Dictionnaire des rimes
Les rimes en : baigneur
Que signifie "baigneur" ?
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- Celui qui se baigne.
- Toute la rivière était pleine de baigneurs.
- Cette plage est commode pour les baigneurs.
- (Vieilli) Celui qui tenait des bains publics.
- C'était le mercredi 15 novembre de l'an de grâce 1665. Ce soir-là, il y avait petit souper et grande compagnie, rue Vieille-du-Temple, chez La Vienne, le baigneur à la mode, l'étuviste en renom, le barbier du monde élégant. — (Émile Gaboriau, Les Amours d'une Empoisonneuse, Paris : E. Dentu, 1881, page 1)
- Tandis que sous l'empire des anciennes lois, l'état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues. — (Jules Mathorez, Les étrangers en France sous l'ancien régime: Les causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, page 27)
- L'attelage du Petit Baigneur avait de quoi retenir notre attention. C’était un assez long plateau à quatre roues, avec deux grands supports verticaux terminés par des crochets auxquels était fixée horizontalement une baignoire de zinc. Des seaux de bois se balançaient sous la voiture. Une sorte d’alambic de cuivre trônait derrière le siège du conducteur. Il contenait de l’eau chaude qu'un foyer maintenait à une bonne température.Il existait bien un établissement de bains près de la gare du Parc, mais si l'on ne pouvait ou ne voulait pas s'y rendre, le bain vous était porté à domicile. Le conducteur le préparait et pendant que vous le preniez, il fumait sa pipe en parlant à son cheval. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 23)
- (Désuet) Celui qui fait le service dans un établissement de bains chauds ou froids, aussi bien que dans un établissement de bains de mer.
- Quand vous aurez arrosé vostre ieunesse de bons vins vieux de Leucade, de Cos, de Thasos, & de Lesbos, ie vous donneray des huiles de senteur: et pour vous le faire court, ie feray que du lieu mesmes où vous vous serez laué, le baigneur fera vne boutique de parfums exquis. — (Plaute, Le Poenulus ou Le Carthaginois, édition Guyet et Marolles (Paris : P. L'Amy, 1658), acte III, scène 3)
- (Désuet) Celui qui surveille ou assiste les personnes qui se baignent.
- Il faillit se noyer, mais le baigneur le sauva.
- (Familier) (Uniquement au masculin) Poupée représentant un bébé masculin.
- Les baigneurs, c’était différent. Ils ressemblent trop à des bébés, les tortures devenaient visiblement criminelles. Mais eux aussi détournés de leurs fonction, oser dire à quel simulacre il a servi un après-midi d’été, quel partenaire à taille réduite il a figuré, ce poupard que j’avais appelé Michel. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 342)
- Pour ceux qui manquaient, il collectionnait dans son atelier, au milieu des boîtes de clous, des pièces récupérées sur des baigneurs trop fatigués – des yeux, des têtes, des bras, des jambes, comme une exposition d’ex-voto. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "baigneur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
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navigateur
- Celui qui a fait sur mer des voyages de long cours.
- Ainsi, les Bellilois, à l’encontre des autres insulaires morbihannais, sont moins des pêcheurs que des navigateurs. — (Brigitte Dumortier, Belle-Île, Houat, Hoëdic, 1976)
- Marcher au grand air frais fut pour lui une sensation délicieuse, comme la promenade à terre pour le navigateur qui longtemps a été à la mer. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir)
- Marin, homme apte à conduire un vaisseau.
- C’est un excellent navigateur.
- (Par extension) Celui qui est chargé de la conduite d’un avion, d’un aérostat.
- L'installation de bord était sensiblement la même, avec cette différence, toutefois,[…] que de nouveaux instruments de contrôle de vol étaient installés dans l'habitacle du pilote et dans celui du navigateur. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
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coacquéreur
- Personne avec qui l’on acquiert en commun.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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broyeur
- Celui qui broie.
