Dictionnaire des rimes
Les rimes en : agenouilloir
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "agenouilloir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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asseoir
- Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
- Asseoir un malade.
- Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
- On le fit asseoir.
- (Sens figuré) L’y admettre.
- Faire asseoir quelqu’un à sa table,
- (Sens figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
- Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ? — (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
- (Architecture) Poser solidement et à demeure.
- Par une douce soirée du mois d’août, en 1821, deux personnes gravissaient les chemins pierreux qui découpent les rochers sur lesquels est assis le château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Militaire) Placer, établir un camp.
- Asseoir un camp,
- Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
- (Manège) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
- Asseoir un cheval,
- (Sens figuré) Fonder ; établir.
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- (Sens figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
- On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
- S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
- Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
- Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
- (Eaux et forêts)
- Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
- Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
- Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
- (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
- On s’assoit sur deux congèles poussés le long d’une planche… — (Alain Damasio, Les Furtifs, 2019)
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.
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émouchoir
- Queue de cheval attachée à un manche et dont on se sert pour chasser les mouches.
- Deux danseurs évoluent de chaque côté, faisant voltiger par-dessus les têtes un émouchoir en crins de cheval, qu’ils rattrapent tour à tour. — (Gaston-Jules Decorse, Du Congo au Lac Tchad: la brousse telle qu’elle est : les gens tels qu’ils sont : carnet de route, 1906)
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étouffoir
- (Vieilli) Sorte de boîte faite de métal, dont on se sert pour étouffer et éteindre des charbons.
- (Soierie) (Vieilli) Appareil pour l'étouffage des cocons de ver à soie.
- En laissant de côté l'étouffoir des anciens, le soleil, […], on peut classer en quatre catégories les systèmes d'étouffage: — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Musique) Petites pièces garnies de feutre qui servent, dans un piano, à étouffer les sons et qui s’actionnent au moyen d’une pédale et/ou en jouant une touche.
- (Musique) Morceau de tissu ou de feutre, assemblé artisanalement ou fabriqué par l'industrie, qui sert à arrêter la résonance d’instruments à percussion tels que caisse claire et timbales.
- (Sens figuré) Ce qui étouffe les aspirations, les désirs de quelqu'un.
- Du jour au lendemain je me trouve verrouillé dans un étouffoir où défense est faite à chacun de parler à sa guise, de lire ce qu'il lui plait, …. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 70)
- On n'analyse pas un pays complexe en plaquant sur lui un schéma manichéen. La complexité dans l'étouffoir de ce traitement se raidit et se venge du lieu commun fabriqué contre elle. — (Pol Vandromme, Belgique - La descente au tombeau - 2008)
- Endroit très peu aéré, où l'air est irrespirable.
- J’étourdissais notre misère commune à coups de blague, ainsi que l’on crève un carreau à coups de poing pour avoir de l’air dans un étouffoir ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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antichar
- Qui s’oppose à l’action des blindés, qui nuit aux blindés.
- Il buta contre un fusil antichar anglais enfoui dans le sable. Les dunes étaient jonchées de ces engins. On les reconnaissait de loin à la longueur invraisemblable de leur canon qui s'évasait à l'extrémité comme un tromblon. Cela leur donnait un aspect risible, archaïque. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 27)
- Profitant de la circonstance, le lieutenant-colonel Fumal installa ses canons antichars – préalablement massés derrière le fossé, de Zuydcoote à la mer – entre Zuydcoote et Ghyvelde. — (Charles Rieupeyrous, Quartiers d'été, Éditions Publibook, 2010, page 319)
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couloir
- (Architecture) Passage long et étroit allant d’un point à un autre, dans un bâtiment, un train, etc.
- Par un manque de chance pervers, il apparut à l'autre bout du couloir à l’instant où elle s’y précipitait, et il s'en fallut de peu qu'elle le percutât. — (Kathryn Ross, Dans les bras d’Alexi Demetri, traduit de l'anglais, Éditions Harlequin, 2010, chapitre 5)
- (Par extension) Passage long et étroit
- Huguenin fit pénétrer son cheval au sein d'une épinaie. Le passage emprunté constituait une sorte d'étroit couloir dont on ne pouvait s'écarter sans se faire douloureusement griffer. — (Jean d'Aillon, L’Évasion de Richard Cœur de Lion: et autres aventures, Éditions Flammarion, 2015, chapitre 7)
- (Par analogie) (Géographie) Bande étroite de territoire enclavé.
