Dictionnaire des rimes
Les rimes en : aidons
Que signifie "aidons" ?
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- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aider.
- « Le pays dans lequel nous intervenons importe peu. Nous aidons nos collègues français », avance le chef du détachement Cristian Buhaiànu. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 2)
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aider.
- « Briser le tabou du handicap et faire de « Lino Ventura, aidons-les à vivre leur différence », une association de proximité qui aide, soutient et améliore le quotidien de personnes porteuses de handicaps mentaux et de leurs familles est, depuis près de 30 ans, ce qui nous anime » précise Sébastien Guerts, très impliqué depuis 1997 au sein de l’association dont il a été élu président en mai 2022 après le décès de Laurent Ventura. — (Saint-Cloud magazine, mai 2023, page 21)
Mots qui riment avec "on"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "aidons".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : on , ons , ont , onts , ond , onds , omb , ombs , noms et nom .
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façon
- Action de faire ; usité en ce sens seulement avec la préposition de, dans le style familier, et signifiant « par le fait de quelqu’un, par son œuvre ».
- Il doit lancer contre elle un trait de ma façon. — (François Tristan L’Hermite, La Mariane, II, 3)
- Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie […] — (Pierre Corneille, Examen de Nicomède)
- Je disais, en voyant des vers de sa façon […] — (Molière, Le Misanthrope, I, 2)
- Les uns ne voulaient point de Dieu ; les autres nous en donnaient un de leur façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi après les Cendres sur la vérité de la religion, 3)
- […] mais les œuvres de notre choix, nous nous y prêtons avec complaisance ; c’est un joug de notre façon, qui ne nous blesse jamais […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le mercredi de la troisième semaine de Carême : Du véritable culte, 2)
- Ce n’est pas là une imagination qui se joue, et qui substitue à la véritable idée des choses un fantôme de sa façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Oraison funèbre de messire de Villeroy, archevêque de Lyon, 1)
- Oui, mon père est comme tous les pères, ce que je n’avais pas su voir jusqu’ici ; avec infiniment plus d’esprit et même de sentiment qu’un autre, il n’en veut pas moins me rendre heureux à sa façon et non à la mienne. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Il ne put pas résister à l’envie de leur jouer une comédie de sa façon qui lui donnerait quelques instants d’agrément. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Manière ; sorte.
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- […] au lieu que, revenant à examiner l’idée que j’avais d’un Être parfait, je trouvais que l’existence y était comprise en même façon qu’il est compris en celle d’un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou […] — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 5)
- […] et qu’ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu’en l’imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible. — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 6)
- Et de quelle façon punissez-vous l’offense,si vous traitez ainsi les vœux de l’innocence ? — (Pierre Corneille, Horace, III, 1)
- […] sans dessein de justifier la façon dont je l’ai fait parler [Chimène] français. — (Pierre Corneille, Le Cid, Avertissement)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. — (Pierre Corneille, Le Menteur, I, 1)
- Et, de quelque façon que l’on me considère. — (Pierre Corneille, Cinna, I, 2)
- De la façon enfin qu’avec toi j’ai vécu. — (Pierre Corneille, Cinna, V, 1)
- Et de quelle façon est-ce écouter des vœuxQu’obliger un amant à travailler contre eux ? — (Pierre Corneille, Pertharite II, 2)
- Monsieur le mort, laissez-nous faire ; on vous en donnera de toutes les façons ; il ne s’agit que du salaire. — (Jean de la Fontaine, Fables, livre VII, 11 (Le Curé et le mort))
- On obtient tout de moi quand on s’y prend de la bonne façon. — (Molière, Les Précieuses ridicules, 8)
- […] Et qu’enfin tout le mal, quoique le monde glose,n’est que dans la façon de recevoir la chose […] — (Molière, L’École des femmes, IV, 8)
- La vilaine façon de parler que voilà ! — (Molière, Le Mariage forcé, 16)
- Hélas ! De la façon qu’il parle, serait-il bien possible qu’il ne dît pas vrai ? — (Molière, Le Malade imaginaire, I, 4)
- Il semble, de la façon que vous parlez, que la vérité dépende de notre volonté. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 8 (Maximes corrompues des casuistes…), 28 mai 1656)
- Ma santé est détestable, mais je suis heureux autant qu’un vieux malade peut l’être. Votre façon d’être heureux est d’une espèce toute différente. — (Voltaire, Correspondance, année 1767 : À M. de Chabanon, 20 novembre)
- […] car, quand il s’agit de faire parler les passions, tous les hommes ont presque les mêmes idées ; mais la façon de les exprimer distingue l’homme d’esprit d’avec celui qui n’en a point […] — (Voltaire, Marianne, Préface)
- Si c’était pour négocier la paix, il viendrait ici faire une bonne œuvre ; car nous en avons grand besoin, à la façon dont nous faisons la guerre. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance de Frédéric [le Grand] avec d’Alembert, 30 juillet 1781)
- Que tous ces impôts qu’on lève sur nous en tant de façons vont en leur poche [des courtisans] et non pas dans celle du roi. — (Paul-Louis Courier, Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne : (Proverbial) On ajoute au prix de ce qu’on donne par l’amabilité avec laquelle on le donne.
- C’était une façon de parler : Ce que je dis, ce qu’il dit ne doit pas être pris à la lettre, à la rigueur.
- Travail de l’artisan qui a fait quelque chose.
