Dictionnaire des rimes
Les rimes en : aille
Que signifie "aille" ?
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- Première personne du singulier du subjonctif présent de aller.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- « Quand je vous avertissais, madame, qu'il fallait que je m’en aille… » s’écrie l’étranger. « Eh ! monsieur, dites au moins : Que je m’en allasse ! » reprend l’académicien. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage (méditation V))
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de aller.
- Nous avons, en tête de notre flotte, Un ministre qui point ne se bilotte : Que tout aille mal, que tout aille bien, Ça ne lui fait rien ! rien ! rien ! — (Henri Fursy, Essais rosses d’histoire contemporaine, 1905)
Mots qui riment avec "aille"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "aille".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aille , ailles , ail , ails et aï .
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blanchecaille
- (Argot) Blanchisseuse.
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remmaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe remmailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe remmailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe remmailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe remmailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe remmailler.
-
muraille
- (Sens propre) Ensemble de murs clôturant un espace.
- D’un autre côté, il n’existait dans les environs ni pierres ni rochers qui eussent pu servir à élever une sorte de muraille. — (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- (Par analogie figurative) Élévation de matière imposante par sa hauteur.
- L'aspect de muraille qui présente la banquise du Nord cesse à l’origine du « Nordbugt » ; la lisière des glaces plus lâches et plus morcelées devient inégale et très variée. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Par extension) Paroi verticale monomorphe.
- C’est, ajoute M. Botta, à l’affaissement de cette muraille de terre, qui s’est en quelque sorte délitée […] — (Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Chaldée, Assyrie, Médie, Babylonie, Mésopotamie, Phénicie, Palmyrène, Didot, 1852, page 277)
- Cependant nous finissons par découvrir une place inoccupée dans un angle de la kasba, près des murailles de pisé croulantes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 48)
- (Héraldique) Meuble représentant un mur crénelé dans les armoiries. Il se blasonne comme le mur. Il se démarque du mur en occupant une grande surface de l’écu.
- D’azur à la muraille crénelée de cinq pièces d’argent, maçonnée de sable, qui est de la commune de Mars du Gard → voir illustration « armoiries avec une muraille »
- (Marine) Partie latérale de la coque d’un navire.
- Les murailles peuvent être verticales, ou évasées vers l’extérieur (on dit aussi « tulipées » [...]), ou plus rarement rentrantes au niveau du pont, on dit dans ce cas que la coque est frégatée. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- La partie de la muraille qui dépasse parfois du pont vers le haut (pour constituer un garde corps) s’appelle un pavois. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- (Militaire) Paroi de la cuirasse d’une pièce d’artillerie.
- Les épaisseurs de la cuirasse ( muraille et voûte ) sont progressivement plus fortes vers l’embrasue […] — (Office national de la propriété industrielle, Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, 1894, page 3)
- (Architecture, Militaire) Ceinture défensive entourant une ville. → voir cordon de muraille
- Ce lugubre silence annonce seulement que les hommes sont à leur poste sur les murailles et qu’ils s’attendent à une attaque prochaine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quant à la ville […], elle garde encore les traces du terrible assaut de Skobeleff en 1880, murailles démantelées, bastions en ruines… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Enfin la dernière nous paraît représenter le bosson, ou bélier des anciens, avec lequel on battait en brèche les murailles avant l’emploi de l’artillerie. — (Bulletin monumental, page 337, Société française d'archéologie, 1861)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- (Hippologie) Paroi du sabot d’un ongulé.
- Le sabot est une enveloppe de corne qui comprend la muraille (ou paroi), la sole et la fourchette. — (Yves Bertrand, Ghislain de Halleux, Chevaux et prairies, France Agricole Editions, 2005, page 184)
- (Par métonymie) (Habitat) Mur d’une habitation ou d’une ville.
