Dictionnaire des rimes
Les rimes en : altruisme
Que signifie "altruisme" ?
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- Disposition à s’occuper d’autrui, à s’y intéresser.
- L'altruisme est souvent présenté comme une valeur morale suprême, aussi bien dans les sociétés religieuses que laïques. Pourtant, il n'aurait guère de place dans un monde entièrement régi par la compétition et l'individualisme. Certains s'insurgent même contre le « diktat de l'altruisme », qu'ils perçoivent comme une exigence de sacrifice, et prônent les vertus de l'égoïsme. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 18)
- On peut être athée et posséder en premier lieu l'altruisme, qui est une qualité génétiquement inscrite dans l'être humain autant que le désir sexuel. — (Bernard Maris, « Domination », Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
- L'exemple classique d'altruisme est celui d'une mère qui se sacrifie pour ses petits. — (Cyrille Barrette, La vraie nature de la bête humaine, Éditions Multimonde, 2020, page 57)
- Sentiment d’amour instinctif ou réfléchi pour autrui.
- Produit de la contrainte collective, l’altruisme lui revient sous forme de solidarité sociale. — (Luc Boltanski, L’Amour et la justice comme compétences : trois essais de sociologie de l’action, 1990)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "altruisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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donjuanisme
- Comportement de don Juan.
- L'interlude mahorais permit, par une nécessaire campagne de rectification, de triompher de quelques fâcheuses tendances petit-bourgeoises (indiscipline, alcoolisme, donjuanisme) […]. — (Alain Deschamps, Les Comores d'Ahmed Abdallah - Mercenaires, révolutionnaires et cœlacanthe, Karthala, 2005, p.121)
- (Psychologie) Manie pathologique de séduire.
- Les jeunesses communistes (les komsomols), soucieuses de laver leur image entachée par des scandales d'orgies et de viols en groupe les années précédentes, déclarent à leur tour des mesures disciplinaires à l'encontre des jeunes communistes visitant des prostituées, cherchent à populariser les idées de Lénine sur le sexe, et pourfendent publiquement le donjuanisme. — (Quora, «Les bolcheviques, des avant-gardistes du polyamour», Slate, 26 décembre 2021)
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hassidisme
- (Religion) Judaïsme hassidique, piétisme juif.
- Tous répondent à l'appel du rabbi Nahman, un des grands penseurs du hassidisme, mouvement religieux apparu au XVIIIe siècle qui constitue aujourd'hui l'un des piliers de l'orthodoxie juive. — (Ukraine : ils sont des milliers à venir fêter le Nouvel An juif, Figaro.fr, 10 sept 2010)
- Vous voulez savoir ce qu'est le Hassidisme ? Connaissez-vous l'histoire du forgeron qui voulut devenir indépendant ? Il acheta une enclume, un marteau, un soufflet et se mit au travail. En vain. La forge restait inerte. Alors un vieux forgeron, à qui il alla demander conseil, lui dit : « Tu as tout ce qu'il te faut, sauf l'étincelle. » Le Hassidisme, c'est cela. C'est l'étincelle. — (E. Wiesel, Célébration hassidique, 1972, page 43)
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exorcisme
- (Théologie) Pratique religieuse ou magique, comportant certaines formules, certaines prières et certains gestes rituels, destinée à chasser le démon d’un endroit qu’il occupe : du corps d’un possédé, d’une chose, d’un lieu.
- Je me rappelai ce que les saintes Écritures disaient des exorcismes et du cri que poussent les démons en sortant du corps des possédés. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- […] c’est ainsi qu’en 1872 un écrivain belge recommandait de remettre en honneur les exorcismes, qui lui semblaient être un moyen efficace pour combattre les révolutionnaires. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 28)
- En cas de doute sur la pertinence de l’exorcisme, mieux vaut alors faire appel aux chérifs détenteurs d’une baraka reconnue pour sa puissance thérapeutique. — (Inversion sociale et pouvoir thérapeutique au Maroc, dans Convocations thérapeutiques du sacré, Karthala, 2002, page 256)
- Formule, prière par laquelle on exorcise.
