Dictionnaire des rimes
Les rimes en : balayette
Que signifie "balayette" ?
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- Petit balai, souvent sans manche.
- Pour fourguer une balayette à chiotte, il faisait une tragédie shakespearienne. Il vendait en poète. C'était un artiste. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- Au moins, si je passais un coup de balayette, je garderais mes mains occupées. — (Jenna Black, Péchés Capitaux: Morgane Kingsley - Volume 5, 2010)
- Verena, qui a saisi une balayette et une pelle, ramasse le verre brisé. — (Sarai Walker, (In)visible, traduit de l’anglais américain par Alexandre Guégan, Gallimard, 2017, page 278.)
- (Soierie) Petit balai de bruyère utilisé dans le filage des cocons de soie.
- (Familier) Coup de pied sec porté au niveau de la cheville ou du tibia dans le but de faire chuter quelqu'un.
- (Vulgaire) Pénis.
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "balayette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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femmelette
- (Familier) (Par dénigrement) Femme d’une grande faiblesse physique et morale.
- Madame Grandet fit bien de ne pas continuer à faire des phrases ; M. Leuwen, qui était bien plus un homme de plaisir et d’humeur qu’un homme d’affaires et surtout qu’un ambitieux, trouvait déjà ridicule de faire dépendre ses plans des caprices d’une femmelette, et cherchait dans sa tête quelque autre arrangement pour mettre Lucien en évidence. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Me trouver mal, moi ! Me prenez-vous pour une femmelette ? Quand on m’insulte, je ne me trouve pas mal, je me venge ! entendez-vous ! — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, édition de 1849, page 294)
- (Sens figuré) Homme faible, sans énergie.
- Cet homme-là n’est qu’une femmelette.
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patinette
- Jouet d’enfant muni d’un guidon et composé d’une planche portée par deux ou trois roues sur laquelle on pose un pied, l’autre étant utilisé pour la propulsion.
- Cette cour, aux larges pavés qui avaient, jadis, retenti sous les sabots des chevaux de race et où, maintenant, cahotait une patinette montée par un moutard glapissant, nous la traversâmes sans mot dire. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Tout près, quelques enfants pas encore couchés faisaient des tours de patinette. — (Philippe Delerm, La vie en relief, Seuil, 2021, page 157)
- Engin de déplacement et de sport de conception identique au précédent mais prévu pour adultes. Spécifiquement conçue pour la vitesse, la patinette se caractérise par une roue avant de grande taille (650 à 700 mm). Certains modèles permettent d’atteler un chien de traîneau.
- En août 2003, Alpo Kuusisto a parcouru Paris-Brest-Paris en quatre-vingt-cinq heures en patinette.
- Skis très courts.
- (Sport) Sport pratiqué à l’aide de ces skis.
- (Lorraine) (Populaire) Carré de tissu à mettre sous ses pieds pour ne pas salir, ou, plus particulièrement, pour ne pas rayer le parquet.
- Te penseras à mettre tes patinettes, je ne veux pas que te me rayes le parquet !
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tête
- (Anatomie) Partie supérieure du corps, qui est le siège du cerveau et des principaux organes des sens, et qui, chez l’être humain et chez la plupart des vertébrés, tient au reste du corps par le cou.
- […], et presque aussitôt une tête se pencha hors de la voiture pour voir ce qui se passait, une grosse tête pâle et grasse, une touffe de cheveux sur le front : c’était Napoléon ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- D’un coup de rasoir, je lui coupai la tête, et le tronc, d’où un flot de sang s’échappait, gigota quelques secondes sur le parquet. — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
- Avoir la tête ronde, la tête plate, la tête pointue. — Avoir la tête enfoncée dans les épaules.
- (En particulier) Crâne.
- Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il s’est cassé la tête, il s’est fait un trou à la tête.
- En tombant, il a failli se fendre la tête.
- (Familier) Figure, visage, physionomie.
