Dictionnaire des rimes
Les rimes en : baguette
Que signifie "baguette" ?
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- Petit bâton mince, plus ou moins long et flexible.
- On coupa des baguettes et l’on chercha des perches légères, mais aucune ne se trouva être assez grande pour atteindre la grenouille, qui bâillait toujours, la gueule ouverte, sur sa feuille de nénuphar. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- J’ai vu les bœufs humiliés sous le joug et le paysan qui les touche de sa baguette longue, avec un geste de magicien, le même que firent son père et son aïeul. — (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , XCI. « J’ai marché sur d’autres routes », E. Sansot et Cie, 1907, page 187)
- (Pyrotechnique) Tige de bois que l’on attache au corps d’une fusée volante.
- Enfin, une baguette en bois sec et léger , ayant la forme d’une pyramide à quatre pans, est fixée à la fusée, dont elle sert à diriger le vol. — (J. Upmann, Ernst von Meyer, Traité sur la poudre : les corps explosives et la pyrotechnic, Dunod, 1878, page 801)
- (Musique) Bâton terminé par un bout arrondi servant à la percussion. → voir baguette de tambour
- […] le second avec une espèce de crochet qui fait rendre à la peau tendue un son légèrement différent de celui que produit la percussion de la baguette ordinaire. — (Eugène Burnouf, L’Inde Française, Bertrand, 1835)
- (Musique) Instrument servant au chef d’orchestre pour diriger les musiciens.
- Plusieurs coups de baguette assénés sèchement par le chef d'orchestre sur son pupitre interrompirent le colloque. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Lutherie) Élément composite d’un archet.
- L’archet, tel qu’on le fabrique de nos jours, se compose d’une baguette en bois dur et assez souple à la fois ; c’est le bois de Fernambouc qui est généralement préféré. — (Dictionnaire de l’académie des beaux-arts, Volume 2, Firmin Didot frères, 1868, page 96)
- (Histoire, Militaire) Tige qui servait à bourrer une arme à feu.
- Il est vrai que c’est une arme réellement très commode ; à part le surcroît de dépense des douilles, le fusil Lefaucheux a de grands avantages sur l’arme à baguette ; avec lui on est toujours sur de bien charger son arme […] — (Traité de la fabrication des canons de fusils, 1864, page 3)
- (Par extension) Châtiment exercé en frappant avec un bâton.
- Qui épargne la baguette hait son fils, celui qui l’aime le corrige soigneusement. — (Sydney H. Aufrere, Michel Mazoyer, Clémence et Châtiment, Éditions L’Harmattan, 2009, page 45)
- (Contes de fée) Instrument servant à réaliser des tours de magie ou des enchantements. → voir baguette magique
- Au secours ! Un voleur très très bête a kidnappé Fifolette pour lui voler sa baguette ! — (Mimi Zagarriga, Alice A. Morentorn, La fée Fifolette et le voleur de baguette, Bayard Jeunesse, 2020)
- (Cuisine) Ustensile permettant de prendre la nourriture pour manger, couramment utilisé en Extrême-Orient. Note : souvent utilisé au pluriel.
- Comme chacun le sait, il faut deux baguettes pour manger du riz. — (Jacques Philipp, UNIX : les mécanismes internes : notions de base, Presses de l’École nationale des ponts et chaussées, 1991, page 17)
- (Travail du cuir) Verge servant à étendre les peaux pour le séchage.
- […] à l’étuve les peaux y sont suspendues par des baguettes de cornouiller, comme cela se pratique dans le corroyage. — (Charles Laboulaye, Dictionnaire des arts et manufactures, de l’agriculture, des mines etc.: A - F, Volume 1, Comon, 1853)
- (Divination) Bâton grâce auquel on résout un problème. → voir baguette divinatoire
- La Baguette y conduit le Devin ; & fait connoitre que les meurtriers y sont entrez (sic). — (Pierre Le Brun, Histoire Critique Des Pratiques Superstitieuses, Bernard, 1733, page 149)
- (Radiesthésie) (Hydrologie) Bâton fourchu en bois flexible que le sourcier tient dans ses mains pour découvrir une veine d’eau. → voir baguette de coudrier et baguette de sourcier
- Dans la Nouvelle—Angleterre, où les sources sont très abondantes et toujours pures, l’usage de la baguette est moins fréquent. — (Louis Christin Emmanuel Apollinaire, Nouveau manuel complet des sorcier ou La magie blanche, Libraire Encyclopédique de Roret, 1853, page 47)
- (Mythologie) En rhabdomancie, verge en bois de tamaris servant à deviner les événements.
- Les insulaires de Mélélin se servaient d’une baguette de tamaris, et croyaient qu’Apollon avait donné à cette plante la vertu de deviner. — (Jacques-Paul Migne, Dictionnaire universel de mythologie, 1855, page 1187)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "baguette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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éprouvette
- (Technique) Instrument à l’aide duquel on vérifie la qualité, l’état de certaines matières.
- Éprouvette pour connaître la force de la poudre.
- Éprouvette de savonnier, de potier.
- J’entre dans une longue pièce très éclairée, où il y a plusieurs longues tables sur lesquelles on voit posées debout côte à côte dans des supports de bois des éprouvettes contenant des poudres de la même couleur éclatante que les ruisseaux dans le cour, rouges, bleues, jaunes… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 50)
- (Chimie) Vase de verre ou de plastique, cylindrique, gradué ou non, destiné particulièrement à recueillir des fluides et employé pour de nombreuses manipulations.
- (Sciences, Technique, Industrie) Échantillon ou petite quantité de matière / matériau utilisée pour un essai de matériau, par exemple en contrôle qualité.
- (Chirurgie) Certaines sondes.
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catherinette
- (Familier) (Vieilli) Un des noms vulgaires de la coccinelle.
