Dictionnaire des rimes
Les rimes en : affirmation
Que signifie "affirmation" ?
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- Action d’affirmer.
- De l’autre côté, quelques-uns parmi nous discutaient s'il fallait ajouter foi aux affirmations du criminel qui s'était montré menteur incorrigible. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Sommeil impossible pour quatre, car Laurent ronfle. Nous vérifions enfin sur lui l'affirmation classique des ronfleurs qui ne ronflent prétendent-ils, que couchés sur le dos. Les ronfleurs sont des menteurs : Laurent ronfle quand nous le tournons sur le côté droit, et sur le côté gauche, et sur le ventre. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Sous les instances de deux officiers, je renonce à aller voir si les deux autres passerelles du génie existent, malgré les affirmations contraires des officiers relevés. — (Maurice Laurentin, Carnets d'un fantassin de 1914, édités par Menie Grégoire, Éditions Arthaud, 1965, p. 230)
- Il est donc légitime lorsque la foi et la raison semblent en désaccord, de tenir pour vraies les affirmations de la foi, puisque le miracle est chose toujours réalisable pour un Dieu tout-puissant. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Une longue fréquentation des ouvrages ésotériques m’a souvent fait croiser des ouvrages bourrés d’affirmations non vérifiées et contraires à toute démarche scientifique, garnis de citations introuvables, […]. — (Les grands esprits manipulés par les astrologues, dans Le Québec sceptique, no 56, p.29, printemps 2005)
- (Logique) Expression par laquelle une proposition est affirmative.
- L’affirmation est opposée à la négation.
- (Justice) Assurance avec serment et dans les formes juridiques.
- Prendre un acte d’affirmation.
- Je m’en rapporte à votre affirmation.
- Affirmation de compte.
- Le juge a pris leur affirmation.
- Le greffe des affirmations.
Mots qui riment avec "on"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "affirmation".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : on , ons , ont , onts , ond , onds , omb , ombs , noms et nom .
-
acclamation
- Cris de joie ou d’enthousiasme qu’excite une action ou une personne.
- De longues acclamations accueillirent le roi et la reine de la fête au moment où ils montèrent sur l’estrade qui leur était préparée. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Et, vivement impressionné par la noblesse réelle du spectacle, je ne pus m’empêcher de mêler ma voix aux acclamations enthousiastes des croyants prosternés. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133)
- Hier les ovations des mineurs du Nord, aujourd’hui les acclamations des cultivateurs du Midi et des citoyens d’une ville, grande par son passé, […]. — (Joseph Caillaux; Discours de Montpellier, dans Ma doctrine, 1926)
- Et, tandis que la foule transportée hurlait ses acclamations, Ahmed Abdou entraîna Zariffa loin de cette bousculade. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Cri unanime des membres d’une assemblée pour approuver, pour montrer leur choix.
- […] : c’est ce qui explique le grand prestige qu’acquirent immédiatement sur de jeunes troupes, tant de sous-officiers de l’Ancien Régime que l’acclamation unanime des soldats porta aux premiers rangs, au début de la guerre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 350)
- De toutes parts s’élevaient les acclamations et les cris : « A Paris! » Ces vivats, ces enthousiasmes faisaient contraste avec la froideur, les réserves, les critiques, les refus d’obéissance des maréchaux comme Ney, Lefebvre, Oudinot, Mac-Donald qui, la veille, avaient déclaré à Napoléon qu’un projet de retour sur Paris était une folie. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 8)
-
abandonnons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe abandonner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe abandonner.
-
domination
- Action de dominer par la puissance ou l’autorité. — Note : Il se dit tant au propre qu’au figuré.
- D’origine berbère ou carthaginoise, elle passa successivement sous la domination romaine, vandale, byzantine et arabe. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 145)
- Dès qu’on le regarde mieux, on retrouve vite chez lui la tare habsbourgeoise qui, comme la lèvre proéminente de la famille se transmet de génération en génération : l’orgueil impérial, la volonté implacable de domination et le fanatisme de l’Allemagne. — (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 60)
- Encore plus que les armes, la force physique et les lois, l’idéologie assure la domination notamment en s’assurant la complicité forcée des dominés. — (Katherine Roussos, Décoloniser l'imaginaire, L'Harmattan, 2007, page 74)
- Dans cette structure bureaucratique, voire bureaupathologique (Thompson, 1969), la domination de la rationalité légale fait primer le formalisme juridique sur le contenu des productions ou services, autrement dit, systématiquement la forme sur le fond. — (Christophe Bounamous, « La pratique de la psychodynamique du travail en institution, entre domination et résistance », dans Travailler 2019/1, n° 41, pages 97 à 109)
- (Spécialement) (Sexualité) Jeu où un partenaire domine l’autre.
- D'ordinaire, les donjuans, êtres de vanité, êtres de chair et de sang, n'ont pas conscience de grand chose, de sorte qu'ils ne connaissent même point toute l'étendue de leur bonheur ou de leur domination. — (Louis Bertrand, Une destinée, tome 5 : Mes années d'apprentissage, Paris : chez Arthème Fayard, 1938, page 206)
- (Au pluriel) (Religion) Un des ordres de la hiérarchie des anges.
- Je sais que vous gardez une place au PoèteDans les rangs bienheureux des saintes Légions,Et que vous l'invitez à l'éternelle fête,Des Trônes, des Vertus, des Dominations. — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857, extrait du poème Bénédiction)
- Voici comment s'exprime saint Grégoire le Biglosse : « Nous reconnaissons neuf degrés ou ordres d’Anges, parce que la Parole de Dieu rend témoignage des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. — (Macaire, Théologie dogmatique orthodoxe, tome 1, traduit du russe par un russe, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1859, page 484)
-
accourrons
- Première personne du pluriel du futur du verbe accourir.
-
profond
- Qui a une cavité considérable ; dont le fond est éloigné de la surface, de l’ouverture, du bord, etc.
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. Dans sa partie orientale, elle couvre un plateau accidenté coupé de vallées et de ravins profonds. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.130)
- Évitez de « coincer » un pot dans un cache-pot étroit et profond, car l'eau d’arrosage risque de s’accumuler au fond sans que vous vous en rendiez compte. — (Odile Koenig, Encyclopédie visuelle des plantes d'intérieur, Éditions Artémis, 2005, page 47)
- C'était une maison de rendez-vous berlinoise : canapés et fauteuils profonds, piano à queue, tableaux de maîtres, riches tapisseries, glaces et lustres vénitiens. — (Daniel-Charles Luytens, « Le salon Kitty », dans Curieuses Histoires de 39-45: Histoires inconnues d'une guerre que l'on croyait connaître, Éditions Jourdan, 2015)
- (En particulier) (Agriculture) Qui plonge très loin dans la terre.
- La terre destinée à recevoir des betteraves doit être préparée par deux ou trois labours très profonds. — (Jean-Antoine Chaptal, Mémoire sur le sucre de betterave, Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1, 1818 (pp. 347-388))
- Cet arbre a jeté de profondes racines.
- (En particulier) (Anatomie) Qualifie les muscles situés plus loin sous la peau que les autres.
- (En particulier) Qualifie une blessure, une plaie qui pénètre fort avant dans les chairs.
- Les indications des radiographies du crâne sont limitées aux suspicions d’embarrure et aux plaies profondes. — (Philippe Labrune, Urgences pédiatriques, vol.1, Pathologies : clinique, examens, stratégies, gestes, page 1337, ESTEM/De Boeck, 2004)
- Qui se prolonge, s’étend loin en arrière.
- Comme la disposition profonde et serrée de leurs rangs ne leur permettoit pas de rester long-temps dans cette situation, le comte d’Angus, qui commandoit l’avant-garde, essaya de changer de place et de se replier sur le centre. — (William Robertson,Histoire d’Écosse, traduit par M. Campenon, tome I, Paris, page 148)
- Qualifie une salutation, une révérence, une inclination faite en se courbant extrêmement bas.
- (Sens figuré) Qui est difficile à pénétrer, à connaître.