- Si je meurs, je veux qu'on m'enterreDans une cave où y a du bon vin ;Dans une cave, oui, oui, oui,...Les deux pieds contre la murailleEt la tête sous le robinet. — (Chevaliers de la table ronde (chanson populaire))
- (Par extension) (Sens figuré) Structure imaginaire destinée à protéger quelqu’un ou quelque chose.
- L’équateur est une frontière défendue par une muraille gigantesque qui fait le tour de la planète, comme une ceinture de pierre. — (Serge Brussolo, La Muraille interdite : Almoha, tome 1, Bragelonne, 2012)
- (Par analogie d’usage) Ceinture protectrice.
- Le cercle magique , comme une muraille, non pas une muraille d’airain , car l’airain eût fondu ainsi qu’une cire à ces souffles embrasés, mais comme une muraille bâtie de cet éther dont sont faits les bastions du ciel, arrêta la cohue furieuse. — (Revue bleue politique et littéraire, volume 36, 1885, page 721)
- (Écologie) Zone de végétation naturelle.
- Au total, la perspective du « Projet majeur africain de la grande muraille verte » devrait pouvoir réussir à susciter, encourager et soutenir hardiment une synergie d’action collaborative […] — (Abdoulaye Dia, La Grande Muraille Verte, IRD Éditions, 2013, page 76)
- (Société) Bouclier de protection par la communication.
- La muraille de protection médiatique dont il bénéficie a donné à ces massacres un assez faible écho, mais n'a tout de même pas pu engendrer une amnésie générale. — (ThéOphile Kouamouo, J’Accuse Ouattar, Books on Demand France, 2012, page 67)
- (Théologie) Barrière mentale.
- Elle avoit une haute grande muraille ; c’est la protection spéciale dont Dieu honore son Église , qui la rend invincible à tous ses ennemis, à tous les persécuteurs […] — (Nicolas Leduc, Année ecclésiastique ou instructions sur le propre du tems et sur le propre et le commun des Saints, volume 7, Lottin, 1739, page 603)
- (Littérature) (Sens figuré) Collectif protecteur.
- […] tandis que se faisait plus épaisse, comme une vivante muraille de protection, la masse de ceux qui connaissaient l’intention de leurs camarades et se chargeaient d’en assurer la bonne réalisation. — (Cyrille, Un mur à Berlin, Éditions Occident, 1969, page 52)
- (Psychologie) Système de protection du moi intérieur.
- Le soir où ils s’étaient rencontrés, lors des fiançailles d’amis communs, le sourire étincelant de Sierra avait vaincu la muraille de protection, pourtant soigneusement fortifiée, qu’il avait élevée depuis des années afin de se protéger […] — (Karen Rose Smith, Marie Ferrarella, Pour l’amour d'un enfant - Ce troublant inconnu, Harlequin, 2009)
- (Par métonymie) Ensemble protégé par un système de défense. → voir muraille de Chine
- Le vainqueur laisse au loin la tourbe des lassables, ceux qui ont admis des murailles et que l’empêchement arrête ; seul, il a droit à nos palpitantes pitiés, car lui aussi se fatigua mais bien davantage; […]. — (Aurel, Les jeux de la flamme: roman, Mercure de France, 1906, page 236)
- (Soutenu) (Littérature) Ville.
- Sous les murailles solitaires, les eaux passaient tranquilles, fouettant le sable des rives […] — (Revue de France (Paris. 1871), volume 4, 1873, page 451)
- valailles
- loisail
- montmirail
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détaille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de détailler.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de détailler.
- Nous avons présélectionné une centaine d’émissions, diffusées ces trente dernières années, détaille Deborah Nahon, la directrice des divertissements de TF1. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 2 septembre 2022, page 12)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de détailler.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de détailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de détailler.
- villepail
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craille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe crailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe crailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe crailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe crailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe crailler.
- tabaille
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victuaille
- Nourriture, provision de bouche. — Note d’usage : Il n’est guère usité qu’au pluriel.
