Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bar
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bar".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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auscultatoire
- (Médecine) Qui concerne l'auscultation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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bâtard
- (Anthropologie) Qui est né de parents non mariés ensemble.
- Louis XIV a légitimé les enfants bâtards qu’il a eus de Mme de Montespan.
- Ah ! s’écria de Wardes furieux de ce sang-froid, on voit bien que vous êtes à moitié bâtard, monsieur de Bragelonne ! — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 256)
- (Zoologie) Qualifie un animal né de parents de races différentes.
- Ils sont trop mignons, même s'ils sont des chiens bâtards. La mère une belle chienne blanche et le papa un petit bâtard blanc et noir […]. — (Lyne Vaillancourt, L'inceste en héritage, Éditions La Plume D'or, 2016, chap. 6)
- Le chien bâtard diffère du croisé par le caractère inconnu et indéfinissable des races ou types de chiens qui le composent.
- Mon chien est bâtard mais il a un sacré caractère.
- Le mot bruxellois zinneke (littéralement « petite Senne », nom d’un bras de la Senne) désigne un chien bâtard et par extension une personne aux origines multiples, ce qui finalement est le cas de tout être humain !
- (Botanique) Plante hybride.
- Une tulipe bâtarde.
- Qui n’est satisfaisant pour personne.
- La négociation a duré six heures et a accouché d’une solution bâtarde.
- Il n’a pu donner qu’une excuse bâtarde.
- Qui n’est pas d’une espèce bien déterminée.
- Il a utilisé une couleur bâtarde, entre l’ocre et et le brun.
- Certains critiques ont regardé le drame comme un genre bâtard.
- Une épée bâtarde, qui se manie à une main et demi (sous-type de l’épée longue, 1350-1550).
- (Construction) Qualifie un mortier contenant à la fois de la chaux et du ciment.
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apercevoir
- Commencer à voir.
- Tantôt il leur semblait apercevoir les soldats alignés, les cavaliers rapides comme une vision d’Ossian ; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
- L'horizon était bouché dans le Nord, et c'est dans une déchirure de la brume que nous aperçûmes la base de l'île Jan-Mayen, puis les mâts de la T.S.F. et le pavillon norvégien. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d'un vapeur qui s'éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Mais Nathalie que t’est-il encore arrivé avec ce verbe ‘apercevoir’ ? Tu lui as de nouveau mis deux p ! – Oh mais comment est-ce possible ?... c’est parce que j’ai de nouveau pensé à ‘apparaître’… – Écoute, mon petit, tu sais ce que tu dois faire, tu vas écrire vingt fois : ‘Je n’aperçois qu’un p au verbe apercevoir » Et j’admire tant d’ingéniosité. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 168)
- (Sens figuré) Remarquer ; comprendre.
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- A chaque fenêtre on aperçoit, sous les rideaux de mousseline, des fuchsias ou des géraniums cultivés dans des pots avec une touchante sollicitude. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Ce relaps ayant été aperçu par ses coreligionnaires dans la procession de la Fête-Dieu, fut pris à partie par eux. Il s'ensuivit une violente bagarre. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) Remarquer une chose qui avait échappé d’abord.
- Au moment où il se disposaient à revenir chargés d'or et de perles, ils s'aperçurent que leurs navires faisaient eau, percés à jour par le broma ou ver marin qui fourmille dans les régions de la zone torride. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893, page 48)
- Jamalou, le concierge, s'apercevant que la voûte se trouvait éclairée, alla se rendre compte du fait et ne vit rien d'abord qui l'étonnât. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. — (Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler, Arles : Éditions Philippe Picquier, 1990, 1994, page 27)
- Pour le cocuage, c'est plus sérieux. Il s'agit, pour employer la langue moderne, d'un traumatisme. L'enfant a quinze ans, et s’aperçoit brutalement que sa mère couche avec son précepteur. — (Hubert Juin, Un grand poète romantique, en préface de Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), édition numérique de l’UQAC, 2004)
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camard
- Qui a le nez plat et écrasé.
