Dictionnaire des rimes
Les rimes en : aigrie
Que signifie "aigrie" ?
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- Féminin singulier de aigri.
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "aigrie".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
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anthropophagie
- Action ou habitude de manger de la chair humaine.
- En 1972, une équipe de rugby uruguayenne se retrouva isolée pendant 72 jours sur un glacier de la cordillère des Andes à la suite d’un accident d’avion avant de recevoir du secours. Les 16 rescapés durent leur survie à l’anthropophagie. Cette tragédie donna lieu au livre et au film « Les Survivants ».
- Bien que plus nombreux qu’on le pense généralement, les lions, tigres et léopards convertis à l’anthropophagie n’en constituent pas moins une minorité. C’est le fait de quelques individus ; alors qu’il semble que l’anthropophagie était la règle chez l’espèce à laquelle appartenaient la Bête du Gévaudan et les Bêtes Mystérieuses qui furent à l’origine d’une quinzaine d’affaires analogues. — (Robert Dumont, Note sur La Bête du Gévaudan de Pascal Cazottes)
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aguerrit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aguerrir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de aguerrir.
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akinésie
- (Médecine) Impossibilité ou difficulté d’initier des mouvements volontaires, due à des problèmes d’activation de zones du cerveau.
- On peut mettre en évidence l’akinésie par certaines épreuves : mouvement de marionnettes, mouvements alternatifs rapides. — (Alain Améri, Neurologie clinique : guide pratique, 1997)
- L’akinésie est un des symptômes cardinaux de la maladie de Parkinson.
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mûrisserie
- Local où l'on laisse mûrir les fruits.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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parti
- (Familier) En état d’ivresse.
- Mais ce jour-là, un peu gai, peut-être un peu parti, l’idée me prit de découcher. — (Jules Vallès, Les Réfractaires, G. Charpentier, 1881)
- Comme ils reviennent se balancer de mon côté, j’avale vivement mon whisky et fais semblant de me sentir un peu parti. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 18)
- Et puis un ivrogne, même complètement parti, aurait mieux choisi son point de chute. — (Louis Chevalier, Les Relais de mer, Librairie Arthème Fayard, 1983)
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souci
- Soin, préoccupation, inquiétude.
- Parmi les louanges qu’on donne à Bacchus, la plus glorieuse sans doute, c’est qu’il dissipe les soucis, les inquiétudes et les peines. Mais ce n’est pas pour longtemps : l’ivrogne cuve son vin, et les chagrins reviennent en poste. — (Érasme; Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- L’industrie moderne est caractérisée par un souci toujours plus grand de l’exactitude ; au fur et à mesure que l’outillage devient plus scientifique, on exige que le produit présente moins de défauts cachés. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 356)
- Le Danemark, avec le souci le plus louable de la santé physique et morale de ses sujets, interdit absolument l’importation de l’alcool au Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Nous volions depuis vingt-six heures et demie. Malgré les soucis et les préoccupations et les efforts successifs, nous étions l’un et l’autre d’attaque. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Il m’est dit à chaque instant que l’un des grands soucis des autorités départementales, c’est l’entretien des routes, souvent emportées par des torrents, par les coulées de boue, par les éboulements, par des chutes de blocs. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La gelée de mai avait compromis la récolte des sorbes et depuis déjà longtemps c’était le souci numéro un des griveleux. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Problème.
- Tu as un souci, dit mon fils. — (Genevieve Brisac, Moi, j'attends de voir passer un pingouin, 2006, page 45)
- J'ai pensé à te téléphoner, mais je ne suis pas du genre à sauter sur le téléphone dès que j'ai un souci. — (Anthony Horowitz, Déclic mortel, 2015, page 45)
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zootaxie
- Classification méthodique des animaux.
- [...] mais il n’en restait pas moins dans presque toutes les parties de la zoologie une confusion extrême, et, pour rendre plus fructueuse, abordable même, cette science agrandie de la sorte, il fallait avant tout y introduire de l’ordre, de la méthode. Ce besoin, toujours croissant, fit naître et développa rapidement une nouvelle branche de l’histoire naturelle des animaux que l’on appelle la zootaxie. — (Alphonse Milne-Edwards, Rapport sur les progrès récents des sciences zoologiques en France, Imprimerie impériale, Paris, 1867, page 8)
- Ces restes consistent surtout en molaires, qui présentent de l’un de ces types à l’autre les caractères différentiels les mieux accentués. D’après les règles de la zootaxie, elles appartenaient donc à deux espèces bien distinctes. — (Victor-Amédée Meunier, La Science et les savants en 1867, Germer-Baillière, Paris, 1868, page 135)
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réduit
- Retraite ; petit logement.
