Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bandelette
Que signifie "bandelette" ?
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- Élément en forme de petite bande.
- Tout au fond à gauche, une bandelette d’un azur plus foncé, ébréchée çà et là, indique une chaîne de montagnes, les Vosges sans doute. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 79)
- Petite bande avec laquelle on entoure et on lie quelque chose.
- […], et elle enroula tout autour une bandelette verte trois fois croisée afin d'en exalter les reflets par la soie. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- […] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins. — (Gustave Flaubert & Maxime du Camp, Nous allions à l'aventure par les champs et par les grèves, 1886, rééd. Le Livre de Poche, 2012)
- Petite bande dont les prêtres païens se ceignaient le front ou qui servaient à orner les victimes.
- La double bandelette enclôt ses tempes lissesEt pend avec lourdeur sur le sein et le dos.Tel le Dieu se recueille et songe en son repos,Le regard immuable et noyé de délices. — (Leconte de Lisle, Poèmes barbares dans la bibliothèque Wikisource , « Néférou-Ra », Librairie Alphonse Lemerre, 1900 (1re éd. 1862), page 38)
- Les bandelettes sacrées.
- (Architecture) Petite moulure plate et unie, plus étroite encore que la plate-bande.
- (Antiquité) Bande de tissu qui entoure les momies égyptiennes.
- Le manuscrit trouvé sur le corps de Pétéménon, fils de Cléopâtre, était placé entre les premiers tours des bandelettes, mais de manière à être visible lorsqu'on ôtait le couvercle du sarcophage peint qui renfermait la momie proprement dite. — (Frédéric Cailliaud, Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoql, t.4, 1827, page 27)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bandelette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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mésangette
- Cage à trébuchet pour prendre les mésanges.
- La mésangette participe à la disparition des petits passereaux.
- Terme parfois utilisé pour désigner une petite mésange.
- Remets la mésangette dans sa cage, et quand elle sera bien accoutumée, je la laisserai voler dans la pièce pour qu'elle chasse. — (Nikolaï Leskov, Le gaucher et autres récits, l’Âge d’Homme, 2002, page 211)
- (Ornithologie) Petit oiseau passériforme, la mésangette rayée, du genre Pholidornis, est un des plus petits oiseaux originaire d’Afrique.
- y les Remizidae (la remiz à front jaune Anthoscopus flavifrons, la mésangette rayée Pholidornis rushiae, …), espèces peu communes ; — (Gilbert Ndong Ondo, Développement d’un produit écotouristique dans le parc national d’Akanda : l’ornithologie (Institut National des Sciences de Gestion (I.N.S.G.)) sur www.memoireonline.com. Consulté le 20 décembre 2020)
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passerinette
- (Ornithologie) Espèce de fauvette, la fauvette passerinette.
- Nous adoptons pour cet oiseau le nom de passerinette, qu’il porte en Provence ; c’est une petite fauvette qui diffère de la grande non-seulement par la taille, mais aussi par la couleur du plumage et par son refrain monotone tip, tip. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Oiseaux, tome IX, page 179)
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clopinettes
- (Familier) Peu de choses, presque rien.
- […]; et quand bien même le directeur aurait été si bon qu’au lieu de quarante roubles de primes, il en aurait donné quarante-cinq, il ne serait resté malgré tout que des clopinettes, qui, dans un capital de manteau, n’auraient représenté qu’une goutte dans la mer. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Le manteau, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 219))
- V’là qu’on s’était décarcassés pour rien, parguienne, qu’on s’était mis en frais pour des clopinettes. — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 36)
- Mais que fait-on pour eux ? Pas grand-chose, des clopinettes, trois fois rien, ma chère enfant. — (Naïma Lahbil Tagemouati, Dialogue en médina, 2001)
- Le groupe pharmaceutique ne proposait que des clopinettes à ces deux victimes, les jugeant sans doute en pleine forme. — (Isabelle Barré, Mediator de se gêner, Le Canard Enchaîné, 25 octobre 2017, page 3)
- On a vraiment travaillé pour des clopinettes.
- Manger des clopinettes.
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alouette
- (Ornithologie) Petit oiseau passereau terrestre brunâtre et au bec mince qui vit de grain et qui fait son nid dans les plaines.
