Dictionnaire des rimes
Les rimes en : assortir
Que signifie "assortir" ?
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- Mettre ensemble deux ou plusieurs choses qui se conviennent.
- Les jeunes filles tressaient des guirlandes et assortissaient, en chantant, des bouquets ornés de rubans. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- À la vue du plaid fleuri qui recouvre sa couche, et qu'elle a assorti aux rideaux et à sa robe de chambre, je réalise soudain le sens de l’expression « border l'insomniaque », de même que l'importance du Viagra dans une vie de couple. — (Julie Wagen, Les aventures de Biquette, Éditions Publibook, 2017, page 133)
- (Sens figuré) Mettre ensemble des personnes qui se conviennent.
- Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir.
- Disons d’ailleurs tout de suite que ces unions désignées dans le monde sous le nom de « mariages d’inclination » pour écarter le mot « amour » considéré comme malséant, sont souvent plus mal assorties que les autres. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Fournir de toutes les choses nécessaires, convenables.
- Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises.
- Allez chez tel marchand, il a de quoi vous assortir.
- Ce libraire s’assortit de tous livres nouveaux.
- (Intransitif) Convenir.
- Cette pièce de tapisserie n’assortit pas bien à l’autre.
- Cette garniture assortit bien à la robe, avec la robe.
- (Pronominal) (réciproque) Avoir réciproquement une convenance des caractères.
- En fait de mariage, il faut songer d’abord à bien s’assortir.
- Leurs caractères ne s’assortissent point.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "assortir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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convertir
- Changer une chose en une autre.
- Pour confirmer l’identité du diamant et du carbone pur, M. Hachette avoit proposé à ses amis , MM. Clouet et Welter, de convertir le fer en acier par le diamant; […] — (Extrait de plusieurs Mémoires sur le Diamant; par M. Guyton-de-Morveau, dans la Correspondance sur l'École impériale Polytechnique, Paris : Veuve Courcier, 1814, vol. 2 (janvier 1809-janvier 1813), page 458)
- Une partie du territoire de Vauclerc était encore inculte, il y a moins d'un siècle. On parvint à convertir en vignes des lieux qui jadis n'offraient que des roches stériles. Ces défrichemens, qu'on doit aux moines de Foigny, donnèrent naissance au village de la Vallée-Foulon. — (J.-B.-L. Brayer, Statistique du département de l’Aisne, Laon, imprim. Melleville, 1825, page 107)
- Les arbres, tiges et branches que l'on convertit en bois de feu sont découpés, partie en bûches de rondin ou de quartier, partie en rames destinées à entrer dans les fagots. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 163)
- Les peaux sont exportées ou tannées dans le pays pour être converties en babouches, gibecières, etc. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 229)
- Le Reichsmark fut converti en francs en deux étapes, introduction d'un « Saarmark » en janvier 1947, conversion en francs en novembre de la même année. — (Gilbert Krebs, L’Allemagne, 1945-1955: de la capitulation à la division, Presses Sorbonne Nouvelle, 1996, page 154)
- Faire le changement de certaines choses dans le commerce, dans les affaires.
- Il a converti ses pierreries en vaisselle d’argent. - Convertir des propriétés foncières en biens mobiliers. - La rente à cinq pour cent fut convertie en quatre et demi.
- (Religion) Diriger quelqu’un vers une autre religion que celle qu’il professait jusqu’alors ou vers une observance plus grande de sa religion.
- Et, d'autre part, toujours plus intransigeant quant à l'application de ses canons, le clergé exige, au concile de Paris (614), que les juifs qui contreviendraient à l'interdiction d'exercer des fonctions publiques, soient convertis au christianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L'ardeur que mettait John Wesley à convertir des femmes jeunes et jolies tenait à la fois du zèle religieux le plus sincère et d'un désir physique, peut-être inconnu de lui même. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 600)
- « David, fit-il, je vais essayer de convertir Terence.– Terence ?– Oui. Terence Mac Falden, le catholique dont je t’ai parlé il y a quelques jours. Cette nuit, j’ai eu la certitude que Dieu me demandait de le sauver. » — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 175)
- (Pronominal) — — Si, y a un cas, un Juif dans mon bâtiment, il s'est marié avec une babtou [toubab : Blanche, française de « souche »] et, en fait, elle s'est convertie pour lui. — (Michel Wieviorka, La tentation antisémite : Haine des Juifs dans la France d’aujourd'hui, Editions Robert Laffont, 2005, chapitre 14)
- (Par extension) (Familier) Faire changer quelqu’un de résolution ou d’opinion sur quelque chose.
- J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’attirer à notre parti, mais je n’ai pas réussi à le convertir.
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reconvertir
- Faire revenir à l'état antérieur.
- (Par extension) Adapter à des conditions nouvelles.
