Dictionnaire des rimes
Les rimes en : alcibiade
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "alcibiade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
-
ballade
- Poème à forme fixe, composé de couplets faits sur les mêmes rimes avec refrain et d’un envoi.
- […] il était à peine remis de cette émotion, lorsque, d’une voix douce et à la fois profonde, la jeune fille commença une ballade dont les paroles avaient, avec la situation où il se trouvait, une telle analogie, qu’on eût pu croire que la mystérieuse virtuose improvisait. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Je vais — hop ! — à l’improvisade, vous composer une ballade. — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte I, scène 4)
- Récit en vers, divisé en strophes avec ou sans refrain, reproduisant le plus souvent des traditions historiques ou légendaires.
- En ce cas, reprit le chevalier, je vais essayer une ballade composée par un Saxon que j’ai connu en Terre sainte. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Nom donné à des compositions musicales et à des chansons, bien qu’elles ne retiennent que rarement la forme fixe d’origine.
- Les quatre ballades pour piano de Frédéric Chopin. – La ballade du genre humain.
- (Musique) Morceau de jazz, généralement de 32 mesures, joué sur tempo lent, voire très lent.
- Trane dépossède littéralement le pianiste de sa musique. Attaque à main armée. À l’exception peut-être des ballades : Ruby my dear et Monk’s mood. Le saxophoniste y joue comme un digne fils de Hawkins : la mélodie d’abord. Il les respecte, les caresse, ces ballades, et ne s’envole en arpèges que lorsqu’elles veulent bien le lui permettre. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 196)
-
arlequinade
- Bouffonnerie d’arlequin, soit dans le jeu, soit dans les paroles.
- (Théâtre) Genre de pièces de théâtre où l’arlequin joue le principal rôle.
- On vient de jouer une arlequinade fort plaisante.
- (Par extension) Toute bouffonnerie plaisante.
- (Livre) Livre animé, appelé aussi « métamorphoses », combinant des images pouvant être mobiles et placées l’une sur l’autre.
- À la différence du livre à système destiné à des adultes, les arlequinades sont des procédés utilisés pour des ouvrages destinés aux enfants, mais dont la manipulation a été longtemps réservée aux adultes. — (Gaëlle Pelachaud, Livres animés : Du papier au numérique, Éditions L’Harmattan, 2011, page 46)
- lapujade
- langlade
-
marmelade
- (Cuisine) Préparation de fruits sucrés et très cuits, presque réduits en bouillie.
- Étalez uniformément partout de la confiture, ou de la marmelade d’abricots, de prunes, de fraises, de framboises, de cassis ; puis roulez le tout sur la longueur, de la grosseur de 7 centimètres. — (Jules Gouffé, Le Livre de Pâtisserie, 1873)
- Eh bien! tant que je vivrai, il n'entrera pas dans ma maison un seul pot de leurs confitures suisses ou de leurs marmelades anglaises. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
- (Par extension) Aliment trop cuit et presque en bouillie.
- (Par extension) Broyat.
- Et cette becquée se compose d’une fine marmelade d’insectes broyés, porphyrisés entre les mandibules de la Guêpe nourrice. — (Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques – Première série, 1879)
- (Par extension) Ensemble informe.
- Des dynasties mythologiques à la sainte famille, parricide, yeux crevés, trahisons, péchés, remords, châtiments et martyre des victimes expiatoires, toute cette marmelade glaireuse et sanglante s’est prêtée à mille variations. — (René Crevel, Le Clavecin de Diderot, 1932)
- Les exploiteurs qui tiennent les cordons de la bourse et le goulot de la bouteille à l’encre ont beau ne pas regarder à la dépense et se donner une grande peine, ils n’arrivent plus à maquiller leur magma d’incohérences et de menaces. Jamais jeune soleil de mars n’avait accusé si grande marmelade. — (René Crevel, Tels qu’en eux-mêmes tous leurs propos les changent, Revue Commune, deuxième année, n°20, avril 1935)
-
gambade
- Saut vif et sans règle qui dénote de la gaieté, de l’entrain.