- Le soleil, vif et chaud, faisait chanter les alouettes et semblait les attirer plus près du ciel, tant elles pointaient en ligne droite et volaient haut. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 71)
- C’est l’heure charmante où l’alouette s’élève dans le ciel, salue de ses trilles et de ses roulades le matin jeune, virginal et triomphant. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- En Sologne, on attrape les alouettes à l’hameçon ; autre part, on les fusille au miroir. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Pernette était comme l’alouette que fascine le miroir et, pour Gilles, l'église, en cette nuit de Noël, était le plus beau des théâtres. — (Jacqueline Mirande, Le cavalier, Nathan, 1990, Univers Poche, 1999)
- On disait qu'elle s’élevait vers les nuées sept fois par jour pour chanter les louanges du Créateur. Aussi, quelques étymologistes de fantaisie ont prétendu que alouette, du nom gaulois alauda, venait du latin a lauda, qui signifie louange. — (Gérard Oberlé, chronique du 18 mars 2004 sur France Musique, reproduite dans La vie est ainsi fête, Grasset, 2007, page 252)
- La gentille alouette avec son tire-lireTire l’ire à l'iré, et tire lirant tireVers la voûte du Ciel ; puis son vol vers ce lieuVire et désire dire : adieu Dieu, adieu Dieu. — (Guillaume de Salluste, seigneur du Bartas)
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cornette
- (Habillement) Coiffure de certaines religieuses.
- Comme l’auvent de sa cornette maintenait la fumée devant son visage, elle amenuisa ses yeux ; avec son nez de lion et sa bouche très gourmande, elle apparut alors à travers le brouillard bleu comme la personnification d’une très vieille sagesse. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 198)
- Moins l’habit et la cornette, c’est une sœur de la charité qui pose des ventouses, des cataplasmes, applique des sinapismes, masse les rhumatisants, ensevelit les morts. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Tous les cœurs se rallient à sa blanche cornette […] — (Georges Brassens, La Religieuse, 1969)
- Dans une allée, je croise une femme aux cheveux cachés sous un voile noir d’où dépasse une bande blanche, analogue aux cornettes des religieuses de ma jeunesse, les bonnes sœurs qui suscitaient nos moqueries, moins par leur costume que par leur vœu de chasteté perpétuelle, lequel nous paraissait insensé – jamais un homme, comment était-ce possible ! — (Annie Ernaux, « Regarde les lumières mon amour », Seuil, 2014, page 58)
- (Habillement)(Par extension) Coiffe folklorique de femme.
- La ronde s’anime, les cornettes blanches tournoient, s’entrouvrant sur les côtés comme des ailes de papillon. — (Alphonse Daudet, La moisson au bord de la mer, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 217)
- (Habillement) Coiffure dont les femmes se servaient dans leur déshabillé.
- Les femmes arborent leurs plus beaux atours, « affutiaux, cornettes, calipettes », leurs châles les plus recherchés. — (Jean Revel, L'émondeur, dans les Contes normands, Paris : Éditions Fasquelle, 1901 & Éditions La Piterne, 2015)
- Outil servant à découper le cuir.
- (Vexillologie) (Marine) Sorte de long pavillon à deux pointes ou cornes, qui est la marque distinctive de l’officier qui commande une division de trois bâtiments au moins.
- La cornette se hisse à la tête d’un mât comme une flamme.
- (Vieilli) Étendard d’une compagnie de cavalerie ou de chevau-légers.
- La cornette blanche ou cornette de France était l’étendard du roi.
- (Suisse) Coquillette. (Ce terme est généralement utilisé au pluriel.)
- Les pâtes courtes comme les coudes, les bagues, les cornettes et les rigatoni sont aussi fabriquées par les filières. — (Germain Ménard , Le Blé, Éditions Presses Universitaires de Laval (Québec), 1992)
- (Construction) Protection métallique mise dans les angles en bas des murs pour éviter que les véhicules ne les dégradent.
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conquête
- Action de conquérir ; la chose conquise elle-même.
