Dictionnaire des rimes
Les rimes en : admire
Que signifie "admire" ?
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- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe admirer.
 - Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1886, volume I, chapitre IV)
 - Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe admirer.
 - Le mécanicien redoute la machine que le voyageur admire, et les officiers étaient un peu les chauffeurs de la locomotive napoléonienne, s’ils n’en furent pas le charbon. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
 - Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe admirer.
 - Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe admirer.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe admirer.
 
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "admire".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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                                            regrossir
                                                                                            
?- Élargir les tailles et les hachures de la gravure.
 
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                                            cirre
                                                                                            
?- (Botanique) Appendice filiforme, simple ou rameux, diversement tortillé ou roulé, au moyen duquel certaines plantes s'attachent aux corps voisins parfois considéré comme un synonyme de vrille.
 - (Zoologie) Appendice fin de certains animaux.
 
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                                            remplir
                                                                                            
?- Emplir de nouveau.
 - Ce tonneau, qui était plein, a fui ; il faut le remplir.
 - Il faut remplir la pièce de vin à mesure que le niveau baisse.
 - (Plus courant) Emplir entièrement, rendre plein, combler.
 - Dès avant l'hibernation, les ovaires s'étaient considérablement accrus et remplissaient la cavité générale ; ils ont encore un peu grossi pendant l'hibernation aux dépens des réserves nutritives accumulées dans l'organisme. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
 - Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (L'Architecture d'aujourd'hui, n° 267 à 269, Armand Margueritte, 1990, page 174)
 - La bouteille est à moitié, il faut la remplir ou la vider. — Remplir ses caves de vin, ses greniers de blé.
 - La salle commençait à se remplir de spectateurs.
 - Les bébés ont rempli leurs couches.
 - Le mérite des Allemands, c’est de bien remplir le temps, le talent des Français, c’est de le faire oublier. — (Germaine de Staël, De l’Allemagne, 1810)
 - Compléter.
 - (En particulier) Écrire ce qui manquait à l’endroit qu’on y avait laissé en blanc, sur un document, un questionnaire, etc.
 - Remplir une quittance, une formule, etc. — Remplir un blanc seing.
 - (Dentelle) Faire ou refaire à l’aiguille les ornements à du point, à de la dentelle, à un canevas, ou en ajouter de nouveaux.
 - Remplir du point, de la dentelle. — Remplir un canevas, une toile, un dessin.
 - (Par hyperbole) Abonder dans un lieu, ou s’y étendre beaucoup, en en occupant une grande partie.
 - Les meubles remplissent votre appartement.
 - La fumée remplit cette chambre.
 - Remplir l’air de ses cris.
 - (Sens figuré) Combler d'un sentiment.
 - Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
 - Cette nouvelle a rempli nos cœurs de tristesse, a rempli notre maison de deuil, d’affliction. — Remplir les peuples de crainte, d’étonnement, de joie. — Il nous a remplis d’admiration.
 - Il s’est rempli la tête de visions, de chimères.
 - (Sens figuré) Occuper ou employer, en parlant du temps, de la durée.
 - Cette guerre a rempli une période de trente années.
 - La lecture et le jeu remplissent ses soirées.
 - Cette occupation remplira ses loisirs.
 - (Sens figuré) Exécuter ; accomplir ; effectuer ; réaliser.
 - On l'appelle aussi Sant Tu-pé-du, me dit Jeanne Ar Prat, une paysanne de l’endroit, qui remplit les fonctions de sacristine et est venue m'ouvrir la chapelle. — (Anatole Le Braz, Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille, Les Annales de Bretagne, 1893-1894, Paris : Calmann-Lévy, 1937, p.4)
 - Remplir un devoir, des devoirs, son devoir, ses devoirs. — Remplir une tâche, une mission, un contrat.
 - (Sens figuré) Occuper une fonction, un emploi, une place, et s’acquitter des devoirs, des obligations qu’elle impose.
 - Cet homme remplit bien, remplit mal sa place.
 - Il remplit sa place imparfaitement, indignement.
 - (Sens figuré) Présenter l’accomplissement de tout ce qu’une idée promet, de tout ce qu’elle renferme.
 - Et l’on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu’à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
 - Remplir l’idée qu’on doit avoir, qu’on s’est faite de quelque chose, de quelqu’un,
 - Cet ouvrage remplit parfaitement l’idée qu’on se fait du poème épique.
 - Démosthène remplit entièrement l’idée du parfait orateur.
 - Il est loin de remplir l’idée que j’avais de lui.
 - Cet homme a rempli sa destinée.
 - (Pronominal) (Populaire) Manger, boire avec excès.
 - Se remplir de viandes, se remplir de vin,.
 - Se remplir le ventre.
 