- Au moment de la crise agricole frappant une partie de l´Europe à la fin du 19e siècle, le pays a pu reconvertir son agriculture fondée sur une production de céréales vers l´industrie laitière. — (Olivier Sigaut & Christophe Premat, La diffusion des universités populaires en France (1898-1914), dans Coloquio « Formas y espacios de la educación popular en la Europa mediterránea », 28-30 octobre 2009)
- (Par extension) Transformer une chose en une autre.
- Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
- Je me suis arrêté dans une taverne reconvertie en bar branché pour barbus tatoués. — (Biz, La chaleur des mammifères, Leméac, Montréal, 2017, page 96)
- Affecter une personne à un nouvel emploi qui demande une formation appropriée.
- (Pronominal) Changer d'activité, de profession, suivre la formation nécessaire à cette adaptation.
- Reconvertie à la cuisine il y a dix ans, la cheffe tient aujourd’hui son propre restaurant, Au Gré du vin, au Château-d’Oléron. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 8)
- (Mathématiques) Effectuer une nouvelle conversion.
- (Rare) Convertir à nouveau quelqu'un à une religion.
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détenir
- Garder en sa possession.
- La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
- D’ailleurs, ne lui avait-il pas posé une sorte d’ultimatum en ordonnant qu’elle lui procurât les documents détenus par Brunof dans un délai d’une semaine ?… — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre VI)
- […], on chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient en vertu d’usages très anciens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004. […]. Les dix hommes d'affaires qui se sont le plus enrichis l'an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l'acier roulent sur l'or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- (En particulier) Garder quelqu’un ; le retenir en prison.
- On l’a détenu arbitrairement pendant huit jours. — Être détenu prisonnier. - Être détenu pour vols.
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anoblir
- Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
- Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
- Donner à quelque chose un caractère noble.
- Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
- (Pronominal) Devenir noble.
- Ce métal s'anoblit avec le temps.
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navire
- (Navigation) Bateau qui sert à naviguer sur mer.
- Dès le second jour de notre traversée, nous arrivâmes en vue des Orcades. […]. Dans ces parages se sont perdus des milliers de navires, au nombre desquels on compte les vaisseaux de l’Invincible Armada. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
- Le temps était calme et le navire dériva vers l’Équateur, sans que l’équipage se souciât de son sort. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d’être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n’avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.151)
- Au-dessus de ma couchette est une boussole à carte renversée et, lorsque mon navire se gouverne lui-même et que je me repose, je n’ai qu’à ouvrir les yeux pour savoir la route qu’il suit. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
- […] le navire imperturbable cingle vers l’immensité polaire, se glisse parmi les icebergs fantastiques qui dérivent en tournoyant cauteleusement, évités de justesse, en vain menaçants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Héraldique) Meuble représentant un bâtiment de fort tonnage dans les armoiries. Sa représentation est si variée que le blasonnement doit être exhaustif pour éviter les erreurs. Il faut préciser le nombre de mâts ou le type de navire auquel on fait référence. Si les voiles sont d’une couleur autre que le navire, on le dit habillé. S’il est représenté avec son agrès, il est dit équipé. Si des pavillons sont visibles en haut des mâts, on le dit flammé. S’il est posé sur une onde (mer, rivière…), on le dit flottant ou voguant. À rapprocher de bateau, drakkar, flobard, gabarot, galère, nef et vaisseau.
- D’azur au navire contourné de trois mâts de sable, habillé d’hermine, flammé de gueules et voguant sur une mer d’argent, qui est de la commune d’Hennebont du Morbihan → voir illustration « armoiries avec un navire »
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traduire
- Faire la traduction d’un texte ou de paroles ou de tout document depuis une langue vers une autre langue.
- Elle était illettrée, et Jacques ne pouvait lui écrire, car elle n’eût osé montrer à qui que ce soit les lettres de l’officier pour se les faire traduire. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Lorsque l’interprète me traduisit le sens général du discours, je fus émerveillé. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Ce n'est pas pour ta pomme, Boutros, déclara-t-elle sur un ton de mépris et en traduisant son prénom en arabe. — (Stefanàkis Dimitris, Jours d'Alexandrie, Éditions La Martinière, 2013)
- Je suis convaincu qu’il faut tout traduire, tout, mais que rien ne peut être traduit… pour des raisons simples : les mots n’ont pas les mêmes sens dans deux langues différentes. — (Brice Matthieussent et Adèle Van Reeth, Brice Matthieussent, traducteur, France Culture,Les Chemins de la philosophie, 29 avril 2022)
- (Justice) (Vieilli) Transférer d’un lieu à un autre.