- Après avoir fait gambades sur gambades, exécuté des voltiges hardies autour de sœur Rose très émue, fait niches sur niches et mille agaceries aux militaires qui jouaient à la drogue et dont les pinces en bois posées sur le nez des perdants me faisaient toujours rire, j'étais, on le pense, très animé, très emporté. — (P.-J. Stahl, Les quatre peurs de notre général : Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Paris : Bibliothèque d’Éducation et de Récréation (éditions J. Hetzel & Cie), sans date (vers 1881), page 11)
- Et, en dessous, une ligne qui aurait voulu être horizontale, mais qui délirait en hauteur, s'élevait comme une gambade. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Puis arriva une troupe de jeunes chrétiennes très peu vêtues, qui dansèrent et firent toutes sortes de gambades. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 108)
- J’ai graissé la patte au bergerPour lui faire jouer une aubadeLors, ma mie, sans croire au dangerFaisons mille et une gambades. — (Georges Brassens, Il suffit de passer le pont, in Le Vent, 1953)
-
hamadryade
- (Mythologie) Nymphe des bois qui naissait et mourait avec l’arbre dont la garde lui était confiée, et qui ne pouvait jamais le quitter.
- Je suis un petit faune ivre de sève verte.Évohé ! Évohé ! Les chênes sont humains !Pour découvrir en eux l’hamadryade offerte,À tous j’écarterai l’écorce avec mes mains. — (Lucie Delarue-Mardrus, « Seule en Forêt », in La Figure de proue, Eugène Fasquelle, 1908, page 96)
- (Sens figuré)
- Mais, — si ce n’est pas proposer un problème trop ardu à ta science arithmétique, — compte, ô hamadryade des bois sacrés du Moulin de la Galette, ce qu’a pu thésauriser d’or et de pierreries un faiseur de ballades qui emprunta un louis, la semaine dernière, à un amateur des belles-lettres, et qui, sur cette somme, préleva (sans parler de la nécessité du luxe quotidien, déjeuners à vingt sous, dîners à deux francs et bouquets de violettes à dix centimes), de quoi assoupir la rage acharnée de mille et un créanciers, pareils à Kerberos, c’est-à-dire de plus de trois mille gueules jappantes et dévorantes ? — (Catulle Mendès, La Première Maîtresse : roman contemporain, G. Charpentier et Cie, Éditeurs, Paris, 1888)
-
estafilade
- Coupure, déchirure de la peau, faite avec une épée, un rasoir ou quelque autre instrument tranchant, principalement sur le visage.
- La pauvre Reine, malgré tous les soins, n’avait pu dissimuler que bien mal sous la crème et la poudre de riz quatre estafilades parallèles qui lui déchiraient le sein gauche. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- Il était blessé aux deux mains, il avait l’épaule droite labourée, une large estafilade à la poitrine, deux ou trois piqûres au bras. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Coupure, déchirure faite à un vêtement, à une robe, etc.
- Il y a une estafilade à votre manteau.
-
brandade
- (Languedoc-Roussillon) (Provence) (Cuisine) Plat cuisiné à base de poisson, principalement de la morue ou de merluche, qui consiste à l’émincer et à la faire cuire avec de l’ail haché, et de l’huile.
- Des messieurs congestionnés, comblés d’olives noires, de brandade et de safran, y parlent littérature avec autorité. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- […] dans la cuisine nîmoise […] une mention spéciale à la brandade. L’histoire fait naître ce plat au XVIe siècle, d’un mélange d’huile d’olive, d’herbes parfumées de la garrigue et surtout de filets de morue, abondants sur les marchés de l’époque ; ils servaient aux Malouins de monnaie d’échange contre le précieux sel d’Aigues-Mortes. — (Véronique Mure, Jardins de garrigue, Édisud, 2007, page 81)
- (Péjoratif) Injure inexplicable.
- fibroide
-
balustrade
- (Architecture) Suite, rangée de plusieurs balustres portant une tablette d’appui et servant d’ornement ou de clôture.