- Nous laissons beaucoup trop les Alsaciens « cuire dans leur jus », nous les abandonnons trop à l'horizon confiné de ce couloir d'entre Vosges et Rhin où la fermentation d'un particularisme fanatique finit par exhaler une agressive odeur de renfermé. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Urbanisme) Voie particulière, voire réservée.
- Le couloir de bus est réservé au bus et au taxi.
- (Sport) Bande délimitée et réservée à un participant.
- Le couloir en natation.
- (Sport) Zone latérale d'un terrain de sports où évolue un joueur assigné à un poste tel que celui d'ailier.
- Des fenêtres de la cuisine, qui donnent sur le terrain de jeux de l’école, je peux le voir tenir le rôle d’ailier gauche. C’est à lui que je dois d’aimer, depuis, les joueurs de couloir. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 120)
- (Aviation) Trajectoire possible pour un avion.
- Un couloir aérien.
- On me réveilla pour m'annoncer que la situation était sensiblement meilleure, que l'horizon s'était éclairci et que nous pourrions très probablement trouver un couloir entre Le Havre et Le Crotoy. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Petite pelle de pesée utilisée pour prélever.
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camisard
- (Histoire, Protestantisme) Calviniste insurgé dans la région des Cévennes après la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685.
- […], combien de camisards entêtés dans leur foi, combien de magnarelles diligentes n’ont pas vécu ici sans prévoir cette mort prochaine de leur petite patrie ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le pasteur-historien devait avoir bien des continuateurs, notamment Napoléon Peyrat (Histoire des pasteurs du Désert, 1842), qui réhabilite les camisards et le phénomène du prophétisme, […]. — (Chantal Bordes-Benayoun, Patrick Cabanel & Colette Zytnicki, Les musées protestants et juifs dans le midi de la France, dans Une histoire à soi: Figurations du passé et localités, sous la direction de Alban Bensa & Daniel Fabre, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015)
- (Par extension) Protestant trop zélé.
- Regardez-moi ce camisard qui veut tout révolutionner !
- (fin XIXe siècle – début XXe siècle) (Populaire) Soldat de compagnie de discipline, et qui portait la chemise blanche.
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égrillard
- Gaillard ; grivois ; cru ; libertin.
- Il devient galant, égrillard ; son œil s’émerillonne… Il est heureux pour ma vertu que la haie me sépare de lui ; sans quoi, je suis sûre qu’il se jetterait sur moi. — (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, page 325)
- Il accueillit d’un air enjoué et d’une âme égale l’annonce câlinement faite par la Julie d’une paternité future et les sourires des voisins, les cancans des commères et jusqu’aux plaisanteries égrillardes du maire. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Peu à peu notre entretien cessa d’être militaire pour devenir égrillard et puis franchement cochon, enfin, si décousu, qu’on ne savait plus par où le prendre pour le continuer ; l’un après l’autre mes convives y renoncèrent et s’endormirent et le ronflement les accabla, dégoûtant sommeil qui leur raclait les profondeurs du nez. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 156)
- Mais c’est meugnon tout plein, ça, minaudai-je, avec des grâces ridicules de commis-voyageur égrillard. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre V)
- […] Zingaro, mon cher Zingaro,Au lieu de réparer des pots,Voudrais-tu comme un bon garçonMettre la main à mon chaudron ?Alors que Mat s’en retournait, toujours en dansant, vers l’endroit d’où il était parti, plusieurs hommes de Kadere entonnèrent avec lui la chanson égrillarde. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
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fanfare
- (Musique) Air exécuté par des cors ou des trompettes.
- Les fanfares de Rome. — (François Rabelais, Pantagruel)
- Mais ce n’est pas seulement cela, cette fanfare qui retentit dans les pierres de la ville… Quand j’étais petit, à là campagne où j’ai été élevé, j’entendais cette sonnerie, au loin, sur les chemins des bois et du château. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Une joyeuse fanfare.
- Musique militaire, très sonore.
- Réveil en fanfare, pour un civil, réveil brusque.
- (Chasse) Air qu’on sonne au lancer de la bête ou après la curée.
- Sonner la fanfare, sonner l’hallali. Une fanfare à Genève.
- (Musique) (Par extension) Orchestre composé presque exclusivement de cuivres.
- La fanfare de cette ville se rendit à la fête.
- (Militaire) Compagnie des musiciens.
- Chef de fanfare.
