Dictionnaire des rimes
Les rimes en : accordeur
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "accordeur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
-
brasseur
- Personne qui brasse de la bière et qui en vend en gros.
- Quand les Fresnois sortirent des vêpres, le brasseur les engagea de nouveau à se rafraîchir. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- En vérité je vous le dis, s’il existe en ce coin reculé de France un seul brasseur qui substitue encore au houblon un ersatz chimique, c’est bien grand malfaiteur, car l’Alsace, à elle seule, regorge en ce moment de houblon au point de ne savoir qu’en faire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Tenancier d’une brasserie.
- (Sens figuré) (Péjoratif) Personne qui brasse.
- (Vieilli) (Désuet) Personne qui machine, trame, complote.
- Aristide Saccard avait enfin trouvé son milieu. Il s’était révélé grand spéculateur, brasseur de millions. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
-
composeur
- (Vieilli) Compositeur d’une œuvre considérée comme médiocre.
- Le 4 mars 1517 Gringore reçut en tant que «composeur de farces» un paiement du duc de Lorraine, son futur maître, à Saint-Mihiel. — (Pierre Gringore, Œuvres polémiques rédigées sous le règne de Louis XII, édition critique publiée par Cynthia Jane Brown, Droz, 2003, introduction, note 34, page 22)
- PHILISTION , de Magnésie, poëte mimique , ou composeur de farces , vivoit à Rome peu après Horace. — (Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l'Histoire sacrée & profane, édition revue et refondue par Étienne François Drouet & Claude Pierre Goujet, Paris : Les Libraires associés, 1759, vol.8, p.291)
-
chauffeur
- Celui qui conduit un véhicule à moteur.
- Parfois, il s’enfonçait subitement, se relevait, et Mademoiselle lançait au timonier ce regard dont on punit le chauffeur, en auto, qui n’a pas prévu un dos d’âne. — (Jean Giraudoux, Suzanne et le Pacifique, Grasset, 1967)
- J'ai commencé par être bulliste. J'ai été formé sur le tas comme on dit par des chauffeurs d'engins qualifiés. Au départ je regardais comment ils faisaient. — (Julien Derouet, Paroles de mineurs d'ardoise, Éditions Cheminements, 2009, p. 67)
- Il était donc logique qu’en juillet 1958, je termine mon voyage de noce en ce haut lieu (châteaux de la Loire en 2 CV et guitoune de camping) avec pour chauffeur mon tout nouveau beau-frère, car je ne savais pas encore conduire. — (Gabriel Cohn-Bendit, Nous sommes en marche, Éditions Flammarion, 1999, page 112)
- (Par extension) Celui qui conduit un véhicule automobile à des fins professionnelles.
- Un chauffeur de taxi âgé mange une sorte de flaque de jambon grise et triste comme la figure du premier ministre Bourassa sur Montréal-Matin. — (Réjean Ducharme , L’hiver de force, Gallimard, 1973)
- Il trônait à l’arrière de son magnifique torpédo Delaunay-Belleville que le chauffeur de service démarre lui aussi à la manivelle, mais sans effort et toujours du premier coup ! — (Anne Muratori-Philip, Jean-Claude Seven, 12 voitures qui ont changé l'Histoire, Pygmalion, 2012)
- Personne qui chauffe, qui enthousiasme un public, une manifestation, une bande d’émeutiers, etc.
- Le chauffeur de salle se charge de l’ambiance.
- (Péjoratif) (Sexiste) Homme considéré comme sensuel, aguicheur.
- Écoute, vieux chauffeur!... Il te faut des femmes — (Balzac, La Cousine Bette, 1846)
-
canneur
- Ouvrier qui tresse les cannes pour chaises et, plus généralement, qui confectionne les cannages d’ameublement.
- […] ;enfin, il tourna dans les ruelles dont les étrangers disent tant de mal, dans ces ruelles qui ne bouillonnent pas, où l’on ne trouvait que de loin en loin la boutique d’un barbier avec des lys dessinés au-dessus des portes, ou celle d’un chapelier, qui faisait sortir hors de ses portes à lui le chapeau à longs bords d’un cardinal, ou celle d’un canneur de chaises, qui les cannait là, dans la rue. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Rome, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 334))
- Amédée exerçait l’activité de canneur et rempailleur de chaises.