- Il peut y ajouter [à une matière] des couleurs et de la façon par le dessus, mais non pas lui donner aucune bonté intérieure. — (Jean-Louis Guez de Balzac, De la cour, 2e discours)
- Tout montre combien la façon de l’ouvrier surpasse la vile matière qu’il a mise en œuvre […] — (Fénelon, Démonstration de l’existence de Dieu, 1712, page 29)
- […] il finit en m’assurant qu’il en connaissait un [tailleur] qui avait des mœurs, qui se contentait de ses façons, sans escamoter le moindre morceau de drap, et qui me servirait bien. — (Alain René Lesage, Histoire de Guzman d’Alfarache, VI, 1)
- Nos têtes seraient mal de la façon de l’Auteur de notre être : il nous les faut façonner au dehors par les sages-femmes, et au dedans par les philosophes. — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, I)
- Venu à sa dernière façon : Achevé.
- Un livre parvenu à sa dernière façon. — (Desfontaines, Mémoires de Trévoux)
- Manière propre d’un écrivain, d’un artiste.
- La seconde façon d’un auteur est la critique de la première […] — (Olivet, Histoire de l’Académie françoise, tome II, XIV (Olivier Patru))
- On dit dans le même sens façon de faire.
- Eh bien ! Un jeune-homme doit-il être le copiste de la façon de faire de ces Auteurs ? — (Pierre de Marivaux, Le Spectateur françois, VII)
- (Familier) Air, mine, maintien, port d’une personne.
- Un homme, une femme de bonne façon.
- Avoir bonne façon, mauvaise façon.
- Monsieur un tel a fort bonne façon.
- Certes, ou je me trompe, ou déjà la victoire, qui son plus grand honneur de tes palmes attend, est aux bords de Charente en son habit de gloire pour te rendre content ; que sa façon est brave et sa mine assurée ! — (François de Malherbe, II, 12)
- Comme il continuoit cette vieille chanson,Voici venir quelqu’un d’assez pauvre façon. — (Mathurin Régnier, Satires, VIII (L’Importun, ou le Fâcheux))
- Sa mine, ses façons, tout me le rend suspect. — (Hauteroche, Les Bourgeoises de qualité, IV, 9)
- Bien fait et beau, d’agréable façon. — (Jean de la Fontaine, Aveux)
- Étonné d’un tel discours, selon lequel tous les péchés de surprise, et ceux qu’on fait dans un entier oubli de Dieu, ne pourraient être imputés, je me tournai vers mon janséniste, et je connus bien, à sa façon, qu’il n’en croyait rien. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 4 (De la grâce actuelle))
- (En particulier) Pour manière cérémonieuse et gênante de témoigner ses égards, sa politesse, sa circonspection, sa retenue.
- Recevoir, traiter quelqu’un sans façon.
- J’en use sans façon avec vous.
- Il m’a accordé cela sans façons.
- Assieds-toi, Camille. Tu sais bien qu'il n'est pas besoin de façons entre nous ... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
- À force de façons il assomme le monde. — (Molière, Le Misanthrope, II, 5)
- Mon Dieu, que de façons ! Gardez la bague puisque monsieur le veut. — (Molière, L’Avare, III, 12)
- Familièrement.
- Ne faites point tant de façons, ou, simplement, point tant de façons : Faites, sans plus de cérémonies, la chose dont il s’agit.
- Point de façon, je vous conjure ;Entrons vite dans la maison. — (Molière, Amphitryon, III, 6)
- (Au pluriel) Manières propres à une personne, de ses actions, de ses procédés.
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu’en vérité c’est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- Cette femme a des façons fort engageantes.
- Vos façons ne me conviennent point.
- Peu d’amis la regrettèrent, ses façons étant d’une hauteur qui éloignait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Avec vos façons de juges et de tortionnaires, et malgré l’intérêt que chacun de vous peut avoir dans la réussite de l’entreprise commune, vous êtes au fond des braves gens qui n’oseriez jamais me faire mourir. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Au pluriel) Manières affectées ; ton.
- C’est une femme pleine de façons.
- Croyez-moi, celles qui font tant de façons n’en sont pas estimées plus femmes de bien […] — (Molière, La Critique de l’École des femmes, 3)
- Je pourrais vous demander encore si ce ne sont pas ici les façons du rang et de la naissance, plutôt que des besoins réels et effectifs ? — (Jean-Baptiste Massillon, Premier sermon pour le mercredi des Cendres : Sur le jeûne)
- Se dit également quelquefois des difficultés qu’une personne fait de se déterminer à quelque chose.
- Il fait des façons pour accepter ce présent.
- Il y fit d’abord quelques façons, puis il céda.
- Que signifient toutes ces façons ?
- Qu’elle y fait de façons ! — (Pierre Corneille, Le Menteur IV, 6)
- Votre plus court sera, madame la mutine,D’accepter sans façon l’époux qu’on vous destine. — (Molière, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, 1)
- Ah ! Je vous entends, voilà l’affaire, que diable, pourquoi tant de façons ? Monsieur, le mystère est découvert, et… — (Molière, L’Amour médecin, I, 3)
- Que de sottes façons et que de badinages ! — (Molière, Mélicerte, I, 3)
- Sa femme fit quelque peu de façons,N’ayant le temps d’en faire davantage. — (Jean de la Fontaine, Contes, III, 3 (Les Rémois))
- Ils ne font point tant de façons pour se marier. — (Marquise de Sévigné, 126)
- On dit que cette dernière [une dame] est repoussée [n’est pas faite dame d’honneur de la Dauphine], parce qu’elle a fait trop de façons et trop de propositions. — (Marquise de Sévigné, 397)
- Hé ! Faut-il tant tourner autour du pot ? […] Pour moi, je ne sais point tant faire de façon […] — (Jean Racine, Les Plaideurs, III, 3)
- Ce ne fut pas sans beaucoup de façons qu’il y consentit […] — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont, 3)
- Mon cher capitaine, vous qui êtes jeune, riez des barbons qui font des façons à la porte du néant. — (Voltaire, Lettres en vers et en prose, 160 (À M. Dupuits), 23 décembre 1768)
- (Au pluriel) Se dit des manières, des procédés dont on use.