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balançoire
- Siège que l’on suspend par des cordes, pour se balancer.
- Une fois remontée l’avenue de Paris, la commune avait installé d’un côté une vaste aire de jeux pour les enfants, regroupant les classiques balançoires, tape-fesses et structures décoratives, ainsi qu’un pumptrack pouvant accueillir divers amateurs, plus ou moins novices. — (Maïa Hoti, Tu es là, moi non plus, 2021)
- Pièce de bois mise en équilibre sur un point d’appui élevé et sur laquelle se balancent deux personnes placées à chacun des bouts.
- Il suffit pour s'en convaincre de faire le tour des jardins individuels où l'on rencontre, à de nombreux exemplaires, les toboggans et balançoires Euro-loisirs, les lanternes Leroy-Merlin et l’herbe de la Pampa en provenance directe du Jardiland. — (François Lapoix, Sauver la ville : écologie du milieu urbain, Éditions Sang de la terre, 1990, chap. 4)
- Comme s'il possédait les lieux, il inspecta la cage à poules, le poteau de la spiroballe, les fillettes qui poussaient des cris aigus sur les balançoires. — (Joe Wilkins, Ces Montagnes à jamais, traduit de l'américain par Laura Derjinski, Éditions Gallmeister, 2021)
- (Familier) (Vieilli) Propos en l’air, conte à dormir debout.
- Écoute-moi bien, car tout ce que je te dis, c'est pas des balançoires … je parle sérieusement. — (Aristide Bruant, Fleur de pavé, deuxième partie, chapitre X ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1953, page 209)
- Duchotel.— Qu’est-ce que tu as été raconter à ma femme ?Moricet.— Moi ?Duchotel.— Oui, avec tes lièvres et tes lapins ? une façon de lui faire croire que mes chasses, c’était de la balançoire. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Théâtre) (Vieilli) Jeu d’acteur emphatique.
- Il se permettait des œillades interrogatives à son public, des poses de satisfaction, et ces ressources de jeu appelées par les acteurs des balançoires, expression pittoresque comme tout ce que crée le peuple artiste. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mouvement de balancier.
- Son goût diffère quelque peu du nôtre, l’esthétique étant une perpétuelle balançoire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 2632)
- (Sexualité) Position sexuelle où l’homme est allongé, et où la femme le chevauche assise de dos.
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chaloir
- (Littéraire) Importer, dans le sens d’être important ; faire attention.
- J’écris ces mémoires en pleine vie, ainsi que du fond du tombeau. Je ne veux ni flatter, ni dénigrer. Peu me chaut de plaire ou de déplaire. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 307)
- Vous appellerez cela « vol », sans aucun doute, mais peu me chaut. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- Je vivais pour mes enfants, ne faisant aucune visite et me soustrayant aux réunions en nombre où il m'eût été possible, chacun s'exprimant alors comme il lui chaut, de saisir les divers aspects de mon mari en tant qu'homme mêlé à d'autres hommes, […]. — (Suzanne Martinon, Eux et nous, Paris : Librairie Plon, 1937)
- Ils font tout ce qu’ils veulent ! si un jour ça leur chaut, ils garderont les soldats trois ans à la caserne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 81)
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chevillard
- Grossiste en viande de boucherie, commissionnaire vendant la viande aux détaillants.
- Les bouchers grossistes ou chevillards : ils s’occupent de l’achat du bétail, de sa transformation et de la commercialisation de la viande en gros. — (Cirad/Gret/MAE, Mémento de l’Agronome, 1 692 p., page 1 443, 2002, Paris, France, Cirad/Gret/Ministère des Affaires Étrangères (+ 2 CD-ROM))
- Les chevillards font la pluie et le beau temps, rares sont les bouchers qui traitent encore directement avec les éleveurs.
- Ce circuit peut être extrêmement long : c’est le cas dans l’industrie alimentaire : entre l’éleveur et le consommateur, il n’existe pas moins de 7 intermédiaires : chevillard, abatteur, conditionneur, grossiste, demi grossiste, boucher détaillant et acheteur. — (Marc Vandercammen, Nelly Jospin-Pernet, La distribution, Éditeur De Boeck Université, 2004)
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brouillard
- (Météorologie) Un amas de fines gouttelettes d'eau, ou parfois de fins cristaux de glace, plus ou moins épais, et ordinairement froid, qui obscurcit l’air.
