Dictionnaire des rimes
Les rimes en : attentatoire
Que signifie "attentatoire" ?
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- Qui porte atteinte à, en parlant des choses.
- Mesure attentatoire à la propriété.
- Ils attendaient de voir qui allait l’emporter, de l’opiniâtreté de l’homme à mener l’épreuve jusqu’à son terme ou de l’indignation de la femme à l’égard d’une entreprise attentatoire au principe même de la vie. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 207)
- Avant ce discours, il fallait que le prétendant se convertisse, prononce la chahada (la profession de foi musulmane) devant témoins, dans une mosquée, sous l’autorité d’un imam. Ridicule, humiliant et attentatoire aux libertés proclamées dans les Constitutions des pays « arabes ». — (Kamel Daoud, Fin de l’esclavage confessionnel, Le Point, no 2350, 21 septembre 2017)
- Et ce, parce que le droit français est déjà beaucoup trop attentatoire aux libertés publiques que ce que permet le droit international. — (Emmanuel Clévenot, « Comment des députés veulent réprimer encore plus les militants », reporterre.net, 23 novembre 2023 ; page consultée le 24 novembre 2023)
- (Vieilli) Ce qui va contre l’autorité d’une juridiction.
- Procédure attentatoire.
- Une sentence attentatoire à l’autorité du parlement.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "attentatoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
laminoir
- Machine composée de deux cylindres d’acier, entre lesquels on fait passer la matière (pâte ou métal), pour en réduire plus ou moins l’épaisseur, suivant qu’on rapproche plus ou moins les cylindres.
- Métal passé au laminoir, par le laminoir.
- Par ailleurs se concrétisait progressivement ce projet fou, imaginé à Colombus, de réaliser un laminoir à froid à bande étroite pouvant laminer dix kilomètres de bande à 20 m/s. — (Éric Felder, Surfaces, tribologie et formage des matériaux: mélanges offerts à François Delamare pour son 60e anniversaire, 2001)
- (Spéléologie) Passage de grande largeur, mais de faible hauteur.
-
nanar
- (Argot) Objet vétuste, ringard et de peu de valeur.
- La dénomination de nombreuses braderies et « foires à tout » joue la carte de la transparence : on sait qu'on trouvera, sortis des greniers, plus d'objets de peu de valeur et de nanars que de meubles de style et autres antiquités de prestige […]., — (« Vocabulaire : Les mots de la chine », dans Lire, n° 226-231, éd. Lire Magazine, 1994, page 119)
- Mais on peut imaginer que, dans ce contexte, l'ensemble des biens de l'entreprise n'aient pas été évalués à leur juste valeur: * Les immobilisations, faute d'argent, n'ont pas été correctement entretenues. * Les stocks sont peut-être constitués de « nanars » invendables. — (Thierry Capron, Gestion, mode d'emploi, éditions Marabout, 2014)
- Un objet de valeur, offrant une plus-value intéressante, exposé dans plusieurs déballages et qui n'intéresse personne, devient un nanar, un objet dont l'on n'arrive pas à se défaire et qui sera gardé pour le particulier. — (Serge Latouche, Économies choisies ? : Échanges, circulations et débrouille, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015, page 112)
- Aucun de ses salariés n'avait de temps pour ces broutilles, on n'était pas des épiciers chargés d'un stock de vieux nanars, et les trois grands mots Adhésion, Développement, Commercialisation, qui qualifient son secteur, recouvrent des tâches autrement plus nobles et intéressantes ! — (Élisabeth Gerson, La meilleure façon de marcher (C’est encore la nôtre !), Librinova, 2017)
- (Argot) (Cinéma) Film de piètre qualité ; navet risible de médiocrité.