- Ou bien, s’il persiste à te croire possédé, tu auras en partage la paille, les chaînes et les ténèbres dans quelque couvent éloigné, tu seras étourdi d’exorcismes et trempé d’eau bénite afin de chasser le malin esprit qui te domine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Alors on le proclame à tout vent, le plus possible, en exorcisme ; on l’étale devant soi comme un palladium […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Stratagème de délivrance, “pour en sortir”.
- Si selon Henri Michaux, il existe un « exorcisme » en général, par le martèlement des mots introduisant dans la souffrance une exaltation telle que le mal en est dissous, il existe aussi, à côté de cela, des « exorcismes par ruse » : exorcismes obvies et torsadés qui en passent, sans s’avouer leur fonction véritable, par l’articulation scripturale et chantée du poème, par la systématicité logique du philosophème. — (Ut talpa, Qu’est-ce qu’un stratagème onirique ?, dans Lundimatin #294, 1er juillet 2021)
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monométallisme
- (Économie politique) Système monétaire d’après lequel un seul métal, l’or ou l’argent, sert d’étalon pour la monnaie, avec cours légal illimité.
- D’ailleurs, peu à peu, le bimétallisme disparaît partout pour faire place au monométallisme de droit ou de fait. — (Huguette Durand, La monnaie et les institutions financières, 1969, page 21)
- Le monométallisme est la doctrine économique d'après laquelle un métal unique doit servir à faire de la monnaie, par opposition au bimétallisme, qui admet plusieurs étalons. — (Anselme Polycarpe Batbie, Traité théorique et pratique de droit public et administratif, 1886, page 449)
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immoralisme
- (Philosophie) Morale différente ou inverse de la morale courante, et particulièrement de la morale chrétienne.
- Nietzsche et l’immoralisme.
- L’immoralisme, le matérialisme scientifique et l'athéisme remplaçant définitivement l'antithéisme des anciens révoltés, ont fait corps, sous l'influence paradoxale de Hegel, avec un mouvement révolutionnaire qui, jusqu'à lui, ne s'était jamais séparé réellement de ses origines morales, évangéliques et idéalistes. — (Camus, Homme révolté, 1951, page 179)
- L’œuvre la plus célèbre de Barbey d’Aureville est son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru en 1874, dans lesquelles l’insolite et la transgression, plongeant le lecteur dans un univers ambigu, ont valu à leur auteur d’être accusé d’immoralisme.
- (Par extension) Remise en cause, mépris de la morale établie.
- L’immoralisme de Gide.
- La vie amoureuse de Brentano exprime toute la complexité de cette âme faite de hardiesse et de crainte, d’immoralisme et de scrupule, de faiblesse et de brusque décision. — (Béguin, Âme romant., 1939, page 271)
- Et toutes les théories de la liberté, de Gide à Sartre, ne sont que des immoralismes conçus par des célibataires irresponsables. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 174)
- Scepticisme quant à l’influence de la morale sur le comportement des individus.
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objectivisme
- État de ce qui est objectif.
- (Philosophie) Concept essentiellement ontologique défini par deux acceptions :
- Posture dans le rapport au monde qui privilégie l'objectivité sur la subjectivité - ne s'appuyant que sur ce qui se présente comme la réalité, écartant tout jugement comme produit de l'esprit.
- Doctrine philosophique qui postule que certains phénomènes, certaines choses, existent en dehors du sujet pensant, tandis que le subjectivisme les poserait comme état du sujet et le constructivisme les verrait comme construit par le sujet.
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behaviorisme
- Étude objective du comportement, refusant l’introspection (observation intérieure), ramenant les conduites à une chaîne de stimuli et de réponses.
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impérialisme
- Doctrine des partisans du régime impérial.
- Esprit de domination chez un peuple ou ses dirigeants, sur un autre peuple.
- Sous la pression, pourtant prévisible, des impérialismes adverses naît, en réalité, avec Lénine, l’impérialisme de la justice. Mais l’impérialisme, même de la justice, n’a d’autre fin que la défaite, ou l’empire du monde. — (Albert Camus, L’Homme révolté, in Essais, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1965, page 636)
- Les généraux renégats sont les représentants d’une classe qui, pour survivre en tant que telle, a renoncé à la nation chilienne et est sciemment devenue l’alliée de l’impérialisme nord-américain. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Or, seule l'avant-garde révolutionnaire incarnée par le FLQ est en mesure d'éveiller le peuple québécois à son état d'aliénation face à l'impérialisme anglo-saxon. — (Éric Bédard, Chronique d'une insurrection appréhendée, Québec, Septentrion, 2020, page 55)
- (Sens figuré) Tendance à la domination morale, psychique ou intellectuelle.