- Avant la conquête française, la Kabylie ne connaissait pas d'autre mode de répression que la vengeance privée et les Kabyles n'étaient pas de mauvaises gens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
- Depuis sa conquête par César et jusqu'à la fin du Ve siècle, la Gaule n'a été qu'une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
- Je tirai sur la manette des gaz; le moteur répondit avec une docilité touchante, et nous voici partis à la conquête du ciel. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- À l'état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.16)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Avant que le califat omeyyade de Damas n'eût cédé la place aux Abbassides de Bagdad, en 750, les conquêtes arabes avaient unifié politiquement une grande partie du monde, de l'Espagne à l'Inde. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Sens figuré) — D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- Alors, vous, monsieur Antoine, que pensez-vous de la conquête de l'espace ? Antoine, la bouche pleine de croissant : — Conquête de l'espace... quézaco ? — Comment ça quézaco ? Vous n'ignorez tout de même pas que des hommes se sont baladés en jeep sur la lune ! — (Pierre Dudan, Antoine et Robert: Saint-Exupéry, Brasillach, Éditions Antagnes, 1981, p. 38)
- (Spécialement) (Histoire) (Canada) Prise de possession, par les armes (1759-1760) puis par traité (1763), du territoire de la Nouvelle-France par l'Empire britannique. → voir Conquête
- Doit-on parler d'une « conquête » pour décrire les événements de 1754-1760 ou encore de 1763?Dans la perspective des Canadiens, le terme conquête n'est pas trop fort. Les Français ne l'aiment pas. Je ne sais pas quel mot ils préfèrent, d'ailleurs. Je pense qu'ils n'aiment tout simplement pas le souvenir du traité de Paris de 1763. — (Denis Vaugeois et Stéphane Savard, Entretiens, Boréal, Montréal, 2019, page 133)
- (En particulier) Action de séduire, en parlant de l’amour, de la sympathie, voire, comme dans le sens 1, la personne séduite elle-même.
- […] ; mais vous avez certainement fait sa conquête, car ce n'est probablement pas pour moi qu'il passe sous nos fenêtres deux fois par jour depuis que vous êtes ici... Certes, il vous aime. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Certes Casanova n'est pas impie, n'est pas un démon, ne provoque ni Dieu ni les hommes. […]. Enfin il se contente de conquêtes faciles. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n°1, p.114)
- Décidément, on s’y perdait avec les conquêtes de ce Don Juan de l’opérette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 174)
- Le coureur de jupons ne sait plus se tenir : En sa ligne de mire, une femme, messires ! Courant comme un heureux vers sa douce conquête On le soupçonne d’être un as de la quéquette ! Un mythe qui pourrait bien vite s’écrouler […]. — (Cassiopée M.D., Profilage (Portraits professionnels): Sociologie du monde du travail, Mon Petit Éditeur, 2013, page 26)
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ablette
- (Ichtyologie) Espèce de petit poisson osseux d'eau douce, de la famille des cyprinidés, souvent argenté et comestible pour l’homme.
- Les poissons qu'on trouve dans la Charente sont la tanche, la truite, l’anguille, la plie, le barbeau, le chabot, l’âton, le dard, la brème, le goujon, l’ablette et l’écrevisse. Ceux qui remontent de la mer sont la lamproie, le meuil, qui s'arrêtent le plus ordinairement à Jarnac; la gathe, et rarement l’alose. — (J.-P. Quénot, Statistique du département de la Charente, Paris : chez Deterville & Angoulème : chez Trémeau & Cie & chez J. Broquisse, 1818, page 6)
- Nous eûmes bientôt dépassé Cacin, où nous traversâmes à gué un joli torrent de quelques pouces de profondeur, dont les eaux claires papillotaient sur le sable comme des ventres d’ablettes, et se précipitaient comme une avalanche de paillettes d’argent sur le penchant rapide de la montagne. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- L’imitation de la perle se fabrique avec les écailles de l’ablette, pilées et réduites en une sorte de bouillie qu’un ouvrier tourne et retourne sans trêve. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- Les poissons commençaient à sortir. Ils arrivaient dans « la poêle », un petit réservoir peu profond et barré à son extrémité par un grillage assez fin. Les premiers qui vinrent furent les ablettes ; elles arrivaient vivement par bandes nombreuses et puis, une fois dans cette eau déjà trouble de la poêle, elles semblaient reconnaître qu’elles avaient pris un faux chemin et s’efforçaient de remonter par le bondon. Mais le courant, trop fort, les ramenait et elles se mettaient à circuler éperdument. Après elles, vinrent les gardons, puis les brèmes. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- L’essence d’orient qui servait à fabriquer de la fausse nacre et des fausses perles, était extraite des écailles des Ablettes. Il en fallait environ 40 kg pour extraire un quart de litre d’essence ! — (Site du Strasbourg Université Plongée)
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répète
- (Apocope) Répétition.
