadille.
- Les grenadilles ailées, les passiflores aux larges fleurs de pourpre striées d’azur et couronnées d’une aigrette d’un violet noir, retombent du faîte de la voûte comme de colossales guirlandes. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- « Ah! mon Dieu! que c’est beau! et que l’homme se sent petit en face de ces merveilles de la nature, de ces géants qui datent des premiers âges du monde.! Entre ces troncs lisses ou couverts d’une mousse sombre se suspendent des milliers de plantes grimpantes, des lianes de toutes sortes, les passiflores laurifoliæ, les bignonies, les bromerias, les aristoloches, que sais-je accrochant leurs jeunes rameaux aux troncs noueux des vieux arbres. Les fleurs aux couleurs éclatantes tranchent sur le ton plus foncé de la verdure. Des fougères arborescentes, des lichens couvrent le sol. Une lumière diffuse et voilée filtre à travers l’épais rideau. On se croirait au crépuscule d’un beau jour. La chaleur n’est pas grande, mais l’air manque aux poumons. On respire avec peine.— (Charles Wallut, Sur les rives de l'Amazone : voyage d'une femme, Marthe Verdier, 1882, pages 144-145)
- Car je ne veux plus rien sinon laisser se cloreMes yeux couple lassé au verger pantelantPlein du râle pompeux des groseilliers sanglantsEt de la sainte cruauté des passiflores — (Guillaume Apollinaire, « L’Ermite », Alcools, in Œuvres poétiques, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1965, p. 103)
- (Botanique) (Par métonymie) Fleur de cette plante.
-
endors
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de endormir.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de endormir.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de endormir.
-
massore
- Exégèse du texte de la Bible, fait par les massorètes.
- Les docteurs furent appelés massorètes, du mot massore, qui veut dire tradition ; parce que ces docteurs s'attachèrent dans leur opération à conserver, autant qu'il leur fut possible, la tradition de leurs pères dans la manière de lire et de prononcer. — (Dumars., Mél. gramm. philos. Oeuv. t. IV, p. 55)
- En fait, il sʼagit seulement de lisibilité : le paragraphe explique dʼabord pourquoi la massore a été mise par écrit. — (Colette Sirat, La Conception du livre chez les piétistes ashkenazes au Moyen Âge, Numéro 23, 1996)
-
saure
- Qui est de couleur jaune tirant sur le brun. Il se dit spécialement des chevaux.
- Le vétérinaire de la commission avait également été chargé de trouver un ambleur pour un colonel des honved, et Tönle qui avait repéré un cheval saure vraiment beau (pendant ces quelques mois, il avait acquis une certaine expérience) y gagna des compliments et un bon pourboire qui lui permit, le samedi soir après le travail, de se donner un peu de bon temps. — (Mario Rigoni Stern, Histoire de Tönle, 1978 ; traduit de l’italien par Claude Ambroise et Sabina Zanon Dal Bo, 1988, page 38)
- (Par analogie)
- Sa figure saure et ridée, encadrée par le châle noir, la vieille Gaudry, la métisse, approuvait en clignant de ses petits yeux obliques. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 199)
- (Fauconnerie) Se dit d’un oiseau pendant sa première année, où il porte encore son premier pennage, qui est roux.
- avord
- beautor
-
picador
- (Tauromachie) Cavalier qui dans les combats de taureaux attaque l’animal avec la pique.
- Il y a deux classes principales de toreros : les picadors, qui combattent à cheval, armés d’une lance ; et les chulos, à pied, qui harcèlent le taureau en agitant des draperies de couleurs brillantes. Parmi ces derniers sont les banderilleros et les matadors, dont je vous parlerai bientôt. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, pages 38-39)
- mais le silence ne tarda pas à se rétablir, le taureau ayant fendu en deux le cheval du premier picador et désarçonné le second. — (Théophile Gautier, « Malaga, le cirque et le théâtre », Revue des deux Mondes, 1842).
