Dictionnaire des rimes
Les rimes en : avenu
Que signifie "avenu" ?
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- (Sens propre) Advenu.
Mots qui riment avec "u"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "avenu".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : u , us , ut , uts , ûs , ût , ûts , ue et ues .
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dissolu
- Qui vit dans la dissolution, dans la débauche.
- Parmi les hommes dissolus et sans principes déjà trop nombreux dans l’ordre du Temple, on pouvait distinguer Albert. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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infus
- Il se dit des connaissances ou des vertus que l’on possède sans avoir travaillé à les acquérir.
- Savoir infus.
- Science infuse.
- Sagesse infuse.
- Mais quand j’aperçus ce rayon de soleil plongeant obliquement dans cet escalier par cette fenêtre, ce fut une impression bien autrement poignante de tristesse ; quelque chose de tout à fait incompréhensible et de tout à fait nouveau, où entrait peut-être la notion infuse de la brièveté des étés de la vie, de leur fuite rapide, et de l’impassible éternité des soleils… — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- (Familier) Il croit avoir la science infuse, se dit de quelqu’un qui se croit savant sans avoir étudié.
- (Vieilli) Répandu dans, en parlant de choses intellectuelles et morales, de qualités, de sentiments.
- Cette bonne grâce qui reluit sur tout ce qu’il fait est infuse dans des qualités solides. — (Jean-Louis Guez de Balzac, Le Romain)
- Peu de gens que le ciel chérit et gratifie Ont le don d’agréer infus avec la vie. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 5)
- Toutes les langues et toutes les sciences lui sont infuses [à Angélique, fille d’Arnaud d’Andilly] ; enfin c’est un prodige, d’autant plus qu’elle est entrée à six ans en religion. — (Marquise de Sévigné, 388)
- Claire connaissance de Dieu, amour infus de ce premier être. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Élévat. sur myst. IV, 6)
- Pénétré de.
- Toutes vos pensées sont comme infuses de l’un et de l’autre [l'utile et l’agréable]. — (Paul-Louis Courier, Lett. I, 114)
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contribue
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de contribuer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de contribuer.
- Dans les années 1980, la revue Orientations, fondée par Robert Steuckers, contribue à diffuser les thèses grécistes au sein des milieux de droite et d’extrême droite. — (Sylvain Crépon, La nouvelle extrême droite)
- Première personne du singulier du subjonctif présent de contribuer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de contribuer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de contribuer.
-
conspue
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de conspuer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de conspuer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de conspuer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de conspuer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de conspuer.
- condescendue
-
démordu
- Participe passé masculin singulier du verbe démordre.
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citrus
- Agrume.
- découvrue
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charnue
- Féminin singulier de charnu.
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cousu
- Lié par une couture.
- (Sens figuré) Qui est plein.
- Naturellement je redouble de vitesse… mais tout à coup… pif ! paf ! pan !… des coups de revolver plein l’escalier !… Il est cousu de revolvers, ce vieux trappeur ! — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d'or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
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grenue
- Féminin singulier de grenu.
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distendu
- Participe passé masculin singulier de distendre.
- La haute lampe placée derrière les promeneurs éclaira subitement l’homme qui riait sans bruit, les yeux fermés. Sur son visage blanchâtre, distendu par une hilarité muette, la sueur coulait à grosses gouttes. — (Albert Camus, La Peste, Éditions Gallimard, 1947)
- « C'est pour qui ? » se renseigna le Michel-Ange de l'épiderme, tout en se grattant les roustons à travers son calfouette distendu et d'une couleur indéfinissable. — (Laurent Bettoni, Les Costello, une série mordante, saison 1, éd. les indés, 2016)
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mamelue
- Féminin singulier de mamelu.
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irrésolu
- Non résolu, en parlant d’un problème, d’une question, d’une énigme, d’un mystère.
- Qui a peine à se résoudre, à se déterminer.