- Un grand corps d'ours, bien trop grand pour cette petite tête aux yeux bridés de poupon mal réveillé et pour la petite voix pointue qui en sortait, une voix un peu mielleuse et zozotante d'enfant de chœur vicieux. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Une belle tête. — Une tête sympathique. — Une tête intelligente, stupide. — Il fait une drôle de tête.
- (Par métonymie) Chevelure.
- Au moment où il obliquait vers le seuil, un homme, en manches de chemise, à tête grise et de solide carrure, apparut et le dévisagea. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l’édition de 1921)
- (Désuet) Scalp.
- Ils sont d’abord conviés « au conseil de bienvenue et au festin de l'amitié », où ils doivent pleurer les morts, peut-être ceux qu’ils remplacent en étant eux-mêmes adoptés, puis ils participent à la « danse des têtes » (du scalp). — (Gilles Havard, L’Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, page 139)
- (Par métonymie) Personne ou institution qui organise et dirige l’action.
- Les Allemands avaient frappé à la tête, et la tête était assommée et conquise, mais sans autre résultat que de permettre au corps d’échapper à sa direction. New York, monstre sans tête, était devenue incapable d’une soumission collective. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 237 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Esprit, imagination, mémoire, intelligence, jugement.
- Se remplir la tête de sottises.
- Se mettre des chimères en tête, dans la tête.
- Il n’a que cela en tête.
- Il s’est mis en tête de partir.
- Dans l’état où il est, il n’est pas capable d’application; il a la tête encore trop faible, il n’a pas la tête assez forte.
- C’est pourquoi, en hâte, Il se presse de renvoyer les disciples, dont la tête n’est pas très solide et qui pourraient être gagnés par le mouvement. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, transcription d’une retraite donnée en 1959, éditions Anne Sigier, 1990, page 1199)
- Fermeté de caractère.
- Cet homme a de la tête.
- Individu ; personne.
- Casablanca toute entière tenait alors dans l’enceinte de ses murailles. Elle comptait environ 25.000 indigènes dont un cinquième d’israélites et une colonie européenne, femmes et enfants compris, d’approximativement 500 têtes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 15)
- Infinie tristesse d'une volonté paresseuse qui ne ne soucie plus de création. Il est temps de changer de braquet, de chercher des têtes nouvelles, des jeunes de vrai talent, ils existent, on ne les appelle pas. — (Jacques Chancel, « Capuçon (Renaud) », dans Dictionnaire amoureux de la télévision Éditions Plon, 2011)
- Pour lui, l’« explosion civilisatrice », alliance de modes de production et de consommation par tête élevée, était très largement responsable de la dégradation environnementale, en particulier par le biais d’un progrès technique qui avait rompu la circularité écologique. — (Jacques Véron, Environnement : « Il faut arrêter de mettre la démographie en accusation et promouvoir un développement durable », Le Monde. Mis en ligne le 16 février 2019)
- Vie, existence.
- Il y va de votre tête.
- On ne se jette pas sans risquer sa tête au travers des secrets de l’État. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Élevage) Chacun des animaux d’un cheptel, d'un troupeau.
- Un ranch pratiquant le naissage aura besoin d’un homme à temps plein pour 400-500 têtes en raison des soins à donner aux veaux à la naissance. — (Doris Sayago, Jean-François Tourrand, Marcel Bursztyn et José Augusto Drummond, L’Amazonie, un demi-siècle après la colonisation, 2010, page 213)
- « Ô illustres personnes ! C’est Alhadji Issa, fils d’Alhadli Hamadou, qui épouse Ramla, fille d’Alhadji Boubakari. Le montant de la dot est de dix têtes de bœufs, déjà données et non à crédit. » — (Djaïli Amadou Amal, Les impatientes, éditions Emmanuelle Collas, Paris, 2020, page 71)
- (Équitation) Unité conventionnelle servant à départager les chevaux à l’arrivée, valant environ 50 centimètres.
- Ce cheval a gagné d’une tête.
- (Populaire) Mesure pour la taille de personnes qui correspond à la hauteur d’une tête (sens 1).
- Il me dépasse d’une tête !