- Le picador a pour arme une lance ferrée d’une pointe d’un ou deux pouces de longueur ; ce fer ne peut pas blesser le taureau dangereusement, mais suffit pour l’irriter et le contenir. Un pouce de peau adapté à la main du picador empêche la lance de glisser ; la selle est très-haute par devant et par derrière, et ressemble aux harnais bardés d’acier où s’enchâssaient, pour les tournois, les chevaliers du moyen âge ; les étriers sont en bois et forment sabots, comme les étriers turcs ; un long éperon de fer, aigu comme un poignard, arme le talon du cavalier ; pour diriger les chevaux, souvent à moitié morts, un éperon ordinaire ne suffirait pas. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Le picador alcoolique et grisonnant avait devant lui un verre d’eau-de-vie de cazalas et se délectait à contempler une table où avaient pris place le matador dont le courage avait fui, et un autre matador qui avait renoncé à l’épée pour redevenir banderillero, et deux prostituées apparemment très décaties. — (Ernest Hemingway, La Capitale du monde, 1936. Traduit de l’anglais américain par Marcel Duhamel, 1946. Traduction revue par Marc Sapora, 2001, page 32)
-
claymore
- (Armement) Large et grande épée à deux mains qui était utilisée par les guerriers écossais.
- — Je choisis le pistolet, dit Burlington.— Moi, dit Escrik, l’ancien combat de champ clos à la masse d’armes et au poignard.— Moi, dit Holderness, le duel aux deux couteaux, le long et le court, torses nus, et corps à corps.— Lord David, dit le comte de Thanet, tu es écossais. Je prends la claymore.— Moi, l’épée, dit Rockingham.— Moi, dit le duc Ralph, je préfère la boxe. C’est plus noble. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
- Je me souvenais de la longue vendetta qui opposa à travers l’histoire d’Écosse les Macfarlanes et les Macgregors, au temps où les chefs de clans maniaient trop fréquemment la claymore et le dirk ! — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 220)
-
tribord
- (Marine) Qualifie la partie droite d’un navire.
- Le côté tribord.
-
senior
- (Sport) Qui concerne les joueurs de plus de 20 ans et de moins de 45 ans.
- C'est pas toutes les écoles qui ont une équipe junior et une équipe senior, mais nous, oui. — (David Skuy, Sur le poteau, traduit de l'anglais par Michel Rudel-Tessier, Éditions Hurtubise, 2014, chap. 2)
- (Économie) Qui concerne une personne âgée.
- Un employé senior.
- (Travail) De plus expérience du métier que le junior, généralement plus de trois ans.
-
herbivore
- (Écologie, Élevage) Qui se nourrit d'herbe, principalement.
- Le ragondin présente un régime alimentaire herbivore. C'est un rongeur polyphage qui s'attaque aux bulbes et aux racines des plantes aquatiques en particulier les roseaux. Il aime aussi potamots et laîches, scirpes, trèfles, lentilles d'eau, nénuphars et cultures […]. — (Jérôme Brochet, La chasse aux canards: Tonne, hutte, cabane et gabion du grand gibier blessé, Éditions Gerfaut, 1994, p. 29)
- (Par extension) Qui se nourrit de substances végétales.
- juscorps
-
essor
- Action de l’oiseau qui s’élance pour prendre son vol.
- Avant que la nitée Se trouvât assez forte encor Pour voler et prendre l’essor. — (Jean de la Fontaine, Fab. IV, 22.)
- (Sens figuré) Ses rues, dans le silence d’un lieu désert, attendent le claquement des volets, l’ouverture des portes, le hennissement des chevaux, l’essor d’une marmaille. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par analogie) Envol d’un aéronef.
- […], nous menions une vie désordonnée, parce que nous étions toujours sur le qui-vive, prêts à prendre notre essor le lendemain matin. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Sens figuré) Élan vers le haut.