- Madame de Monaco mène cette affaire ; est est très bien chez Monsieur et chez Madame, dont elle est également aimée ; on est seulement un peu fâché de lui voir faire quelquefois à cette Madame-ci les mêmes petites façons qu’elle faisait à l’autre : il y a encore eu quelque petite chose, mais cela ne s’écrit point. — (Marquise de Sévigné, Lettre 163, À la même, 21 octobre 1673)
- On dit que voilà comme il faudrait vivre dans le monde et non pas comme tels et telles à qui la dévotion a gâté l’esprit, et qui décrient la véritable piété par des façons sauvages et des singularités indiscrètes. — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême: Le Mauvais Riche)
- J’avais des grâces et de petites façons qui n’étaient point ordinaires. — (Pierre de Marivaux, Marianne, 1ère part)
- […] Thaïs, vous êtes un insolent, je ne suis point faite à ces façons-là. — (Claude Henri de Fusée, abbé de Voisenon, Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine : Histoire de la sultane Grisemine)
- Soin, attention, circonspection.
- Cela ne mérite pas qu’on apporte tant de façons.
- J’en savais assez déjà pour juger qu’on ne fait pas tant de façons à la réception d’un laquais. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre III)
- La comtesse : Quoi ! Suzon, il voulait te séduire ? - Suzanne : Oh que non ; monseigneur n’y met pas tant de façon avec sa servante ; il voulait m’acheter. — (Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, II, 1)
- (Par analogie) Apparence de certaines choses.
- Pour le faumage façon « ricotta », mixez les ingrédients jusqu'à obtenir une consistance relativement lisse. Goûtez afin d'ajuster l'assaisonnement. — (Lloyd Lang, Une journée dans mon assiette Vegan, Éditions Hachette Cuisine, 2019, page 170)
- Ce rôti, cet habit a bonne façon, mauvaise façon.
- C’est une façon de bel esprit, c’est une façon de brave, etc. : (Familier) Se dit de quelqu’un qui a quelque chose du bel esprit, du brave, etc., et qui n’en a guère que l’apparence.
- (Droit, Histoire) Travail d’un greffier pour dresser un arrêt.
- La façon d’un arrêt.
- (Économie, Politique) Chacune des opérations destinées à créer ou à accroître l’utilité d’un produit ; ou chaque degré d’élaboration d’un produit accompli par un producteur différent.
- Toutes les fois qu’une façon ne contribue pas à créer, ou bien à augmenter la valeur d’un produit, elle n’est pas productive. — (Jean-Baptiste Say, Épitome des principes fondamentaux de l’économie politique : façons productives)
- Toutes ces différentes ventes, tous ces achats […] ont été nécessaires pour que le coton du Brésil fût porté en robes de toile peinte ; ce sont autant de façons productives données à ce produit ; et plus ces façons auront été rapides, plus cette production se sera faite avec avantage ; mais si, dans une même ville, on achetait et vendait, plusieurs fois, une année durant, la même marchandise sans lui donner une nouvelle façon, cette circulation serait funeste au lieu d’être avantageuse, et augmenterait les frais au lieu de les épargner. — (Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique, livre I, chapitre 16, 1819)
- (Agriculture) Opération qui a pour but le travail, l’ameublissement de la terre.
- […] ce qui le portera non seulement à bien cultiver ses possessions et à les mettre en état de rendre tout ce qu’on en peut attendre quand elles ont eu toutes les façons nécessaires […] — (Vauban, Les Oisivetés de Monsieur de Vauban : Projet de dîme royale)
- Après le déchaussage, il a été créé une cuvette de la profondeur du labour ou du sillon de même profondeur sur toute la ligne. Cette façon est donnée à la main, à la sape (houe pleine) ou à la picole (houe triangulaire), ou avec des râteaux spéciaux à dents courtes et triangulaires. — (Le Progrès agricole et viticole, volume 119, n° 1-26, 1943, page 28)
- Donner une façon à la vigne du Seigneur : (Sens figuré) Travailler à la propagation de doctrines qu’on juge bonnes.
- Il [le patriarche de Ferney : Voltaire] est mieux, et j’espère qu’il pourra encore, comme il le dit, donner quelque façon à la vigne du Seigneur. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance avec le roi de Prusse, 9 avril 1773)
- (Désuet) L’enfant fait à une femme. — Note : on utilisait la forme de la façon de.
- Mais, monsieur, entre nous, quand de votre façon,Vous aurez, s’il se peut encor, garçon ou fille […] — (Jean-François Regnard, Le Distrait, I, 4)
- […] la princesse Honoria, sœur de Valentinien III, lui proposa de l’épouser. Elle lui envoya son anneau pour gage de sa foi ; mais avant qu’elle eût réponse d’Attila, elle était déjà grosse de la façon d’un de ses domestiques. — (Voltaire, Essai sur les mœurs, 11)
- (Désuet) (Bijouterie) Ornement broché à l’extrémité des coins d’une paire de bas.
- (Au pluriel) Les apprêts que l’on fait subir à certains objets pour les employer.
- Les mets seraient servis sans ordre, l’appétit dispenserait des façons […] — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, IV)
- […] la moitié des équipages reste à terre pour donner à la Morue les façons dont elle a besoin. L’autre moitié s’embarque sur les bateaux. — (Abbé Raynal, Histoire philosophique et politique des établissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes, XVII, 13)
- (Au pluriel) (Marine) Les courbes données à la carène, à l’avant, à l’arrière d’un bâtiment.
- Les façons d’un bâtiment.
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déduction
- Action de soustraire une somme d'une autre.
- Il fait une déduction de la somme principal.
- La succession, déduction faite des dettes et legs, monte à cent mille francs.
