Dictionnaire des rimes
Les rimes en : agui
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "agui".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
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agraphie
- (Médecine) Impossibilité d’écrire, constituant, avec l’aphasie, deux symptômes importants des maladies mentales, des apoplexies et du ramollissement cérébral ou des incapacités motrices.
- Lorsqu'un écrivain « de sf » subit une crise d’agraphie non lésionnelle (parfois appelée flemmingite, mélancolie, coma éthylique, etc.) mais désire néanmoins assurer ses fins de mois — c'est-à-dire obtenir à peu près l'équivalent du S.M.I.C. — plusieurs possibilités s'offrent à lui. — (Pierre Bernard, Les fenêtres internes: anthologie composée et présentée, Union Générale d'éditions, 1978, page 11)
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agonie
- Dernière lutte de la nature contre la mort.
- […] il y eut un silence funèbre entre ces trois hommes, silence interrompu seulement par le râle sourd du mourant, dont l’agonie commençait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Par extension) (Christianisme, Religion) Angoisse, combat face à une mort prochaine : en particulier, celle du Christ à Gethsémani.
- Jésus souffre dans l’agonie de sa Passion les tourments que lui font les hommes. Mais dans l’agonie il souffre les tourments qu’il se donne à lui‑même. Turbare semetipsum. C’est un supplice d’une main non humaine, mais toute-puissante. Et il faut être tout‑puissant pour le soutenir. — (Blaise Pascal, Les Pensées, fragment hors copies n° 6F (« Le Mystère de Jésus ») – RO 87-1)
- Le plus pascalien de nos romanciers du XXes., G. Bernanos, est lui aussi hanté par l’agonie du Christ. Elle inspire le thème du Dialogue des Carmélites, pièce dont le thème, moral et spirituel, est celui de la faiblesse ou du courage humain devant la certitude de la mort ou du supplice, de cette agonie qu’est la vie, de son appréhension et du pouvoir de la foi. L’angoisse qui est le lot des personnages bernanosiens les plus mystiques faits de chacun d’eux le prisonnier de la sainte Agonie. — (Chantal Labre, Dictionnaire biblique culturel et littéraire, 2002)
- Dans ce vaste ensemble iconographique, l’œuvre de Dürer mérite une attention particulière. Sans cesse, en effet, il a gravé sur le bois ou sur le cuivre, ou bien dessiné, la scène du Mont des Oliviers. De 1496 ou 1497, date de la Grande Passion, jusqu’à un dessin à la plume de 1524, il est revenu, inlassablement et comme fasciné, sur l’agonie du Christ et le sommeil des apôtres, à la recherche de l’image la plus juste. — (Daniel Ménagier, « Le Sommeil des apôtres au Jardin des Oliviers », Camenae, n° 5, novembre 2008)
- (Par extension) État d’un malade ou d’un blessé dans sa dernière extrémité.
- Cependant, dans ce masque de douleur, presque d’agonie, déjà, l’existence qu’elle menait depuis trois années n’avait laissé qu’une ombre de tristesse plus profonde… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’église ce dimanche, regorge de gens qui ne fréquentent qu’aux enterrements, aux bouts de l’an, à la fête patronale, des têtes de bois qui ne l’appellent que pour les derniers sacrements, et qu’il oindra, à l’agonie, dans l’inconscience quasi totale, absous néanmoins de toutes leurs fautes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- On causait de mouches ! Vous savez pas ce que c’est que de mourir de soif, mon général. Mais j’ai étudié ça, c’est assez bichant. Votre langue va d’abord gonfler. La déglutition deviendra de plus en plus pénible. Puis viendront les troubles auditifs, les troubles visuels, ensuite. C’est l’évolution classique. Les spasmes viendront plus tard précédant de peu l’agonie. C’est à ce moment là que les mouches attaqueront. — (Michel Audiard, Un taxi pour Tobrouk, 1961)
- (Sens figuré) Décadence à son dernier terme.