- Mais les films de commande ou les nanars sont intéressants, à condition de savoir qu'on fait un nanar. J'ai fait un nanar volontaire et un autre involontaire, l’involontaire est presque meilleur que le volontaire, en tout cas plus nanar. — (Claude Chabrol : Cinquantième, moteur!, Cahiers du Cinéma : Hors-série, Éditions de l’Étoile, 1997)
- À vrai dire, elle avait tourné quelques autres films à Hollywood après avoir participé aux ultimes tentatives avortées de Castle, mais c'étaient des nanars de série B. Pour elle, ces fragments étaient son dernier travail « sérieux ». — (Théodore Roszak, La Conspiration des ténèbres, Le Cherche Midi, 2014)
- Au delà du bien, du mal et du bon goût, se côtoyaient de véritables poèmes macabres et des nanars outranciers, en VF. Sans son doublage minable en français, un nanar n'est pas totalement réussi. — (Jacques Thorens, Le Brady : cinéma des damnés, Cales (Éditions Gallimard), 2015)
- (Par extension) — Il avait fait considérablement pire avec un 45 tours dont le refrain était : « Ah ce qu'il est joli le petit Rocheteau », un nanar de niveau olympique, mais tout marchait, tout se vendait, même n'importe quoi, surtout n'importe quoi. — (Vincent Duluc, Un printemps 76, Éditions Stock, 2016)
- Et le film ne dure pas 90 minutes, comme n’importe quel nanar de série B qui se respecte (et qui respecte son public), mais 2 h 43 minutes ! — (Richard Martineau, James Bond, lourd comme son époque, Le Journal de Québec, 12 octobre 2021)
-
croire
- Tenir pour véritable.
- Je crois que les disputes théologiques sont à la fois la farce la plus ridicule et le fléau le plus affreux de la terre, immédiatement après la guerre, la peste, la famine et la vérole. — (Abbé de Saint-Pierre, cité par Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Credo)
- Le plus souvent des observations ultérieures permettent de rectifier les erreurs d'un premier résultat : c'est ainsi qu'on avait cru d'abord que Nysa devait couper l'orbite de Mars, tandis qu elle est toujours à 15 millions de lieues au moins au-dessus de cette planète. — (G. Lespiault, « Note sur les petites planètes situées entre Mars et Jupiter », dans les Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, tome 2, 1861, page 180)
- — J’hallucine, dit Colette. [—]. Quand je raconterai ça aux copines, elles ne voudront jamais me croire. — Portenawaque, estima Coline en son obscur langage. — (Bernard Suisse, Motus et babouches cousues, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 147)
- (En particulier) (Absolument) (Religion) Avoir la foi et recevoir avec soumission d’esprit tout ce que la religion enseigne.
- Je vis une foule prodigieuse de morts qui disaient : "J'ai cru, j'ai cru" ; mais sur leur front il était écrit : "J'ai fait" ; et ils étaient condamnés. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Dogmes.)
- Le Christianisme romain tend alors à n'être qu'un formalisme rituel, pour lequel l'idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, édition 1966)
- Ai-je cru vraiment, à cette époque ? Il me semble que j’ai marché dans la chose de la sainte religion, comme dans les images d’Épinal, ou dans mes bouquins de contes de fées à tranches dorées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- En sixième, quand on a fait la mythologie grecque, je me suis dit que c’était normal que les gouers, ils croyaient que Jésus était le fils de Dieu parce que leurs ancêtres, ils croyaient bien qu’Héraclès était le fils de Zeus. — (Houda Rouane, Pieds-blancs, Éditions Philippe Rey, 2006, page 128)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Tenir pour sincère ou véridique.
- Mais jamais, à aucune époque, on n’a cru à tant de billevesées, de bourdes, de mensonges, de sottises, d’absurdités qu’aujourd’hui. — (John Ruskin, Notes du chapitre I de La Bible d’Amiens, traduction par Marcel Proust, Mercure de France, 1904, page 142)
- S’en rapporter à quelqu’un, à quelque chose.
- A l'en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si vous m’en croyez, vous ne ferez pas cela.
- Tenir pour vraisemblable, réel ou possible.
- Pour un peu, on aurait cru être sur le plancher des vaches. Un seul coup d'œil par-dessus la rambarde remettait les pendules à l'heure. Il y avait déjà deux jours que le bateau filait vers le grand Nord, à la vitesse maintenue de vingt nœuds. — (Jean Lhassa, Dernières nouvelles d'ailleurs, Éditions Publibook, 2009, page 209)
- Aucune trace d’effraction, rien de forcé, pas d’empreintes digitales ni d'ADN étranger au personnel. Rien ! À croire que les types ont opéré en scaphandre. — (Jérémie Lebrunet, Alice et le Crédit solidaire, Éditions Destination Futur, 2013, partie 2)
- Penser, estimer, s'imaginer, présumer.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 190)
- Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure... Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonces davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les feuilles éparses autour des crottes m'incitèrent à croire qu'il avait même pris le soin de se torcher l’oignon. — (Jean Delou, Le safari sanglant, Éditions du Scorpion, 1961, page 99)
- (Populaire) Croire naïvement, être trop optimiste.
