Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ascoux
Mots qui riment avec "ou"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ascoux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ou , ous , out , outs , oux , oup , oups , oût , oûts , oue et oues .
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canezou
- Vêtement de femme, sorte de corps de robe sans manches.
- Laurence avait une amazone vert-bouteille pour se promener à cheval, une robe en étoffe commune à canezou orné de brandebourgs pour aller à pied, et chez elle une robe de chambre en soie. — (Honoré de Balzac, Une Ténébreuse Affaire, 1841, chapitre premier)
- Sa jupe orange, restant attachée sous cette sorte de canezou blanc à manches courtes et très-décolleté, composait ainsi un costume beaucoup moins severe. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- Toujours est-il que ce jour-là Pierrotte avait, — c’est bien le cas de le dire, — un air fort singulier, qu’il resta collé tout le soir au canezou de sa demoiselle, que je ne pus dire un seul mot aux yeux noirs, et que je me retirai de très bonne heure. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 196)
- Petit châle composé de trois piécettes, porté jusqu'en 1920 dans la région de Guérande (Bretagne)
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alloue
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe allouer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe allouer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe allouer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe allouer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe allouer.
- barroux
- maoux
- bercloux
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poux
- Pluriel de pou.
- mijoux
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bijou
- Petit ouvrage de luxe d’un travail élégant et d’une matière précieuse, et qui sert de parure et d’ornement.
- Toutes avaient des bijoux en or et de lourds anneaux passés dans les oreilles. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Corentin Hérubel est le digne héritier de sa mère, la créatrice de bijoux Marie-Laure Hérubel et de sa grand-mère, la sculptrice Florence Enders. — (Saint-Cloud magazine, novembre 2022, page 20)
- Pendant un long moment, Nazira regarda distraitement les bijoux que lui désignait sa mère. Ces breloques, ces bracelets, ces pendentifs, la laissait [sic : laissaient] froide. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Son regard s’arrêta sur une soixantenaire assise à sa droite et qui, en raison de tous les bijoux quelle portait à son cou, ses poignets et ses doigts, ne pouvait être qu'une « vieille bourgeoise pétée de thunes » (c'était ses mots). — (Fen, « Le temps, c'est de l'argent ! », dans le recueil Prix de la short Littérature : collection automne 2011, ShortEdition, 2012)
- C'était une fabrique de bijoux et Béatrice soudait l’or, l'argent, le cuivre, préparait les modèles pour les représentants. Elle était devenue une excellente monteuse en bijoux. — (Geb, Béatrice, tome 2, Éditions Publibook, 2007, page 77)
- (Sens figuré) Toute chose élégante et ornée.
- Mais, à part une série d’ouvrages géographiques, historiques, ethnographiques, parmi lesquels il y a des œuvres magistrales, et quelques bijoux littéraires sans prétention à l’exactitude scientifique, beaucoup de ces livres révèlent une connaissance insuffisante du sujet et n’ont souvent servi qu’à propager une foule de notions erronées […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p.8)
- (En particulier) Petite maison élégante et commode.
- Le financier la Cour avait fait un bijou d’un vilain lieu et d’une méchante maison que Chamillart lui avait donnée. — (Louis de Rouvroy, 222, 253)
- Cirey est charmant, c’est un bijou. — (Voltaire, Lettres, vers, 80)
- (Sens figuré) (Familier) Enfant aimable et docile.
- C’est un vrai bijou.
- Maman lui dit : « Pourquoi me fais-tu ces yeux-là, mon bijou? » — (Jean-Paul Sartre, L’Enfance d’un chef, 1938)
- (Sens figuré) (Histoire) Au XVIIe siècle, jeune fille issue de petite noblesse hébergée à La Salpêtrière et jouissant d’un traitement particulier.
- En 1661, écrit Silvio Dumas, « ce refuge abritait 1460 personnes ; on y recevait des filles de petits nobles pauvres ou gênés, lesquelles jouissaient d’un traitement particulier et qu’on appelait les “bijoux”. […] ». — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 162)
- Organes sexuels.
- Les bijoux de famille.
- Les Bijoux indiscrets (titre d’un roman libertin de Diderot).
- (Argot) (XIXe siècle) Rogatons, assortiment de restes provenant de grands restaurants, triés et vendus au rabais à des consommateurs peu fortunés.
