Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bagad
Que signifie "bagad" ?
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- (Bretagne) Formation musicale interprétant le plus souvent des airs tirés du répertoire traditionnel breton et constituée de joueurs de bombarde, de cornemuse écossaise, de caisse claire écossaise et de percussions.
- Auray aime son ensemble presque septuagénaire et plusieurs fois champion de Bretagne (et donc de France) des bagadoù ; la municipalité chouchoute ses musiciens en leur fournissant locaux et subventions ; la vie de la Kevrenn est fréquemment chroniquée dans les deux quotidiens régionaux et concurrents, Ouest-France et Le Télégramme. — (Henri Seckel et Nicolas Legendre, Un virtuose, un bagad et des soupçons de viol : silence de plomb en pays breton, Le Monde. Mis en ligne le 24 janvier 2020)
- Le jeune musicien, mitraillé par les photographes, est à bonne école, son père étant l’un des sonneurs principaux du bagad Kevrenn Kastell. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 8)
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bagad".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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alcade
- (Droit) (Vieilli) Juge ou magistrat d’Espagne, dont l’attribut distinctif est une longue batte blanche.
- DON CARLOS. Je te fais alcade du palais. — (Victor Hugo, Hernani ou l’Honneur castillan, 1830)
- Nous y rencontrâmes quelques alcades des environs, dont la physionomie eût paru suspecte au coin d’un bois, et qui auraient bien fait de se demander leurs papiers à eux-mêmes avant de se laisser circuler librement. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Maire en Espagne.
- L’on a vu des taureaux de muchas piernas (de beaucoup de jambes), comme on les appelle techniquement, franchir la seconde enceinte, comme en fait foi une gravure de la Tauromaquia de Goya, le célèbre auteur des Caprices', gravure qui représente la mort de l’alcade de Torrezon, misérablement embroché par un taureau sauteur. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Mais, sire, nous étions mariés devant l‘alcade et devant le prêtre. Elle a juré sur l’Évangile… — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
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oeillade
- Mauvaise orthographe de œillade.
-
trottade
- Petite trotte, promenade, faite à cheval ou en voiture.
- Sʼil acceptait de demeurer sous la galerie à regarder tomber les fortes averses, dès que celles-ci diminuaient dʼintensité, il annonçait : « Je vais faire une petite trottade... » — (Maurice Denuzière, Louisiane, tome 1, 1977)
-
mouclade
- (Cuisine) Plat à base de moules, spécialité de diverses régions, d’où les nombreuses recettes : bretonne, charentaise, saintongeaise, sétoise…
- En Charente-Maritime, deux spécialités locales subliment ce coquillage : la mouclade, avec une sauce au vin blanc, du pineau, du persil, de l’ail et, selon les recettes, du curry et du jaune d’œuf ; et l’éclade - ou églade -, où les moules sont disposées en spirale sur une planche en bois avant d’être recouvertes d’aiguilles de pin auxquelles on met le feu, ce qui donne un goût fumé à ce plat typique de l’île d’Oléron et des alentours de Royan. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 70)
- chaussade
-
roide
- (En particulier) Ce qui manque ou paraît manquer de souplesse, de grâce.
- Il était si roide et si compassé à cheval, qu’il s’y fatiguait vite, et j’allais trop vite aussi pour lui. — (George Sand, Histoire de ma vie, réédition Le Livre de Poche, 2004, page 446)
- Elle prend du tabac, se tient roide comme un pieu, se pose en femme considérable, et ressemble parfaitement à une momie à laquelle le galvanisme aurait rendu la vie pour un instant. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- La peste soit des Nains et de leur nuque roide ! dit Legolas. — (J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau)
- À son image, j’essayais de rester droit et roide sur ma chaise et de me garder digne de la belle en détournant mon regard de son sein généreux […] — (Guy Goffette, Presqu’elles, Gallimard, 2009, page 108)
- Qui est inflexible, opiniâtre, dur.
- Des sentences brèves et roides prescrivent une vertu inflexible. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
- Qui a une pente difficile à monter ou à descendre.
- Il nous fit monter par un escalier fort roide à une toute petite chambre éclairée par une microscopique fenêtre sur le bord de laquelle végétaient de pauvres plantes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 70)
- […] la roide pente de la rue bousculait un peu sa gravité. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, 1922)
- Nous nous trouvâmes bientôt au pied du Sacré-Cœur et de roides escaliers que de vagues réverbères éclairent parcimonieusement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Qui a un mouvement rapide et violent, une trajectoire très tendue.
- Je glissai mon journal dans la boîte, sonnai roide et m’allai cacher dans l’embrasure d’une porte voisine. — (Anatole France, Le Crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 218)
- Qui est difficile à admettre, dur à accepter.