- Tu pensais qu'il allait t'écouter ? T'as cru ou quoi ?
- Nan mais le mec il a trop cru que j'allais le laisser copier sur moi...
- (Intransitif) Ajouter foi à quelqu’un ou à quelque chose ; s’y fier.
- A moins, peut-être, que l’écroulement de leur rêve ne vînt à les ramener l’une vers l'autre. Mais elles croyaient toutes deux à leur but, les désabusées et les meurtries; elles y croyaient avec la même ferveur, la même volonté. — (Béatrix Rodès, Les errantes, Édition Revue Helvétique, 1902, page 210)
- Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d’une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, page 114)
- Il proteste de son innocence, mais je n’y crois pas.
- J’avais à voir un ami à Angers ; bon et brave jeune homme à la tête ardente et au cœur pur, qui a encore des années à croire à tout, puis qui finira comme les autres, mais seulement plus tard que les autres, par ne plus croire à rien. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Avoir confiance en quelqu’un, en ses talents, en sa parole.
- On dit qu’en politique, quand t’es pas cru, t’es cuit. — (Thomas Mulcair, Est-ce que c'est toujours le même Denis Coderre?, Le Journal de Québec, 5 novembre 2021)
- (Pronominal) S’imaginer.
- Des landes, des rocs stériles, çà et là une bande de pâturage aromatique et dru, quelques champs pierreux, partout des oliviers : on se croirait dans notre Provence. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- (Pronominal) (Familier) Être vaniteux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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entoir
- (Désuet) Synonyme de greffoir, qui est aujourd’hui le seul usité.
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diffamatoire
- Qui est de nature à diffamer.
- Écrit, brochure, article diffamatoire.
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balthazar
- (Œnologie) Bouteille de champagne qui contient l'équivalent de seize bouteilles ordinaires, soit 12 litres.
- (Rare) Repas trop copieux, trop arrosé, très aviné.
- Nous n’aurons pas couru notre dernier hasard Sans faire un gueuleton… pardon ! un balthazar ! — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897, Acte IV, scène VI)
- Nous fûmes heureux de voir apparaître le poisson frit, les fèves appétissantes (beans) et la salade, peu assaisonnée, qui commençaient notre balthazar. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 549)
- Pour une fois que j’ai des hôtes, je veux me payer un de ces Balthazar des familles qui font époque dans la vie d’un homme et, à plus forte raison dans la vie d’un célibataire endurci, solitaire et, avouons-le, vieillissant. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 466)
- On se souviendra du balthazarQu'on a fait ce soir par hasardAvec un vieux corbeau malade...On a tout mangé, même les osEt tu vas roupiller bientôtMon camarade... — (extrait de la chanson de Jean-Roger Caussimon, Mon camarade, musique de Léo Ferré, 1958)
- Il courtisa la femme de son prochain, fréquenta les tripots et se gourma dans les balthazars. — (G. Augustin-Thierry, Conspirateurs et Gens de police : La Mystérieuse Affaire Donnadieu (1802), A. Colin, 1909, page 35)
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falloir
- Être de nécessité, de devoir, d’obligation, de bienséance.
