Dictionnaire des rimes
Les rimes en : audacieux
Que signifie "audacieux" ?
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- Qui a de l’audace, hardi, osé.
- Les ennemis de la liberté lèvent un front audacieux ; partout confondus, ils sont partout provocateurs. — (Danton, Sur l'établissement du tribunal révolutionnaire, Le Moniteur universel, 10 mars 1793)
- Lorsque l'on se trouve dans une pareille circonstance, que le succès et la vie dépendent d'une nouvelle initiative, on devient ingénieux, plus ingénieux, beaucoup plus qu'audacieux. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Spécialement) Qui a une noble hardiesse ou une grande intrépidité.
- Il est possible que, dans bien des cas, cet audacieux déploiement d’étendards, par une ville qui avait déjà capitulé, ne fût que le résultat du sans-gêne national, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 233 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Qualifie un style et une conception de l’esprit, que l'on considère comme avoir de l'audace.
- Pensée audacieuse.
- Style audacieux.
- L’hyperbole est une figure audacieuse.
- (Sens figuré) Qui annonce beaucoup d’audace, d’intrépidité.
- Il a marqué les esprits durant son deuxième passage au pouvoir, beaucoup plus long (2012-2020) avec sa politique économique audacieuse surnommée les « Abenomics », combinant des relances budgétaires massives avec une politique monétaire ultra-accommodante, une stratégie qui perdure encore au Japon, malgré des résultats inégaux faute de réformes structurelles suffisantes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 5)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "audacieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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palsambleu
- Jurement de l’ancienne comédie.
- Arlequin — Étudié ! moi, étudié ! Palsambleu ! vous ne le prenez pas mal. Étudié ! vous ne savez donc pas que je suis homme de qualité ? À peine sais-je écrire mon nom. — (Jean-François Regnard, Attendez-moi sous l’orme, 1694, acte III, scène 7)
- Arlequin — Eh palsambleu ! le moyen de n’être pas tendre, quand on se trouve tête à tête avec vos grâces ? — (Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, L’Île des esclaves, 1725, scène 6)
- Antonio — Ah ! palsambleu, Monseigneur, il est gaillard de me choisir pour montrer à la compagnie que c’est ma fille qui cause tout ce train-là ! — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784, acte V, scène 16)
- C’est qu’il ne fait pas bon me marcher sur les pieds.Vive-Dieu ! savez-vous que je n’en crains pas quatre ?Palsambleu ! ventrebleu ! je vous avalerais. — (Alfred de Musset, À quoi rêvent les jeunes filles, 1832, acte II, scène 3)
- Ernest. — Or ça, garçon !… pour qui prenez-vous madame ?… Madame est une dame du monde, du monde, palsambleu !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
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preux
- (Histoire, Moyen Âge) Chevalier.
- En ordre de bataille il a formé ses preux. — (Felix Eugene Belly , Napoléon, ses exploits et sa mort, Éd. Ladvocat, Paris 1830)
- Le prince combattait au premier rang ; l’un de ses preux fut fait prisonnier à ses côtés. — (Louis-Antoine-François de Marchangy, La Gaule poétique, Éd. Hivert, Paris 1835)
- Comme bon nombre de nobles à l’époque de la Restauration, il avait ravivé dans son âme les idées chevaleresques, et, suppléant par la force de l’imagination à celle du sang, il croyait consciencieusement sentir celui des anciens preux couler, sans mélange, dans ses veines. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Par extension) (Littéraire) (Désuet) Valeureux chevalier.
- Ce glaive, ce cor, ce casque et ce bouclier étaient donc très probablement ceux du chevalier au cygne, et ce chevalier, sans aucun doute, était un de ces anciens preux qui avaient pris part aux croisades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
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bulleux
- (Botanique) (Vieilli) Bullé.
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courlieu
- (Zoologie) (Désuet) Ancien nom vernaculaire du courlis, nom qui survit essentiellement aujourd'hui dans le nom standard d’une des espèces de courlis, le courlis corlieu (Numenius phaeopus).