 - 
                                            dormir
                                                                                            
?- (Intransitif) Se reposer dans un état inconscient, de sommeil.
 - […] tout le monde dort, essaie au moins de dormir […]. — (Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi)
 - Nous dormîmes honteusement jusqu'à huit heures, et je ne sais combien de temps nous aurions prolongé cette grasse matinée, si l’hôtesse n'était venue nous apporter le café, […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
 - Elle savait que la belle au Bois dormant reçut le Prince dans son lit, qu’on « leur tira le rideau » et qu’« ils dormirent peu », sans que l’auteur les plaigne. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901)
 - Ils devaient être épuisés de fatigue, car ils dormaient profondément, l’un près de l’autre, allongés, les bras collés au corps, comme des cadavres. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
 - […] je vis toute la famille de mon hôte, une vingtaine de personnes, dont une dizaine d’enfants, qui dormaient, serrés les uns contre les autres, sur des nattes de pandanus. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Et ils continuent de giberner, mais un tel sommeil s’était emparé de moi que je m’en allai dormir dans la grange. — (Władysław Stanisław Reymont, Pèlerinage à Czestochowa, L’Âge d’Homme, 1984, page 21)
 - (Transitif) Vivre un rêve, une sieste… en état de sommeil.
 - Saül but de l’eau du ruisseau, s’étendit à l’ombre du grenadier et dormit un rêve comme rafraîchi du vol, tout près de sa face, d’oiseaux frais et soyeux. — (Gustave Kahn, Terre d’Israël, 1933)
 - Marie dort une sieste. — (Anne-Marie Brousseau, Emmanuel Nikiema, Phonologie et morphologie du français, 2001)
 - Le vieux Pontife dormait sa sieste après-midi, lorsque le général Cervoni vint lui annoncer qu’il n’était plus souverain temporel. — (François Rohrbacher, Franz Hülskamp, Hermann Rump, Histoire universelle de l’église catholique, 1849)
 - Est-ce que les heures dormies avant minuit sont plus efficaces? — (site fr.answers.yahoo.com)
 - (Intransitif) (Sens figuré) Être immobile ou avoir un mouvement imperceptible.
 - Quand tout dort encore, les larges avenues de Carpentras voient affluer des amoncellements d’asperges, de petits pois, de pomme de terre, de cerises et de fraises. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Cette toupie dort, elle tourne si vite que le mouvement en est imperceptible.
 - (Sens figuré) Gésir dans la mort.
 - On peut découvrir autour de l'église, à l'ombre de vieux hêtres et de vieux tilleuls, une tombe presque envahie par l'herbe. Quelques-uns des parents de Pasteur dorment sous la pierre où est gravée l'inscription très simple : « Ici reposent à côté les uns des autres… » — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 6)
 
 - 
                                            inspire
                                                                                            
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
 - Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
 - Le réalisateur des deux premiers épisodes, Juan Antonio Bayona, s’inspire de la conception des films de Peter Jackson, elle-même inspirée par les artistes fétiches de Tolkien, John Howe et Alan Lee. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 2 septembre 2022, page 11)
 - Première personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
 - Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif de inspirer.
 
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                                            cueillir
                                                                                            
?- Détacher des fruits, des fleurs, des légumes de leurs branches ou de leurs tiges.
 - Les deux couples riaient, bavardaient, cueillaient des fleurs, se cajolaient et se mignotaient, luttaient et se roulaient sur l’herbe, et les jeunes filles fumèrent des cigarettes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
 - Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
 - (Absolument) — On avait cueilli autour de l’église et dans le cimetière. Maigrement fruités les arbres donnèrent moins d’une demi-hottée chacun ; mais quelle graine ! Nourrie du suc des Trépassés, ronde comme une prunelle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - (Sens figuré) Cueillir des palmes, cueillir des lauriers, remporter des succès, des victoires.
 - (Sens figuré) Prendre.
 - Ce fut, en ce temps de relative splendeur, qu’un soir de bombe, à Montparnasse, il cueillit Geneviève à une table de café. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 29-30)
 - Cueille ce triste jour d’hiver sur la mer grise — (Valery Larbaud, Carpe Diem)
 - Cueillir un baiser sur les lèvres de sa bien aimée.
 - (Sens figuré) (Familier) Arrêter un coupable par surprise au moment où il se croyait hors d’atteinte.
 - Comme on l’avait à l’œil pour un vol de soieries, on a été le cueillir doucement à la sortie du spectacle. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre III, Série noire, Gallimard, 1956, page 25)
 - (Sens figuré) (Boxe) Se faire frapper par surprise à la boxe.
 - Kravine a dopé son mec. Deux reprises et je le cueille. — (Antonin Varenne, Le mur, le Kabyle et le marin, Points, 2011)
 
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                                            préétablir
                                                                                            
?- Établir au préalable.
 - C’est ce qu’il faut préétablir.
 - L’ordre ancien et préétabli.
 