- Combien de politiciens osent-ils dire que les dérives racistes des wokes sont de l’impérialisme culturel américain ? — (Loïc Tassé, La peur au pouvoir, Le Journal de Québec, 15 février 2021)
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jaïnisme
- Religion qui insiste sur les concepts d’ahimsa (non-violence) et de karma, et met l’accent sur l’ascétisme.
- Le caractère peu missionnaire du jaïnisme est frappant et sa doctrine est fondamentalement aristocratique. — (Éric Paul Meyer, Une histoire de l'Inde: Les Indiens face à leur passé, 2007)
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ouvriérisme
- (Politique) Doctrine politique qui prône l’administration des affaires publiques par des comités d’ouvriers.
- L’appartenance originaire à la classe avait chez eux dégénéré en ouvriérisme, en sentiment de supériorité ontologique sur les intellectuels militants. — (Jorge Semprún, Le Mort qu’il faut, 2001, p. 109)
- Cet ouvriérisme de prophètes était en effet le fruit de la révision du marxisme opérée par Lénine, qui […] avait hérité d’un marxisme revu par le populisme russe, et ébranlé par la crise révisionniste. — (Romain Ducoulombier, Le Premier Communisme français (1917-1925) : Un homme nouveau pour régénérer le socialisme, Les Notes de la Fondation Jean-Jaurès — Histoire et Mémoire, N°42, août 2004, p. 28)
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germanisme
- (Linguistique) Façon de parler propre à la langue allemande.
- (Par extension) (Linguistique) Façon de parler empruntées à la langue allemande et transportées dans une autre langue.
- Les premières sont écrites dans le langage de Nimègue, flamand mêlé de quelques germanismes. — (Revue missionnaire des jésuites belges, 1876)
- Malheureusement donc, cette langue n’est pas ma langue maternelle, et je ne sais jamais comment éviter et découvrir les germanismes en parlant français. — (Jens Häseler, Antony McKenna, La vie intellectuelle aux refuges protestants : actes de la table ronde de Dublin, juillet 1999. Huguenots traducteurs, 2002)
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
- (Plus rare) (Histoire) Manières, façons, comportement des anciens Germains.
- J’ai eu occasion de la restreindre pour la chevalerie, qui n’est pas et ne saurait être musulmane par son origine, mais qui est chrétienne et germanique ; le christianisme et le germanisme forment, selon moi, la chaîne et la trame de ce tissu ; les Arabes y ont ajouté la broderie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, tome 19, 1839)
- (Politique) Nationalisme allemand ; pangermanisme.
- Cette guerre qui fut un affrontement entre « le germanisme et l’esprit universel conçu par la France », a mis en jeu non pas la victoire d’une nation sur une autre, mais la civilisation elle-même. — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, 1972)
- Le slavisme russe et le germanisme prussien auront peine à ne pas se heurter, mais leur choc peut tarder longtemps. — (Anatole Leroy-Beaulieu, La France, la Russie et l’Europe, Ligaran, 2015)
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futurisme
- (Littéraire) Mouvement littéraire et artistique qui rejette la tradition esthétique et exalte le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse.
- Le futurisme est certainement l’un des mouvements d’avant-garde qui a le plus choqué. Il prône en effet l’amour de la vitesse, de la violence, de la machine, le mépris de la femme, la guerre « comme seule hygiène du monde ».
- gynandromorphisme
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arianisme
- (Religion) Doctrine hérétique des débuts du christianisme des sectateurs d’Arius, qui niait la consubstantialité de Jésus-Christ avec Dieu-le-Père.
- Car si les Goths, les Francs et les Burgondes embrassèrent le christianisme, ils le firent d’une manière superficielle et ils se laissèrent facilement gagner aux hérésies, en particulier à l’arianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
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druidisme
- Culte druidique.