- Aux deux autres [isles] il y a une telle abondance d’oiseaux de differentes especes, qu’on ne pourroit se l’imaginer, si l’on ne l’avoit veu, comme cormorans, canards de trois sortes, oyes, marmettes, outardes, perroquets de mer, beccacines, vaultours, & autres oiseaux de proye : mauves, alloüetes de mer de deux ou trois especes : herons, goillans, courlieux, pies de mer, plongeons, huats, appoils, corbeaux, grües, & autres sortes, lesquels y font leurs nids. — (Samuel de Champlain, 1632)
- Un rocher si élevé, haut et isolé, disparaissant sous les innombrables oiseaux de mer qui le couvraient : cormorans, goélands, canards, mouettes et pétrels, courlieux, grisards et macreuses voltigeaient autour, s’y posaient, rasaient les vagues à ses pieds, [...] et glapissaient avec des cris aigus. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 159-160, 2012)
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sacrebleu
- (Vieilli) Juron familier marquant l’admiration, la colère ou l’étonnement.
- — Pour dire, il faut savoir.— Pour savoir, il faut réfléchir, et tu ne m’en laisses pas le temps ! Sacrebleu ! un peu de silence… et puis, que Léonard lâche la crosse de son revolver : ça me dérange. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Le vieux monsieur, perdant patience. — Sacrebleu ! Madame, vous ne voulez tout de même pas passer votre vie à regarder la même petite partie. — (Bernard Shaw, Retour a Mathusalem, pentateuque métabiologique, Éditions Montaigne, 1959, page 241)
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ombrageux
- Qui produit de l'ombre.
- On a trouvé le moyen de dépouiller de leurs feuilles les ombrageux mûriers qui sont le plus bel ornement de la place Castellane, et cela, pour l'énorme et fabuleuse somme de vingt-cinq francs. — (L'Avenir de Port-Vendres, Collioure, Banyuls et de la région du 14 juin 1885)
- Se dit au propre des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s’arrêter, ou à se jeter subitement de côté, quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.
- Tel un cheval ombrageux à qui on oublie de mettre les œillères.
- À l’aspect de ce monde si nouveau pour moi qui m’entourait à cette campagne, je me sentis d’abord d’une curiosité bizarre, triste et profonde, qui me faisait regarder de travers comme un cheval ombrageux.— (Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, éd. GF 2010)
- (Sens figuré) Se dit d’une personne qui s’inquiète pour la moindre raison.
- Jean-Jacques Rousseau écrit bien ; mais par son caractère ombrageux, il était sujet à voir mal. — (Diderot)
- Très modeste d’ailleurs, d’une timidité longtemps ombrageuse, il lui avait suffi de rester en correspondance avec ses anciens professeurs et quelques amis nouveaux, au sujet des très remarquables mémoires qu’il envoyait parfois à l’Académie de médecine. Toute ambition militante lui manquait. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Éditions Gallimard, France, 2013, page 36)
- (Sens figuré) Qui est porté à prendre ombrage, à s’offusquer pour un rien.
- C’est un homme fort ombrageux. Un esprit ombrageux.
- Ce que de pareilles confidences avaient dû coûter à une conscience ombrageuse et si longtemps fermée, je le devinais, et je le remerciai d’un geste attendri auquel il ne répondit que par un mouvement de tête. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 234)
- Rapace et vaniteux, retors et ombrageux, Clovis est le type même du voyou de haute volée, qui jalonnera toute sa carrière d’assassinats commandités, dans le plus pur style mafiosique. — (Pierre Lance, Alésia : un choc de civilisation, Presses de Valmy, 2004)
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gommeux
- Qui jette de la gomme.
- Il y a dans ce pays beaucoup d’arbres gommeux et résineux.
- Télesphore avait fait brûler dans le foyer d’abord quelques branches de cyprès gommeux, dont la flamme sentait la résine, puis de grosses bûches d’épinette rouge qui donnaient une chaleur égale et soutenue. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Qui est ou qui tient de la nature de la gomme.
