Dictionnaire des rimes
Les rimes en : affaissement
Que signifie "affaissement" ?
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- État de ce qui est affaissé.
- Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 105)
- Il n’osait pas interroger Dominique, lui demander pourquoi Pierre n’était pas de retour ; il soupçonnait, à son affaissement, qu’il s’était passé quelque chose. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- Même, le fait d'employer un réfractaire léger n'est pas nécessairement lié à une usure plus rapide et à une moindre résistance à l’affaissement. — (Société d'encouragement pour l'industrie nationale, Comité des forges de France, Revue de métallurgie: Volume 38, 1941)
- Pour les bétons très fluides, on mesure le diamètre moyen (étalement) de la « flaque » de béton. Les bétons autoplaçants ont généralement un affaissement supérieur à 25 cm, et un étalement compris entre 60 et 70 cm (…). — (François de Larrard, Construire en béton: l'essentiel sur les matériaux, 2002, page 47)
- L’affaissement des terres.
- J’ai trouvé ce malade dans un grand affaissement.
- L’affaissement de l’esprit est souvent l’effet d’un grand chagrin.
- (Automobile, Cyclisme) Dégonflement d’un pneumatique qui s’affaisse sur le sol.
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "affaissement".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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précieusement
- Comme chose de prix.
- Conserver précieusement un objet.
- Avec le plus grand soin.
- Un tableau, une statue précieusement exécutés.
- Avec le caractère de la préciosité.
- Ces critiques, satires et invectives secrètes, qui ne sont que trop ordinaires à ce qu’on appelle les savants polis et d’un style précieusement adouci à l’égard de ceux qui ne sont pas de leur avis ou de leur cabale, — (Le P. Castel, cité dans Journal des Savants, mars 1867, p. 173.)
- […] nous ne trouvons plus que deux toutes petites places en face d'un monsieur tout pomponné, tout raide en ses beaux habits ; il lit précieusement le journal ; […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
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affalement
- Fait d’être affalé.
- Elle rit, elle aussi, et sans doute elle s’amuse beaucoup de voir l’affalement honteux de sa compagne, mais elle rit en femme qui voit avec complaisance ces sortes de débauches et n’hésite pas, le cas échéant, à en prendre sa part. — (Armand Dayot, Le Prado de Madrid, 1914)
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regroupant
- Participe présent de regrouper.
- Le processus est un peu semblable en ce qui concerne les feuilletons longs, la novellisation contribuant à ‘défeuilletoniser’ leur trame narrative en regroupant plusieurs épisodes successifs au sein d’un même volume, enlevant ainsi toute efficacité au suspense final qui intervient généralement en fin d’épisode et crée chez le téléspectateur l’attente d’un dévoilement ou d’une résolution sans cesse retardé. — (Jan Baetens, Marc Lits, La novellisation, 2004)
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fondement
- (Architecture) Maçonnerie qui sert de base à un édifice ou à une construction, et qui se fait dans la terre jusqu’au rez-de-chaussée. — Note : S’emploie surtout au pluriel.
- Fondements profonds, solides.
- Asseoir les fondements.
- Ébranler, saper les fondements.
- Reprendre des fondements.
- Poser, jeter les fondements d’un édifice.
- Fondements sur roc, sur pilotis.
- (Par extension) (Au pluriel) Tranchée ou fossé que l’on fait pour commencer à bâtir.
- Fouiller, creuser les fondements d’un édifice.
- (Par extension) (Poétique) La terre ou les rocs qui sont au-dessous de la base d’une montagne et qui la soutiennent.
- La montagne fut ébranlée jusque dans ses fondements.
- Les fondements de la terre, de l’univers.
- (Philosophie) Ce qui sert de base à une thèse ou à une théorie.
- Mais ces distinctions hypothétiques sont dépourvues de fondement solide, et après avoir beaucoup varié sur la classification de l’hydrophobie, presque tout restait encore à faire pour la bien connaître. — (L.-J. Bégin, commentant le « Nouveau traité de la rage » de L.-F. Trolliet, dans le Journal complémentaire du dictionnaire des sciences médicales, tome 9, Paris : chez C.-L.-F. Panckoucke, 1821, page 66)
- (Sens figuré) Ce qui fait le premier établissement d'une chose, ce qui le forme, ce qui le constitue.