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comprenette
- (Argot) Capacité de compréhension.
- Dame, pour sa comprenette, ce sera toujours des horreurs. Racine ne lui dit qu’pouic, à c’t homme. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Pourquoi ? Parce que les journalistes politiques et autres commentateurs qui donnent le la sont rabougris du cervelet ? Infirmes de la comprenette à force de s’enfermer eux-mêmes dans la boite à chaussure des schémas normalisateurs ? — (Jean-François Kahn, L’horreur médiatique, Marianne (magazine), 25 janvier 2014, p.27)
- Le jour où Marseille sera propre, le monde tremblera. Au vallon des Auffes les étoiles sentent la friture, mais au moins la mer sent la mer, c’est tarpin chouette, ça dérouille la comprenette. — (Henri-Frédéric Blanc, L’art d’aimer à Marseille, Éditions L'atinoir, 2018)
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préretraite
- (Travail) Retraite anticipée, départ à la retraite avant l’âge usuel.
- Il a cotisé assez longtemps pour avoir droit à la préretraite.
- Allocation reçue par les préretraités.
- Quel est le montant de ta préretraite ?
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compromette
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de compromettre.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de compromettre.
- Il faut absolument éviter de « thérapeutiser » les parents, sinon le risque est grand que les besoins fondamentaux de l’enfant soient négligés et que le surmenage des parents compromette la qualité de vie de leur famille. — (Francine Ferland, Le modèle ludique, 2003)
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crevette
- Petit crustacé décapode comestible qu’on pêche sur le bord de la mer ou en eau douce.
- Des rochers bas, couverts de mousses et de varechs, émergent à marée basse. On pêche la crevette et l’équille. — (Paul Gruyer, Normandie, Collection de Guides-Joanne, Librairie Hachette, 1912, p. 165)
- Ainsi, le dicofol altère le métabolisme lipidique des crevettes, et inhibe la succinate déshydrogénase et la cytochrome c oxydase (Surendranath, 1991), […]. — (Michel Bounias Traité de toxicologie générale: du niveau moléculaire à l'échelle planétaire, page 412, Springer, 1999)
- L'UICN a également procédé à la première évaluation mondiale des crevettes d'eau douce. Résultat : 28 % de ces espèces sont menacées d'extinction, comme ici la crevette géante d'eau douce (Macrobrachium rosenbergii). En cause : la pollution, la modification de leur habitat et le commerce aquariophile. — (Le Monde du 02/07/2013, les plus anciennes espèces du monde en déclin)
- Les femmes les attendaient en brodant et en effectuant l’ensemble des travaux domestiques, pendant que ces messieurs gagnaient leur vie en allant pêcher la crevette à bord de leur sauterellier. — (Laurent Pocry, L'ange pleureur fait son cirque, Coëtquen Éditions, 2013, page 149)
- (Familier) Chérie.
- Ma petite crevette.
- (Familier) Personne de constitution chétive, particulièrement si il s'agit d'un ou d'une adolescente, parfois aussi d'un nourrisson.
- [...] t'as treize, quinze ou dix-huit ans et que t'es une crevette, c'est pas vraiment facile d'être pédé. — (Patrick Denfer, Les dieux du vestiaire, Éd. H&O, 2004)
- Pauvre crevette aux paupières serrées. Couverte comme au Pôle Nord par ce temps radieux, elle était en plus affublée de l'inévitable coussin de Becker. « Elle vomit, docteur, elle vomit tous ses repas juste après le biberon, elle s'énerve,…]». — (Martin Winckler, En soignant, en écrivant, Éditions Indigène, 2000)
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée de profil, en fasce, la tête à dextre, la queue rabattue sous le corps. À rapprocher de crabe, écrevisse et homard.
- D’azur a la bande d’or chargée de trois crevettes du champ, accompagnée en chef d’un bâteau contouné d’argent et en pointe d’une coquille de moule au naturel, au chef cousu de gueules d’un léopard aussi d’or, qui est de la commune de Villerville du Calvados → voir illustration « armoiries avec 3 crevettes »
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courgette
- Variété de plante de l’espèce Cucurbita pepo.