- (En particulier) Celui qui fait métier de broyer.
- Ce marchand de couleurs emploie des broyeurs.
- (Industrie) Instrument qui sert à broyer.
- Le brai provient de la distillation du goudron de houille. […]. Avant d'être employé, ce brai est d'abord concassé en 3, puis pulvérisé dans des broyeurs Carr 5. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 337)
- L’achat d’un broyeur n’est pas toujours la meilleure solution, même si vous êtes décidé à utiliser systématiquement le BRF sur votre terrain. — (Michel Beauvais, BRF (Bois Raméal Fragmenté): Une technique de paillage innovante, 2013)
- (Meunerie) (Technique) Appareil possédant des cylindres cannelés tournant en sens inverse à des vitesses différentes et destiné à broyer le grain.
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couvreur
- (Construction) Celui qui fait les couvertures des bâtiments.
- Les archives de Salins font mention, dès 1555, d'un Roqui vigneron. En 1659, des Roqui exercent le métier de couvreurs, de lanterniers. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 10)
- (Franc-maçonnerie) Officier chargé de garder la porte du temple.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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codébiteur
- (Droit) Celui qui a contracté une dette conjointement avec un autre.
- Codébiteurs solidaires.
- Le codébiteur solidaire non intéressé ne prend l’habit de caution qu’après avoir payé la dette, et seulement à l’égard des autres coobligés. — (Manuella Bourassin, Vincent Brémond, Marie-Noëlle Jobard-Bachellier, Droit des sûretés, 2015)
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apprêteur
- (Art) Celui qui apprête, qui donne l’apprêt, qui fait les préparations.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Art) (Spécifiquement) Titre appartenant à la corporation des bonnetiers du faubourg Saint-Marcel à Paris, parce qu’ils donnaient eux-mêmes l’apprêt aux bonnets, aux bas qu’ils vendaient[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Art) Celui qui prépare toutes les pièces d’un objet destiné à être confectionné.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Histoire des métiers) Peintre sur verre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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malfaiteur
- Qui fait le mal.
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dictateur
- (Antiquité) Magistrat unique et souverain qu’on nommait extraordinairement à Rome, du temps de la République, en certaines circonstances critiques, et au maximum pour six mois.
- Malheureuse famille, qui ne s’apercevait pas que le siècle s’avançait comme le dictateur romain précédé de ses faisceaux de commandement !!! — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- Par une dérogation à la coutume établie, Jules César fut fait dictateur perpétuel.
- (Par extension) (Politique) Tout chef investi d’une autorité souveraine et absolue et de tous les pouvoirs politiques.
- Il fut un temps de plomb, pas si lointain, où un dictateur hongrois avait donné un nom à une pratique politique restée célèbre dans l'histoire du communisme, la tactique du salami : semaine après semaine; le stalinien Mátyás Rákosi s'en prenait aux libertés démocratiques nées de l'après-guerre comme on découpe un vulgaire saucisson, tranche après tranche, jusqu'à régner sans partage. — (Vincent Giret, Salami, dans Libération (journal), n° 9532, 4 janvier 2012, page 3)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Personne qui exerce un pouvoir, une autorité sans partage.
- La dictatrice de la mode […] la jeune, belle et intrépide duchesse de Berry. — (Villard, Histoire du costume, 1956)
- Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- Par contre, nul n'aime les bigots et, surtout, les dictateurs de consciences. — (Anne-Marie Sicotte, Histoire inédite des Patriotes, Fides, 2016, page 230)
- Les dictateurs sont souvent à la fois narcissiques et psychopathes. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 323)
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apesanteur
- (Astronautique) Absence de pesanteur.
- Je collais mon front à la vitre. Quelques centimètres me séparaient du berceau et je n’aurais pas été étonné s’il s’était balancé dans l’air, en état d’apesanteur. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 11)
- Dans l’espace, de graves dangers nous guettent, parmi lesquels : micrométéorites, radiations cosmiques mortelles et vieillissement accéléré en apesanteur. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n° 70, page 33, automne 2009)
- (Sens figuré) Fait de ne peser en rien sur le cours du monde.