- Rabalan se sentit troublé. Du moment que le maire affirmait d’une façon aussi autoritaire qu’il était sorcier, il fallait le croire… Ça l’étonnait pourtant. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu'il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- …mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l'y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l’Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Il eût fallu hurler pour échanger la moindre phrase. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Hier, en France, il fallait être humanitaire, kantien, philosémite. Actuellement, la mode, chez nous, penche vers un christianisme édulcoré. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 43)
- Puisqu’il fallait qu’elle suât, elle devait boire beaucoup. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À une époque où les artistes de jazz apparaissent de plus en plus souvent sur scène, il peut sembler surprenant qu'il ait fallu attendre 1956 pour voir réalisé un microsillon contenant l'enregistrement d'un récital de Garner. — (Boris Vian, « Errol Garner … sur scène », dans Derrière la zizique, Paris : C. Bourgois, 1976, Le Livre de Poche, 2012)
- Non mais, qu’est-ce qu’ils venaient nous casser les pieds, tous ces Parisiens, avec leurs modes modernes, que tu savais jamais ce qu’il fallait faire pour qu’on se foute pas de ta poire ? — (Paul Fabre, Le solitaire de Costejourdes, Éditions L’Harmattan, 2013, page 35)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les gros livres reliés de cuir où il eût fallu puiser les dates des batailles, les manuscrits jaunis desquels il eût fallu tirer la concordance des personnages, les bibles couvertes de toiles d'araignée qu'il eût fallu sortir de leur sommeil, tous ces objets, […], ne pouvaient servir car les ours en avaient lacéré les pages. — (Jean-Christophe Duchon-Doris, Les Ours polaires, Paris : chez Seghers, 1991)
- (Mathématiques) Il faut et il suffit que… « si et seulement si » ou équivalence.
- Encore faut-il que… il est du moins nécessaire, malgré tout, que…
- Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie. Il faut qu’ils ne l’aient pas comprise. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 207)
- Être ce dont on a besoin.
- Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, page 127)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Je maintiens, et il est impossible de me démentir, que personne ici ne peut dire approximativement ce qu'il faudra; ce qui est certain, c’est qu’il faudra une somme considérable. — (Emmanuel Arago, « Assemblée nationale législative : séance du 19 avril 1850 », dans les Comptes rendus des séances de l’Assemblée nationale législative, tome 7 (8 avril - 15 mai 1850), Paris : chez Panckouke, 1850, page 210)
- Quelles sont donc les causes de ces insuccès ? Il n’y en a qu’une : c’est que ces sociétés n’ont pas le directeur qu’il leur faut. Sans un directeur qui joue le rôle d’entrepreneur, ils ne peuvent pas réussir. — (Maurice Block, Les progrès de la science économique depuis Adam Smith, éditions Guillaumin, 1890, page 309)
- — Si ça vous dit, Monsieur Duprez, je peux préparer un couscous pour ce soir ? J’ai tout. Seulement faudrait pas trop tarder à me le dire, pour le bouillon. — (André Pierrard, Le janissaire, Dunkerque : Éditions des Beffrois-Westhoek, 1983)
- Ce qu’on doit donner d’argent à quelqu’un pour un prix, pour un salaire.
- — Mais combien vous faut-il pour votre voyage ? Je vous dis que je ne suis pas en fonds. — (Walter Scott, « Les aventures de Nigel », chapitre 34, traduit de l’anglais, Œuvres complètes de Sir Walter Scott, tome 48, Liége : chez Fr. Lemarié, 1828, page 191)
- Misérable, maître chanteur, quelle somme vous faut-il pour que vous me laissiez mon enfant ? — (Éveline Le Maire, La maison d'émeraude, Paris : Librairie Plon, 1926, chapitre 26)
- Il demande plus qu’il ne lui faut.
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butoir
- (Chemin de fer) Obstacle artificiel placé sur une voie permettant l’arrêt d’un véhicule empruntant cette voie.
- La voie de garage se termine par un butoir.
- Objet contre lequel vient buter une porte ou une machine mobile ou une partie de cette machine.
- Les butoirs en caoutchouc amortissent le mouvement des portes.
- Dans les sports de lancer, pièce matérialisant la limite antérieure du cercle d’élan.
- Parry O'Brien a révolutionné le lancer du poids en tournant le dos au butoir au départ de son élan.
- (Sens figuré) Limite à ne pas dépasser. Note : Employé avec date, comme complément de nom juxtaposé ou épithète.
- De grâce, faites-nous l’économie de cette nouvelle date butoir du 15 novembre prochain. Vous savez aussi bien que nous que personne n’y croira. — (Danièle Lorain, 15 novembre ? Mon œil..., lejournaldequebec.com, 13 octobre 2021)
- Mon inscription a été refusée parce que je n’avais pas respecté la date butoir. (pluriel les dates butoirs comme dates limites)
- (Sens figuré) Limite infranchissable.
- Entre eux se dressait l’argent. C’était un mur, une espèce de butoir qu’ils venaient heurter à chaque instant. C’était quelque chose de pire que la misère : la gêne, l’étroitesse, la minceur. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 76)
- Outil utilisé pour la sculpture du bois.