- Quelques mois après la mort du Cardinal Mazarin, on envoya, dans le plus grand secret, au Château de l’Isle Sainte-Marguerite, un prisonnier inconnu. Il portoit dans la route un masque, […]; ce qui lui a fait donner le nom de l’Homme au Masque de Fer. On avoit ordre de le tuer, s'il se découvroit. En 1690 , il fut traduit à la Bastille. — (Essai sur l'histoire de Provence, suivi d'une notice des Provençaux célèbres, tome 2, Marseille : chez Jean Mossy, 1785, page 243)
- Le nommé Jacques Marguelot a été accusé d'avoir, le 22 juillet 1790, proclamé, à son de tambour, dans un jour de foire, à Montargis, qu’il étoit défendu de payer les droits de champart; […]. Ce Margnelot a été traduit au châtelet, comme ayant commis un crime de leze-nation; et, depuis treize mois, il est en état de captivité. — (M. Le Hodey, Journal des états généraux, convoqués par Louis XVI, le 27 avril 1789' ; aujourd’hui Assemblée nationale permanente ou Journal logographique, tome 32, Paris : chez Le Hodey, 1791, page 131)
- (Justice) (Par extension) Envoyer quelqu'un devant la justice, afin qu'il soit jugé.
- Je demande que les individus de la famille d’Orléans dite Égalité, soient traduits devant le tribunal révolutionnaire, […]. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- L’assemblée avait décrété, avant la fin de la lutte, que tous ceux qui seraient pris les armes à la main seraient transportés sans jugement ; les autres, traduits devant les conseils de guerre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Un jour, il « chroniqua » si fort que le Parquet lui réclama des comptes. Traduit en justice pour avoir injurié les « armées de terre et de mer » et prêché la guerre civile, il s’en tira avec deux mois de prison et quelques francs d’amende. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 28-29)
- (Par extension) Expliquer ; interpréter ; exprimer.
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Il s’interrompit net et nous fit un sourire plutôt torve et en coin, comme s’il désespérait d’arriver à traduire en mots sa pensée. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- J’éduquais mon oreille à traduire des multitudes de sons infimes, petits trots de souris et grincements de bois, […]. — (Claude Collignon, L’œil de la chouette, Éditions du Seuil, 1988, page 41)
- (Pronominal) Découler d’un fait.
- […] le mécontentement qui devait se traduire, quelques années plus tard, sous la forme du boulangisme, était déjà très marqué ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 281)
- La renaissance d’un certain patriotisme de clocher se traduisit par la prolifération des sectes manichéennes et millénaristes. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, Éditions G.T.I., 1997, page 129)
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assujettir
- (Politique) Rendre sujet, soumettre à sa domination.
- Quiconque veut assujettir ses égaux est toujours sanguinaire et fourbe. — (Frédéric II & Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- « Nous persistons et signons que l’Algérie post 22 février refuse catégoriquement que les magistrats soient assujettis par le biais d’instructions venant d’en haut. L’indépendance de la justice n’est pas un slogan qu’on chante dans les médias, l’indépendance de la justice est avant tout, le résultat de convictions pour lesquelles on est prêt à se sacrifier », peut-on lire dans cette déclaration. — (Massinissa Mansour, Un précieux acquis de révolution blanche / La justice se libère de l’emprise du régime, algerie-focus.com, 21 mars 2019)
- Le gouvernement Legault compte également assujettir les entreprises privées à charte fédérale, comme les banques, les compagnies de télécommunication, de transport routier, ferroviaire, aérien ou maritime, à la loi 101. — (Geneviève Lajoie, La loi 101 sera réformée en profondeur, Le Journal de Québec, 24 novembre 2020)
- (Sens figuré) Maintenir sous sa domination.
- Vos charmes l’ont assujetti. Sa bonté lui assujettit tous les cœurs.
- (Par extension) Astreindre, obliger à faire habituellement et fréquemment quelque chose.
- Tandis que sous l’empire des anciennes lois, l’état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues. — (Jules Mathorez, Les Étrangers en France sous l’Ancien Régime : Les Causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, page 27)
- Il est à peine besoin de faire remarquer que, vu la quantité de taxes et redevances auxquelles on les assujettissait […] les juifs se trouvaient dans une situation matérielle précaire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par analogie) Arrêter, bloquer ou attacher une chose ou une personne de telle sorte qu’elle soit stable et sans mouvement.
- La fenêtre fut donc close au moyen de fortes barres que le charpentier Mac Nap assujettit solidement […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Gillonne tira l’échelle à elle, l’assujettit solidement ; et le prince, […], commença l’escalade, qu’il acheva sans accident. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Ils assujettirent la jugulaire de leur casque sous leur menton, qui débordait devant et derrière. — (Boris Vian, L’Écume des jours, 1947)
- Le lendemain vers onze heures Camille sortit, assujettit l’enfant dans un siège bébé et démarra, reprenant le pont dans l’autre sens, sa voiture passa à une dizaine de mètres de la salle de restaurant; [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 296)
- (Pronominal) Devenir sujet ; se soumettre à sa domination.
- S’assujettir aux heures d’autrui.
- S’assujettir aux fantaisies, aux caprices d’une personne.
- (Pronominal) Soumettre quelqu'un à sa domination.
- On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137)
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roussir
- Rendre roux.