- Le pâtisson se cultive comme une courgette. — (Marianne Loison, Légumes anciens, saveurs nouvelles, 2006)
- Je repensais à l’automne en Oregon, au vol des faisans, aux soirs bleus, à la mélancolie. Il y avait eu tout cela, et aussi les fusilli aux fleurs de courgette, les souvenirs de neige, les lumières orange la nuit sur le périphérique. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 235)
- Fruit de cette plante, utilisé comme légume.
- Si les fruits et légumes font un retour remarqué depuis trois ans, courgette et kiwi en tête en 2016, la viande poursuit son recul amorcé dans les années 1980. — (Nadine Bayle, Alimentation : à chacun son assiette, Le Monde, 25 février 2017)
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musette
- (Musique) Instrument de musique à vent dont le soufflet est actionné par le mouvement du bras, genre de cornemuse champêtre ; cabrette ; piva
- Jouer de la musette, danser au son de la musette.
- Tu vois, Tiennet, que toutes ces affaires-là sont bien innocentes ; mais c’est à présent qu’il faut nous expliquer tous les trois, mes amis ; car voilà Joset qui se met dans la volonté d’employer son premier gage (ayant jusqu’à cette heure tout donné en garde à sa mère) à faire achat d’une musette, et comme il dit qu’il est mince ouvrier, et que son cœur voudrait retirer la Mariton de ses fatigues, il prétendrait se faire cornemuseux de son état, parce que, de vrai, on y gagne gros. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 46)
- (Musique) (Par métonymie) Air fait pour cet instrument, ou dont le caractère lui convient.
- Jouer, chanter, composer, danser une musette.
- (Danse) Danse française des XVIIe et XVIIIe siècles, fréquente dans les suites de danses de Couperin, Rameau, Bach, etc.
- (Musique) Musique d’accompagnement de ces types de danses.
- (Par ellipse) Bal musette.
- Le milieu dans lequel j’ai vécu à Montmartre, avant la guerre, m’a inspiré Jésus-la-Caille. On ne disait déjà plus des « tatas », des « gâcheuses ». Ces jeunes gens s’appelaient entre eux « mon Jésus ! » et bien qu’ils fussent assez discrets, les patrons de musette accrochaient dans leurs bals des pancartes mentionnant en grosses lettres : « Les messieurs sont priés de ne pas danser ensemble. » — (Francis Carco, Jésus-la-Caille : Le vrai visage de Jésus-la-Caille, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Je ne sais pourquoi j'allais danser à Saint-Jean, aux musettes, mais il m'a suffit d'un seul baiser pour que mon cœur soit prisonnier… — (Léon Agel, « Mon amant de Saint-Jean », 1942)
- (Musique) Hautbois piccolo.
- (Par analogie) L’un des jeux d’anche de l’orgue et de l’harmonium.
- Sac, généralement porté en bandoulière, dans lequel les soldats, les touristes, les écoliers, etc., enferment des provisions ou des objets divers.
- La tente dressée, je m’occupai de panser mes pieds écorchés, avec de la chandelle que je gardais en réserve dans ma musette. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire , 1886)
- Avec ton fusil, ton sac, ta boîte à masque, tes deux musettes, tu devais être un si petit soldat sur le quai de la gare ! — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Deux musettes croisaient leurs bretelles sur sa poitrine, et il portait sur son épaule le cou d’un sac qui pendait dans son dos. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 80)
- Maurice louvoie, feinte, court, on dirait un footballeur poussant un invisible ballon dans une forêt de joueurs immobiles. Je le suis en serrant ma musette sur mon flanc pour qu'elle ne me batte pas les jambes. — (Joseph Joffo, Un sac de billes, 1973)
- C'est dans la musette ! : c'est gagné, c'est dans la poche !
- Le mec aux musettes, il s’était crevé comme une grenade lui, c’est le cas de le dire, du cou jusqu’au milieu du pantalon. — (Louis-Ferdinand Céline, Guerre, Gallimard, 2022)
- (Équitation) Sac qu'on attache au cou des chevaux et dans lequel ils mangent l'avoine.