- (Art) Représentation, imitation d’une tête humaine par un peintre, par un sculpteur, etc.
- Une tête antique. — Cela a l’air d’une tête du Carrache. — C’est une tête du Titien.
- (Numismatique) Côté où est l’effigie d'une monnaie.
- (Chasse) Bois des cerfs.
- Le cerf a mis bas sa tête. — Une belle tête de cerf.
- Tête portant trochures, tête en fourche, tête paumée.
- (Par analogie) Sommet de certaines choses, et particulièrement des arbres.
- Avec un petit caillou situé à 200 mètres dans le nord-est, connu sous le nom de Hazelwood, dont la tête se montre, soit dans le creux des lames, soit couronnée de brisants, Rockall est tout ce qui émerge d'une grande terre disparue. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Des arbres coupés par la tête.
- Une montagne, un chêne, un sapin qui porte sa tête jusque dans les nues.
- (Cuisine) Extrémité d’en haut de certaines plantes, de certains légumes.
- Des têtes de pavot, des têtes d’artichaut, une tête de chou.
- (Parfois) Extrémité inférieure de certains légumes.
- La tête d’un oignon, la tête d’un poireau.
- Extrémité de diverses choses.
- La distance qui se trouve sur le composteur entre sa tête et la tête de la coulisse inférieure , fixe la longueur de chaque ligne; et c'est ce qu'on nomme la Justification. — (Dictionnaire technologique ou Nouveau dictionnaire universel des arts et métiers, Bruxelles : Lacrosse & Cie, 1839, nouvelle édition avec planches, volume 3, page 285)
- […]; Mazagan, l'ancienne colonie portugaise ayant conservé l’aspect d'une ville péninsulaire, tête de la route principale conduisant de la côte à Marrakech, à population analogue à celle de Casablanca ;[…] — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 149)
- La tête d’une aiguille : Le bout qui est percé pour y passer le fil.
- La tête d’un compas : La partie ronde où les deux branches du compas sont assemblées par une charnière.
- (En particulier) L’extrémité ronde ou aplatie qui est opposée à la pointe.
- La tête d’un clou, d’une vis.
- La tête d’une épingle.
- (En particulier) Partie d'un outil de frappe, dans laquelle entre le manche.
- La tête d’un marteau, d’une cognée.
- (Golf) Partie de la canne qui touche la balle.
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pipette
- Petit tube servant à prélever une petite quantité de liquide.
- Il est commode de se servir d'une pipette jaugeuse pour le mesurage rapide des 90cm3 d'eau. — (Mémorial des poudres, volume 22, 1926, page 321)
- Petite pipe.
- Son chapeau de castor, rabattu devant ses yeux, le séparait du paysage ; il fumait une pipette de genièvre et abandonnait ses pensées à leur mouvement naturel. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Alphonse Daudet secoua sa pipette blanche émaillée, legs de Flaubert, maître lui-même du pauvre Guy : « Le fait est que son silence avait l’air traversé de visions sinistres… Brr !... Allons, Pugno, un peu de piano, je ne veux pas aller me coucher sur cette impression-là. »Nous ne devions plus revoir Maupassant. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 148)
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pissette
- Récipient de laboratoire, de forme cylindrique, souvent en matière plastique, munie d’un tube plongeant et d’un tube verseur recourbé.
- Cette pissette est prévue pour contenir des solvants divers (éthanol, méthanol, eau déminéralisée, etc).
- Filet de liquide.
- (Familier) Miction.
- Nous ne parlons pas des petites notes quotidiennes semées dans le Figaro ou le Gaulois, où l'on nous apprenait, entre autres que la princesse Marie-Clotilde, le petit salé impérial, faisait sa première pissette sur de la terre de France expédiée tout exprès. — (Victor Méric, in Les Hommes du Jour, 8 juin 1912)
- Puis on va faire un tour pour que les deux chiennes fox puissent faire leur pissette. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 129, p. 6, 4 octobre 1926)
- Certains racontent qu'une bonne pissette après une longue rétention vaut mieux qu'un orgasme à la sauvette. — (Patrice Dard, Ça sent le sapin !, 2010)
- (Baby-foot) Au baby-foot, la pissette consiste à marquer un but avec le joueur qui est le plus proche de la poignée.