- — Si tu ne dis pas de bêtises, toi, tu te rattrapes sur les grossièretés ; sais-tu que c’est roide de me demander si je parle pour le compte de Virrieux ? — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- lachalade
- regades
- syphiloide
-
maussade
- D’humeur chagrine ; sombre ; ombrageux ; morose ; renfrogné.
- On le jugea maussade et insignifiant, ce pâle blond aux yeux bleus, dont le regard semblait tourné en dedans. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Lorsque le hasard les forçait de se trouver ensemble, il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- […], et je me rendis compte que même à Göttingen il pleuvait parfois, les gens pouvaient être maussades, […]. — (Ruth Klüger, Perdu en chemin, traduction des éd. Viviane Hamy, 2010, La Martinière, 2013)
- Voilà l’image de ma vie : je devrais fredonner gaiement sous la douche, tout à la joie de ce jour nouveau, et je m’engonce dans l’amère moiteur de maussades ruminements. — (Patrick Cauvin, Huit jours en été, Jean-Claude Lattès, 1979, chap.1)
- Dès huit heures du matin, on se pressait dans le métro en bourrant tous les Parisiens maussades à l’idée d’aller au travail pour leur piquer les places assises. — (Alexandra Varrin, J'ai décidé de m'en foutre, Éditions Léo Scheer, 2015)
- (Par extension) Qui cause du mécontentement ou de l’ennui.
- […] excepté lorsqu’à la seconde ou à la troisième scène d’un maussade chef-d’œuvre d’alors, une apparition bien connue illuminait l’espace vide, rendant la vie d’un souffle et d’un mot à ces vaines figures qui m’entouraient. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Qui désigne un temps, une météo pas très agréable, peu ensoleillé.
- Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade — on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc — le rendit tout mélancolique. — (Franz Kafka, La Métamorphose, 1988 [1915], traduction par Bernard Lortholary)
- Le calme de la veille a disparu. Même sous un ciel maussade, les visiteurs sont de retour le jeudi de l'Ascension pour les Grandes Eaux Musicales. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 147)
- (Par extension) Qui est terne, triste et gris.
- Malgré les soleillées qui précisaient les dessins délicats des ramilles s’enchevêtrant, la forêt de la Côte, dominant le village, restait maussade et grise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
-
aillade
- (Cuisine) Divers plats contenant beaucoup d'ail.
- Une aillade de veau.
- De son côté, Plaute fait état d'un ragoût à l'ail qu'il nomme alliatum, terme qui se transformera en Gaule puis dans la France médiévale en aillade ou aillée. — (Jean-Paul Clébert, Le livre de l'ail, Éd.Barthélémy, Avignon 1987)
- (Cuisine)(En particulier) Pain sec ou grillé, frotté à l'ail et arrosé d’huile d’olive, parfois dans certaines régions on y rajoute des noix pilées.
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désescalade
- (Sens figuré) Changement d’orientation d’une action, d’un résultat, consistant à revenir en arrière, à en arrêter la croissance.
- Comment favoriser au mieux la désescalade thérapeutique? — (Pierre Bienvault, « Une désescalade thérapeutique pour le cancer du sein », La Croix, 7 octobre 2014, p. 16)
- En Allemagne, la « désescalade » est entre autres le produit de la décision « Bockdorf » du Tribunal constitutionnel (1985), qui avait introduit une « obligation de communication et de coopération » des forces de l’ordre avec les protestataires. — (Olivier Fillieule, Fabien Jobard, Un splendide isolement: Les politiques françaises du maintien de l’ordre sur La vie des idées, 24 mai 2016)
- (Spécialement) Approche d'intervention visant à réduire les tensions, les émotions et la violence.
- Elle devrait aussi se traduire par l'élaboration d'un contre-discours dans lequel la valorisation de la notion de désescalade, par opposition à l'emploi de la force policière, devrait occuper un rôle central au SPVM. — (Montréal, ville dépressionniste, Moult Éditions, Montréal, 2017, page 112)
- Cet ensemble de pourparlers doit permettre une désescalade des tensions autour de l'Ukraine, Kiev et ses alliés occidentaux accusant la Russie d'avoir massé des dizaines de milliers de militaires à sa frontière en prévision d'une possible invasion. — (AFP, Ukraine, armes, sécurité : pourparlers russo-américains en vue le 10 janvier, ici.radio-canada.ca, 28 décembre 2021)
- (Alpinisme) Technique de descente consistant à prendre appui sur la paroi avec les pieds et les mains.
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cotonnade
- (Textile) Étoffe de coton.