- La physionomie de la Renaude prit une expression de gravité et de tristesse profonde. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- […] ; sa mère est une cyclothymique avérée passant, sans motifs apparents, d’un sentiment profond d’ennui à celui d’une gaîté plus ou moins exubérante. — (Encéphale : Journal de neurologie et de psychiatrie, 1913, vol.8, n°2, page 71)
- Qui pénètre fort avant dans la connaissance des choses.
- Un profond savoir. — Une profonde érudition. — Une profonde perspicacité — Une thèse profonde.
- (Par extension) — Un penseur profond. — Un profond mathématicien. — Un profond politique.
- (Par extension) Qui met beaucoup de réflexion et de calcul dans ses desseins.
- Un profond scélérat.
- Qui est grand ou extrême dans son genre, en parlant tant des choses physiques que des choses morales.
- Les savants s’occupèrent de tout dans une paix profonde, depuis la végétation anormale d’un ognon de jacinthe jusqu’aux courants électriques. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, p.172)
- Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Obscurité profonde. — Nuit profonde.
- Profond silence. — Profond sommeil.
- Profond respect. — Profonde mélancolie. — Profonde ignorance.
- Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire j’ai vu tous les soleils y venir se mirer... — (Louis Aragon, Les yeux d’Elsa)
- (Spécialement) Qualifie la réalité d’un isolement de la fréquentation, du commerce des hommes.
- Solitude profonde, retraite profonde.
-
garçon
- Enfant ou adolescent mâle, par opposition à fille.
- De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, page 4)
- Ses deux premières femmes n’avaient pas su lui donner de garçon : tant pis pour elles. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Devant nous, sur la chaussée, une bande de jeunes garçons s’efforçaient de maîtriser un kérabau emballé. — (Kazuo Ishiguro, Quand nous étions orphelins, traduit par François Rosso, Éditions Gallimard, 2014)
- Madame, les garçons sont les soucis des mères. — (Victor Hugo)
- (Par extension) Jeune homme.
- Pendant la fête, elle ne quittait pas mon bras et refusait de danser avec les autres garçons du village. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
- Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
- (Par extension) Homme de genre masculin.
- Je me rappelai la soirée et la nuit. Il y avait donc un garçon dans le lit. Quelle stratégie adopter ? — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 61)
- Je reçois bon nombre de messages me demandant d'expliquer la fin, et la quasi totalité en provenance de... GARÇONS ! — (Solange te parle, tweet du 17 octobre 2012)
- (Par extension) Homme célibataire.
- — Ainsi, vous êtes encore garçon ? reprit-elle lorsque l’Anglais lui eut fait observer que sa vie errante depuis trois ans eût été peu conciliable avec les liens de l’hyménée. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Si ce grand seigneur restait encore garçon, il y avait moins de sa faute que de celle de sa tante, qui ne connaissait pas les fables de La Fontaine. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 252 de l’édition Houssiaux de 1855)
- […]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou des garçons âgés, célibataires. — (Édouard Gélineau, Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d’éditions scientifiques, 1894, page 92)
- Pinglet. — Toute réflexion faite, je ne dînerai pas ici… Tu vas chez ta sœur, je suis garçon… je vais m’offrir un petit repas fin au restaurant !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- Être vieux garçon, ça a ses avantages et ses inconvénients. — (Jo Barnais , Mort aux ténors, ch. XIII, Série noire, Gallimard, 1956, page 113)
- (Travail) Employé subalterne affecté à un service particulier. Celui qui travaille sous les ordres d’un maître, d’un patron ou d’un chef.
- Bert effleura successivement un bon nombre de métiers : il fut groom dans un magasin de nouveautés et chez un médecin, garçon de pharmacie, apprenti plombier. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 11 de l’édition de 1921)
- (En particulier) Serveur d’un café, d’un restaurant ou d’un hôtel.
- Nous nous mîmes à table. J’avais recommandé la carte au garçon : mes convives parurent contents. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Garçon!… garçon!… des pieds de mouton à la poulette, et servez chaud… Allons, vivement. — (J. Gabriel et Charles Dupeuty, Fanfan le batonniste, acte I, scène 5, représentée au théâtre du Vaudeville le 30 août 1845 ; dans La France dramatique au dix-neuvième siècle : choix de pièces modernes, volume 13, Paris : C. Tresse)
- Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois le garçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
- Paresseusement, Colombe égoutta les trois verres dans le seau à glace, avec une indifférence de vieux garçon, et les emplit de café tiède. — (Colette, Le toutounier, 1939)
-
autorisation
- Action d’autoriser.
- Pour l’élection du député direct, la municipalité […] obtint du Garde des sceaux l’autorisation de réunir indistinctement dans les paroisses tous les membres du tiers, corporés ou non corporés. — (Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine ; des provinces aux départements et à la région, Paris, F. Lanore, 1982, page 125)
- Différents plans de prise en charge des maladies rares ont vu le jour en France. Le premier est la mise en place d'une procédure accélérée pour l'obtention de l’autorisation de mise sur le marché de médicaments pour traiter des maladies orphelines (1992). — (Marc Léone, Maladies rares en réanimation, Springer, 2011, page 5)
- Document qui atteste que l’on est autorisé à faire quelque chose.
- Montrez-moi votre autorisation.
- (Aéronautique, Militaire) Accord donné par le contrôle de la circulation aérienne à un pilote pour exécuter un vol, une phase de vol ou une manœuvre au sol dans des conditions déterminées.
-
religion
- Système de représentation du monde et de croyances fondé sur la foi, et consolidé par l’accomplissement de rites dans le cadre d’un culte rendu à une ou plusieurs puissances, souvent célestes.
- Et que se peut refuser la faiblesse humaine, pendant que le monde lui accorde tout ? N’est-ce pas là qu’on apprend à faire servir à l’ambition, à la grandeur, à la politique, et la vertu, et la religion, et le nom de Dieu ? — (Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre, 1670)
- La femme de l’orateur ayant mis la tête à la fenêtre, et avisant un homme qui doutait que le pape fût antéchrist, lui répandit sur le chef un plein… O ciel ! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames ! — (Voltaire, Candide, ch. 3, 1759)
- L’aumônier répondit : Que sa religion, son état, les bonnes mœurs et l’honnêteté ne lui permettaient pas d’accepter ces offres.Orou répliqua : — Je ne sais ce que c’est que la chose que tu appelles religion ; mais je ne puis qu’en penser mal, puisqu’elle t’empêche de goûter un plaisir innocent, auquel nature, la souveraine maîtresse, nous invite tous ; de donner l’existence à un de tes semblables ; de rendre un service que le père, la mère et les enfants te demandent ; de t’acquitter avec un hôte qui t’a fait un bon accueil, et d’enrichir une nation, en l’accroissant d’un sujet de plus. — (Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, 1796)
- Son enfance s’était passée calme et décolorée dans les pratiques religieuses ou plutôt superstitieuses qui, au Mexique, forment le fond de la religion. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion […] — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les ouvriers n’ont même pas complètement tort lorsqu’ils regardent la religion comme un luxe bourgeois, parce qu’en effet la religion n’a pas de ressources pour faire perfectionner les machines et pour donner des moyens de travailler plus rapidement. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 363)
- Toutes les religions et toutes les morales ont tendu à jeter un voile sur la gesticulation fornicatoire qui est, cependant, à la base de la vie […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- La Gaule était restée longtemps en dehors de cette christianisation. Pendant près de deux siècles, le paganisme résista aux entreprises de la nouvelle religion. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- […] et c’est seulement après 1967 que le philosophe laïque syrien Sadiq Jalal al-Azm refusa hautement de voir dans la religion une voie d’avenir efficace. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, pages 108-109)
- L'adoption de la thèse de Rudolf Otto sur le numineux et le sacré conduit Jung à préférer l'ancienne étymologie romaine du mot « religion » – religere – qui signifie « observer, scruter avec soin », plutôt que celle plus couramment adoptée depuis saint Augustin – religare – qui signifie « relier ». Car si la religion a en effet une fonction de reliance, si elle favorise et maintient une cohésion au sein d'un groupe humain (que ce soit une tribu, un royaume ou une civilisation), elle repose d'abord et avant tout sur une expérience du numineux. C'est dans un second temps que la religion devient une tradition […]. — (Frédéric Lenoir, Jung – Un voyage vers soi, Albin Michel, 2021, page 179)
- (Religion) Culte qu’on rend à la divinité.