- […], et le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Un énorme figuier faisait retomber comme un tapis par-dessus la balustrade ses branches cachées par les feuilles plates et ses fruits poudrés de lilas. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- — Votre démon aime les souris. N'avez-vous pas ici un chat noir ? Un mistigri couleur de charbon trottait sur la balustrade, à la recherche d'une bonne fortune dotée de grandes oreilles roses et d'une queue de rat. — (Frédéric Lenormand, Le diable s'habille en Voltaire, Éditions Jean-Claude Lattès, 2013)
- (Par extension) Toute sorte de clôture qui est à jours et à hauteur d’appui.
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- Il arrive, sans que nul puisse l’arrêter, jusqu’à la balustrade des remparts qui cède, et voilà, au douzième coup de midi, l’équipage au fond du ravin, la voiture en miettes, la femme morte. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 223)
-
calinotade
- Niaiserie, fadaise, bêtise.
- « Et si je lègue tout, l’entendit-on murmurer un autre jour, qu’est-ce qui me restera ? »Ce qui n’était pas, comme le crut son entourage, une calinotade, mais bien un cri de cet instinct de conservation que le corps transmet à l’âme. — (Paul Morand, Feu Monsieur le duc)
-
engueulade
- (Populaire) Action d’engueuler ou de s’engueuler.
- Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
- La société traversait une période difficile, expliqua-t-il à Jed. Le nouveau siège social coûtait cher, et ils avaient raté un contrat important pour la rénovation d’une station balnéaire sur les bords de la mer Noire, il venait d’avoir une violente engueulade avec un des associés. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 113)
- C’est l’un des paradoxes de l’époque : on se plaint des interviews consensuelles et aseptisées, mais dès qu’un échange est un peu tendu, il est considéré comme un clash, dès qu’une parole surnage, ça devient l’engueulade du siècle. — (Aymeric Caron, dans L’ère Ruquier, Télérama, n° 3466, juin 2016, page 24)
- Bien que ce passage chez sa mère ait débuté par une séance d’engueulade en bonne et due forme, c'est tout revigoré que papa en repart. — (Yan Ge, Une famille explosive, traduit du chinois (RPC) par Alexis Brossollet, Presses de la Cité, 2017)
-
asclépiade
- (Versification ancienne) Qui est composé d’un spondée, de deux choriambes et d’un ïambe.
- La première ode d’Horace est en vers asclépiades.
-
balade
- Promenade sans but précis.
- Il s'en alla faire une longue balade dans la campagne jusqu'au coucher du Soleil.
- (Vieilli) (Désuet) Variante orthographique de ballade [1].
-
flanconade
- (Escrime) Botte de quarte forcée qu’on porte dans le flanc de son adversaire.
- Il lui avait, d’une vigoureuse flanconade fait sauter son épée. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1962, page 359)
-
oeillade
- Mauvaise orthographe de œillade.
-
croisade
- (Moyen Âge, Religion) Ligue, expédition faite par les chrétiens contre les peuples hérétiques ou d’autres religions, ainsi nommée parce que ceux qui s’y engageaient portaient une croix sur leur habit.
- Lui aussi avait été combattre les infidèles, mais en Terre Sainte : les liens de parenté, le renom qu’il avait acquis dans la croisade, […], lui avaient ouvert les portes du château de Godesberg comme à un hôte distingué ; …. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Pour la Papauté personnifiée dans Innocent III, la guerre contre les Albigeois était une croisade contre les hérétiques. — (Revue des questions historiques, Guerre des Albigeois, 1866)
- […]; les Sarrazins qui s'étaient assurés de la maîtrise de la Méditerranée, avaient provoqué la ruine du commerce français et il faudra attendre jusqu'aux Croisades pour voir la marine française reconquérir la libre circulation sur la mer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Comme saisissant souvenir des Croisades, il garde encore une mosquée en ruine que Pierre d'Anglure, Comte de Bourlémont et Sire de Buzancy, avait bâtie à son retour de Palestine; fidèle accomplissement d'une étrange promesse exigée par le Sultan dont il était prisonnier. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- (Sens figuré) Concertation d’efforts entre plusieurs personnes pour combattre des institutions, des idées qui leur paraissent mauvaises.
