Dictionnaire des rimes
Les rimes en : abyssinien
Que signifie "abyssinien" ?
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- (Géographie) Qui est relatif à l’Abyssinie, ancien nom de l’Éthiopie.
- Les voyageurs modernes sont unanimes pour reconnaître le type arabe de celles des populations abyssiniennes qui ne se rattachent pas à la souche africaine. — (François Lenormant, Manuel d’histoire ancienne de l’Orient, tome III, 4e édition, page 279)
Mots qui riment avec "un"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "abyssinien".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : un , uns , unt , unts , in , ins , int , ints , ingt , aim , aims , ien , iens , éen , éens , yen et yens .
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chérubin
- (Théologie) Esprit céleste qui tient le second rang de la première hiérarchie des anges ; entre le séraphin et le trône.
- Voici comment s'exprime saint Grégoire le Biglosse : « Nous reconnaissons neuf degrés ou ordres d’Anges, parce que la Parole de Dieu rend témoignage des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. — (Macaire, Théologie dogmatique orthodoxe, tome 1, traduit du russe par un russe, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1859, p. 484)
- Afin d’en finir avec cette orfèvrerie symbolique, disons encore que […] la sarde évoque les Séraphins, la topaze les Chérubins, le jaspe les Trônes, la chrysolithe les Dominations, le saphir les Vertus, l’onyx les Puissances, le béryl les Principautés, le rubis les Archanges et l’émeraude les Anges. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Peinture, Sculpture) Enfant ailé qui représente un ange.
- La Vierge aux paupières endolories écartait la main gauche en un geste rapace, tandis que l’autre main se crispait, avec des doigts surprotecteurs, sur un enfant agenouillé (à la forte calvitie frontale) qui priait, béni à distance par un autre chérubin, lequel s’appuyait à un androgyne au regard louche et à la bouche pincée, tendant, sans aucun souci des convenances, un index indécent en direction de son vis-à-vis. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- (Bible, Théologie) Dans l’Ancien Testament, une certaine sorte d’anges.
- Sachez aussi, orgueilleux chevalier, que nous comptons parmi nous des noms glorieux […] ; des noms qui remontent à ces temps radieux où la présence divine faisait trembler le siège de la miséricorde entre les chérubins. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Archéologie) Représentation d’animaux fantastiques qui ornait les autels des Hébreux.
- (Héraldique) Meuble représentant l’être stylisé du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté comme un rencontre humain (parfois féminin) surmontant ou encadré de deux ailes éployées. À rapprocher de ange, angelot, archange et saint.
- D’azur au ciboire d’or surmontée d’un chérubin d’argent, qui est de Boitel de Dienval → voir illustration « armoiries avec un chérubin »
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achéen
- (Antiquité, Géographie) Relatif au peuple des Achéens, les premiers Indoeuropéens à avoir envahi la Grèce, au IIe millénaire av. J.-C.
- Le type très antique, le type achéen célébré par Homère, n’est pas un simple souvenir ; il a reparu plusieurs fois dans le monde. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 336)
- La chute de la domination achéenne est traditionnellement attribuée à l’invasion dorienne.
- (Antiquité, Géographie) Relatif à l’Achaïe, région de la Grèce antique, située au nord-ouest du Péloponnèse et actuel nome dont le chef-lieu est Patras.
- La description que donnait Bechtel en 1923 du dialecte achéen au tome II de ses Griechische Dialekte, p. 869-888, contient des éléments toujours valables ; mais en incluant des faits linguistiques inhérents à la koina dorienne hellénistique parlée bien au-delà des frontières de l’Achaïe, aussi bien dans le Péloponnèse que dans les régions du Nord-Ouest, Bechtel diluait quelque peu la spécificité de ce dialecte. — (Laurent Dubois, Inscriptions grecques dialectales de Grande Grèce, tome II : Colonies achéennes, Librairie Droz, S. A., Genève, 2002)
- Au Ve siècle av. J.-C., la Ligue achéenne rassemble douze cités, sur une base sans doute plus religieuse que politique.
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basin
- Étoffe croisée dont la chaîne est de fil et la trame de coton.
- Le basin, l’acier, le lacet épuraient et ne fabriquaient pas les lignes serpentines de cette élégance, comparable à celle d’un jeune peuplier balancé par le vent. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Emma, vêtue d'un peignoir en basin, appuyait son chignon contre le dossier du vieux fauteuil. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Les hommes sont habillés comme des gravures de modes. Quelquefois, cependant, ils portent de petites vestes blanches de basin avec le pantalon pareil, la ceinture rouge et le chapeau andalou ; mais cela est rare, et ce costume est d’ailleurs assez peu pittoresque. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- — Que tu as bon air, mon fils ! disait ma mère. Va ! dans ta veste de basin, tu sembles déjà un petit curé tout craché. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 143)
- (Tissage). Tissu damassé présentant des effets de bandes longitudinales que l’on obtient par la juxtaposition d’armures de satin effet de chaîne et de satin effet de trame, ressemblant, de cet fait, fortement au basin naturel.