-
apiculteur
- (Élevage) Celui qui élève des abeilles.
- Ce n’est pas le cas aujourd’hui pour l’apiculteur landernéen, même si la difficulté à trouer l’emplacement des nids empêche une éradication vraiment massive. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 15)
- En 1910, les abeilles pointent elles aussi les aiguilles de leur montre vers le médecin suisse Auguste Forel. Dans son chalet à la montagne, cet apiculteur constate que ses tartines de confiture attirent vite les abeilles quand il prend son petit déjeuner dehors. — (« Les découvertes de la chronobiologie », dans Le Point, no 2320, 23 février 2017, page 48-51)
- Les traitements doivent avoir lieu au plus tard au début de la floraison. En fait, ils ont lieu bien souvent alors que les colzas sont en pleine floraison et intensément visités par les Abeilles. On assiste alors à des hécatombes qui provoquent la colère des apiculteurs. — (Jean Louveaux, Les abeilles et l’apiculture, INRA, collection Chronique historique de la Zoologie agricole française, 1996, page 45)
-
beur
- (France) Personne d’origine maghrébine.
- L’amitié entre un Français et un beur a été symbolisée par le film Tchao Pantin de Claude Berri, adapté du roman d’Alain Page. — (Yvan Gastaut, L’immigration et l’opinion en France sous la Ve République, 2000)
- Ils avaient reçu un nom collectif qui signifiait tout à la fois leur origine, leur couleur de peau et leur façon de parler : les Beurs. Par dérision on leur attribuait un je parle la France. Ils étaient nombreux, on ne les connaissait pas. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 155.)
- Et s’il est de bon ton pour un jeune Beur de sortir avec une Céfran hâtivement qualifiée de Gauloise, il tolère mal que sa sœur en fasse autant avec un Souchien, comme ils disent élégamment : […]. Mais si la Beurette susdite sort avec un kahlouche, alors là, pas de quartier ! Touche pas à ma sœur, tu vas la salir. Et toi, tu vas me faire le plaisir de porter un voile, désormais, […]. — (Jean-Paul Brighelli, « Les Lumières contre le racisme », dans Liberté, égalité, laïcité, Paris : Hugo Doc, 2015)
-
affûteur
- (Chasse) Chasseur à l’affût.
- Presque tous les matins, avant le jour, il sortait pour surveiller les colleteurs et affûteurs. — (Gazette des Tribunaux 6 mars 1874, page 225, 4e colonne)
- L’ours lève alors le gîte, et va donner en fuyant dans la ligne des affûteurs. — (Journal officiel 21 oct. 1872, page 6599, 3e colonne)
- Reconnaître si elles [les populations armées] sont ou non organisées, et si elles doivent être considérées comme des ennemis loyaux ou de simples affûteurs, Confér. de Bruxelles, 1874, protoc. n° 14. — (Journal officiel 7 nov. 1874, page 7437, 3e colonne)
-
agresseur
- Celui qui agresse, attaque le premier.
- Cass. civ. 2ème, 16 novembre 2006, nº 05-19906. La victime avait reçu un coup de sabre d’un agresseur qu’elle avait menacé avec un fléau japonais ! — (Stéphane Obellianne, Les sources des obligations, Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2015, p. 541, note 1717)
- Le triomphe d’un blessé n’a jamais disculpé l’agresseur. — (Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, 1999)
- L’agresseur, qui fait ainsi l’économie d’une atteinte physique et d’une atteinte à sa dignité (la victime qu’il s’est choisie les subira à sa place), recherche activement l’atteinte psychique par effraction (liée au non-sens effroyable des violences exercées) pour être en survoltage extrême et faire disjoncter son circuit émotionnel. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 2 « La fabrique des psychotraumatismes : La mémoire traumatique et la dissociation à l’œuvre », Dunod, 2013 (1re édition), page 123)
-
campeur
- Personne qui campe, qui pratique le camping.