- Aussi, dès qu'un paysan a réalisé une minime aisance , fait-il badigeonner d’ocre la façade et les murs intérieurs de son réduit […] — (Jean-Marie-Placide Munaret, Du médecin des villes et du médecin de campagne, mœurs et science, Germer Baillière, Paris, 1840, 2e édition refondue, page 89)
- Elle l’entraîna doucement vers le réduit qu’elles habitaient. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Puis l’habitude qu’il avait eue longtemps du monde, du luxe, lui en avait donné, en même temps que le dédain, le besoin, de sorte qu’à partir du moment où les réduits les plus modestes lui étaient apparus exactement sur le même pied que les plus princières demeures, ses sens étaient tellement accoutumés aux secondes qu’il eût éprouvé quelque malaise à se trouver dans les premiers. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- Vivre au château de Versailles, ce n’est pas bien nouveau. Les courtisans de Louis XIV se battaient pour y obtenir un réduit, et plusieurs centaines de logements occupaient la galerie des Batailles. — (Le Point, 11 janvier 2002)
- (Vieilli) Lieu où plusieurs personnes ont coutume de se rendre pour converser, pour jouer, pour se divertir.
- La maison d’Un Tel est un réduit très commode.
- Petit ouvrage de fortification construit à l'intérieur ou en arrière d’un plus grand, pour assurer une retraite aux défenseurs.
- L’ennemi entrait dans la ville par escalade ou par une brèche, sans que pour cela la garnison se rendît ; car alors, celle-ci renfermée dans les tours qui, je le répète, sont autant de réduits indépendants, pouvait se défendre encore […] — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- En 1944-1945, les Français assiègent une ville occupée par les Allemands, soucieux de garder jusqu’au bout leur base de sous-marins de La Pallice, attaquée à la bombe depuis 1943. Ils ont créé un réduit blindé autour de La Rochelle. — (L’Express, 24 mai 2004)
- (Sens figuré) — Le voilà, tout jeune, maître d’un réduit, dont son tempérament de chef de clan, qui va poindre, tentera de faire une citadelle. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Pièce très petite.
- Sur le premier plan, à gauche de l’acteur, une ottomane placée dans un petit réduit demi-circulaire et orné de tapisseries […] — (François Ancelot et Léon Laya, La Lionne : comédie en deux actes, mêlée de chant, 1840, page 1)
- Et ce fut lui qui, ce soir-là, rejoignit Yasmina dans le réduit noir qui lui servait de chambre. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Installé dans un petit bureau, plutôt un réduit —10 mètres carrés— aux sièges en Skaï, sous les combles du palais, en plein quartier Saint-Jean, le nouveau maître des lieux se distingue. — (L’Express, 15 janvier 2004)
- Le jour de son enlèvement en mars 1998 alors qu’elle avait dix ans et se rendait à l’école, son ravisseur l’a jetée, après un long trajet en camionnette, dans un réduit sans lumière, dans une cave. — (Le Monde, 3 janvier 2007)
- Résultat d’une opération de réduction.
- Le mécanisme est schématiquement celui-ci : en protégeant telle catégorie, le système expose les autres. Puis en protégeant alors telle autre, il expose encore plus fortement celles laissées en dehors, et ainsi de suite, jusqu’à un réduit de laissés-pour-compte qui sont exclus de tout. — (Le Monde, 13 janvier 2007)
- (Spécialement) (Canada) Premier liquide obtenu, avant le sirop d’érable, de l’évaporation de l’eau d’érable.
- Après le quatre-quarts au chocolat avec caramel et glace à la vanille, le vigneron nous a versé quelques gouttes de vin de paille, donc un vin fait à partir de raisin qui a séché pendant des mois sur de la paille pour mieux concentrer ses sucres et ses saveurs. Le tout avait quelque chose du réduit d’érable, mais avec beaucoup plus de fruité et de confit. — (Cyberpresse, 24 mars 2006)
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adoucie
- Féminin singulier de adouci.
- Et astuce ménagère, pour éviter les traces de calcaire sur les vitres, le transporteur utilise une eau adoucie et des produits déperlants. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 septembre 2022, page 3)
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phénix
- (Mythologie) (Fantastique) Oiseau fabuleux qui, disait-on, était unique en son espèce, vivait plusieurs siècles et renaissait de ses cendres.