 - 
                                            applaudir
                                                                                            
?- (Intransitif) Battre des mains en signe d’approbation.
 - Des gens applaudirent à la fin. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 47)
 - (Transitif) Donner son complet assentiment à une chose, en ce sens, il est le plus souvent suivi de la préposition « à ».
 - […] et, si elles ont été portées à applaudir à la sagacité du philosophe, elles ont été sur le point de condamner la philosophie. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc., volume 35, 1816, page 376)
 - En cette fin d'année 1937, des ateliers de flottage sont en projet ou en cours d'installation dans plusieurs charbonnages français. On doit y applaudir puisqu'il n'y a pas moyen meilleur d'épurer les schlamms et les poussiers. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 8)
 - (Transitif) Battre des mains en signe d’approbation à l'adresse de quelqu'un.
 - Pour de pareils applaudissements, je conçois qu’on risque sa vie à chaque minute ; ils ne sont pas trop payés. Ô chanteurs au gosier d’or, danseuses au pied de fée, comédiens de tous genres, empereurs et poëtes, qui vous imaginez avoir excité l’enthousiasme, vous n’avez pas entendu applaudir Montès ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
 - (Pronominal) Se vanter, se glorifier.
 - C’est un homme vain qui s’applaudit sans cesse.
 - (Pronominal) Se féliciter de quelque chose.
 - Je m’applaudis de mes erreurs si elles tournent à votre gloire, je ne vois que votre bonheur dans ma faute. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
 - Au moment où elle s’applaudissait du bonheur négatif qu’elle avait su conquérir, elle entrevit d’effroyables abîmes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
 - Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
 - — Vous ne sauriez croire, continua Sainte-Austreberthe, combien je m’applaudis maintenant d’avoir employé auprès de vous les bons offices de M. de Mériolle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
 - Je m’en applaudissais, il est vrai, dans mon for intérieur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 
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                                            glapir
                                                                                            
?- Pousser des cris aigus, en parlant des petits chiens et des renards.
 - Une sorte d’aboiement, aigu et bref, mais trois fois répété, me fit tressaillir.« C’est un chasseur ?– Non, dit Lili. C’est le renard. Quand il fait ça, c’est qu’il rabat quelque bête vers sa femelle : alors il l’avertit… »La petite voix sauvage cria de nouveau trois fois, et je pensais à mon livre d’histoire naturelle : l’éléphant barrit, le cerf brame, le renard glapit.Alors, parce qu’il était nommé, ce cri perdit sa puissance nocturne : ce renard glapissait, rien de plus. J’avais porté son verbe cent fois dans mon cartable : je fus tout à fait rassuré. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, Le Livre de Poche, page 140)
 - Crier, en parlant de l’épervier.
 - Crier, en parlant – à tort – de la chouette. — Note : la chouette chôle, choule, chuinte, hioque, hôle, hue, hulule, lamente.
 - Une chouette glapit. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 107)
 - (Par analogie) Dire ou chanter quelque chose sur un ton et avec une voix qui rappelle le glapissement.
 - Cette femme ne chante pas : elle glapit.
 - J’ai eu l’imprudence de lui faire remarquer qu’il s’agissait dune maison très fermée. « Très fermée ? a-t-il glapi, une maison où vous êtes reçue ! » — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 176)
 - Rude épreuve pour son orgueil quand il entend un Thiers, volatilisé en Février, glapir des anathèmes contre les « journées funestes » ! — (Antoine Court, L’Auteur des Girondins ou Les cent-vingt jours de Lamartine, 1988)
 - Ça m’aurait fait plaisir de raisonner avec le petit des Ferracci, avait glapi la dame aux lunettes qui poussait son genou contre le mien pour me rappeler sa présence. — (Angelo Rinaldi, L’Éducation de l’oubli, Denoël, 1974, page 230)
 
 - 
                                            maudire
                                                                                            
?- Lancer des imprécations contre quelqu’un pour qu’il lui arrive du mal.
 - Le christianisme défend de maudire ses persécuteurs. - Il maudit tous les jours ceux qui lui ont donné de mauvais conseils.
 - Il a alors compris la source de son malheur, il avait été maudit pour avoir volé le bien d’autrui. — (Nesrine Choucri, « Le pêcheur », Le progrès égyptien, 14 juin 2018)
 - Réprouver.
 - Je maudissais ces pauvres riches qui, dégoûtés de notre belle France, vont acheter à prix d’or le droit de dédaigner leur patrie […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
 - Si une chose frappe particulièrement, ces années-ci, lorsqu’on voit se déployer la frange radicale de ceux qui se croient en insurrection contre un Système qu’ils peinent à définir mais qu’ils ne cessent de maudire, c’est la conviction profonde que l’Histoire mettrait en scène un affrontement irréductible entre des forces obscures, agissantes, maléfiques et, de l’autre côté, une résistance composée de guerriers héroïques, déchiffrant à travers l’actualité les signes invisibles aux autres de cette lutte sans merci. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: je réponds à vos questions!, Le Journal de Québec, 10 janvier 2021)
 - Détester une chose, exprimer l’horreur qu’on en a.
 - Haï, Épicure le fut et le sera parce qu’il est un des héros de l’humanité. […] Et si, à sa suite, l’ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c’est parce qu’il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les Épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pp. 72-73)
 