- Et dès que son Dieu l’ordonne, Son âme, prenant l’essor, s’élève d’un vol rapide Vers la demeure où réside Son véritable trésor. — (Jean Racine, Cantique, II.)
- Élan hâtif.
- M’en croirez-vous, monsieur ? Prenez l’essor. — (Hauteroche, le Souper mal apprêté, sc. 18.)
- (Sens figuré) Mouvement moral, comparé à l’essor de l’oiseau, par lequel un homme, un esprit, une âme se portent aux choses élevées, étendues.
- Et quand je me demande un titre légitime D’où prendre quelque gloire et chercher quelque estime, Je vois pour tout appui de mes plus hauts essors Le néant que je suis et le rien d’où je sors. — (Pierre Corneille, Imit. III, 40.)
- Succès qu’obtient un livre, une idée.
- N’espérons plus que la haine pardonne à mes chansons leur trop rapide essor. — (Pierre Jean de Béranger, Ad. à la camp.)
- (Sens figuré) Action de débuter en quelque chose avec énergie, avec hardiesse et liberté.
- Favoriser l’essor du talent.
- (Désuet) Publication, sortie d'un livre.
- Si l’on peut pardonner l’essor d’un mauvais livre, Ce n'est qu’aux malheureux qui composent pour vivre. — (Molière, Mis. I, 2.)
- Développement qui a quelque chose de rapide comme le vol de l’oiseau.
- La vie n'avait pas encore pris un grand essor à l'époque de la formation ardoisière. Ce n'est guère que dans la partie supérieure […] que l'on trouve quelques fossiles. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 17)
- Nous avons constaté l’essor d’Alès, et Nîmes même a gagné quelques milliers d’âmes de 1912 à 1926. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pourtant ces épreuves et tribulations suscitèrent, dans leurs rangs, un essor idéologique et organisationnel nouveau, […]. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.98)
- Le XIXe siècle marque véritablement l’essor de la pêche hauturière : à Terre-neuve d'abord, puis en Islande. — (Christian Querré, La Grande Aventure de Terre-Neuvas de la baie de Saint-Brieuc, 1998)
- (Technique) Ouverture dans le haut d’une cave enterrée ou d’une galerie avec un conduit vertical vers la surface pour assurer une ventilation par convection naturelle.
- Essor d’une galerie de mine, d’une champignonnière, d’une cave à vin de champagne.....
- (Sens figuré) Libération d’une contrainte.
- On tenait ce jeune homme dans une trop grande contrainte, il a pris depuis son essor.
- antheor
-
réincorpore
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réincorporer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réincorporer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réincorporer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réincorporer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réincorporer.
-
limivore
- (Zoologie) Qui se nourrit de vase, de boue. Qui ingère les sédiments du fond marin (ou lacustre) pour en extraire les particules organiques.
- Un organisme limivore.
-
gaure
- (Religion) Zoroastrien.
- Quand on y parle d’un gaure, on entend toujours un adorateur du feu, un ignicole, un idolâtre par excellence. Ils ont un fauxbourg à Ispahan, capitale de Perse. — (« Gaures » dans L’Encyclopédie, 1751)
- Les Gaures sont aujourd'hui répandus en plusieurs endroits de la Perse, principalement dans le Kirman. Cette province étant la plus mauvaise et la moins fertile de toute la Perse, les Mahométans, qui ne se soucient pas d'y demeurer, y laissent les Gaures vivre et jouir paisiblement de l'exercice de leur religion. Partout ailleurs les Perses Mahométans les traitent avec beaucoup de mépris. — (« Dissertation sur la religion des Perses : Connus aujourd'hui sous le nom de Gaures et de Parsis », dans Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, tome 7, Paris : chez L. Pruhomme, 1808, p. 201)
-
francfort
- Saucisse de Francfort.
- A propos, il y avait une deuxième saucisse comprise dans le prix. Qu'est-ce qui te tenterait ? Une francfort grillée ? Allan préférait une saucisse bouillie classique. — (Jonas JONASSON, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Presse de la cité, 2012, traduit du suédois par Caroline Berg, page 79-80.)