- Ayant donc présupposé ceci, vous devez savoir que la manière selon laquelle s'engendre , & produit l'eau qui pleut, les brouillards, les bruines, les tonnerres, les neiges, & les autres choses que vous demandez, est telle: c'est qu'avec la chaleur du Soleil, & par son influence, & des Estoiles en leur mouvement se lèvent au dessus de la terre, de la Mer, des fleuves, & des lacs, plusieurs fumées, & vapeurs, desquelles aucunes sont seiches , fort chaudes, & subtiles, comme la petite fumée d'une torche, & cela s'appelle exhalation; il y en a d'autres plus épaisses, & plus humides, & non chaudes en tel degré, qui se nomment vapeurs: comme celles-là que nous voyons monter de l'eau mise devant le feu. — (Les diverses leçons de Pierre Messie ... mises de castillan en françois par Claude Gruget, parisien, avec sept dialogues de l'auteur, dont les quatre derniers ont été de nouveau traduits en cette quatrième édition..., Pero Mexía, 1526)
- Un brouillard fumeux, ressemblant à celui de l’été indien, enveloppait toutes choses et ajoutait naturellement à mon incertitude. — (Edgar Allan Poe, Le cottage Landor, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Baudelaire, 1856)
- La plaine était ténébreuse. Des brouillards bas, courts et noirs rampaient sur les collines et s’en arrachaient comme des fumées. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862, tome 1, livre 7, chapitre V)
- Sur les paquebots, ne se trouverait-il pas, pendant l'hiver, à la merci des coups de vent ou des brouillards ? Est-il donc si rare que les meilleurs marcheurs des lignes transocéaniennes éprouvent des retards de deux ou trois jours ? — (Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873, page 21)
- Les brouillards furent fréquents, et tellement épais parfois, qu'il eût été imprudent de s'écarter du fort. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1 partie, chapitre 22, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873, page 190)
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l'éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Le dirigeable commençait à se livrer à des exploits de jiu-jitsu atmosphérique, et Bert se trouva balloté dans une obscurité pluvieuse où il ne distinguait autre chose qu'un brouillard qui se déversait tout autour de lui. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- On ne voyait pas très loin devant soi, car le brouillard couvrait le Marais. C’était un brouillard à plusieurs étages nettement marqués : épais comme du lait au ras du canal, il s’éclaircissait soudain à hauteur des frênes et n’était plus qu’une légère buée flottante à la pointe des peupliers. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 71)
- Autour du bateau on ne voyait rien qu’un brouillard plus ou moins dilué, de la compote de pluie, comme disait un des hommes. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, pages 84-85)
- Nous recommençâmes à descendre dans le brouillard et le noir. D'autres chefs nous pressaient ; le terrain était inégal et bourbeux ; les chevaux se faisaient tirer. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 16)
- Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L'air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par analogie) Ciel présentant l’apparence du brouillard.
- J'étais alors enveloppé dans une nuée de moustiques blancs qui ne piquaient pas, mais dont le bruit m'étourdissait. Je restai bien cinq minutes dans ce brouillard vivant, pareil à ces tourbillons d'éphémères que l'on prendrait pour de la neige — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
- (Sens figuré) Obscurité d’un discours, d’une situation, etc.
- Les patrons de bars et restaurants restent dans le brouillard. Seule certitude : ils n’accueilleront pas de clients dans leurs établissements le 20 janvier, comme ils auraient pu un temps l’espérer. — (Laurence Girard, Covid-19 : pas de date de réouverture pour les bars et restaurants, Le Monde. Mis en ligne le 5 janvier 2021)
- (Médecine) (Vieilli) Obscurcissement de la vue.
- (Par extension) (Sens figuré) Obscurcissement de l'entendement, de la compréhension.
- (Comptabilité) Livre sur lequel on prend note des opérations de banque ou de commerce, à mesure qu’elles se font, pour les reporter ensuite sur le livre-journal, sans surcharges ni ratures.
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estimatoire
- Qui contient une estimation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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drayoir
- (Vieilli) Variante de drayoire.
- Puis, la seconde opération, le débourrement, confiée aux drayeurs au chevalet (époileurs), consiste à débarrasser avec leur drayoir (boutoir) la face externe des peaux des poils rongés par le mélange de lait de chaux et d’orpiment (sulfure d’arsenic) et à écharner au drayoir (tranchet) les restes de chair et de graisse des faces internes. — (Jean-Pierre Gonay, Albert Briffoz, Luc Desamore, Théodule Guiot, Ghislain Bouvy, Bulletin du Cercle historique de Durbuy: Trimestriel n° 127: mars 2014, 2014)
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combinard
- Personnage qui recourt à des combinaisons douteuses, à des combines, pour arriver à ses fins.