- Jeter, poser, établir les fondements d’un empire, d’un royaume.
- (Sens figuré) Ce qui sert de base, de principal soutien, de principal appui.
- À peu près en même temps que Bonnet faisait ses curieuses observations, les naturalistes découvraient d’autres phénomènes bien autrement inconciliables avec les idées qu’on regardait alors comme les fondemens[sic] de la science. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- La justice, les lois sont les fondements de la société.
- Saper les fondements de l’état.
- Les fondements de la philosophie d’Aristote.
- Cause, motif, sujet.
- Il se plaint avec fondement.
- Je ne dis pas cela sans fondement, sans quelque fondement.
- C’est un bruit sans fondement.
- Les plus implacables haines n’ont pas souvent des fondements plus importants. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. « L’Envieux », 1748)
- (Familier) Le derrière et plus particulièrement l’anus, l’extrémité du gros intestin.
- Le médecin te prédit une nouvelle fistule à l’anus ; le doigt du Tout-Puissant assainira ton fondement. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
- Parfois elles étaient si dures les nouvelles selles merveilleuses, qu’elle en éprouvait un mal affreux au fondement… Des déchirements… Elle était obligée de se mettre de la vaseline alors avant d’aller aux cabinets. — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Eux, ils n’ont pas besoin de faire travailler leur fille, va. Je l’ai vue, moi, leur petite effrontée. Elle se promène avec des tabliers à fleurs, va. Et des bottines aussi. Et ça se tortille du fondement, comme si ça avait été élevé dans des châteaux. — (Marcel Aymé, La Jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 147)
- Nous nous assîmes sur l’extrême bord des sièges, nos fondements républicains et laïques ayant besoin d’un peu d’accoutumance pour prendre possession jusqu’au fond de ces royales banquettes. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 165)
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abjectement
- D’une façon abjecte, dégoutante, repoussante.
- Soit se sentant étouffée par Hermine, elle l’humilie en introduisant un troisième partenaire; soit affamée d’attention avec Marc, elle devient totalement dépendante de lui et s’humilie abjectement afin de le garder. — (Colette Trout Hall, Violette Leduc, la mal-aimée, 1999)
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aboyant
- Participe présent du verbe aboyer.
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intriguant
- Participe présent d'intriguer.
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abstrayant
- Participe présent de abstraire.
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actionnement
- Mise en œuvre, mise en marche, fait d’actionner.
- L’actionnement à distance d’une machine.
- L’actionnement des condenseurs se faisait autrefois sur les machines à allure lente, par l’attaque directe de la pompe par la machine elle-même. — (La Revue électrique, volume 16, 1911)
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grisonnant
- Qui grisonne.
- Le grand maître était un homme d’un âge avancé, comme le prouvaient sa longue barbe blanche et ses sourcils déjà grisonnants. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- …; des cheveux grisonnants couvraient à peine son crâne jaune et le faisaient vieux avant le temps ; …. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- La femme assise sur les marches de sa maison, une femme petite et douce, le teint basané, les cheveux grisonnants, qui se regarde dans une glace de quatre sous et parle sans arrêt, vite et bas. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 287)
- Rien ne vieillit plus mal qu’un militant grisonnant qui s’accroche désespérément aux causes qui le faisaient vibrer quand il avait 15 ans et qui passe son temps à pester contre « l’indolence des jeunes »... — (Richard Martineau, » Français : les lapins s’en tapent », Le journal de Montréal, 17 novembre 2020)
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remettant
- Participe présent du verbe remettre.
- Les instituteurs, loin de jouer sur cette demande, la dé-court-circuitent en remettant au premier plan la base hiérarchique, se tenir bien dans la classe, alors qu’on est si exubérant par ailleurs. — (Vie quotidienne en milieu urbain, 1980, page 234 (dé-court-circuite corrigé en dé-court-circuitent))
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coulant
- Qui coule aisément.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) Qui est fait aisément, naturellement, qui ne sent pas le travail.
- Style coulant.
- Vers coulants.
- Prose coulante.
- Son parler si coulant fut interrompu net, comme jadis celui de cet homme faible qui, devant le pouvoir, venait de désavouer son ami arrêté pour opinions politiques par la police, fut averti par le chant du coq. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Œnologie) Qualifie un vin agréable à boire et qui passe aisément.