- Par ailleurs, les sondages effectués démontrent que l'âge moyen du campeur adulte est passé de 28 ans en 1954 à 38 ans en 1964. — (Journal officiel de la République française: Avis et rapports du Conseil économique et social, n°1, 1966, page 283)
- Pour planter sa tente, comptez 6 € la nuit (seul) et 10 € à 2 personnes, en basse saison. 160 emplacements attendent les campeurs au milieu de 2 ha de verdure, sur les bords de la Charente. — (Petit Futé La France à moto, 2008, page 481)
- C’est ce que nous allons voir en étudiant les différentes modalités d’insertion des campeurs dans la nature, puis l’installation du camp en camping sauvage ou en camp recommandé par les fédérations de campeurs. — (France Poulain, Élisabeth Poulain, L'esprit du camping, 2005, page 65)
- (Jeux vidéo) Joueur qui reste à la même zone stratégique lui permettant d’obtenir facilement des points.
-
colleteur
- (Chasse) Celui qui tend des collets pour prendre du gibier.
- Les collets sont plus à craindre en quelque façon, par ce que le colleteur fait son coup sans bruit. — (Pierre Van Der Vorst, Laurent Labruyerre, A l'enseigne de la braconne: le parfait petit braconnier : braconnages, braconnerie, braques, braconneux et braconniers, hier et aujourd'hui, Numéros 3 à 4, 1982)
-
débardeur
- (Exploitation forestière) Celui qui fait le métier de débarder le bois ou la pierre, qui transporte les grumes de bois.
- A part quelques coups de tronçonneuse de temps en temps, on n'entends que le cliquetis des chaines des deux juments, et les ordres brefs du débardeur, Marc Denis. Cela fait plus de 15 ans qu'il débarde avec des chevaux de traits [...]. — (Benjamin Billot, Débardage à cheval sur les bords du lac de Vassivière, francebleu.fr, 14 mars 2021)
- (Encore utilisé au Canada dans ce sens, vieilli en France) Travailleur des quais, docker.
- Mais être un rude travailleur ;Aimer à boir', chanter et rire,Voilà, voilà le débardeur ! — (Paul de Kock et Valory, Le débardeur, ou, Le gros-caillou et Alger, vaudeville en deux actes, Barba, 1839, page 4)
- J’ai été me proposer au maître débardeur du quai Saint-Paul, et j’y gagne ma vie. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- (Sens figuré) Qu’ils [les critiques littéraires] admirent tous votre style vigoureux, et vous vous croirez obligé d’écrire dorénavant comme un débardeur. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- (Désuet) Personnage de carnaval très en vogue au XIXe siècle.
-
consolateur
- Consolatoire.
- J’avais voulu essayer de rendre des forces à Solange, qui pleurait, renversée dans mes bras, et les paroles consolatrices m’avaient manqué, parce que la consolation n’était pas dans mon cœur. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
-
abstracteur
- Celui qui use volontiers des abstractions.
- Pardaillan n’était ni un rêveur, ni un contemplatif, ni un abstracteur de quintessence. — (Michel Zévaco, Les Pardaillan: L’intégrale, 2019)
-
bienfaiteur
- Qui apporte du bien.
- Les agrumes ne sont pas avares en micronutriments bienfaiteurs. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 30)
- Pourtant, Henriette et Jean font leur possible pour la soulager de toute tâche, pour l’alimenter le mieux possible, avec l’aide d’Ernest, et Henriette, de son côté, harcèle sans cesse le chef de camp et sa femme, avec qui elle a bien sympathisé grâce aux cours qu’elle dispense à ses enfants, pour obtenir quelque médicament bienfaiteur. — (Jean-Louis Dedienne, Une Histoire particulière, 2020)
- Je te demande de t’occuper de mes enfants, dans les sacs à dos, il y a suffisamment pour leur éducation et une aide bienfaitrice pour le monastère. — (Oscar Lafuente, L’énigme d’Alexandra, 2022)
-
bradeur
- Personne qui brade, soldeur.
- Léchée de Dakar a donné le ton, dans la presse collaborationniste sur le thème d'un de Gaulle vendu aux Anglais et bradeur de l'Empire colonial français, que renforce le contrôle total de la France libre sur le Gabon. — (Espoir, Institut Charles de Gaulle)
- Il ne vient à l’esprit de personne de demander à la bradeuse d’identité comment elle importe tous ces sachets de terre empilés dans son réduit. — (Lottin Wekape, Je danserai pour toi ce soir, 2015)
-
débiteur
- (Finance) Celui qui doit de l’argent, qui a une dette.