- Nous voici arrivé à la dernière famille des COLÉOPTÈRES, celle des APHIDIPHAGES, dont le principal genre se compose des coccinelles, vulgairement appelées bêtes à bon Dieu, bêtes à la Vierge, catherinettes, etc., charmants petits animaux, parfaitement inoffensifs, et trop connus pour qu'il soit nécessaire de les décrire. — (Les papillons: métamorphoses terrestres des peuples de l'air, textes de Eugène Nus & Antony Meray, dessins de Amédée Varin, tome 2, Paris : chez Gabriel de Gonet, 1852, page 201)
- Qui ne connait les gentilles coccinelles, ces charmants insectes vulgairement appelés bêtes-à-Dieu, quelquefois catherinettes, petits boufs et petites tortues ? — (Jean-Jacques Bourassé, Esquisses entomologiques ou Histoire naturelle des insectes les plus remarquables, 4e édition, Tours chez Ad. Mame, 1853, page 78)
- (Familier) (Vieilli) Un des noms vulgaires de l’épurge.
- C'est le long des routes, dans les vignes, les bois, et surtout dans les terrains sablonneux que l'on rencontre l’euphorbe épurge. On la désigne ordinairement par les noms de grande esaule, euphorbe catapuce, lithymale, catherinette, ginonselle , lithymale épurge, ésule, etc . — (Dr P. J. L. Lehamau, Plantes, remèdes et maladies, Fresnes-sur-l'Escaut : chez Elie Broquet, 1886, rééd. 1914, page 147)
- (Familier) (Vieilli) Un des noms vulgaires de la ronce.
- Mais la classification botanique populaire s'est enrichie chez nous de plusieurs dénominations nouvelles , dont je citerai les suivantes : la plaine, pour désigner l'une des espèces de l'érable ; la catherinette , ainsi que parfois nous nommons ici la mûre ou la ronce ; la surette , qui n'est autre que l'oseille. — (« Terminologie franco-canadienne dans les sciences naturelles », présentée par Victor-Alphonse Huard, au Premier Congrès de la langue française au Canada, publié dans, Le Naturaliste canadien, n° 1 de juillet 1912 (39e année), Québec : imprimerie Laflamme & Proulx, page 30)
- (Par extension) (Régionalisme) Mûre d'une ronce.
- La catherinette est cette petite mûre qui pousse, en Picardie, le long des fossés et qui n'est bonne à manger qu'après les premières gelées. — (Isabelle Téchoueyres, Ripaille et marmitons: Les mots de la table, Éditions Le Robert, 2007)
- Jeune femme de 25 ans non mariée, célébrant la Sainte-Catherine en portant un chapeau grotesque.
- Avec des rires, des cris joyeux, on posa sur la tête brune de la catherinette l’édifice vaporeux et charmant qui lui donnait une grâce nouvelle. — (Suzanne Mercey, Catherinette et l'amour, Paris : Éditions Ferenczi (Collection Le petit roman), 1937, chap. 1)
- Le six décembre, en effet, la Saint-Nicolas, fête patronale des célibataires, a parfois autant d'importance dans certains milieux que la fête des Catherinettes pour les jeunes filles. — (Maurice d'Anyl, La Saint-Nicolas et l'amour, Lille : Nord-Édition, 1949, chap. 1)
- Ainsi, dans les bals de Sainte-Catherine, l’accès aux concours de chapeaux et aux élections de reine est réservé aux seules catherinettes. — (Joëlle Deniot, Catherine Dutheil, Métamorphoses ouvrières: actes du colloque du LERSCO, Nantes, Octobre 1992, 1995)
- Pour les moins chanceuses, le 25 novembre, on fêtait à V’zou, depuis au moins le XIIIe siècle, les « catherinettes », filles célibataires qui passaient vingt-cinq ans sans être mariées. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 234).
- (Par extension) Vieille fille.
- Pauvre Claire... Ça lui fait un choc chaque fois qu'ils lui disent ça. Faut dire qu'avec la tête qu'elle a, elle est bien partie pour mourir catherinette. — (Yves Dangerfield, Les Petites Sirènes, Paris : chez Bernard Grasset, 1978, chap. 1)
- (Histoire) Thèses que dans les collèges de Paris on faisait soutenir, sous l'Ancien Régime, vers la fête de sainte Catherine, patronne des écoliers.
- (Histoire) (France) Religieuse qui officiait à l'Hôpital Sainte-Catherine de Paris.
- C'étaient, en effet, les religieuses de Sainte-Catherine, que le peuple de Paris appelait tout simplement les Catherinettes, qui s'étaient chargées d'ensevelir les morts inconnus ou portés à la Basse Geôle; […]. Les Catherinettes étaient très aimées de la population; mais les soins pieux dont elles entouraient depuis des siècles les pauvres morts abandonnés ne purent les sauver des spoliations révolutionnaires. — (Note de lecture de Paris qui souffre, par Ad. Guillot, […], 2e édit. revue et augmentée. Paris, P. Rouquette, lib.-éditeur, 1888, dans les Annales d'hygiène publique et de médecine légale, 3e série, tome 23, Paris : chez J.-B. Baillière & fils, 1890, page 279)
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chaussette
- (Habillement) Bas qui s’arrête à mi-jambe, qui se porte à l'intérieur d’une chaussure.
- N'ayant plus ni chaussettes, ni bottines, ni sac, les déguenillés remontent tranquillement leur garde-robe. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, page 359)
- — Oui… mon linge s’abîme… Jadis maman le recousait toujours avant de le remettre à la blanchisseuse… Et elle le comptait !… La semaine dernière, on m’a rendu une chaussette de moins…— Vous le voyez bien !… Mariez-vous… Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le au moins pour vos chaussettes. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 156)
- Son pied gauche, dont l'orteil rongeait la chaussette dix fois raccommodée, déchiquetant les mailles et creusant sa trouée, le faisait souffrir cruellement. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
- Pourvu que je lui raccommode son linge, reprise ses chaussettes et lui fricasse de la cuisine à la mode corse, il n'en désire pas davantage. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par analogie) Partie inférieure de la patte d’un quadrupède lorsque la coloration de son pelage est différente à cet endroit.
- Mon chat est blanc avec des chaussettes et des lunettes noires.
- (Désuet) Bas que l'on mettait sous d'autres bas. Sorte de bas sans pied.