- Les fibres textiles qui constituent la tige du lin sont agglutinées par une matière gommeuse et résineuse qu’il est essentiel de détruire afin de les séparer. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 149)
- Pour cela on commence par dissoudre la matière gommeuse qui réunit les différentes spires les unes aux autres. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature, 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Qui est prétentieux et d’une élégance excessive.
- Ceux qui sont là sont choisis ; non pas de ces fils de pacha, traînés sur les boulevards de Paris, gommeux et abêtis. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
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pavimenteux
- Se dit d'une roche dont on fait des dalles ou des pavés.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- En forme de pavage.
- Épithélium pavimenteux.
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majestueux
- Qui a de la majesté.
- Deux pages parurent, portant des flambeaux et éclairant une femme d’une taille imposante, d’un maintien majestueux, et surtout d’une admirable beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- (Par extension) Qui donne l'apparence de la majesté.
- Je lui apportais les bonbons, les gâteaux, les oranges que dans nos représentations les enfants nous donnaient d’un air majestueux en nous disant : « Pour le chien ». — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- En plein Atlantique, […], se dresse un étrange rocher, majestueux et terrible dans son isolement. […]. Rokall dresse son sommet à 21 mètres, hauteur d'une maison de cinq étages, et sa circonférence est d'environ 100 mètres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les montagnes s'élevant à des hauteurs majestueuses formaient une espèce de cirque, d'immense amphithéâtre naturel autour du bassin qu'était la rade. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il y a le pin d’Italie à écorce rouge avec son majestueux parasol ; il y a un cèdre âgé de deux cents ans, des saules pleureurs, un sapin du Nord, un hêtre qui le dépasse ; puis, en avant de la tourelle principale, les arbustes les plus singuliers, un if taillé qui rappelle quelque ancien jardin français détruit, des magnolias et des hortensias ; enfin, c’est les Invalides des héros de l’horticulture, tour à tour à la mode et oubliés, comme tous les héros. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre premier)
- C'était une grande pièce de laine, de couleur écrue, un habit majestueux mais lourd et encombrant. La toge était jetée sur l'épaule gauche, drapée sous le bras droit, […]. — (Barry S. Strauss, La mort de César, traduit de l'anglais par Clotilde Meyer, Paris : Albin Michel, 2018)
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libidineux
- Qui est dissolu, lascif.
- Appétits libidineux. — Vieillard libidineux.
- La Papauté était dignement représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que les papes : ces tyrans libidineux ne s'occupaient guère que de leurs concubines quand ils ne jouaient pas au bilboquet ; pendant ce temps, leurs « suppôts » percevaient des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la nation. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 22)
- Qui manifeste des désirs sensuels.
- Il avait beaucoup d’esprit et du plus fin, une imagination drolatique, fraîche, comme celle d’un enfant, ou libidineuse comme celle d’un vieux magistrat. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 202)
- Et lorsqu’il est libidineux, le harcèlement sexuel ne vise pas uniquement le comportement hétérosexuel. — (Jean-Philippe Cordier, Paul Brasseur, Le bien-être psychosocial au travail : harcèlement moral et sexuel, violence, stress, conflits…, 2009)
- Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chapitre 5, §. 5)
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lobuleux
- Qui contient des lobules, est composé de lobules (petits lobes).
- La couleur des capsules atrabilaires est brune, légèrement verdâtre. Elles sont couvertes d’un tissu cellulaire, qui se glissant dans leur intérieur, les fait paraître lobuleuses à la maniere des glandes salivaires. — (Pierre-Isaac Poissonnier, Abrégé d’anatomie, tome 2, Méquignon l’aîné, 1783, page 417)
- Les testicules sont deux glandes lobuleuses chargées d’élaborer le sperme, pourvues chacune d’un conduit excréteur, replié un très grand nombre de fois sur lui-même à son origine, qui forme l’épididyme et peu à peu dépourvu de sinuosités dans le reste de son trajet qui prend le nom de canal déférent. — (Paul Fournier et Edmond Curot, Le pur-sang : hygiène, lois naturelles, croisements, élevage, entraînement, alimentation, L. Laveur, 1906, page 301)
- Le dragon de mer feuillu vit dans les eaux tempérées et peu profondes qui bordent l’Australie du sud et de l’ouest. De couleur rouge-brun, son corps est muni d’appendices épineux et lobuleux qui lui donnent l’aspect d’une algue brune flottante, parfaite pour se mouvoir incognito dans le monde des algues. — (Dragon de mer feuillu / Phycodurus eques, site animaux-animal.skyrock.com, 26/10/2014)
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papilleux
- Qui est pourvu de papilles.