- Leur caractère était celui d'un vin très coulant, bouqueté et agréable; puis ils sont devenus plus corpsés [sic] et plus durs, et leur souplesse a disparu. — (Bordeaux et la Gironde, Association française pour l’avancement des sciences, Éd. G. Gounouilhou, 1895)
- (Peinture) Qui procède par des courbes légères et qui est plus facile que correct.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Familier) Qualifie une personne qui est accommodante en matière d’intérêt.
- Malgré la haute piété et la probité reconnue de M. de Moirod, on était sûr qu’il serait coulant, car il avait beaucoup d’enfants. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 157)
- Je gardais le silence, je me mettais à rire, et tout finit par là ; c’est-à-dire qu’elle me crut d’abord sot, puis elle s’arrêta à la pensée que j’étais bon et d’humeur très coulante. — (Fiodor Dostoïevski, traduction de Ely Halpérine-Kaminsky, Le Joueur)
- Si les procureurs et leurs substituts se montraient en général coulants, les juges d’instruction pouvaient se montrer des emmerdeurs redoutables, même dans le cas d’une enquête pour meurtre. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 324)
- Les défenseurs du lait cru ont été coulants, en acceptant que le camembert AOP puisse être élaboré au lait pasteurisé. — (Camembert: la bataille de Normandie est finie sur paris-normandie.fr, Société Normande d'Information et de Communication. Mis en ligne le 22 février 2018)
- Je l’ai trouvé très coulant.
- (Québec) (Familier) Glissant.
- Fais attention, la route est coulante ce soir à cause de la glace.
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accaparement
- Action d’accaparer ; résultat de cette action.
- […], M. Smallways se livrait à l’horticulture, sur ce dernier bout de terrain investi de jour en jour plus étroitement par les accaparements urbains. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 7 de l’édition de 1921)
- En effet, les contrats de vente et d'achat ne servaient qu'à légaliser un accaparement opéré au détriment du petit paysan. — (Khăć Viện Nguyêñ, Vietnam: une longue histoire, 1999)
- L’accaparement des terres agricoles par les grands producteurs n’est pas le seul problème, soulignent les auteurs. — (Étienne Ravary Ouellette, Les petits producteurs dans les Prairies menacés de perdre leurs terres, radio-canada.ca, 20 novembre 2020)
- L’accaparement toujours plus grand des richesses par une minorité dans plusieurs démocraties et les conséquences catastrophiques de cet accaparement sur le niveau de vie permettent à la Chine de se proposer en modèle alternatif aux démocraties. — (Loïc Tassé, Biden, lui, ne doute pas des démocraties, Le Journal de Québec, 20 février 2021)
- Des accaparements de blés, de farines.
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agréablement
- D’une manière agréable.
- Très surpris, non, madame, répondit le lieutenant Hobson, mais je le serais agréablement, je l'avoue. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Cet éclat et ces honneurs dont le monde est si jaloux et dont il cherche à repaître si agréablement son orgueil… — (Louis Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 227.)
- [Le maître d’une maison délicieuse] Il n'est plus, il n'en a pas joui si agréablement ni si tranquillement que vous ; il n'y a jamais eu un jour serein… — (Jean de la Bruyère, 6.)
- Cet art de donner agréablement qu’elle avait si bien pratiqué durant sa vie, l’a suivie, je le sais, jusqu’entre les bras de la mort — (Jacques-Bénigne Bossuet, Duch. d’Orléans.)
- On hait la médisance, la galanterie grossière : pourvu qu’on la tourne agréablement, on n'en a plus horreur — (Jacques-Bénigne Bossuet, Pensées détachées, 17.)
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précisément
- Avec précision ; exactement ; au plus juste.
- Le pauvre homme vivotait dans un chaos d’innovations continuelles et acharnées, en un endroit précisément où ces innovations s’effectuaient ostensiblement et impitoyablement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s’efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d’une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, p.120)
- Pourvu que ceux que nous faisons parler se soient connus…. nous ne sommes pas obligés à nous attacher si précisément à la durée de leur vie, — (Pierre Corneille, Sertor. Au lecteur.)