- Elle et lui causaient auprès du poêle, pendant que les invités allaient et venaient de la table des victuailles à la table des rafraîchissements. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Les grenouilles sont un mets exquis quant aux cuisses, on le dit toutefois, car pour ma part je n'en ai jamais gouté ; ce batracien ne m'a jamais tenté en tant que victuailles, […]. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- C’est pas tout ça, mais où avez-vous fourré les victuailles qui étaient dans le kiosque ? — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- L'autobus était bourré de paysans chargés de lourds paniers, de sacs de victuailles et accompagnés d'une marmaille d'enfant. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Autour de moi, des groupes animés se pressent devant les boutiques de victuailles, et je flotte comme une épave au gré de ces flots vivants qui, quand ils submergent, caressent encore. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 42.)
- Voilà, à côté de nous, quatre ou cinq dauphins roses et gris sortant la tête de l'eau pour happer la victuaille.
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débroussaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de débroussailler.
- Et je pioche et déronce et débroussaille. — (Théo Lésoualc’h, Anata-daré ?, 1982, page 57)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de débroussailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de débroussailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de débroussailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de débroussailler.
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rôdaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe rôdailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe rôdailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe rôdailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe rôdailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe rôdailler.
-
rimaille
- (Péjoratif) Mauvaise poésie ; mauvais vers.
- Si les pièces qu’on y insère n’ont pas toutes le même mérite, au moins est-on sûr de n’y jamais rencontrer de ces fades et plattes rimailles qui, tant de fois ont servi de prétexte à calomnier la Poésie. — (Journal de Paris, n°1, 1er janvier 1777, p. 1)
- louailles
-
toraille
- Désignation commerciale du corail brut.
- dalaï
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boustifaille
- (Populaire) Repas copieux, bombance.
- Mes amis, autrefois, dans cet aimable autrefois, on se mariait savamment ; on faisait un bon contrat, ensuite une bonne boustifaille. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Après cette boustifaille une sieste s’impose!
- (Par extension) Nourriture, mangeaille.
- – Bon, il y a de la boustifaille ! […], il entra et se mit en devoir d’explorer l’établissement. Il y découvrit plusieurs flacons de lait stérilisé, des bouteilles d’eau minérale, deux énormes boites de biscuits, un grand bocal de gâteaux éventés, […] pour plus de cinquante personnes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 327 de l’édition de 1921)
- MILLE MILLIONS! Ta boustifaille sur ma table à dessin!! — (André Franquin, Gaston 11 — Gaffes, bévues et boulettes, éditions J.Dupuis Fils, 1973, page 12)
- Il venait nous retrouver, nous ses potes, dans des cafés où c'est que nous causions de boustifaille, de cinoche et de philo. — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 13)
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surtravail
- (Économie marxiste) Travail que fournit l'ouvrier au delà du temps nécessaire pour produire sa force de travail et non-payé par le patron.
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cornailles
- Pluriel de cornaille.
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volaille
- (Nom collectif) Ensemble des oiseaux qu’on nourrit ordinairement dans une basse-cour, et principalement des poules, poulets et chapons. Note : Il s’emploie au singulier dans ce sens collectif.
- […] ; on cultive aussi un peu de sarrasin, ou blé noir qui sert au chauffage dans un pays privé de bois, et dont les grains sont donnés en nourriture à la volaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 100)
- En réponse, la préfecture met en place des zones de contrôle temporaire (ZCT) dans lesquelles les éleveurs de volaille sont invités à maintenir leurs bêtes à l’abri. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 12)
- Oiseau de basse-cour, parfois aussi le lapin d’élevage.
- Celui dont les volailles passent sur les propriétés voisines et y causent des dommages, est tenu de réparer ces dommages. Celui qui les a soufferts peut même tuer les volailles, mais seulement sur le lieu, au moment du dégât, et sans pouvoir se les approprier. — (Article L211-5 du Code rural français)
- On n’entend plus que les cris des volailles et des porcs saignés ; les cheminées fument, tout Ramscapelle s’emplit de la joyeuse animation d’un marché oriental. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l’Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, page 354)
- Il faudrait représenter Rabourdin habillé en boucher, mais bien ressemblant, chercher des analogies entre un bureau et une cuisine, lui mettre à la main un tranche-lard, peindre les principaux employés des ministères en volailles, les encager dans une immense souricière sur laquelle on écrirait : Exécutions administratives, et il serait censé leur couper le cou un à un. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- (Cuisine) Viande d’un animal de basse-cour, mais généralement du poulet ou de la poule.