- Pétales de 1,2-2,5 x 0,5-1,2 mm, ovales-rhombiformes, ovales-elliptiques à linéaires-lancéolés ou oblongs, droits ou légèrement falciformes, obtus ou tronqués à aigus, glabres, finement papilleux le long des marges vers le sommet. — (André Aubréville, Flore du Cameroun - Numéros 34 à 36 , 1998)
- Le groupe puberulum A comprend des truffes à ascocarpe à surface lisse ou sublisse, rugueuse, papilleuse. — (Louis Riousset, Gérard Chevalier, Gisèle Riousset, Truffes dʼEurope et de Chine, 2012)
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raboteux
- Qui est noueux, inégal, en parlant du bois.
- Le cornouiller est raboteux. Des planches raboteuses.
- Qualifie toute surface inégale, et principalement des chemins, du sol où l’on marche.
- Je veux dire que sa chaleur aura avant peu changé l'aspect et la nature du pays, que la glace fondue ne présentera plus une surface favorable au glissage des traîneaux, que le sol redeviendra raboteux et dur. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et nous sur la route raboteuse ou glissante nous allons droit devant nous, sans nous arrêter, et sans autre repos que le sommeil de la nuit dans une écurie ou dans une bergerie. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Il (le sentier) enjambait de gros blocs raboteux de telle sorte qu’il fallait sauter de l’un à l’autre. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Sur les pierres les moins raboteuses, les ascidies composées étendaient leurs plaques luisantes, vertes, brunes, rouges, violettes, semées de figures d'une régularité géométrique. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Tous les dimanches, seul, il s'en allait à l'aube, suivant au hasard les routes raboteuses de la plaine et parfois les sentiers ardus de la montagne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, mal poli en parlant du style des ouvrages en vers ou en prose.
- — Nous irons à l'Engelbourg, nous irons au Thannerhubel ! on peut revenir par l'Albertsfelsen.Ils trébuchent sur ces mots raboteux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, en parlant de la voix.
- Sa voix se faisait douce comme une voix de femme qui laisse tomber un aveu ; puis elle était, parfois, pénible, incorrecte, raboteuse, s’il est permis d’employer ces mots pour peindre des effets nouveaux. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
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bourbeux
- Qui est plein de bourbe.
- Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- Jean Blin n’est point un mauvais sujet, mais il aime à boire en compagnie et il lui est arrivé plus d’une fois d’attendre dans un fossé bourbeux l’aube du lundi. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 127)
- Nous recommençâmes à descendre dans le brouillard et le noir. D’autres chefs nous pressaient ; le terrain était inégal et bourbeux ; les chevaux se faisaient tirer. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 16)
- (Par extension) Sale, comme souillé de bourbe.
- La marquise mit à profit cette lâcheté soudaine et jeta avec adresse, en plein nez du gamin, son éponge humectée d’une eau malodorante et bourbeuse. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- (Par extension) Difficile, délicat, où on s’empêtre facilement.
- Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain bourbeux, je craindrais qu’on se dispute.
- Il était tombé dans cet amour comme on tombe dans un trou bourbeux. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 232)
- L’impression qui se dégageait de cette prose comme à dessein bourbeuse, et qui tenait moins à son sens général mal appréciable qu’à l’ennui poli et compact qu’elle exprimait éloquemment, était qu’il s’agissait moins de m’aiguiller sur ce sujet précis que de se couvrir, par une allusion de pure forme, contre le risque encouru d’une omission. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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limoneux
- Où il y a beaucoup de limon.