- Et de son côté, le récent hiver a roussi les oliviers, dépenaillé les grands mimosas, pareils à des mâts dont les haubans sont coupés, et où pendent des paquets de vieilles voilures déralinguées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La sécheuse idéale doit aussi être sûre pour tous les tissus, sans risque de brûlure, certaines sécheuses roussissent le linge ou l'exposent aux éléments chauffants. — (Sélection du Reader's digest, vol. 33, 1963, p. 85)
- Le fer chaud a fait roussir ce linge.
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assouvir
- Rassasier pleinement, délivrer d’une faim vorace, contenter.
- Dès ce temps, la lecture était devenue chez Louis une espèce de faim que rien ne pouvait assouvir: il dévorait des livres de tout genre, et se repaissait indistinctement d'œuvres religieuses, d'histoire, de philosophie et de physique. — (Honoré de Balzac, « Louis Lambert » in « La Comédie humaine »)
- (Par extension) Satisfaire un besoin, une envie.
- (Sens figuré) Satisfaire une passion violente.
- Il ne fait que punir, traitant des peccadilles avec une sévérité démesurée, poursuivant des enfants innocents pour les fautes de leurs parents, châtiant des populations blanches comme neige pour les torts de leurs dirigeants, s'abaissant même, pour assouvir Sa soif de vengeance, à verser le sang d'inoffensifs agneaux, veaux, moutons et bœufs, en punition d'affronts insignifiants commis par leurs propriétaires. — (Mark Twain, De la religion: Dieu est-il immoral ?, 1906)
- Châteaubedeau défendait sa vie, mais Cornebille assouvissait sa haine, ce qui le rendait fort. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 173)
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amerrir
- Reprendre contact avec la mer et, par extension, avec l’eau.
- L’hydravion amerrissait difficilement.
- Un Airbus A320 est conçu pour amerrir. Une barre spéciale le rend étanche, la seule tentative effectuée en 2009 a été un succès. Il peut flotter normalement des jours et des semaines... — (Interview de Xavier Tytelman, Vosges Matin, 21 mai 2016)
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kéfir
- Boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés.
- On peut aussi ajouter de la poudre de lait sec dans les farines maltées ou utiliser kéfirs et yoghourths en cas de troubles intestinaux. — (Paul Chêne, Régimes et santé, Presses universitaires de France, 1941, page 49)
- Le Dr. Kühne (Wiesbaden) fait connaître le kéfir, liquide alimentaire analogue au koumys. Le kéfir peut être fabriqué avec le lait de vache ; son goût et son arôme sont agréables, ce qui n’est pas le cas du koumys ; sa fabrication est plus simple et moins coûteuse que celle de ce dernier liquide. Il entre ensuite dans d’assez longs développements sur le mode de préparation du kéfir. — (Mœller, Compte-rendu du 3e congrès de médecine interne à Berlin (21 au 24 avril 1884, Suite), Revue médicale, Louvain, 1884, pp. 363–372)
- Le kéfir est un lait crémeux et mousseux, alcoolisé et acidifié, non coagulé, originaire du Caucase et que l’on trouve en Asie. C’est l’exemple d’une préparation fabriquée partout dans le monde. Il est produit par une association de bactéries lactiques, de bactéries acétiques et de levures présentes dans le grain de képhir, qui produit une fermentation principalement lactique et faiblement alcoolique… Il stimule fortement le système immunitaire… — (Meyer, C., Denis, J.-P. ed. sci., Élevage de la vache laitière en zone tropicale, 314 p., page 280, 1999, Montpellier, Cirad, Collection Techniques)
- À grands coups de verres de kéfirIvres de joie et sans l'savoirOn reprenait Mers el-Kebir — (Hubert-Félix Thiéfaine, La ruelle des morts, 2011)
- Grain de micro-organismes servant à ensemencer cette boisson.
- L’autre type de Kéfir : Le kéfir d’eau est un grain translucide. Il permet de fabriquer une boisson fermentée et riche en pro-biotiques. — (Jemangevivant.com, Articles sur le kéfir d’eau, Blog sur l’alimentation vivante, 2013)
- Le premier des SCOBY connus est peut être le kéfir, dans lequel plus d'une trentaine de variétés de microbes et de levures on sécrété des polysaccharides formant des grains, qui se maintiennent ensemble et se reproduisent à l'identique. — (Marie-Claire Frédéric, Je mange des aliments fermentés, et ça me fait du bien !, Collection Marabout, Éditions Hachette 2016)
- Prenez 1 litre d’eau (pauvre en chlore de préférence), ajoutez 20 grammes de sucre, 1 figue séchée (ou un abricot, ou un pruneau, ou des raisins secs), 2-3 rondelles de citron et 20 grammes de "grains" de kéfir… — (Kéfir : la vérité sous ferment, La Recherche, 22 mai 2022)
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brandir
- Agiter dans sa main une arme, comme si on se préparait à frapper.