- À travers un monde bouleversé et chaotique, à travers une civilisation secouée par les derniers tressauts de l’agonie, notre faubourien de Londres retrouva son Edna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)
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aérophagie
- (Médecine) Aspiration excessive de l’air dans les voies digestives, qui provoque la dilatation de l’œsophage ou de l’estomac.
- L'aérophagie se manifeste par des éructations, des ballonnements et quelquefois des lourdeurs d'estomac. — (Jean-Pierre Krasensky, Qi Gong pour chacun : La santé au quotidien, 1998)
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affaibli
- En parlant d’une personne, physique ou morale : rendu faible, diminué physiquement, moralement ou intellectuellement.
- Elle parlait à peine, affaiblie et dolente.
- C’est dans un pays affaibli que les troupes entrèrent.
- Sa vivacité semblait avoir fondu ; ce n’était plus qu’un esprit affaibli.
- Une aube affaiblieVerse par les champsLa mélancolieDes soleils couchants. — (Paul Verlaine, Poèmes saturniens)
- Le Gouvernement sortit très affaibli de cette période d’émeutes.
- En parlant d’une sensation, d’un sentiment, d’une perception : diminué, atténué.
- Le vent amenait jusqu’à nous une odeur affaiblie de blé mûr.
- C’était un son affaibli, comme irréel.
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amolli
- Rendu mou, malléable.
- Dans les fossés, les cornets roses des liserons et les fleurs bleues des chicorées pendaient flétris sur leurs tiges amollies. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Le serpent avait relâché son étreinte. Ses anneaux amollis se déliaient ; ils coulaient le long de ce corps coagulé d'horreur, et bientôt, presque flasque, la bête s'écroula sur le sol. — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
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demi
- (Mathématiques) Moitié d’unité.
- Quatre demis valent deux unités.
- (France) Verre de bière de volume de la moitié d’une pinte, de nos jours de 25 cL (250 mL).
- Certes, je ne suis pas, en l’article boisson,Un rimeur néo-sec : je connais la façonDe tarir maints demis de bière brune ou blonde. — (Albert Truphémus ; Poème aux nobles vins d’Algérie, paru dans La Parenthèse n° 36 de mai 1934)
- De temps à autre, Debussy ne détestait pas de « faire la noce » avec Mélisande, Paul Robert, le peintre et son « ami comme cochon », P.-J. Toulet. Cette « noce » peu ruineuse consistait à aller au cirque et à boire au retour un demi au Weber. — (Jean Lépine, La vie de Claude Debussy, Éditions Albin Michel, 1930, chap. 5)
- Il buvait beaucoup, c'était vrai, de la bière, des demis et des demis, qui le rendaient somnolent. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
- (Suisse) Demi-litre de vin ouvert servi en pichet ou en carafe.
- Simon alla chercher du pain et du fromage, qu’il apporta sur une assiette avec un demi de vin blanc. — (Charles Ferdinand Ramuz, Le règne de l’esprit malin, chapitre premier, 1917)
- En Valais, imaginerait-on de régler des affaires, d’aborder une discussion sérieuse ou d’entamer un « brainstorming » sans avoir préalablement commandé un demi de fendant ? — (Robert Ayrton, L’impossible politique budgétaire, collection Le savoir suisse, Presses polytechniques et universitaires romandes 2002, page 122)
- (Alsace) Verre ou cruche d'un demi-litre de bière.
- (Sport) Joueur dans une équipe de football ou de rugby occupant une position intermédiaire entre les avants et les arrières.
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hongroierie
- État, commerce du hongroyeur.
- Atelier où l’on hongroie.
- Il existe à Cambrai trois tanneries dont deux réunissent la corroierie et une l’hongroierie, mais aucune de ces fabriques n’est présentement en activité. — (Bulletin de la Société de géographie de Lille (Lille, Roubaix, Tourcoing), volumes 82 à 84, 1938)
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infinie
- Féminin singulier de infini.