- Vous rappelez-vous ces restes achetés aux restaurants, qu’on triait avec soin pour en tirer les meilleurs morceaux, qu’on revendait sous le nom de bijoux ? L’arlequin est composé du reste de ces restes ! — (Eugène Chavette, Restaurateurs et restaurés, 1867)
- La misère devenant plus rude à l’approche de l’hiver, les pauvres gens, qui n’ont pas de quoi acheter du charbon pour faire la cuisine chez eux, se pressent aux alentours du marché aux arlequins (ou aux bijoux, selon les professeurs de langue verte). Là, pour deux sous, on a droit à deux morceaux de viande nageant dans une assiette de sauce brûlante.— (Le Voleur illustré : cabinet de lecture universel, 1872)
- lescheroux
- fenioux
- gabillou
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houp
- Sert pour appeler ou houper quelqu'un, ou pour exciter un cheval.
- — Fichtre ! ça n’a pas été sans peine ! murmura madame Gabin. Allons, houp ! maintenant que le plancher est débarrassé ! — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
- Au coin de la rue il y eut un tout petit gosse. Berthe, aux trois quarts en danse, faisait le balancier comme un danseur à la corde. Elle lui passa la jambe par-dessus la tête en disant : Et houp ! Le gosse se mit à rire, Berthe se baissa pour l’embrasser et dit : Qu’il est gentil ! — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 174)
- Enfin mettez-vous autour du cou ce serpent floconneux qui vous donne l’air d’avoir passé la tête à travers un édredon. Et houp ! — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- latoue
- spou
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hibou
- (Ornithologie) (Génériquement) (Familier) Nom ambigu désignant de façon générale tout rapace nocturne de l'ordre des strigiformes, caractérisé par de grands yeux frontaux entourés par un cercle de plumes, et qui porte notamment des aigrettes (faisceaux de plumes) sur la tête, caractéristique le distinguant principalement des chouettes, qui est également un substantif ambigu désignant plusieurs genres de rapaces nocturnes peu apparentés les uns aux autres.
- […], cela me serait insupportable, d’autant plus que, la nuit venue, je ne verrai rien, n’étant point nyctalope comme les hiboux, les chouettes, les hulottes et les chats de gouttière. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Le hibou ulule, tutube et bouboule (ou bubule).
- (Ornithologie) (Spécifiquement) Nom normalisé désignant trois genres de rapaces nocturnes (Nesasio, Pseudoscops et Asio) comportant un total de neuf espèces, dont des espèces familières répandues dans l'Ancien Monde comme dans le Nouveau Monde telles le hibou des marais (Asio flammeus) et le hibou moyen-duc (Asio otus), caractérisées par la présence d'aigrettes de taille variable et une taille moyenne.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) (Familier) Homme mélancolique et qui fuit la société.
- Vous nous voyez chagrins ainsi que des hiboux, et vous vous amusez à faire les yeux doux. — (François Le Métel de Boisrobert, La Belle plaideuse, 1655)
- C’est un hibou, un vrai hibou.
- (Sens figuré) (Familier) Homme qui, dans une compagnie, se tient à l’écart sans rien dire.
- (Entomologie) Synonyme de fiancée (papillon Noctua pronuba).
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement positionné comme la chouette dont il se distingue par les oreilles. À rapprocher de chouette et hulotte.
- De gueules au hibou d’argent, qui est de Village-Neuf → voir illustration « armoiries avec un hibou »
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minou
- (Familier) (Langage enfantin) Petit chat.
- Mon vieux minou, faut absolument trouver le moyen de décamper de ce sale trou. Au train dont tu vas, notre provision de lait ne durera pas longtemps… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- Quand le chef libéral dit qu'il veut financer un tunnel en Colombie-Britannique, on se frotte les mains dans les coulisses caquistes en pensant à l'embarras dans lequel il sera sur le 3e lien à Québec. Pourquoi ce qui est bon pour pitou ne serait pas bon pour minou?, se dit-on. — (Sébastien Bovet, Élections fédérales : un effet Legault?, ici.radio-canada.ca, 21 août 2021)
- (Affectueux) Chérie, chéri.
- — T’es jamais contente, au moins, dis-toi que la CAQ a donné un contrat lucratif à un ancien député du PQ. Et en plus, ils ont donné un contrat à un rouge ! — Oui, Minou. Mais oublie pas qu’on a un ancien prof de théâtre à Ottawa, qu’il a passé toute l’année 2020 à jouer au père Noël (avec ses milliards en PCU et en programmes divers) et pourtant, on l’a payé 182 600 $ ! — (Sophie Durocher, Le père Noël est... très bien payé, Le Journal de Québec, 17 février 2021)
- J’avais choisi le siège 8F, alors je m’assoie sur le siège 8F. J’écoute les gens qui entrent après moi. Billets numérotés en main, l’un demande à son compagnon : « Tu veux t’asseoir où, minou ? » — (Joseph Facal, Gare aux excès de confiance: ce n’est pas fini, Le Journal de Montréal, 20 mars 2021)
- Je t’aime, mon minou.