- (Cuisine) (Vieilli) Sorte de tube fermé en tissu, qui servait à filtrer le café.
- (Technologie des réacteurs nucléaires) Tube étanche fermé à une extrémité permettant d’introduire un objet dans un milieu, sans contact direct.
- (Pêche à la mouche) Segment de tresse servant à la jonction de la soie et du backing.
- Dispositif constitué de tissus synthétiques, fixable aux pneus des voitures pour éviter le dérapage sur la neige.
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épaulette
- Bande de toile, d’étoffe, de ruban, cousue à la partie du vêtement qui couvre le dessus de l’épaule.
- Les épaulettes d’une chemise, d’une robe.
- (Histoire, Militaire) Bande de galon rembourrée que les soldats portaient sur chaque épaule, qu’on porte encore sur certains uniformes d’apparat, et qui est ordinairement garnie à son extrémité d’une touffe de franges pendantes.
- Les colonels portent aussi deux épaulettes à graine d’épinard, mais tout en or ou tout en argent ; ils ont encore deux galons au haut du schakos. — (Paul Dupuy, Abrégé élémentaire des différences les plus remarquables entre la France et l’Espagne, 1829, page 158)
- Cette partie, appelée passementerie d’or et d’argent, comprenait les épaulettes, les dragonnes, les aiguillettes, enfin cette immense quantité de choses brillantes qui scintillaient sur les riches uniformes de l’armée française et sur les habits civils. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- — « À la santé du roi ! dit-il en buvant ; il m’a fait officier de la Légion d’honneur, il est juste que je le suive jusqu’à la frontière. Par exemple, comme je n’ai que mon épaulette pour vivre, je reprendrai mon bataillon après, c’est mon devoir. » — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Qu’importe à un homme de votre sorte de faire la guerre comme sous-lieutenant ou comme capitaine ? Laissez la petite vanité de l’épaulette aux demi-sots. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Ces deux amis, pour qui la différence des épaulettes n’existait plus, atteignirent Francfort au moment où Napoléon débarquait à Cannes. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Aujourd'hui) (Militaire) Bande de tissu sur un support rigide, portant l’indication d’un grade, que l’on glisse sur une patte d’épaule.
- (Entomologie) Pièce située à la base des ailes antérieures de hyménoptères.
- (Marine) Entaille dans l'arête d'une pièce de bois pour y faire rentrer un autre bois.
- (Typographie) Morceau de métal destiné à soutenir la partie supérieure de la colonne.
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poudrette
- (Désuet) Petit ustensile où l’on mettait le sucre en poudre.
- Meringues farcies […] vous les saupoudrez de sucre fin mis dans une poudrette, et les mettez au four à une chaleur très-douce. — (J.-J. Machet, Le Confiseur moderne, Imprimerie de Guilleminet, Paris, 1803)
- (Agriculture) Excréments animaux ou humains desséchés et réduits en poudre, employés comme engrais.
- Il paroît encore, que je ne plante pas dans du terreau tout pur, encore moins dans la poudrette toute pure, comme font quelques Jardiniers ; il eſt bien vrai que les Orangers pouſſent aſſez bien dans cette poudrette pendant un an ou deux : mais il eſt vrai auſſi qu’ils n’y font aucune motte […] — (Jean de La Quintinye, Instruction pour les jardins fruitiers et potagers avec un Traité des Orangers, et des réfléxions ſur l’Agriculture, tome second, La Compagnie des Libraires, Paris, 1730, nouvelle édition revue et corrigée)
- À Paris et dans plusieurs autres villes, les matières fécales sont employées à la fabrication d’un engrais spécial qu’on appelle poudrette. C’est un engrais solide et pulvérulent. — (Charles-Victor Garola, Engrais : Les matières fertilisantes, J.-B. Baillière & fils, Paris, 1925, 7e éd., p. 176)
- En 1820, toutes les grandes villes fabriquaient de la poudrette, parfois mélangée frauduleusement avec du charbon ou de la terre. — (Michel Vanderpooten, Les Campagnes françaises au XIXe siècle, 2005)
- La poudrette, tirée des enclos de nuit des animaux, composée de terre fine mélangée à des excréments desséchés et pulvérisés, évolue plus rapidement que le fumier vers des formes minérales. — (Philippe Lhoste, Michel Havard et Éric Vall, La Traction animale, Quæ - CTA - Presses agronomiques de Gembloux, Wageningen - Versailles - Gembloux, 2010, page 125)
- Vers la même époque, il était du meilleur ton de priser des matières fécales desséchées et mises en poudre : tout le monde sait l’histoire de Bassompierre, ouvrant sa tabatière pour offrir de la poudrette à la reine ! — (Augustin Cabanès, Mœurs intimes du passé : Usages et coutumes disparus - Série I, Ligaran, 2015)
- Jeu de la poudrette.
- (Pouldrette) Quand on dit que les enfans joüent à la pouldrette, on n’entend pas qu’ils s’amuſent ſimplement à paſſer de la pouſſiere entre leurs doigts. Cela ne les divertiroit pas fort. On entend qu’ils ſe jettent de la poudre les uns aux autres. — (Bonaventure des Périers, Obſervations ſur le Cymbalum Mundi, dans Contes et nouvelles, et joyeux devis, tome second, 1711)
- Le jeu de la poudrette est signalé à plusieurs reprises. Des enfants s’y amusent, en 1405, dans la région de Senlis ; d’après ce texte, il consistait à jeter de la poudre aux yeux (*), ou du moins un des participants jeta de la poudre aux yeux de ses camarades durant la partie. — (Roger Vaultier, Le Folklore pendant la guerre de Cent Ans d’après les Lettres de rémission du Trésor des Chartes, Librairie Guénégaud, 1965)
- Jeu de la poudrette : Quel était ce jeu de la poudrette dont il est question dans le Cymbalum Mundi de Bonaventure des Périers, et qui avait déjà laissé perplexe La Monnoye à la fin du XVIIe s. ? — (Intermédiaire des chercheurs & curieux, 1979)
- (Technique) Broyat de pneus usagés et d’autres produits en caoutchouc, recyclé.