- À peine s’est-elle montrée, que brandissant le crucifix à deux mains, de toute la hauteur de mes bras, je le laisse retomber lourdement sur la tête de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] elle ne signait pas en vain Nieuport-la-Noble ; elle ne portait pas pour rien sur son blason un lion lampassé issant d’une nef et brandissant une hallebarde. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.103)
- La Mort brandit la longue fauxD'agronomeQu'elle serrait dans son linceulEt faucha d'un seul coup, d'un seulLe bonhomme. — (Georges Brassens, Oncle Archibald, in Je me suis fait tout petit, 1956)
- C'est vrai, nous n’en menions pas large, surtout, surtout que... Saint-Nicolas était accompagné de cet horrible père fouettard, noir, sale qui hurlait en brandissant ses verges dans notre direction. — (Patrick Hilaire, Petit Guillaume : La veillée d'avant Noël, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 116)
- (Par métonymie) — Et il descendit de sa chaire, plus rouge et plus excité que jamais, les yeux lançant des éclairs et brandissant vers la nef un poing terrible et vengeur. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Ériger une chose de façon ostentatoire.
- L’aide tient tête à un flot envahissant de jeunes gens résolus, en chapeaux melons et cravates conquérantes, qui brandissent des carnets de notes ou soulèvent des appareils photographiques. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 32 de l’édition de 1921)
- Lorsqu’arrivait le mois de septembre et que chaque branche de cotonnier brandissait sa houpette blanche, Zariffa et Ahmed Abdou prenaient part à la cueillette, ainsi que tous les habitants du village. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et vous, Mr Bolden, fit-il encore en brandissant la bague, ça vous tenterait, une jolie broquille comme ça ? — (Alain Gerber, Louie, Fayard, 2002)
- Plusieurs dizaines d’autostoppeurs levaient le pouce tout le long de la bretelle d’accès, brandissant des pancartes où s'étalaient les noms de grandes villes du nord. — (Joahn Heliot, Ciel, tome 1 : L'Hiver des machines, Saint-Herblain : Gulf Stream Éditeur, 2014)
- (Art) Affermir deux pièces de bois l’une contre l’autre, sans qu’elles soient entaillées, ce qui se fait au moyen d’une cheville qui les traverse.
- Brandir un chevron sur la panne.
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renchérir
- Rendre plus cher.
- Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
- Les options sont un outil important de la politique de prix. Leur seul risque est de rendre l'offre trop complexe et peu lisible, et de renchérir excessivement le coût si elles sont trop nombreuses. — (Henri de Bodinat, La stratégie de l'offre: La nouvelle entreprise dans la nouvelle économie, Pearson Education France, 2013, page 213)
- Devenir plus cher.
- Tout renchérit.
- La vie ne cesse de renchérir.
- Faire une enchère supérieure.
- Renchérir sur quelqu’un.
- (Sens figuré) Aller plus loin en paroles, en action.
- – Eh quoi ? s’écriait Julius de Baraglioul, son beau-frère, c’est votre corps que vous vous en allez soigner à Rome ! Puissiez-vous reconnaître là-bas combien votre âme est plus malade encore !A quoi répondait Armand-Dubois sur un ton de commisération renchérie :– Mon pauvre ami, regardez donc mes épaules. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Là-dessus renchérissent encore les règles du métier : « Être bien avec tout le monde, n’être très bien avec personne », telle était la consigne explicite donnée aux instituteurs, et plus encore aux institutrices, cibles désignées des malveillances villageoises. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 45)
- Fait curieux, la belle-mère ne renchérit pas. Dans la querelle familiale, elle pencherait au contraire pour la gendresse. — (Michel Jeury, Les beaux jours du Docteur Nicolas, Robert Laffont, 2010, chapitre 7)
-
obtenir
- Se faire accorder par tel ou tel moyen une chose que l’on désire.
- Et il réfléchissait. Ce qui est inintelligible, se dit-il, c’est la disproportion qui existe entre les promesses que Jésus lui fit et les résultats qu’elles obtinrent. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Fernando de Noronha étant le bagne brésilien de l’État de Pernambuco, nous obtenons du directeur du pénitencier que deux cents forçats soient mis à notre disposition. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.90, Flammarion, 1937)
- Les patrons répondent alors par le licenciement de tous les ouvriers, plongeant toute une population dans la misère. […]. Après un conflit très dur qui durera jusqu'au 18 octobre, une partie seulement des ouvriers sera finalement réintégrée après avoir obtenu les augmentations de salaire de 6 à 10%. — (François Auvray, 1936, ils ont osé, ils ont gagné: histoire des grèves en Seine-Inférieure, Institut CGT d'histoire sociale de Seine-Maritime, 2006, p. 85)
- (En particulier) (Justice) Parvenir à avoir, de la justice, ce qu’on demande.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- (Sciences) Avoir pour résultat de son action.