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boulin
- (Architecture) (Colombophilie) Trou pratiqué dans un colombier, afin que les pigeons s’y retirent et y fassent leurs petits.
- On crêpit & on blanchit les parois des murailles en dedans, & on dispose pour chaque couple de pigeons, des boulins de forme ronde, que l’on range par ordre en les serrant les uns contre les autres. — (Encyclopédie méthodique, 1787, page 136)
- Solitaire endurci, M. des Lourdines aurait, à la rigueur, consenti à voir les gens, mais il ne voulait pas être vu, de sorte qu’on avait fini par le laisser se pelotonner dans son Fougeray, comme un pigeon dans son boulin. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 1, 1910)
- Une fuie, de pied ou intégrée, est composée de boulins, c’est-à-dire de « nids » dans chacun desquels vit un couple de pigeons. Dans les colombiers de pied, les boulins font partie intégrante de la structure : les murs, épais d’environ un mètre, sont évidés en une multitude de boulins de 40 centimètres de profondeur. — (François Julien-Labruyère, Paysans charentais : histoire des campagnes d’Aunis, Saintonge et bas Angoumois, tome I, Rupella, 1982)
- […] il y a encore la fuye qui est une petite volière ». Le terme de fuie s’applique donc jusqu’à l’orée du XVIIe siècle à des ensembles de boulins de façades ou à des petites volières fermées par des volets avec peu de pigeons. « Ce tourillon avoit plus tost façon d’une fuye que d’une forteresse » (Carloix, VII, 12). — (Jean-Mary Couderc, Alain Schulé, L’Anjou insolite, CLD, 1999)
- (Colombophilie) Pots de terre faits exprès pour servir de retraite à des pigeons, pour attirer des pigeons étrangers.
- (Maçonnerie, Échafaudage) Trous laissés dans un mur en construction par les pièces de bois de soutien d’un échafaudage.
- (Maçonnerie, Échafaudage) (Par métonymie) Pièce de bois utilisée pour le montage des échafaudages.
- Les trous laissés par les boulins sont appelés trous de boulin.
- La tour conserve de nombreux boulins d’échafaudage, encore engagés dans l’épaisseur des maçonneries. Leurs extrémités sont quelques fois visibles dans le parement externe des murs. Il s’agit de boulins en bois résineux, de section circulaire (diamètre de 10 à 15 cm), habituellement pourvus de leur écorce. — (Maxime Werlé, Maurice Seiller et Willy Tegel, Les tours des Cigognes ou Ribeauvillé (Haut-Rhin) face à la menace bourguignonne (vers 1475), Revue archéologique de l’Est n° 62, 2013)
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disconviens
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de disconvenir.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de disconvenir.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de disconvenir.
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advint
- Troisième personne du singulier du passé simple de advenir.
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câlin
- Celui qui aime être câliné.
- C’est un petit câlin.
- Celui qui câline.
- Il faisait le câlin pour obtenir ce qu’il voulait.
- Câlinerie ; tendresse ; douceur affectueuse ; étreinte affectueuse.
- Et à force de t’casser les couilles avec ses bisous, ses câlins tout ça, elle te transforme : t'étais le dernier des thugs, tu deviens le premier des caniches, laisse tomber ! C'est un truc de ouf. — (Ludovic Hermann Wanda, Prisons, Paris : Éditions L'Antilope, 2018)
- (Par euphémisme) Relation sexuelle.
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enjoins
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe enjoindre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe enjoindre.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe enjoindre.
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napoléonien
- Propre ou relatif à Napoléon Bonaparte, empereur français de 1804 à 1814 sous le nom de souverain de Napoléon 1er.
- Le mécanicien redoute la machine que le voyageur admire, et les officiers étaient un peu les chauffeurs de la locomotive napoléonienne, s’ils n’en furent pas le charbon. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- En 1830, il reparut dans l’administration comme quart de ministre, lors de cette espèce de conscription levée par Louis-Philippe dans les vieilles bandes napoléoniennes. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- A Nonancourt, le rempart urbain, bien visible sur le cadastre napoléonien, ne semble pas remonter au delà de la fin du Moyen-Age. — (Yves Guéna, Château et territoire: limites et mouvances, Presses Universitaires de Franche-Comté, 1995, page 38)
- L'empire napoléonien n'en finissait plus de prendre de l'expansion. — (Argument, vol. xxi, n° 1, automne-hiver 2018-2019, page 136)
- (Rare) Relatif à Napoléon III, à ses pompes ou à ses œuvres.