- Il y avait des baraques de toile où l’on vendait des cotonnades, des couvertures et des bas de laine. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- L'habitué du Moulin-Rouge ou du Casino de Paris n'aime que l'élégance de la cuisse, et il distingue assez mal le linon de la cotonnade: Plus il y a de linge, plus il est content. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Deux ou trois pans de cotonnades rouges, disposées avec goût, sollicitaient l'admiration des invités. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1873)
- […], Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; tandis que la surprise clouait sur place les deux hommes, occupés à se dépêtrer de l'énorme dôme de cotonnade bombée, Hyde, à l'abri de ce bouclier improvisé, battait en retraite, […]. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, page 133)
- […] tout vêtu de blanc de la tête aux pieds et d'un blanc qui n'était pas celui de la vulgaire cotonnade que portent les peintres en bâtiments ou les plâtriers : son pantalon était de la flanelle la plus souple et le veston de l’alpaga de soie le plus subtil. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 416-417)
- Une dizaine de Noirs, drapés dans des cotonnades en guenilles, pieds nus, mais armés de lances et de coutelas, débouchèrent devant le perron. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- …les divans, les fauteuils sont recouverts de cotonnades à fleurs… — (Nathalie Sarraute, Enfance Éditions Gallimard, 1983)
- ayguade
-
aubade
- Concert donné en plein air, vers l’aube, à la porte ou sous les fenêtres d’une personne.
- Donner une aubade.
- Après la parade, Lucien fut d’inspection à la caserne ; à peine rentré chez lui, les trente-six trompettes vinrent sous ses fenêtres lui donner une aubade agréable. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Cette coutume s’appelait aubade. Chaque année au 14 juillet, la fanfare municipale se divisait ainsi en petites formations de trois ou quatre musiciens qui allaient, sur le coup de sept heures du matin, réveiller en musique les notabilités de la ville et, quelquefois aussi, une demoiselle auprès de qui l’un de ces messieurs voulait se distinguer. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 131)
- J’ai graissé la patte au bergerPour lui faire jouer une aubade — (Georges Brassens, Il suffit de passer le pont, in Le Vent, 1953)
- Sûr, faut que je chanteMon aubade à Lydie :Ô ma Lydie tu hantesMes rudes rêves au litDis ! Tu me séduis en teRiant de mes ridiculesEt vaines tentatives de conciliationsAvec tes tantes hâtives à te marierAvec un marchand de tapis né à Tunis — (Boby Lapointe, Aubade à Lydie en do)
- (Ironique) (Familier) Insulte, avanie, peur faite avec vacarme à quelqu’un.
- Il a eu une furieuse aubade.
- Qu'il aille au diable avec sa sérénade,Je vais songer à lui donner l’aubade, moi. — (Jean-François Regnard, Sérénade)
-
estrade
- Construction, généralement en bois, élevée d’une ou de plusieurs marches sur le plancher d’une chambre, d’une salle ou en plein air.
- Du côté du château, une estrade était dressée et attendait le prince et sa suite : […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans une cour à demi couverte, sur une espèce d’estrade, se dressaient les bois de la guillotine et, devant, les forçats se tenaient à genoux. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chapitre 68)
- Au bout d'un quart d’heure vingt minutes, il n'y avait plus que le petit vieux sur l’estrade, deux trois miteux et Gribovitch dans le fond. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n° 86 : De l'autre côté de rien, Vauvenargues, 2014, chapitre 9)
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grade
- Degré de dignité, d'honneur dans une hiérarchie.
- Monter en grade, se dit d’une façon générale de quelqu’un qui s’élève à un degré supérieur, dans sa condition, ses fonctions, son emploi, etc.
- Guillaume des Champeaux, né en Brie de parents obscurs, s'éleva par la réputation qu'il se fit, de grade en grade jusqu'à l'épiscopat. — (Denis Diderot, Opin. des anc. philos. (scolastiques))
- (Militaire) Degré dans la hiérarchie militaire.
- Il fut élevé au plus haut grade.
- Le grade de capitaine, de colonel, de général.
- Degré de la hiérarchie universitaire.
- Le grade de licencié, de docteur etc.
- On me propose toujours une année d’études libres dans Paris, durant laquelle je pourrais réfléchir sur l’avenir que je devrais embrasser, et aussi prendre mes grades universitaires. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 180.)
- Degré de la hiérarchie dans la fonction publique.
- Grades d’attaché, d’attaché principal, de directeur territorial.
- (Biologie) Groupe d'organismes vivants dont le plan d'organisation est relativement similaire.