- […] il faut inculquer à l'ouvrier un minimum préventif de doctrines antisocialistes, et, en un mot, organiser en face de la croisade vulgarisatrice de la science révolutionnaire, la croisade vulgarisatrice de la science chrétienne. — (Firmin Van den Bosch, À coté de sa mission sociale, la jeunesse catholique a une mission littéraire, dans La Belgique artistique et littéraire: une anthologie de langue française 1848-1914, page 582, Éditions Complexe, 1997)
- Nous ne voulons pas entreprendre de réfuter ici, les arguments de certains gourmets qui, il y a quelque dix ans, avaient entrepris une croisade contre le Potage, et juré son abolition. — (Auguste Escoffier, Le guide culinaire, Émile Colin et Cie, 1903, page 137.)
- Donald Trump, qui refuse toujours d’accepter sa défaite face à Joe Biden, a poursuivi vendredi sa croisade, suscitant des interrogations sur la façon dont il compte sortir de ce qui ressemble chaque jour un peu plus à une impasse. — (AFP, « L'étau se resserre sur Trump, qui refuse de s'avouer vaincu », Le journal de Montréal, 21 novembre 2020)
- (Vieilli) (XVe siècle-XVI) (Désuet) Croisement.
- L'espalier peut estre dressé, soit en traversant aucun desdits jardins, par croisades et autrement, ou posé ailleurs pour en faire de longues allées, droites, curves, et d’autres figures. — (Olivier de Serres; Théâtre de l’Agriculture…)
- Carrefour de chemins.
- et voilà qu’arrivé, mais qu’est-ce que je vous dirai bien, deux cents mètres par ici de la croisade, il se met à me sembler que je marche drôlement. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 248.)
- (Vieilli) (XVe siècle-XVI) (Désuet) (Religion) Signe de croix.
- Si pour cela elles ne s’amendent, on leur fera faire des croisades au milieu du dit chœur. — (Du Cange)
-
dérobade
- Action de se dérober.
- Ceux qui traitent la dérobade de lâcheté ne devaient pas reprocher à Abel de ne pas s’être enfui devant la provocation de Caïn, mais bien de n’avoir pas su se préparer à de tels affrontements. — (Richard Goulet, La philosophie de Moïse: essai de reconstitution d’un commentaire philosophique préphilonien du Pentateuque, 1987)
- Enfin, il souffrait physiquement. Cette souffrance était grande ; mais, même si elle eût été moindre, elle eût encore été terrible pour un être dont toutes les lâchetés devant la rudesse de la vie s’étaient conjurées depuis longtemps pour le maintenir dans cette dérobade complète du paradis artificiel. Il n’y avait en lui aucune ressource qui puisse le défendre contre la douleur. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Marcel Drouin […] me fit sentir l’incorrection [d’une telle démarche], et je la sentais bien de moi-même ; mais rien ne m’est plus difficile qu’un geste qui peut paraître une dérobade. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 327)
- Ce cheval a fait une dérobade.
- (Sens figuré) Cette réponse n’est qu’une dérobade.
- mecopteroides
-
sad
- (Linguistique) Code ISO 639-2 (alpha-3) du sandawe.
-
arquebusade
- Coup d’arquebuse.
- Ce fut Henri qui l'attaqua à son tour ; on força un poste retranché qui coûta sept cents hommes ; presque tous les bons officiers y furent blessés ; M. de Turenne fut atteint d'une arquebusade à l'épaule, Mornay reçut un grès sur la tête et faillit être assommé. — (Alexandre Dumas; Les Quarante-Cinq, Chap.LV)
- L'incendie qui n'était d'abord qu'un innocent follet égaré dans les brouillards de la rivière fut bientôt un diable à quatre tirant le canon et force arquebusades au fil de l'eau. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- (Sens figuré) […] ces témoignages-là m’aident à supporter les critiques, les ennuis de la vie littéraire. Quand je reçois dans le dos l’arquebusade d’un ennemi embusqué dans un journal, je regarde cette cassette, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il [Cervantès] se bat à Lépante contre les Turcs et il est blessé à la main gauche par une arquebusade. — (Michel Tournier, Il y a quatre siècles, Don Quichotte enfourchait Rossinante, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 35)
-
ramades
- Pluriel de ramade.