- Il s’agit de le comprimer fortement dans une presse puissante pour expulser l’eau du latex et faire agglomérer les particules finement divisées de la poudrette. — (Le Caoutchouc et la gutta-percha, volume 19, 1922)
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espagnolette
- (Serrurerie) Ferrure à poignée tournante servant à fermer et à ouvrir les châssis d’une fenêtre.
- Les malles allaient être faites, lorsqu’il voulut rouvrir un volet, que le vent venait de rabattre ; mais, par la fenêtre entrebâillée, ce fut un tel engouffrement, qu’elle dut accourir à son secours. Ils pesèrent de tout leur poids, ils purent enfin tourner l’espagnolette. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XI)
- Depuis une demi-heure je me trempais jusqu’aux os d’une radée qui ne décessait pas, quand j’entends le bruit d’une espagnolette. — (Alphonse Daudet, La Petite paroisse, 1895)
- À peine avait-il eu le temps de se refourrer dans sa cachette d’ombre, que l’espagnolette de la fenêtre grinça, puis celle de la persienne, qui s’ouvrit toute grande.— (Jean Richepin, La Glu, édition de 2010 chez José Corti (originale de 1881), page 208)
- (Textile) Sorte de ratine fine, anciennement fabriquée en Espagne, qui a été imitée en France.
- L’espagnolette est l’étoffe des redingotes et des manteaux. — (Marie Chiozzotto, « Les apparences vestimentaires de Louis XV : la composition de la garde-robe du souverain pour l’année 1772 », Apparence(s) : Histoire et culture du paraître, numéro 4 « Apparences vestimentaires en France au xviiie siècle », 2012, lire en ligne)
- (Rare) Jeune fille espagnole.
- Comment, petite espagnolette, ne savez-vous pas que nous avons condamné à la déportation tous les saints et toutes les saintes du paradis ? — (Charles-Pierre Ducancel, L’intérieur des comités révolutionnaires, ou Les aristides modernes, Paris : an 3 (1795), page 28)
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anachorète
- (Religion) Religieux qui se retire dans la solitude pour mener une vie de contemplation et de pénitence.
- Ces pauvres gens, anachorètes au sein de Paris, ont toutes les jouissances des anachorètes, et peuvent parfois succomber à leurs tentations ; mais plus souvent trompés, trahis, mésentendus, il leur est rarement permis de recueillir les doux fruits de cet amour qui, pour eux, est toujours comme une fleur tombée du ciel. — (Honoré de Balzac, Ferragus, 1833)
- Si Dieu m’accordait le calme céleste, aérien, la prière — comme les anciens saints. — les saints ! des forts ! les anachorètes, des artistes comme il n’en faut plus ! — (Rimbaud, Une saison en enfer, 1873, Mauvais sang)
- C’est une montagne très vénérée […]. Elle est habitée, paraît-il, par de saints anachorètes, qui y vivent dans des cavernes, à peine vêtus, priant, se mortifiant et laissant aux pieux pèlerins le soin de pourvoir à leurs besoins matériels. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 155)
- Une petite cellule d'anachorète, meublée d'un lit de fer, d'une table en rotin et d'une armoire bon marché, servait de chambre et de bureau au professeur Mivvins. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Pieuvre noire, 1933)
- S’il pleut, il lui raconte des histoires. Une seule m’est parvenue, celle de l’anachorète mérovingienne, sainte Rolende, gloire du folklore local. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 282)
- (Sens figuré) Personne qui mène, loin du monde et de son agitation, une vie austère et vertueuse.
- Ce savant est un anachorète.
- Quarante anachorètes triés sur le volet ! Et voilà ce qu’ils deviennent dès qu’on leur confie une femme ? Ah ! Que la chair est faible ! Que la chair est donc faible ! — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
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raquette
- (Sport) Instrument dont on se sert pour jouer à la paume, au volant ou au tennis, et qui est fait d’un filet de cordes à boyau, tendues en long et en travers sur un cadre de bois recourbé en ovale et muni d’un manche.
- […] ; ces mœurs sont loin d'être austères, puisqu'on trouve dans ce salon une table de jeu, une boîte de loto ainsi que quatre raquettes et deux volants, ancêtre peut-être du badminton, et même une baignoire dans le corridor. — (Philippe Meyzie, La table du Sud-Ouest et l'émergence des cuisines régionales: 1700-1850, Presses universitaires de Rennes, 2015, chap. 4)
- Il gâcha la première sur une volée trop longue et perdit la deuxième sur un passing de Becker qui, heurtant la bande du filet, prit une trajectoire inattendue et passa au-dessus de la raquette de son malheureux adversaire. — (« A star is not born » dans Les Miscellanées du tennis, de David Brunat, Éditions Fetjaine, 2011)
- Monter une raquette : la garnir de cordes.
- (Par métonymie) Personne qui pratique un sport nécessitant une raquette.
- On se flattait au contraire de porter en soi le colibacille du même ton que l'on se fût vanté d'héberger sous son toit un roi détrôné ou quelque célèbre raquette de tennis. — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui, 1935)
- (Par extension) Instrument composé d'un manche court et d'une palette ronde et pleine servant à frapper une balle
- Plusieurs jeunes gens s’amusaient d’un jeu de balles analogue à la paume avec d’énormes raquettes recouvertes de cuir de bœuf, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Une raquette de ping-pong, de jokari.
- (Par ellipse) Raquette à neige.