- Le notaire certifiant que les testatrices ont voulu faire une disposition en sa faveur, il n'y a de prouvé que sa faute ; et sa responsabilité en est la conséquence. Si les testatrices devaient savoir qu'elles étaient ses créancières, devait-il ignorer qu'il était leur débiteur ? — (François-Antoine Vazeille, Résumé et conférence des commentaires du Code civil, sur les successions, donations et testamens, tome 2, Clermont-Ferrand : chez Thibaud-Landriot & Riom : chez Thibaud fils, 1837, p. 542)
- Des créanciers qui réclament le remboursement de leurs dettes excitent toujours les rancœurs de leurs débiteurs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le créancier peut ainsi exercer l’ensemble des droits de son débiteur, tels l’action en paiement, l’action en résolution, l’exécution forcée, l’intentement d’un appel, une mesure de saisie conservatoire… — (Olivier Poelmans, Droit des obligations au Luxembourg, 2013)
- (Sens figuré) (D'un usage limité) Celui qui débite.
- Un Mémoire (de janvier) le note à Aulas comme « un dangereux homme. Il a été chassé de Sommières ; c'est un débiteur de mauvaises nouvelles » . — (Les prédicants protestants des Cévennes et du Bas-Languedoc: 1684-1700, vol.1, Presses du Languedoc, 2001, p.421)
- (Technique) Mécanisme qui assure le débit régulier d'une matière nécessaire à l'alimentation d'une machine.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
meilleur
- Comparatif de bon. Qui est d’un degré supérieur à bon, qui vaut plus que la personne ou la chose à laquelle on le compare.
- Si nous avions engagé Krotz et son parti à nous servir de guides, ce n'est pas que nous nous fiassions beaucoup à eux ; mais où trouver de meilleurs cochers dans le pays ? — (Thomas Arbousset, Relation d'un voyage d'exploration au nord-est de la colonie du Cap de Bonne-Espérance, Paris : chez Arthus Bertrand, 1842, page 235)
- M. Hauriou a tout à l'heure formulé un rêve et manifesté une nostalgie : ceux d'un meilleur des univers politiques possibles, où les partis politiques vivraient dans un climat d’euphorie et se trouveraient parfaitement justifiés, parfaitement admis par l'opinion publique et parfaitement aimés. — (Intervention de M. Royer, dans L'état des forces politiques à la veille de l'élection présidentielle - La candidature Defferre : analyse rétrospective, Association française de science politique : Entretiens du Samedi, n° 5 de novembre 1965, p. 32)
- Car, si l’effondrement du barrage avait montré à Pierre qu'il était temps de devenir quelqu'un de meilleur, ce n'est que lorsqu'il fut au fond du trou qu'il put commencer à se relever. — (Patrick Seth, Les Revenants, tome 1, Éditions Michel Lafon 2015, chapitre 28)
- – Oh ! dit-elle, par la grâce de Dieu, j’entends encore très bien… et mes yeux, aussi, sont des meilleurs… — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 235)
- Cet homme est bon, mais son frère est meilleur, encore meilleur.
- Le temps est meilleur qu’il n’était hier. — Il n’y a rien de meilleur.
- Cela est un peu meilleur. — Il est en meilleur état. — Je suis ton meilleur.
- Précédé d’un déterminant défini comme l’article défini le, superlatif de bon signifiant qui est au-dessus de tout, dans son genre, pour la bonté, l’utilité.
- Il est de fait que le Tartuffe est sans contredit la meilleure comédie de Molière, un de ces chefs-d’œuvre dont on n’avait pas encore eu d’exemple à la scène. — (Albert du Casse, Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France, vol. 2, E. Dentu éditeur, 1864, page 72)
- Le meilleur préservatif contre les souris est un chat, non pas un chat angora, mais un chat à poil lisse et ras, rayé de gris et de brun, de la race commune appelée chat de gouttière. — (« Souris », dans la Grande encyclopédie illustrée d’Économie domestique et rurale, par Jules Trousset, Paris : chez Fayard frères, s.d. (vers 1875), page 2310)
- Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l’année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l’automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l’encyclopédie, Éditions Artemis, 2003, page 230)
-
douceur
- Qualité de ce qui est doux ; la chose même qui a cette qualité. — Note : S’emploie au propre et au figuré.