- (Artois, Avesnois, Flandres, Belgique, Québec) Duvet de laine, de coton, étoffe enrobée de poussière, que l’on balaie sous les lits ou les meubles. — (F.Carton/D.Poulet - Le parler du Nord Pas-de-Calais. Bonneton 2008 p. 98)
- (Québec) (Cartes à jouer) Au jeu de cartes, le ou les jokers.
- (Vulgaire) Sexe des femmes.
- Une gigantesque photographie floutée de Thomas Ruff représentant une femme en pleine fellation décorait l’un des murs du salon, alors ce n’était pas son petit minou qui allait le traumatiser. — (Émilie Frèche, Chouquette, 2010, p. 107)
- Brouter le minou.
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broue
- (Québec) (Indénombrable) Mousse accumulée à la surface d’un liquide, et en particulier de la bière.
- Je vais te montrer comment verser la bière sans faire trop de broue.
- Attention, ta broue va déborder!
- […] pour que les verres se remplissent ainsi de broue, il faut que la bière soit chaude. — (Le Devoir, 17 mars 2004)
- «Broue», titre d’une pièce de théâtre très populaire dont la scène se passe dans une taverne.
- (Québec) (Populaire) (Par extension) Bière.
- J’ai soif, je prendrais bien une petite broue.
- (Québec) (Jargon des prisons) Liquide de fabrication artisanale pouvant être distillé pour fabriquer de l’alcool[1].
- Ils ont accès à des recoins où ils peuvent cacher des armes, se battre, se doper, déplacer leur broue. — (Marie-Renée Côté, Mémoires d’une gardienne de prison, Guy Saint-Jean Éditeur, Montréal, 2016, page 16)
- (Québec) Écume de la mer ou de l’océan, par comparaison avec l’écume de la bière.
- Notre désir d’elle, la mer, la grande mer, notre désir d’elle est inusable. Nous n’en aurons jamais fini de ses rumeurs, de la beauté démesurée chaque jour de ses tons et elle est là, immuable, telle qu’en elle-même mais jamais semblable, nous n’en aurons jamais fini de ses suffisances sans fond, du charme aveugle de ses clémences et de ses froids, de ses broues, de la vivacité bardasseuse de ses claques, nous n’en aurons jamais fini de ses grottes, de ses pierres, de ses chevelures brunes et mauves, et jaunes, et vertes, de ses coquilles, de ses sables, de ses rêves... de la consolante énormité de ses rêves. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre d’août », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 110)
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acajou
- Nom désignant divers arbres d’Afrique et d’Amérique exploitées pour leur bois généralement rougeâtre et susceptible d’un beau poli, qu’on emploie dans l’ébénisterie, la tabletterie, etc.
- Le dernier groupement est le mieux représenté et le mieux connu; toutefois, les forêts denses sèches à acajou (Entandrophragma) ont fait l’objet d’études récentes.— (François Malaisse, Se nourrir en forêt claire africaine: approche écologique et nutritionnelle, Presses Agronomiques Gembloux, 1er décembre 1996)
- Sur des terres où alternent forêts d’acajou et palmeraies vivent fourmiliers géants, anacondas et tatous.— (Collectif, Bolivie - Histoire, culture et cuisine, 4e édition, Lonely Planet, 2010)
- Se dit le plus souvent du bois lui-même de ces arbres.
- Placez-vous ici, près de moi, dit-elle en lui montrant une table de marbre presque tout à fait cachée par l’énorme comptoir d’acajou qui s’avance dans la salle. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 241)
- C’était une chambre garnie tout bonnement de meubles d’acajou assez laids comme tous les meubles de ce genre et tapissée de papier à douze sous. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 3, 1862)
- L’Empire était judicieusement mêlé aux meubles dont l’Angleterre nous enseigna le confort et dont le cuir fauve s’harmonisait à merveille avec le rouge sanguin de l’acajou. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 954)
- L'expérience consista à faire disparaître un dé à jouer en acajou dans une salle d'expérience de l’Université du Texas afin qu'il réapparaisse dans un laboratoire de GeoTricks, quelques kilomètres plus loin. — (Christian Ost, « Un dé en acajou a disparu », dans Un dé en acajou a disparu et autres nouvelles économiques : Nouvelles, Éditions Quadrature, 2011)
- (Par ellipse) Couleur d’un brun-roux soutenu, couleur du bois d’acajou. #88421D [1]
- (Argot) (Vieilli) (Extrêmement rare) Crâne chauve [1].