- Il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu’il veut dire qu’à répondre précisément à ce qu’on lui dit, — (La Rochefoucault, Réfléchi 139.)
- Nous fîmes bien précisément ce que nous avions résolu, — (Marquise de Sévigné, 28 août 1675.)
- Vouloir et agir, c’est précisément la même chose qu’être libre, — (Voltaire, Traité métaph. VII.)
- C'est précisément parce qu’on est riche, qu’on se vend plus cher, quand on fait tant que de se vendre, — (Voltaire, Ann. Emp. Louis V, 1346.)
- Pendant les répétitions, il a fait des raccords, ajouté des béquets, et aussi pratiqué des coupures qui ont précisément pour but de lui rendre ce public indulgent et favorable. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.26)
- Véritablement ; réellement.
- (Familier) (Par ellipse) Oui, c’est cela.
- — Le chevalier : Je parie que ce rival redoutable, c’est Volsain. — La comtesse : Précisément. — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théât. d’éduc. le Méchant par air, III, 3.)
- Précisément, reprit Timante ; celui que je propose est ce qui vous convient. — (Jean-François Marmontel, Contes mor. Éc. des pères.)
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passionnément
- Avec beaucoup de passion.
- J'aime pour la première fois de ma vie, et j'aime passionnément, […] — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Vœux témér. tome I, page 139, dans POUGENS)
- Avec beaucoup de désir.
- Cela donna d’extrêmes inquiétudes à la reine, qui souhaitait passionnément sa guérison […] — (Vincent Voiture, Historique Alcidalis, tome II, page 280)
- Le maître [Vauban], passionnément amoureux du bien public, ne demandait qu’à faire des élèves qui l’égalassent […] — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Renau.)
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entendant
- Qui entend depuis la naissance.
- Jusqu’à cinq ou six mois, le bébé sourd congénital vocalise comme le bébé entendant. — (Bénédicte de Boysson-Bardies, Comment la parole vient aux enfants, 1996)
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réellement
- Effectivement, véritablement.
- M. Armand de Gavinard était bien réellement un chasseur d’Afrique, ainsi que l’avait péremptoirement démontré Joseph. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Voilà donc toujours sans difficulté une Église très-réellement existante, très-réellement visible, où l’on prêche très-réellement la saine doctrine, et où très-réellement on administre comme il faut les sacrements : car, ajoute-t-on, le royaume e Jésus-Christ ne peut subsister qu’avec la parole et les sacrements: en sorte qu’où ils ne sont pas, il n’y a point d’Église. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes XV, 7, 1688)
- (Quelquefois) S’emploie pour donner plus de force à l’expression.
- Ce conte est réellement plaisant.
- Réellement je ne reviens pas de l’attendriſſement qu’elle m’a cauſé… — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théâtre à l’usage des jeunes personnes, tome premier, Les Dangers du monde, II, 4, Arnold Wever, Berlin, 1784, nouvelle édition revue et corrigée par M. de la Veaux)
- (Droit) Par autorité de justice.
- Saisir réellement un immeuble pour le faire vendre.
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caressant
- Qui aime à caresser.
- Cet enfant est fort caressant. Il est d’humeur caressante. Un chien caressant.
- Elle vécut au jour le jour, comme une enfant, comme une bête caressante qui cède à ses instincts. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (Sens figuré) Se dit de l’air, des manières, etc.
- Ces morceaux câlins, naïfs, pleins de tendresse, ces vers calmes, purs comme la glace des lacs ; cette caressante poésie femelle a pour auteur un petit ambitieux, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Quand les mots ont été très caressants, nous nous taisons pour sentir leur douceur s’élargir à l’infini et, d’un accord spontané, nous nous retournons pour attendre les parents qui sourient derrière nous… — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- La voix se posait sur le nom de Marino avec cette nuance de respect caressant rituelle à l’Amirauté, et qui ce soir m’était insupportable. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- Je ne me souviens pas du tout d’elle, mais je sens sa présence par les petites lettres caressantes qu’elle m’envoie de là-bas, par ces boîtes en bois tendre gravées de jolies images dont on peut suivre les contours creux avec son doigt, ces coupes de bois peint couvertes d’un vernis doux au toucher… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 25-26)
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légèrement
- D’une manière légère, non pesante.