- Ce "non-lieu" n'est-il pas propice à toutes les apesanteurs sociales, sentimentales, familiales, culturelles. — (L'odyssée immobile d'Alain de Botton, LePoint.fr, 2 novembre 2010)
- (Sens figuré) Sentiment de ne pas ressentir son propre poids.
- Je me suis offert ses services, une fois n'est pas coutume, pour une heure en apesanteur, pétri ayurvédiquement telle une chapati avant le tandour. — (Didier Thurios, Aussi sacrée que le Gange, Ateliers Henry Dougier, 2017)
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apiéceur
- (Couture) Ouvrier tailleur travaillant à domicile, spécialisé dans la fabrication des pièces à manche, telle une veste, et payé à la pièce, par opposition au pompier, faisant à peu près le même travail, mais en atelier et payé sur la base de son temps de travail. À l'origine, l'apiéceur faisait la grande pièce, c'est-à-dire le paletot, la redingote ou l'habit (Lucien Rigaud, 1888, cité par Charles Boutler, Argoji. Dictionnaire d'argot classique).
- Non, son rôle est de préparer et de transmettre cette bûche à l’ouvrier spécialisé : à l’apiéceur, au giletier ou au culottier qui exercent soit dans l’atelier du tailleur, soit à domicile. — (Antonin Malroux, L’Homme aux ciseaux d'argent, 2014)
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appréciateur
- Qui apprécie.
- Heureux qui possède cette philosophie Appréciatrice de toutes choses ! — (Louis-Sébastien Mercier, Néologie, ou Vocabulaire de mots nouveaux, à renouveler, ou pris dans des acceptions nouvelles, Moussard, Paris, 1801, page 43)
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dalleur
- (Construction) Celui qui pose des dalles.
- Chaudières locomobiles munies d’un agitateur mécanique, où les ouvriers dalleurs puisent pour faire les dalles du trottoir. — (Journal officiel 11 mars 1872, page 1736, 1re colonne)
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compilateur
- Relatif à la compilation ; qui compile des informations.
- À cette littérature tantôt contingente et circonstancielle, tantôt scolaire et compilatrice, s’oppose la profonde réflexion théologique des historiographes arméniens. — (Jean-Claude Fredouille, René-Michel Roberge, La Documentation patristique : bilan et prospective, Presses de l’Université Laval, 1995, page 175)
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annonciateur
- Avant-coureur, qui présage.
- Un signe annonciateur.
- Ce sont des instruments allégoriques exprimant un message éthique : non des êtres réels, mais des créatures effrayantes, annonciatrices de malheurs : des entités surgies des enfers. — (Patrick Sbalchiero, Enquête sur les exorcismes. Une histoire du diable, Perrin, 2018, page 166.)
- (Désuet) Qui annonce, apporte un message.
- Mais dès cet instant, messieurs, je pourrais presque, découvrant ma tête et ployant le genou comme le héraut annonciateur des trépas royaux, oui, messieurs, je puis dire : le roi est mort !... — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
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nettoyeur
- Qui nettoie.
- Une crevette nettoyeuse.
- Un cylindre nettoyeur.
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chipoteur
- Personne qui chipote.
- Je n'arrive pas à travailler avec ce chipoteur.
- On entend dire à chaque instant : c’est un chipoteur, pour désigner un homme qui apporte nombre de petites difficultés dans les affaires ; dites : c’est un chipotier, ou un vêtilleur. — (Louis Quiévreux, Flandricismes, wallonismes et expressions impropres dans la langue française, 1928)
- Qui prend son temps en savourant la nourriture.