- C’est le « jeune Blanc » alors qui voyait par la première fois un « Noir authentique », avec une « douce peau de chocolat », commence aussi à se désémiotiser en plongeant dans ce monde merveilleux des « serpents », des « petits caïmans », « pythons », « crocodiles sacrés », etc., dans leur « fidélité éternelle et infinie » (TRUDEL, 2001, p. 60). — (Licia Soares De Souza , Figures spatiales de Montréal : Une géopoétique urbaine interaméricaine, 2017)
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accalmie
- (Marine) Calme momentané qui succède à un coup de vent très violent.
- Le lendemain, le vent s’établit au nord-ouest, il souffla en grande brise, et, pendant certaines accalmies, la pluie tomba avec abondance. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Bien que, par intervalles, de brèves et pâles soleillées courussent sur les chemins défoncés, sur les prairies semées de flaques miroitantes, on pressentait que l’accalmie serait de peu de durée, et que l’averse recommencerait avant la fin du jour. — (André Theuriet, La chanoinesse, part.3, chap.II, 1893)
- (Sens figuré) Période d’arrêt ou de calme succédant à une période d’activité ou d’agitation.
- Dieu consent enfin à interrompre la tâche pénitente de ses maux ; Il lui accorde de souffler et le Démon profite de cette accalmie pour entrer en scène. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Quand l’accalmie règne sur le front économique, c’est le moment de solidifier les mailles de notre filet social. — (Josée Legault, Quand tout coûte plus cher, Le Journal de Québec, 10 décembre 2021)
- Il s’est produit une accalmie inattendue dans notre commerce d’exportation. Ce malade est dans une période d’accalmie.
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ahurie
- (Familier) Celle qui est interdite, stupéfaite, ahurie.
- Alicia attendait que je me décide sur-le-champ, mais comme je ne réagissais pas, je la vis se redresser de l’air d’une infirmière aux prises avec une ahurie qui lui fait perdre son temps. — (Pauline Maurenc, À ceux qui se croisent, 2019)
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affranchi
- Libre de droit.
- Une lettre affranchie.
- (Sylviculture, Botanique) Qualifie un drageon ou un rejet qui s’est séparé de sa plante mère.
- Les reperçages (aériens, à une certaine hauteur) sur de vieilles souches semblent déconseillés, il faut favoriser les drageons et les reperçages affranchis. — (François du Perche, 6 janvier 2016 → lire en ligne)
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amphibologie
- (Rhétorique) Arrangement des mots d’une phrase qui peut la faire interpréter en deux sens différents et même contraires.
- Il y avait souvent de l’amphibologie dans les oracles.
- Il y a dans cette phrase une amphibologie.
- L’inversion produit souvent des amphibologies.
- En français, des phrases comme Le chat saute sur la table., J’ai nommé mon fils Adolphe, contiennent une part d’amphibologie.
- Quoique la langue française s’énonce communément dans un ordre qui semble prévenir toute amphibologie, cependant nous n’en avons que trop d’exemples. — (Jean-Claude Polet, Patrimoine littéraire européen: actes du colloque international: Namur, 26, 27 et 28 novembre 1998, 2000)
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apostasie
- (Religion) Abandon public d’une religion ou d’une croyance.
- Cette provocation a causé parmi les Juifs [...] un dernier sursaut de révolte, noyé dans le sang. La circoncision a été interdite, l'apostasie encouragée. La région a cessé de s'appeler la Judée pour prendre le nom de Palestine [...]. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, page 530)
- En Arabie saoudite, l'apostasie est passible de la peine de mort par décapitation au sabre. — (Reporters sans frontières, Rapport annuel 2005 : Arabie saoudite)
- Le 26 décembre dernier, [Mohamed Cheikh Ould El Mkhaitir] est passé en jugement au tribunal de Nouadhibou [...] et a été condamné à la peine capitale pour apostasie en vertu des lois de la République islamique mauritanienne. — (Zineb El Rhazoui, Mauritanie : esclaves contre dieux et maîtres, Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
- (Religion) (Spécialement) Abandon public de la religion catholique.