- Comme pour faire contre-poids à cette circulation exagérée, une pauvre vieille dame paralytique, au masque bistré et camard, restait immobile sur sa chaise comme une idole indoue. Ses yeux seuls montraient qu’elle était vivante. Toutes les fois qu’il passait près d’elle, traînant le pied, le fantôme éreinté du domestique blême lui lançait un long regard d’envie : elle était assise ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 100)
- L’industrie de ce misérable était de n’avoir pas de nez et de contrefaire le chien, ce dont il s’acquittait à merveille ; car il était plus camard que la mort elle-même, et faisait plus de train à lui seul que tous les pensionnaires de la barrière du combat à l’heure du déjeuner. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- On entrevoit , au-dessus des lames, et des houles, derrière les épaisseurs de la brumes, un linéament qui est un être ; un front bas, un nez camard, des oreilles plates, une bouche démesurée où il manque des dents, un rictus glauque, des sourcils en chevrons, et des gros yeux gais. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec les deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d’énormes favoris. […]. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Par hyperbole) — Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque ; […]. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, Charpentier, 1871, volume 1, page 270)
- (Par extension) Qualifie aussi le nez lui-même.
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- (Serrurerie) Qualifie un pêne de serrure taillé en biseau et par extension la serrure elle même.
- Serrure camarde, Serrure dont le pêne est taillé en biseau. — (Nouveau Larousse Illustré en 7 volumes Paris 1904)
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recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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articulatoire
- Relatif à l'articulation.
- Le bilingue hautevillois ne semble pas avoir deux systèmes articulatoires complétement différents pour le français et pour le patois, comme c'est souvent le cas chez ceux qui parlent, depuis leur plus tendre enfance, deux langues de civilisation comme le français et l'anglais. Ceux-ci n'articuleront pas de façon identique le fr. chou et l'anglais shoe. — (André Martinet, La Description phonologique avec application au parler franco-provençal d'HAUTEVILLE (Savoie), Genève : Librairie Droz & Paris : M. J. Minard, 1956, p.53)
- On doit accepter les erreurs articulatoires car leur correction articulatoire n’est pas ici le but poursuivi. — (A. Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 2009)
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colcotar
- (Chimie) Peroxyde rouge de fer qui provient de la calcination du sulfate de fer, sa formule est Fe2O3. Sesquioxyde de fer.
- Les autres noms du colcotar sont le rouge d’Angleterre, rouge de Prusse ou le safran de mars astringent.
- Amanda portait – sancta simplicitas – un pantalon bouffant d’ottoman incarnat, un ras du cou corail, un caraco purpurin, un obi colcotar, un foulard carmin, un vison nacarat ; bas rubis, gants cramoisi, bottillons minium à hauts talons zinzolins. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- Le colcotar sert a polir les verres d’optique. — (Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, volumes 23 à 24, 1970)
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criard
- (Familier) Qui crie souvent.
- Il se perdit aussitôt dans la foule criarde et lente, agitée par les interminables marchandages. — (Guy de Maupassant, La Ficelle, dans Les Contes normands)
- Comme je descendais des Fleuves impassibles,Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)
- (En particulier) Qualifie des oiseaux qui crient souvent et d’une manière désagréable.
- Qui n’aime, aux jours de la canicule dans les bois, lorsque les geais criards se disputent la ramée et l’ombre, un lit de mousse et la feuille à l’envers du chêne ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Qui se plaint, qui crie souvent pour des sujets de peu d’importance, ou même sans sujet.
- Cette femme est bien criarde, est d’une humeur criarde.
- (Familier) Qualifie une voix aigre, dont le son blesse l’oreille, un instrument de musique qui rend un son désagréable.
- Oui, tenez, celui qui gesticule en parlant, et dont la voix est un peu criarde, c’est M. d’Alembert, le secrétaire perpétuel de l’Académie française. — (Julie de Querangal, Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- La Grand’Gothe se mit à sangloter d’une manière criarde et forcée, qui eût été risible si elle n’eût été révoltante. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- La mère, au ventre grossi par les couches, aux seins bouffis de bête usée, avait dans sa face en débris deux yeux bleus comme deux fleurs sales. Elle chantait avec une voix pointue de femme criarde. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 63)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d’émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- (Sens figuré) (Familier) Qualifie des dettes auprès de créanciers qui en sollicitent le paiement avec importunité.
- Quoique […] j’eusse économisé quelques sous sur mes omnibus et mes déjeuners, il me fallut, plusieurs fois, avoir recours à l’obligeance d’un ami afin de payer des termes en retard et les dettes criardes. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Sa maîtresse, interrogée, confirma que le jeune homme avait des dettes criardes et qu’il avait même signé des chèques sans provision. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 146)
- (Sens figuré) Qualifie des couleurs qui tranchent trop fortement, qui blessent le regard.