- Ce parti de la neutralité est celui qu'embrassent le plus souvent les princes irrésolus qu'effraient les dangers présents, …. — (Frédéric II & Voltaire, L'anti-Machiavel - 1739 - (édition de 1947))
- Le roi n’en était que plus irrésolu; enfin il se décida, et, au grand scandale de la cour, il choisit deux de ses ministres, MM. Turgot et de Malesherbes, dans le parti des philosophes. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
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circonvenue
- Participe passé féminin singulier de circonvenir.
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individu
- (Didactique) Entité autonome qui ne peut être ni partagée ni divisée sans perdre les caractéristiques qui lui sont propres.
- (Biologie) Chaque spécimen vivant (ou ayant vécu) d'une espèce animale ou végétale, issu d'une seule cellule et menant une existence autonome.
- Personne, être humain considérée en tant qu’unité d'une population et par opposition à la collectivité.
- Les physiocrates paraissaient disposés à sacrifier les individus à l'utilité générale ; ils tenaient fort peu à la liberté et trouvaient absurde l'idée d'une pondération des pouvoirs ; […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, p.140-141)
- Ils pensent en effet que le luxe vestimentaire est proportionnel à l'importance et à la renommée d'un individu : […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- [I]l est fréquent qu’un nom de genre animé féminin fasse référence à un individu de sexe masculin, ou qu’un nom de genre animé masculin fasse référence à un individu de sexe féminin : « Célimène est un personnage important du Misanthrope. » … « Ce voleur est une petite crapule. » — (Jacques Ouellet, Les parties du discours et les phrases – Précis de grammaire et de lexicologie du français, Éditions JFD, 2020, p. 143 → lire en ligne)
- (Péjoratif) Personne quelconque, non identifiée ou volontairement considérée comme telle.
- Il était le plus terrifiant individu que le jeune homme eût jamais rencontré, et le plus capable de remplir d’une antipathie et d’une épouvante sans bornes une âme du type Smallways. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
- Du dehors, à la clarté brutale de l'électricité, je pus apercevoir des couples se désunir et plusieurs individus se défaire, avec un geste brusque, de couteaux ou de revolvers. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Des flics allaient et venaient, débonnaires, surtout attentifs à ne pas poser leurs godasses sur des détritus, (...). Ils frôlaient des clodos et des tapineuses et des individus à la condition moins définie encore. — (Léo Malet, Le soleil n'est pas pour nous, 1949)
- (Administration) Personne physique.
- L’accès des voitures de chemin de fer est interdit à tout individu en état d’ivresse.
- (Statistiques) constituant d'un ensemble (une « population »), représenté par sa caractéristique étudiée.
-
habitus
- (Médecine) Apparence générale du corps considérée comme le reflet de l’état de santé ou de maladie d’un individu.
- habitus morbide : aspect d’un sujet diabétique ou alcoolique par exemple.
- habitus physiologique : apparence d’un sujet sportif.
- (Géologie) Aspect de la forme d’un cristal. Il peut être tabulaire, aciculaire, en prisme, columnaire, etc.
- (Sociologie) Manière d’être, ensemble d’habitudes d’un individu.