- Selon les saisons elle imagine un croustillant d’huître et sa sauce émulsionnée au Noilly-Prat, une ballotine de volaille à la marjolaine, un sauté de canard au caramel crémeux, […]. — (Petit Futé : Les Meilleurs Restaurants de France, Collectif, Petit Futé, 2008, page 404)
- (Argot) La police.
- On m’a demandé d’oublier les fracas de ces voltigeurs et ces balles policières en plein cœur Puis le sursis accordé à la volaille criminelle en habit. — (La Rumeur, « On m’a demandé d’oublier », sur l’EP Deuxième volet : le franc-tireur, 1998)
- Comme prévu, la volaille me tombe dessus. Trois condés à vélo : un Bounty, un vieux et une racli. […]. Évidemment, je n'ai pas un meuge de came sur moi. On va éviter la gardav. — (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, Don Quichotte éditions, 2014)
- (Argot) Prostituée.
- (Argot militaire) (Désuet) Étudiant préparant une école militaire.
- Nous, nous filons sur les Hollandais, au Palais-Royal. C’est le café des saint-cyriens et des volailles. On appelle volailles, ceux qui se destinent aux écoles à uniforme et en ont un déjà, à bande orange, à collet saumon, avec des képis à visières dures, à galons d’or ou d’argent. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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épouvantail
- Haillon que l’on met au bout d’une perche, d’un bâton dans les chènevières, dans les champs, dans les jardins, pour épouvanter les oiseaux.
- J’étais comme ces moineaux qui se juchent sur les épouvantails, pour narguer le propriétaire, et en oublient de picoter les cerises. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- L’épouvantail semblait recouvert de goudron, comme celui qu’on utilise pour rendre les canots étanches. — (Xavier Mauméjean, Lilliputia, Calmann-Lévy, 2008)
- Mais, tout près de Pascal, au milieu du champ de blé, au sommet de la Butte aux Vents, le grand épouvantail destiné à faire peur aux oiseaux trop gourmands semble l’appeler, agitant ses manches et ses jambes vides dans le vent qui sent bon l’odeur de la terre et des bois. — (Cécile Aubry, Poly, Hachette, 1964, Livre de Poche Jeunesse, 2006, chapitre 1)
- (Par extension) Ce qui sert à épouvanter des humains.
- Les têtes sont salées et expédiées aux quatre coins de l’Empire pour y être exposées au-dessus des portes des villes et servir d’épouvantail pour ceux qui seraient tentés de se révolter contre l’autorité chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 99)
- (Sens figuré) Personne habillée ridiculement.
- — Là ! là ! interrompit brusquement Lady Portarlès, vous êtes encore assez jeune pour tourner le dos à cet épouvantail de Français qui trône ce soir dans votre loge. — (Baronne Emma Orczy, Le Mouron Rouge, 1913, Bibebook, 2015, page 78)
- (Sens figuré) Se dit pour donner à entendre qu’une personne ou qu’une chose, dont on veut nous faire peur, n’est propre qu’à épouvanter des personnes timides.
- Ces troupes qui servent d’abord d’épouvantail à l’Angleterre au cas qu’elle voulût attaquer, & lui font craindre pour elle-même une invasion, doivent aussi soulager la marine dans le service du port & des vaisseaux. — (L’espion anglois, ou correspondance secrète entre Milord All’eye et Milord All’ear, nouvelle édition revue, corrigée & considérablement augmentée, Londres : chez John Adamson, 1784, volume 8, page 351)
- (Sports hippiques) Cheval qui apparaît comme déclassé et imbattable dans une course, dont il est le grandissime favori.