- C'est un politicien c'est-à-dire un « combinard » ; un homme au génie néfaste et vain qui croit à son importance. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 94, page 23, 7 novembre 1917)
- Un combinard astucieux.
- Je ne suis ni un opportuniste, ni un combinard, ni un intrigant. — (Monique Surel-Tupin, Charles Dullin, 1984)
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croire
- Tenir pour véritable.
- Je crois que les disputes théologiques sont à la fois la farce la plus ridicule et le fléau le plus affreux de la terre, immédiatement après la guerre, la peste, la famine et la vérole. — (Abbé de Saint-Pierre, cité par Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Credo)
- Le plus souvent des observations ultérieures permettent de rectifier les erreurs d'un premier résultat : c'est ainsi qu'on avait cru d'abord que Nysa devait couper l'orbite de Mars, tandis qu elle est toujours à 15 millions de lieues au moins au-dessus de cette planète. — (G. Lespiault, « Note sur les petites planètes situées entre Mars et Jupiter », dans les Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, tome 2, 1861, page 180)
- — J’hallucine, dit Colette. [—]. Quand je raconterai ça aux copines, elles ne voudront jamais me croire. — Portenawaque, estima Coline en son obscur langage. — (Bernard Suisse, Motus et babouches cousues, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 147)
- (En particulier) (Absolument) (Religion) Avoir la foi et recevoir avec soumission d’esprit tout ce que la religion enseigne.
- Je vis une foule prodigieuse de morts qui disaient : "J'ai cru, j'ai cru" ; mais sur leur front il était écrit : "J'ai fait" ; et ils étaient condamnés. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Dogmes.)
- Le Christianisme romain tend alors à n'être qu'un formalisme rituel, pour lequel l'idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, édition 1966)
- Ai-je cru vraiment, à cette époque ? Il me semble que j’ai marché dans la chose de la sainte religion, comme dans les images d’Épinal, ou dans mes bouquins de contes de fées à tranches dorées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- En sixième, quand on a fait la mythologie grecque, je me suis dit que c’était normal que les gouers, ils croyaient que Jésus était le fils de Dieu parce que leurs ancêtres, ils croyaient bien qu’Héraclès était le fils de Zeus. — (Houda Rouane, Pieds-blancs, Éditions Philippe Rey, 2006, page 128)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Tenir pour sincère ou véridique.
- Mais jamais, à aucune époque, on n’a cru à tant de billevesées, de bourdes, de mensonges, de sottises, d’absurdités qu’aujourd’hui. — (John Ruskin, Notes du chapitre I de La Bible d’Amiens, traduction par Marcel Proust, Mercure de France, 1904, page 142)
- S’en rapporter à quelqu’un, à quelque chose.
- A l'en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si vous m’en croyez, vous ne ferez pas cela.
- Tenir pour vraisemblable, réel ou possible.
- Pour un peu, on aurait cru être sur le plancher des vaches. Un seul coup d'œil par-dessus la rambarde remettait les pendules à l'heure. Il y avait déjà deux jours que le bateau filait vers le grand Nord, à la vitesse maintenue de vingt nœuds. — (Jean Lhassa, Dernières nouvelles d'ailleurs, Éditions Publibook, 2009, page 209)
- Aucune trace d’effraction, rien de forcé, pas d’empreintes digitales ni d'ADN étranger au personnel. Rien ! À croire que les types ont opéré en scaphandre. — (Jérémie Lebrunet, Alice et le Crédit solidaire, Éditions Destination Futur, 2013, partie 2)
- Penser, estimer, s'imaginer, présumer.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 190)
- Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure... Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonces davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les feuilles éparses autour des crottes m'incitèrent à croire qu'il avait même pris le soin de se torcher l’oignon. — (Jean Delou, Le safari sanglant, Éditions du Scorpion, 1961, page 99)
- (Populaire) Croire naïvement, être trop optimiste.
- Tu pensais qu'il allait t'écouter ? T'as cru ou quoi ?
- Nan mais le mec il a trop cru que j'allais le laisser copier sur moi...
- (Intransitif) Ajouter foi à quelqu’un ou à quelque chose ; s’y fier.