- Au contraire, la polyvalence de la notion de gloire pacifique motive des ralliements politiques de la part d'activistes qui voient dans l'œuvre napoléonienne la continuité de leurs efforts quarante-huitards. Leur ralliement réoriente le patriotisme pacifiste des années 1840, axé sur le peuple, sur le régime et sur l'État. — (Sylvie Aprile, Europe de papier: Projets européens au XIXe siècle, Presses Universitaires du Septentrion, 2016, page 147)
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dahoméen
- (Géographie) Relatif à l’ancien État du Dahomey (aussi bien le Royaume de Dahomey (XVIIe–fin XIXe siècle) et la colonie du Dahomey (1894–1958) que la République du Dahomey (1958–1975)), devenu aujourd’hui le Bénin.
- Leurs pères avaient implorés les fétiches de Whydah en dansant ce Yanvalou et en leurs jours de détresse, ils s’en souvenaient avec une fidélité qui ressuscitait de la nuit des temps la puissance ténébreuse des vieux dieux dahoméens […] — (Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée, 1944, page 61)
- Culture dahoméenne.
- (Linguistique) (Archaïsme) fon, fon-gbe
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collégien
- Élève d’un collège.
- […] ; ils avaient des casquettes à visière de cuir et à galon d’or, comme les collégiens ou les « séminards », et suivaient la mode en arborant des pantalons courts […]. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- — Tu prends quoi ? […].— Un diabolo-menthe, répondit Philippe.Anne-Laure se retint de pouffer de rire. Une vraie boisson de collégien ! Elle fit un signe discret au serveur qui prit les commandes. — (Nicolas Bourgoin, Les Partisans : Une histoire des années 80, Éditions Baudelaire, 2018, page 50)
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latin
- (Histoire) Qui est originaire ou se rapporte aux Latins, les habitants du Latium.
- La mythologie latine.
- (Par extension) Romain, relatif à l’empire romain.
- Le droit latin.
- Empire latin d’Orient.
- (Linguistique) Relatif au latin, la langue.
- La littérature française du moyen-âge n'a guère que des antécédens latins. Les poésies celtique et germanique n’y ont laissé que de rares et douteux vestiges ; la culture antérieure est purement latine. C’est du sein de cette culture latine que le moyen-âge français est sorti, comme la langue française elle-même a émané de la langue latine. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- L’homme ne doit savoir littérairement que deux langues, le latin et la sienne ; mais il doit comprendre toutes celles dont il a besoin pour ses affaires ou son instruction. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, pages 166-167)
- « Votre castillan et notre français, et l’italien encore ne sont que des dialectes issus du latin parlé », poursuivit Joanny, récitant malgré lui sa grammaire ; « ce sont des langues vulgaires, d'anciens patois de paysans. Un temps viendra, vous dis-je, où de nouveau on enseignera le latin dans toutes les écoles de l'Empire, le latin classique, et où tous les vulgaires seront oubliés. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, pages 143-144)
- Toute la nuit, il avait rêvé qu’il récitait un discours latin en présence de l’Archevêque, et il lui avait semblé prononcer, ore rotundo, un nombre infini de belles terminaisons et de nobles désinences : abunt, arentur, ibus, arum… — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 210)
- Les plus énormes bêtises qui sortaient de la bouche de Johnson prenaient en effet je ne sais quel accent de véracité qui tenait sans doute au style de l’orateur, à la parfaite symétrie de ses phrases et à son redoutable arsenal de mots savants à désinences latines. — (Julien Green, Samuel Johnson, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 12)
- Le jeune jésuite chargé de la classe de latin lit à haute voix les thèmes des élèves sur un ton de persiflage, pour faire rire. Michel en particulier, nouveau venu expulsé depuis peu par une institution laïque, sert de cible.– Voici, Messieurs, du latin de lycée.– Cela vous changera de votre latin de sacristie. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 225)
- Qui s’exprime dans cette langue.
- Les auteurs latins.
- – Je prenais sur mes nuits pour parfaire ma connaissance des maîtres latins. Car je les préfère aux Grecs. Ceux-ci sont plus élégants, peut-être. Mais les autres sont plus vigoureux, et ont davantage le sens du droit. — (Pierre Benoit, Le lac salé, 1921, réédition Le Livre de Poche, page 203)
- (Religion) Relatif à l’Église catholique romaine.
- L’église latine ; de rite latin.
- Qui a certaines caractéristiques des habitants du Latium, des anciens Romains et, par extension, des peuples qu’ils ont longtemps et durablement colonisés et influencés.
- Il releva ses cheveux. Sa beauté était célèbre à Tolède : nez aquilin, yeux très grands, le masque conventionnel de beauté latine. — (André Malraux, L’Espoir, 1937, page 622)
- Qui a pour origine la langue latine, qui à l’origine parlait le latin.