- Il s’avance seul légèrement armé, couvert d’un casque d’acier garni d’or, ombragé de trois queues de cheval blanches comme la neige. — (Voltaire, La Princesse de Babylone, 1768, 1)
- Avec agilité.
- Marcher, courir légèrement.
- Pour moi, je ne crois pas que sans enchantement On puisse aller plus loin et plus légèrement. — (Jean de Mairet, La Sophonisbe, 1634, IV, 5)
- Est-il rien qui aille plus vite ni qui s’écoule, s’échappe et vole plus légèrement que le temps passé parmi les délices ? — (Jacques-Bénigne Bossuet, Panég. Ste Thér. 3.)
- (Sens figuré) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Vous passez légèrement sur des endroits difficiles. — (Marquise de Sévigné, 603.)
- Pour sortir du monde plus légèrement, il [le chrétien] s’est déjà déchargé lui-même d’une partie de son corps, comme d’un empêchement importun à l’ame. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Bourgoing.)
- (Musique) Se met quelquefois sur les partitions pour indiquer, dans certains passages, un mouvement analogue à celui de l’allegro vivace et joué de la pointe de l’archet, ou sans forcer le souffle si ce sont des instruments à vent.
- D’une façon peu copieuse.
- Mangez légèrement. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
- Vous avez soupé hier si légèrement que vous serez malade, si vous ne prenez rien ce matin. — (Pierre de Marivaux, Double inconst. I, 1.)
- D’une façon peu considérable, peu grave.
- Nous nous plaignons quelquefois légèrement de nos amis, pour justifier par avance notre légèreté. — (Larochefouc., Réflex. mor. 179.)
- Il [le Saint-Esprit] ne descend pas sur la terre pour passer légèrement sur les cœurs ; il vient établir sa demeure dans la sainte société des fidèles. — (Jacques-Bénigne Bossuet, 2e sermon, Pentec. Préambule.)
- Les grâces […] ne feront plus alors que vous émouvoir légèrement. — (Jean-Baptiste Massillon, Carême, Fausse conf.)
- Je ne connais que légèrement Helvétius ; mais je ne puis m’empêcher d’être indigné de la barbarie avec laquelle on le traite. — (Jean le Rond D’Alembert, Lett. à Voltaire, 6 mai 1760.)
- Blessé légèrement. — (Marie-Joseph Chénier, Oedipe-roi, III, 4.)
- Par antiphrase, légèrement est quelquefois pris aujourd'hui pour fortement, gravement, très fort.
- Mais vous êtes en train de prier un dieu romain, vous vous foutez de ma gueule ? Je vous signale que vous êtes légèrement engagé dans une quête au nom du dieu unique ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre III, épisode Le Culte secret)
- Il dîne ici pour la première fois, et, comme vous le savez peut-être, on le dit légèrement pointilleux et moraliste. — (Ch. de Bernard, le Gentilhomme campagnard, I, 13.)
- Avec délicatesse et agrément.
- Ce tableau est légèrement touché. Ce dessin est légèrement fait.
- Le Vatican a réclamé une enquête au réseau social Instagram pour comprendre comment le compte officiel du pape François a pu «aimer» la photographie osée d'une Brésilienne très légèrement vêtue. — (AFP, « Le Vatican veut une enquête sur une photo osée «aimée» par le pape sur Instagram », Le journal de Montréal, 21 novembre 2020)
- D’une façon inconsidérée.
- Croire légèrement.
- Pour moi, quoique je susse les incommodités qui suivent nécessairement les siéges [sic] qui se font en cette saison, j’arrêtai mon jugement ; je pensai que ceux qui avaient présidé à ce conseil avoient vu les mêmes choses que je voyois, et qu’ils en voyoient encore d’autres que je ne voyois pas ; qu’ils ne se seraient pas engagés légèrement au siége [sic] d’une place sur laquelle toute la chrétienté avoit les yeux ; et dès que je fus assuré qu’elle étoit attaquée, je ne doutai quasi plus qu’elle ne dût être prise. — (Vincent Voiture, Lett. 74.)