- (Zoologie) Variante de musaraigne musette (mammifère insectivore).
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curette
- (Art, Médecine) Nom de divers outils servant à creuser, à gratter ou à nettoyer.
- Ainsi, lors du curetage des tissus mous, on est sûr d’avoir une curette parfaitement affûtée (ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on utilise, sans la réaffûter extemporanément, une curette qui a déjà travaillé sur les tissus durs). — (Jean Fourel, Roger Falabrègues, Parodontologie pratique, 1975)
- Petit outil autrefois utilisé par les laboureurs pour enlever la terre qui collait au soc de la charrue.
- Enfin il y a une curette. C'est un bâton ferré d'un mètre de long, qu'on place dans une boucle et qui s'appuie sur le denteau. On l’appelle curette parce qu'elle sert à curer le soc et le coutre quand ils sont chargés de terres argileuses et humides. — (J.A. Marc, Essai in Mémoires de la société d'agriculture du département de la Seine, tome 13, Éd. Huzard, Paris 1810)
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languette
- Partie d'objet taillée, découpée en forme de petite langue.
- Tailler un morceau d’étoffe en languette.
- (Par analogie) (Technique) Petite pièce d'appareil ou d'instrument de forme allongée ayant une fonction particulière.
- J'avais oublié le cran d’arrêt : je pèse sur cette languette amovible qui poussée en arrière découvre une lettre majuscule gravée, une esse, initiale du mot sûreté. — (Gaston Cherpillod, Les Changelins, L'Âge d'Homme, 1981, p.147)
- (En particulier) (Désuet) Aiguille d’une balance
- (Musique) Petite pièce de métal, qui, en s’élevant ou s’abaissant, ouvre ou ferme les trous faits à un instrument à vent.
- (Bijouterie) Petit morceau d’argent ou d’or que les orfèvres laissent en saillie à chaque pièce qu’ils fondent et qui sert à faire l’essai avant de marquer la pièce du poinçon légal.
- (Menuiserie) Espèce de tenon continu formé par le rabot sur l’épaisseur d’une planche et fait pour entrer dans une rainure.
- (Maçonnerie) Séparation de quelques pouces d’épaisseur, faite de pierres, de briques ou de plâtre, dans l’intérieur des souches de cheminée, dans un puits mitoyen, etc.
- (Mécanique) Petite pièce de métal de forme rectangulaire que l'on actionne pour déclencher un mécanisme.
- [...] les fauteuils, sur plusieurs rangées, basculent en arrière comme ceux des avions, si l'on actionne une languette de fer; [...]. — (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, 1974)
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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casquette
- Couvre-chef traditionnellement d’homme, fait d’étoffe ou de peau, qui a ordinairement une visière sur le devant.
- Pensant à son accoutrement, il se défit de son faux-col et de sa casquette blanche d’aéronaute, qui pouvaient le trahir […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- […] ils avaient des casquettes à visière de cuir et à galon d’or, comme les collégiens ou les « séminards » […] — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Quand on se rappelle avoir vu passer aux mêmes endroits ces officiers gris, tout en hausse-cols et en casquette […], cela vous fait tout de même quelque chose. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Mais un grand escogriffe en smoking et coiffé d’une casquette à carreaux sortait de la limousine et accourait vers les trois femmes qui l’accueillirent fraîchement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Le gosse séché et réconforté remonta sur le pont avec une superbe casquette de yachtman juchée sur le capuchon de son anorak. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- Apanage du bourgeois et du voyou, le feutre est un accessoire qui se perd. Symbole de civilité, de tact. Secours des timides mal entraînés à la galanterie. Hautement préférable à la casquette de base-ball, grossier couvre-chef avec sa visière aussi allongée qu'une langue d'iguane et aussi raide qu'une queue de poêle à frire, flanquée de deux porte-jarretelles croisés sur la nuque. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, pp. 338-339)
- (Sens figuré) Ce que l’on représente dans un débat, une discussion, une négociation.
- Le maire [et enseignant] bénéficie d'une double casquette : il est à la fois agent de l'Etat et agent de la commune en tant que collectivité territoriale. — (Stessy Speissmann redevient enseignant, Vosges Matin, 15 mai 2016)
- (Familier) (Automobile) Accident de véhicule tout-terrain au cours duquel ce dernier bascule (par l’avant ou non) puis se retourne.