- Toutefois, ne vous amusez jamais à faire une pissette dans un bar... C'est un coup jugé très (trop) facile qui pourrait attirer les foudres de vos adversaires. — (site Mister baby foot, Les coups interdits et autorisés au baby foot, 23 avril 2014)
- (Québec) (Familier) Pénis.
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linette
- (Botanique) Graine de lin.
- Arbitres des prix et sans aucune surveillance sur la qualité de la graine, les négociants du Nord préjudicient beaucoup a l’intérêt des cultivateurs et au commerce de la Bretagne. Ils ont encore à redouter les fraudes et les falsifications trop ordinaires aux marchands qui débitent la linette dans cette province. — (Le Fureteur breton, bulletin documentaire, volume 12, 1923, page 16)
- (Ornithologie) (Désuet) Nom de la linotte commune.
- (Ornithologie) (Désuet) Nom de l'hirondelle de mer.
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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boette
- (Pêche) Variante de boëtte.
- Le pêcheur ayant filé sa ligne devait lui imprimer à deux mains un mouvement continuel de montée et de descente afin d'attirer l'attention du poisson sur la boette fixée au hain. — (Robert de Loture, Histoire de la grande pêche de Terre-Neuve, Paris : Éditions Gallimard, 1949, rééd. en fac-similé Saint-Malo : Ancre de Marine Éditions, 1994, p. 36)
- méfaite
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moufette
- Petit mammifère omnivore américain qui peut projeter un liquide malodorant sécrété par ses glandes anales.
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carpette
- Tapis mobile qui ne recouvre qu’une partie du parquet d’une chambre.
- Il était alors plus amoureux de moi que jamais. Il prenait mes carpettes pour tapis de prière et gerçait la peau de mon poignet à force de le baiser… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 222)
- Elle ouvrit la fenêtre pour secouer la carpette où un infirmer avait laissé des traces de pas. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, pages 217-218)
- Depuis Jacquart, le tissage mécanique permet la fabrication des moquettes et carpettes, du « haute laine » (ou chenille) et du « point noué mécanique ». — (Techniques et architecture, Volume 13, 1954)
- (Familier) (Sens figuré) Personne qui se laisse subordonner sans réagir.
- […] ; mais enfin, Fénelon luttait contre l’autocratie royale. Et Bossuet qui était un homme rampant, vous savez, c'était une carpette à l’égard du Roi, Bossuet avait considéré que Fénelon était un homme extrêmement dangereux politiquement. — (Henri Guillemin parle de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Rimbaud, Vallès, Cercle d'éducation populaire, 1974, page 65)
- Mince à la fin, ce n'est pas parce que ta mère est accro aux médocs et t’oblige à te tenir à carreau et que ton père est une carpette, que tu dois les laisser tomber. — (Simone Elkeles, Retour à Paradise: Un voyage vers la passion, traduit de l'anglais (États-Unis) par Sabine Boulongne, Éditions de La Martinière, 2013, chapitre 23)
- Quant aux libéraux, ils démontrent ces derniers jours, comme l’a si bien nommé le collègue Richard Martineau, qu’ils sont la carpette d’Ottawa.— (Le Journal de Montréal, 4 octobre 2020)
- (Désuet) Drap grossier, souvent rayé, qui servait à l’emballage.
- Coiffe jadis portée par les paysannes.
- C’était la première fois que nous la voyions travailler aux champs. Sa carpette me dérobait son visage (jamais non plus je ne lui avais vu cette coiffe paysanne). — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 111)
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pauvrette
- Féminin singulier de pauvret.
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courette
- (Architecture) Petite cour entourée de bâtiments.