- Rappelons la règle relative aux déductions : un contribuable peut soustraire de ses revenus les dépenses qui ont servi à générer ces entrées d’argent. J’insiste sur le « peut », il n’y a aucune obligation de le faire. — (Daniel Germain, La gestion de la PCU, broche à foin jusqu’à la fin, Le journal du Québec, 23 décembre 2020)
- (Didactique) Action de déduire, de tirer une conséquence, d'inférer une chose d'une autre.
- Les déductions de la science actuelle nous font connaître les véritables principes de l’amélioration, il ne faut que les poser et les écrire. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Vos raisons ne sont pas des raisons, vos déductions ne sont que des hypothèses. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 969)
- (Logique) Procédé par lequel on va de la cause aux effets, du principe aux conséquences, du général au particulier.
- Le syllogisme est la principale forme de déduction.
- La déduction est opposée à l’induction.
- (Antiquité romaine) Déduction de colonie (deducere coloniam) : installation d'une colonie de citoyens romains sur des terres confisquées aux vaincus.
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accoutrons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accoutrer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accoutrer.
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acquérons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent de acquérir.
- Première personne du pluriel de l’impératif de acquérir.
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adjuration
- Action d’adjurer, formule qu’on prononce dans les exorcismes.
- Lorsqu'elle eut achevé et préparé le cercle de la manière qu'elle le souhaitait, elle se plaça et s'arrêta au milieu, où elle fit des adjurations, et récita des versets de l'Alcoran. — (Les Mille et Une Nuits, traduction Antoine Galland,1704. Le nuit)
- D’une manière générale, il signifie prière instante.
- … a déclaré Asa, le visage illuminé d'une pathétique adjuration. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
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abrutissons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe abrutir.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe abrutir.
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abattissions
- Première personne du pluriel de l’imparfait du subjonctif de abattre.
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acidifions
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe acidifier.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe acidifier.
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garçon
- Enfant ou adolescent mâle, par opposition à fille.
- De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, page 4)
- Ses deux premières femmes n’avaient pas su lui donner de garçon : tant pis pour elles. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Devant nous, sur la chaussée, une bande de jeunes garçons s’efforçaient de maîtriser un kérabau emballé. — (Kazuo Ishiguro, Quand nous étions orphelins, traduit par François Rosso, Éditions Gallimard, 2014)
- Madame, les garçons sont les soucis des mères. — (Victor Hugo)
- (Par extension) Jeune homme.
- Pendant la fête, elle ne quittait pas mon bras et refusait de danser avec les autres garçons du village. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
- Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
- (Par extension) Homme de genre masculin.
- Je me rappelai la soirée et la nuit. Il y avait donc un garçon dans le lit. Quelle stratégie adopter ? — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 61)
- Je reçois bon nombre de messages me demandant d'expliquer la fin, et la quasi totalité en provenance de... GARÇONS ! — (Solange te parle, tweet du 17 octobre 2012)
- (Par extension) Homme célibataire.
- — Ainsi, vous êtes encore garçon ? reprit-elle lorsque l’Anglais lui eut fait observer que sa vie errante depuis trois ans eût été peu conciliable avec les liens de l’hyménée. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Si ce grand seigneur restait encore garçon, il y avait moins de sa faute que de celle de sa tante, qui ne connaissait pas les fables de La Fontaine. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 252 de l’édition Houssiaux de 1855)
- […]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou des garçons âgés, célibataires. — (Édouard Gélineau, Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d’éditions scientifiques, 1894, page 92)
- Pinglet. — Toute réflexion faite, je ne dînerai pas ici… Tu vas chez ta sœur, je suis garçon… je vais m’offrir un petit repas fin au restaurant !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- Être vieux garçon, ça a ses avantages et ses inconvénients. — (Jo Barnais , Mort aux ténors, ch. XIII, Série noire, Gallimard, 1956, page 113)
- (Travail) Employé subalterne affecté à un service particulier. Celui qui travaille sous les ordres d’un maître, d’un patron ou d’un chef.
- Bert effleura successivement un bon nombre de métiers : il fut groom dans un magasin de nouveautés et chez un médecin, garçon de pharmacie, apprenti plombier. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 11 de l’édition de 1921)
- (En particulier) Serveur d’un café, d’un restaurant ou d’un hôtel.
- Nous nous mîmes à table. J’avais recommandé la carte au garçon : mes convives parurent contents. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Garçon!… garçon!… des pieds de mouton à la poulette, et servez chaud… Allons, vivement. — (J. Gabriel et Charles Dupeuty, Fanfan le batonniste, acte I, scène 5, représentée au théâtre du Vaudeville le 30 août 1845 ; dans La France dramatique au dix-neuvième siècle : choix de pièces modernes, volume 13, Paris : C. Tresse)
- Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois le garçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
- Paresseusement, Colombe égoutta les trois verres dans le seau à glace, avec une indifférence de vieux garçon, et les emplit de café tiède. — (Colette, Le toutounier, 1939)
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aciération
- Aciérage.
- De 1816 à 1856 aucune théorie nouvelle, aciération ou trempe, n'apparaît : la technologie a la priorité. — (Philippe Mioche, Denis Woronoff, L'acier en France: produits et marchés, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, 2006)
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abrogation
- Action d’abroger.
- L’abrogation d’une loi, d’une coutume, d’un usage, d’un rite, d’une cérémonie.
- Il n'y a pas d'abrogation par désuétude. — (Philippe Bouvier, Éléments du droit administratif, 2002)
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abrutiront
- Troisième personne du pluriel du futur du verbe abrutir.
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absoudrons
- Première personne du pluriel du futur du verbe absoudre.
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additionnons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe additionner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe additionner.
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autorisation
- Action d’autoriser.