- Pensez ensuite à la boutique du libraire anglais, avec son étalage criard, aux couvertures gaufrées et dorées […] — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Sous une toilette criarde, ton corps mouvant laisse derrière lui flotter un sillage embaumé. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Elle a remplacé par un col blanc le ruban criard mis à même la peau. — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 51)
- (Sens figuré) Voyant et de mauvais goût.
- Elle était née riche, dans l’éclat criard d’une fortune trop neuve. — (Anatole France, « Le Lys rouge », 1894, réédition Le Livre de Poche, page 24)
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collutoire
- (Pharmacologie) Préparation médicamenteuse plus ou moins liquide et servant à traiter certaines muqueuses.
- Le lugol a été utilisé comme traitement iodé interne et comme antiseptique en collutoire.
- Les collutoires sont appliqués directement à l’aide d’une petite éponge ou mieux d’un pinceau à manche long et souvent coudé. — (Albert Astruc, Traité de pharmacie galénique, Volume 2, 1921)
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grisard
- (Ornithologie) (Archaïsme) Ancien nom vernaculaire donné jusqu'au XVIIIème siècle au grand labbe (Stercorarius skua), appelé également (à tort)[1] goéland varié par Buffon. → voir goéland varié
- Dans le grisard, comme dans tous les autres goëlands et mouettes, la femelle ne paraît différer du mâle que par la taille, qui est un peu moindre. — (Oeuvre complètes de Buffon, tome 39, 1830)
- (Par extension) (Courant) (Régionalisme) Dans certaines régions côtières (e.g. Normandie), jeune goéland, de diverses espèces, au plumage gris.
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invitatoire
- (Liturgie catholique) Antienne qui se chante avec le Venite exultemus.
- L’invitatoire du dimanche.
- D’ordinaire, une heure de l’office commence par un invitatoire. — (Philippe Robert, Chanter la liturgie, 2000)
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braillard
- Qui parle beaucoup et fort haut et mal à propos.
- Favrolles prend la parole. Son vide intérieur, son inconscience braillarde se masquent sous l’énergie de ses propositions. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l’édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- (Québec) (Péjoratif) Qui pleure beaucoup et souvent, qui se plaint beaucoup.
- Je pense que la plupart des gens s’entendent pour dire que s’il y a une personne qui mérite le titre de « Personnalité de l’année », c’est le travailleur de la santé. Mais s’il n’y avait pas eu la pandémie, j’aurais choisi l’indigné. L’offusqué, le choqué, le scandalisé. (…). Le braillard. — (Richard Martineau, L’année des braillards, Le journal de Québec, 23 décembre 2020)
- J’ai tendance à croire, toutefois, que les tensions sociales seraient moins vives si on ne présentait pas ceux qui souffrent de libertés comme des geignards et des braillards, se plaignant le ventre plein, comme si, finalement, le confinement perpétuel ne représentait rien de grave. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Montréal, 13 janvier 2021)
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équarrissoir
- Endroit où lʼon équarrit les animaux morts.
- Les paysans désignaient fréquemment lʼéquarrissoir sous le nom de lʼUsine. — (Gérard Boutet, La belle ouvrage, 2003)
- Outil permettant d'agrandir un trou.
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bavoir
- (Puériculture) Petite pièce de tissu qu’on attache sous le menton des jeunes enfants pour recevoir la bave, la salive qui coule souvent de leur bouche.
- Vaut-il mieux, pour cadeau de baptême du petit Landry, offrir un bavoir ou une timbale ? — (Les Œuvres libres, n° 181, éditions A. Fayard, 1936, p. 13)
- […] et l'enfant raconta que, lorsque sa maman l'avait chargée de laver les petits vêtements qui habillaient Blanche-Neige le jour où on l'avait trouvée, elle avait remarqué que cette petite broche était épinglée au bavoir du bébé — (Noël Aubled, Blanche-Neige, Paris : éditions A. Lahure, 1939)
- Alors elle sortit les brassières, les bas, les bavoirs du petit, les sarraus de Lalie et ses rubans de cheveux. Puis, toutes ces choses étendues sur la table, elle vida son flacon, goutte à goutte comme elle eût jeté de l’eau bénite.— Mignons, que cela vous porte bonheur ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un bavoir d’enfant, blanc et brodé de points bleus comme ceux que portait Philippe quand il était petit. — (Jean Freustié, Marthe, ou, Les amants tristes, 1958)
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canular
- (Argot) (Désuet) Bizutage.