- Un des comparses de la bande à Bonnot (il s’appelait quelque chose comme Lacombe, mais je ne réponds pas du nom) arriva à s’échapper de sa cellule, sise au troisième étage, et à descendre, par les tuyaux, dans une courette, d’où il regagna la toiture. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, pages 568-569)
- Léonora entra dans sa chambre à coucher, puis dans sa chambre de toilette et, par un escalier dérobé connu peut-être d'elle seule, gagna cette petite cour isolée dont nous avons déjà parlé — une courette large à peine de trois toises et séparée des autres cours par une haute muraille. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- De l’autre côté de ce puits de courette, la paroi s’alluma par une, puis par deux chambres, puis des dizaines. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 248)
- À l'extrémité du corridor, une porte coulissante s'ouvrit sur une courette inondée de soleil. — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 161)
- Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d'étonnements, de l'intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Editions des Souvenirs d'antan, 2011, page 51)
- (Argot) Course-poursuite.
- Pendant la guerre, la Gestapo leur a fait une sacrée courette, aux gitans — (Joseph Joffo, Baby-foot, 1977)
- Ensuite, je ne lui ai donné que trois ou quatre litres de coco, et sa bagnole bouffe dix-douze litres aux cent, c'est-à-dire que dans cinquante bornes nous serons aussi débarrassés de lui s'il s'avisait de nous faire la courette. — (Michel Lebrun, Autoroute, Éditions French Pulp, 2014, chap. 15)
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meurette
- Sauce matelote bourguignonne au vin rouge utilisée en cuisine.
- De son côté, le grand-père s’occupait des viandes à rôtir. Aux femmes les subtiles et multiples combinaisons des bouilletures, meurettes, gibelottes, salmis, civets, saupiquets, qui supposent les casseroles, coquelles, cocottes et sauteuses, mais aux hommes, toujours, depuis le fond des temps, l’exclusivité des cuissons de grand feu, des rôts et des grillades, celles où brasier et venaisons communient sans intermédiaire. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 99)
- (au sujet des œufs en meurette) Mais bien sûr ! Vous avez cent fois raison, Monsieur Jean-Robert Pitte, il faut absolument pocher les œufs dans la meurette et surtout pas dans une eau vinaigrée ! — (Jacques Dupont, journal Le Point, n° 2226, 7 mai 2015, page 123)
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finette
- (Textile) Étoffe de coton croisée pelucheuse sur une face, utilisée en bonneterie et en chemiserie.
- Doublure de finette.
- Chemise de nuit en finette.
- Il riait en boutonnant son gilet de finette et sa grosse capote verte. — (Erckmann-Chatrian, L’Ami Fritz, 1864)
- Un dimanche, Honoré s’avisa que son plus jeune frère, âgé de neuf ans, envoyait souvent rouler ses billes auprès du baquet ; il surprit sous les paupières à demi fermées un regard attentif qui cherchait à s’insinuer sous le jupon de finette de sa mère. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 57.)
- (Charpenterie) Pointe fine, sans tête, de 3 cm de longueur, utilisé par les charpentiers pour des assemblages provisoires.
- Ce cloueur PMP171 pour finettes sans tête va rejoindre votre matériel et outillage. — (Mode d'emploi du cloueur PMP171 de la marque Rapid)
- (Habillement) (Bas-Rhin) Vêtement ou sous-vêtement sans col ni manches.
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béquette
- Pince à l’usage du chaînetier, de l’épinglier, du fondeur et du serrurier.
- Sorte de perche qu’on emploie dans certains bateaux, pour mouvoir le gouvernail.
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douillette
- Femme douillette.
- Faire la douillette.
- C’est une douillette.
- (Habillement) Vêtement ordinairement de drap ouaté, porté surtout par les ecclésiastiques, qui le mettent par-dessus les autres, en hiver.
- [...] on m’avait fait frisé pour être photographié, coiffer avec précaution un chapeau que je n’avais encore jamais mis et revêtir une douillette de velours. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 143)
- Sylvestre Bonnard, votre chaude douillette recouvre le cuir d’un âne. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 100)
- Ainsi la belle douillette que je réservais pour les circonstances exceptionnelles est maintenant trop large. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, page 36)
- Une douillette de laine fine, à dessins de piqûres ouatinées, s’abattit sur les épaules tremblantes et son reflet rose monta aux joues dont le fard, depuis le matin, avait perdu sa délicate couleur sous des couches de poudre superposées. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Sorte de petit fauteuil à bras.