- Je regardais fasciné le butoir avancer sous les coups de massette.
- (Outillage, Travail du cuir) Couteau à deux manches servant au travail du cuir, en particulier à l'opération de butage. → voir boutoir
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directoire
- Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Le détective regarda curieusement les deux dames qui se confondaient en saluts vaguement directoires. Elles faisaient de grands plongeons devant lui, faisant bruisser leurs longues et antiques robes de soie noire. — (Jean Ray, La Chambre 113, 1933, éd. 1998, ISBN 2871535493)
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inquart
- (Chimie) Action de joindre trois quarts d’argent contre un d’or pour en faire le départ.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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guépard
- (Mammalogie) Espèce de grand félin sauvage d’Afrique et du Moyen-Orient à robe parsemée de taches noires, rondes ou ovales.
- Le Zoo de La Palmyre participe ainsi aujourd’hui à plus de 50 programmes européens d’élevage, dont ceux de l’orang-outan de Bornéo, de la girafe de Rothschild, du vari roux, de l’ara de Buffon, du guépard, du zèbre de Grévy… — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 10)
- Le cri du guépard n’est pas un rugissement ni même un feulement. — (Pierre-Jean Corson, Les grands prédateurs d’Afrique : biologie, éthologie et chasse, 2005)
- (En particulier) Le mâle guépard (pour la femelle, on dit : guéparde).
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campagnard
- Qui vit ordinairement à la campagne.
- Gentilhomme campagnard.
- Avoir l’air campagnard, les manières campagnardes.
- Relatif à la campagne.
- Buffet campagnard.
- Relatif à Campagne, commune située dans le département de la Dordogne.
- Relatif à Campagne-lès-Boulonnais, commune située dans le département du Pas-de-Calais.
- Relatif à Campagne-lès-Guines, commune située dans le département du Pas-de-Calais.
- Relatif à Campagne-lès-Hesdin, commune située dans le département du Pas-de-Calais.
- Relatif à Campagne-lès-Wardrecques, commune située dans le département du Pas-de-Calais.
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noir
- Qui absorbe toute la lumière visible qu’il reçoit, donne l’impression d’obscurité ; la plus sombre des couleurs.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur […] — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- En robe noire comme toujours, parce qu’elle croyait qu’en noir on est toujours bien et que c’est ce qu’il y a de plus distingué, elle avait le visage excessivement rouge comme chaque fois qu’elle venait de manger. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- (Par extension) Qui approchent de cette couleur relativement.
- Le coucher de soleil est d’un gris inquiétant et de gros nuages noirs s’accumulent vers l’occident. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Du pain noir ; raisin noir ; des yeux noirs ; du café noir.
- (Par extension) Bronzé, en parlant de la peau d’une personne.
- Il est revenu de vacances avec la peau noire.
- (En particulier) Ayant la peau noire, de race noire, en parlant d’une personne.
- La boxe est très en honneur à Panama. J’assistai à de bons matches et quelques boxeurs noirs étaient tout près de la meilleure classe mondiale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Tandis que les masseuses noires entrent en action, les moins bousculées trouvent le temps de manger et de potiner avec les concubines d'autres harems. — (Jean-Louis Chardans, Les harems, Paris : Éditions Pygmalion, 1979)
- L’année précédente un caramousal fut pris par le fameux chevalier de Malte Romegas qui trouva à son bord 32 esclaves dont la plupart étaient noirs, sauf quelques Turcs ou Maures. — (François Moureau, Captifs en Méditerranée (XVIe-XVIIIe siècles) : histoires, récits et légendes, Presses Paris Sorbonne, 2008, page 158)
- Lié à la communauté noire.
- En réduisant la musique noire à l’expression des révoltes du peuple noir, on risque cependant de ne pas rendre compte de la richesse d’une expression musicale à la fois mondiale et diverse. — (Yves Raibaud, Musique noire, 2010 → lire en ligne)
- John Boyega, héros de « Star Wars » et virulent défenseur de la cause noire — (Samuel Blumenfeld, Le Monde, 2020 → lire en ligne)
- Sans lumière, obscur, sombre.
- C’était une nuit noire.
- (Vieilli) Qui est livide, meurtri.