- Nous donnons le nom d’apostasie privée à la renonciation complète qu'un homme fait de sa religion , soit dans son cœur seulement, soit même au dehors par des discours, sans s'associer publiquement à une religion antichrétienne. — (« Apostasie », dans le Dictionnaire de théologie morale de l'Abbé Pierrot, tome 1, Paris : chez Jacques-Paul Migne, 1858, page 192)
- (Religion) Action de tout prêtre ou religieux qui renonce à ses vœux et à son habit.
- Le droit porte de plus la peine de l’excommunication contre l’apostasie de la religion. ([…]).Pour encourir cette excommunication, il faut deux choses : 1° qu'on ait fait profession solennelle de religion dans un ordre approuvé par le saint-siège. […]. 2° Que l’apostasie soit consommée. Clément VIII la déclare consommée quand le religieux a passé la porte extérieure du monastère avec la résolution de ne plus y rentrer. — (« Apostasie », dans le Dictionnaire de théologie morale de l'Abbé Pierrot, tome 1, Paris : chez Jacques-Paul Migne, 1858, page 194)
- Une méchante veste avait remplacé sa soutane. Sa tête était coiffée d’un bonnet rouge. Son visage suait la haine et l’apostasie. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 168)
- (Par extension) Abandon d’une doctrine, d’un parti, etc.
- Il fallait avoir l'âme de Julie pour sentir comme elle l'horreur d'une caresse calculée, pour se trouver autant froissée par un baiser froid ; apostasie du cœur encore aggravée par une douloureuse prostitution. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Bernstein, échappé de la dogmatique marxiste, raisonnait parfois à la manière des épistémologues de son temps, lesquels étaient néopositivistes et néokantiens. Mais, il n'était pas passé du marxisme au néokantisme par une apostasie. — (Alain Besançon, Les Origines intellectuelles du léninisme, chez Calmann-Lévy, 1977)
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trahi
- Participe passé masculin singulier du verbe trahir.
- Ah çà ! lui répondit Carabine à l’oreille, mais si vous étiez indignement trahi, trompé, joué par Valérie, et que je vous en donnasse les preuves, dans une heure, chez moi, que feriez-vous ? — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
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paradis
- (Bible, Religion) Jardin de délices, d’éden.
- Dieu chassa Adam du paradis.
- (Bible, Religion) Selon certaines religions, lieu de bonheur éternel et de délices où vont les hommes bienheureux, les âmes des justes (parfois aussi les animaux), après leur mort.
- Les approches du bonheur sont, pour les vrais amants, comparables à ce que la poésie catholique a si bien nommé l’entrée du paradis, pour exprimer un lieu ténébreux, difficile, étroit, et où retentissent les derniers cris d’une suprême angoisse. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les âmes de nos chastes fondateurs, […] et de ces sept saints qui se sont réunis les premiers pour le service du Temple sont troublées même dans les joies célestes du paradis. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Sous la première République, au moment même où toute l’Europe nous tombait sur le dos, c'est les curés qui ont excités la guerre civile en Vendée, fanatisant les paysans, les menant au combat, et leur promettant le paradis s'ils étaient tués. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 203)
- Des associations d’idées s’étaient, là-dessus, faites en lui naturellement, et bien malin eût été celui qui l’aurait pu convaincre que l’église est le vestibule d’un lieu de délices appelé « Paradis ». — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et sais-tu ce que je me disais à l’instant, en t’apercevant, si gracieuse, qui cueillais les fleurs parmi la rosée du matin ? Que les jeunes Parisiennes, et même que les houris qui nous attendent au paradis sont, à coup sûr, moins belles que toi […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Par extension) Lieu merveilleux, qui apporte le bonheur ; séjour délicieux, charmant, orné par la nature ou par l’art.