- (Canada) Couette.
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corvette
- (Marine militaire ancienne) Bâtiment de guerre intermédiaire entre la frégate et le brick.
- L’heure passait et la corvette larguait ses voiles. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- En France, on ne connaît guère l’Islande que par la relation, vieille de près d'un demi-siècle, du voyage exécuté à bord de la corvette la Recherche par la commission scientifique du Nord, sous la direction de M. Gaimard et sous les auspices du gouvernement de Louis-Philippe. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 4)
- Une solide corvette, « Le Pourvoyeur » rebaptisé « La Recherche » fut armée et placée sous le commandement du Capitaine de vaisseau Tréhouart. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Marine militaire) Pendant la Seconde Guerre mondiale, bâtiment de guerre chargé de l'accompagnement des convois et spécialement équipé pour la lutte contre les sous-marins.
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percept
- (Psychologie) Perception, information sensorielle que notre esprit traduit en concepts.
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musette
- (Musique) Instrument de musique à vent dont le soufflet est actionné par le mouvement du bras, genre de cornemuse champêtre ; cabrette ; piva
- Jouer de la musette, danser au son de la musette.
- Tu vois, Tiennet, que toutes ces affaires-là sont bien innocentes ; mais c’est à présent qu’il faut nous expliquer tous les trois, mes amis ; car voilà Joset qui se met dans la volonté d’employer son premier gage (ayant jusqu’à cette heure tout donné en garde à sa mère) à faire achat d’une musette, et comme il dit qu’il est mince ouvrier, et que son cœur voudrait retirer la Mariton de ses fatigues, il prétendrait se faire cornemuseux de son état, parce que, de vrai, on y gagne gros. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 46)
- (Musique) (Par métonymie) Air fait pour cet instrument, ou dont le caractère lui convient.
- Jouer, chanter, composer, danser une musette.
- (Danse) Danse française des XVIIe et XVIIIe siècles, fréquente dans les suites de danses de Couperin, Rameau, Bach, etc.
- (Musique) Musique d’accompagnement de ces types de danses.
- (Par ellipse) Bal musette.
- Le milieu dans lequel j’ai vécu à Montmartre, avant la guerre, m’a inspiré Jésus-la-Caille. On ne disait déjà plus des « tatas », des « gâcheuses ». Ces jeunes gens s’appelaient entre eux « mon Jésus ! » et bien qu’ils fussent assez discrets, les patrons de musette accrochaient dans leurs bals des pancartes mentionnant en grosses lettres : « Les messieurs sont priés de ne pas danser ensemble. » — (Francis Carco, Jésus-la-Caille : Le vrai visage de Jésus-la-Caille, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Je ne sais pourquoi j'allais danser à Saint-Jean, aux musettes, mais il m'a suffit d'un seul baiser pour que mon cœur soit prisonnier… — (Léon Agel, « Mon amant de Saint-Jean », 1942)
- (Musique) Hautbois piccolo.
- (Par analogie) L’un des jeux d’anche de l’orgue et de l’harmonium.
- Sac, généralement porté en bandoulière, dans lequel les soldats, les touristes, les écoliers, etc., enferment des provisions ou des objets divers.
- La tente dressée, je m’occupai de panser mes pieds écorchés, avec de la chandelle que je gardais en réserve dans ma musette. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire , 1886)
- Avec ton fusil, ton sac, ta boîte à masque, tes deux musettes, tu devais être un si petit soldat sur le quai de la gare ! — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Deux musettes croisaient leurs bretelles sur sa poitrine, et il portait sur son épaule le cou d’un sac qui pendait dans son dos. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 80)
- Maurice louvoie, feinte, court, on dirait un footballeur poussant un invisible ballon dans une forêt de joueurs immobiles. Je le suis en serrant ma musette sur mon flanc pour qu'elle ne me batte pas les jambes. — (Joseph Joffo, Un sac de billes, 1973)
- C'est dans la musette ! : c'est gagné, c'est dans la poche !