- Le canular, vieux comme l’École [Normale], accorde le droit aux anciens de brimer les nouveaux durant trois jours consécutifs. — (J. et J. Tharaud, Notre cher Péguy, 1926, p. 62)
- Mystification humoristique perpétrée dans l’intention de tromper ou de faire réagir celui qui en est la cible. Il fait rire aux dépens de ceux qui l’ont cru.
- Le canular du monoxyde de dihydrogène consiste à attribuer à un corps chimique banal — l’eau en l’occurrence, mais on peut en utiliser d’autres — une dénomination complexe inconnue des non initiés, et à tenir à son sujet un discours solennellement scientifique, de manière à créer chez l’auditeur une inquiétude injustifiée.
- (Internet) Information fausse transmise souvent par messagerie électronique et incitant les destinataires abusés à effectuer des opérations ou à prendre des initiatives inutiles, voire dommageables.
- Trump essaie toujours de faire croire qu’accuser la Russie de piratage informatique électoral relève du canular. — (Loïc Tassé, « Donald Trump vit dans un monde parallèle », Le journal de Québec, 19 décembre 2020)
- Commentant la sortie repoussée du jeu Dead or Alive, le magazine internet Xbox-Mag a écrit que des Japonais se seraient suicidés en gobant des poches de silicone (en référence aux seins des héroïnes de ce jeu). L’information a été prise au sérieux par un journaliste de Libération qui a rédigé un article sur le sujet, en précisant que 147 jeunes Japonais se sont suicidés en février 2003 en gobant des poches de silicone. France 2 a repris le sujet et a réalisé pour son journal télévisé un reportage sur le mal-être de la jeunesse nippone, en repprenant l’anecdote. Les deux médias se sont excusés après avoir eu vent du canular.
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fauchard
- Arme d’hast au tranchant convexe dérivée de la faux de guerre, utilisée essentiellement au Moyen Âge.
- Ces nobles si hautains étaient-ils plus braves sous leurs corsets et leurs casques de fer, à l’épreuve de la flèche et de la lance, que ces paysans armés d’un bâton ou d’un fauchard, exposés demi-nus à la charge de ces centaures de bronze ? — (François-René de Chateaubriand, Analyse raisonnée de l’histoire de France, 1845, Invasion de la France par Édouard)
- — S’ils sont trente comme nous, en avant, amis et courage ! Droit aux chevaux avec les fauchards ! Ils ne mangeront plus notre seigle en herbe !Les coups tombaient aussi rapides que des marteaux sur des enclumes ; aussi gonflé coulait le sang que le ruisseau après l'ondée ;Aussi délabrées étaient les armures que les haillons du mendiant ; aussi sauvages étaient les cris des chevaliers dans la mêlée que la voix de la grande mer. — (Anonyme, La bataille des trente, poème breton traduit par Théodore Hersart de La Villemarqué, Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne, tome 1, A. Franck, 1846, page 527)
- (Agriculture) Sorte de serpe, de gouet, servant à couper les broussailles, il possédait deux cotés tranchants.
- Or une fois, il lui fit remettre un outil, que, vu sa ressemblance avec une faux, on nomme un fauchard, pour qu'il coupât les ronces d'un certain lieu en sorte qu'on en fit un jardin. — (Pope Gregory I, Dialogues, Éd. Téqui, Paris 1978)
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butoir
- (Chemin de fer) Obstacle artificiel placé sur une voie permettant l’arrêt d’un véhicule empruntant cette voie.
- La voie de garage se termine par un butoir.
- Objet contre lequel vient buter une porte ou une machine mobile ou une partie de cette machine.
- Les butoirs en caoutchouc amortissent le mouvement des portes.
- Dans les sports de lancer, pièce matérialisant la limite antérieure du cercle d’élan.
- Parry O'Brien a révolutionné le lancer du poids en tournant le dos au butoir au départ de son élan.
- (Sens figuré) Limite à ne pas dépasser. Note : Employé avec date, comme complément de nom juxtaposé ou épithète.
- De grâce, faites-nous l’économie de cette nouvelle date butoir du 15 novembre prochain. Vous savez aussi bien que nous que personne n’y croira. — (Danièle Lorain, 15 novembre ? Mon œil..., lejournaldequebec.com, 13 octobre 2021)
- Mon inscription a été refusée parce que je n’avais pas respecté la date butoir. (pluriel les dates butoirs comme dates limites)
- (Sens figuré) Limite infranchissable.