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                                            détruire
                                                                                            
?- Démolir, ruiner, en parlant d'un édifice, d'une construction.
 - À Irpin, 70% des logements ont été endommagés ou détruits, confirme Irina Myguetko, secrétaire générale de la mairie. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 26 septembre 2022, page 4)
 - Sinistres aspects où je trouve un ressouvenir de ce que fut Messine détruite par un tremblement de terre ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Faire disparaître en brisant, en cassant ou en pliant ; faire qu’une chose ne soit plus, l’anéantir.
 - L’écoulement turbulent déplacera non seulement presque toute la boue circulable, mais détruira aussi les couches tendres de cake par une action décapante. — (Pierre Motard, Forage Rotary: Tubage & cimentation, page 4-52, Technip, 1973)
 - La technique de récolte du coton laisse la plante en place, avec une quantité importante de matière végétale en partie lignifiée à détruire par brûlage, ou à réduire en brins courts pour favoriser l'enfouissement et la décomposition dans le sol. — (La Motorisation dans les cultures tropicales, Editions Quae, 1998, page 297)
 - Elle ouvre le premier tiroir de sa coiffeuse pour s'emparer de l’original de son travail. Elle va le détruire, le réduire en cendres dans la jolie cheminée du salon. — (Cerise Bellicanj, Le Très Petit Monde de la Teigne (T.P.M.T.), TheBookEdition, 2010, page 91)
 - Ôter la vie, en parlant des êtres vivants.
 - Détruire un nid de fourmis à l’aide d’un insecticide.
 - (Sens figuré) Défaire complètement ce qui a été élaboré.
 - Cela a complètement détruit ses illusions.
 - (Sens figuré) Discréditer entièrement.
 - Détruire une personne dans l’esprit de quelqu’un.
 - (Pronominal) (Sens figuré) Se donner la mort, se suicider.
 - (Pronominal) Ruiner progressivement sa santé, par des excès.
 - Il se détruit par l’abus de l’alcool.
 
 - 
                                            rosir
                                                                                            
?- (Intransitif) Devenir rose.
 - (Transitif) Rendre rose.
 
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                                            rajeunir
                                                                                            
?- Rendre jeune, rendre la jeunesse.
 - Selon la Fable, Médée rajeunit éson.
 - (Sens figuré) Rendre l’aspect de la jeunesse.
 - Mme Ida était vexée parce que justement elle ravalait sa façade, astiquait sa beauté tous les jours et qu'on lui disait qu'elle avait rajeuni de cinq ans. Et cinq ans, pour une femme, c'est quelque chose. — (Marie-Thérèse Guillaume, Du pain le vendredi, Librairie Fayard, 1981, chapitre 17)
 - Ce costume le rajeunit.
 - Donner un caractère plus récent.
 - À Rochechouard, « Médrano », a rajeuni le cirque Fernando, et dans le souvenir du clown Boum-Boum, a trouvé un heureux déroulement de spectacle. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 239)
 - Les sols azonaux sont des sols pédologiquement jeunes que l'on observe en particulier sur les pentes rajeunies par l'érosion. Ils présentent des minéraux argileux sous un aspect frais, voisin de celui de la roche-mère originelle. — (J.-J. Franc de Ferrière et C-E. Riedel, Minéraux argileux et vocation des sols du département de la Vienne, dans Revue forestière française, n°2, février 1967)
 - Attribuer à quelqu’un moins d’années qu’il n’en a, le dire ou le supposer plus jeune qu’il n’est.
 - Vous me donnez quarante ans, vous me rajeunissez.
 - Les dictionnaires biographiques le rajeunissent de cinq ans.
 - Redonner de la vigueur.
 - Rajeunir un arbre en le taillant.
 - Rajeunir un vieux mot en l’employant à propos.
 