- Être noir de coups. : Avoir la peau toute noire des coups qu’on a reçus.
- Sale, crasseux.
- Lavez vos mains, elles sont toutes noires.
- Triste, morne, mélancolique, irrité, hostile, lugubre ou bien funeste.
- Il a une humeur noire. — Un noir chagrin. — De noirs soucis.
- Un noir pressentiment. — Des idées noires. — Un regard noir.
- (Sens figuré) Néfaste, diabolique, en parlant des crimes, des mauvaises actions et des personnes qui les commettent.
- Dans le théâtre de Hugo, Anne Ubersfeld l’a établi, la puissance du souverain est généralement montrée sous son angle le plus noir. — (Florence Naugrette, Le Théâtre romantique, 2001)
- Une noire trahison. — Une malice noire. — Une noire ingratitude. — Une noire calomnie.
- Fut-il jamais d’action plus noire ? — Avoir l’âme noire.
- (Littéraire) Qui est chargé de menaces, de malheur.
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Mort du pécheur, dans Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844 (2e édition), page 106)
- (France) Complètement ivre d’alcool.
- « Ma tactique était toc » dit Igor qui s’endort, ivre mort, au comptoir du barUn Russe blanc qui est noirQuel bizarre hasard se marrentLes fêtards paillards du bar — (Boby Lapointe, Ta Katie t’a quitté, 1964)
- Il est complètement noir !
- (Sciences) Qui échappe à la détection, que la science ne peut interpréter.
- Pour les physiciens, « voir » signifie donc « entrer en interaction ». Ils vont donc qualifier de « noir » ce qui résiste à la détection, ce avec quoi l’interaction se fait mal ou ce dont ils ne parviennent pas à capter d’informations avec les moyens à leur disposition. — (Roland Lehoucq, Les idées noires de la physique sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 31 mai 2017, consulté le 3 juin 2017)
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babillard
- Qui aime à babiller, à converser par plaisir.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu’on puisse trouver sous le ciel. — (Erasme ; « Éloge de la folie » , 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1216.)
- Silvia.—Eh bien, l’honneur de lui plaire ne me sera pas inutile ; les valets sont naturellement indiscrets ; l’amour est babillard, et j’en ferai l’historien de son maître. — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
- Il ne réfléchit point qu’un simple grognement issu de son gosier suffirait à faire s’éloigner, vite et docilement, cette créature débonnaire, babillarde et piaillarde, qui sans cesse monologue avec elle-même. — (James Oliver Curwood, Kazan, 1914, traduit de l’anglais par P. Gruyer et L. Postif, Hachette, 1937, page 169)
- Qualifie un oiseau parleur.
- Un perroquet babillard. Une pie babillarde.
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nasard
- (Vieilli) Qui passe par le nez, nasillard.
- Elle nous a endormis avec sa voix nasarde.
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jabloir
- (Tonnellerie) Rabot de tonnelier, pour creuser les jables.
- Un jabloir, ou une jabloire, ou une jablière, est un outil de tonnelier servant à faire le jable, rainure pratiquée dans les douves des tonneaux. — (André Cherpillod, Difficultés et subtilités de la langue française, 2002)
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fumoir
- Bâtiment destiné à fumer les viandes et les poissons.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Construction) Pièce qui, dans les appartements, dans les hôtels, dans les entreprises, est réservée aux fumeurs.
- Le fumoir occupait, à l’extrémité du grand salon, une des pièces rondes formées par les tourelles. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- Il s’attardait dans le fumoir, attendant la fin du repas, lorsqu’on vint l’avertir que le comte était remonté dans sa chambre et l’attendait. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Si vous ne connaissez les actrices que par les conversations de fumoir, n’en dites rien. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Il existait encore à Torcy une petite pièce confortable qu’on appelait le fumoir : à une époque que tu n'as pas connue, on ne fumait guère devant les dames, et les messieurs étaient censés se réunir pour fumer tout à leur aise, dans cette petite pièce. Après le déjeuner, nous sommes allés au fumoir, où on a apporté du café et des liqueurs, et le jeune Bousquet est venu avec nous. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 100.)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisDehors, c'était la pluie, la tempête, le froidA nos pieds, reposait un très vieux braque hongrois. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
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battoir
- (Technique) Instrument qui sert à battre.