- Entre eux se dressait l’argent. C’était un mur, une espèce de butoir qu’ils venaient heurter à chaque instant. C’était quelque chose de pire que la misère : la gêne, l’étroitesse, la minceur. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 76)
- Outil utilisé pour la sculpture du bois.
- Je regardais fasciné le butoir avancer sous les coups de massette.
- (Outillage, Travail du cuir) Couteau à deux manches servant au travail du cuir, en particulier à l'opération de butage. → voir boutoir
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bard
- (Vieilli) Sorte de grande civière propre à transporter des pierres, du fumier et d’autres fardeaux [1&2].
- Des femmes passèrent dans la cour avec un bard d’où dégouttelait du linge. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- (Vieilli) Petit chariot en usage pour les ouvriers en maçonnerie.
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égrillard
- Gaillard ; grivois ; cru ; libertin.
- Il devient galant, égrillard ; son œil s’émerillonne… Il est heureux pour ma vertu que la haie me sépare de lui ; sans quoi, je suis sûre qu’il se jetterait sur moi. — (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, page 325)
- Il accueillit d’un air enjoué et d’une âme égale l’annonce câlinement faite par la Julie d’une paternité future et les sourires des voisins, les cancans des commères et jusqu’aux plaisanteries égrillardes du maire. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Peu à peu notre entretien cessa d’être militaire pour devenir égrillard et puis franchement cochon, enfin, si décousu, qu’on ne savait plus par où le prendre pour le continuer ; l’un après l’autre mes convives y renoncèrent et s’endormirent et le ronflement les accabla, dégoûtant sommeil qui leur raclait les profondeurs du nez. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 156)
- Mais c’est meugnon tout plein, ça, minaudai-je, avec des grâces ridicules de commis-voyageur égrillard. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre V)
- […] Zingaro, mon cher Zingaro,Au lieu de réparer des pots,Voudrais-tu comme un bon garçonMettre la main à mon chaudron ?Alors que Mat s’en retournait, toujours en dansant, vers l’endroit d’où il était parti, plusieurs hommes de Kadere entonnèrent avec lui la chanson égrillarde. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
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cambrousard
- (Péjoratif) Habitant de la cambrousse.
- Figurez-vous, braves cambrousards que vous êtes, qu’il s’est amené ici un vieux crasseux, voûté, la vieillesse en personne, décati, croulant, miteux, chauve, édenté. — (Aristophane, Ploutos, dieu du fric, 388 av. J.-C., traduit du grec ancien par Michel Host, 2012, p. 27)
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dégorgeoir
- (Pêche) Ustensile pour retirer l’hameçon de la gorge d’un poisson.
- Sur le fond, et autour de l’aquarium, des présentoirs exhibaient les attirails, des plus simples aux plus compliqués : gaules en bambou, cannes en fibre de verre, grandes cannes télescopiques pour moulinet à tambour tournant, boîtes de mouches et de cuillères, d’hameçons et de plombs, devons, moulinets de tous calibres, montures pour poissons morts, dégorgeoirs, bourriches, épuisettes, appâts réputés fantastiques ! fabuleux ! ou, plus prosaïquement, épatants ! — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Extrémité d’un conduit par lequel se déverse l’eau d’un réservoir ou d’une pompe.
- Le dégorgeoir le plus éloigné du bassin central est à 280 mètres environ. — (Notice historique sur l’établissement de fontaines publiques, en la ville de Bailleul, département du Nord, 1844)
- (Maréchalerie) Instrument servant à créer une logette dans la paroi du pied du cheval pour y enfouir le rivet.
- (Artillerie) Instrument en forme de tournevis à bout pointu que le second servant de gauche introduit dans la lumière du canon pour percer le sachet de poudre (la gargousse) au fond de l’âme.
- Envelopper d’étoupes et placer les étoupilles et la mèche, et dans le demi-coffre de gauche des coffres qui doivent les contenir, le crochet à désétouper, les dégorgeoirs, le doigtier et la spatule. — (Jean-Jacques Basilien, Aide-mémoire à l’usage des officiers d’artillerie, 1856, page 335)
- (Menuiserie) Ciseau à bois spécialement conçu pour faire une mortaise.