- Pour l’élection du député direct, la municipalité […] obtint du Garde des sceaux l’autorisation de réunir indistinctement dans les paroisses tous les membres du tiers, corporés ou non corporés. — (Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine ; des provinces aux départements et à la région, Paris, F. Lanore, 1982, page 125)
- Différents plans de prise en charge des maladies rares ont vu le jour en France. Le premier est la mise en place d'une procédure accélérée pour l'obtention de l’autorisation de mise sur le marché de médicaments pour traiter des maladies orphelines (1992). — (Marc Léone, Maladies rares en réanimation, Springer, 2011, page 5)
- Document qui atteste que l’on est autorisé à faire quelque chose.
- Montrez-moi votre autorisation.
- (Aéronautique, Militaire) Accord donné par le contrôle de la circulation aérienne à un pilote pour exécuter un vol, une phase de vol ou une manœuvre au sol dans des conditions déterminées.
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adjectivons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe adjectiver.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe adjectiver.
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aimons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aimer.
- Il semble qu’une autre vie commence et qu’elle se cantonne, là, dans notre tache d’ombre, avec un petit coq arrogant au milieu de ses poules, deux pigeons sur une selle d’Agadès aux appliques de cuir vert et rouge, avec le Corse Scarbonchi — déjà très targuisé, et nous l’aimons comme ça! — El-Ranaffi, astucieux goumier et notre hôte Kinan qui nous observe avec discrétion par-dessus son litham. — (Jean Gabus, Initiation au désert, 1993, page 51)
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aimer.
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accordons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accorder.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accorder.
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accotons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accoter.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accoter.
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accrétion
- (Astronomie) Phénomène, lié à la gravitation, d’agglomération d’éléments matériels pouvant être à l’origine de la formation d’un astre puis le processus d’accumulation de matière à sa surface.
- Le soleil, la lune et les autres astres, qui se formaient par eux-mêmes, étaient ensuite enveloppés par le monde, ainsi évidemment que tout ce qu’il préserve, mais dès le début ils se façonnaient et s’accroissaient (de la même façon que la terre et la mer) grâce à des accrétions et des tournoiements de fines particules […] — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme)
- Processus d’accumulation de limon, de sable, de galets par l’eau courante quelle qu’en soit la cause.
- Sur les côtes basses et meubles, les taux d'évolution peuvent être importants, tant en érosion qu'en accrétion, au gré des mouvements sédimentaires. — (Denis Sergent, Comment la mer modifie les contours de la France, Journal La Croix, 20 mars 2015, page 3)
- Le Pilat est aussi sous l’influence des phénomènes d’érosion et d’accrétion (d’avancée) qui redessinent souvent le trait de côte. — (Émilie Veyssié, La dune du Pilat a grandi de 1,30 m en un an, Le Monde 13 juillet 2017)
- (Médecine) Accumulation de dépôts dans l’organisme.
- Il y a accrétion lorsque des sels forment un calcul de la vessie.
- (Géologie) Accroissement de volume d’un corps par apport de matière extérieure.
- La formation de plaque océanique est appelée l’accrétion océanique.
- Un prisme d’accrétion est formé par l'accumulation de sédiment dans la zone de subduction.
- (Par extension) (Sens figuré) Tout procédé d’accumulation, de stratification.
- Quel que soit le soin avec lequel ces archives sont tenues —conservées, classées, informatisées— elles finissent par devenir floues avec le temps. Des histoires se bâtissent par accrétion. Des contes naissent par accumulation —comme des amoncellements de poussière. — (Isaac Asimov, Fondation foudroyée (traduction de Jean Bonnefoy), Denoël-Présence du futur, page 430)
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accourcirons
- Première personne du pluriel du futur du verbe accourcir.
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respiration
- Action de respirer.
- S'il n'y a aucun signe plessimétrique ou stéthoscopique indiquant une lésion superficielle du poumon, et si la respiration est simplement affaiblie, on ne peut guère hésiter qu'entre l'existence d'indurations centrales ou disséminées et un état emphysémateux du poumon. — (Commentaire sur De l'auscultation plessimétrique, du docteur Noël Gueneau de Mussy (article paru dans L’Union médicale, 1976, n° 83, 85 & 87), publié dans Archives médicales belges, 1876, volume 10, page 198)
- Pris au dépourvu, je suis projeté violemment en avant; le pommeau de ma selle arabe m’empêche de passer par-dessus la tête de ma monture, mais me donne une contusion à l’épigastre qui m’enlève la respiration et me fait presque perdre connaissance. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 155)
- La pénombre le dissimulait, la rumeur sourde des vaches qui ruminaient dominait le bruit de sa respiration précipitée ; […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il procédait à de profondes aspirations puis rejetait l'air en produisant une espèce de sifflement particulier […]. Ce sifflement est, je crois, particulier aux plongeurs tuamotus et je peux lui concevoir d'autre utilité que d'aider à régulariser la respiration. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La respiration demeure calme, le cœur est encore bon, mais le sang lui dégouline du crâne sur le nez, dans les yeux, poisse la chemise. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Lino est apparu par la porte d'entrée, en se frottant les mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses respirations. — (Mélisa Godet, Les Augustins, éd. Jean-Claude Lattès, 2014)
- (Biologie) Ensemble des processus d’absorption du dioxygène et de rejet du dioxyde de carbone et d’eau chez les organismes aérobies.