- Avoir un bel acajou, un acajou bien luisant.
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atout
- (Cartes à jouer) Carte de la même couleur que celle qui retourne, ou qui, suivant une convention, l’emporte sur les autres.
- Si, à la seconde levée, A avait joué son 7 de cœur au lieu de son roi d’atout, cette manière inattendue de jouer aurait dû mettre votre défiance en éveil […] — (« Les Jeux de cartes », dans la Grande Encyclopédie méthodique, universelle, illustrée des jeux et des divertissements de l’esprit et du corps, Librairie illustrée, 1888, page 545)
- Cette fois, le gentilhomme n’avait pas tourné un roi, mais le sept de trèfle. J’avais deux cœurs et trois atouts : le roi et l’as de cœur, l’as, le dix, et le neuf de trèfle. — (Gaston Leroux, L’Homme qui a vu le diable, 1908)
- Un jeu de cartes sortit d’une poche et les cris montèrent. Trois petites filles sur six ne savaient-elles pas déjà tricher, mouiller le pouce comme au cabaret, asséner l’atout sur la table : « Et ratatout ! Et t’as biché le cul de la bouteille ; t’as pas marqué un point ! » — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Livre de Poche, 1960, page 20)
- 1er janvier 1941 – Ah, je voudrais tout rejouer depuis le début. Ne pas avoir étalé mes cartes si vite ; j’ai joué l’atout trop tôt et je n’ai plus rien dans les mains. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 124)
- Avantage de quelqu’un ou de quelque chose ; élément de succès.
- C’est la mort dans l’âme que je repris le chemin du retour, repassant la ligne de démarcation exactement comme à l’aller, mais sous une pluie battante…, ce qui était malgré tout un bon atout pour ne pas se faire prendre par les patrouilles schleuhes. — (André Courvoisier, Le Réseau Heckler : De Lyon à Londres, France-Empire, Paris, 1984, page 164)
- Joanna Kulig, révélée dans Cold War et toujours épatante, se montre un excellent atout pour l’évadé. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 septembre 2022, page 14)
- (Argot) (Vieilli) (Rare) Coup grave.
- — Ah Sylvie ! dit la veuve, voilà mon dernier atout. — Vous m’avez donné le coup de la mort, messieurs ! ça m’a frappée dans l’estomac. — (Honoré de Balzac, « Scènes de la vie privée : Le Père Goriot », in La Comédie humaine, 1855 (1835))
- (Argot) (Vieilli) (Rare) Courage.
- – Non ! non, je ne me plains pas… tu es un cadet qui a de l’atout — dit le brigand d’un ton bourru, mais avec cette sorte de considération respectueuse que la force physique impose toujours aux gens de cette espèce. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, première partie, chapitre premier, 1842)
- courlaoux
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reloue
- Féminin singulier de relou.
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gourou
- Maître spirituel hindou.
- le véritable gourou tranche les huit liens du disciples par sa compassion sans faille ; ces huit liens, qui font obstacle à la réalisation, sont la haine, le doute, la crainte, la honte, la médisance, le conformisme, l’arrogance et la conscience de caste, de « naissance ». — (Kulârnava Tantra (XII, 90), cité par Colette Poggi, L'alchimie du yoga selon Goraksha, Editions Les Deux Océans.)
- (Par extension) Expert dans un domaine particulier dont les avis sont largement reconnus et respectés.
- John Carmack est un gourou de la programmation informatique 3D.
- Chef d’un petit groupe spirituel, manipulateur, sectaire, fantaisiste, ou même dangereux.
- Enfin le gourou parle : tout est simple, aucune sorcellerie dans cette affaire, il s’agit d’un simple phénomène de psychokinèse provoqué par le psychisme perturbé de M. Boudon dont le déphasomètre a justement mesuré le déphasage psychique. Tout se recoupe parfaitement. — (René Cavanhie, Les esprits frappeurs de Vailhauquès, dans Le Québec sceptique, nº 24, p. 28, décembre 1992)
- Sous influence d'un gourou arabe, Chakib Khalil qui vivait à Genève, Messali issu d'un milieu fétichiste, tomba totalement sous l'influence de ce sbire du nationalisme arabe alors en gestation, jusqu'à devenir une marionnette entre ses mains […]. — (Tarab Omar, Dans une autre vie, Editions Publibook, 2012, page 233)
- Le gourou de la secte Aum sera pendu. — (Libération, 15 septembre 2006)
- (Par extension) Personne qui dit aux autres quoi faire en prétendant avoir la vérité, et dont les adeptes sont assimilés à des disciples.