- Vous en prenez [des alarmes] sans doute un peu légèrement. — (Jean de Rotrou, Venceslas, IV, 1)
- Il vous dira ses ennuis ; il m’en a dit assez pour me faire voir qu’il a été trompé ; c’est dommage ; mais il ne faut pas se marier si légèrement. — (Marquise de Sévigné, 7 déc. 1689.)
- Si le roi n'avait pas révoqué la permission qu’il avait donnée trop légèrement. — (Marthe-Marguerite de Caylus, Souvenirs de Madame de Caylus, page 225, dans POUGENS)
- Quelques faits que j'ai trop légèrement affirmés sur la foi des premiers voyageurs. — (Georges Louis Leclerc, Suppl. à l’hist. nat. Œuv. t. XI, page 209, dans POUGENS.)
- Sans égards suffisants.
- Et que, pour vos projets, il fallait sans scrupule Traiter légèrement un vieillard ridicule. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méchant, II, 7.)
- Lorsque Saint-Évremond s’expliquait si légèrement sur Sénèque, il ne l’avait pas lu. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, 1778, II, 37)
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accroupissement
- État d’une personne accroupie.
- Parmi les diverses postures adoptées par les personnages, l’une des plus fréquentes est ainsi l’accroupissement. — (André Bleikasten, Parcours de Faulkner, 1982)
- C’est une zone intermédiaire, dont la révélation ne devrait rien avoir en soi de bouleversant : un bout de dos, quand elles se penchent et que le tee-shirt se relève en haut du jean. Rien à voir avec l’accroupissement des hommes que la moindre tâche matérielle – changement de roue, desserrage d’un siphon – dénude naïvement, faisant apparaître la commissure des fesses avec une fossette pouponnesque. Chez elles, c’est toujours plus bas, plus loin — (Philippe Delerm, Enregistrements pirates, Éditions du Rocher, 2003, page 71)
- (Transport maritime) Changement de l’assiette du navire par enfoncement de l’arrière, dû à son déplacement dans l’eau.
- La diminution d'ensemble de la profondeur d’eau sous quille à l’avant ou à l’arrière s’appelle effet d’accroupissement du navire. — (Organisation Maritime Internationale, Simulateur de navire et travail d’équipe à la passerelle, 2002)
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adverbialement
- (Grammaire) Avec la valeur d’un adverbe.
- J'ai remarqué deux lyonnaisismes : le mot « laurelle, » qui sert, à Lyon, à désigner l'arbuste qui, dans le reste de la France, se nomme « laurier-rose ; » et la préposition « après » employée adverbialement dans le sens de « ensuite, » emploi non prévu par le Dictionnaire de l'Académie française. — (François Collet, « Dames seules », dans la Revue lyonnaise, n° 50, février 1885, p. 146)
- Tous les adjectifs ne peuvent pas, à volonté, être pris adverbialement. — (René Georgin, Le langage de l'administration et des affaires, 1954)
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acculant
- Participe présent du verbe acculer.
- Il estime que, pourvu que l’on ne touche pas aux principes, on peut accepter des compromis, mais en acculant les Britanniques à se montrer plus clairs. — (Edouard Balladur, La tragédie du pouvoir, 2013)
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doutant
- (Religion) Personne qui doute.
- Je ne crois pas qu’il y ait deux hommes au monde plus incapables de s’entendre qu’un croyant et un doutant, quand ils se trouvent en face l’un de l’autre, quelles que soient leur bonne foi et même leur intelligence. Ils parlent deux langues inintelligibles, si la grâce de dieu n’intervient entre eux comme interprète. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 175.)
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grand
- De hauteur importante.
- Personne de vraiment grand, sentait-on, n’aurait eu une expression si virulente et si agressive, bien qu’en réalité Butteridge eût une taille de six pieds deux pouces (1m88) et un poids exactement proportionnel. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 34 de l’édition de 1921)
- (Par analogie) De taille, longueur, volume, durée, etc., important, qui dépasse la mesure moyenne ou ordinaire.
- Le bourreau chef jeta un coup d’œil sur la besogne et parut mécontent : la découpure n’était pas assez grande. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduit par Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Pendant un grand mois, ils s’enfermèrent, ils ne sortirent pas une seule fois de la Souleiade. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VIII)
- Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ? — (Umberto Eco, L’île du jour d’avant, Grasset & Fasquelle, 1996)
- (En particulier) En parlant d’un enfant, d’un adolescent dont la taille se développe.