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                                            concourir
                                                                                            
?- Tendre ensemble au même but, coopérer.
 - Les caribous ne contribuèrent pas seuls à accroître la réserve alimentaire. Les lièvres polaires, […], y concoururent pour une part notable. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - Ceux mêmes qui voyaient le remède n’osaient ni l’indiquer ni l’attendre : tout semblait en effet concourir à le rendre impossible. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
 - L’agent Lagrenaille.— Comme les passants assemblés concouraient de toutes parts au désordre de la rue, nous avons hâté le pas, mon collègue et moi, et avons engagé monsieur à satisfaire de bonne grâce aux lois de la circulation. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
 - Sans doute, je le reconnais, y avait-il, parmi ces hommes qui avaient fondé ou concouru à fonder la République, quelques brebis galeuses. Il eût suffi de les pousser dehors par les épaules… doucement… — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 - L’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficultés concourt à la réalisation de l’impératif national de lutte contre la pauvreté et les exclusions. — (Article L115-2, Code de l’action sociale et des familles, France, 2009)
 - À la fin du XIXe siècle, c’est toute une population qui vit du hareng à Boulogne-sur-Mer: outre les équipages de la centaine de harenguiers, il y a les saleurs, les fileuses, les tonneliers qui concourent à cet âge d’or. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
 - Se diriger vers le même point, se rencontrer, coïncider.
 - Des créanciers concourent, leur hypothèque est de même date.
 - Deux forces qui concourent vers un même point. Deux lignes qui concourent en un point.
 - Entrer ou être en concurrence pour obtenir un prix, un emploi, un titre, etc., promis au plus capable, au plus digne.
 - Ceux qui, à la première épreuve, auraient manqué complètement la pancarte blanche, devaient se retirer immédiatement et renoncer à concourir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Avoir les mêmes droits, pouvoir prétendre à la même situation.
 - Tous les officiers de l’armée concourent pour l’avancement.
 
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                                            hennir
                                                                                            
?- Faire entendre son cri ordinaire, en parlant du cheval ou du zèbre.
 - J’aimais aussi alors, comme aujourd’hui, à voir les armes reluire au soleil, à entendre les chevaux hennir et frapper du pied, […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
 - En effet, au bout de cinq minutes de marche, le cheval releva la tête et hennit comme pour annoncer son arrivée, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Alors les chevaux, excités par les coups de fouets des chasseurs, se précipitèrent dans toutes les directions en hennissant et en lançant des ruades. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
 - Tant qu'a duré ce défilé j'ai eu toutes les peines du monde à faire tenir mon cheval tranquille. Grisé par tout ce bruit et ce mouvement autour de nous, il hennit, piaffe, s’ébroue et danse d'impatience de se mêler à ses congénères. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 118)
 - Le Pourquoi pas, lutte, lutte toujours. Mais déjà les chevaux blancs des Walkyries hennissent dans les rafales. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
 
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                                            adoucir
                                                                                            
?- Rendre doux, tempérer.
 - Adoucir l’acide du citron avec le sucre.
 - Adoucir une sauce trop salée en y ajoutant de l’eau.
 - Adoucir les traits d’une figure, les rendre plus délicats, plus aimables.
 - Adoucir les teintes d’un tableau, graduer avec plus de délicatesse le passage de l’une à l’autre.
 - Rendre plus doux, en parlant d'un son, d'une voix.
 - Il parlait couramment anglais, mais avec un fort accent tudesque, qu’on remarquait spécialement dans la prononciation des lettres v et b ; il adoucissait ses th jusqu’à faire entendre le son dz très doux, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 153 de l’édition de 1921)
 - Polir en ôtant les aspérités.
 - On adoucit le bois avec la prêle.
 - On adoucit les glaces avec l’émeri.
 - (Spécialement) (Marbrerie) Frotter le marbre avec une pierre-ponce dure et de l'eau ; c'est la quatrième opération employée pour parvenir au poli du marbre.
 - (Sens figuré) Rendre plus supportable.
 - Cela adoucira un peu votre mal.
 - Si quelque chose pouvait adoucir ma peine.
 - Adoucir l’ennui, l’amertume, le chagrin, etc.
 - Tous les maux s’adoucissent avec le temps.
 - Cette critique est trop sévère, il faut l’adoucir.
 - Adoucir des reproches, des remontrances, un refus, etc.
 - (Beaux-arts) Diminuer ce qui est trop prononcé.
 - Toute la ville était éclairée par un petit nuage éblouissant qui s’était arrêté sur la lune, et le ciel était adouci de clarté. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
 - La hardiesse du vrai s’élève à des combinaisons interdites à l’art, tant elles sont invraisemblables ou peu décentes, à moins que l’écrivain ne les adoucisse, ne les émonde, ne les châtre. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
 - Apaiser.
 - Adoucir la colère de quelqu’un. Adoucir un esprit irrité. Sa colère s’est adoucie.
 - La loi vise à faire pression sur les nations européennes pour qu'elles adoucissent les sanctions américaines paralysantes. — (Associated Press, Iran : travaux de construction dans une usine d'enrichissement d'uranium souterraine, radio-canada.ca, 18 décembre 2020)
 - (Pronominal) Devenir plus doux.
 - Le temps s’adoucit.
 