- C'est la vallée de la Seine, le pays royal, où les routes et les forêts semblent continuer les beaux parcs, – où des oiseaux chantent toujours. C’est le commencement de l'été : on respire ; et l'on sent jusqu'au fond du cœur la douceur de la France. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d'une grande douceur. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Secteur aquitanien, qui doit à la douceur de son climat d’avoir conservé beaucoup de latéméditerranéennes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 85)
- (Par extension) (Au pluriel) Les friandises propres à flatter le goût.
- Arrivée d’une somptueuse corbeille de fruits et de « douceurs » offerte par Duke Ellington. Ô merveille, ils sont aussi bons que beaux ! — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 153)
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Durant ma maladie, il m’apportait chaque jour des douceurs. — Acheter des douceurs à un enfant.
- (Par analogie) (Au pluriel) Choses morales qui flattent l’âme, l’esprit, comme les substances douces flattent le goût.
- Les douceurs de la fortune, du succès, de la renommée.
- (En particulier) (Absolument) Façon d’agir douce et éloignée de toute sorte de violence.
- On concédera aux partisans de la douceur que la violence peut gêner le progrès économique et même qu'elle peut être dangereuse pour la moralité, lorsqu'elle dépasse une certaine limite. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 256)
- Le coffre-fort ne veut pas être brutalisé, violenté ; il faut user de douceur avec lui, le caresser longuement. Une pince-monseigneur, un chalumeau ? Allons donc. Un petit air de flûte. Le charme opère. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 187)
- Une lueur cynique brillait dans son regard et Isabel eut un frisson involontaire quand il ajouta avec une douceur trompeuse : — Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, c'est ce qu'on dit dans votre langue, je crois. Donc, je répète : quel est votre prix ? — (Diana Hamilton, L'amant espagnol, traduit de l'anglais par Françoise Pinto-Maïa, Éditions Harlequin, 2009, chapitre 3)
- (Par extension) Paroles aimables et particulièrement des paroles galantes qu’un individu adresse à un autre individu pour tâcher de lui plaire, de s’en faire aimer.
- Conter, dire des douceurs à une femme.
- Prêter l’oreille aux douceurs des galants.
- (Météorologie) Température agréable, chaleur modérée.
- La douceur d’une nuit d’été.
-
blanchisseur
- Personne qui blanchit du linge, des toiles, de la cire.
- Blanchisseur au mois, à l’année, à la pièce.
- Personne qui blanchit de l’argent.
- Dans le cas des contrats d’assurance-vie le blanchisseur peut dans un premier temps « sur-financer » son contrat en y transférant des fonds, puis par la suite retirer ces sommes moyennant le règlement d’une simple pénalité. — (David G. Hotte, Virginie Heem, La lutte contre le blanchiment des capitaux, 2004, page 131)
- (Maçonnerie) Ouvrier qui passait de la chaux éteinte sur les murs pour les blanchir.
- Très souvent, le recouvreur, artisan qui terminait l'ouvrage des maçons, était également blanchisseur lorsqu'il enduisait les murs de plâtre ou de chaux éteinte. — (Jean-Pierre Jacquemart, Architectures comtoises de la Renaissance, Éd. Presse universitaire de Franche-Conté, 2007)
- Pendant les mois de vacances, il avait la faveur insigne d'aider son père à dépendre, rouler, ranger cartes et tableaux pour permettre au blanchisseur de redonner la couche de chaux annuelle. — (Jean-François Condette, Albert Châtelet, la République par l'école, Éd. P.U.F. 2009)
-
conformateur
- Instrument qui sert au chapelier pour prendre la forme de la tête.