- Le phénix devint rapidement une figure familière dans les cercles paracelsistes, tout en suscitant des exégèses assez variées. — (Michael Maier, Sylvain Matton, Jacques Rebotier, Chansons intellectuelles sur la résurrection du Phénix, traduit du latin par M. L. L. M. (Monsieur L’abbé [Jean-Baptiste] Le Mascrier), Debure l’aîné, Paris, 1758, reproduction de J.-C. Bailly Éditeur, 1984)
- Autrement dit, le Phénix salamandrique habite dans le feu et il est l’âme iliastrique dans l’être humain. — (ibid.)
- Pour Paracelse, en effet, Adam et Ève existaient avant la chute dans un état de divine perfection qui est la « vie iliastrique » ; en revanche, après la chute, le corps de l’homme devint sujet à la corruption, et cet état correspond à la « vie cagastrique ». Toutefois au sein même de la vie cagastrique subsiste un résidu de la vie iliastrique. Ainsi y a-t-il dans l’homme à côté de l’âme cagastrique une âme iliastrique, qui correspond au phénix alchimique. — (ibid.)
- Jacques Gohory (1520–1576) insiste, en trahissant son vif intérêt pour la magie et son admiration pour Trithème, sur la signification alchimique du phénix. Après avoir décrit ce dernier d’après Pline et Albert le Grand, ainsi que le basilic, Gohory poursuit : « Je conclurai de tous ces mystères que dans les paraboles le Phénix, le Basilic, la Glaure [sic : hapax ?], la Mandragore, le Caméléon sont une même chose à propos de laquelle Roger Bacon écrit […] — (ibid.)
- Le phénix ce bûcher qui soi-même s’engendreUn instant voile tout de son ardente cendre — (Guillaume Apollinaire, « Zone », dans Alcools, 1913)
- Et je chantais cette romanceEn 1903 sans savoirQue mon amour à la semblanceDu beau Phénix s’il meurt un soirLe matin voit sa renaissance. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du Mal-aimé », dans Alcools, 1913)
- (Sens figuré) Personne que l’on prétend être unique ou rare dans son espèce, que l’on trouve supérieure à toutes les autres personnes qui suivent la même carrière.
- Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. — (Jean de La Fontaine, « Le Corbeau et le Renard », dans Fables)
- On craignit, en recevant ce phénix berruyer, de ne pas dire des choses assez spirituelles, et naturellement on se gourma devant Mme de La Baudraye, qui produisit une espèce de terreur parmi la gent femelle. — (Honoré de Balzac, La Muse du Département, juin 1843-août 1844)
- (Botanique) Genre de palmiers de nom scientifique Phœnix[1].
- Je fus introduit par un laquais en petite tenue — habit noir sur pantalon gris fer — dans un hall jonché de peaux de bêtes, entre des floraisons excessives de phénix et de lataniers. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 28)
- (Agriculture) Variété de coq domestique du Japon dont les plumes de la queue sont très longues.
- Race de poules décoratives, originaires du Japon, de taille moyenne, à très longues plumes chez le coq.
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal fabuleux du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté sous la forme d'un oiseau aux ailes éployées, la tête tournée vers l’angle chef dextre, le bas du corps disparaissant dans un brasier appelé immortalité en héraldique. On doit toujours blasonner la couleur du brasier.
- D'azur au phénix d’or sur son immortalité de gueules, qui est de Sermaize-les-Bains de la Marne → voir illustration « armoiries avec un phénix »
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accueilli
- Participe passé masculin singulier de accueillir.
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foui
- Participe passé masculin singulier de fouir.
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fourmi
- (Entomologie) Petit insecte social sans ailes (sauf individus sexués), vivant en colonies dans des fourmilières. C’est un hyménoptère qui possède en particulier des antennes coudées et un pétiole.