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée : de Cro-Magnon à Steevy, 2005)
- La religion antique, chrétienne, hindoue, juive, japonaise, musulmane ; une religion de la nature, païenne, primitive, polythéïste ; une fausse religion, une religion nouvelle.
- La religion dominante; une religion minoritaire, opprimée, persécutée, disparue.
- (Par extension) Une religion laïque.
- (Sens courant) Doctrine religieuse.
- Les Deux sources de la morale et de la religion est un ouvrage de Bergson (1932).
- Le livre de M. Charles Baudelaire intitulé Les Fleurs du Mal est un défi jeté aux lois qui protègent la religion et la morale. […] À côté de ces pièces et de quelques autres où l’immortalité de l’âme les plus chères croyances du christianisme sont mises à néant, il en est d’autres qui sont l’expression de la lubricité la plus révoltante […] — (Rapport de la Direction Générale de la Sûreté publique du 7 juillet 1857, au Ministre de l’Intérieur)
- […] et, quand M. de Bonald est venu réclamer à la Chambre, en 1816, au nom de la religion catholique redevenue religion de l’État, le rétablissement de l’indissolubilité du mariage, il s’est bien gardé de réclamer en même temps et au même titre le rétablissement de l’éternité des vœux ecclésiastiques. — (Alexandre Dumas fils, La Question du divorce, 12e édition, 1880, page 176)
- Foi ; croyance ; piété ; dévotion.
- La religiosité, soit au lieu de la réalité l’apparence, remplace donc la religion au Morvan, du moins d’après quelques écrivains. — (abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, impr. Bousrez, Tours, 1895, page 49)
- Toute l’histoire de Julie était dans ce cri profond, cri de nature et d’amour auquel les femmes sans religion succombent ; Arthur la saisit et la porta sur le canapé. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (En particulier) Conception particulière de la foi qu’un croyant fidèle à l’Église exprime dans son œuvre.
- La religion de Pascal, de Claudel, de Mauriac, de Bernanos, de Teilhard de Chardin.
- Une religion qui serait seulement faite de conventions extérieures, d’attitudes et de formes serait sans action sur la conscience et ne changerait rien aux secrets de la vie intime. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Philosophie, principe fondamental assimilable à une religion chez une personne.
- La gratitude est la religion de Montaigne. — (Alain Legros, Montaigne en quatre-vingt-jours, Albin Michel. 2022, page 76)
- (Droit canon) État des personnes s’étant engagées par des vœux solennels à suivre une règle au sein d’un ordre monastique.
- Ce bénédictin a trente ans de religion.
- Mademoiselle X., en religion sœur sainte Geneviève, sœur Angèle.
- (Désuet) (Absolument) Ordre de Malte.
- Ce chevalier avait servi tant d’années la religion. — Les galères de la religion.
- Scrupule, obligation rigoureuse qu’on s’impose, respect de règles presque sacrées.
- Si tu veux être un homme remarquable, il faut faire de ta parole une seconde religion, et y tenir comme à ton honneur. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Si l’orthographe est devenue une religion, Monsieur P. passe à coup sûr auprès des téléspectateurs pour en être le grand-prêtre.
-
commençons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent de commencer.
- C’est sur les pentes du massif des Virunga, qui surplombe la vallée, côté ougandais, que nous commençons notre périple, à la recherche des derniers gorilles des montagnes. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 30 juillet 2022, page 14)
- Première personne du pluriel de l’impératif de commencer.
- Commençons donc par déplier, pour ainsi dire, ce concept d’une matière qui aurait la propriété de se préadapter. — (revue Études, 1907)
-
information
- Action d’informer autrui ou de s’informer soi-même.
- Il s'agit d'un système d’information transnational de crues mis en place dans les bassins de la Moselle, de la Nahe et, pour partie, de celui du Rhin (environ 55 000 km2). — (Examens environnementaux de l'OCDE : Luxembourg, OCDE, 2010, page 198)
- (En particulier) pluriel Ensemble de faits que l'on cherche à connaître ou dont on obtient la connaissance pour répondre à une interrogation.
- […], Mme Mirondeau avait commencé à s’émouvoir de cette absence prolongée ; ayant interrogé la route, et ne voyant rien venir, elle s’impatienta, et, inquiète, jetant un fichu sur ses épaules, partit aux informations. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Prendre des informations.
- Quand il fallut en venir aux informations.
- Les informations que j’ai prises sur sa conduite ne sont pas fort satisfaisantes.
- Service des informations dans un journal.
- (Par extension) Élément de connaissance contenu sur un support.
- Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
- Il faut lire les informations, sinon tu ne t’en sortira jamais avec l’installation.
- (En particulier) pluriel Journal télévisé ou journal radiodiffusé.
- Je l’ai entendu aux informations, hier.
- Concept capable d'être imaginé par l’esprit.
- La meilleure situation dans la solution de problèmes est d’être capable d’utiliser une approche tout à fait vierge au problème, même si votre esprit est gorgé d'informations. — (Vision, dessin, créativité, Betty Edwards, 1997, page 146)
- (Droit) Enquête faite, en matière criminelle, par les officiers de police, à l’occasion d’un crime, d’un délit. Il se dit aussi de l’ensemble de la procédure faite par le juge d’instruction.
- Vous reprendrez votre nom de famille, parce qu’il est honnête, et qu’on fera tôt ou tard des informations dans votre province. — (Denis Diderot, Jacques le Fataliste, 1796)
- Procéder à une information judiciaire.
- Informations secrètes.
- Dans les informations, toutes les ratures et surcharges doivent être approuvées.
- information de commodo et incommodo, enquête administrative qui se fait pour connaître les avantages et les inconvénients de quelque mesure projetée, d’un établissement, etc.
- C’est bon, j’ai toutes les informations qu’il me faut pour travailler.
- Moyen pour un individu de connaître son environnement, fait d'être informé, et forme intellectuelle que prend cette connaissance.
- Sur le plan étymologique, le mot « information » (du latin informatio) signifie « action de façonner l'esprit »; selon le Littré : « Terme de philosophie. Action d'informer, de donner une forme. » On comprendra que l'information est donc le socle d'une personnalité bien formée. Celui ou celle qui porte l'information porte donc une responsabilité qui le dépasse. — (Mathieu-Robert Sauvé, Le journaliste béluga, Montréal, Leméac, 2020, page 60)
- Ensemble de connaissances réunies sur un sujet déterminé.
- L'usage voulait, pour certaines correspondances véhiculant des informations confidentielles, que l'on cryptât celles-ci en recourant à des lettres ou à des chiffres qui s'apparentaient à des signes cabalistiques. — (Jean-Michel Lecocq, Le secret des Toscans, éditions L’Harmattan, 2009, page 11)
- (Par métonymie) Toute connaissance, en tant qu’elle est stockée sur un support informatique.
- Un gigabit est une unité de mesure de quantité d’information numérique, valant 109 bits.
- (Par extension) Source de connaissance sur un sujet donné, susceptible d’être représentée afin d’être conservée, traitée, communiquée
- Le pourghère étant une plante dont l’utilisation énergétique est récente (en 1990 au Mali), les informations agronomiques et socio-économiques restent encore insuffisantes. — (Aby Ndoye Kanoute, Appui à la mise en place d’une filière locale de Jatropha curcas pour l’autonomie énergétique de Tériya Bugu : Acceptabilité sociale et impacts socioéconomiques de l’introduction du Jatropha, mémoire de fin d’études : AgroSup Dijon, 2009)
- De nombreuses informations disponibles sur Internet ne sont pas sourcées. C’est ainsi que des informations fausses peuvent être dupliquées d’un site à l’autre, ce qui leur procure une forme de légitimité. — (Emmanuel Kessous, L’attention au monde : Sociologie des données personnelles à l’ère numérique, Armand Colin, 2012)
- (Cartographie) Signification que l’être humain attribue à des données[1].
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télévision
- (Télévision) Ensemble des techniques utilisées pour transmettre des images à distance par voies hertziennes captée par une antenne ou un câble ; actuellement en passage depuis l’analogique vers le numérique.
- La télévision est accusée, du fait de son attractivité, de monopoliser le temps de loisirs,notamment des jeunes, au détriment des autres formes de loisirs.