- Mrs. Paulina Barnett ne put qu’admirer l’étonnante habileté avec laquelle ces hommes se servaient de leurs raquettes. Chaussés de ces « souliers à neige », leur vitesse eût égalé celle d’un cheval au galop. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- La première partie du chemin se fit à la raquette, et les bagages, les vivres et les munitions furent portés à force de bras sur des traîneaux sauvages appelés tabaganes. — (Joseph Marmette, Les Machabées de la Nouvelle-France: histoire d'une famille canadienne, 1641-1768, Québec : Imprimerie de Léger Brousseau, 1878, page 83)
- Que ce soit le ski de fond, la randonnée, la raquette ou le fatbike, les façons d'être actifs en hiver sont nombreuses.» — (Agence QMI, « COVID-19: les centres de glisse et de plein air ouverts cet hiver au Québec », Le journal de Montréal, 6 novembre 2020)
- (Par extension) Synonyme de palette; longue rectrice ou (plus rarement) rémige dont les barbes ne subsistent qu'à l'extrémité distale du rachis, formant souvent ainsi des motifs ornementaux, fréquemment avec fonction de caractères sexuels secondaires chez le mâle (e.g. momotidés, trochilidés, psittaciformes, etc.).
- Plusieurs espèces d'oiseaux arborent des raquettes au bout de longues rectrices centrales chez le mâle, lesquelles ont souvent des fonctions sexuelles au cours de la pariade ou pour intimider des rivaux potentiels.
- Nom vulgaire de l’opuntia, plante du genre des cactiers, dont la tige est formée de parties ovales et aplaties qui se joignent par des articulations.
- Aux approches de la mauvaise saison, c'est-à-dire, des pluies & des tems froids, les Indiens coupent les feuilles de raquette, & les transportent dans leurs habitations avec la avec la nouvelle cochenille qui est dessus. — (« Cochenille », dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, sous la direction de Denis Diderot & Jean Le Rond d'Alembert, tome 10 (Cla-Con), Yverdon, 1772, p. 164)
- Dans sa chute il rencontre une large touffe de raquettes fortes et épaisses. — (Eugène Sue, Atar-Gull, 1831)
- De beaux pieds de nopal de Castille, élevés au milieu d'une plantation de raquettes espagnoles blanchies de cochenille sylvestre, se trouvaient d'un vert foncé des plus brillants, et entièrement privés de cette cochenille. — (George-Samuel Perrottet, Mémoire sur les moyens à prendre pour enlever à la cochenille sylvestre l'enveloppe cotonneuse qui la caractérise, extrait des Annales maritimes de mars-avril 1834, tiré à part : page 22)
- (Basket-ball) Partie du terrain de basketball située sous le panier, et représentée par les lignes dont le contour forme un tronc de cône.
- Répéter l’exercice avec des tirs en suspension (jump shoot) dans la raquette ou à l’extérieur de la raquette. — (Basket, entraînement des jeunes: Principes fondamentaux, perfectionnement, Cathy Malfois, 2009)
- (Sports hippiques) Raquette de départ.
- (Boucherie) Morceau de bœuf qui correspond à l'épaule.
- Pièce de l'avant, la raquette a comme base osseuse les carpes, le radius, le cubitus, l'humérus, le scapulum. […].La raquette est utilisée en partie dans l'élaboration de produits élaborés (steaks hachés, viandes restructurées...) et en partie dans l'élaboration de PAD (prêt à découper).. — (Collectif, Abattage et Transformation des viandes de boucherie: Les produits élaborés à base de viande, Educagri Éditions, 2001, page 15)
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nymphette
- Petite nymphe.
- Petite Nymphe folastre,Nymphette que j'idolatre,Ma mignonne dont les yeulxLogent mon pis et mon mieux ;Ma doucette, ma sucrée,Ma Grace, ma Cytherée,Tu me doibs pour m'apaiserMille fois le jour baiser. — (Pierre de Ronsard, « Amourette », Œuvres complètes, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade, p. 1222)
- Pré-adolescente sexualisée par le regard d’un homme mûr, le nympholepte.
- Il advient parfois que de jeunes vierges, entre les âges limites de neuf et quatorze ans, révèlent à certains voyageurs ensorcelés, qui comptent le double ou le quintuple de leur âge, leur nature véritable. Non pas humaine, mais nymphique, c’est à dire démoniaque ; ce sont des créatures élues que je me propose de désigner sous le nom générique de « nymphettes ». — (Nabokov, traduction de E. H. Kahane, Lolita, Gallimard, « Du monde entier », 1959, chap. V, page 21)
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mosette
- (Religion) Camail d’ecclésiastique catholique.
- Je ne parle pas ici, bien entendu, des chanoines honoraires ou des chanoines d’honneur. Ceux-là n’ont aucune obligation à remplir ; ils sont pourvus d’un simple titre honorifique qui leur permet de porter la mosette. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
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chaînette
- Petite chaîne.
- Hélène, avec la patience mélancolique des malades, s'amusait à entortiller autour de ses doigts une chaînette d'argent qui lui servait de bracelet. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
- (Architecture) Sorte de voûte dont le cintre est semblable à la courbe d’une chaîne suspendue par les deux extrémités.
- Et, sous les arceaux, entre les massifs, çà et là, des chaînettes de fer soutenaient des corbeilles, dans lesquelles s’étalaient des Orchidées. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- (Mathématiques) Courbe plane, qui correspond à la forme que prend un câble lorsqu'il est suspendu par ses extrémités et soumis à son propre poids.
- (Élevage) La partie du harnais des chevaux de carrosse qui sert à soutenir le timon et à le reculer.
- (Imprimerie) Gouttière au bas d'un tympan.
- (Militaire) Troupe de soldats rangés en cercle et garantissant ceux qui sont chargés de fourrager.
- Accessoire, appelé aussi tricotin, permettant de tricoter un tube de laine.
- Il y avait l’époque de la chaînette comme il y avait celle des billes et de la marelle. Nous nous procurions une bobine dont le fil avait été utilisé. Nous plantions quatre petites pointes autour de l’orifice central et avec des bouts de laine et une épingle, nous nous appliquions à confectionner une chaînette régulière aux couleurs mélangées. Mais à quoi nous servait-elle ? A rien le plus souvent. C’était à qui assemblerait les tons les plus variés et ferait le plus long métrage. C'était une occupation pour l’adresse de la main et le plaisir de l’œil. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 25.)
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blette
- (Botanique) Nom de différentes plantes potagères cultivées pour leurs larges feuilles.
- (Courant) Beta vulgaris ssp. vulgaris, sous-espèce à grandes feuilles de la betterave (Beta vulgaris, Chenopodiaceae) ; carde ; poirée.