- Ce sont les larves des pucerons qui […] semblent ne pouvoir exécuter d’autre mouvement que de relever de temps à autre leur gros abdomen arrondi et terminé par deux petits tuyaux en forme de cornes mobiles. À chaque fois, une goutte de liquide sucré s’échappe par ces orifices, et d’ordinaire il se trouve dans le voisinage quelques fourmis prêtes à happer cette miellée, qui, au dire de Hubert, l’habile observateur de ces insectes, serait peut-être leur seule nourriture. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- On raconte qu'en 1543, la ville de Lima était déjà entourée de bananeraies, mais qu'une invasion de fourmis ayant mis la ville à sac, pour ainsi dire, en détruisant les vivres dans toutes les maisons, on attribua le fléau aux plantations de bananiers. — (Élisée Reclus, Nouvelle géographie universelle, tome 18 : Amérique du sud, les régions andines, chap. 8, Paris : Librairie Hachette & Cie, 1893, p. 612)
- Puis nous passons à l’histoire naturelle et étudions les mœurs des abeilles, des fourmis, des sauterelles et les vertus de certaines plantes médicinales. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Un autre insecticide, le Diméthylarsinate de Sodium, un sel de l'Arsenic, soluble dans l'eau, plus connu sous le nom de Cacodylate de Soude, agit aussi par ingestion sur les fourmis. — (Pierre Jolivet, Les fourmis et les plantes: un exemple de coévolution, Boubée, 1986)
- (Sens figuré) Personne qui économise en prévision de l’avenir, en opposition à la cigale et en référence à la fable de La Fontaine.
- Se contentant des miettes, et en bonne fourmi laborieuse et secrète, personne ne soupçonne l’empire qu’il a su édifier derrière sa minuscule stature de fonctionnaire négligeable. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 146)
- Les Français plus cigales que fourmis. La baisse des prix a mis un coup d’accélérateur à la consommation des ménages, l’épargne n’ayant connu qu’une timide hausse. — (Vosges Matin, 14 juin 2016)
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries.
- De gueules au cheval passant d’argent ; au chef d’or chargé de trois fourmis de sable posées en bande, qui est de Haillainville → voir illustration « armoiries avec 3 fourmis »
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aboulie
- (Psychiatrie) Trouble mental caractérisé par une perte de la volonté et une grande difficulté à se décider, à agir (perte de l’initiative).
- En fait l’aboulie est toujours plus ou moins générale. — (Charles Joseph Bouchard, Joseph Babinski, Édouard Brissaud, Traité de médecine: Volume 10, 1905)
- Les prières collectives qui rythmaient les jours et les heures (…) installaient les ouailles dans une bienheureuse hébétude, et les psalmodies diffusées entre les neuf prières quotidiennes par des haut-parleurs infatigables, accrochés aux bons endroits du sanatorium, se répercutaient de cloisons en parois, de couloirs en chambrées, entrelaçant à l'infini leurs échos lénitifs pour maintenir l'attention au ras de l'aboulie. […] Dans le regard absent des orants brillait la même douce et vibrante lumière de l'acceptation, elle ne les quittait jamais. — (Boualem Sansal, 2084. La fin du monde, Éditions Gallimard, collection « Folio », 2015, pages 48-49)
- (Philosophie) Incapacité anormale du passage à l’action dans le vouloir.
- « J’ai passé mon temps à avertir et à protester contre nos postures, nos facilités, parce que cette aboulie m’est devenue insupportable » (Manuel Valls) — (AFP 14/06/2009)
- On diagnostiquera à juste titre ce que Besnier-Thomas nomment « une maladie de la volonté ». Mais cette maladie est peut-être davantage qu’une aboulie. La gauche « qui ne sait plus ce qu’elle veut » ne se contente plus de se taire, mais prend l’habitude de faire sien le grand discours de régression d’une droite dont elle envie la bonne santé, d’une droite à l’entrain réactionnaire communicatif. — (Élisabeth Guibert-Sledziewski, Une culture de régression, dans Flash sur la droite, Raison présente n° 88, 4e trimestre 1988, page 115)
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parapluie
- Abri portatif d’étoffe légère monté sur des baleines, remplacées aujourd’hui par des tiges de métal flexible, et qu’on déploie pour se préserver de la pluie.
- Le parapluie était vraiment confortable pour deux personnes. Sur son dôme de coton distendu, un peu déteint, avec des rayons vert pâle à l’endroit des plis entre les baleines, la pluie tombait avec un bruit mou. Nous étions séparés par la grosse boule du manche. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 94.)