- L’eau nécessaire à la respiration pénètre par l’une des ouvertures, est chassée par l’autre, grâce aux contractions du manteau, et, sortant avec rapidité, refoule pour ainsi dire en sens contraire l’animal, qui nage seulement à l’aide des mouvemens respiratoires. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, page 509)
- L’aérage est une condition de première nécessité, car la respiration des ouvriers, la combustion des lumières et le tirage des coups de mine ne tarderaient pas à vicier l’air. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 25)
- Chez les végétaux, certains processus biochimiques dépendent de la masse atomique des réactifs : la respiration tend à enrichir le dioxyde de carbone en oxygène 17, et la photosynthèse fait de même pour le dioxygène — (L’oxygène trace la biosphère, La Recherche nº324, octobre 1999)
- La nuit, en l’absence de photosynthèse, la respiration des plantes aquatiques consomme de l’oxygène, de sorte que la concentration de ce gaz diminue fortement dans les milieux stagnants. — (Alain Dutartre, Invasion botanique, Pour la Science, 1er août 2003)
- Alors que, dans les mitochondries, la respiration réduit l’oxygène en eau, dans le chloroplaste, la photosynthèse oxyde l’eau et produit de l’oxygène. — (Gerald Karp, Pierre L. Masson, Biologie cellulaire et moléculaire: Concepts and experiments, 2010, page 220)
- Ainsi, l’absence de respiration observée dans les cellules cancéreuses s’expliquerait par une reprogrammation métabolique décrite en 1924 par le chimiste allemand Otto Warburg, prix Nobel en 1931. — (Jean-Jacques Perrier, Comment les cellules cancéreuses profitent de leurs voisines, Pour la Science, 28 septembre 2010)
- L’hypothèse de Krebs se fondait sur ses recherches, commencées en 1936, sur la respiration de broyats de muscle d’aile de pigeon (dont la vitesse de respiration est particulièrement élevée). — (Donald Voet, Judith G. Voe, Biochimie, 2016, page 791)
- La plupart des cellules ont une respiration aérobie exigeant de l’oxygène moléculaire. — (Gerald Karp, Janet Isawa, Wallace Marshall, Biologie cellulaire et moléculaire, 2018, page 108)
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tension
- État de ce qui est tendu.
- Tension des muscles. - Tension artérielle.
- Une corde rend un son plus aigu ou plus grave selon qu’elle a plus ou moins de tension.
- Action de tendre.
- Deux fils de même ténacité, mais de numéros différents, qui doivent être tendus conséquemment avec la même traction, ne peuvent donc pas, au dévidoir, prendre le même dispositif de tension. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Dissentiment entre deux états mentaux d’une personne, d’un groupe, pouvant amener des menaces d’hostilité.
- Le décor sert de filtre à l’absurde, de même que celui-ci lui sert de cadre. Et cette tension, le marabout l’entretient tout au long de la consultation. — (Charlotte Herzog, Avec les marabouts de Barbès : « Le garçon, il va courir derrière toi comme un petit chien », Le Monde. Mis en ligne le 14 août 2019)
- Que l'équilibre du groupe juvénile reste précaire, qu’il soit exposé à s’évanouir à la moindre tension, l’existence éphémère de ces groupes le montre assez. — (Pierre Furter, La vie morale de l’adolescent, Delachaux et Niestlé, 1972, page 123)
- C'était ma sœur tout craché : elle ne pouvait pas rester sérieuse. Il fallait à tout prix qu’elle désamorce les tensions avec des références de geek. — (Jenny Fischer, Next Stop : 1re escale, tome 1, Éditions 12/21 (Univers Poche), 2017, chapitre 2)
- Ces tensions entre citoyens et élus traduisent le pourrissement de la situation depuis l’installation, le 24 septembre 2021, des consommateurs de crack du jardin d’Éole sur le site de Forceval, adjacent à la porte de la Villette. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 5)
- (Physique) Pression des gaz.
- La tension de la vapeur.
- (Électricité) Différence de potentiel, tension électrique.
- Les bougies comportant deux électrodes séparées par un espacement de 0,5 à 1 mm environ ; l'étincelle jaillit entre les électrodes pour une tension de 12 000 à 40 000 V. — (Jean-Claude Guibet, Carburants et moteurs, tome 1, éditions Technip, 1997, page 136)
- Un générateur hydroélectrique produit un courant alternatif à tension adaptée à sa puissance. Sur les petites productions, il peut s'agir du 220V monophasé mais plus souvent du triphasé 380 V. Pour les puissances plus importantes, un transformateur adapte la tension à 380/220 V. — (Pierre Lavy, Mini-centrales hydroélectriques, éditions Eyrolles, 2011, page 96)
- (Chimie) Augmentation de l’énergie potentielle d’une entité moléculaire due à une déviation d’angles de liaisons, à des conformations défavorables ou à d’autres interactions répulsives à travers l’espace.
- La tension de la vapeur émise par un solide ou un liquide dans un gaz étranger, sans action chimique sur la vapeur, est égale à la tension de la vapeur que ce corps émettrait dans le vide […] — (Pierre Maurice, Marie Duhem, Le potentiel thermodynamique et ses applications a la mécanique chimique et a l'étude des phénomènes électriques, Hermann, 1895, page 76)
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abjuration
- Action de rejeter ses idées propres au profit d’une idée nouvelle.
- L’abjuration ne discrédite plus : on sait bien qu’elle est forcée. Que pourraient-ils faire d’autre, sinon aller en prison? dictée mot à mot. — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
- Selon la légende, Galilée aurait ponctué son abjuration par : « Et pourtant elle tourne ».
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marron
- Fruit rond comestible de certains châtaigniers, plus gros qu’une châtaigne ordinaire, de couleur brune.