- — Ils sont donc croyants, après tout, vos paroissiens ?— Trop croyants dans un sens, car ils croient tout, la vérité comme le mensonge, l’idolâtrie comme la religion, et le druidisme comme le polythéisme. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Les vestiges du culte primitif et du druidisme sont assez rares, grâce au zèle des chrétiens des premiers siècles, qui renversèrent, brisèrent et enfouirent une multitude de pierres-fittes. — (Alexandre Ducourneau, Histoire nationale des départements de France : Guienne, Paris : chez Marescq & Cie, 1845, page 3)
- L'architecture et la statuaire eurent à regretter un grand nombre de chefs-d'œuvre, victimes de ce vandalisme chrétien qui précéda celui des Barbares. Le célèbre saint Martin de Tours ne laissa pas un temple, pas une pierre fitte, pas un chêne, consacré par le druidisme, debout dans son diocèse. — (Jules Zeller, Les Empereurs romains: Caractères et portraits historiques, part. 4 : L'Empire administratif, chap. 6 : Théodose (379-395 ap. J.-C.), Paris : chez Didier & Cie, 2e éd., 1863, page 536)
- On parcourait la forêt, les hommes déguisés en femmes, ou revêtus de peaux de bêtes, les femmes déguisées en hommes, et tous criant : « Au gui l’an neuf ! au gui l’an neuf ! », fêtes qui survécurent longtemps, très longtemps, au druidisme, plusieurs synodes attestant qu'au quinzième et seizième siècle, on célébrait toujours, dans maintes de nos campagnes françaises, « les aguilaneuf », c'est à dire le renouveau de l'année, l'année nouvelle. — (Albert Meyrac, La forêt des Ardennes : légendes, coutumes, souvenirs, Charleville : imprimerie du Petit Ardennais, 1896, page 92)
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naturalisme
- (Didactique) Système de ceux qui attribuent tout à la nature comme premier principe.
- Le naturalisme de Lucrèce.
- Doctrine littéraire qui prétend s’inspirer directement et exclusivement de la nature.
- Et surtout, beaucoup d’indulgence, car le spectacle te semblera parfois d’un naturalisme plutôt cru. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- À distance, il est difficile de comprendre pourquoi cette « littérature de pontons » — suivant l’expression d’Huysmans — qu’était le naturalisme passionnait alors les esprits. Sans doute y avait-il là une réaction contre les fadeurs de Feuillet, de Feydeau, de Cherbuliez. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 55)
- Approche des sciences humaines qui part du principe que tout phénomène peut être décrit objectivement, et est donc stable et prédictible.
- Sous sa forme la plus stricte, le naturalisme estime qu'il existe une réalité objective et authentique répondant à un certain nombre de règles. Cette réalité est tenue pour indépendante du chercheur et de l'expérience personnelle qu'en a ce dernier. — (Argument, vol. xxi, n° 1, automne-hiver 2018-2019, page 144)
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loyalisme
- Obéissance fidèle à son souverain, au gouvernement établi.
- Dans le Haouz, dont la population était en général plus maniable et où il n’y avait qu’une garnison de mokhaznis à Marrakech, le makhzen s’appuyait sur quelques tribus d’un loyalisme plus ou moins éprouvé […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 75)
- Toutefois, les cités islamiques n’avaient jamais créé d’institutions autonomes […] Leurs habitants n’avaient aucun loyalisme civique ; ils n’étaient pas d’authentiques citoyens. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
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néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
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absentéisme
- (Vieilli) (Agriculture, Économie) Absence des propriétaires terriens de la gestion de leurs exploitations agricoles.
- J’entends bien, encore une fois, qu’on me dénonce les grands magnats du vin, les féodaux du vignoble, ceux qui, séjournant à Paris ou dans les villes d’eaux se contentent de percevoir ici des revenus annuels se chiffrant par millions. Ces privilégiés ne se comptent point par centaines. L’absentéisme n’est pas ici la règle. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Éducation, Travail) Irrégularité répétée et non justifiée dans la fréquentation des lieux de travail.