 - 
                                            hourdir
                                                                                            
?- Maçonner grossièrement.
 - Je hourdis depuis ce matin.
 
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                                            instruire
                                                                                            
?- Enseigner quelque chose à quelqu’un, lui apprendre quelque chose, lui donner des leçons, des préceptes pour les mœurs, pour quelque science, etc.
 - Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […]. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)
 - Qui instruit les autres, s’instruit soi-même. Mes chiens m’ont donné autant de leçons qu’ils en ont reçu de moi. J’ai développé leur intelligence, ils m’ont formé le caractère. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
 - Je m’instruis de mon mieux aux dissertations philologiques de Jacques Boulenger, d’André Thérive et des savants alcooliques du Grammaire Club. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Ces enfants sont bien instruits, mal instruits.
 - C’est un homme instruit, fort instruit.
 - Aimer, chercher à s’instruire.
 - Avoir le désir de s’instruire.
 - S’instruire dans un art, dans une science.
 - (Vieilli) (avec « à ») Achille ne m'a point instruit à ces détours. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 1ère, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, page 73)
 - On s’instruit mieux par la pratique que par la théorie.
 - Peut se dire aussi des choses.
 - Il fut instruit par le malheur, par l’expérience.
 - Un tel exemple instruit mieux que tous les préceptes.
 - Nous sommes instruits par la nature à…
 - Informer, avertir, donner connaissance de quelque fait.
 - Une bourgeoise, […] attirée par le désir d’être utile à celles qui gémissaient si haut, fut elle-même s’informer de la cause de leurs clameurs ; on l’en instruisit. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - Il daigna m’instruire qu’il était deux heures de l’après-midi. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
 - C’est un homme bien instruit des usages du monde.
 - Instruisez-le de tout ce que vous voulez qu’il fasse.
 - Nous nous instruisons régulièrement l’un l’autre de ce qui se passe aux lieux où nous sommes.
 - Présenter aux acteurs concernés des informations ou des directives relatives à une opération avant le début de celle-ci. Note : Selon le contexte, il est possible de recourir également à des expressions telles que « donner des consignes », « donner des instructions », « mettre au courant ».
 - (Justice) Mettre une cause ou une affaire, civile ou criminelle, en état d’être jugée.
 - Ces sortes d'affaires s'instruisent sans huissiers ni défenseurs. Le ministère de ceux-ci est déclaré n'être pas obligatoire, et le surcroît de frais qu'il eût occasionné être irrépétible. — (Revue pratique de droit français: jurisprudence, doctrine, législation, dirigée par A. Marescq & E. Dujardin, tome 28, 1880, page 208)
 - L’affaire est suffisamment instruite.
 - Le magistrat chargé d’instruire les causes criminelles.
 - instruire le procès de quelqu’un, Lui faire son procès, en matière criminelle.
 - (Absolument) instruire contre quelqu’un.
 - Procéder à l’instruction d’un dossier, d’une démarche.
 - En effet, à partir du 1er janvier 2022, toutes les communes de plus de 3 500 habitants devront recevoir et instruire par voie dématérialisée les demandes de permis de construire, déclarations préalables et certificats d’urbanisme. — (Dorothée Laperche, « L’assistance aux demandes d’autorisation d’urbanisme est opérationnelle », article publié le 9 décembre 2020 sur www.actu-environnement.fr ; consulté le 10 décembre 2020)
 
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                                            cinétir
                                                                                            
?- Procédé d’entraînement au tir pour la chasse par lequel on tire sur un écran projetant des scènes de chasse filmées en conditions réelles.
 - Calvet est en outre un véritable inventeur qui mit au point le cinétir consistant à projeter sur une cible des images que le tireur s’entraîne à atteindre. — (Françoise Lemaire, Établissement cinématographique et photographique des armées (France), Les films militaires français de la première guerre mondiale: catalogue des films muets d’actualité réalisés par le Service cinématographique de l’Armée, 1997)
 - Local permettant de s’adonner à cette activité.
 