- Voici le Madon, affluent de la Moselle, dont les eaux limoneuses invitent peu à la baignade, malgré la grande chaleur. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Le Petit rat Justin arriva enfin à l’étang de Vergnelibert. La Croustandille s’y jetait par une large embouchure. Ses eaux limoneuses se mêlaient à celles de l’étang sans les troubler. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, page 111)
- Terrain limoneux.
- Qui a l’aspect, la teinte du limon.
- Couleur limoneuse.
- (Québec) Rouspéteur, lambin, bougonneux.
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farineux
- Qui tient de la nature de la farine, qui en a la texture ou le goût.
- Les pois, les haricots, les fèves, le riz, le maïs, etc., sont des substances farineuses.
- Ces pommes de terre sont très farineuses.
- C'est une caractéristique de l'alimentation de tous les peuples industrialisés que de consommer davantage de fruits, mais c'est une originalité japonaise d'être très friand de châtaignes et de considérer réellement celles-ci comme des fruits, alors que leur statut gustatif demeure ambigu en Europe. La consistance farineuse, en effet, n'est pas considérée comme un défaut au Japon. — (Jean-Robert Pitte, La « civilisation » japonaise du châtaignier, publié dans le Bulletin de l'Association de géographes français, 1984, Volume 61 Numéro 505 pp. 341-346)
- Qui est blanc de farine.
- Du pain farineux par-dessous.
- (Par analogie) Se dit de certaines choses que recouvre ou dont il sort une espèce de poussière blanche semblable à de la farine.
- Les feuilles de cette plante sont farineuses.
- Dartre farineuse.
- Avoir la peau farineuse.
- D'un blanc flou qui rappelle la couleur et la texture de la farine.
- La lune farineuse étalait sa blancheur malade au milieu du silence. — (Yann Moix, Verdun, Grasset, 2022, p. 136.)
- (Peinture) …
- Coloris farineux : Le coloris d’un tableau dont les teintes sont fades, dont les carnations sont trop blanches et les ombres trop grises.
- (Sculpture) …
- Figure farineuse : Figure de cire qui n’est pas sortie nette du moule et qui a aspiré une partie du plâtre, ou dont le plâtre a aspiré la cire.
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douloureux
- Qui cause de la douleur ou qui marque de la douleur.
- Ainsi, vous croyez, n'est-ce pas, sur le rapport de M. Guillotin, que sa machine est le moyen le plus sûr, le plus rapide et le moins douloureux de terminer la vie? — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- […]; d'abord pisiformes, durs et peu sensibles, ces boutons grossissent, s’abcèdent, deviennent douloureux et fluctuants. — (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Qualifie les parties du corps, lorsqu’elles deviennent tellement sensibles qu’on n’y saurait toucher sans causer de la douleur.
- L’atteinte des glandes salivaires est plus rare et concerne principalement la parotide qui est dure, saillante et douloureuse à la pression. — (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chap. « Actinobacillus »,)
- Qui cause de la peine, du chagrin, de l’affliction.
- À ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui exprime sa douleur, peiné, chagrin, affligé.
- Oscar Wilde n’inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n’ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Le front barré des plis de la plus douloureuse perplexité, il était là, immobile […]. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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radieux
- Qui est rayonnant, brillant, qui émet des rayons.
- En ce moment le soleil apparut radieux à l’horizon, dissipant les ténèbres et illuminant la prairie de sa magnifique et vivifiante lumière. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Bientôt l'astre radieux qui avait paru un moment indécis, reprit majestueusement sa course ascendante; […]. Le soleil qui quelques minutes avant était rouge cramoisi, était devenu d'un jaune vif, et les rayons d'or qu'il dardait étaient si flamboyants que l'œil en était ébloui ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.68)
- (Sens figuré) Qui reflète le bonheur, la satisfaction.
- Un visage radieux. - Front radieux. - Je l’ai trouvé radieux. - Il était tout radieux.