- Gourmet célèbre, chipoteur de petits plats, maudissant à bon droit la cuisine pour tous d’hôtel et de palace, l’auteur d’En route et de Là-bas lançait un regard de bourreau chinois aux mets que nous présentait le serveur et murmurait entre ses dents : « Voilà une étrange mixture ! ». — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 357)
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dateur
- Qui sert à apposer, à imprimer une date.
- Un timbre dateur.
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convoyeur
- Qui est chargé d’accompagner et de surveiller un transport.
- Ces appareils à axe horizontal et vis convoyeuse sont à fonctionnement continu. Le bol horizontal tourne entre 1500 et 3000 tr/min, la vis convoyeuse a une vitesse légèrement inférieure. — (Jean-Paul Nguyen, Le forage, Ophrys, 1993, page 137)
- Les chaînes convoyeuses transportent le produit à l'arrière, jusqu'au déflecteur qui amorce l'enroulement de la récolte, […]. — (Jean Renaud, Récolte des fourrages à travers les âges, France Agricole Éditions, 2002, page 219)
- (Marine) — La Hollande avait néanmoins consenti à une sorte de transaction , en admettant que le bâtiment convoyeur devait montrer les papiers des navires marchands ; cette concession enlevait au vaisseau de guerre toute la force qu’il devait tirer de sa qualité. — (L. B. Hautefeuille, Des droits et des devoirs des nations neutres en temps de guerre maritime, 2e éd., vol.3, Paris, Guillaumin, 1858, p.123)
- (Vieilli) Qualifiait le préposé qui était chargé du service postal dans les trains omnibus.
- Sur les autres trains, il s'agit de wagons-poste fermés, ou de fourgons avec un local postal, au pire d’un seul courrier convoyeur, agent des Postes, dans un compartiment pour voyageurs, réquisitionné pour la circonstance. — (Lise Nanteuil, Planète Com : attraits et dépendances , L'Harmattan, 2012, page 22)
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autocuiseur
- (Cuisine) Ustensile de cuisine, récipient hermétiquement clos, cuisant les aliments sous pression, équipé d’une soupape de sécurité qui relâche la vapeur quand la pression dépasse la limite prévue.
- C'est le revers de la médaille pour le leader français des autocuiseurs ménagers qui, en 1953, a fait le choix de la solidité et de la fiabilité de son produit. — (« SEB profite des 40 ans de la Cocotte-Minute pour tenter de renouveler le parc des autocuiseurs », dans L’Économiste, 1993, p. 159)
- Les autocuiseurs doivent être munis d'un panier qui assurera une distribution de température plus égale à l'intérieur. La source de chaleur peut être externe (brûleurs de gaz, charbon, bois) ou intégrée (électrique). — (Peter Oei, avec la contribution de Bram van Nieuwenhuijzen, La culture des champignons à petite échelle, traduit du néerlandais par Josiane Bardon, Éditions Agromisa, 2005, p. 21)
- Ma pauvre tête menaçait d’éclater, tel un autocuiseur sans soupape jeté dans le cratère d’un volcan en éruption. — (René Belletto, Un ancien testament, nouvelle, supplément au magazine « Elle », page 20.)
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candeur
- Au sens étymologique du terme, blancheur, pureté.
- En ce monde, sa plus grande joie, qu’il achète au prix de son sommeil, est d’aller dans les cabarets boire avec les ouvriers le vin blanc du matin. Innocence d’ivrogne : ce vin clair, dans le jour pâle, parmi les blouses blanches des maçons, ce sont là des candeurs qui charment son âme restée naïve dans le vice. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 112)
- Pureté d'âme ; confiance ; ingénuité ; franchise.