- A moins, peut-être, que l’écroulement de leur rêve ne vînt à les ramener l’une vers l'autre. Mais elles croyaient toutes deux à leur but, les désabusées et les meurtries; elles y croyaient avec la même ferveur, la même volonté. — (Béatrix Rodès, Les errantes, Édition Revue Helvétique, 1902, page 210)
- Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d’une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, page 114)
- Il proteste de son innocence, mais je n’y crois pas.
- J’avais à voir un ami à Angers ; bon et brave jeune homme à la tête ardente et au cœur pur, qui a encore des années à croire à tout, puis qui finira comme les autres, mais seulement plus tard que les autres, par ne plus croire à rien. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Avoir confiance en quelqu’un, en ses talents, en sa parole.
- On dit qu’en politique, quand t’es pas cru, t’es cuit. — (Thomas Mulcair, Est-ce que c'est toujours le même Denis Coderre?, Le Journal de Québec, 5 novembre 2021)
- (Pronominal) S’imaginer.
- Des landes, des rocs stériles, çà et là une bande de pâturage aromatique et dru, quelques champs pierreux, partout des oliviers : on se croirait dans notre Provence. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- (Pronominal) (Familier) Être vaniteux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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désespoir
- Perte d’espérance ; état d’une personne qui a perdu toute espérance.
- Cuba n’était pas encore colonisée et servait de refuge aux malheureux Indiens que le désespoir chassait d’Hispaniola ; les forêts en étaient remplies, et plus d'une fois ils attaquèrent les naufragés. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893)
- L'artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d'un pittoresque qui fait le désespoir de l'agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- J’essaie de donner mauvaise conscience à mon désespoir. — (Jean Rostand, Inquiétudes d’un biologiste, 1967)
- D'ailleurs, de tous nos généraux, Wimpffen reste le seul à parler encore d'une percée vers l'est. Au reste, même à ses yeux, ce n'est plus désormais qu'une solution de désespoir, un moyen de sauver, sinon l'armée, du moins son honneur. — (Raymond Bongrand, 1870, Alsace, Metz, Sedan, Éditions des Dernières nouvelles d'Alsace, 1970, page 298)
- Chacun mourait un peu du lourd désespoir dominical qui menaçait la campagne vide. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 176.)
- État violent de l’âme causé par une affliction qu’on ne cherche pas à surmonter.
- Peu à peu, après le grand désespoir de la première heure, la paix s'est faite dans le cœur de Jacques. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu'ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- — Quand j'atteignais un rat d'un bon coup de fouet, le ronge-maille sifflait avec fureur, hérissait tous ses poils et s'élançait avec désespoir contre le fouet lui-même, instrument de sa torture. — (Anonyme, Varia, dans Revue moderne, V.41, 1867, page 668)
- En général, la vue se heurte à des rochers serrés, à des amoncellements de prisons. Cette concentration trahit un désespoir paralysant comme une crampe : une sorte d’agoraphobie caractérise ces gravures. — (Carl Einstein, Gravures d’Hercules Seghers (1585-1645), Revue Documents n°4, septembre 1929)
- (Par hyperbole) Contrariété, souci.
- Je suis sûr que j'ai rencontré depuis deux jours dans les rues les philosophes les plus illustres et les fonctionnaires les plus influents. C'est mon désespoir de ne pas les connaître. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Ce qui désespère.
- La conduite de ce jeune homme est le désespoir de ses parents.
- (Par extension) Jalousie ou envie de ce qui semble inaccessible.
- Pour le désespoir des femmes, sa toilette était irréprochable, et toutes lui envièrent une coupe de robe, une forme de corsage dont l'effet fut attribué généralement à quelque génie de couturière inconnue. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (En particulier) Chose qui est en un si haut degré d’excellence qu’elle passe pour inimitable.
- "L’Iliade " d’Homère est le désespoir, fait le désespoir de tous les poètes.
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feuillard
- Branche ou ramille, pourvue de ses feuilles et qui servait de fourrage frais ou sec.
- On coupe quelquefois ces feuillards sur les arbres dans les pâturages, pour être consommés sur place par les bestiaux ; souvent, après les avoir fait sécher, on les dispose en fagots qu'on met à couvert dans les granges comme fourrage. — (Antoine Richard, Dictionnaire raisonné d'agriculture et d'économie du bétail, Paris : chez Firmin Didot frères & chez l'auteur, 1855, vol. 1, page 555)
- (Technique)
- (Art, Tonnellerie) Branches de châtaignier, fendues en deux, dont les tonneliers faisaient des cercles.