- Le christianisme consiste essentiellement dans une certaine attitude de l’âme, dans un certain habitus de notre être moral. Susciter chez l’enfant cette attitude, tel sera donc le but essentiel de l’éducation. — (Émile Durkheim, [L'Évolution pédagogique en France], chapitre 3, 1938)
- Les conditions sont donc réunies pour que la convergence entre l’informatique et la téléphonie se réalise sous la forme d’« ordiphones » mobiles très multifonctionnels, véritables bureaux de poche. Notebooks, notepads, assistants personnels numériques, livres électroniques…. les noms sont encore flottants, et ils sous-évaluent, selon un habitus culturel tenace, la fonction téléphonique qui apporte pourtant l’essentiel, à savoir la puissance commutative des réseaux. — (La France en prospectives, sous la direction de Jean-Baptiste de Foucauld et Robert Fraisse, éditions Odile Jacob, 1996)
- Nous pouvons penser que (re)créer, élargir le sens aujourd’hui des mots exil, desexil, tout en créant le schème desexil de l’exil suppose de (re)considérer ces mots, ces concepts, non comme des définitions fixées dans des dictionnaires, des traditions, des institutions, des champs disciplinaires, des habitus, mais comme des processus de création de concepts (Deleuze) en mouvement, en les situant dans l’histoire, l’espace, dans des rapports de pouvoir contemporains en profonde transformation. — (Marie-Claire Caloz-Tschopp, Valeria Wagner, Marion Brepohl, Vers le desexil, 2020, page 40)
- L’autorité à laquelle est soumise la femme a pour objet la préservation de la horma dans laquelle elle a été éduquée et qu’elle reproduit grâce à l’habitus, inculqué dès sa tendre enfance et qu’elle inculque à son tour lorsqu’elle devient mère. — (Lahouari Addi, Sociologie et anthropologie chez Pierre Bourdieu, La Découverte, 2002)
- (Botanique) Apparence générale d'un végétal, port de celui-ci, silhouette générale qui permet d'en faire l'identification.
-
crocus
- (Botanique) Plante à fleurs violettes et jaunes dont est extrait le safran, de nom scientifique Crocus sativus.
- Le crocus fleurit au début du printemps ou à l'automne.
- Les fins d’étés surtout étaient délicieuses là-bas, quand les plaines devenaient toutes violettes de crocus, au pied des bois déjà jaunis. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Assise sur le banc dans le parc du château de Nérac, la jeune fille semblait lire son gros livre les pieds enfoncés dans deux bouquets de crocus. — (Jean-Marie Gourio, Chut, 1998)
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tenue
- (Génériquement) Action de tenir.
- Bonne tenue au feu, très bonne stabilité au vieillissement. — (Isolation Antivibratoire et Antichoc, Éditions Techniques Ingénieur, page 16)
- (Marine) Ancrage d’un navire.
- (Marine) En quelqu’endroit qu’on foit mouillé (dans le port de Baldivia au Chili) on eft toujours en füreté de tous vents, parce que la tenue eft bonne, fur un fonds de vafe dure, […]. (sic) — (Dictionnaire universel françois et latin, Par la Compagnie des Libraires Associés, 1771, page 1032)
- (Comptabilité) Remplissage et maintien à jour des livres comptables.
- Conformément à leurs traditions, ils commencèrent bien, dans toutes leurs tenues du temps de la régie, en 1749, 1750, 1752 et 1754, par demander que la Bretagne fût exempte d’un impôt destructif de ses immunités (2). — (Armand Rébillon, Les États de Bretagne, de 1661 à 1789, Éditions A. Picard, 1932)
- (Équitation) (Vieilli) Art de garder une bonne assiette et une position correcte à cheval.
- Il faut attendre qu’il soit bien placé, avant de lui demander de la tenue. — (François Bohan, Principes pour monter et dresser les chevaux de guerre, Demonvilla, 1821, page 30)
- (En particulier) Période pendant laquelle certaines assemblées se tiennent.
- Pendant la tenue des états.
- Durant la tenue du concile.
- À la dernière tenue des assises.
- (En particulier) (Franc-maçonnerie) Réunion ouverte et fermée rituellement.
- Ce qui surprend dans les tenues blanches ouvertes, par rapport à des conférences publiques, c’est la rigueur avec laquelle les débats sont menés. — (Philippe Benhamou, Christopher Hodapp, La Franc-maçonnerie pour les Nuls, 2011)
- Manière de tenir, d’entretenir, de soigner.
- La tenue d’une maison.
- Façon de se tenir, du maintien, des manières ; dignité dans la conduite ; correction, soin dans le style.
- C’est un homme qui a de la tenue.
- Il a une bonne tenue, une mauvaise tenue.