- (Spécialement) (Désuet) Sorte de palette enduite de colle et de nerfs et recouverte de parchemin, à manche court pour jouer à la courte paume, à manche long pour jouer à la longue paume.
- Grosse palette de bois qui servait autrefois aux blanchisseuses à battre le linge.
- Elle jeta sur la berge un tas de chemises, retroussa ses manches, prit son battoir ; et les coups forts qu’elle donnait s’entendaient dans les autres jardins à côté. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Elles savonnent à tour de bras, frappent à tour de battoir le linge qui s’égoutte sur la planche. — (Joris-Karl Huysmans, Le Drageoir des épices, 1877)
- Agenouillé au bord du bassin, il le secouait et le cognait contre la margelle, comme on voit les laveuses, à grands coups de battoir, aplatir leur linge baveux. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 172)
- Financés à hauteur de 30 % par l’État, ces « lavoirs communs » plus ou moins rudimentaires permettent ainsi aux « lavandières » de lessiver leur linge avec de l'eau propre et de l'essorer efficacement sur les bords inclinés du bassin en le frappant avec un battoir, puis de le faire sécher sur place si elles ne disposent pas d'assez de place chez elles. — (Julien Arbois, Dans l'intimité de nos Ancêtres, City Éditions, 2014)
- (Par extension) (Sens figuré) Main de grande taille.
- Au bout de deux heures de cet exercice, il ruisselait de sang et de sueur, les mains, ou mieux les battoirs, rouges comme ceux d’un assassin, les pieds trempés de pourpre et toujours guilleret. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 140)
- Dans l’énorme battoir, le truc mincillot craquait. — (A. L. Dominique, Gaffe au gorille, Gallimard, 1954, page 121)
- De ses énormes battoirs, il me giflait à toute volée. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Gordon Gotch était assis derrière une table en merisier luisant. Il avait posé ses deux battoirs sur la table vide, les doigts croisés sur les grosses phalanges, comme un prêtre joint les mains face aux fidèles. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 44)
- (Vieilli) Instrument dont on se servait pour battre la terre de pipe.
- (Agriculture) (Vieilli) Battant de fléau.
- (Vieilli) Jeu où les enfants se frappent mutuellement les mains en cadence.
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foire
- (Sens étymologique) Fête populaire qui a lieu à certaines dates de l’année.
- La foire de Neuilly.
- La foire du Trône.
- La foire du lendit.
- (Vieilli) Présent qu’on fait au temps d’une fête.
- Il perd exprès pour me donner ma foire; il fait les choses de bonne grâce. — (Florent Carton, Foire de St-Germain, sc. 21)
- (Belgique) Fête foraine, kermesse.
- La Foire de Liège (ou Foire d'Octobre) ; la Foire du Midi (ou Kermesse de Bruxelles).
- Assemblée considérable et publique qui se tient en temps et lieu désignés d’avance, où les marchands peuvent étaler et vendre des objets de leur commerce.
- Si les roueries employées dans le commerce des chevaux sont innombrables, elles se montrent bien mieux sous toutes les formes dans ces lieux de réunion qu’on appelle foires. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Il hochait le chef, tout pareil à l’un de ces branle-tête que vendent les camelots dans les villes aux jours de grande foire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les marchés et les foires ne se peuvent établir en France que par la permission du roi. — (Févret, Traité de l’abus, I, 9)
- Il y a quatre foires dans Paris : la foire St-Germain, la foire St-Laurent, la foire du Temple et la foire des jambons au parvis de Notre-Dame. — (Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. III, page 410)
- Pythagore disoit que la vie étoit semblable à une foire ; comme dans une foire les uns viennent pour s’exercer aux combats, d’autres pour négocier, et d’autres simplement pour regarder ; ainsi, dans la vie, les uns naissent esclaves de la gloire, les autres de l’ambition, et les autres ne cherchent simplement qu’à connoître la vérité. — ((attribué à) François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Abrégé des vies des anciens philosophes : Pythagore, 1725)
- Comme il n’y avait alors aucune grande ville, et qu’on ne connaissait ni les spectacles, ni les assemblées, ni les plaisirs sédentaires de la société privée, le temps des foires était celui des amusements. — (Abbé Raynal, Historique phil. I, Introd.)