- Le 4x4 a fait une casquette dans les dunes, mais grâce aux arceaux, il y a eu plus de peur que de mal.
- (Commerce) Dernière étagère au sommet de la gondole permettant de placer de la décoration ou de déposer les produits qui ne rentrent pas dans le rayon.
- (Familier) Mal de crâne ; gueule de bois.
- Cette dernière se prend au jeu et entame une partie de « chat-bite »… Par chance, la femme de mon voisin ne s’en aperçoit pas, et pour cause, elle tient une de ces casquettes ! — (Jyhel, La Bulle du Temps, Éditions Publibook, 2011, page 85)
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divette
- Chanteuse de petit théâtre, de cabaret, de café-concert.
- Notre gracieuse divette Lulu d’Artois va nous dire… Au fait, que vas-tu nous dire, petite ? — (Georges Simenon, L’Âne rouge, ch. 2, Fayard, 1933)
- Elle se laissa aller avec une grâce de divette de revue entre les bras de Gunther. — (Adam Saint-Moore, Les sabbats cessent à l’aube, chapitre IX, collection Espionnage, Éditions Fleuve noir, Paris, 1962, page 131)
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épaulette
- Bande de toile, d’étoffe, de ruban, cousue à la partie du vêtement qui couvre le dessus de l’épaule.
- Les épaulettes d’une chemise, d’une robe.
- (Histoire, Militaire) Bande de galon rembourrée que les soldats portaient sur chaque épaule, qu’on porte encore sur certains uniformes d’apparat, et qui est ordinairement garnie à son extrémité d’une touffe de franges pendantes.
- Les colonels portent aussi deux épaulettes à graine d’épinard, mais tout en or ou tout en argent ; ils ont encore deux galons au haut du schakos. — (Paul Dupuy, Abrégé élémentaire des différences les plus remarquables entre la France et l’Espagne, 1829, page 158)
- Cette partie, appelée passementerie d’or et d’argent, comprenait les épaulettes, les dragonnes, les aiguillettes, enfin cette immense quantité de choses brillantes qui scintillaient sur les riches uniformes de l’armée française et sur les habits civils. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- — « À la santé du roi ! dit-il en buvant ; il m’a fait officier de la Légion d’honneur, il est juste que je le suive jusqu’à la frontière. Par exemple, comme je n’ai que mon épaulette pour vivre, je reprendrai mon bataillon après, c’est mon devoir. » — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Qu’importe à un homme de votre sorte de faire la guerre comme sous-lieutenant ou comme capitaine ? Laissez la petite vanité de l’épaulette aux demi-sots. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Ces deux amis, pour qui la différence des épaulettes n’existait plus, atteignirent Francfort au moment où Napoléon débarquait à Cannes. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Aujourd'hui) (Militaire) Bande de tissu sur un support rigide, portant l’indication d’un grade, que l’on glisse sur une patte d’épaule.
- (Entomologie) Pièce située à la base des ailes antérieures de hyménoptères.
- (Marine) Entaille dans l'arête d'une pièce de bois pour y faire rentrer un autre bois.
- (Typographie) Morceau de métal destiné à soutenir la partie supérieure de la colonne.
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pincette
- (Technique) Ustensile de fer à deux branches égales, dont on se sert pour remuer le feu, pour atteindre les bûches et les tisons dans une cheminée.
- Un brasier s’élargissait peu à peu, un tas de cendre fine montait, une couche épaissie de feuilles noires où couraient des millions d’étincelles. Mais c’était une besogne longue, sans fin ; car, lorsqu’on jetait trop de pages à la fois, elles ne brûlaient pas, il fallait les secouer, les retourner avec les pincettes ; et le mieux était de les froisser, d’attendre qu’elles fussent bien enflammées, avant d’en ajouter d’autres. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
- Du bout de sa pincette, Fernand Ricard sortait des cendres un objet tordu, noirâtre, impossible à définir. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, Les Souliers du mort, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 965)
- Le garde-cendre, les chenets, les pelles, les pincettes, tout était du plus grand prix. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- On ne le prendrait pas avec des pincettes. : se dit d’un objet sale, répugnant, d’un homme négligé dans sa mise, malpropre.