- M. de La Baudraye eut bientôt remarqué l’ascendant que sa qualité de mari lui donnait sur les galants de sa femme, et il se servit d’eux avec la plus entière candeur, il obtint des dégrèvements de contribution, et gagna deux procillons. — (Honoré de Balzac, La Muse du Département, juin 1843-août 1844)
- J'étais alors d'une candeur stupéfiante et d'une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j'avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- La petite, qui roulait sur ses vingt ans, était aguichante au possible, mince et rembourrée, les yeux clairs, mouillés de candeur vicieuse. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 30)
- Chapeau au ministre de la Santé, Christian Dubé, de l’avoir fait en toute candeur. En deuxième vague de la COVID-19, son aveu n’est pas anodin. — (Josée Legault, L’aveu de Christian Dubé, Le Journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- (Par extension) Confiance excessive ; naïveté.
- Je ne perds aucune occasion de me délecter des saillies tragi-comiques de son journal étonnant qui […] ne manque aucune hilarante compromission avec la modernité, dont il s'émerveille avec une candeur de midinette pré-adolescente amoureuse d'Olivier Besançenot. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu... Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- En août 1944, il songe à se livrer au maquis d’Auvergne du colonel Gaspard, et tente de déléguer l’amiral Auphan auprès de De Gaulle pour lui transmettre régulièrement le pouvoir sous réserve que le nouveau gouvernement reconnaisse la légitimité de Vichy et de ses actes. « Aucune réponse ne fut donnée à ce monument de candeur ». — (Philippe Pétain)
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hongroyeur
- (Travail du cuir) Tanneur qui façonne le cuir selon un procédé attribué au tanneurs de Hongrie.
- Au recensement de 1901, il ne subsiste plus qu’un tanneur et un hongroyeur. — (Annales de Normandie, 2002)
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malheur
- Mauvaise fortune ; mauvaise destinée.
- Quand on a eu le malheur de rencontrer le regard de cet œil malfaisant. — (Le monde dramatique, Volume 3, Gregoire, 1836)
- Le malheur et la mélancolie sont les interprètes les plus éloquents de l'amour, et correspondent entre deux êtres souffrants avec une incroyable rapidité. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire; « La Chanson du mal-aimé » in Alcools -1913)
- Il aimait tant la mort, les poignards, les croix et les tombes, le poison, le vent dans les cheveux et ces manteaux qu’on drape d’un coup dans les tragédies romantiques, qu’il eût inventé le malheur plutôt que d’accepter l’idée de ne point en périr un jour. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 49)
- Mais pourtant cette femme si ferme, si solide, le voit. Elle voit le malheur sur moi, comme elle voit « mes deux yeux sur ma figure ». Personne d’autre ici ne le sait, ils ont tous autre chose à faire. Mais elle qui m’observe, elle l’a reconnu, c’est bien lui : le malheur qui s’abat sur les enfants dans les livres dans Sans Famille, dans David Copperfield. Ce même malheur a fondu sur moi, il m’enserre, il me tient. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 121-122)
- Accident fâcheux ; désastre.
- […], mais ce n’est que le commencement de plus grands malheurs : ces Prussiens, ces Autrichiens, ces Russes, ces Espagnols, et tous ces peuples que nous avons pillés depuis 1804, vont profiter de notre misère pour tomber sur nous. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le bruit, les allées et venues des gens m'alertèrent. J'accourus avec un funèbre pressentiment, sans toutefois penser à un malheur aussi terrible. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- (Sens figuré) Ce qui est regrettable dans une chose.
- Le malheur c'est qu’il s'était engagé dans une aventure scabreuse, peut-être sans issue. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 117)
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visiteur
- Celui qui va voir quelqu’un ou quelque chose.
- Il n'avait pas de chemise quand les visiteurs entrèrent. Il tenait une bible à la main. Il nous reçut poliment, dit l'auteur, et nous exposa avec tristesse, mais avec calme, l’horreur de sa condition. — (Amédée Renée, « Critique de La misère des classes laborieuses en Angleterre et en France, par Eugène Buret », dans La Revue de Paris, nouvelle série : tome 36, Paris, décembre 1841, p. 124)
- Un peu de houle agitait le Firecrest sur son ancre, et mes visiteurs furent heureux de regagner la terre ferme. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Environ 6 000 visiteurs sur les trois jours, 350 convives au dîner du vendredi soir et presque 600 le samedi soir, le tout autour des traditionnelles moules-frites. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 20f)
- Celui qui est commis, celle qui est commise pour visiter.