- Mortaises : Usage du bédane , du dégorgeoir et du ciseau. — (Rapports et documents, Partie 3, Éd. Imprimerie municipale de Paris, 1913)
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jarre
- Récipient généralement en terre cuite, de forme ovoïde et de différentes dimensions, où l’on conserve l’eau, l’huile, les olives.
- En fermant les yeux, Jeanne revoit cette boutique minuscule où s’entassent les jarres d’huile et les sacs de farine, où pendent, au plafond, des balais et des brosses, des salamis et des cordes à sauter. — (Jean-Michel Olivier, Notre Dame du Fort-Barreau : récit, éditions L'Âge d'Homme, 2008, page 30)
- Dans ces deux régions, ce dispositif spécifique, qui s’y est développé de manière apparemment tout à fait indépendante, a été appliqué aussi bien à des jarres de stockage qu’à des conteneurs domestiques de plus petite taille, généralement biansés – ces derniers étant de loin les plus fréquents. — (Vincent Jolivet, Du miel aux cendres. Pour une typologie du miel étrusque, in Manger, boire, se parfumer pour l’éternité, ouvrage collectif, 2021, page 102)
- Fontaine de terre cuite dont on se sert dans les maisons.
- (Vieilli) Dans un moulin, futaille où tombe le son.
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centiare
- (Agriculture) Unité de contenance d’une parcelle.
- A Jacques Barrot, un terrain communal contenant 29 ares 2 centiares, moyennant la somme de 57 francs. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860, 1867, page 139)
- (Métrologie) Centième partie de l’are.
- Le centiare. Superficie égale à la centième partie de l'are. (Centiare est le nom affecté au mètre carré, en tant qu’il est employé, à la mesure des terrains. — (Jean Antoine Claude Chaptal, Cours complet d'agriculture, 1801, page 483)
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épissoir
- (Technique) Instrument en forme de poinçon qui sert à épisser.
- À ses pieds, on voit encore les traces de l’épissoir, planté dans le sol, mais, par suite d’une malencontreuse lacune, il n’est plus possible de décrire exactement le rôle qu’il joue. — (Jacques Vandier, Manuel d’archéologie égyptienne: Bas-reliefs et peintures, scènes de la vie quotidienne, volume 5, 1969)
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brancard
- Chacune des deux pièces de bois longitudinales sur lesquelles repose la caisse d’une charrette ou de certaines voitures à quatre roues et qui se prolongent en avant pour permettre d’atteler un cheval entre elles.
- Dans les cours, faucheuses, herseuses aux métalliques roues crantées, l’air de mantes religieuses sur la défensive, levaient haut leurs brancards de fer. — (Pierre Tisserand, L’arbre au pendu, L'Archipel, 2007, chapitre 6)
- Deux pièces de bois cintrées qui s’adaptent à l’avant-train d’une voiture à deux roues et entre lesquelles on attelle une bête de somme pour la tirer.
- Nous la parcourions au petit trot dans un cabriolet paisible qu'un enfant conduisait, assis dans le brancard. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 207)
- — C’est à nous d’aller assez loin pour qu’on ne découvre jamais rien. Et d’ailleurs, c’est un vieux brancard hors d’usage depuis vingt ans, et que j’ai sorti d’une grange abandonnée. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Les hommes de garde causaient derrière un tombereau, qui implorait la nuit de ses deux brancards vides. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 200)
- Voilà du cheval solide, bien sûr, mais ce n’est pas le trotteur qu’il fallait dans les brancards d’un cabriolet. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 41)
- (Vieilli) Bras entre lesquels se plaçaient les porteurs d’une civière.
- Derrière eux vient une litière fermée recouverte de maroquin et pourvue, devant et derrière, de brancards entre lesquels marchent des mules richement harnachées. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 118)
- Telcide est encastrée dans les brancards capitonnés d’une statue. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 239)
- (Courant) (Par métonymie) (Secourisme) Civière.
- Lors du brancardage, réalisé après l'installation de la victime sur le brancard par des techniques de relevage adaptées et son arrimage ([…]), le brancard doit être maintenu le plus à l'horizontale possible. — (Joël François, Michel Philbert et Thierry Marquetty, Réussite Concours Sapeur-pompier professionnel/caporal, Éditions Foucher, 2019, fiche 33)
- Il est indiqué lorsqu’on ne peut pas accéder à la victime avec un brancard. — (Fidèle Binam, Les premiers secours en milieu africain: Pratiques conventionnelles et pratiques traditionnelles, 2011)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.