- […] ; en outre, différents auteurs adaptèrent à des zootropes, soit des figures construites d’après mes notations chronographiques, soit des images obtenues par le célèbre photographe américain, et obtinrent ainsi une représentation saisissante d’animaux en mouvement. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
- Par ce procédé chimique, on obtient tel produit.
- La lumière qu’on obtient par ce moyen est d’une grande intensité.
-
honnir
- Blâmer quelqu’un en lui faisant honte, en le vouant au mépris public.
- Il fera certainement de bons ouvrages, moyennant quoi il mourra de faim, sera honni et persécuté ; mais il faut que chacun remplisse sa destinée. — (Voltaire, Lettre à Monsieur de Cideville, Ferney, 31 auguste 1765, dans Œuvres complètes de Voltaire : Correspondance, Paris, Lefebvre & Cie, 1830, volume 10, page 29)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : Vie, Mœurs, Mentalité, 1993)
- Je ne vomirai pas sur les chaussures de l'ancêtre que je honnis d'avoir voulu me faire valser. — (Wendy Delorme, Insurrections en territoire sexuel, éditions Au diable Vauvert, 2009, page 140)
-
déraidir
- Faire cesser d’être raide.
- Fort habilement, grâce aux sollicitations lentes de sa musicalité toujours contestable mais toujours suggestive, M. Massenet déshérisse et déraidit l’âpre conception du poète. — (Camille Le Senne, Le théâtre à Paris, volume 5, 1890, page 399)
- Lasse de harceler ses doutes, Mme Lagruelle se déraidit un peu et, retrouvant d’instinct l’attitude qu’elle adoptait pour voir venir le client, croisa les mains sur son ventre. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 203)
- Les membres engourdis par le froid se déraidissent auprès du feu.
- (Sens figuré) Son caractère commence à se déraidir.
-
nantir
- Munir d’un nantissement, donner des gages pour assurance d’une dette.
- Cet homme ne prête point si on ne le nantit auparavant.
- Il ne veut rien prêter s’il n’est nanti.
- Il ne perdra rien dans cette affaire, il s’était nanti de gages sûrs, il s’était nanti.
-
revernir
- Vernir à nouveau.
- Avec le fond de serrage mobile I on évite les désagréments que cause souvent le fond de serrage immobile; par exemple, si le socle est bossué, il est impossible, avec le fond de serrage immobile, de le débossuer sans démonter le cylindre J et le fond de serrage, ce qui est très-coûteux et très-difficile; pour faire ce travail on est souvent obligé de revernir la lampe; cela arrive même aux lampes neuves, en les livrant, et surtout en les expédiant. — (Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d’invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, XLVIII, 1864)
- Mais Minouche tirait déjà un casier puis deux d’un vieux meuble de musée qu’elle avait découvert au marché aux puces et qu’elle avait, elle-même, gratté et reverni. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre IX)
-
durcir
- Rendre dur.
- La grande chaleur durcit la terre.
- (Sens figuré) — La haine lui durcit le cœur.
- Faire paraître plus dur.
- Durant notre veillée mortuaire, ma mère se levait quelquefois, soulevait le suaire et sa longue figure durcissait encore son air revêche. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 29)
- (Intransitif) Devenir dur.
- La terre durcit sous le soleil.
- Le chêne durcit dans l’eau.
- (Pronominal) Devenir dur, plus dur.
- La boue se durcit au soleil.
- La pierre se durcit à l’air.
-
intervenir
- Prendre part à une chose, entrer dans une affaire par quelque intérêt, par quelque obligation, par quelque nécessité que ce soit.
- L’acétylcholine n'est qu'un maillon d'une chaîne métabolitique où interviennent divers systèmes enzymatiques sur lesquels les insecticides peuvent aussi agir. — (Revue de zoologie agricole et de pathologie végétale, vol.55 à 58, page 80, 1956)
- De leur côté, Louis VII et son fils, Philippe Auguste (1180-1223), jouèrent la carte de la déstabilisation, en intervenant dans les comtés d'Auvergne et de Toulouse, ou en soutenant la révolte de Jean et Richard contre leur père Henri II. — (Antoine Destemberg, Atlas de la France médiévale. Hommes, pouvoirs et espaces, du Ve au XVe siècle, éd. Autrement, 2017)
- L’autorité intervint dans cette affaire et fit cesser les troubles.
- (Spécialement) (Droit) Demander d’être reçu dans une procédure.
- Intervenir dans un procès, au procès.
- Se rendre médiateur dans une affaire.
- Le pape intervint dans le différend de ces deux princes pour les accorder.
- Survenir au milieu de, surtout dans un procès, dans une affaire, en parlant des choses.
- Il est plus que certain que des transactions sont intervenues entre les deux parties, au grand dam du Trésor. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il serait long de dire tous les incidents qui intervinrent durant cette affaire.
- Une ordonnance intervint, qui régla la manière de procéder en pareil cas.
-
regrossir
- Élargir les tailles et les hachures de la gravure.
-
divertir
- Détourner de ce qui préoccupe, fatigue, ennuie en amusant, en récréant.