- Qui est riche de promesses.
- Un avenir radieux.
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fistuleux
- (Chirurgie) Qui est de la nature de la fistule.
- Ulcère fistuleux.
- (Botanique) Se dit des tiges et des feuilles qui sont creuses intérieurement.
- Tige fistuleuse.
- Les feuilles de l’oignon sont fistuleuses.
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cérumineux
- (Anatomie) Qui a rapport au cérumen.
- Glandes cérumineuses.
- Follicules cérumineux.
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lacuneux
- Qui comporte des lacunes, des espaces vides.
- Le tissu lacuneux est constitué par des cellules ovalaires, laissant entre elles des lacunes étroites. — (Journal de botanique, Volume 23, 1910)
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coûteux
- Qui coûte cher.
- Le cycle de l’insecte est de trois semaines. La lutte peut se faire par voie chimique (oxydéméton-méthyl, malation, parathion) mais elle est coûteuse. — (P. Silvestre et M. Arraudeau, Le manioc, 1983)
- Mais tous font état d’un système d’une complexité inouïe. Dans les faits, sa mise en œuvre se révèle coûteuse, incertaine, voire même ubuesque. — (Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L’Usine nouvelle, n° 3195 du 3 juin 2010)
- La propagande antibritannique des Frères devient alors moins virulente, car trop coûteuse. — (Brigitte Maréchal, Les Frères musulmans en Europe, 2015)
- (Par extension) Qui exige un sacrifice.
- Gloire, victoire coûteuse.
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nauséeux
- Qui provoque des nausées.
- La science ordonne d’avaler les remèdes les plus amers ou les plus nauséeux, nous avalons ; elle conseille de changer quelque chose à nos habitudes, nous refusons. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Nous nous faisons servir du pain, un saucisson plat [...] et des œufs frits dans une huile un peu nauséeuse. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 315)
- — Nous approchons ! nous approchons ! Je sens l’odeur de la caserne. Mon nez me dénonce le mélange nauséeux de la sueur, du cuir et du coaltar ! Humez cette haleine ! Flairez ce vaste pet ! Ne croiriez-vous pas que monte le soupir d’une bouche d’égout en hiver ? Non… c’est moins douceâtre, moins alangui, plus viril… — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, pages 120-121)
- Pourtant, la BBC présentait tout récemment un énième reportage sur les atrocités que subissent les Ouïghours, les camps d’internement dans lesquels ils sont torturés, les viols collectifs, la stérilisation obligatoire, les travaux forcés et la surveillance orwellienne. Ce qu’on y apprend est nauséeux, sinon carrément insupportable. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Ouighours: des États brillent par leur inaction, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
- Qui a des nausées.
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heureux
- Qui jouit du bonheur, qui possède ce qui peut le rendre content.
- Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Tous les hommes veulent être heureux.
- Ils travaillaient à rendre les hommes meilleurs et plus heureux.
- Nous ne serons parfaitement heureux que dans le ciel.
- Il n’est pas fort riche et il ne laisse pas de se croire heureux, d’être heureux, de vivre heureux.
- Cette famille n’est pas heureuse.
- Il se trouve fort heureux.
- Il rend sa femme très heureuse.
- Vous devez être bien heureux d’avoir de tels enfants.
- Heureux celui qui craint le Seigneur !
- Heureux qui peut vaincre ses passions !
- Est heureux qui croit l’être.
- Se dit la condition, de la situation, de la vie de celui qui est heureux.
- Il est dans un état heureux, dans une condition heureuse, dans une situation heureuse.
- Il jouit d’un sort très heureux.
- Mener une vie heureuse.
- Une heureuse vieillesse.
- Heureux sous le ciel prospère
- Faire une fin heureuse : Mourir dans les sentiments d’un homme de bien et d’un bon chrétien.
- Favorisé par la vie ou par son sort.
- Eh bien ! dit mon ami avec indulgence, tu vois là-bas l'homme heureux qui vient de la reconduire, et qui, fidèle aux lois de notre cercle, n'ira la retrouver peut-être qu'après la nuit. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Il fut heureux assez pour réussir.