- Le soir, il vérifia si Littré consignait le sens moderne du mot « absentéisme » : pour « son » lexicographe, ce substantif ne désignait rien autre que l’habitude des grands propriétaires anglais et surtout irlandais de ne pas résider sur leurs terres. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 144)
- Car pour ce professionnel, le constat est quasi général : tout absentéisme de masse est presque toujours lié à l’organisation du travail dans l’entreprise et non pas à des causes individuelles. — (Gaêlle Ginibrière, L’absentéisme au travail, ça se soigne, Le Figaro, 15 octobre 2007)
- (Systèmes électoraux) Abstention, fait de ne pas aller voter aux élections.
- […] le réalisme consensuel est anonymement totalitaire. Le consensus vide et son corollaire, l’abdication civique, ont entraîné l’absentéisme électoral. — (Bernard Ibal, Jean-Luc Schaffhauser, Une âme pour l’Europe : l’esprit d’une recomposition fondamentale, 1993)
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corporatisme
- Doctrine qui donne à des corporations, formées par les patrons et les salariés d’une même profession, un rôle déterminant dans le domaine social, économique et politique.
- Organisation professionnelle basée sur les corporations.
- Leur sympathie pour le corporatisme, tel qu'avait tenté de l'établir le gouvernement Pétain sur le modèle de l’Italie fasciste et du Reich hitlérien, et qui, soumettant le travailleur au règne unique des traditions et des coutumes, c'est à dire de l’habitude, tend à ruiner en lui tout exercice de la liberté et de la raison. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.30)
- Attitude qui consiste à défendre exclusivement les intérêts des membres d’une profession au détriment de l’intérêt général.
- L'aberration du résultat ne s'est pas fait attendre: les féodalités, les corporatismes, les communautarismes, les réseaux sont souvent les plus forts. — (Nicolas Dupont-Aignan, Français, reprenez le pouvoir !, L'Archipel, 2006)
- Et pour que les usagers de base puissent aider les décideurs à dissoudre les poches de résistance des corporatismes intermédiaires de tous poils ? — (Alexandre Jardin, 1+1+1... = une révolution, Éditions Grasset & Fasquelle, 2002, page 121)
- On souhaiterait que les rapports entre un gouvernement élu et ses médecins se passent autrement qu’à coup de lois contraignantes. Malheureusement, le corporatisme médical est fort, les gouvernements sont désorganisés et les systèmes de santé du Canada favorisent la bureaucratie plutôt que les services. — (Mario Dumont, Les médecins doivent offrir une solution gagnante, Le Journal de Québec, 12 novembre 2021)
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monothéisme
- (Religion) Caractère d'une religion qui n’admet l’existence que d’un seul dieu, déité, esprit ou personnage divin.
- L’idée de l’action d’un volonté et d’une intelligence dans la nature n’est en aucune façon le fruit exclusif du monothéisme chrétien. — (Ernst Mach, traduit par Emile Bertrand, La Mécanique, Librairie scientifique A. Hermann, Paris, 1904, page 431)
- Ainsi parlait Hérodote des Sassanides, soulignant la particularité du zoroastrisme, culte officiel de l’État perse de l'époque : son monothéisme. Bien avant l’avènement du christianisme et sans doute du judaïsme, les zoroastriens plaçaient leur foi en une divinité unique et abstraite, Ahura Mazda (…). — (Célian Macé, Ainsi parlait le zoroastrien, journal Libération, 3 août 2012, page IV)
- Mais le pharaon a tenté sans cesse d'imposer le monothéisme, au lieu d'en profiter au service de son trône. — (Ayman Elghandour, Mahfouz et son Akhénaton, progres.net.eg, 1er décembre 2020)
- Il tire ainsi l'ultime conséquence du monothéisme juif : si Dieu est l'Unique, il doit être le Dieu de tous. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, page 214.)
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éréthisme
- (Médecine) Augmentation morbide de l’activité d’un organe.
- Dès qu’on le prononce devant lui, immédiatement une partie de ses cellules cérébrales entre en éréthisme. — (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
- Éréthisme mercuriel, symptômes induits par une intoxication au mercure — (Dr Michael Koller, Dr Claudia Pletscher, Dr Marcel Jost, Factsheet Mercure, SUVA. Mis en ligne le janvier 2013)
- (En particulier) (Médecine) Augmentation des bruits du cœur.