- FONTENAY-le-COMTE : […]. Exportation par le port de Gros-Noyer, de bois de construction et à brûler, merrain, cordes, feuillard, charbon. — (Nicolas Simon Cartier-Vinchon, Manuel général et nouveau des voyageurs, négocians, administrateurs, hommes d'affaire, Paris : chez Moutardier, libraire, 1826, page 485)
- (Par ellipse) Feuillard d’acier ou feuillard de fer.
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aratoire
- (Agriculture) Qui a rapport au labourage, ou aux espaces agricoles labourables.
- Les instrumens aratoires manquent ; on devrait en distribuer. — (Anonyme, Grèce. - Administration intérieure, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Sarraut ne doutait pas en effet que l’attrait d’une concession gratuite, à laquelle s’ajouterait une avance du Gouvernement général pour les semences, les buffles et les instruments aratoires, déciderait la population revenue de France s’installer dans le Haut Tonkin : dès qu’il l’aurait mise en valeur, le concessionnaire deviendrait propriétaire de la terre qui lui aurait été attribuée. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, p. 201)
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absolutoire
- (Chancellerie romaine) Qui porte absolution.
- Bref absolutoire.
- (Droit) Qui absout une peine.
- « Ce jour est à marquer d’une pierre blanche », affirme Catherine Cohen, l’avocate de Mme Chemin. La présidente de la 17e chambre correctionnelle de Paris, Fabienne Siredey-Garnier, signe un jugement extrêmement détaillé pour constater que « l’offre de preuve de la vérité des faits diffamatoires » apportée par la journaliste est « parfaite, complète et corrélative aux imputations dans toute leur portée ». Ce qui produit un « effet absolutoire », alors que les propos sont reconnus diffamatoires. — (Jean-Baptiste Jacquin, La justice reconnaît que Robert Faurisson est un « faussaire » sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 6 juin 2017, consulté le 8 juin 2017)
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liard
- Ancienne monnaie française et belge en cuivre qui valait un quart de sou.
- De fait, nous n’avions pas le sou ; nos poches et nos tiroirs fouillés et renversés sur la table, tout compté et recompté, liards, centimes, monnaie de billon et pièces d'argent, – sur dix que nous étions, – nous nous trouvâmes riches d'à peu près quarante francs... Bon Dieu ! quarante francs, pour dix ! — (Léon Guérin, Le Jeune Homme, tome I : La Province, Paris : chez Urbain Canel & chez Adolphe Guyot, 1833)
- Vous êtes un homme dangereux, seigneur Grand-Eunuque. Utile mais dangereux. Si les destinées vous avaient mis à ma place, je ne donnerais pas un rouge liard du bonheur de mon propre peuple. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- J'ai toujours été une voleuse et je le suis restée, bien que depuis trois ans, je n'aie pas fait tort d'un liard à personne, mais l'intention du vol était en moi. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Cité de l'étrange peur, 1936)
- (Rare) (Vieilli) Monnaie quelconque, de faible valeur.
- C’était le meilleur mendiant de son couvent. […] car une veuve n’eût-elle pas même de souliers, qu’il avait d’elle un liard, avant de partir. — (Geoffrey Chaucer, Les Contes de Cantorbéry, vers 252 à 255 (p. 40), XIVe siècle)
- …, je ne te refuse pas le secours de mon art ; mais je ne donne pas un liard à ceux qui demandent l’aumône sur la grande route. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- - Cent cinquante francs, pas un liard de plus !… — (Emile Zola, L’Assommoir, 1887,Chapitre IV)
- Le bonheur, a-t-on dit, est plus ami des liards que des louis. — (Victor Cherbuliez, « La Jeunesse de Joseph de Maistre » dans Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 118, 1893, page 217)
- Les choses qui valent vraiment la peine d’être vécues ne coûtent jamais d’argent. Cela ne te coûte pas un liard d’être capable de concevoir la splendeur multiple des choses, la science. Cela ne te coûte pas un liard d’être en Italie, d’avoir le ciel italien au-dessus de toi, de te promener dans des rues italiennes et de t’asseoir à l’ombre d’arbres italiens et le soir venu, de voir le soleil se coucher en italien. Cela ne te coûte pas un liard, si tu plais à une femme et qu’elle se donne à toi. Cela ne te coûte pas un liard d’être heureux quelquefois. Ce qui coûte de l’argent, c’est ce qu’il y a autour du bonheur, des accessoires stupides et ennuyeux. — (Antal Szerb, Le Voyageur et le clair de Lune, 1937, page 210, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
- Pour deux liards de bonne grâce, on s’épargne un assaut cruel… On temporise, on conclut une trêve… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 121)
- « Quelle journée, mon Dieu !– Oui, c’est beaucoup trimer pour deux liards.– Deux liards qu’on n’aura peut-être pas.– Oui, comme vous dites, deux liards qu’on n’aura peut-être pas et qui iront dans la poche des riches. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- – Non, je ne vous ai jamais aimés tous. Je n’ai jamais aimé que ma mère. Tous, je vous livrerais pour deux liards. Je vous ai livrés pour moins. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 493)
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hart
- Espèce de lien fait d’osier, ou d’autre bois souple, dont on lie les fagots, les bourrées, etc.