- La télévision divertit de la harassante nécessité de bâtir des projets à partir du rien de nos existences frivoles ; en circonvenant les yeux, elle décharge l’esprit de la grande œuvre du sens. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 217)
- Au milieu de la catastrophe, Trump pérore tous les jours à la télévision, enfilant mensonges, approximations et bravades autosatisfaites, l’œil rivé sur son propre audimat et sur l’audience qu’il recueille sur les réseaux sociaux. — (La lettre politique de Laurent Joffrin, « États-Unis : la faillite populiste », dans Libération du 8 avril 2020)
- Téléviseur.
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels et Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, page 120)
- Centre de production et d’émission de programmes télévisés.
- Elle a en effet mis les trois moyens d'information d’accord en commençant par occuper la radio, puis en mettant la main sur la télévision, tuant au passage une quatorzaine de Lituaniens indépendantistes et sans armes. — (Philippe Meyer, Nous vivons une époque moderne, Éditions du Seuil, 1991, page 203)
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horizon
- Ligne circulaire dont l’observateur est le centre et où le ciel et la terre semblent se joindre.
- Le soleil s’abaissait rapidement à l’horizon, la nuit n’allait pas tarder à venir, les cavaliers envoyés aux environs étaient tous de retour. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858, page 121)
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/58)
- L'arbre, destiné à transmettre le mouvement aux meules, n'est pas tout-à-fait horizontal, et il fait avec l’horizon un angle d'environ 15°. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 114)
- Un solarigraphe Volochine occupait le sommet d’un monticule à 150 m à l’Est de la baraque. De ce point l’horizon était dégagé dans tous les secteurs. Le même support servait à la mise en station de l’actinomètre de Linke. — (Météorologie, Année géophysique internationale ; participation française, 1961, pages 1-27)
- Partie de la surface terrestre où se termine notre vue ; et souvent la partie du ciel qui en est voisine.
- Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu’au bas de la côte. À l’horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines… Pas de bruit… — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, 1866)
- Il pleuvait presque sans discontinuer depuis la Toussaint et quand, d’aventure, l’horizon se décrassait, les vents du large opprimaient tout l’espace […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916)
- Ces crêtes barrant l’horizon ressemblaient à d’anciennes falaises marines ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- […] mais on voyait assez clair pour découvrir, à l’horizon — […] — la ligne ocre des sables. Elle se silhouettait sur le ciel rose, avec une précision, une netteté de morsure à l’eau-forte, […]. — (Francis Carco, Palace-Égypte, Éditions Albin Michel, Paris, 1933)
- (Sens figuré) Limite subjective (spatiale, temporelle ou morale), depuis un point de vue particulier.
- […] Tous les gueux se réconcilient à la gamelle. Ce maudit Observateur littéraire. Que le diable l'eût emporté, lui et ses feuilles. C'est ce chien de petit prêtre avare, puant et usurier qui est la cause de mon désastre. Il parut sur notre horizon, hier, pour la première fois. Il arriva à l'heure qui nous chasse tous de nos repaires, l'heure du dîner. — (Denis Diderot, Le Neveu de Rameau, édition 1891)
- – Je dis que les pires gens trouvent toujours quelque personnage à mettre en mouvement, et que ce M. Deplot a cherché jusqu’au fond de son horizon ce qu’il avait de meilleur, de plus riche, de plus fort… — (Léon Frapié, La solliciteuse, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 212)
- Peu préparé à la politique, mais d’opinions légitimistes, il se révèle politicien sans horizon. Les de Broglie et Cie n'ont pas de peine à le circonvenir. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 108)
- Nous laissons beaucoup trop les Alsaciens « cuire dans leur jus », nous les abandonnons trop à l’horizon confiné de ce couloir d’entre Vosges et Rhin où la fermentation d’un particularisme fanatique finit par exhaler une agressive odeur de renfermé. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Une des manières d’assumer le fait qu’elle est mal intégrée à la société, c’est d’en dépasser les horizons bornés. — (Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, 1949) [1]
- (Littéraire) La diva, dans la grande tradition, se situe toujours aux abords de l'abîme ; elle se tient au plus près des zones non tempérées par l'ordre phallique de la loi du père, aux frontières qui ouvrent sur le royaume des divinités maternelles toutes-puissantes. […] À l’horizon du ravissement esthétique poussé à son acmè, il y a le risque de la bascule dans l'horreur du cri. — (Anne Juranville, La « défaite des femmes » dans l’opéra, Insistance, 2006/1 (no 2))
- (Astronomie) Cercle de la sphère qui divise sa partie visible de sa partie invisible.
- Prendre la hauteur d’un astre sur l’horizon.
- Il doit y avoir une éclipse sur notre horizon.
- (Peinture) Endroit d’un tableau où, selon l’ordre des plans, le ciel succède à la terre.
- (Par extension) Hauteur à laquelle le peintre a placé le point de vue.
- L’horizon est trop haut, est trop bas, etc.
- (Pédologie) Couche du sol, homogène et parallèle à la surface.
- Les horizons. Ce sont des volumes pédologiques plus ou moins parallèles à la surface du terrain. Chaque horizon se décrit en terme d’un ou plusieurs types d’assemblages et de leurs relations. Son épaisseur varie de quelques centimètres à plusieurs mètres. — (Cirad/Gret/MAE, Mémento de l’Agronome, page 450, 2002, Paris, France, Cirad/Gret/Ministère des Affaires étrangères)
- Pour un premier boisement derrière prairie par exemple, il est impératif de décompacter l’horizon de surface. — (Vincent Thècle, Peupliers : comment réussir les nouvelles plantations, dans La France agricole, no 3361 du 26 novembre 2010)
- Les solonetz vertiques brun ont un horizon Ah, Ahe ou Ap dont la luminosité de couleur est supérieure à 4,5, à l’état sec, […]. — (Le Système canadien de classification des sols, 3e éd., NRC Research Press, 2002, p. 135)
- Par conséquent, le substratum (horizon C des pédologues) n'est pas la craie, sauf dans les rendzines blanches, qui sont l'exception. — (Joseph Garnotel, L'ascension d'une grande agriculture: Champagne pouilleuse, Champagne crayeuse, éditions Economica, 1985, page 26)
- Des revêtements organo-argileux sont présents dans les horizons BAg et B21L. Les caractères d’accumulation d’argile semblent donc mieux exprimés dans ces horizons que dans ceux du planosol vertique. — (Cahiers O.R.S.T.O.M.: Série pédologie, vol.21-22, 1986, page 63)
- Le sarclage de prélevée à plat, et dans une moindre mesure l'enfouissement de matière organique par le sarclobuttage de prélevée accélèrent le dessèchement par évaporation de l’horizon de surface, comparés au sarclobuttage de prélevée seul. — (Modou Sène, Adaptation des techniques culturales paysannes pour l'amélioration de l'implantation de l'arachide dans le bassin arachidier du Sénégal, dans Le travail du sol dans les systèmes mécanisés tropicaux : actes du colloque du 11 & 12 septembre 1996 à Montpellier, CIRAD, 1997, p. 72)
- (Astronomie) Horizon des événements. Pour un trou noir, désigne la distance limite à partir de laquelle toute matière ou rayonnement est irrémédiablement absorbé par son champ gravitationnel.
- Un hypothétique observateur situé au voisinage de l’horizon remarquera que le temps s’écoule différemment pour lui et pour un observateur situé loin du trou noir. — (Materne Pendoué, La mutation Des 6 Religions à L’Unique Croyance: Comprendre le basculement d’une organisation du statut de personne morale au statut de personne physique, Lulu.com, 2019, page 183)
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opposition
- Contraste dû à la comparaison de deux choses jugées particulièrement différentes, qui s’opposent.
- La métaphysique tout entière est attachée à la détermination de l’idée d’infini ; il n’est point de difficulté métaphysique qui ne naisse de l’opposition entre le fini et l’infini […] — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- L’opposition entre le juste et le pécheur, ou le croyant et l’impie, implique qu’aucune entité incroyante ne saurait être tolérée. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page52)
- Résistance.