- Un jour, ma femme à moi aussi me regardera de ses yeux consternés ; je souffrirai d’un cancer ou bien je serai estropié. Rien à faire ! Je perdrai toute tenue, je me dégonflerai, sans compter les mille petites misères qui fondent sur les malades et sur les morts : faire sur un bassin, ne plus dominer son sphincter, sentir mauvais, se liquéfier. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 112.)
- Monsieur William vous manquez de tenue,Qu'alliez-vous faire dans la treizième avenue. — (Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré, chanson "Monsieur William", 1950.)
- Vous manquez de tenue, Archibald ! — (Titre d’un roman de Charles Exbrayat, 1965)
- Ce style n’a pas de tenue.
- '(Militaire) Ce régiment a une belle tenue : il a une belle allure.
- (Habillement) Manière d’être habillé, habit.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Sur le pont, en tenue légère, étaient des matelots américains, tous abondamment tatoués. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Sa tenue suffisait à prouver qu’il ne pensait point à rendre visite à ses voisins : des bottes de roulier dont les tirants pendaient, une lévite d’un vert bouteille défraîchi, un carnier en bandoulière, et sa fourchetine sous le bras. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- La foule était considérable. En tête, dans sa tenue d’apparat, coiffé d'un bicorne, hallebarde sur l'épaule, le bedeau ouvrait le ban. — (Nathalie de Broc, La Tresse de Jeanne, Place des éditeurs, 2012, chap.2)
- (Militaire) Uniforme avec tout ce qu’il comporte comme effets et insignes.
- C’était l’époque de la Chambre bleu horizon, comme on l’appelait, une Chambre d’extrême droite et d’un patriotisme sourcilleux. Lors de la grève des employés du métro, j’ai vu, de mes yeux, les polytechniciens en grande tenue et en gants blancs conduire les rames de wagons pour faire échec aux ouvriers. — (Georges Simenon, Un homme comme un autre, 1975)
- Au bout d'une minute, la porte s'ouvrit et une fliquette en tenue, une brune plutôt mimi, mais gâchée par l'air sévère qu'elle se sentait obligée de prendre, sortit et avança vers la guérite. — (Laurent Chalumeau, Bonus, éditions Grasset, 2010, chapitre Treize)
- (Musique) Action de tenir, de prolonger une note.
- (Droit féodal) Fief qui relève d’un autre fief, tenure.
- (Franc-maçonnerie) Réunion rituelle habituelle
- Notre tenue du 12 avril se déroulera successivement aux trois premiers grades
- (Sports hippiques) Capacité d'un cheval de course à résister à l'effort sur un long parcours.
- un cheval de tenue
- (Pêche) Endroit où se tient le poisson.
- Un silence qui pouvait lui faire croire que la journée ne faisait que commencer et qu’il allait, en compagnie d’un vieux pêcheur un peu braconnier, repérer les meilleurs tenues du poisson. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 14)
-
perdu
- Dont on n’a plus la possession, la jouissance.
- Va te renseigner aux bureaux des objets perdus.
- Tout est perdu.
- Tu verras, mon petit Rémi, tu verras, tout n’est pas perdu. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Égaré, introuvable.
- Je suis perdu dans la ville.
- Un coin perdu du pays.
- Perdu dans ses pensées.
- Pays perdu, pays écarté.
- Je suis perdue, où allersans amis et sans famille ?Je ne suis qu’une petite filleJ’crois qu’aujourd’hui je vais pleurer.J’étais seule, j’avais peurperdue au milieu des boisIl est temps de sécher mes pleursSerre-moi bien fort dans tes bras. — (Bérengère n’a peur de rien, 1996)
- Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus au milieu du vaste Paris, (…).— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883 - Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
- Isolé ; éloigné de tout.
- Le village de Rabelais, perdu en pleine montagne, à 20 kilomètres au nord du chemin de fer d’Alger à Oran et à une trentaine de kilomètres d’Orléansville, a été établi en 1889 en plein sable miocène ; son installation a coûté 78.000 francs. — (Revue Agricole de l'Afrique du Nord, n° 95 à 125, 1974, page 318)
- (Familier) Qui est sans espoir de guérir, d’être sauvé.