- Il est fort heureux d’en être quitte à si bon marché.
- Nous sommes heureux qu’il n’en ait rien su.
- Il est heureux en tout.
- Vous êtes une heureuse mère.
- Vous êtes un heureux mortel.
- Qui rend fortuné, qui procure du plaisir ou qui est favorable et avantageux.
- Heureux sort.
- Heureuse destinée.
- Laissez-la dans cette heureuse ignorance.
- L’heureuse simplicité de nos pères.
- L’âge heureux de l’enfance.
- Tout leur promettait un heureux avenir.
- Règne heureux.
- Moment heureux.
- Occasion heureuse.
- Événement heureux.
- Heureux changement.
- Heureux ascendant.
- Heureuse influence.
- Chance heureuse.
- Hasard heureux.
- Coup heureux.
- C’est heureux, c’est fort heureux pour vous.
- (Familier) et (Ironique) C’est très heureux, c’est bien heureux, c’est fort heureux : Se dit lorsqu’une personne adhère ou se détermine à quelque chose après avoir longtemps hésité, ou parce qu’elle ne peut faire autrement.
- Vous dites que vous avez eu peur? Vous l’admettez. C’est heureux. Vous voilà sur la bonne voie. — (LaChance, Richard, Bonjour l’amour! Adieu violence!, Le Dauphin Blanc, Québec, 2007)
- Il s’est enfin déterminé à venir : c’est fort heureux.
- (Sens figuré) Être né sous une heureuse étoile : Être heureux dans tout ce qu’on entreprend.
- Choix heureux, conseil heureux : Choix, conseil qui est suivi d’un bon succès.
- Faire une heureuse rencontre, une rencontre heureuse : Trouver par hasard ce que l’on cherchait et que l’on n’espérait pas trouver sitôt.
- On dit dans un sens analogue
- C’est une rencontre heureuse : Surtout en parlant d’un bon mot, d’un trait d’esprit, d’une pensée ingénieuse.
- (Sens figuré) Avoir la main heureuse : Réussir ordinairement dans les choses qu’on entreprend.
- Cela est difficile ; mais il en viendra à bout, il a la main heureuse.
- Avoir la main heureuse : Se dit aussi d’un joueur qui gagne souvent.
- Qui annonce de la prospérité, qui promet de la bonne fortune, ou qui prévient favorablement.
- Un heureux présage.
- Un heureux pronostic.
- Il a la physionomie heureuse.
- Il a quelque chose d’heureux dans la physionomie.
- Choses sujettes à quelque danger, lorsqu’elles arrivent sans accident.
- Un peu de houle agitait le Firecrest sur son ancre, et mes visiteurs furent heureux de regagner la terre ferme. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Des couches heureuses.
- La traversée, la navigation fut très heureuse.
- Notre voyage fut heureux.
- Heureux retour.
- Heureuse tentative.
- Se dit d’une chute ou de quelque autre chose de fâcheux qui n’a pas eu de mauvaise suite.
- C’est une chute heureuse.
- (Dans une acception plus étendue) Qui est bon, excellent, distingué ou rare en son genre.
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, p.299)
- Un heureux choix de mots.
-
respectueux
- Qui témoigne du respect.
- Sous la IIIe république, les techniques d’élevage fabriquent en série de petits robots, respectueux des autorités, sexuellement refoulés, bon soldats, excellents travailleurs, anxieux, très portés au suicide. Mais les Français ont alors le droit compensatoire de faire des plaisanteries « gauloises » alors que les Allemands acceptent officiellement leur puritanisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 109)
- Qui marque du respect.
- Je craignais que vous ne vinssiez jamais, répondit Popinot d’un air respectueux. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre deuxième)
- Puis il se releva, croisa les bras sur sa poitrine, et, avec une contenance plutôt respectueuse que craintive, il attendit la réponse de son roi, comme un homme qui sent qu’il peut avoir commis une faute, mais qui se repose sur la droiture de son intention. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.