- Il détient d’ailleurs un record mondial en la matière, ayant serré 13 392 mains lors d’une foire agricole en 2002. — (Le Devoir, 22 mai 2007)
- (Par extension) Lieu de grande activité commerciale.
- La Hollande est une foire continuelle où personne n’est riche que de sa propre industrie, ou de celle de son père. — (Voltaire, Dict. phil. Économie.)
- Marché spécialisé dans un type de marchandises.
- Avant-hier, j’ai fait un grand voyage. Je suis parti à trente kilomètres de Vézelay – où je passe le plus clair de mon temps cet été – dans la ville de Corbigny (Nièvre). On m’avait dit que tous les deuxième mardi du mois se tenait une foire aux bestiaux. — (Michel Eltchaninoff, « Les Chemins de la Liberté », dans la newsletter du 16/07/2020 de Philosophie Magazine)
- Foire au pain d’épice, aux jambons.
- Foire aux ferrailles, à la ferraille.
- De la danse, une exposition, une foire gastronomique, des jeux et divertissements seront au menu de cette journée de célébrations. — (Le Devoir, 21 juin 2007)
- La foire de Paris, de Lyon, etc.
- La foire annuelle de Bâle.
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recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
-
cagnard
- (Désuet) Qui s’accroupit comme un chien et ne bouge plus.
- (Familier) (Désuet) Qui n’aime pas bouger, qui est paresseux.
- (Populaire) (Vieilli) (Désuet) Qui est lâche, poltron.
-
déclaratoire
- (Droit) Déclaratif.
- Acte, sentence déclaratoire.
-
hallucinatoire
- Qui a rapport à l’hallucination.
- Troubles hallucinatoires.
- Symptômes hallucinatoires.
- … Couturier alterne, …, compositions originales à la beauté hallucinatoire et emprunts choisis aux œuvres de Bach et de Pergolèse. — (Paola Genone, l’Express mag n°2882, 2006)
- Qui produit des hallucinations.
- Un prêtre de Moselle est atteint d’une forme de psychose hallucinatoire. — (Patrick Sbalchiero, Enquête sur les exorcismes. Une histoire du diable, Perrin, 2018, page 326)
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boyard
- (Noblesse) Nom qu’on donnait aux seigneurs en Russie ou en Transylvanie.
- Le pantalon bouffant emprisonné dans ses bottes molles en cuir jaune, les reins ceints d’une écharpe aux couleurs vives sous un ample habit ouvert, par devant, la tête coiffée d’un bonnet de fourrure, il avait l’air d’un de ces vieux boyards aussi sages que braves qui siégeaient en conseil avec les princes Vladimir et Jaroslav ou faisaient la guerre avec Igor et Roman. — (Chevalier Léopold de Sacher-Masoch, « Don Juan de Kolomea » in « Contes Galiciens », traduction anonyme de 1874)
- On faisait venir les enfants des métayers pour jouer avec elle. « Qué diz à mamizelle ? » Ils lui étaient soumis comme les petits moujiks aux petits boyards du temps du servage. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 96)
- (Vieilli) Richard, personne menant grand train.
- [Le riche colombien Santiago Nasar a dit à sa servante de le faire réveiller par sa fille.] À cinq heures trente, elle exécuta l'ordre donné, mais préféra se rendre elle-même dans la chambre avec le costume de lin demandé, car elle ne perdait aucune occasion de préserver sa fille des pattes de ce boyard. — (Gabriel García Márquez (trad. Claude Couffon, 1981), Chronique d'une mort annoncée, réédition Le Livre de Poche, page 69)
- L'hiver, tel un riche boyard, M. Magnin déambulait dans les rues de la ville, affublé de pelisses de fourrures à cols monumentaux et chaussé de bottes de daim, bordées d'astrakan. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 416)
- (Belgique) (Péjoratif) Personne mal habillée, vulgaire ; synonyme de baraki.
-
condamnatoire
- (Désuet) Qui porte condamnation.
- Gérard ne l’installait que rarement derrière le bar car il militait de manière farouche contre l’imprégnation alcoolique et servait les clients en marmonnant des formules condamnatoires entre ses dents larges comme des pelles. — (Didier Daeninckx, Nazis dans le métro, 1995, page 57)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.