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonce davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ce malade est perdu.
- (d’une personne) Qui est ruiné en affaires, sans ressources.
- Après son licenciement, c’est un homme perdu.
- Qui a été mal utilisé ou rendu inutilisable.
- Balle perdue : balle qui atteint une personne, une chose qui n’était pas visée.
- Moulage à cire perdue : moulage dans lequel la maquette en cire est détruite par l’opération.
- Puits perdu : puits dont le fond est de sable et où les eaux se perdent.
- Placer de l’argent à fonds perdus : placer son argent en viager.
- Temps perdu.
- Il y a la méditation perdue qui est rêverie, et la méditation féconde qui est incubation. Le vrai penseur couve. — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 30)
- Où on eut ou aura le dessous, où on a été ou sera vaincu.
- La bataille fut perdue.
- C’est une cause perdue.
- Ce malade est perdu, sa mort est certaine.
- Qu’on établit dans l’eau en y jetant de gros quartiers de pierre sans ciment.
- Les fondations de cette digue, de ce môle ont été faites à pierres perdues.
- Jeté dans de petites rivières non navigables, en parlant du bois, pour le rassembler à leur embouchure dans de plus grandes rivières et en former des trains.
- Faire flotter du bois à bois perdu, à bûche perdue.
- (Peinture) Qui ne tranche pas sur le fond.
- Contours perdus.
- (Couture) Fait de manière invisible et à se confondre avec le tissu de l’étoffe.
- Reprise perdue.
- (Militaire) Posté dans un lieu extrêmement avancé, chargé d’une mission dangereuse.
- Sentinelle perdue.
- Enfants perdus : se disait de ceux que l’on chargeait des expéditions, des missions les plus périlleuses.
- Il combattit à la tête des enfants perdus.
- (Par extension) Se dit de ceux que l’on pousse à faire les premières et les plus périlleuses démarches dans une affaire de parti, ou qui s’y aventurent d’eux-mêmes.
- C’est l’enfant perdu du parti.
- Il s’est avancé dans cette affaire en enfant perdu.
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joufflue
- Féminin singulier de joufflu.
-
congru
- (Soutenu) Qui convient, qui s’adapte exactement à ce qu’on veut exprimer.
- Réponse congrue, Réponse précise.
- Phrase congrue, Phrase qui rend exactement ce que l’on veut dire.
- — Après une attente congrue dans des salons consécutifs, j’ai été admis à lui baiser la main. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 140)
- L’État vous contraint à des économies, vous associe malgré vous, vous donne par là une pitance congrue quand vous êtes invalide. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Arithmétique) Qui a un rapport de congruence : dont la différence avec un autre nombre est divisible par un troisième.
- Douze est congru à trois modulo 9.
- Le plus petit entier congru à 1 modulo 8 qui n'est pas un carré parfait est 17. — (Michel Demazure, Cours d'Algèbre, Cassini, 2008, page 117)
- (Géométrie) Se dit de côtés ou d'angles qui ont la même mesure, ou de figures identiques (même forme, même taille, mais dont la position n'est pas forcément la même).
- Dans un triangle équilatéral, les trois côtés sont congrus.
- Lorsqu'un côté congru à 2 triangles est compris entre 2 angles homologues congrus, les deux triangles sont forcément congrus. — (http://danym.org/sn4/3-notes-cours-geom.pdf)
- (Théologie) Qualifie une grâce proportionnée à l'acte de vertu à accomplir.
- (Catholicisme) Se disait de la rétribution que les gros décimateurs versaient aux curés qui accomplissaient leurs fonctions ecclésiastiques en leur lieu et place. D'où portion congrue.
-
écu
- (Armement) Bouclier que portaient autrefois les chevaliers.