- En parcourant les cabinets, les serres, la ménagerie et le jardin [du Jardin des Plantes, à Paris], on voit tous les genres et tous les grades, depuis l’insecte microscopique jusqu’à l’animal le plus colossal vivant ou empaillé. — (François-Xavier Garneau (1809-1866), Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833 (1855).)
- (Métrologie) (Géométrie) Unité de mesure d’angle plan égale à la centième partie d’un quadrant dans un système de division centésimale de la circonférence. Son symbole est gon.
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cavalcade
- Défilé festif de gens à cheval ou de chars dans une fête publique.
- À dix heures, on entendit sonner les trompettes : les portes du château s’ouvrirent, et une riche cavalcade en sortit ; …. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- De Chantilly, de Compiègne et de Senlis accouraient de joyeuses cavalcades qui prenaient place dans le cortège rustique des compagnies de l’arc. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- (Vieilli) Promenade que plusieurs personnes réunies font à cheval.
- Nous fîmes une cavalcade au bois de Boulogne.
- (Par métonymie) Ces personnes.
- […] deux moines de son ordre, d’une position inférieure, chevauchaient ensemble à l’arrière en riant et conversant, sans paraître se soucier aucunement des autres membres de la cavalcade. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Dès l'aube, tout le monde était prêt, et la petite cavalcade se mettait en route. — (Alphone Allais, À se tordre, 1891)
- Chevauchée, généralement animée ; course bruyante.
- On a couru pour leur échapper, quelle cavalcade!
- Il alla prévenir tous les patriotes de la localité et des environs qu'il avait chez lui, le général de division Marbot. Puis ce monsieur revint, triomphant, dans son castel, où nous vîmes arriver une heure après une cavalcade composée des plus chauds patriotes de Cavaillon. — (Marcellin Marbot, Mémoires, tome 1, chapitre 7, Paris, chez Plon & Nourrit, 1891, page 54)
- (Sens figuré) Déplacement rapide.
- […], et ce qui sauvait du désespoir, c’était seulement la farouche splendeur des aubes et des couchants, des torrents tourbillonnants, de la cavalcade des nuages, et de l’infinie solitude. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
-
bagad
- (Bretagne) Formation musicale interprétant le plus souvent des airs tirés du répertoire traditionnel breton et constituée de joueurs de bombarde, de cornemuse écossaise, de caisse claire écossaise et de percussions.
- Auray aime son ensemble presque septuagénaire et plusieurs fois champion de Bretagne (et donc de France) des bagadoù ; la municipalité chouchoute ses musiciens en leur fournissant locaux et subventions ; la vie de la Kevrenn est fréquemment chroniquée dans les deux quotidiens régionaux et concurrents, Ouest-France et Le Télégramme. — (Henri Seckel et Nicolas Legendre, Un virtuose, un bagad et des soupçons de viol : silence de plomb en pays breton, Le Monde. Mis en ligne le 24 janvier 2020)
- Le jeune musicien, mitraillé par les photographes, est à bonne école, son père étant l’un des sonneurs principaux du bagad Kevrenn Kastell. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 8)
- caussade
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accolade
- Action d’embrasser en mettant les bras autour du cou.
- Donner l’accolade à un officier après l’avoir fait reconnaître.
- Une accolade fraternelle.
- Comme pour beaucoup de maladies, notamment les virus saisonniers, la Covid-19 peut se transmettre lors d’un contact direct avec une personne infectée, à savoir : une poignée de main, une bise ou encore une accolade. — (Marie-Émilie Hugoni, « Covid-19 : comment se transmet le virus Sars-Cov-2 ? », marieclaire.fr, 28 janvier 2021 → lire en ligne)
- Nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre et nous nous tenons enlacés.Nous sommes enlacés.Je n’ose pas lâcher le premier, de peur de paraître trop peu ému, et j’attends qu’il commence. Nous sommes comme deux lutteurs qui se tâtent — lutte de sensibilité dans laquelle Matoussaint l’emporte sur Vingtras. Matoussaint connaît mieux que moi les traditions et sait combien de temps doivent durer les accolades ; quand il faut se relever, quand il faut se reprendre. Il y a longtemps que je crois avoir été assez ému, et Matoussaint me tient encore très serré.À la fin, il me rend ma liberté : nous nous repeignons, et il me demande en deux mots mon histoire. — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
- Il paraît, bien que nous ne l'ayons jamais vu faire, que l'accolade est remplacée [en Chine], comme marque de respect, par un reniflement sur la main de la personne que l'on veut honorer. — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris : A. Colin et Cie, 1899)
- Aussitôt Arlette a senti que Telcide est son ennemie. Pas un mot de bienvenue ! pas une phrase gentille ! Rien qu’un baiser, plus froid que la plus banale des accolades. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Crosby lui donna l’accolade exactement comme le font des généraux qui remettent une décoration à un officier. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- De G8 en G20, il a multiplié accolades, embrassades, bourrades. — (Frédéric Pagès, Tous amis avec Manu, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 1)
- (Sens figuré) (Par plaisanterie)
- Il les trouve tranquillement assis avec les brigands, mangeant un jambon de la Manche cuit au sucre, et donnant de fréquentes accolades à une outre de Val-de-Peñas que l’on avait volée exprès pour eux : attention délicate ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Vieilli) Cérémonies observées dans la réception d’un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ou sur le cou de celui qu’on armait chevalier, après quoi on l’embrassait.