- Crossfire (3) est l’épouvantail de la course et peut signer un onzième succès de rang ! — (Pronostic du Prix de Clamart sur l’hippodrome de Cabourg le 18/12/2018, pmu.fr)
- (Rhétorique) Figure de rhétorique, synonyme d’homme de paille.
- En France, le wokisme est « un épouvantail plus qu’une réalité sociale ou idéologique », résume l’historien Pap Ndiaye, directeur général du Palais de la Porte Dorée, l’établissement public qui comprend le Musée national de l’histoire de l’immigration et l’Aquarium tropical de Paris.— (Anne Chemin, Derrière le débat sur le « wokisme », les trois mutations du racisme : biologique, culturel, systémique, Le Monde, 6 janvier 2022)
- Menaces conjointes de la dette, de la fuite des grandes fortunes et de leurs promesses de ruissellement, des délocalisations d’entreprises, de la perte de compétitivité et autres épouvantails libéraux ; depuis le fameux virage de la rigueur de 1983 (dédicace à mon prof de SES en terminale), toute politique frontalement redistributive, tout projet d’envergure d’amélioration des services publics ou de refonte écologique se voit opposé l’argument imparable du réalisme.— (Philippe Delacote, C’est quoi, un «électeur de gauche»?, Libération, 22 février)
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tenaille
- Instrument de fer composé de deux branches croisées, tenant l’une à l’autre par une goupille, et terminées par des mâchoires qui s’ouvrent et se resserrent de manière à saisir et à serrer quelque objet, ou à le couper avec un effort plus grand. — Note : S’emploie le plus souvent au pluriel.
- Tenaille de menuisier, de forgeron, d’emballeur. — Apportez la tenaille.
- Le serrurier apporta ses tenailles. — Arracher un clou avec des tenailles.
- Ah ! ce sourire ! Quel masque abominable ! On voudrait vous l’arracher avec des tenailles rougies au feu. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Sens figuré) Ce qui contraint ; ce qui enserre.
- Elle le savait, qu’en lui la jalousie était une torture physique, une plaie avivée, élargie par toutes les tenailles de l’imagination. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 363)
- Depuis les Hervieu, les Bernstein, les Marguerite[sic], les Paul Adam, les Pierre Louys et leur séquelle de journalistes caudataires, prêchèrent l’émancipation sexuelle, le bris des tenailles et le culte d’Aphrodite. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 188)
- De plus, ils voisinaient au sud avec les Hermondures. Si l’Empire obtenait l’aide de ces derniers, une tenaille redoutable pouvait être envisagée. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 205)
- (Fortification) Ouvrage composé de deux faces qui présentent un angle rentrant vers la campagne et qui sert à couvrir une courtine.
- (Pêche) Pièce qui compose la charpente de la plate-forme couverte ou chafaud que les pêcheurs construisent sur le bord de la mer.
- L’établissement de pêche consiste dans le chaufaud, ses orgages et les tenailles¹, les cabanes et leurs portes, les étaux, lavoirs et garde-poisson ; ce sont les parties immobilières par destination de la place de pêche, sur lesquelles, par conséquent, s’étend le droit de propriété du concessionnaire, restreint comme il vient d’être dit. […] ¹ Le chaufaud, ainsi qu’il a été expliqué ci-dessus, est une espèce de plateforme couverte, construite sur le bord de la mer, les orgages sont les montants en bois qui soutiennent la charpente du toit, dont les piéces portent le nom de tenaille ou tonailles. Le toit n’est pas couvert ; pendant la saison de pêche on étend sur les tonailles des toiles, souvent les voiles du navire sont employées à cet usage. Le chaufaud est alors une espèce de tente dont la carcasse est construite en bois. — (Laurent-Basile Hautefeuille, Code de la pêche maritime, Au comptoir des imprimeurs unis, Paris, 1844, page 248–249)
- (Héraldique) Meuble représentant l’outil du même nom dans les armoiries. Suivant les auteurs, on utilise le singulier ou le pluriel. Dans sa position ordinaire, les mâchoires sont orientées vers le chef, dans le cas contraire, on dit qu’elle est renversée.