- Au moment précis où les mouchards accostaient les fugitifs et tendaient la main pour les saisir, Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; tandis que la surprise clouait sur place les deux hommes, occupés à se dépêtrer de l'énorme dôme de cotonnade bombée, Hyde, à l'abri de ce bouclier improvisé, battait en retraite, jouait des jambes et s'enfonçait en courant dans une rue déserte. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, p. 133)
- D’abord on la prenait pour une simple bruine, un vague crachin que balayerait le premier coup de vent puis, au bout de quelques mètres, on se sentait pénétré d’une humidité froide et collante qui faisait regretter d’avoir renoncé au parapluie. — (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Samedi 8 septembre, 9 heures)
- La psychanalyse en fut pour ses frais qui vit dans l’accouplement inconfortable de la machine à coudre et du parapluie, sur une table de dissection, un coupable fantasme fornicatoire. — (René Hénane, Césaire et Lautréamont: bestiaire et métamorphose, 2006, p.27)
- Place Saint-Denis, une drache l’accueillit à sa descente. Bien protégés, les passants réfugiés en dessous des auvents transformés pour la cause en abris provisoires, contemplaient le garçon qui accélérait sa marche en maugréant du fait qu'il n’avait, pour une fois, pas emporté de parapluie. — (Guillaume Clairval, L’Affaire Blore, Publibook, 2009, p.132)
- (Industrie minière) Engin qui servait à la descente et à la remontée des mineurs.
- Outil destiné à crocheter les serrures, constitué d’une ébauche de clé, d’où dépassent un certain nombre de tiges coulissantes, destinées à simuler la combinaison de la clé.
- (Sens figuré) Ce qui permet d’abriter quelqu’un dans une affaire, de le faire échapper aux ennuis.
- Il va porter plainte. Je ne ferai rien pour le dissuader. Et je te prêterai plus mon parapluie. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 55)
- Fait intéressant, à niveau socio-éducatif égal, le risque est estimé plus grand par les fonctionnaires (souci d’ouvrir un parapluie au-dessus de leur tête et crainte des réactions médiatiques) et les femmes. — (Maurice Tubiana, L’Éducation et la vie, Odile Jacob, 1999)
- Une institutrice dénonce la lâcheté de son inspecteur, qui passe son temps à « ouvrir le parapluie », qui est incapable d’éteindre les petites querelles, d’arbitrer les conflits entre parents et enseignants. — (François Dubet, Injustices. L’expérience des inégalités au travail, Éditions du Seuil, 2006)
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mycologie
- Science qui étudie les champignons.
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rit
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du ritarungo.
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angiologie
- (Biologie) Description du système circulatoire chez l’animal et le végétal.
- (Médecine) Spécialité médicale concernant les pathologies et les soins aux vaisseaux sanguins (veines et artères).
- L’inflammation neurogénique est un processus complexe qui se situe à la frontière de trois domaines de la physiologie que sont la neurobiologie, l’immunologie et l’angiologie. — (Françoise Russo-Marie, André Peltier, Barbara S. Polla, L’Inflammation, 1998)
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esprit
- Substance incorporelle et immatérielle.
- (Mythologie) Âme désincarnée douée de pensée et de vie.
- Château abandonné, château hanté, château visionné. Les vives et ardentes imaginations l’ont bientôt peuplé de fantômes, les revenants y apparaissent, les esprits y reviennent aux heures de la nuit. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 17-27)
- Debout devant la porte du salon, la codia, secouant d’un geste large un encensoir, accueille les visiteuses et récite les formules qui doivent appeler les esprits. — (Out-el-Kouloub, « Nazira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Dans la nuit, la jeune targuia avait eu un sommeil agité. Surexcitée, les yeux brillants, elle avait fait alors comprendre à Lylianne qu'elle venait de parler aux esprits des anciens ; […]. — (Florence Ferrari, Le passeur d'âmes, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 141)
- (Philosophie) Principe de la pensée et de la réflexion.
- Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Allan Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
- Lorsque l’on ne peut faire autrement que d’affronter le mauvais temps, les forces humaines se décuplent et l’esprit devient plus clairvoyant. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le Parlement et les jurats de la ville avaient beau faire, les esprits étaient tellement surexcités qu’on était en droit de redouter le pire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Aptitude intellectuelle particulière.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs […] des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur […] — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 359)
- Nietzsche s'est dressé face au siècle. Et l’adversaire qu'il s'est choisi, c'est l’esprit de lourdeur, notre poids naturel, notre faculté naturelle de retombement dans la coutume. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n° 1, page 105)
- Gorbatchev y affirme bien que l'élargissement de l' OTAN constituerait une trahison de ce qu'était selon lui «l' esprit» des discussions de l'époque, mais réaffirme qu'aucun engagement formel n'avait été pris. Les Russes continuent d'affirmer que les Occidentaux auraient néanmoins offert des garanties informelles. Une théorie qui a l'avantage d'être par nature impossible à vérifier. — (Elie Guckert, Cette promesse de l'OTAN à la Russie qui n'a jamais existé, 14 décembre 2021)
- (En particulier) Vivacité dans la réflexion.