- Visiteur des douanes.
- (Industrie, Textile) Ouvrier qui procède au visitage.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Religion) Celui qui, dans les ordres religieux, est chargé d’aller visiter les maisons du même ordre, dans un certain district.
- Le père visiteur.
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chercheur
- Personne qui cherche.
- L’apologue du lampadaire est paraît-il bien connu des chercheurs : un type qui a perdu ses clés explore en vain les dessous d’un lampadaire en pleine nuit. Pourquoi chercher seulement là ? Parce que c’est le seul endroit éclairé. — (Frédérique Roussel, « Trouvaille dans les archives de l’Académie française », dans Libération n° 11471, du 14 avril 2018, page 45)
- Chercheur d’or, chercheur d’aventures, chercheur de querelles.
- (Absolument) Esprit curieux poursuivant sans cesse de nouvelles découvertes.
- En mars 1978 apparaissait chez les libraires le premier reprint qui, s'il livrait enfin à de nombreux chercheurs le texte intégral, n'en respectait ni la pagination, ni le format. — (Philippe Schrauben, « Intoduction », avril 1984, dans La vraie langue celtique et Le Cromleck de Rennes-les-Bains, éd. originale : Carcassonne : chez François Pomiès, 1886, réédition : Nice : Éditions Belisane, 1984)
- Les deux officiers avaient trouvé plusieurs clés USB, ainsi que trois disques durs externes et des brouillons de formules mathématiques, certainement le fruit des recherches du défunt chercheur. — (Mirabelle C. Vomscheid, Meurtres à la Pépinière, BoD/Books on Demand, 2014, chapitre 20)
- Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche. — (Michel Beaudry, Çà et là, Le Journal de Montréal, 2 octobre 2021)
- (Par extension) Homme, qui seul ou membre d’une équipe, se consacre à la recherche scientifique.
- Il ne faudrait pas passer sous silence le fait que les chercheurs et chercheures francophones se rencontrent aussi dans le cadre de colloques annuels et autres activités organisées par les centres de recherches dans les provinces. — (« Introduction » de Une Langue qui pense: la recherche en milieu minoritaire francophone au Canada, sous la direction de Linda Cardinal, Presses de l'Université d'Ottawa, 1993, page 8)
- L’activité d’un chercheur se mesure essentiellement par ses publications. — (Jean-Pierre Luminet, Illuminations: Cosmos et esthétique, 2011)
- Il y a deux catégories de chercheurs qui ne cherchent plus. Ceux qui ont trouvé, en général multirécompensés, qui passent leur temps à intervenir dans des émissions télévisées et finissent conseillers du gouvernement. Et ceux qu’on a licenciés, nettement moins demandés. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 3)
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monsieur
- Appellation permettant de s’adresser de façon polie à un homme (un client, un professeur, un passant, etc.).
- Bonjour, monsieur !
- On s’est habitué, de notre temps, à mettre monseigneur devant un nom propre, à dire monseigneur Dupanloup, monseigneur Affre. C’est là une faute de français ; le mot « monseigneur » ne doit s’employer qu’au vocatif ou devant un nom de dignité. En s’adressant à M. Dupanloup, à M. Affre, on devrait dire : monseigneur. En parlant d’eux, on devrait dire : monsieur Dupanloup, monsieur Affre, monsieur ou monseigneur l’archevêque de Paris, monsieur ou monseigneur l’archevêque d'Orléans. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 154)
- Autant pour moi monsieur le directeur, autant pour moi. Si ça continue, c’est moi qui vais finir par pleurer ! Mais rassurez-vous, juste des larmes d’expert-comptable, monsieur le directeur. — (Emmanuelle Ménard, Deux jours comme l'hiver, L’Harmattan, 2012, page 41)
- Homme dont on ne connaît pas le nom (par opposition à dame, madame).