-
bitord
- (Marine) Petit cordage composé de deux, trois, ou même quatre fils de caret, goudronnés et tortillés ensemble.
- Il portait une grosse chemise bleue à moitié usée qu’il attachait ordinairement autour de ses reins avec un bout de bitord. — (Eugène Sue, Atar-Gull, 1831)
- M. Monnard, le second, un carnet à la main, pointait les glènes de filin, le bitord, tout le matériel que déversaient les camions des shipchandlers. — (Roger Vercel, Ceux de la Galatée, Albin Michel, 1949, p. 13)
-
matador
- (Tauromachie) Celui qui, dans les corridas, met l’animal à mort.
- On n’emploie guère en Espagne le mot matador pour désigner celui qui tue le taureau, on l’appelle espada (épée), ce qui est plus noble et a plus de caractère ; l’on ne dit pas non plus toreador, mais bien torero. Je donne, en passant, cet utile renseignement à ceux qui font de la couleur locale dans les romances et dans les opéras-comiques. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Après s'être vanté d'avoir travaillé à éteindre les lampions célestes par un geste magnifique, il se donne les allures d'un matador aux pieds duquel va tomber le taureau furieux. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Le picador alcoolique et grisonnant avait devant lui un verre d’eau-de-vie de cazalas et se délectait à contempler une table où avaient pris place le matador dont le courage avait fui, et un autre matador qui avait renoncé à l’épée pour redevenir banderillero, et deux prostituées apparemment très décaties. — (Ernest Hemingway, La Capitale du monde, 1936. Traduit de l’anglais américain par Marcel Duhamel, 1946. Traduction revue par Marc Sapora, 2001, page 32)
- Le matador qui tire du danger couru l’occasion d’être plus brillant que jamais et montre toute la qualité de son style à l’instant qu’il est le plus menacé : voilà ce qui m’émerveillait, voilà ce que je voudrais être. — (Michel Leiris, De la littérature considérée comme une tauromachie, 1945-1946 (préface de L’âge d’homme, 1939), collection Folio, page 12)
- (Cartes à jouer) Dans le jeu de l’hombre, désigne les cartes supérieures.
- Spadille, manille et baste sont les trois premiers matadors.
- (Jeux) Jeu de dominos où l’on doit toujours faire sept.
- (Boucherie) Outil utilisé en abattoir pour étourdir les animaux avant la mise à mort par saignée.
-
oxymore
- (Rhétorique) Alliance de mots surprenante. Association étroite de deux mots de sens contraires pour renforcer une idée.
- « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » (Corneille, Le Cid), « ces nains géants » (en parlant des hommes) (Hugo) ou « je me repose dans l'action » (Montherlant) sont des oxymores célèbres.
- Des Femen vêtues et silencieuses. L’oxymore étonne pour ces sirènes d'ordinaire hurlantes, activistes aux seins nus, habituées à l'attaque et contraintes ce mercredi matin à leur défense, à la barre du tribunal correctionnel de Paris. — (Delphine de Mallevoüe, « Profanations de Notre-Dame et de la Madeleine : les Femen au tribunal », Le Figaro.fr, 9 juillet 2014)
- Toujours dans la même ligne d’interprétation, Daniel Delas relève que « l’inverse de l’oxymore est aussi imprédicable que l’expression elle-même : obscure clarté est absurde dans la mesure où la proposition reste impossible dans tout monde représenté par un langage logique ; obscure obscurité et claire clarté ont la même impossibilité ». — (Yavan Bourquin, « Le «Soleil noir», ou l’oxymore implicite dans l’évangile selon Marc », dans Emmanuelle Steffek et Yvan Bourquin, Raconter, interpréter, annoncer, Genève : Labor et fides, pages 93-94)
- Pour décrire sa politique étrangère, la nouvelle présidente a parlé d'« isolationnisme engagé », un oxymore qui a fait mouche lors de la campagne électorale. — (Argument, vol. xxii, n° 1, automne-hiver 2019-2020, page 101)
- (Sens figuré) — En trois coups de cuiller à pot et avec trois segments en italiques (les seuls du livre), l’auteure brosse un tableau apocalyptique de l’incessant oxymore temporel qui est celui des hommes et des femmes d’aujourd'hui : […]. — (Louise Dupré, Le tremblement de la conscience : Entretien avec Louky Bersianik, Voix et Images, n° 17 (1), Montréal : Éditions Université du Québec, 1991)
-
conquistadores
- Pluriel de conquistador.