- Dès que tout fut en ordre, les industrieux animaux [les castors] prirent un moment de récréation, se poursuivant dans l’étang, plongeant au fond de l’eau ou jouant à la surface, en frappant à grand bruit l’eau de leurs queues. […]. Tandis que les premiers se divertissaient ainsi, deux autres membres de la communauté parurent. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Détourner d’une occupation, d’un dessein.
- Divertir quelqu’un de ses travaux. - Il avait formé un projet peu raisonnable, je l’en ai diverti.
- Les larmes d’Yves jaillirent enfin, et Jean-Louis en éprouva du soulagement. Lui, demeurait calme, – diverti de sa douleur. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 185)
- Faire diversion.
- (Vieilli) Soustraire, dérober, s’approprier illégitimement.
- Il avait diverti plusieurs des effets de la succession. - Divertir des papiers importants. - On l’accuse d’avoir diverti les fonds qui lui étaient confiés.
-
élire
- Choisir entre plusieurs personnes ou plusieurs choses.
- (En particulier) (Politique) Nommer à une dignité, à une fonction, à une place par la voie des suffrages.
- Quelque peu disposé que vous parussiez à accepter la place d’académicien, il a cru vraisemblablement entrevoir dans vos yeux une envie d'y être forcé, et s'est persuadé qu'au moment que vous seriez élu vous ne vous feriez plus prier pour occuper une place qu'on ne pourrait plus vous soupçonner d'avoir recherchée : il s'est trompé et vous l'avez refusée. — (« Lettre XXV de Boileau à M. de Lamoignon, Auteuil, le 7 juillet 1703 », dans les Œuvres complètes de Boileau, tome 4, Paris : chez Philippe, 1837, page 108)
- Mais alors, les électeurs en élisant un anti-roi, se jetèrent de nouveau dans les bras du pape, qui ne manqua pas de renouveler ses anciennes prétentions. — (Johann Christian Pfister, Histoire d’Allemagne: depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, traduit par M. Paquis, vol.5, page 322, 1837)
- Aux élections générales de 1837, Cobden se porta candidat à Stockport. Il lui manqua une centaine de voix pour être élu. — (C. Lavollée, Richard Cobden, Revue des Deux Mondes, tome 58, 1883)
- Les députés des corporés et des non corporés se réunissent en assemblée générale pour y rédiger le cahier de doléances de la ville et élire les députés devant les représenter à l’assemblée de bailliage. — (Philippe Marchand, Florilège des cahiers de doléances du Nord, Université Charles de Gaulle - Lille III, 1989, page 122)
- C’est sur sa tête qu’a été posée — de traviole comme il se doit — la couronne : Flora Coquerel , 19 ans, a été élue Miss France 2014, samedi soir. — (Flora Coquerel élue Miss France, dans Libération du 9 décembre 2013, page 30)
- (Religion) Prédestiner à la vie éternelle.
- Ceux que Dieu a élus jouiront de la béatitude éternelle.
- (Droit) Assigner un lieu où tous les actes de justice puissent être signifiés.
- Élire domicile,
- Il a élu domicile chez son avoué.
- Domicile élu.
-
jouir
- Profiter d’une chose que l’on a, que l’on possède, en goûter le plaisir, l’agrément, etc.
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Éprouver du plaisir.
- Jouir de l’embarras de quelqu’un, de son affliction, de sa détresse, etc.
- Avoir la liberté ou le temps de conférer avec quelqu’un, de l’entretenir, d’en tirer quelque service, quelque plaisir.
- Nous jouirons de lui pendant son séjour à la campagne. – Il est si occupé que l’on ne saurait jouir de lui.
- Bénéficier.
- Je ne puis pas comprendre, autrement que par un souffle de Dieu, l’inconcevable popularité dont je jouis ici. — (Lamartine cité par Philippe Sollers in Éloge de l’infini, Gallimard, page 452)
- La Belote […] inspira même chansonniers et revuistes, et l'extraordinaire faveur dont elle jouit ne paraît guère prête de s’éteindre. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & Cie, 1966, p.51)
- Léon ayant regagné l'Alsace pour quelque temps, ils jouissaient tous deux d'une parfaite tranquillité. Ils lantiponnaient sur tout et sur rien. — (Jean-Gabriel Gobin, La cougar, BoD/Books on Demand, 2016, chap. 10/p. 113)
- Avoir l’usage, la possession actuelle de quelque chose et en tirer tous les profits, tous les avantages, etc.