- Le mec aux musettes, il s’était crevé comme une grenade lui, c’est le cas de le dire, du cou jusqu’au milieu du pantalon. — (Louis-Ferdinand Céline, Guerre, Gallimard, 2022)
- (Équitation) Sac qu'on attache au cou des chevaux et dans lequel ils mangent l'avoine.
- (Zoologie) Variante de musaraigne musette (mammifère insectivore).
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bouffette
- Petite houppe qu’on attache à divers objets pour servir d’ornement.
- Il faut des bouffettes à ce harnais.
- On se sent transporté dans un monde inouï, impossible et cependant réel. ― Les troncs d’arbre ont l’air de fantômes, les hommes d’hyènes, de hiboux, de chats, d’ânes ou d’hippopotames ; les ongles sont peut-être des serres, les souliers à bouffettes chaussent des pieds de bouc ; ce jeune cavalier est un vieux mort, et ses chausses enrubannées enveloppent un fémur décharné et deux maigres tibias. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Le théâtre de Marseille avait prêté les costumes ; l’or, la soie, le velours, les étendards brodés, les écus d’armes, les cimiers, les caparaçons, les rubans, les nœuds, les bouffettes, les fers de lance, les cuirasses faisaient flamber et papilloter l’Esplanade comme un miroir aux alouettes. — (Alphonse Daudet, La défense de Tarascon, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 61)
- Le premier mouvement des chiens avait été de suivre leur maître, mais je leur ordonnai de rester près de moi, et, habitués à obéir, ils revinrent sur leurs pas. Je m’aperçus alors qu’ils étaient muselés, mais au lieu d’avoir le nez pris dans une carcasse en fer ou dans un filet, ils portaient tout simplement une faveur en soie nouée avec des bouffettes autour de leur museau ; pour Capi, qui était à poil blanc, la faveur était rouge ; pour Zerbino, qui était noir, blanche ; pour Dolce, qui était grise, bleue. C’étaient des muselières de théâtre. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- (En particulier) Nœuds de ruban un peu renflés qui font partie de certains ajustements d’homme ou de femme.
- Leurs robes […] offraient à l’œil plusieurs rangs de garnitures, où brillaient l’or, l’argent, les perles, au milieu de bouffettes de gazes et de guirlandes de fleurs artificielles. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2 ,4, 1833)
- (Histoire, Marine) Troisième voile du grand mât de galère. [2]
-
époussette
- (Vieilli) Brosse dont on se sert pour nettoyer des habits, des étoffes, etc. En ce sens, il s’emploie presque toujours au pluriel, comme une sorte de nom collectif.
- Morceau d’étoffe avec lequel on nettoie un cheval après l’avoir étrillé.
- Il y a en Turquie des chevaux arabes, des chevaux tartares, des chevaux hongrois et des chevaux de race du pays ; ceux-ci sont beaux et très fins, ils ont beaucoup de feu, de vitesse, et même d'agrément, mais ils sont trop délicats, ils ne peuvent supporter la fatigue, ils mangent peu, ils s'échauffent aisément, et ont la peau si sensible, qu'ils ne peuvent supporter le frottement de l'étrille ; on se contente de les frotter avec l'époussette et de les laver. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 544.)
- Chez lui, il enlevait les quinze centimètres de vertèbres pour les remplacer par un manche de bois sur quoi la peau était clouée et se fabriquait ainsi une époussette de crins pour ôter la poussière sur les chevaux après les avoir étrillés puis brossés, car il était essentiel que tous les chevaux fussent tenus propres, le commis de ferme s’y employait tôt le matin. — (Jean-Loup Trassard, Neige sur la forge, 2015)
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galette
- (Cuisine) Gâteau rond et plat.