- (Désuet) Chenopodium capitatum, famille des Chenopodiaceae.
- (Désuet) Amaranthus blitum, famille des Amaranthaceae.
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bonnette
- (Architecture) Type de bastion sommaire de deux faces en forme de V, avec parapet et palissade au devant, construit lors d’un siège. La bonnette est un ouvrage très bas, construit à l’extrémité des angles saillants et rentrants d’un glacis dont elle défend les approches.
- (Marine) Petites voiles supplémentaires utilisées pour augmenter la surface de la voilure par vent faible.
- Le capitaine espagnol […] essaya de faire mettre promptement toutes ses bonnettes hautes et basses, tribord et bâbord, pour présenter au vent l’entière surface de toile qui garnissait ses vergues. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- On installa sur les haubans des sortes de bonnettes au moyen de vêtements, de fourrures, de tout ce qui pouvait donner prise au vent. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Optique) Lentille supplémentaire ajoutée à un objectif, vissée devant l’élément frontal, à la manière d’un filtre et ayant pour but de faire varier la distance focale
- Les bonnettes les plus courantes sont les bonnettes macro, qui augmentent le rapport de reproduction d’un objectif.
- Filtre coloré ajouté à l'oculaire d'une lunette ou d'un télescope pour permettre l'observation du soleil.
- (Audiovisuel) Protection placée sur un microphone pour limiter la captation des bruits de la pluie et du vent.
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arbalète
- Arme de trait, arc (généralement d’acier) monté sur un fût et qui se bande à la main ou à l’aide de divers mécanismes selon sa force.
- Il avait la ceinture pleine de dagues et de poignards, une grande épée au flanc, une arbalète rouillée à sa gauche, et un vaste broc de vin devant lui. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Ce ne fut, dit Hallam, ni la noblesse d’Angleterre, ni ses vassaux qui gagnèrent les batailles de Crécy, de Poitiers et d’Azincourt : […] ; mais ce furent les yeomans qui tiraient l’arbalète d’un bras sûr et nerveux, […]. — (Alexandre de La Fons de Mélicocq, Une cité picarde au Moyen-Age, ou Noyon et le noyonnais aux XIVe et XVe siècles, Noyon : Soulas-Amoudry, 1841, page 13)
- Tantôt il attache un pétard à un poil de ma barbe, tantôt il me décoche de son arbalète un trait de feu dans mon manteau. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cette muraille est à portée d’arbalète des tours 11, 12 et 40 et est commandée par celles-ci. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il devait se défendre contre les assauts d’une imposante armée d’un seigneur du royaume voisin. Grâce à l’arbalète magique offerte par un génie de tortue, il arriva à la défaire. — (Le Courrier du Vietnam, L’arbalète magique, lecourrier.vn, 25 avril 2020)
- (Par analogie) (Art) Divers instruments en forme d’arc.
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée en pal, fût vers la pointe.
- D’azur à la barque à l’antique d’argent naviguant sur une rivière du même mouvant de la pointe, au chef de gueules chargé d’une arbalète en pal, accostée de deux dauphins, celui de dextre contourné, le tout d’argent, qui est de Villeneuve-la-Garenne → voir illustration « armoiries avec une arbalète »
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cassolette
- Vase ou boîte dans laquelle on fait brûler ou évaporer des parfums et qui a ordinairement un couvercle percé d’ouvertures par lesquelles s’échappe la fumée ou la vapeur.
- […] ; une petite lampe de forme très ancienne brûlait, vacillante : une sorte de petite cassolette carrée en fer où nageait dans l’huile une mèche grossière. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- […] ; des Victoires aux ailes dorées portant des lances de trois mètres, au bout desquelles s’arrondissaient des cassolettes de parfums ; […] — (Pierre Louÿs, Une fête à Alexandrie, 1896, dans Archipel)
- Je me prenais à bégayer quelques mots d’une chanson, ceux par exemple d’une ronde enfantine dont je me souviens encore :En allant à la violetteJ’ai cassé ma cassolette… — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 149)
- (Par extension) (Vieilli) Odeur qui s’en exhale.
- (Ironique) (Vieilli) Mauvaise odeur.
- (Sens figuré) (Architecture) Ornement figurant un vase d’où s’échappent des flammes.
- Indiquons en passant, et pour mémoire, quelques fontaines d’un rococo très-corrompu, mais assez amusant, le pont de Tolède, d’un mauvais goût très-riche et très-orné, avec cassolettes, oves et chicorées. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Cuisine) Petit récipient cylindrique utilisé pour la cuisson et la présentation de certains mets.
- (Par métonymie) Contenu de ce récipient.
- Des œufs en cassolette. Une cassolette de fruits de mer.
- (Botanique) Espèce de poire de petite taille, on dit aussi poire de cassolette ou poire cassolette. Elle est aussi nommée verdasse ou muscat vert.
- CASSOLETTE : Cette Poire eſt de moyenne grandeur, de forme aſſés longue, diminuänt vèrs la queuë. Sa peau eſt tant ſoit peu rude de couleur brune ou grisâtre ſur un fond verd , dévenant en mûrifſſant un peu jaune. — (Johann Hermann Knoop, Pomologie, éd. Magérus, Amsterdam 1771)
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prophète
- (Bible, Religion) Personnage qui, par inspiration divine, prédit l’avenir, ou révèle aux hommes une vérité importante.
- Les deux voies naturelles pour entrer au cabinet des Dieux et y prévoir le cours des destinées sont la fureur et le sommeil. Ceci est plaisant à considérer : par la dislocation que les passions apportent à notre raison, nous devenons vertueux; par son extirpation que la fureur ou l’image de la mort apporte, nous devenons prophètes et divins. — (Montaigne,Essais,II, 12 Apologie de Raymond Sebond, 1595)
- Nous sommes obligés logiquement parlant, de considérer Nostradamus comme un excellent prophète, puisque tous les événements prédits dans ses Centuries se sont aussi parfaitement réalisés. — (Eugène Bareste, Nostradamus, 1840, page 79)
- La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l’énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous ne savons rien du prophète lui-même, sinon le contenu et les circonstances concrètes de son intervention dans la vie de son peuple. — (Marc Girard, Aggée, prophète d’aujourd’hui : tout est à rebâtir !, 1994)
- (Par extension) Celui qui, par conjecture ou par hasard, annonce ce qui doit arriver.