- Donner, recevoir l’accolade.
- (Typographie) Symbole typographique { ou }, qui servent à rassembler plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu’ils ont de commun ou d’analogue entre eux.
- L’accolade s’emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement.
- Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade.
- On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d’une pièce de musique.
- Une accolade ouvrante.
- Il y a dans ma chambre, pendu au mur gelé, un « Règlement » où toutes les accolades ont la forme de ta lèvre supérieure : c’est le seul objet d’art qui pare la nudité de la pièce… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Architecture) Élément architectural ornemental.
- Les accolades sont, à leur origine, à peine apparentes ; plus tard, elles se dégagent, sont plus accentuées […] — (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 1, Accolade, Bance et Morel, Paris, 1854 à 1868)
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nades
- Deuxième personne du singulier (tú) du présent du subjonctif de nadar.
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fanfaronnade
- Air, parole, attitude de fanfaron.
- Chevalier, reprit Rébecca, tout cela n’est que fanfaronnade et vain exposé de ce que vous auriez fait si vous n’aviez jugé convenable d’agir autrement. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Visiblement, en dépit de ses constantes fanfaronnades, le docteur était, à tout le moins, aussi poltron que ses compatriotes de Werst. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 38-52)
- Dans ce fait de me rapporter mon billet, cyniquement, dans ma chambre, en profitant d’un instant où j’en suis sorti, je dois voir un défi, une fanfaronnade, et presque une insulte… — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Jamais les spectres des morts du 6 Février ne quitteront plus ces hommes, malgré leurs fanfaronnades, leurs plastronnades, leurs mensonges, leurs ricanements. — (Philippe Henriot, Le 6 février, 1934)
- Un tel boycottage -- qui consisterait à ce qu’aucun représentant du gouvernement américain n’assiste aux Jeux, auxquels les athlètes, en revanche, participeraient -- ne serait que de la « fanfaronnade », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian lundi. — (AFP, Les États-Unis annoncent un boycottage diplomatique des JO de Pékin en 2022, Le Journal de Québec, 6 décembre 2021)
- myoide
-
rigolade
- (Familier) Action de rire, de s'amuser librement.
- Dans cette foule de jeunes gens, hommes et femmes, partout le sérieux, la décence; pas le moindre soupçon de rigolade bête ou vulgaire, de gaudriole, de grivoiserie, ni même de flirt. On respire partout une sorte de ferveur joyeuse. — (André Gide, Retour de l'U.R.S.S. - 1936)
- Vois-tu, dans le monde entier, question rigolade et satisfaction, il n'y a que Paris qui compte, et dans Paris, Montmartre. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- En l’air, au-dessus de la jeune fille américaine, il y avait un écriteau avec écrit « HOT DOG ». J’ai dit que ça voulait dire « CHIEN CHAUD » et que c’était marrant, parce que les Américains, c’est toujours la rigolade, Laurel et Hardy, tout ça. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 173)
- (Par extension) Chose peu sérieuse.
- Ce n'est pas moi qui traiterais la Révolution comme une rigolade, et qui promènerais le drapeau de nos pères comme un jouet — (Jules Vallès, Le Bachelier, 1881)
- Tout le monde sait derrière les comptoirs, surtout en province, que les études d’un peintre, par exemple, ne sont qu’une vaste rigolade. Pour ce qui est des commencements littéraires d’un poète, c’est bien autre chose et on doit se garder d’y faire allusion devant les jeunes filles. — (Léon Bloy, Exégèse des Lieux Communs, 1902)
- Chose aisée à faire ou à supporter.
- Réparer ça, c'est de la rigolade, je te le fais en cinq minutes!
- — On se pèle le cul en Scandinavie, tu sais, ajouta Wilhelm. Les hivers de Weimar, c'est de la rigolade à côté des nôtres. — (Johana Gustawsson, Block 46, éd. Bragelonne/Milady, 2016)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.