- De nombreux conquistadores étaient des hobereaux (nobles peu fortunés) hidalgos, dont beaucoup venaient d'Estrémadure.
-
passeport
- (Administration) Pièce d’identité délivrée par l’État, permettant aux nationaux d’un pays soit de circuler librement à l’intérieur, soit de voyager dans un autre pays.
- Dès lors, les Sahraouis ne purent se déplacer entre les zones contrôlées par le Maroc que dans des convois militaires. Seuls quelques commerçants de confiance restent autorisés à se rendre aux îles Canaries munis de passeports marocains. — (Khadija Mohsen-Finan, Sahara occidental : les enjeux d'un conflit régional, CNRS Histoire, 1997)
- Peut-être je voulais mettre la main, comme dans les films, sur nos passeports, que bien sûr, les fliquesses avaient confisqués, et avec, nos identités. Pas si simple, en fait, de leur échapper. — (Laure Ly, Demain matin, Paris : Éditions Balland, 2000)
- Délivrer un passeport, des passeports. Faire viser un passeport ; renouveler son passeport.
- Je disais donc que grâce à mon passeport, j’avais la possibilité de voyager dans le monde entier. — (Li-Cam, « Raconte-moi les murs, Mamie ! » dans Ruptures, Wat production, 2018, page 42.)
- Demander ses passeports, se dit d’un ambassadeur qui sollicite son départ du pays où il est accrédité, en cas de difficultés diplomatiques)
- Passeport biométrique.
- Passeport diplomatique, document officiel qui permet aux diplomates de quitter le pays où ils sont accrédités, ou d’y rentrer sans être soumis aux formalités de la douane.
- Passeport jaune, pièce d’identité des forçats libérés.
- Il tira de sa poche une grande feuille de papier jaune qu’il déplia. – Voilà mon passeport. Jaune, comme vous voyez. Cela sert à me faire chasser de partout où je vais. Voulez-vous lire ? (...) Tenez, voilà ce qu’on a mis sur le passeport : « Jean Valjean, forçat libéré, natif de... » – cela vous est égal... – « est resté dix-neuf ans au bagne. Cinq ans pour vol avec effraction. Quatorze ans pour avoir tenté de s’évader quatre fois. Cet homme est très dangereux. » — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
- Passeport Nansen, passeport créé sous les auspices de la Société des Nations pour attribuer une identité aux réfugiés et aux apatrides.
- Deux ans avant la guerre, il avait renoncé à son passeport Nansen et obtenu la naturalisation française. — (Simenon, Le Petit homme d’Arkhangelsk, Paris, 1956)
- (Marine) Autorisation de sortie délivrée à un navire contre acquittement des droits de douane.
- Les sommes payées pour le fret ou nolis des vaisseaux de Sa Majesté, seront justifiées par le contrat d'affretement, […avec le détail] des voyages qu'ils doivent faire & de la somme payée pour chaque passeport. — (Histoire generale de la marine, 1758)
- (Sens figuré) Ce qui permet de passer d'un lieu ou d'un état à un autre, d'être accepté dans des cercles fermés.
- Avec un passeport comme votre voix et votre violon, vous ne pouviez manquer d'être bien accueillis par mon maître. — (Sand, Consuelo, t.3, 1842-43, page 43)
- Passeport pour le paradis, certificat de décès — (Victor Hugo)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.