- Tout Français jouira des droits civils. […] Tout étranger jouira en France des mêmes droits civils que ceux qui sont ou seront accordés aux Français par les traités de la nation à laquelle cet étranger appartiendra. […] L’étranger qui aura été admis par le Gouvernement à établir son domicile en France, y jouira de tous les droits civils, tant qu’il continuera d'y résider. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre Premier - De la jouissance et de la privation des droits civils, 1804)
- Cet homme avait un rang élevé, et jouissait d’une grande considération parmi ses frères. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- …bien que la production allemande se soit fort améliorée depuis quelques années, elle ne jouit point encore d’une très haute considération. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.356)
- En Belgique, les chèvres étaient assez nombreuses et jouissaient d’une certaine faveur auprès des campagnards, surtout dans les pays ardennais. — (Paul Diffloth, Zootechnie : Chêvres, porcs, lapins , Encyclopédie agricole J. B. Baillière, & fils, 4e éd., 1918, page 62)
- La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ces messieurs étaient attablés autour de vichy-fraise et de vittel-cassis, innocents breuvages qui […] jouissent d’une rassurante vertu, laissant le cerveau lucide quand on se voit obligé de boire souvent et qu’on ne veut pas courir le risque de s’enivrer. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Absolument) Éprouver un vif plaisir, un orgasme, etc.
- Quand je baise, la peur que j’ai d’être enceinte me coupe toute envie de jouir. Je n’aime pas baiser. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Et j’flippe à n’en plus pouvoir trembler, j’ai joui à n’en plus pouvoir bander […]. — (Casseurs Flowters, Des histoires à raconter, 2014)
- Ne demandez jamais à une dame la permission d’aller jouir avec sa fille. Dites « jouer », qui est plus décent. — (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)
- Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chap. 5)
-
martyr
- (Christianisme) Personne qui se laisse tuer (et souvent torturer) pour porter témoignage d'une foi chrétienne inébranlable.
- Les saints martyrs canadiens.
- Or, ce qui fait le martyr, ce n'est pas sa mort, mais la cause pour laquelle il offre sa vie, le sens qu'il donne à son supplice. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 438.)
- Telle que les anciens martyrs, elle accusait au fond du cœur les Indiens de perdre un temps précieux en cérémonies inutiles. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- S’il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs : portrait abécédaire, Plon, 1966, p. 108)
- (Par extension) Personne qui est tuée ou torturée à cause de son appartenance à une religion ou de son adhésion à une doctrine qu'elle ne veut pas renier.
- Aucune classe d’hommes n’alimenta de plus de victimes les bûchers du moyen âge. Les Vaudois d’Arras eurent leurs martyrs, comme ceux de Lyon. — (Jules Michelet, Tableau de la France, dans le vol. 2 de Histoire de France, Hetzel, 1831 — éd. Paris : Les Belles Lettres & Offenbourg/Mayence : Lehrmittel, 1947, p. 65)
- (Par extension) Personne ayant involontairement subi un sort tragique dû à la méchanceté d'autres hommes.
- Du mur des fusillés de mai 71, j’aurais voulu saluer les morts des hécatombes nouvelles, les martyrs de Montjuich, les égorgés d’Arménie, les foules écrasées d’Espagne, […]. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, à la suite du frontispice)
- (Sens figuré) Personne subissant une situation présentée comme insupportable.
- Modeste, impitoyable pour les dix martyrs qu’elle faisait, pria Canalis de lire une de ses pièces de vers. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Par analogie) Morceau de matériau destiné à être usé ou abîmé.
- (Technologie) Plateau ou cale fait d’un matériau assez tendre destiné à supporter les dépassements d’usinage, notamment les perçages ou les fraisages ; il est placé au contact (et généralement en dessous) de la pièce à usiner au moment où l’on installe dans l’étau la pièce à usiner.
- (Menuiserie) Cale dont on se sert lorsque l’on utilise une scie.
- La lame de scie, qui dépasse forcément un peu sous la pièce, entame le martyr sur quelques millimètres mais épargne le plan de travail. — (Dico Bois+ Le Bouvet → lire en ligne)
- (Marine) Pièce de métal ou de bois mise là où certains frottements ou ragages useraient le bateau.
- Les martyrs sont en général de forme plane et arrondie, et doivent adopter la forme de l’emplacement à protéger.
- (Marine) (Spécialement) Pièce en métal ou bois (en général barre ou tige) placée au centre d’un nœud afin qu’une fois souqué, il ne puisse plus être défait, et qu'on peut retirer ensuite pour donner le mou nécessaire au desserrage.
- Avant de serrer un nœud de plein poing qui permettra de haler un objet lourd, on s’avisera d’y glisser un martyr.
- Un tournevis peut servir momentanément de martyr.
- (Agriculture) Morceau de bois posé sur l’enclumette à battre les faux qui sert à être martelé par la massette à la place de cette première quand on l’enfonce dans le sol[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Taille de pierre) Pièce que l’on utilise pour séparer les blocs, en les frappant pour les enfoncer.
- Les martyrs servent à décoller les bandes de pierre, placés dans les fentes et calés avec des cales plates (utilisation des crémones), sur lequel on frappe. — (Guy Prigent, Témoignage sonore enregistré de Augustin Rault, Erquy : 2004, Témoignage oral de Augustin Rault, ancien artisan carrier d’Erquy)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.