- J'aime pas beaucoup les nutritionnistes. C'est des gourous. — (Thomas Ouellet St-Pierre, Même ceux qui s'appellent Marcel, Leméac, 2014, page 113)
- C'est ainsi, et c'est un comble, que le discours œnologiquement correct qui s'est imposé au pays de Rabelais, de Molière et de Gentil-Bernard est inspiré par la prose gluante de Robert Paker, le gourou du Maryland amateur d'arômes de ketchup et de senteurs de boite à épices. — (Sébastien Lapaque, note de lecture sur « La Mort du vin de Raymond Dumay, La Table Ronde », dans la Revue des Deux Mondes, novembre 2019, p. 208)
- quiou
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moue
- Grimace que l’on fait en rapprochant et en allongeant les lèvres, en signe de dérision ou de mécontentement.
- Vos deux lèvres s’allongent comme si vous faisiez la moue : d’où vient que si vous la voulez faire à quelqu’un, et vous moquer de lui, vous ne sauriez lui dire que : U. — (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, 1670, acte I, scène 4)
- Quand on lui demandait son avis, il répétait poliment l’opinion de la majorité. Rien ne parvint à lasser sa patience, ni les rêves creux du marquis qui parlait des Bourbons comme au lendemain de 1815, ni les effusions bourgeoises de Roudier, qui s’attendrissait en comptant le nombre de paires de chaussettes qu’il avait fournies jadis au roi citoyen. Au contraire, il paraissait fort à l’aise au milieu de cette tour de Babel. Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 96-97)
- Elle le regarda avec une moue un peu moqueuse qui retroussait ses yeux noirs, et cette expression lui venait de ce qu’elle se savait aimée et qu’elle n’était pas fâchée de l’être et de ce que cette figure-là irrite un amoureux, l’excite à se plaindre, l’induit à se déclarer s’il ne l’a pas encore fait, ce qui était le cas d’Évariste. — (Anatole France, Les Dieux ont soif, Calmann-Lévy, 1912, chap. 3, p. 31)
- Nazira ne put dissimuler une moue de contrariété. Mais elle cacha adroitement sa pensée. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, Éditions Corrêa, 1940)
- Poulouc n’eut qu’une moue pour signifier qu’il n’entendait que couic à ce genre de problème. — (René Fallet, Le Beaujolais nouveau est arrivé, Éditions Denoël, Paris, 1975, chap. 8)
- Ted Neuville est un « crâne d’œuf » typique, chauve, imberbe et affublé de lunettes, du genre qui, en d’autres temps, aurait servi de modèle à une pub pour un antivirus. Il hausse son absence de sourcils avec une moue désabusée. — (Jean-Marc Ligny, Exodes, éd. L’Atalante, 2012, chap. 22)
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marlou
- (Argot) (Vieilli) Homme rusé, malin, fort.
- Sobieski retrouva sa position de marlou sûr de son fait. Les jambes écartées, un coude sur le bureau, le torse légèrement penché afin de mettre en valeur toutes ses breloques. — (Jean-Christophe Grangé, La terre des morts, 2018, édition Le livre de poche, page 304)
- (Vieilli) Souteneur, proxénète.
- – […] Elle était venue chez moi, nous avions pris la goutte ensemble, et elle m’avait décidé, cette bougresse-là, à devenir son marlou pour une période de deux mille lustres, lorsque je t’ai entendu dire à ta mère, en sortant du bal du duc de la Croix de Berny, que je faisais des saloperies avec les femmes du Ciel. — (Princesse Sapho, Le Tutu, Léon Genonceaux, Paris, 1891)
- Chacun paya sa tournée, ils se levèrent. Il était quatre heures. Ils descendirent l’avenue du Maine, les mains derrière le dos, à pas lents, avec leurs regards assurés de marlous. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 103)
- Les prêtres s’entendent à merveille pour procurer de riches dots aux nobles appauvris, au point qu’on a pu accuser l’Église de considérer le mariage comme un accouplement de gentilshommes vivant en marlous et de bourgeoises réduites au rôle de marmites. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, page 340)
- La Du Barry, elle, ne fut nommée que comtesse, ce qui était tout de même une belle promotion pour une ex-pensionnaire de maison close présentée au roi libidineux par un marlou qui spéculait sur ses charmes. — (Jean-François Kahn, M la maudite, Tallandier, 2018, page 199)
- (Péjoratif) Amant, concubin.
- Quand je suis revenu chez moi, après la guerre, et que j'ai trouvé ma femme acoquinée avec son marlou, j'ai peut-être pensé comme vous. Seulement je sors du peuple, moi. — (Marcel Arland, L’Ordre, Tallandier, 1929, page 394)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.