- Il me montrait le dessin de ma tête, en pointillé, au conformateur.« En général, me disait-il, la tête des hommes a la forme d’une ellipse allongée. La vôtre est presque ronde. Le petit axe de votre ellipse est presque égal au grand !… » — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 64)
- Roger se retrouva aux prises avec deux gentlemen qui le vissèrent sur un tabouret, le visage d’équerre, tandis qu’on lui ajustait sur la tête un conformateur, espèce de sextant à mesurer les azimuts crâniens, qui le transforma en divinité aztèque. Autour de lui s’agitait un congrès d’experts en phrénologie. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 203)
- Le conformateur de chapelier est un instrument métallique qui se pose sur le haut du crâne et l’enserre pour en donner un tracé fidèle, l’éclaira Lefebvre. — (Hervé Jubert, Blanche, 2014)
- (Ensachage industriel) Partie d’une ensacheuse qui forme les sacs à partir d'une bande de papier, de plastique, etc.
-
ajusteur
- (Art) Opérateur qui assemble des pièces exécutées par d’autres.
- (Numismatique) Celui qui ajuste les monnaies.
- (Usinage) Ouvrier qualifié qui ajuste finement les pièces métalliques à assembler, initialement avec un grattoir à main.
- Un homme de l’intelligence d’un travailleur moyen peut être dressé au travail le plus délicat et le plus difficile s’il se répète suffisamment, et sa mentalité inférieure le rend plus apte que l’ajusteur à subir la monotonie de la répétition. — (Revue de métallurgie, volume 4, partie 1, 1907)
-
monsieur
- Appellation permettant de s’adresser de façon polie à un homme (un client, un professeur, un passant, etc.).
- Bonjour, monsieur !
- On s’est habitué, de notre temps, à mettre monseigneur devant un nom propre, à dire monseigneur Dupanloup, monseigneur Affre. C’est là une faute de français ; le mot « monseigneur » ne doit s’employer qu’au vocatif ou devant un nom de dignité. En s’adressant à M. Dupanloup, à M. Affre, on devrait dire : monseigneur. En parlant d’eux, on devrait dire : monsieur Dupanloup, monsieur Affre, monsieur ou monseigneur l’archevêque de Paris, monsieur ou monseigneur l’archevêque d'Orléans. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 154)
- Autant pour moi monsieur le directeur, autant pour moi. Si ça continue, c’est moi qui vais finir par pleurer ! Mais rassurez-vous, juste des larmes d’expert-comptable, monsieur le directeur. — (Emmanuelle Ménard, Deux jours comme l'hiver, L’Harmattan, 2012, page 41)
- Homme dont on ne connaît pas le nom (par opposition à dame, madame).
- Un monsieur et une dame passent devant moi, interrompant leur conversation pour que je ne les entende pas, comme s’ils me refusaient l’aumône de ce qu’ils pensent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il n’y a plus rienQue les pères et les mèresQue ceux qui t’ont faitQue ceux qui ont fait tous les autresQue les « monsieur »Que les « madame » — (Léo Ferré, « Il n’y a plus rien »)
- Terme courtois pour un homme (par opposition à dame et demoiselle).
- Mais super, super catholique pratiquante : les scouts, les rallyes, les premières communions, les jupes bleu marine, les cols Claudine, les talons plats, les madeleines confectionnées pour les vendre à la kermesse de monsieur le curé. — (William Rejault, Tous ces jours sans toi, Plon, 2010)
- Le chef, le maître de maison, dans le langage des domestiques.
- Vous demandez monsieur, il est sorti.
- Lorsqu’il était tout près de mourir, les métayers disaient : « Après lui, il n’y aura plus de monsieur, ici. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Homme qui a les dehors d’un bourgeois, dont le langage et les manières annoncent quelque éducation.
- Il est venu un monsieur vous demander.
- — moi, je ne connais pas les monsieurs les uns des autres. Ça me paraît qu’ils sont tous habillés et tous faits de même. C’est la vérité que je n’y connais rien, ma foi ! — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quelques minutes s’écoulèrent, puis apparut un grand jeune homme qui n’était pas un ouvrier, mais bien un monsieur, beaucoup plus monsieur même par ses manières et sa tenue soignée que l’ingénieur et les employés. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- LE VALET DE CHAMBRE, frappe et entre. – Je demande pardon à Madame ; mais c’est un Monsieur, ou plutôt un homme, qui demande Madame la duchesse. Vu sa tenue, je dois dire à Madame que je n’ai pas osé l’introduire. — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Personnage d’un rang important (→ voir grand monsieur).