- Hilperik entra à Paris sans aucune opposition, et logea ses guerriers dans les tours qui défendaient les ponts de la ville, alors environnée par la Seine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- Ainsi on ne pourrait plus contester qu’il y ait une opposition absolue entre le syndicalisme révolutionnaire et l’État ; cette opposition prend en France la forme particulièrement âpre de l’antipatriotisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 152)
- Puis, la réserve se transforma en opposition ouverte lorsqu’ils s’aperçurent que chaque ouverture d’école française était accompagnée de la fermeture d’écoles coraniques et de zâouïas. — (Mohamed Seghir Feredj & Chikh Bouamrane, Histoire de Tizi-Ouzou et de sa région: des origines à 1954, Éditions Hammouda, 1999, page 215)
- (Politique) Ensemble des forces politiques adversaires du gouvernement en place.
- L’opposition assistait avec une sorte de pitié narquoise à l’affolement de la majorité. — (Philippe Henriot, Le 6 février, 1934)
- L’opposition pense pouvoir faire l’appoint dans son vote de défiance vis-à-vis de l’actuel gouvernement, dont la gestion des affaires a déstabilisé jusqu’à ses propres troupes.
- (Droit) Recours judiciaire engagé par une personne contre une décision de justice alors qu’il n’a pas pu se défendre dans le procès ayant abouti à cette décision.
- L’opposition fait partie des voies de recours ordinaires, alors que la tierce opposition constitue une voie de recours extraordinaire.
- (Astronomie) Aspect d’un corps céleste se trouvant à 180 degrés du Soleil.
- L’opposition de Mars est l’instant où la longitude géocentrique de Mars (comptée sur l’écliptique de la date) est à l’opposé de la longitude géocentrique du Soleil. Si les orbites des deux planètes étaient circulaires, cet instant serait aussi un minimum de distance entre les deux planètes. Comme les orbites sont légèrement excentriques et inclinées, la date du minimum de distance peut en différer de quelques jours.
- (Échecs) Position respective des rois dans la finale, et en particulier situation dans laquelle les rois sont séparés d’un nombre impair de cases.
- La recherche de la domination entre deux rois qui se font face s’appelle l’opposition. — (Jeremy Silman, La méthode Silman pour maîtriser les finales aux échecs, trad. Jean Hébert, 2008, page 42)
-
additionnons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe additionner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe additionner.
-
direction
- Action de diriger, de régler l'exécution d'une action, d'administrer un établissement ou de conduire une personne.
- Être préposé à la direction de certains travaux.
- Prendre la direction d'une affaire.
- On lui a confié la direction de cet établissement, de ce théâtre.
- Pendant cinq siècles, sous la direction de ses capitouls et de ses consuls, Montauban fut une courageuse petite démocratie autonome. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Fonction, poste de directeur.
- Être nommé à la direction d'une entreprise.
- Solliciter, obtenir une direction.
- (Par métonymie) Personne ou ensemble des personnes qui dirigent.
- S'adresser à la direction.
- La pilule ne passe pas. Ni pour Peggy, salariée chez Haulotte, […], ni pour Anne, cadre dans la tour Total de La Défense. Toutes deux ont télétravaillé à 100 % « sans problème » lors du premier confinement, mais voilà que les directions de ces deux entreprises demandent à leurs effectifs de se rendre dans les bureaux, entre deux et trois jours par semaine. — (Sandrine Foulon, « La question : Le télétravail est-il vraiment obligatoire ? », le 4 novembre 2020, sur Alternatives économiques (www.alternatives-economiques.fr))
- Service placé sous l'autorité d'un directeur.
- Direction des douanes.
- Direction des services administratifs.
- La direction nationale du Parti communiste, dans sa presse clandestine, dans ses tracts, attaquait toujours plutôt Vichy que l’occupant. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Paris, Éditions sociales, 1977, p. 69)
- Ensemble de bureaux où sont installés un directeur et ses collaborateurs.
- Se rendre à la direction.
- Étendue de la compétence d'un directeur, circonscription qui relève de son autorité.
- Dépendre d'une direction.
- Direction collégiale Où les décisions sont prises conjointement par plusieurs personnes d'égal pouvoir.
- Les membres de la direction collégiale assurent collectivement la gestion de l’association et la responsabilité légale auprès des tiers.
- Côté vers lequel une personne ou une chose se dirige, est dirigée ou tournée ; voie suivie pour arriver à un point donné.
- Et comme cet avorton levait le nez en notre direction, Bob aussitôt se rendit à sa table où tous deux, me parut-il, avaient à parler. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Nos animaux porteurs, débarrassés de leurs bâts, se sont égaillés parmi les arbres dans la direction d'une vallée boisée qui masque une mare saline. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 34)
- Être dans la direction d’un objet.
- Cette fois, ça y est, droit devant nous, après le pont, où il y a embouteillage. Direction : U.S.A. — (Félix Leclerc, Moi, mes souliers, 1955, I, 6)
- Toutes directions Indication portée sur des panneaux de la circulation routière.
- (Sens figuré) Orientation donnée à une entreprise, à une action etc. ; manière dont elle se développe.
- Donner à une affaire la direction convenable.
- Mes idées prirent alors une autre direction.
- (En particulier) Droite suivant laquelle se déplace ou s'oriente un corps, s'exerce une force.
- Après Saint-Georges-de-Didonne, direction Meschers-sur-Gironde. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 14)
- Mermoz allait dans son bureau contempler la carte. Il faisait et refaisait les calculs. Oui, selon la direction et la force des vents, il mettrait de vingt à vingt-quatre heures pour aller de Dakar à Natal en avion. — (Joseph Kessel, Mermoz, illustré par Roger Parry, Gallimard, 1939, page 129)
- Cet angle a été adopté, parce qu’on a remarqué que le vent ne souffle pas horizontalement, mais que sa direction plonge ordinairement un peu sur la surface de la terre. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 114)
- (Sens figuré) Adopter une bonne, une mauvaise conduite.
- Prendre une bonne, une mauvaise direction.
- Détourner quelqu'un de la bonne direction.
- (Mécanique) Ensemble des organes qui permettent d'orienter les roues directrices.
- La direction de cette voiture a été faussée.
- Le système de direction permet d’orienter les roues directrices selon les desiderata du conducteur : — (lololemecano)
- (Religion) Fonction de directeur de conscience, qui guide par ses conseils la vie spirituelle d'une personne.
- Ce prêtre excellait dans la direction.
- (En particulier) (Selon la casuistique) Action mentale, par laquelle, dans un acte douteux ou mauvais, on dirige son intention vers une bonne fin : Pascal reproche aux casuistes d’effacer beaucoup de péchés par la direction d’intention.
- (Mathématiques) Propriété commune à des droites parallèles, ou à des objets portés par des droites parallèles tels que des segments ou des demi-droites, ou propriété d’un vecteur. Note : ne pas confondre “direction” et “sens” en géométrie.
- Sur des droites de même direction sont possibles deux sens de parcours, opposés l’un de l’autre.
- Un vecteur est caractérisé par sa direction, son sens et sa norme.
-
affection
- Sentiment d'aimer quelqu'un avec attachement ou tendresse, et qui nous porte à vouloir son bien-être ou son bonheur ; amitié ou amour non passionnel ou romantique.
- Et si les sentiments de jalousie demeurent dans le cœur de chacun vis-à-vis de l’autre, ce n’est pas dans la douleur d’une affection déçue qu’ils résident ; c’est dans l’instinct de propriété. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Il s’était excusé sur sa peur des amitiés nouvelles, ce qu’il avait appelé, par galanterie, sa peur d’être malheureux. « Vous avez peur d’une affection ? comme c’est drôle, moi qui ne cherche que cela, qui donnerais ma vie pour en trouver une, avait-elle dit d’une voix si naturelle, si convaincue, qu’il en avait été remué. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 18)
- Thomyra est l’amie et l’amante de la belle fille qui se nomme Penthésilée, et elle craint de perdre une affection qui lui est chère, si elle devient grosse des œuvres du captif. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Avec beaucoup de tact, ce vieillard, qui savait n’être ni autoritaire ni égoïste, s’efforçait de gagner l’affection de Nazira et de se faire pardonner d’être vieux. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- À ses remerciements, Olga avait répondu : « Mais, madame, c’est par affection. » Maman répéta plusieurs fois d’un air rêveur et pénétré : « Elle m’a dit : c’est par affection. » — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 13)
- (Par extension) Divers mouvements de l’âme.