- Les araignées, les araignées sont les véritables prophètes de la nature, les véritables aiguilles de l’horloge atmosphérique. — (Heinrich Zschokke, Le fugitif du Jura, ou le Grison : simple épisode des troubles de la Suisse en 1799, t.2, traduit de l'allemand par Adolphe Loève-Veimars, Paris, Charles Gosselin, 1829, page 103)
- Le monde musulman est un grand corps malade qui fait quelques progrès, mais je ne suis pas prophète, on ne sait pas dans quelle direction ça va basculer. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
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conquête
- Action de conquérir ; la chose conquise elle-même.
- Avant la conquête française, la Kabylie ne connaissait pas d'autre mode de répression que la vengeance privée et les Kabyles n'étaient pas de mauvaises gens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
- Depuis sa conquête par César et jusqu'à la fin du Ve siècle, la Gaule n'a été qu'une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
- Je tirai sur la manette des gaz; le moteur répondit avec une docilité touchante, et nous voici partis à la conquête du ciel. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- À l'état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.16)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Avant que le califat omeyyade de Damas n'eût cédé la place aux Abbassides de Bagdad, en 750, les conquêtes arabes avaient unifié politiquement une grande partie du monde, de l'Espagne à l'Inde. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Sens figuré) — D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- Alors, vous, monsieur Antoine, que pensez-vous de la conquête de l'espace ? Antoine, la bouche pleine de croissant : — Conquête de l'espace... quézaco ? — Comment ça quézaco ? Vous n'ignorez tout de même pas que des hommes se sont baladés en jeep sur la lune ! — (Pierre Dudan, Antoine et Robert: Saint-Exupéry, Brasillach, Éditions Antagnes, 1981, p. 38)
- (Spécialement) (Histoire) (Canada) Prise de possession, par les armes (1759-1760) puis par traité (1763), du territoire de la Nouvelle-France par l'Empire britannique. → voir Conquête
- Doit-on parler d'une « conquête » pour décrire les événements de 1754-1760 ou encore de 1763?Dans la perspective des Canadiens, le terme conquête n'est pas trop fort. Les Français ne l'aiment pas. Je ne sais pas quel mot ils préfèrent, d'ailleurs. Je pense qu'ils n'aiment tout simplement pas le souvenir du traité de Paris de 1763. — (Denis Vaugeois et Stéphane Savard, Entretiens, Boréal, Montréal, 2019, page 133)
- (En particulier) Action de séduire, en parlant de l’amour, de la sympathie, voire, comme dans le sens 1, la personne séduite elle-même.
- […] ; mais vous avez certainement fait sa conquête, car ce n'est probablement pas pour moi qu'il passe sous nos fenêtres deux fois par jour depuis que vous êtes ici... Certes, il vous aime. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Certes Casanova n'est pas impie, n'est pas un démon, ne provoque ni Dieu ni les hommes. […]. Enfin il se contente de conquêtes faciles. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n°1, p.114)
- Décidément, on s’y perdait avec les conquêtes de ce Don Juan de l’opérette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 174)
- Le coureur de jupons ne sait plus se tenir : En sa ligne de mire, une femme, messires ! Courant comme un heureux vers sa douce conquête On le soupçonne d’être un as de la quéquette ! Un mythe qui pourrait bien vite s’écrouler […]. — (Cassiopée M.D., Profilage (Portraits professionnels): Sociologie du monde du travail, Mon Petit Éditeur, 2013, page 26)
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gazette
- (Journalisme) Écrit périodique contenant les nouvelles politiques, littéraires ou autres.
- Ce fut un événement parisien du plus haut chic. Les gazettes vantèrent, sur le mode pindarique, la richesse de la mariée, l’élégance entraînante du marié, l’extraordinaire probité, l’inépuisable bienfaisance et les goûts artistiques d’Alexandre de Gavinard. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Les gazettes et les journaux accroissent alors leur public parce que leurs lecteurs se co-abonnent à une feuille et la font circuler dans de petites sociétés ou « coteries » de dix, vingt ou trente personnes ; ils peuvent faire encore mieux et louer un local à frais communs, payer le chauffage et l’éclairage, le gardiennage et l’entretien. — (Gilles Feyel, La naissance de la presse, disponible sur le site essentiels.bnf.fr)
- La vieille route est une fondrière que sauf le « piéton », porteur de la gazette ou de lettres, nul étranger n’emprunte plus…. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Québec) (Belgique) (Populaire) Journal.
- (Sens figuré) Personne qui rapporte tout ce qu’elle entend dire.
- Cette femme est la gazette du quartier.
- Véritable gazette vivante, Bouzille entreprenait alors de raconter à Hélène tous les commérages de ce monde de rapins et de faux antiquaires. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, collection Bouquins, tome 5, page 626)
- (Sens figuré) Nouvelles diffusées entre les personnes d'un même groupe.
- Les frasques de Liane alimentaient notre gazette familiale. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- (Céramique) Protection en terre réfractaire utilisée pour l’enfournement et la cuisson de grès, terres, céramiques et porcelaines dans les fours à bois ou à charbon.
- (Par extension) Morceaux de moule de cuisson des assiettes en porcelaine, utilisés pour le pavage de certaines rues et cours de la ville de Limoges.
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braguette
- Ouverture sur le devant d’un pantalon, d’une culotte d’homme.