- Chaud là, les marrons, chaud ! — (Ernest Grenet-Dancourt, Monologues comiques et dramatiques, Librairie Ollendorf, 1883, page 157)
- Quoique la châtaigne et le marron soient de la même espèce, on préfère le marron, parce qu’il est plus gros et plus sucré. — (Balthazar Georges Sage, Supplément aux institutions de physique, 1812, page 46 → lire en ligne)
- Sur le trottoir, un type en passe-montagne vendait des marrons chauds. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 152)
- Nous achetions des marrons pour nous chauffer les doigts dans la poche de nos pèlerines. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 124)
- Devant l’Uniprix t’avais l’hiver un marchand de marrons chauds, qui te les grillait juste devant toi dans une grande bassine en tôle avec des trous partout dans le fond et de la braise en dessous. — (Alain René Poirier, Souvenirs mélangés d’un Parisien malgré lui, 2017, page 178)
- Avec le succès de son entreprise, M. Chestnut décide de se développer et d’acheter le fonds de commerce de son confrère M. Marron, qui vend des marrons chauds au parc Montsouris. — (André Lévy-Lang, L’Argent, la finance et le risque, 2006, page 126)
- Le scientifique appelle marron le fruit du châtaignier qui ne possède qu’une amande sous le tégument coriace et châtaigne celui qui en possède plusieurs séparés par le tan. L’industriel et le commerçant … auraient tendance à élargir la notion de marron à toutes les châtaignes un peu grosses et dodues. Quant au gastronome, … de la purée ou de la crème de marron, … châtaigne blanchie, … on parle de boudins aux châtaignes et de dinde aux marrons ! — (Robert Bourdu, Le châtaignier, 1996, Actes Sud, Le nom de l’arbre, page 21)
- (Par analogie) Brun, couleur du fruit mûr. #a04000 #602000 #402000 Voir la note sur les accords grammaticaux des noms de couleurs employés comme noms ou adjectifs.
- C’était le papier marron qui avait toujours régné chez les miens : « Votre grand-mère adore le marron. » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 135)
- Le marron est issu du mélange des trois couleurs primaires. Les nuances de marron sont donc infinies selon la proportion de ces trois couleurs, plus le noir et le blanc pour la désaturation. — (Allan Carrasco, Le Grand Livre de la Peinture sur Figurines, 2007, page 46)
- Le choix de la couleur divise la population : le vert ne plaît pas, le marron est jugé fade, le jaune trop voyant et le noir salissant. — (Benigno Cacérès, Le bourg de nos vacances, 1970)
- Malartic et Lampourde, dont l’attention était éveillée, aperçurent un homme de moyenne taille, mais singulièrement alerte et vigoureux, hâlé de visage comme un More d’Espagne, les cheveux noués d’un mouchoir, vêtu d’un caban de couleur marron qui en s’entr’ouvrant permettait de voir un justaucorps de buffle et des chausses brunes ornées sur la couture d’un rang de boutons de cuivre en forme de grelots. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, pages 111-112)
- (Sens figuré) (Populaire) Coup de poing, châtaigne, gnon.
- Il s’était trouvé un cloporte pour le dénoncer, le directeur ne voulait pas d’ennuis et, manque de bol, ça avait déclenché un foin du tonnerre de Zeus vu qu’il lui avait mis un marron dans la gueule, au cloporte, un putain de marron… Les cloportes, c’est tout ce que ça mérite… L’Abbé avait bien fait, considérait Baudelaire. — (Françoise Guyon, Le diable bat sa femme et marie sa fille, 2010, page 32)
- Y m’a filé une beigne,j’y ai filé un marron,m’a filé une châtaigne,j’y ai filé mon blouson. — (Renaud, Laisse béton, 1977)
- — Quand on a reçu un marron, on fait l’mort. — (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle, Éditions Self, 1945, page 131)
- (Botanique) Marron d’Inde, graine non comestible du marronnier d’Inde.
- En 1825 , M. Vergnaud-Romagnési, dans ses travaux sur le marron d’Inde, dit que les marrons les plus avantageux rapportent 30 pour 100 de leur poids en belle fécule. — (Adolphe Thibierge et Dr Remilly, De l’amidon du marron d’Inde, ou des fécules amylacées des végétaux non-alimentaires, 1857, pages 101-102)
- Au fond une vingtaine de marronniers lâchaient comme des bombes leurs bogues piquantes sur la tête des enfants. Ceux-ci nous apportaient en cadeau des dizaines de marrons bien lustrés dont nous ne savions que faire. — (José Herbert, L’instituteur impertinent : Récit de vie, 2016)
- Quant au fruit à venir, le marron, c’est un excellent vasoconstricteur, base appréciée de médicaments pour traiter varices et hémorroïdes. — (Bernard Boullard, Plantes et arbres remarquables des rues, squares et jardins de Rouen, 2006 → lire en ligne)
- (Pyrotechnie) Pétard dont la détonation évoque l’éclatement d’une châtaigne sur le feu.
- Le tir de deux marrons d’air qui ont éclaté à 300 ou 350 mètres de hauteur a fait dans le nuage une large échancrure à travers laquelle apparut le ciel bleu ; deux autres marrons divisèrent le nuage en deux parties, qui prirent la direction des forces composant la résultante suivant laquelle se dirigeait sa masse. — (Congrès international de défense contre la grêle, Troisième Congrès international de défense contre la grêle et Congrès de l'hybridation de la vigne, 1902, tome 1, page 306)
- Peu d’instans après, le marron éclate en donnant une détonation sourde, et le glaçon se trouve brisé en morceaux assez petits pour passer sous les ponts ou dans les canaux d’une usine, sans causer aucun dommage. — (Bulletin des sciences technologiques, 1829, tome 12, page 363 → lire en ligne)
- Jeton servant à contrôler la présence d’une personne à son poste. Notamment en usage dans les mines, les casiers où ils se rangeaient se nommaient marronniers.
- Les marrons sont entre les mains des factionnaires : les rondiers les trouvent en faisant leur ronde et les déposent ensuite dans la boîte à marrons, dont le contenu est vérifié le matin par le capitaine d’armes. — (Robert de Parfouru, Manuel du marin, 1911, page 86)
- Un surveillant de ronde, qui inspectait le dortoir d’en bas du bâtiment-neuf, au moment de mettre son marron dans la boîte à marrons, − c’est le moyen qu’on employait pour s’assurer que les surveillants faisaient exactement leur service ; toutes les heures un marron devait tomber dans toutes les boîtes clouées aux portes des dortoirs. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Populaire) Tête.