- Les affections de l’âme.
- Affections humaines, naturelles.
- Toutes ses affections sont douces.
- Affections déréglées.
- (Médecine) Maladie.
- Maxime eut soin de se placer à une certaine distance de quelques vieillots qui par habitude se mettent en espalier, dès une heure après midi, pour sécher leurs affections rhumatiques. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, troisième partie)
- Ce troupeau appartenait au juge de Werst, le biró Koltz, lequel payait à la commune un gros droit de brébiage, et qui appréciait fort son pâtour Frik, le sachant très habile à la tonte, et très entendu au traitement des maladies, muguet, affilée, avertin, douve, encaussement, falère, clavelée, piétin, rabuze et autres affections d’origine pécuaire. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
- Outre les traumatismes et brûlures par produits chimiques, les affections de la langue les plus fréquentes chez les bovins sont l’actinobacillose ou langue de bois et la nécrobacillose. — (Institut de l’élevage, Maladies des bovins : manuel pratique, France Agricole Éditions, 2008, page 146)
-
allusion
- (Rhétorique) Figure de style qui permet d’éveiller l’idée d’une personne ou d’une chose sans en faire expressément mention.
- Ces quatre sources sont 1° le besoin ; 2° le pléonasme ; 3° la métathèse ; 4° l’énallage. Parmi les figures de pensées, au nombre de dix-huit, il [Phœbammon] en distingue deux nées du besoin : l’aposiopèse et l’épitrochasmos ; six nées du pléonasme : la prodiorthose, l’épidiorthose, la procatalepse, la paralipse, la diotypose, l’épimone ; six nées de la métathèse : la prosopopée, l’éthopée, la figure appelée μιϰτόν, parce qu’elle tient de l’une et de l’autre, l’interrogation appelée έρώτησις, l’interrogation appelée πεύσις, et la prétérition ; quatre nées de l’énallage : l’ironie, la dubitation, l’allusion satirique, l’apostrophe. — (Étienne Gros, Étude sur l’état de la rhétorique chez les Grecs, Typographie de Firmin Didot Frères, Paris, 1835)
- Mais m’sieu le curé ne comprit pas sans doute le sens de cette insidieuse allusion […] — (Louis Pergaud, « L’Argument décisif », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Des chut ! s’élevèrent aussitôt, mais les deux acrobates avaient compris l’allusion et ils se sentirent mal à l’aise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Suivant les positions qu'ils adoptent à l'égard de l'évolution politique de Thèbes et des cités béotiennes, les commentateurs de Ps-Xénophon interprètent son allusion à l'intervention athénienne en Béotie de façons très différentes. — (La Constitution d'Athènes attribuée à Xénophon, traduite et commentée par Claudine Leduc, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1976, page 223)
- Antoine et ma belle-sœur jouaient bien leur jeu ; ils se montraient, à mon égard, pitoyables, ils ne procédaient que par des allusions contristées. — (Pierre Mille, Christine et lui, Librorium Éditions, 2019, page 123)
-
façon
- Action de faire ; usité en ce sens seulement avec la préposition de, dans le style familier, et signifiant « par le fait de quelqu’un, par son œuvre ».
- Il doit lancer contre elle un trait de ma façon. — (François Tristan L’Hermite, La Mariane, II, 3)
- Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie […] — (Pierre Corneille, Examen de Nicomède)
- Je disais, en voyant des vers de sa façon […] — (Molière, Le Misanthrope, I, 2)
- Les uns ne voulaient point de Dieu ; les autres nous en donnaient un de leur façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi après les Cendres sur la vérité de la religion, 3)
- […] mais les œuvres de notre choix, nous nous y prêtons avec complaisance ; c’est un joug de notre façon, qui ne nous blesse jamais […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le mercredi de la troisième semaine de Carême : Du véritable culte, 2)
- Ce n’est pas là une imagination qui se joue, et qui substitue à la véritable idée des choses un fantôme de sa façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Oraison funèbre de messire de Villeroy, archevêque de Lyon, 1)
- Oui, mon père est comme tous les pères, ce que je n’avais pas su voir jusqu’ici ; avec infiniment plus d’esprit et même de sentiment qu’un autre, il n’en veut pas moins me rendre heureux à sa façon et non à la mienne. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Il ne put pas résister à l’envie de leur jouer une comédie de sa façon qui lui donnerait quelques instants d’agrément. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Manière ; sorte.
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- […] au lieu que, revenant à examiner l’idée que j’avais d’un Être parfait, je trouvais que l’existence y était comprise en même façon qu’il est compris en celle d’un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou […] — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 5)
- […] et qu’ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu’en l’imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible. — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 6)
- Et de quelle façon punissez-vous l’offense,si vous traitez ainsi les vœux de l’innocence ? — (Pierre Corneille, Horace, III, 1)
- […] sans dessein de justifier la façon dont je l’ai fait parler [Chimène] français. — (Pierre Corneille, Le Cid, Avertissement)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. — (Pierre Corneille, Le Menteur, I, 1)
- Et, de quelque façon que l’on me considère. — (Pierre Corneille, Cinna, I, 2)
- De la façon enfin qu’avec toi j’ai vécu. — (Pierre Corneille, Cinna, V, 1)
- Et de quelle façon est-ce écouter des vœuxQu’obliger un amant à travailler contre eux ? — (Pierre Corneille, Pertharite II, 2)
- Monsieur le mort, laissez-nous faire ; on vous en donnera de toutes les façons ; il ne s’agit que du salaire. — (Jean de la Fontaine, Fables, livre VII, 11 (Le Curé et le mort))
- On obtient tout de moi quand on s’y prend de la bonne façon. — (Molière, Les Précieuses ridicules, 8)
- […] Et qu’enfin tout le mal, quoique le monde glose,n’est que dans la façon de recevoir la chose […] — (Molière, L’École des femmes, IV, 8)
- La vilaine façon de parler que voilà ! — (Molière, Le Mariage forcé, 16)
- Hélas ! De la façon qu’il parle, serait-il bien possible qu’il ne dît pas vrai ? — (Molière, Le Malade imaginaire, I, 4)
- Il semble, de la façon que vous parlez, que la vérité dépende de notre volonté. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 8 (Maximes corrompues des casuistes…), 28 mai 1656)
- Ma santé est détestable, mais je suis heureux autant qu’un vieux malade peut l’être. Votre façon d’être heureux est d’une espèce toute différente. — (Voltaire, Correspondance, année 1767 : À M. de Chabanon, 20 novembre)
- […] car, quand il s’agit de faire parler les passions, tous les hommes ont presque les mêmes idées ; mais la façon de les exprimer distingue l’homme d’esprit d’avec celui qui n’en a point […] — (Voltaire, Marianne, Préface)
- Si c’était pour négocier la paix, il viendrait ici faire une bonne œuvre ; car nous en avons grand besoin, à la façon dont nous faisons la guerre. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance de Frédéric [le Grand] avec d’Alembert, 30 juillet 1781)
- Que tous ces impôts qu’on lève sur nous en tant de façons vont en leur poche [des courtisans] et non pas dans celle du roi. — (Paul-Louis Courier, Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne : (Proverbial) On ajoute au prix de ce qu’on donne par l’amabilité avec laquelle on le donne.
- C’était une façon de parler : Ce que je dis, ce qu’il dit ne doit pas être pris à la lettre, à la rigueur.
- Travail de l’artisan qui a fait quelque chose.
- Il peut y ajouter [à une matière] des couleurs et de la façon par le dessus, mais non pas lui donner aucune bonté intérieure. — (Jean-Louis Guez de Balzac, De la cour, 2e discours)
- Tout montre combien la façon de l’ouvrier surpasse la vile matière qu’il a mise en œuvre […] — (Fénelon, Démonstration de l’existence de Dieu, 1712, page 29)
- […] il finit en m’assurant qu’il en connaissait un [tailleur] qui avait des mœurs, qui se contentait de ses façons, sans escamoter le moindre morceau de drap, et qui me servirait bien. — (Alain René Lesage, Histoire de Guzman d’Alfarache, VI, 1)
- Nos têtes seraient mal de la façon de l’Auteur de notre être : il nous les faut façonner au dehors par les sages-femmes, et au dedans par les philosophes. — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, I)
- Venu à sa dernière façon : Achevé.