- Sa main à elle errait sur la braguette de Mony qu’elle arriva à déboutonner. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, chapitre 3)
- D'un geste rapide, il entrouvre, comme disait Rabelais, sa braguette, et dirige un vigoureux et long jet d'eau blonde, avec adresse, sur les vingt pertuis du judas. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 81)
- À plusieurs reprises il fit signe à Honoré que le vent soufflait dans sa braguette. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 113)
- Il était très trapu pour son âge (son torse nu, la peau toute niaise et rose de brûlures de soleil, paraissait jailli d’une braguette. Pomme aurait voulu qu’il remette sa chemise). — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 50)
- Dans la même dévotieuse série, sainte nitouche se comprend d'elle-même : « N'y touche. » A quoi ne touche-t-elle pas ?... Disons, essentiellement aux choses qui sont dans la braguette des messieurs, […]. — (Claude Duneton, La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine, Le Livre de Poche, 2014)
- Peut-être que c'était le cœur qui avait lâché à force de s’astiquer le chinois et qu'il gisait quelque part, braguette ouverte sur le néant. — (Gérard-Fernand Bianchi, Généalogie fractale, Éditions Éphémère/Lulu.com, 2016, page 246)
- Billy aurait dit un jour – un peu crûment sans doute – qu’« Ernst Lubitsch pouvait faire davantage avec une porte fermée que la plupart des cinéastes avec une braguette ouverte ». — (Jonathan Coe, Billy Wilder et moi, traduction Marguerite Capelle, Gallimard, 2020, page 250)
- (Par métonymie) (Familier) Activité sexuelle masculine.
- Et les deux auteurs impertinents de citer un proverbe milanais : « Si le Seigneur ne pardonne pas les péchés de la braguette, Il peut bien rester tout seul, là-haut, au ciel, à jouer de la trompette.», — (Jean-Paul Kurtzau, Au nom de Jésus fils de l’Homme et de Christ fils des Dieux, réédition Books on demand, 2015)
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délaite
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de délaiter.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de délaiter.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de délaiter.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de délaiter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de délaiter.
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pipelette
- (Péjoratif) Personne bavarde voire indiscrète.
- Il/Elle n’arrête jamais de parler, c’est une véritable pipelette.
- Caroline et Éric sont de véritables pipelettes avec un grand P.
- Les enfants, on sait ce que c’est, n’est-ce pas ! On peut le répéter : des braillards, des insolents, des crève-culotte, côté garçons ; des sournoises, des mijaurées, de petites pipelettes, côté filles. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 141)
- (Populaire) Concierge.
- Il s’rend aux endroits en question et passe la loge d’la cloporte, une serviette sous le bras. « Eh bien ! crie la pip'lette, où qu’vous aller ? » — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Contrairement à la tradition qui représente les pipelettes sous des traits carabosses, c'est une aimable dame, jeune et tuberculeuse, qui nous ouvre. — (Frédéric Dard, Viva Bertaga ! , 1968)
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curette
- (Art, Médecine) Nom de divers outils servant à creuser, à gratter ou à nettoyer.
- Ainsi, lors du curetage des tissus mous, on est sûr d’avoir une curette parfaitement affûtée (ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on utilise, sans la réaffûter extemporanément, une curette qui a déjà travaillé sur les tissus durs). — (Jean Fourel, Roger Falabrègues, Parodontologie pratique, 1975)
- Petit outil autrefois utilisé par les laboureurs pour enlever la terre qui collait au soc de la charrue.
- Enfin il y a une curette. C'est un bâton ferré d'un mètre de long, qu'on place dans une boucle et qui s'appuie sur le denteau. On l’appelle curette parce qu'elle sert à curer le soc et le coutre quand ils sont chargés de terres argileuses et humides. — (J.A. Marc, Essai in Mémoires de la société d'agriculture du département de la Seine, tome 13, Éd. Huzard, Paris 1810)
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marionnette
- Figurine que l’on fait bouger avec la main ou par des fils, quelquefois par des ressorts.
- « Artiste, on donne sa propre vie à ses créations ou bien l’on taille des marionnettes et l’on habille des poupées. » — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 244)
- C’est un de nos collaborateurs qui nous donne une séance de marionnettes… — (André Franquin, Gaston 8 — Lagaffe nous gâte, éditions J.Dupuis Fils, 1970, page 18)
- Mais de la silhouette en carton au masque et à la marionnette, l’évolution n’est que normale et toute interne. — (Michel Corvin, Le théâtre de recherche entre les deux guerres : le laboratoire art et action, 1974)
- (Par extension) Quelqu’un qui est manipulé par quelqu’un d’autre.
- Pendant un quart d’heure, il prodigua ses consolations à cette malheureuse marionnette ; il fut éloquent, il pleura presque, et finalement il s’en débarrassa en l’envoyant à Paris. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Toutes les institutions de la société dans lesquelles s’épuise l’existence humaine ne sont dès lors que jeux de simulacres, tout homme social est une marionnette qui s’ignore. — (Bernard Brugière, Les figures du corps, 1991)
- Sous influence d'un gourou arabe, Chakib Khalil qui vivait à Genève, Messali issu d'un milieu fétichiste, tomba totalement sous l'influence de ce sbire du nationalisme arabe alors en gestation, jusqu'à devenir une marionnette entre ses mains […]. — (Tarab Omar, Dans une autre vie, Editions Publibook, 2012, page 233)
- Depuis son enlèvement, une femme politique locale a pris sa place à la mairie. Considérée comme une marionnette des Russes, Galina Danilchenko aurait pris ce poste « par conviction » et « pour gagner de l’argent ». — (Faustine Vincent, « Les Russes ne trouvent personne qui veuille travailler pour eux » : le maire de Melitopol, premier élu ukrainien kidnappé, témoigne, Le Monde. Mis en ligne le 2 avril 2022)
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asyndète
- (Rhétorique) Suppression des particules de coordination ou des conjonctions, et par extension de toute liaison attendue ou logique, dans l’ordre grammatical ou sémantique.
- Un exemple d’asyndète célèbre est : « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. »
- Les raisons qui ont amené les auteurs à employer l’asyndète doivent être étudiées séparément pour l’oeuvre de chaque auteur. — (Bibliothèque de la Faculté de philosophie et lettres de l’Université de Liège, numéro 258, 1991)
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déjette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déjeter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déjeter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe déjeter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe déjeter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe déjeter.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.