- On vous donnera cela quand vous serez plus grand, quand vous serez grand.
- Vous n’êtes pas encore assez grand pour sortir seul.
- Une grande personne se dit d’un adulte, par opposition aux enfants.
- Qui a grandi.
- Ce bois commence à devenir grand.
- Les blés sont déjà grands.
- En grande quantité.
- C’est ainsi que la quasi-totalité des prix des grands produits industriels connaissent au XIXe siècle un trend orienté à la baisse. Dans la sidérurgie française par exemple, les « fers et aciers ouvrés » passent de l’indice 100 en 1850 à l’indice 72 en 1911. — (Jean-Pierre Rioux, La révolution industrielle : 1780-1880, Éditions du Seuil, 1971, page 84)
- (Par extension) (Familier) Beaucoup de. Note d’usage : s’emploie dans une forme négative.
- Depuis le 3 novembre, les avocats du président sortant font tout leur possible pour invalider la victoire de Joe Biden, sans grand succès. — (Pierre Breteau, Comment les recours de Donald Trump, qui conteste toujours les résultats de l’élection, sont rejetés ou abandonnés, Le Monde. Mis en ligne le 24 novembre 2020)
- Ce livre n’ayant pas grand intérêt, il ne passionnait pas grand monde avant que son auteur ne soit victime d’un accident spectaculaire.
- Il n’y avait pas grand monde à ce spectacle.
- Extrême ; lointain.
- Il y avait déjà deux jours que le bateau filait vers le grand Nord, à la vitesse maintenue de vingt nœuds. — (Jean Lhassa, Dernières nouvelles d’ailleurs, Éditions Publibook, 2009, page 209)
- (Typographie) Majuscule.
- (Sens figuré) (Grand + un nom de lettre) Notable et représentatif.
- Il lui parlait d’hôtel, de frais, de remboursement. C’était un vrai con. Avec un grand C. Il venait à peine de lui annoncer que sa grand-mère était morte. Et il lui faisait un exposé sur la générosité de l’administration judiciaire. — (Geraldine Jaujou, La guérisseuse, Éditions Les Nouveaux Auteurs/Prisma Presse, 2015, chapitre 2)
- Oh, je ne crois pas du tout en l’homme avec un grand H, sans quoi je n’aurais rien à faire. Si je croyais en l’homme avec un grand H, il n’y aurait qu’à laisser faire les choses puisque ça marcherait forcément très bien pour cet homme avec un grand H. — (Jacques Ellul, « Sans arme ni armure », dans Paul Ricoeur, Jacques Ellul, Jean Carbonnier, Pierre Chaunu: dialogues, de Olivier Abel, Labor et Fides, 2012, page 59)
- C’est Lacan qui utilise vraiment le terme de désir avec un grand D comme l’amour avec un grand A. Ce grand A fait penser au grand Autre, comme au pluriel les amours avec un petit « a », ce « a » qui signifie les objets d’amour, ou l’objet de la pulsion, ou le petit a du petit autre. — (Pierre Jamet, Le nœud de l’inconscient : Nouer la clinique, Erès éditions (Arcanes), 2012, chapitre 7)
- (Sens figuré) Célèbre, doté d’une réputation positive, qui mérite l’admiration.
- Politiqueurs cessez vous bavardages, Car maintenant l’on connait vos forfaits ; Vous n’êtes grands que dans vos tripotages, N’espérez plus nous tromper désormais. — (Étienne Pédron, la France Ouvrière, dans Chansons socialistes, Lille : à l’Imprimerie ouvrière, 1906, réédition Dijon : Éditions Raisons & Passions, mars 2011, page 37)
- Les grands écrivains qui attachèrent leur nom au bassin d’Arcachon n’étaient pas des enfants du pays. — (Serge Linares, Mireille Pastoureau, Raphaël Dupouy, Jean Cocteau, 2012)
- (En particulier) Surnom de personnages illustres, héroïques, méritants. Dans ce sens, il est précédé de l’article.
- Alexandre le Grand.
- Utilisé pour former des locutions honorifiques.
- Grand vizir, grand secrétaire.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.