- […] le professeur Haug […] nous signala l’intérêt qu’il y avait à recueillir des ammonites et autres fossiles sur la Terre de Jameson ; ce paradis des géologues, côte Nord de L’Hurry Inlet, était à une vingtaine de milles de la station de Rosenving. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Cette île est un paradis perdu en pleine mer. - Ce magasin de jouets est un paradis pour les enfants. - Cette campagne, cette vallée, ce jardin est un paradis terrestre, est un vrai paradis, un petit paradis, un paradis.
- (Par extension) L’état le plus heureux dont on puisse jouir.
- Si je pouvais me réincarner, je serai plante, plus précisément coton. Car avec un peu de chance je finirai comme bonnet de sous-tif, le paradis quoi..... — (Erick Belot, Pensées, Passez....., BoD/Books on Demand France, 2010, page 37)
- (Architecture) Étage le plus élevé d’une salle de spectacle ou d’un théâtre.
- Les deux plus intrépides hurleurs qui se répondaient de l’orchestre au paradis, avaient cessé leurs cri. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- J’ouvrais les narines toutes larges pour humer l’odeur de gaz et d’oranges, de pommades et de bouquets, qui rendait l’air lourd et vous étouffait un peu. Comme j’aimais cette impression chaude, ces parfums, ce demi-silence !… ce froufrou de soie aux premières, ce bruit de sabots au paradis ! Les dames décolletées se penchaient nonchalamment sur le devant des loges ; les voyous jetaient des lazzis et lançaient des programmes. Les riches mangeaient des glaces ; les pauvres croquaient des pommes ; il y avait de la lumière à foison ! — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Trois rangées d’arcades superposées, et au-dessus un très haut mur avec les trous très nets où s’inséraient les poutres de la charpente qui faisaient le paradis, les septièmes loges. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Jeux) Dernière case du jeu de la marelle, celle où l'on a gagné.
- Quand j’arrivais au « paradis » , c’était vraiment le paradis. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Le Livre de Poche, page 76)
- (Antiquité) Jardin d'agrément.
- Arsame promit de nous conduire à la fête de Milyta, et nous invita à diner pour le lendemain à son paradis, avec une autre de ses maîtresses. — (Étienne-François de Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie avec des notions sur l’Égypte, Paris : Belin & Bernard, an VI, 2e édition, tome 3, pages 25-26)
- Les satrapes (gouverneurs des satrapies, régions de l'Empire perse) se sont mis à imiter le roi en bâtissant des jardins dans leur palais que les grecs ont nommé "paradeiso", qui veut dire "paradis". Un satrape de Babylone, entre l'époque d'Hérodote et celle d'Alexandre le Grand, aurait très bien pu bâtir un jardin dans le palais royal, en s'inspirant à la fois des paradis perses et des jardins assyriens. — (Les Jardins suspendus de Babylone, site http://lemondeantique.org, lu le 14-10-2014)
- (Beaujolais) Jus qui coule du pressoir avant même sa mise en action. Ce jus donne un vin de beaujolais particulièrement alcoolisé.
- On appelle “paradis”, en Beaujolais, le premier jus qui sort du pressoir. Le paradis est d'ailleurs un vin tout à fait délicieux. — (Édouard Brasey, L'effet pivot, Éd. Ramsay, 1986)
- (Marais poitevin) Jardin, verger planté d’arbres fruitiers.
- Elle savait un peu conduire, maintenant ; sans trop de peine, elle gagna la conche Saint-Jean, tourna au premier fossé et alla aborder dans un pré planté d’arbres fruitiers, dans un paradis pour appeler les choses par leur vrai nom. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 130)
- Et faible encore, la poitrine sifflante, le cœur défaillant, elle s’aventura jusqu’au pré paradis nouvellement acquis que les grandes eaux baignaient. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 173)
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incompris
- Qui n’est pas compris, apprécié à sa juste valeur.