- Il a reçu un coup sur le marron.
- (Technique) Grumeau de farine se formant dans la pâte à pain lors du pétrissage.
- Marron, grumeau dans la pâte mal pétrie. — (Prudence Boissière, Dictionnaire analogique de la langue française, 1862, page 1080)
- (Technique) Peloton coagulé dans une table de plomb mal fondue.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- MARRON […] Sorte de grumeau qui reste dans le plomb mal fondu. — (Pierre Larrouse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1873, tome 10, page 1247)
- (Technique) Noyau non calciné d’une pierre passée au four à chaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Marbrerie) Partie très dure incluse dans le marbre et nuisant à son polissage.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Plâtrerie) Grumeau dans le plâtre.
- Cette gâchée est pleine de marrons !
- (Coiffure) Grosse boucle de cheveux ronde et nouée avec un ruban.
- Étienne de Jouy, le célèbre librettiste d’opéra, s’étonne en arrivant chez un ami pour dîner d’y trouver le père de celui-ci en habit de droguet à fleurs avec une perruque à marrons, son ami vêtu d’un habit français, sa femme en grande robe à la Médicis, tenant sur son bras un châle indien ; sa fille est vêtue à la grecque, son fils aîné à l’anglaise et les petits en mameluks. — (Patrick Barbier, À l’Opéra au temps de Balzac et Rossini, 2003 → lire en ligne)
- Le costume des juges peut paraître grotesque à un étranger : non que leur robe rouge doublée de satin blanc et leur rochet d’hermine n’aient de l’éclat et de la dignité ; mais ils sont affublés d’une perruque à marrons et à petite queue retroussée en plusieurs nœuds, poudrée plus ou moins également, et jetée au hasard de travers sur leurs cheveux, qu’elle ne cache pas en entier et qui déborde de toutes parts. — (Basile-Joseph Ducos, Itinéraire et souvenirs d’Angleterre et d’Écosse, 1834, page 34)
- (Ichtyologie) Petit poisson méditerranéen de la famille des pomacentridés, aplati latéralement (Chromis chromis)[17].
- Le Marron, ſelon Willughby, eſt un petit poiſſon qui n’a qu’environ quatre pouces de longueur, ſur une épaiſſeur aſſez conſidérable. — (Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle, 1787, tome 3, page 247 → lire en ligne)
- Le marron a la chair fade et pleine d’arêtes.
- (Cinéma) Copie intermédiaire d’un film permettant de travailler sur une copie sans abîmer l’original.
- La première étape de la restauration a donc consisté à tirer un nouveau marron image à partir du négatif original et de rajouter les éléments manquants grâce à ce safety. — (Béatrice Valbin-Constant, Camille Blot-Wellens, Restauration du film « Donne-moi tes yeux » de Sacha Guitry, 3 décembre 2007, www.cinematheque.fr)
- Lettres et chiffres découpés en à jour dans une feuille de métal, destiné à être utilisé en tant que pochoir.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Désuet) (Alpes) (Lanslebourg-Mont-Cenis) Porteur savoyard dans les Alpes, guide de montagne, en particulier en Maurienne au Mont-Cenis.
- Du Passeur au Guide. Alors, et alors seulement, les marrons de Novalaise prennent une autre figure, à l’image de la montagne. On voit ses marrons l’aider, lui expliquer ce qu’on trouve en montagne […]. — (Renaud de Bellefon, Histoire des Guides de Montagne : Alpes et Pyrénées, 1760-1980, 2003, page 123)
- Apparut alors, disent les textes, quoddam genus hominum qui « marrones » vocantur (une sorte d’homme qu’on appelait marrons). On relève marones, marronai, marronnes, marucci, mazanes, et, en Val d’Aoste plus particulièrement, celle de marronniers. Leur clientèle était faite de grands personnages : diplomates, ambassadeurs, parfois de papes, d’ecclésiastiques […]. — (Nicolas Giudici, La philosophie du Mont-blanc, 2003, Literary Collections)
- On les appelle ordinairement Marrons. Ils sont divisés en plusieurs bandes et ont des petites chaises qu’ils portent tousjours à la main Quand la neige ni y est pas assez forte ni assez gelée, ils portent sur ces chaises les voyageurs, mais quand le froid a rendu la neige bien dur, et ils accommodent leurs chaises de façon, qu’ils ne portent a plus les voyageurs, mais les font glisser sur la neige avec tant de vitesse, particulièrement à la descente du Mont-Cenis, qu’à peine les peut on suivre des yeux. — (Guido Bentivoglio, 1713, Mémoires du Cardinal Bentivoglio, page 39)
- (Argot) Bagarre, baston, rixe.
- Prens toutes tes Baioffes [armes à feu], car il pourra bien y avoir du marron. — (Louis Ansiaume, Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest, 1821)
- (Argot) Testicule.
- À ce moment précis, j’ai dû vraiment agacer les abeilles car, à peine avais-je grimpé un iota de plus que BEEUUINZZZ BZZZZZ, toute une brigade ou compagnie m’attaqua, et vas-y que je te pique de la tête aux pieds, partout, semblait-il, avec un acharnement particulier sur mes fesses, ma saucisse beige et mes deux marrons couleur foncée ! — (Saer Maty Ba, Le serment du maître ignorant, 2020)
- (Cameroun) Beignet à base de farine de manioc ou de maïs.
- Kanga, achète-moi des marrons !
- Dans le calendrier républicain, nom du 29e jour du mois de fructidor[18].
- Dans le calendrier républicain c’était le 29e jour dans le mois de fructidor, le jour du marron. — (Jean Mayet, 365 jours ou Les Éphémérides allant du XVIe au XXe siècle, 2013, page 500 → lire en ligne)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.