- D’azur, à des tenailles ouvertes en forme de chevron d’argent, accompagnées de trois fleurs de lis d’or, deux en chef et une en pointe, qui est de la commune de Thenailles de l’Aisne (armes parlantes) → voir illustration « armoiries avec une tenaille »
- (Jeu de dames) Type d’enchaînement, immobilisation d’un ensemble de pièces adverses.
- En général, le caractère inévitable de combinaisons qui détruisent le centre adverse constitue l’avantage caractéristique des tenailles. — (Michael Kats, traduction Nicolas Guibert, La boussole de la stratégie, 1999, tome 1, page 6)
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mézail
- (Histoire) Partie mobile du milieu et devant du heaume, puis de l'armet, qui protège le visage.
- Le mézail, également nommé ventaille, carnet ou viaire est la partie mobile qui se rabat sur le visage à l'avant du casque. Les trous permettant la vision sont appelées perçures ou vues. Dans certains casques, le mézail se dira à vue coupée lorsque celle-ci est découpée en pleine pièce et à vidaille lorsque la vue se fait entre le haut du mézail descendu complètement et le frontal du casque.
- Le mézail était quelquefois d'une seule pièce et se relevait pour découvrir la figure ; d'autres fois il se composait de deux ou plusieurs parties, les unes s'élevant vers le front, les autres s'abaissant sur la mentonnière ensemble ou séparément. — (Ange de Saint-Priest, Encyclopédie du dix-neuvième siècle, Paris, 1838, vol.3, page 654)
- Le mézail, à soufflet, présente cette particularité, que le ventail et le nasal sont également percés d'ouvertures et semblent, quoique séparés, ne faire qu'une seule pièce. — (Octave Penguilly-L'Haridon, Catalogue des collections du Cabinet d'armes de Sa Majesté l'empereur, Paris : Imprimerie impériale, 1864, page 56)
- L’armet est le casque le plus perfectionné; il est composé du timbre surmonté de la crête, de la vue, du nasal et du ventail, dont l'ensemble se nommait mézail, et du gorgerin. — (Auguste Demmin, Guide des amateurs d'armes et armures anciennes, Paris : Veuve Jules Renouard, 1869, page 297)
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jaille
- (Angers, Nantes) Objet bon à jeter.
- La place minime accordée aux outils de ce tiroir est compensée par 1 anarchisme de fait puisque s’y mélangent 1 certain nombre d’objets sans rapport les uns avec les autres, qui donne à ce capharnaüm 1 note semblable à celle que les surréalistes attribuaient au marché aux puces : 1 carte de France découpée dans de la moquette rose (cadeau de mon ami Bruno Gibert lors de sa période “art contemporain”), 1 Polaroïd au chômage de longue durée, 1 pistolet à eau que j’utilise contre des rhéteurs, 1 lampe de poche dont la pile est absente, des ampoules électriques de rechange, 1 K7 “Thomas Clerc soutient sa thèse”, 1 lecteur de disquettes, 39 cartes routières, 1 abat-jour rectangulaire en métal dans lequel j’ai coincé l’étui d’1 stylo Mont-Blanc dont je ne me suis jamais servi, 1 mètre-dérouleur de 3 mètres à couleur et taille de guêpe, des plaques de propreté en cuivre que l’on fixe sur les portes lorsqu’on veut accéder à 1 niveau esthétique supérieur, 1 montre Lip définitivement arrêtée, des câbles, 1 boîte à biscuits pour les clous, bref 1 masse de ce qu’en patois des Pays de Loire on appelle “la jaille”. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
- (Angevin, Nantais et Bretillien) Déchèterie.
- (Paris) Paroles futiles Référence nécessaire.
- C’est de la jaille, c’est du vent.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.