- Un monsieur et une dame passent devant moi, interrompant leur conversation pour que je ne les entende pas, comme s’ils me refusaient l’aumône de ce qu’ils pensent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il n’y a plus rienQue les pères et les mèresQue ceux qui t’ont faitQue ceux qui ont fait tous les autresQue les « monsieur »Que les « madame » — (Léo Ferré, « Il n’y a plus rien »)
- Terme courtois pour un homme (par opposition à dame et demoiselle).
- Mais super, super catholique pratiquante : les scouts, les rallyes, les premières communions, les jupes bleu marine, les cols Claudine, les talons plats, les madeleines confectionnées pour les vendre à la kermesse de monsieur le curé. — (William Rejault, Tous ces jours sans toi, Plon, 2010)
- Le chef, le maître de maison, dans le langage des domestiques.
- Vous demandez monsieur, il est sorti.
- Lorsqu’il était tout près de mourir, les métayers disaient : « Après lui, il n’y aura plus de monsieur, ici. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Homme qui a les dehors d’un bourgeois, dont le langage et les manières annoncent quelque éducation.
- Il est venu un monsieur vous demander.
- — moi, je ne connais pas les monsieurs les uns des autres. Ça me paraît qu’ils sont tous habillés et tous faits de même. C’est la vérité que je n’y connais rien, ma foi ! — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quelques minutes s’écoulèrent, puis apparut un grand jeune homme qui n’était pas un ouvrier, mais bien un monsieur, beaucoup plus monsieur même par ses manières et sa tenue soignée que l’ingénieur et les employés. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- LE VALET DE CHAMBRE, frappe et entre. – Je demande pardon à Madame ; mais c’est un Monsieur, ou plutôt un homme, qui demande Madame la duchesse. Vu sa tenue, je dois dire à Madame que je n’ai pas osé l’introduire. — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Personnage d’un rang important (→ voir grand monsieur).
- Leur père, le Granger, gros cultivateur, mi-paysan, moitié monsieur ayant, comme on dit, du foin dans ses bottes, était bien avec toutes les grosses légumes du canton […] — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Pourtant, ils étaient tous accourus pour contempler ce spectacle insolite : une robuste Ford transportant dans la petite bourgade des « messieurs de Paris », puis fonçant en pleine lande en broyant au passage les cades et les genévriers. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 145)
- Oui, c’est le maître. Il faut que ce soit queuque gros, gros Monsieur, car il a du dor à son habit tout depis le haut jusqu’en bas ; et ceux qui le servont sont des Monsieux eux-mesmes ; et stapandant, tout gros Monsieur qu’il est, il serait, par ma fique, nayé, si je n’aviomme esté là. — (Molière Dom Juan ou Le Festin de pierre acte 2, scène première)
- (Ancien patois normand) Nom donné, par antiphrase, au cochon.
- Dans le Bas-Maine, nom donné autrefois au vin.
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu’il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889)
- (Péjoratif) (Mépris ironique) Un homme quelconque.
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Condamine avait exigé aussitôt de Hugo un quart-de-cercle tout semblable pour Bouguer et lui-même, et Godin n’avait pu s’y opposer, mais depuis monsieur faisait bande à part et ne communiquait plus ses résultats comme il en avait été connu. — (Patrick Drevet, Le Corps du monde, Seuil, 1997, page 173, ISBN 2020323117)
- On aurait pu se demander si Joseph n’avait pas seulement parlé pour lui seul, pour s’entendre dire ce qu’il venait de découvrir: le mot de la fin en matière des monsieurs Jo. — (Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, 1950, Folioplus classiques, page 77, ISBN 207030728X)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.