-
galéjade
- (Familier) (Provence) Façon exagérée et plaisante de raconter une aventure ou de peindre les choses.
- C’était un Marseillais qui ne parlait que de la Canebière, du cabanon, d’Olive, de Marius, de pêche à la rascasse. On l’aurait laissé faire, il eût entremêlé "L’Internationale" de galéjades. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […] et ce fut le départ pour la « Gare de l’Est ».Cette « gare » n’était rien d’autre que le terminus souterrain d’un tramway, et son nom même était une galéjade. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Nous allions témoigner en faveur de Pétugue, et sur la place du village, en jurant « croix de bois croix de fer », nous pourrions réhabiliter ce martyr de la galéjade, qui nous serrerait sur son cœur en pleurant. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, pages 226-227)
- Il n’y a qu’à Marseille qu’on peut faire d’un mouvement syndical une grosse galéjade ! — (Jean-Pierre Foucault, Les cigales sont de retour, 2006)
- Tout autant qu'un type de récit ou une posture, et beaucoup plus qu'un simple mensonge ou seulement une « blague », la galéjade est pour certains une manière d'être plaisante en société, un style de conversation fondé sur la surenchère, une sorte de « convention de bonne compagnie », voire un moyen pour tester les réactions d'un interlocuteur :
- Tout ce qui vient du sud demeure toutefois suspect d'affabulation, et devient aussitôt « histoire marseillaise ». Pourtant il est bien moins aisé de mentir en Provence que partout ailleurs. En fait, nous ne pratiquons que la galéjade. C'est un mot intraduisible en langue d’oïl et qui nous a fait du tort, faute d'être compris. Il s'agit en fait d'une convention de bonne compagnie, un jeu subtil qui consiste à rapporter un événement à la limite de la crédibilité. (Rien d'ailleurs ne l'empêche d'être vrai, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt du jeu.) Celui qui vous écoute fera de toute façon semblant de vous croire. Ce qui lui permettra de renchérir avec une autre histoire encore plus incroyable dont, par simple courtoisie, vous feindrez à votre tour d'admettre la véracité. Dans cette joute, personne n'est dupe. On ne s'affronte que pour le plaisir. Quand nous galéjons entre nous bien entendu, car avec les « étrangers » la galéjade est une manière d'examen de passage qui nous permet de mesurer le degré de crédulité d'un partenaire de hasard avec lequel nous ne nous sommes jamais affrontés. — (Yvan Audouard, Ma Provence : romans et contes, Plon, 1993, collection « Omnibus », pages 73-74)
-
camisade
- (Histoire, Militaire) Attaque de nuit ou de grand matin par des soldats qui, pour se reconnaître, mettaient leurs chemises par dessus leurs habits.
- Le 13 dudit mois environ les trois heures après midi, vint à la Maiſon de la Ville un Gentilhomme de la part de Monsieur le Baron des Adrets, lequel avoit laiſſé ledit Baron à une Ville diſtante de Montpellier, de quatre lieues ; lequel advertit les Conſuls & ceux qui commandoyent ladite Ville, que ledit Baron leur mandoit qu’il trouvaſt dans deux ou trois heures 1500. chemiſes preſtes, ſans faire de bruit : ce que fut trouvé de ceux de la Ville, fort eſtrange ; entendant bien que ledit Baron vouloit donner une camisade, d’autant qu’il ne cogoiſſoit le lieu où eſtoit campé l’ennemy ; […] — (Jacques-Auguste de Thou, Mémoires de Condé, volume 3, Rollin, Paris, 1743, page 664)
- La camisade nous offre un exemple particulièrement élaboré de stratagème nocturne. — (Frédérique Verrier, Les armes de Minerve: l’humanisme militaire dans l’Italie du XVIe siècle, 1997)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.