- […] le chevalier se couvrit la tête de son casque, passa son écu au bras gauche, sauta sur le rivage, tira son cheval après lui, s’élança en selle […] — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- (Par extension) Armoiries, puisque celles-ci ornaient les boucliers des chevaliers.
- Son écu est parti, coupé, tranché, écartelé. L’écu de France.
- Moi, Henri II de Bourbon, prince de Condé, bien que je sois de la famille royale, bien que mon écu porte les trois fleurs de lys, je ratifie le choix qui vient d’être fait, et salue M. le duc d’Angoulême pour notre roi légitime. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par extension) (Numismatique) Monnaie d’or ou d’argent frappée aux armes du souverain qui l’émettait.
- D’ailleurs il ne pense pas à Modeste, cet écu de cent sous fait homme ! — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- À propos, continua le roi, n’était-ce pas dix mille écus que vous deviez toucher de M. de Guise au cas où vous tueriez l’amiral ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- L’argent ! ce mot retentissait à mes oreilles, toutes les minutes. Je n’entendais jamais que le tintement de ce mot qui, à la fin, avait pris comme une sonorité d’écus remués. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- « Je t’envoie également cent écus romains pour le plaisir des doigts. La frappe est infiniment plus belle que celle des écus français. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 260-261)
- (Désuet) Ancienne monnaie de compte populaire.
- À la foire, les Quarréens calculent encore par pistole (monnaie de compte de dix fr.) et par louis de vingt-quatre francs. L’écu de six francs et le demi-écu ont disparu : ils appartenaient au système duodécimal ; le louis de 24, du même système, devrait disparaître aussi. — (Abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, impr. Bousrez, Tours, 1895, page 41)
- (Désuet) Appellation populaire des pièces de cinq francs frappées jusqu'en 1878.
- — Vous avez raison, dit Marsillat, et je suis bien fâché de n’avoir que cinq francs à joindre à votre aumône. Halte-là, Mylord, ajouta-t-il après avoir déposé son écu dans la main de la petite paysanne, et en voyant que sir Arthur se fouillait à son tour. Vous n’avez parié que cinq sous, et vous ne devez pas mettre davantage à l’offrande. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Je reçois de nombreuses piécettes d’argent et quelques beaux écus de cinq francs. Je m’empresse quelques jours plus tard de les porter à la Caisse d'épargne. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 73)
- (Sens figuré) Marque quelconque en forme de blason.
- Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare dont la bague rouge, ornée d’un somptueux écu gaufré d’or, indiquait sans discrétion le prix. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Sens figuré) (Au pluriel) Richesse.
- Avoir des écus.
- Format français de papier défini par l'AFNOR avec les dimensions suivantes : 40 × 52 cm.
- (Comptes) Acronyme de l’anglais European Currency Unit (Unité de Compte Européenne ou UCE, en français) et qui servit de référence monétaire avant l’introduction de l’euro. Son symbole est ₠ (Unicode U+20A0), son code ISO 4217 ECU.
-
but
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du bungain.
-
charnu
- (Anatomie) Qui est formé de chair.
- Une masse charnue. Les parties charnues du corps.
- Au physique, Antoine n’avait que les lèvres charnues d’Adélaïde.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1870)
- (Par analogie) (Botanique) Pulpeux, succulent, en parlant des plantes et de leurs parties.
- Plante, racine, feuille charnue. Des fruits charnus. Des pruneaux bien charnus. Des olives bien charnues.
- (Sens figuré) Qui a de la consistance, de l’épaisseur.
- Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l'absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. — (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, vol. 1, part. 3, 1960, page 337)
- On vient là surtout pour entendre des mots faussement familiers, des mots si charnus qu’ils semblent autant d’injures lancées à toutes les cuisines diététiques : tablier de sapeur, gras-double, tête de veau sauce gribiche, pieds paquets, saucisson chaud, fraise de veau, potée aux deux viandes. — ( Philippe Delerm, Le bistrot lyonnais, dans La sieste assassinée, Gallimard, coll. Folio, 2001, p. 73.)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.