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                                            repentir
                                                                                            
?- Action de se repentir.
 - Ravir à l’homme la possibilité d’expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu […] est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté. — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
 - Alors, quand toutes les facultés sont suspendues, nous devenons semblables aux démons de l’enfer qui ressentent le remords, mais qui ignorent le repentir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
 - Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, éditions G.T.I., 1997, page 129)
 - (Peinture) Trace d’une première idée qu’on a voulu corriger.
 - Il y a des repentirs dans ce tableau.
 - (Coiffure) Cheveux roulés en tire-bouchons, qui pendent des deux côtés du visage. (au pluriel uniquement)
 - Malgré son étiquette si pompeuse, l’institution Ouly était une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs, que les enfants appelaient : « bonne amie ». — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 256)
 - Elle portait, à seize ans, des deux côtés de son blême visage, ces tombantes boucles que l’on nommait des "repentirs", et ses yeux bleus rêveurs s’étonnaient près de ses cheveux noirs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 
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                                            découvrir
                                                                                            
?- Dégarnir de ce qui couvrait.
 - Découvrir un pot, un plat, un panier. — Découvrir les racines d’un arbre.
 - Découvrir l’os, pour voir s’il n’est pas atteint.
 - Ce malade s’est découvert en s’agitant dans son lit.
 - Il ne faut pas se découvrir dès les premiers jours du printemps.
 - (Absolument) Se retirer, en parlant de la mer.
 - Au point du jour, on essaye de déséchouer le navire, mais cela n'a d'autre effet que celui de l'enfoncer plus profondément dans la boue, car le "Yuen-tze-Fee" cale dix pieds et demi, et à marée haute, il n'y a encore aujourd'hui que huit pieds et demi sur la barre, tandis qu'il n'y a pas trois pieds à marée basse et que la mer découvre complètement tout près de nous. — (Eugène Buissonnet, De Pékin à Shanghai : souvenirs de voyages, 1871)
 - (En particulier) Laisser voir ou laisser trop voir.
 - Arrondissant félinement sa longue échine, dressant la tête, montrant son corsage et son blanc tablier, elle découvrit aussi, sous un troussement de babines, deux rangées solides de dents prêtes à une rude défensive. — (Louis Pergaud, « L'Exécution du traître », chap. 1, dans La Revanche du corbeau: Nouvelles histoires de bêtes, Mercure de France, 1911, p. 73)
 - La barbe de l'homme pointait, la bouche ouverte découvrait des dents gâtées, il s'était étalé, la tunique déboutonnée, et avait posé une de ses jambes, revêtue d'une molletière en cuir, sur le siège en face de lui, […]. — (Sándor Márai, Les Étrangers, traduit du hongrois par Catherine Fay, Paris : Albin Michel, 2014, livre 1, chap. 1)
 - (Militaire) Dégarnir de ce qui mettait à couvert.
 - La cavalerie en se retirant risquait de découvrir l’infanterie.
 - Ce corps était trop découvert, aussi a-t-il beaucoup souffert.
 - Cette place, cette ville, cette frontière, est entièrement découverte.
 - (Sens figuré) Révéler, déclarer, faire connaître ce qu’on tenait ou ce qui était tenu caché, secret.
 - Il m’a découvert son secret. — Je n’ai découvert cela à personne.
 - Il vint leur découvrir tout ce qu’il savait du complot. — Je ne me suis découvert qu’à lui seul, tous les autres ignorent qui je suis.
 - Je me suis entièrement découvert à lui, et tous mes sentiments, tous mes projets lui sont connus.
 - Voir, apercevoir d’un lieu élevé.
 - Du haut de cette montagne, on découvre une vaste étendue de pays.
 - (Simplement) Commencer d’apercevoir, de connaître.
 - Si, avec un télescope d’une profonde puissance, nous examinons soigneusement le firmament, nous découvrirons une ceinture de groupes faite de ce que nous avons jusqu’à présent nommé des nébuleuses, […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
 - Malgré tout, la pensée de Catherine me réchauffait le cœur, et bientôt je découvris les premières maisons des Quatre-Vents. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
 - Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - […]: c’est qu’on mesure mal l’état de divertissement où sont ravis tant de jeunes gens qui découvrent à la fois les livres et les femmes. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)
 - Un léger souffle l'avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu'on puisse découvrir d'où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
 - Trouver ce qui n’était pas connu, ce qui était resté ignoré ou caché.
 - Les Féroë furent connues des pirates norwégiens longtemps avant qu'ils eussent découvert l'Islande; mais elles ne furent peuplées qu'à l'époque des guerres du roi Harald. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
 - Rentré en Russie, Pavlov […] découvrit les nerfs réglant la sécrétion pancréatique et réalisa son expérience classique sur l’alimentation fictive. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 13, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
 - Un anneau composé de soluble dans la pyridine pour 64 % en poids, de silice (sable, diatomées, foraminifères) pour 18 % et de sulfate de calcium pour 12 %, et datant de 3500 avant J.C. a été découvert à Ur en Irak du Sud. — (Georges Aussedat, Utilisation des ultrafines naturelles dans les enrobés fillerisés, CEBTP, février 1996)
 - Malgré cette alerte, il guérit et le morticole pontifia, proclamant à qui voulait l'entendre qu’il avait découvert le remède héroïque contre la fièvre typhoïde. — (Léon Jouhaud, Souvenirs de la grande guerre, 1919, Presses Univ. Limoges, 2005, p.70)
 - (En particulier) Parvenir à connaître ce qui était tenu caché.
 - Avant de le quitter, le capitaine Romiati alla explorer les campagnes environnantes et ne découvrit rien d'alarmant. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p.273)
 - J’ai découvert son dessein. — On a découvert le mystère.
 - J’ai découvert sa manœuvre. — Je découvrirai le coupable.
 - Je parviendrai bien à découvrir la vérité sur tout cela.
 - (Pronominal) (En particulier) Ôter son chapeau, en parlant des hommes.
 - Se découvrir par respect devant quelqu’un.
 - (Pronominal) (Spécialement) (Escrime) Donner prise à son adversaire, ne pas se mettre bien en garde.
 - Il eut l’imprudence de se découvrir et reçut un coup d’épée dans la poitrine.
 - Prenez garde, vous vous découvrez trop.
 - (Pronominal) (Militaire) S’exposer aux coups, au danger.
 - Cet officier se découvre imprudemment.
 - (Pronominal) (En particulier) Parvenir à connaître ce qui était tenu caché.
 - Il se découvrit une nouvelle passion en la broderie.
 - Je me découvris un allié de choix en la personne du policier.
 