- Un livre parvenu à sa dernière façon. — (Desfontaines, Mémoires de Trévoux)
- Manière propre d’un écrivain, d’un artiste.
- La seconde façon d’un auteur est la critique de la première […] — (Olivet, Histoire de l’Académie françoise, tome II, XIV (Olivier Patru))
- On dit dans le même sens façon de faire.
- Eh bien ! Un jeune-homme doit-il être le copiste de la façon de faire de ces Auteurs ? — (Pierre de Marivaux, Le Spectateur françois, VII)
- (Familier) Air, mine, maintien, port d’une personne.
- Un homme, une femme de bonne façon.
- Avoir bonne façon, mauvaise façon.
- Monsieur un tel a fort bonne façon.
- Certes, ou je me trompe, ou déjà la victoire, qui son plus grand honneur de tes palmes attend, est aux bords de Charente en son habit de gloire pour te rendre content ; que sa façon est brave et sa mine assurée ! — (François de Malherbe, II, 12)
- Comme il continuoit cette vieille chanson,Voici venir quelqu’un d’assez pauvre façon. — (Mathurin Régnier, Satires, VIII (L’Importun, ou le Fâcheux))
- Sa mine, ses façons, tout me le rend suspect. — (Hauteroche, Les Bourgeoises de qualité, IV, 9)
- Bien fait et beau, d’agréable façon. — (Jean de la Fontaine, Aveux)
- Étonné d’un tel discours, selon lequel tous les péchés de surprise, et ceux qu’on fait dans un entier oubli de Dieu, ne pourraient être imputés, je me tournai vers mon janséniste, et je connus bien, à sa façon, qu’il n’en croyait rien. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 4 (De la grâce actuelle))
- (En particulier) Pour manière cérémonieuse et gênante de témoigner ses égards, sa politesse, sa circonspection, sa retenue.
- Recevoir, traiter quelqu’un sans façon.
- J’en use sans façon avec vous.
- Il m’a accordé cela sans façons.
- Assieds-toi, Camille. Tu sais bien qu'il n'est pas besoin de façons entre nous ... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
- À force de façons il assomme le monde. — (Molière, Le Misanthrope, II, 5)
- Mon Dieu, que de façons ! Gardez la bague puisque monsieur le veut. — (Molière, L’Avare, III, 12)
- Familièrement.
- Ne faites point tant de façons, ou, simplement, point tant de façons : Faites, sans plus de cérémonies, la chose dont il s’agit.
- Point de façon, je vous conjure ;Entrons vite dans la maison. — (Molière, Amphitryon, III, 6)
- (Au pluriel) Manières propres à une personne, de ses actions, de ses procédés.
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu’en vérité c’est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- Cette femme a des façons fort engageantes.
- Vos façons ne me conviennent point.
- Peu d’amis la regrettèrent, ses façons étant d’une hauteur qui éloignait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Avec vos façons de juges et de tortionnaires, et malgré l’intérêt que chacun de vous peut avoir dans la réussite de l’entreprise commune, vous êtes au fond des braves gens qui n’oseriez jamais me faire mourir. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Au pluriel) Manières affectées ; ton.
- C’est une femme pleine de façons.
- Croyez-moi, celles qui font tant de façons n’en sont pas estimées plus femmes de bien […] — (Molière, La Critique de l’École des femmes, 3)
- Je pourrais vous demander encore si ce ne sont pas ici les façons du rang et de la naissance, plutôt que des besoins réels et effectifs ? — (Jean-Baptiste Massillon, Premier sermon pour le mercredi des Cendres : Sur le jeûne)
- Se dit également quelquefois des difficultés qu’une personne fait de se déterminer à quelque chose.
- Il fait des façons pour accepter ce présent.
- Il y fit d’abord quelques façons, puis il céda.
- Que signifient toutes ces façons ?
- Qu’elle y fait de façons ! — (Pierre Corneille, Le Menteur IV, 6)
- Votre plus court sera, madame la mutine,D’accepter sans façon l’époux qu’on vous destine. — (Molière, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, 1)
- Ah ! Je vous entends, voilà l’affaire, que diable, pourquoi tant de façons ? Monsieur, le mystère est découvert, et… — (Molière, L’Amour médecin, I, 3)
- Que de sottes façons et que de badinages ! — (Molière, Mélicerte, I, 3)
- Sa femme fit quelque peu de façons,N’ayant le temps d’en faire davantage. — (Jean de la Fontaine, Contes, III, 3 (Les Rémois))
- Ils ne font point tant de façons pour se marier. — (Marquise de Sévigné, 126)
- On dit que cette dernière [une dame] est repoussée [n’est pas faite dame d’honneur de la Dauphine], parce qu’elle a fait trop de façons et trop de propositions. — (Marquise de Sévigné, 397)
- Hé ! Faut-il tant tourner autour du pot ? […] Pour moi, je ne sais point tant faire de façon […] — (Jean Racine, Les Plaideurs, III, 3)
- Ce ne fut pas sans beaucoup de façons qu’il y consentit […] — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont, 3)
- Mon cher capitaine, vous qui êtes jeune, riez des barbons qui font des façons à la porte du néant. — (Voltaire, Lettres en vers et en prose, 160 (À M. Dupuits), 23 décembre 1768)
- (Au pluriel) Se dit des manières, des procédés dont on use.
- Madame de Monaco mène cette affaire ; est est très bien chez Monsieur et chez Madame, dont elle est également aimée ; on est seulement un peu fâché de lui voir faire quelquefois à cette Madame-ci les mêmes petites façons qu’elle faisait à l’autre : il y a encore eu quelque petite chose, mais cela ne s’écrit point. — (Marquise de Sévigné, Lettre 163, À la même, 21 octobre 1673)
- On dit que voilà comme il faudrait vivre dans le monde et non pas comme tels et telles à qui la dévotion a gâté l’esprit, et qui décrient la véritable piété par des façons sauvages et des singularités indiscrètes. — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême: Le Mauvais Riche)
- J’avais des grâces et de petites façons qui n’étaient point ordinaires. — (Pierre de Marivaux, Marianne, 1ère part)
- […] Thaïs, vous êtes un insolent, je ne suis point faite à ces façons-là. — (Claude Henri de Fusée, abbé de Voisenon, Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine : Histoire de la sultane Grisemine)
- Soin, attention, circonspection.
- Cela ne mérite pas qu’on apporte tant de façons.
- J’en savais assez déjà pour juger qu’on ne fait pas tant de façons à la réception d’un laquais. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre III)
- La comtesse : Quoi ! Suzon, il voulait te séduire ? - Suzanne : Oh que non ; monseigneur n’y met pas tant de façon avec sa servante ; il voulait m’acheter. — (Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, II, 1)
- (Par analogie) Apparence de certaines choses.
- Pour le faumage façon « ricotta », mixez les ingrédients jusqu'à obtenir une consistance relativement lisse. Goûtez afin d'ajuster l'assaisonnement. — (Lloyd Lang, Une journée dans mon assiette Vegan, Éditions Hachette Cuisine, 2019, page 170)
- Ce rôti, cet habit a bonne façon, mauvaise façon.
- C’est une façon de bel esprit, c’est une façon de brave, etc. : (Familier) Se dit de quelqu’un qui a quelque chose du bel esprit, du brave, etc., et qui n’en a guère que l’apparence.
- (Droit, Histoire) Travail d’un greffier pour dresser un arrêt.
- La façon d’un arrêt.
- (Économie, Politique) Chacune des opérations destinées à créer ou à accroître l’utilité d’un produit ; ou chaque degré d’élaboration d’un produit accompli par un producteur différent.