- Tous les soirs, la Bête lui rendait visite, l’entretenait pendant le souper avec assez de bon sens, mais jamais avec ce qu’on appelle esprit dans le monde. — (Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, 1756)
- Or dans le château de Genappe demeurait alors le dauphin Louis, fils de Charles VII, méditant son prochain règne au milieu d'une société de gens d’esprit qui n'étaient pas renommés pour professer les opinions de tout le monde. — (« Bulletin bibliographique » dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, volume 4, Paris : chez Firmin Didot, 1842-1843, page 584)
- Un sot qui a un moment d’esprit, étonne et scandalise, comme des chevaux de fiacre au galop. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- — Wood, n’est-ce pas que vous n’avez pas d’esprit ? J’ai en horreur les gens d’esprit. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 98)
- On fait volontiers honneur à « M. Tout-le-Monde » d’avoir plus d’esprit que M. de Voltaire ; on se trompe, c’est plus de bon sens qu’il faudrait dire : l’esprit est individuel, tandis que, ce qui appartient à la communauté, c’est le bon sens. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- (Par extension) Mémoire, ensemble des pensées d’une personne.
- — Je le sais, fit-il ; rien n’est plus malaisé que de se désencombrer l’esprit des images qui l’obsèdent […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Pendant toute une période, la motocyclette accapara à tel point l’esprit de Bert qu’il resta indifférent au nouveau genre d’exercice et de délassement que recherchait l’impatience humaine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)
- À cette occasion, il me revient à l’esprit certain passage de Marcel Schwob, cet admirable artiste qu’il est toujours précieux de relire […] — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Et Ouroz apercevait en esprit leur peuple minuscule qui, aussi loin que portait le martèlement des sabots, se tenait aux aguets, bruissait, crissait, chuchotait. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Par extension) État d’esprit.
- Il lui était doux de les avoir auprès de lui, mais il désirait que leur attitude n’offusquât en rien le nouvel esprit qui se manifestait en France, et entendait leur imposer la simplicité qu'il s’imposait à lui-même par goût autant que par calcul. — (Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire faisant suite à l’Histoire de la Révolution française, Paris : chez Lheureux & Cie, 1861, livre 58, tome 19, page 403)
- Caractéristique, sens d’un texte, d’un ensemble d’idées ou de sentiments, etc.
- Admettre cette préséance, c’est léser l’esprit républicain, porter atteinte aux principes de 89, faire fi des sacrifices consentis par les révolutionnaires de 1830 à 1871 […] ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’esprit de l’islam n’est pas rationnel, au sens grec du terme, puisque Dieu était au-delà de la raison et que « Son ordonnance de l’univers » devait être acceptée et non expliquée. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- C’est sous l’emprise de cette introspection que je me suis abîmé dans la contemplation, habité par l’esprit des temps qui courent. […] — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Il faut prendre en compte l’esprit de la loi, et non s’attacher à la lettre.
- (Grammaire) Signe diacritique grec.
- C’est l’esprit doux du grec placé dans la ligne, qui servira à rendre l’élif hamzé ou le hamzah arabe, de même que l’élif des autres langues sémitiques, lorsque leur orthographe demande qu’on les exprime dans une transcription régulière. — (Andreas August Ernst Schleiermacher, De l’influence de l’écriture sur le langage, 1835)
- Les Latins ont changé l’esprit rude des Grecs en r, comme dans plusieurs autres mots. — (J-B. Morin, Dictionnaire étymologique des mots françois dérivés du grec, 1809)
- Ces deux prononciations, dans le Grec, sont distinguées par deux esprits, le doux et le rude. — (Pierre Joseph d’Olivet, Traité de la prosodie françoise, 1805)
- (Histoire de la chimie) Fluide très subtil, ou vapeur très volatile, dans l’ancienne nomenclature chimique.
- Ceux qui font métier, dit-il, de manier le feu et d’en tenir à la bouche emploient quelquefois un mélange égal d’esprit de soufre, de sel ammoniac, d’essence de romarin et de suc d’oignon. L’oignon est, en effet regardé par les gens de la campagne comme un préservatif contre la brûlure. — (Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, 1818, page 359)
- (En particulier) Alcool.