- (Surtout) (Ironique) Qualifie les personnes qui se plaignent que leurs qualités, leurs talents ne soient pas appréciés.
- Un génie incompris.
- Un poète incompris.
- Une femme incomprise.
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adipopexie
- (Physiologie) Fixation de graisses dans l'organisme d'un mammifère.
- Les auteurs en conclurent que le fœtus forme ses réserves en grande partie aux dépens de la graisse maternelle (adipopexie), la quantité de graisse qu’il fabrique lui-même étant minime. — (Acta Anatomica, volume 12, 1951)
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amoindrie
- Participe passé féminin singulier de amoindrir.
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survie
- (Droit) État de celui qui survit.
- En cas de survie, l’un des contractants s’oblige….
- Gains de survie.
- Prolongement de l’existence après la mort.
- Croire à la survie.
- Fait de se maintenir en vie dans un environnement défavorable ou mortifère.
- La survie dans ce milieu hostile nécessite de bien connaître quelles plantes sont comestibles.
- Une telle situation rend la survie du sarde plus difficile que jamais et condamne les sardophones a un statut de diglossie, loin du bilinguisme souhaité, dans lequel leur langue apparait cantonnée, plus que jamais, à des situations de communication limitées. — (Michel Contini, « Un sarde unitaire ? La parole est aux isophones… » dans Јужнословенски филолог, LVI/1-2, Belgrade, 2000, page 530)
- Une décision justifiée par les limites de la survie en mer dans cette zone à environ dix miles nautiques (soit 18 kilomètres) à l’ouest de Faial. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 7)
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acabit
- Albert Dauzat déduit ce mot de l’occitan acabir ; Oscar Bloch et Walther von Wartburg le déduisent de l’occitan cabir ; tous deux du latin capere, acabit rejoignant ainsi acheter par son étymologie lointaine ; mais l’ancien occitan acabir n’offre aucune acception relevant de capere et cabir, bien attesté aux sens de « contenir », « être contenu, demeurer », fait difficulté pour expliquer le sens de acabit ;
- Ernst Gamillscheg (Etymologisches Wörterbuch der französischen Sprache) déduit l’ancien occitan acabir du latin caput ; de là acabir au sens de « mener à bonne fin, réussir » (→ voir acabar), mais il fait difficulté pour expliquer le sens de acabit. Remarquons que acabit n’est attesté dans aucune autre langue romane ; un emprunt fait au quinzième siècle d’un mot occitan attesté ni à cette époque ni en occitan moderne est peu vraisemblable, un hiatus chronologique et sémantique les sépare.
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omis
- (Militaire) Personne qui n'avait pas été inscrite sur les listes de recrutement de l'armée.
- Omis dans la armées précédentes , 6. Peines contre les omis volontaires, 91, 93. N'a pas d'effet rétroactif sur 1831. — (Manuel portatif du recrutement de l'Armée contenant la Loi du 21 mars 1832)
- Un omis est un individu qui n'a pas été inscrit à temps sur les tableaux de recensement,... — (Loi du 7 août 1913 sur le recrutement militaire)
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affermie
- Participe passé féminin singulier de affermir.
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anglophilie
- Attrait pour le Royaume-Uni et tout ce qui le concerne.
- Jules Verne, dans cet ouvrage, semble se tenir à égale distance de l’anglophilie, décelable chez Michel Auvray, et de l’anglophobie, qui reste malgré tout une tendance notable chez certains auteurs français jusqu’au début du xxe siècle. — (Claude Markovits, De l’Indus à la Somme: Les Indiens en France pendant la Grande Guerre, 2018)
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vit
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du viti.
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aplati
- Qui est rendu plat.
- (Sens figuré) Qui est épuisé.
- Qui a une forme plate.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.