- (Dans divers métiers) Petits instruments de fer à deux branches dont on se sert pour saisir certains objets qu’on ne pourrait prendre facilement avec les doigts.
- (Suisse) Pince à linge.
- (Belgique) Fait de se blesser, et bien souvent de se faire une ampoule pleine de sang, en se pinçant.
- Il s'est fait une pincette en refermant les anneaux de son classeur sur son doigt.
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mazette
- (Désuet) Mauvais petit cheval.
- Il était monté sur une mazette.
- Une petite, une vieille mazette.
- (Désuet) (Sens figuré) (Familier) Celui qui manque de force ou d’ardeur, soit en marchant, soit en portant des fardeaux.
- Vous n’avancez pas, vous êtes une mazette.
- Parce que pour faire un coup pareil, en plein quartier des Halles, c'est sûrement pas une mazette ! — (F. Carco, L'homme traqué, 1922)
- Personne inhabile à quelque jeu qui demande de la combinaison ou de l’adresse.
- Il ne sait pas jouer, c’est une mazette.
- (Désuet) (Par extension) Personne ou chose de mauvaise qualité ; insuffisante dans son emploi.
- Ah ! ces sacrées femmes, ça ne peut pas perdre un milliard sans tourner de l’œil. Quelles mazettes ! — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Le docteur Bonfant est mort, c’est bien, nous avons le devoir de nous taire, mais le moins qu’on pourrait dire, si le silence au-dessus d’une tombe n’était pas sacré, c’est qu’il était une mazette et un criminel. — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Décidément, les types de l’autre rive tiraient comme des mazettes. — (Jean de Baroncelli, Vingt-six hommes, Grasset, 1941, page 155)
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épeichette
- Autre nom du pic mineur, un oiseau aussi appelé petite épeiche (Picus minor, Linné).
- Elle est de la même taille que l’épeichette et a, comme elle, les pattes armées d’ongles très crochus. — (École nationale des eaux et forêts (France). Société des amis et anciens élèves, Revue des eaux et forêts - Volume 38, 1899)
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côtelette
- (Cuisine) Côte détachée d’un animal et à laquelle on a laissé tenir une certaine quantité de viande.
- J'y ai dîné, et même assez mesquinement, car nous étions quatre inattendus, et la côtelette de veau jouait un principal rôle dans ce festin, comme sur nos tables d'hôte depuis quelques jours. — (Saintine, Les métamorphoses de la femme, Paris : Charlieu, 1857, page 202)
- Vous avez tort de ne pas goûter à mes côtelettes, dit celui-ci. J’ai un excellent cuisinier. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Avez-vous inventé des corsets mécaniques ou des biberons, des pompes à incendie ou des pare-crottes, des cheminées qui ne consomment pas de bois, ou des fourneaux qui cuisent les côtelettes avec trois feuilles de papier ? — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- (Au pluriel) (Rare) Sortes de favoris que les hommes se laissent pousser et qui s’élargissent au bas des joues.
- Est-ce que, vraiment, j’ai pu aimer ce bellâtre, avec sa face blanche et malsaine, ses côtelettes noires d’ordonnance, sa raie au milieu du front ? — (Octave Mirbeau, Journal d'une femme de chambre, chapitre XV, 1900)
- Et Garnier-Pagès, dans son faux col, Ferry, entre ses côtelettes, Pelletan, au fond de sa barbe, avaient l’air d’écoliers pris en flagrant délit d’ignardise. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Il y avait encore assez de jour pour qu’il pût suivre sur le visage blême, encadré de côtelettes cotonneuses, les progrès d’une terreur sans nom. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 117)
- ... un Français chauve dont les côtelettes larges comme la main lui mangeaient la moitié du visage... — (Pierre Lemaître, Le Grand Monde, Calmann-Lévy, 2022)
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majorette
- Jeune fille qui défile en musique, habillée d'un costume de parade, et en manipulant une canne de tambour-major.
- Les majorettes sont regroupées au sein d'associations, et défilent à l'occasion de fêtes publiques.
- À la table d’à côté, Rozalie Vandermuch, surnommée « Pom Pom Girl » en souvenir de ses prestations de majorette, il y avait quarante ans et des poussières. — (Nadine Monfils, Nickel Blues, 2008)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.