- L’eau-de-vie ordinaire est généralement à 49°, et l’esprit connu sous le nom de trois-six à 84° ; cela signifie que ces esprits contiennent respectivement 49 et 84 % d’alcool pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 142)
- Les fabricants et marchands d’appareils et de portions d’appareils propres à la distillation, à la fabrication ou au repassage d’eaux-de-vie ou d’esprits sont tenus d’inscrire sur le registre prévu par l’article 304 du code général des impôts […] — (Article 27, Code général des impôts, annexe 1, France, 2009)
- (Par métonymie) Être humain dans ses activités intellectuelles.
- Dans l’espèce humaine, la Parthénogénèse n’a été vue que par les yeux de la foi ; il n’en est pas ainsi dans les rangs inférieurs de l’animalité, et même à ce degré, la chose est si extraordinaire qu’elle a dû, au début, être accueillie par les esprits prudents avec certaines réserves, sinon même avec incrédulité […] — (Yves Delage et Marie Goldsmith, La Parthénogénèse naturelle et expérimentale, Flammarion, 1913, page 2)
- Pour les Martiens, Arcvad représentait le Messie. Pendant 130 ans cet esprit gigantesque avait enfanté inventions, poèmes, visions, harmonies nouvelles construites sur les débris d’esprits moins doués. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction d’Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
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aplatie
- Féminin singulier de aplati.
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adjoignis
- Première personne du singulier du passé simple du verbe adjoindre.
- Deuxième personne du singulier du passé simple du verbe adjoindre.
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fouie
- Participe passé féminin singulier de fouir.
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soumis
- Qui est disposé à l’obéissance ou qui en a pris le parti après avoir résisté.
- Des sujets soumis.
- Un fils soumis et respectueux.
- Les tribus, hier encore rebelles, et maintenant soumises.
- Un air soumis, des paroles soumises.
- Fille soumise — Prostituée inscrite à la police.
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acétonurie
- (Médecine) Élimination pathologique d’acétone par l’urine.
- Pour les enfants traités par pompe à insuline : Si l’hyperglycémie est associée à une acétonémie supérieure ou égale à 0.5 ou à une acétonurie positive, cela signifie un arrêt d’infusion de l’insuline. Il est donc important de faire rapidement un apport d’insuline rapide avec un stylo (faire une injection équivalente à 1/10ème du poids de l’enfant) et de rechercher une cause de non-infusion d’insuline. — (le contrôle de l’acétone sur enfance-adolescence-diabete.org. Mis en ligne le 31 janvier 2018, consulté le 24 août 2018)
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anglomanie
- Mode qui consiste à admirer ou imiter avec excès tout ce qui appartient à l’Angleterre.
- Cette vieille langue allemande, sœur jumelle des idiomes de l’Asie, cette langue orgueilleuse et rebelle reçut l’empreinte de la langue de Voltaire. Hélas ! elle a bien pris sa revanche ! N'avous-nous pas vu dans ces vingt dernières années l’anglomanie, la teutonontanie et l’hispanomanie encouragées et dirigées par ceux mêmes qui se prétendent les chefs de notre littérature? — (De la connaissance des langues étrangères, dans La Revue Indépendante, 1845, page 121)
- […], tout a été mal compris et mal entendu soit que l’on méconnût les lois physiologiques qui régissent l’organisme, […], soit enfin que l’on fût entiché d’une anglomanie inconcevable qui voulait tout ramener à l’unité de mesure anglaise. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Annie, gentille, prépare une chambre pour Marcel à côté de mon cabinet de toilette, une chambre qui plaira à mon beau-fils, car l’anglomanie d’Alain Samzun (« mon ancien mari », dit Annie) a décoré nos dortoirs de cet acajou criard et rouge, de ce citronnier argenté que Waring et Gillow déversèrent sur le continent. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Spécialement) (Péjoratif) (Désuet) (Canada) Attirance des Français pour les mots anglais.
- Sur la question des anglicismes, les Canadiens français n'ont pas tardé à se comparer aux Français et, à la fin du XIXe siècle déjà, ils se montrent scandalisés des nombreux emprunts que ces derniers font à la langue anglaise. C'est par le terme péjoratif d'« anglomanie » qu'ils qualifieront toujours cette pratique. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 160)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.