- Sans rien dire, je découvris ma boîte de biscuit, et je constatai la disparition de plusieurs galettes… Mon factotum n’avait pu résister à la tentation et m’en avait volé cinq ou six. — (Camille Habert de Ginestet, Au Soudan: Excursion dans l’ouest africain, Paris : chez Delagrave, 1798, page 168)
- La harka savait nomadiser. Dix fois plus mobile qu’une troupe métropolitaine, plus souple, elle pouvait rester en opération trois ou quatre jours avec une galette de pain et trois boîtes de sardines. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, page 171)
- J’aime la galettesavez-vous comment,quand elle est bien faite, avec du beurre dedans. — (chanson enfantine)
- (Bretagne) Crêpe épaisse, souvent à la farine de blé noir (sarrasin).
- Une bonne galette de blé noir avec une bolée de cidre, le bonheur !
- (Familier) Argent.
- Si Joséphine ne se mariait pas, elle continuerait à « turbiner » pour la maison, la vieille élèverait le mioche, et lui, le patron, empocherait la galette que le Pape, de gré ou de force lui remettrait. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- — Moi, je crois, sans tant de profondeur, que pour vous être défendue aussi bien, il faut que vous teniez à votre galette.— Je tiens à ma galette, moi !Le reproche paraît l’émouvoir. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Où sont-ils tous mes repas sans galette,Avec un cornet de frites à deux ronds ? — (A. Decaye et Lucien Carol, Où est-il donc ?, 1925)
- La grosse galette sur laquelle comptait Legrand, versée par le directeur de la Banque « Popaul-Armand » se fait un peu désirer. Ça traînaille. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 174)
- (Argot) Vomi.
- Il a trop bu, il vient de claquer une galette !
- (Habillement) Coiffe de chasseur alpin.
- (Argot) Nom donné par certains au crack (la drogue).
- C'était une drôle d'affaire pleine de coups d'escopetteDe transporteurs de fonds et puis de grosses galettes. — (Melody tempo harmony, Bernard Lavilliers et Jimmy Cliff)
- (Belgique)
- Crème glacée placée entre deux gaufrettes[1] (similaire au corte en Espagne).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Gaufrette[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Sorte de pain [1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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briquette
- Petite masse faite de houille, ou de tourbe et autres matières agglomérées, que l’on moule en forme de brique, laquelle sert de combustible.
- La pratique la plus courante en France et en Belgique consiste à préparer des briquettes d'un poids unitaire de 10 kgr. telles qu'elles sont demandées par les chemins de fer et les compagnies de navigation. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 321)
- Briquettes ou boulets, ou bien encore en vrac. Le tas de charbon voisine avec le tas de pommes de terre. — (Philippe Claudel, Parfums, Charbon, Stock, 2012)
- (Par analogie) Petite brique constituée de toute matière.
- Dans son auto, Graux transportait des briquettes de sel qu'il distribuait aux indigènes comme on donne des bonbons aux enfants. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
- (Architecture) Plaquette de céramique utilisée en parement extérieur des murs pour leur donner l’aspect d’un mur en briques.
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houppette
- Petite houppe.
- La haine de cette femme. De sa petite vie nourrie de crèmes de beauté et de fonds de teint. De parfums, de houppettes, d’épilations « maillot », de laits autobronzants. — (Tatiana de Rosnay, Moka, 2006, partie IV)
- Lorsqu’arrivait le mois de septembre et que chaque branche de cotonnier brandissait sa houpette blanche, Zariffa et Ahmed Abdou prenaient part à la cueillette, ainsi que tous les habitants du village. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Par analogie) (Désuet) Obturateur utérin utilisé par les femmes pour leur contraception.
- Aussi est-il plus simple, sinon plus certain d’employer un obturateur utérin tel que la houppette, nommée aussi la rosette et l’absorbite. C’est un tampon composé de fils de soie blanche réunis en leur milieu, offrant une grande douceur au toucher, et qui ne se laisse traverser par aucun liquide. — (Jean Marestan, L’Éducation sexuelle, éditions de la « Guerre Sociale », 1910)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.