- Leur père, le Granger, gros cultivateur, mi-paysan, moitié monsieur ayant, comme on dit, du foin dans ses bottes, était bien avec toutes les grosses légumes du canton […] — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Pourtant, ils étaient tous accourus pour contempler ce spectacle insolite : une robuste Ford transportant dans la petite bourgade des « messieurs de Paris », puis fonçant en pleine lande en broyant au passage les cades et les genévriers. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 145)
- Oui, c’est le maître. Il faut que ce soit queuque gros, gros Monsieur, car il a du dor à son habit tout depis le haut jusqu’en bas ; et ceux qui le servont sont des Monsieux eux-mesmes ; et stapandant, tout gros Monsieur qu’il est, il serait, par ma fique, nayé, si je n’aviomme esté là. — (Molière Dom Juan ou Le Festin de pierre acte 2, scène première)
- (Ancien patois normand) Nom donné, par antiphrase, au cochon.
- Dans le Bas-Maine, nom donné autrefois au vin.
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu’il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889)
- (Péjoratif) (Mépris ironique) Un homme quelconque.
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Condamine avait exigé aussitôt de Hugo un quart-de-cercle tout semblable pour Bouguer et lui-même, et Godin n’avait pu s’y opposer, mais depuis monsieur faisait bande à part et ne communiquait plus ses résultats comme il en avait été connu. — (Patrick Drevet, Le Corps du monde, Seuil, 1997, page 173, ISBN 2020323117)
- On aurait pu se demander si Joseph n’avait pas seulement parlé pour lui seul, pour s’entendre dire ce qu’il venait de découvrir: le mot de la fin en matière des monsieurs Jo. — (Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, 1950, Folioplus classiques, page 77, ISBN 207030728X)
-
aiguilleur
- (Chemin de fer) Agent chargé, depuis le poste d’aiguillage, de la surveillance et de la manœuvre des signaux et des appareils de voie (aiguilles, taquets, verrous, etc.).
- Avec les témoignages des corps de métiers, du lampiste au conducteur, du contrôleur à l'aiguilleur,....— (Jean Claude Raspiengeas, Sur les rails, Journal La Croix, page 21, 17-18 janvier 2015)
- (Par extension) Personne chargée de réguler le contrôle aérien.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
conseilleur
- (Littéraire) Celui qui donne des conseils.
- Le conseilleur idéal reste à inventer. — (Vincent Boggio, Que faire ? Mon enfant est trop gros, 2002)
- (Péjoratif) Celui qui donne des conseils hors de propos.
- Le Brun n’hésite pas, frappe juste à chaque coup ; les remaniements ne viennent que des conseilleurs. — (Jean de La Varende, Versailles, Paris, édition Henri Lefebvre, 1959, page 179)
- C’est un ennuyeux conseilleur.
-
bambocheur
- (Vieilli) (Désuet) Marionnettiste.
- Lettres de Jacques, maître bambocheur, à l’auteur du mémoire présenté au bureau économique. — (Réponse à la Lettre de Jacques, maître bambocheur à Saint-Cyprien, par un membre du bureau -1778)
- (Familier) Celui qui a l’habitude de faire bamboche, de faire la fête.
- Ramasse des confetti et jette-les nous : on aura l’air d'un groupe de bambocheurs. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, Les éditions de France, 1928, page 167)
- 4 Heures du matin… Yvonne dort. Lucien, son bambocheur de mari rentre sur la pointe des pieds du bal des Quat’zarts, déguisé en Roi Soleil. Malheureusement pour lui, il a oublié ses clés. — (Fiche spectacle de « Feu la mère de Madame » de Georges Feydeau, août 2007)
- Par deux fois, des bambocheurs arrêtèrent la litière et ouvrirent le rideau pour regarder à l’intérieur, déçus sans doute de n’y pas trouver quelque belle dame à effaroucher. — (Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L’acte d’accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 352)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.