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                                            blondir
                                                                                            
?- (Cuisine) Rissoler légèrement pour colorer à peine.
 - Blondir un oignon.
 - (Cuisine) Ajouter de la farine à un corps gras chaud, jusqu’à coloration dorée et constitution d’un roux blond.
 - Rendre blond.
 - Car la mode, c’est aussi les millions de tonnes de crèmes, poudres, laits, lotions, maquillages, démaquillants, prémaquillants, produits à se peindre, à se bronzer, à ôter la peinture, à s’oindre, à s’enduire, à se désenduire, à se pommader, à se friser, à s’onduler, à se défriser, à nourrir les cheveux, les laver, les traiter, les dépelliculer, les blondir, les faire briller, les remplir de reflets, les décolorer, les recolorer, les soigner, les faire respirer, les faire pousser, repousser, ôter les duvets superflus, maigrir, mincir, grandir, développer les seins, gommer les hanches, affiner la taille, avaler l’estomac, fondre les kilos en trop, exalter le buste, renforcer les appas défaillants… — (Jeune Afrique, 1969, n° 435 à 451, page 52)
 - (Intransitif) Devenir blond.
 - La moisson commence à blondir.
 - Les épis commencent à blondir.
 
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                                            reblanchir
                                                                                            
?- Blanchir de nouveau.
 - […]: avec les sous que nous allons recevoir du Pape, nous pourrons refaire la grange, repaver l’écurie et reblanchir la cuisine, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - On ne revient pas en arrière. On ne se reblanchit pas. — (Christian Brulls (pseudonyme de Georges Simenon), L’Amant sans Nom, éditions Arthème Fayard, 1929, réédition 1980, troisième partie, chapitre II)
 
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                                            dépolir
                                                                                            
?- Dépourvoir une surface de son poli.
 - Le feu dépolit le marbre.
 - Une glace, un miroir, qui se dépolit.
 - (Vitrerie) Frotter une pièce de verre avec un autre verre, ou avec un morceau de grès et du sable pour détruire son vernis naturel.
 - Le ciel n’existait plus. C’était un plafond lourd et bas, lumineux comme du verre dépoli. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
 - Les vitres n'étaient pas dépolies. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 241)
 - Dépolir les vitres pour rendre la lumière plus douce.
 
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                                            débleuir
                                                                                            
?- Enlever la coloration bleue.
 - Au-delà, l’océan se lève dans un bleu si bleu qu’il débleuit tous les autres bleus dans cet univers de bleus. — (Don Winslow, Cool, 2012, page 41)
 - (Pronominal) ou (Intransitif) Perdre sa coloration bleue.
 - En levant les yeux, par exemple, je vis le ciel se débleuir, s’assombrir ; et puis, soudainement, au-dessus de moi, j’aperçus à ma droite — c’est-à-dire un peu au sud du point vers lequel je montais — une noirceur qui grossissait à vue d’œil. — (Maurice Renard, Le péril bleu, 1974, page 198)
 - Traiter une pièce de métal pour lui enlever le bleu.
 - L’acier qui a été bleui à la chaleur se débleuit immédiatement par son passage à l’acide chlorhydrique très-dilué, au dixième, par exemple. — (Alfred Roseleur, Manipulations hydroplastiques, 1873)
 - (Marine) Faire perdre son innocence, sa naïveté à quelqu’un (un bleu).
 - (Marine) Désapprêter (un vêtement).
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.