- Toutes les fois qu’une façon ne contribue pas à créer, ou bien à augmenter la valeur d’un produit, elle n’est pas productive. — (Jean-Baptiste Say, Épitome des principes fondamentaux de l’économie politique : façons productives)
- Toutes ces différentes ventes, tous ces achats […] ont été nécessaires pour que le coton du Brésil fût porté en robes de toile peinte ; ce sont autant de façons productives données à ce produit ; et plus ces façons auront été rapides, plus cette production se sera faite avec avantage ; mais si, dans une même ville, on achetait et vendait, plusieurs fois, une année durant, la même marchandise sans lui donner une nouvelle façon, cette circulation serait funeste au lieu d’être avantageuse, et augmenterait les frais au lieu de les épargner. — (Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique, livre I, chapitre 16, 1819)
- (Agriculture) Opération qui a pour but le travail, l’ameublissement de la terre.
- […] ce qui le portera non seulement à bien cultiver ses possessions et à les mettre en état de rendre tout ce qu’on en peut attendre quand elles ont eu toutes les façons nécessaires […] — (Vauban, Les Oisivetés de Monsieur de Vauban : Projet de dîme royale)
- Après le déchaussage, il a été créé une cuvette de la profondeur du labour ou du sillon de même profondeur sur toute la ligne. Cette façon est donnée à la main, à la sape (houe pleine) ou à la picole (houe triangulaire), ou avec des râteaux spéciaux à dents courtes et triangulaires. — (Le Progrès agricole et viticole, volume 119, n° 1-26, 1943, page 28)
- Donner une façon à la vigne du Seigneur : (Sens figuré) Travailler à la propagation de doctrines qu’on juge bonnes.
- Il [le patriarche de Ferney : Voltaire] est mieux, et j’espère qu’il pourra encore, comme il le dit, donner quelque façon à la vigne du Seigneur. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance avec le roi de Prusse, 9 avril 1773)
- (Désuet) L’enfant fait à une femme. — Note : on utilisait la forme de la façon de.
- Mais, monsieur, entre nous, quand de votre façon,Vous aurez, s’il se peut encor, garçon ou fille […] — (Jean-François Regnard, Le Distrait, I, 4)
- […] la princesse Honoria, sœur de Valentinien III, lui proposa de l’épouser. Elle lui envoya son anneau pour gage de sa foi ; mais avant qu’elle eût réponse d’Attila, elle était déjà grosse de la façon d’un de ses domestiques. — (Voltaire, Essai sur les mœurs, 11)
- (Désuet) (Bijouterie) Ornement broché à l’extrémité des coins d’une paire de bas.
- (Au pluriel) Les apprêts que l’on fait subir à certains objets pour les employer.
- Les mets seraient servis sans ordre, l’appétit dispenserait des façons […] — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, IV)
- […] la moitié des équipages reste à terre pour donner à la Morue les façons dont elle a besoin. L’autre moitié s’embarque sur les bateaux. — (Abbé Raynal, Histoire philosophique et politique des établissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes, XVII, 13)
- (Au pluriel) (Marine) Les courbes données à la carène, à l’avant, à l’arrière d’un bâtiment.
- Les façons d’un bâtiment.
-
aboyons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aboyer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aboyer.
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accusons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accuser.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accuser.
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acclimatons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe acclimater.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe acclimater.
-
introduction
- Action d’introduire, de faire entrer une chose dans une autre.
- C'est en 1875 que Copeman a proposé la dilatation du col par l’introduction du doigt contre l’hyperemesis gravidarum ; l'auteur publie deux faits favorables à la méthode. — (Lyon médical, 1880, volume 33, page 289)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 et qu'en moyenne, […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l'Opportun, 2011)
- (Sens figuré) — L’introduction d’une coutume nouvelle, d’un usage étranger.
- (Justice) L’introduction d’une instance, Le commencement d’une procédure à quelque tribunal.
- Mise en place.
- Tout échange monétaire est délicat : il serait bon de faire coïncider l’introduction du saarmark, et plus encore l’introduction du franc, avec une amélioration des conditions matérielles et politiques de la vie sarroise. — (Documents diplomatiques français: 1947 (1er janvier-30 juin), Paris, Ministère des Affaires étrangères, 2007, page 337)
- Action d’introduire quelqu’un.
- L’introduction d’un ambassadeur auprès du chef de l’état.
- Son introduction dans leur société ne doit pas vous surprendre.
- Donner à quelqu’un une lettre d’introduction auprès d’un grand personnage.
- Jérôme d’abord avait essayé de trouver du travail ; il s’était plusieurs fois rendu à Tunis et grâce à quelques lettres d’introduction qu’il s’était fait donner en France, et à l’appui de ses amis tunisiens, avait rencontré quelques fonctionnaires à l’Information, à la Radio, au Tourisme, à l’Éducation nationale. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, pages 131-132)
- (Sens figuré) Ce qui sert comme d’entrée, d’acheminement ou de préparation à une science, à une étude, etc.
- Introduction à la physique, à la géographie.
- Introduction à la vie dévote.
- (En particulier) Sorte d’avertissement explicatif qu’on met en tête d’un ouvrage.
- Armé d'un coupe-papier, tu sabres la liasse sous blister, survoles fébrilement l’introduction où Jean-Paul expose les mérites comparés des bétons bitumineux, des bétons autoplaçants, des bétons fibrés, des bétons précontraints, des bétons cyclopéens, […]. — (Julia Deck, Viviane Élisabeth Fauville, Éditions de Minuit, 2012, chapitre 11)
- (Musique) Quelques accords, du prélude plus ou moins développé qui préparent, dans une œuvre symphonique, l’entrée du thème ; dans une œuvre lyrique, le lever du rideau.
- L’introduction est une sorte de prélude qui se contente d’une seule idée mélodique.
- L’introduction de la Sonate pathétique.
- L’introduction de Roméo et Juliette.
- L’introduction de l’ouverture de Don Juan,
- (Littérature) Premier paragraphe d’une rédaction ou dissertation.
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accomplirons
- Première personne du pluriel du futur de accomplir.
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limitation
- Action de limiter.
- Il a obtenu un congé sans aucune limitation de temps.
- Limitation des armements.
- On a pu discuter sur le nombre d’heures qu’il convenait de s’imposer comme limite, mais le principe d’une limitation, une fois admis, suffit à définir l’unité de temps. — (Jacques Scherer, La dramaturgie classique, 2014)
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forgeron
- Ouvrier qui travaille le fer au marteau, après l’avoir fait chauffer à la forge. Il se dit principalement de ceux qui font les gros ouvrages de fer, comme barres, ancres, chaînes, instruments aratoires, etc.
- Le forgeron qui doit battre le fer a la partie supérieure de son corps et les muscles des bras très-développés. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- À 10 heures j’avais trouvé un calfat, un charpentier et un forgeron, et les réparations commençaient. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- […] : les docteurs du Talmud ne donnaient-ils pas eux-mêmes l’exemple en exerçant, pour assurer leur gagne-pain, les métiers les plus humbles, tels que forgeron, ou savetier, ou fabricant d’épingles, etc. ? — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le forgeron, qui est aussi maréchal-ferrant, est un homme respecté du village. Il ferre les chevaux, répare les armures du seigneur. Il sait aussi redresser une faux ou fabriquer un soc de charrue, ces outils de fer si précieux. — (Coppin, Brigitte, À la découverte du Moyen Âge, Père Castor Flammarion, 1998)
- Jean Robin (Ad. Sénégal) fut ainsi dépanné un jour par un forgeron maure (un mallem) « qui, alors que je me trouvais en panne dans un village de brousse, parce que la camionnette à gazogène (c'était pendant la guerre) avait un cylindre fendu, le répara à l'aide d'un morceau de théière en étain […]. » — (Bernard Viollier, Les conditions d'exercice du métier, dans La France d'outre-mer (1930-1960), sous la direction de Jean Clauzel, Karthala Éditions, 2003, page 96)
- (Héraldique) Meuble représentant un personnage exerçant le métier du même nom dans les armoiries. À rapprocher de batteur en grange, bûcheron, faucheur, meunier et vigneron.
- De gueules au deux forgerons affrontés martelant avec leur dextre une pièce métallique tenue par une tenaille avec leur senestre sur une enclume, le tout d’argent posé sur une terrasse en fasce du même mouvant des flancs, à la bordure d’or, qui est de la commune de Naintré de la Vienne → voir illustration « armoiries avec 2 forgerons »
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.