- …on laisse le bout supérieur de ce mât déborder le soin pour pouvoir y attacher, avec des harts, des playons, au bout desquels sont pareillement attachées de grosses pierres, qui empêchent que le vent n'emporte la pointe de la meule. — (Henri-Louis Duhamel Du Monceau, Éléments d'agriculture, tome 2, 1762)
- Le saule, le peuplier, le noisetier, l'aune, le bouleau, le hêtre et le chêne, sont les essences de bois que l'on doit préférer pour les fascines, les harts, clayons et piquets, à employer pour la confection des matériaux de sape. — (Joseph Laisné, Aide-mémoire portatif à l'usage des officiers du génie, 1839)
- Il poussa la barrière qui cria dans sa hart, et à pas lents il s’avança vers la maison.— (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887)
- Avec une longe ou même avec une simple hart nouée autour des cornes, un enfant promène la vache le long des chemins herbus, là où la pâture n’appartient à personne,— (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887)
- La botte de fougère fut coupée et serrée dans une hart de saule de façon à pouvoir être facilement transportée dans l’aumuche. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- …des chênes bien droits, bien drus, du bois de marine extra. Ils les attachaient sur des futailles, en radeaux que reliaient l'un à l'autre des harts grosses comme des poignets d'enfants, des harts que seul savait fabriquer le Baptiste Chapelle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Corde avec laquelle on étranglait les criminels.
- On lui donna certaine somme.Il devait au bout de dix ansMettre son âne sur les bancs ;Sinon, il consentait d’être en place publiqueGuindé la hart au col, étranglé court et net,Ayant au dos sa Rhétorique,Et les oreilles d’un Baudet. — (La Fontaine, VI, 19, Le Charlatan)
- Vous avez fait là, drôle, une réponse qui mériterait la hart ! Savez-vous à qui vous parlez ? — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- — Oui, à mort ! hurlèrent une centaine de furieux, comme si la grande masse leur eût donné la réplique.— A la hart ! à la hart ! cria le grand ensemble ; vive le roi !— Non ! non ! pas de potence ! cria la majorité, vive Colbert! — (Alexandre Dumas, Le vicomte de Bragelonne, tome 1)
- Ces considérations nous portaient donc à croire que l’histoire des bouts de corde était le produit de l’imagination de quelque amateur de l’horrible, de ces gens qui ne peuvent voir une hart se balançant à une branche d'arbre sans que leur esprit frappé ne mette un pendu au bout, avec des corbeaux décrivant leur affreuse courbe autour du supplicié pour en choisir les meilleurs morceaux; […]. — (Corneille Trumelet, Une page de l'histoire de la colonisation algérienne : Bou-Farik, Alger : chez Adolphe Jourdan, 1887, page 5)
- Et de par le roi, le cri fut fait à son de trompe, par tous les carrefours, que les aventuriers, gens de peu, faux mendiants et traîneurs de rues, vidassent les lieux, sur peine de la hart. — (Marcel Schwob, Les Boute-feux, dans Cœur double, Éditions Ollendorff, 1891, page 196)
- (Par extension) (Art) Chevillette de fer en demi-cercle et fixée à la muraille, sur laquelle le gantier et le peaussier passent et étirent les peaux.
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grilloir
- Fourneau pour griller les étoffes qui doivent être rases.
- (Par extension) Emplacement où se fait cette opération.
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auscultatoire
- (Médecine) Qui concerne l'auscultation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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diffamatoire
- Qui est de nature à diffamer.
- Écrit, brochure, article diffamatoire.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.