- (Sens figuré) Passion maladive à l’état d’exaltation.
- Personne ne pense tant aux plaisirs sexuels que ceux chez lesquels l’amour a été réprimé.(…). La nuit et le jour ces malheureux sont la proie de rêvasseries lubriques qu’accompagne un éréthisme pénible. — (Jean Marestant, « L'Éducation Sexuelle », Éditions de la Guerre Sociale, 1910)
- La grande faiblesse de l’enchantement marchand, c’est sa tendance irrépressible à la banalisation accélérée. Ses prodiges ne sont qu'éphémères, ses merveilles sans épaisseur. Il est donc obligé de compenser, par un éréthisme continuel et de plus en plus exacerbé des sensations chez les sujets à stupéfier, l’ennui et la déception qui dérivent comme une fatalité de ses produits, ou mieux sont contenus en eux comme leur composante essentielle. — (Joël Gayraud, La Peau de l’ombre, éditions José Corti, Paris, 2004, page 229)
- L’éréthisme de mon cœur est d’une extraordinaire brutalité. — (Éric Mortier, Et cueillir des fruits, éditions Edilivre, Paris, 2011, page 110)
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argotisme
- Mot, tournure, expression propre à l’argot.
- Si l’on ne connaît pas le mot dialectal ou français régional, le mot fait figure de pur argotisme. — (Centre de philologie et de littératures romanes de l’Université de Strasbourg: Travaux de linguistique et de littérature, volume 15, 1977)
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consumérisme
- (Économie) Protection des intérêts du consommateur par des associations.
- Les entreprises devaient cesser de considérer le consumérisme comme une menace à leurs intérêts, et y trouver plutôt une source de nouvelles possibilités. — (John V. Petrof, Comportement du consommateur et marketing, 1993)
- (Sociologie) (Par hyperbole) Mode de vie centré sur la consommation.
- Nous employons ici le mot « consumérisme » au sens répandu en sociologie (bien que douteux du point de vue étymologique) qui définit une attitude et un mode de vie centrés sur la consommation. Il ne s'agit donc pas ici du sens, lui aussi courant, qui définit l'« action concertée de consommateurs ». — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 682)
- C’est la victoire du consumérisme égoïste sur la responsabilité intergénérationnelle ! — (Nathalie Elgrably-Lévy, Passeport vaccinal : soyons réalistes…, Le Journal de Québec, 30 avril 2021)
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alcoolisme
- Maladie produite par la consommation régulière et excessive de boissons alcoolisées.
- Et maintenant, […], convient-il ici de rattacher l’étude de la tuberculose à la lutte contre l’alcoolisme ? Oui, assurément, car, si l’alcoolisme n’est pas l’unique facteur de la tuberculose, il est cependant l’un de ces facteurs et peut-être le plus agissant de tous. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La justice française vient de trancher : des commerciaux de la société Ricard ont le droit de se plaindre de l’alcoolisme consubstantiel à l'exercice de leur métier. — (Renaud Lecadre, Chez Ricard, la révolte des saouls fifres, dans Libération du 18 juillet 2011, p. 15)
- En 1849, le Suédois Magnus Huss a introduit la notion d’alcoolisme dans le langage médical en décrivant le tableau de la maladie. — (Addiction Suisse, L’alcool dans notre société – hier et aujourd’hui, sur www.addictionsuisse.ch, s.d.)
- On recommanda bien à cette femme, une fois de plus, de quitter son compagnon, qui en dehors de son alcoolisme et de sa brutalité, n’était de toutes façons qu’un bon à rien, incapable de garder un travail fixe bien longtemps. — (Sonia de Braco, Ces foutues bonnes femmes, lulu.com, 2008, p.46)
- Si le mot « alcoolisme » est la définition « usuelle », le terme « œnolisme » est une expression plus médicale et assez élégante, mais à la campagne, on appelle ça tout bonnement « l’ivrognerie ».Voilà un mot qui dit ce qu’il veut dire ! — (Michel Petit, Taote Fetiʻi, un médecin de famille à Tahiti, Éditions Publibook, 2012, p. 92)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.