- Les peuples latins.
- (En particulier) Espagnol, portugais et italien par opposition à anglo-saxon.
- Amérique latine.
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fabricien
- (Désuet) Membre de la fabrique d’une église, marguillier.
- Deux encenseurs se retournaient à chaque pas vers le Saint-Sacrement, que portait, sous un dais de velours ponceau tenu par quatre fabriciens, M. le curé, dans sa belle chasuble. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- M. Gaufre, quoique fabricien de Saint-Sulpice et très pratiquant, avait toujours eu le goût des liaisons ancillaires. — (François Coppée, Toute une jeunesse, 1890)
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capitolin
- Du Capitole.
- Jupiter capitolin.
- Vénus capitoline.
- Jeux capitolins.
- Fastes capitolins, tables de marbre trouvées à Rome en 1447, avec la série des consuls de l’an de Rome 250 à 765.
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béotien
- (Antiquité) Relatif à la Béotie ou aux Béotiens.
- Suivant les positions qu'ils adoptent à l'égard de l'évolution politique de Thèbes et des cités béotiennes, les commentateurs de Ps-Xénophon interprètent son allusion à l'intervention athénienne en Béotie de façons très différentes. — (La Constitution d'Athènes attribuée à Xénophon, traduite et commentée par Claudine Leduc, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1976, page 223)
- Mais il permet de se faire une idée assez précise de l'organisation de la confédération béotienne dans la seconde moitié du Ve siècle, que vient souvent confirmer tel ou tel passage de Thucydide ou de Xénophon. La confédération béotienne, à l'inverse des ligues péloponnésiennes ou athéniennes, ne semble pas avoir d'abord été une symmachie, mais bien plutôt se rattacher à ces Koina qui rassemblaient autour d'un sanctuaire les cités d'un même ethnos. — (Claude Mossé, Les institutions grecques à l'époque classique, éd. Armand Colin, 2008, chapitre 8)
- (Péjoratif) Qui est d’un esprit lourd, qui manque de goût, peu lettré, rustre.
- Nous n’aspirions plus qu’à retourner à Paris, à revoir nos parents, nos amis, les chers boulevards, les chers ruisseaux ; je crois, Dieu me le pardonne, que je nourrissais le désir secret d’assister à un vaudeville ; bref, la vie civilisée, oubliée pendant six mois, nous réclamait impérieusement. Nous avions envie de lire le journal du jour, de dormir dans notre lit, et mille autres fantaisies béotiennes. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- On se rejettera avec ivresse dans la musique simple et mélodieuse : on voudra jouir machinalement, sans aucune intervention de l'esprit. Ce seront là, nous n'en doutons pas, des jours de deuil et de consternation pour la critique. Les hommes spéciaux protesteront et railleront amèrement la vulgarité toute béotienne de cette réaction. Mais le public, heureux de se divertir enfin sans fatigue, la saluera comme une délivrance. — (Albert Lefaivre, La critique musicale en Allemagne, chap. 7, dans la Revue contemporaine, Paris, 1860, série 2, vol. 16, page 62)
- Grand amateur de viande et de femmes, changeant de religion et de conviction tous les trois ans et, à part ça, complètement béotien. — (Gilles Martin-Chauffier, Les corrompus, 1998)
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coquin
- Le latin coquinus (« culinaire, de cuisine ») peut être accepté du point de vue sémantique (→ voir cuistre issu latin *coquistro de coquere) ; mais le substantif, en latin médiéval coquinus au sens de « mendiant » n’est apparemment qu’une latinisation du français et cela supposerait une formation demi-savante qui ne correspond pas aux formations populaires des mots français issus du latin[2].
- Comme coquet[1] dérivé de coq mais aucun des dérivés ne présentant un sens proche de coquin[2].
- Le dérivé de coque au sens de « coquille » pour désigner un mendiant ou un gueux portant une coquille pour faire le faux pèlerin (→ voir coquillard) est impossible du point de vue chronologique : coquin apparait au douzième siècle[2].
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fortin
- (Militaire) Petit fort.
- […] et d’ailleurs rien ne serait plus facile que de protéger ces passages par quelques fortins préparés à l’avance. — (Anonyme, La Neutralité de la Suisse, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- À midi, on dépassait le fort abandonné de Tapalquem, premier anneau de cette chaîne de fortins tendue sur la lisière du sud contre les indigènes pillards. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- Agadem, qu'il ne faut pas confondre avec Agadès, capitale de l'Aïr, est un ancien fortin abandonné, du type classique à cour intérieure, avec bâtiments donnant sur le puits et arcades en forme de cloître ; le fort est en ruine, […]. — (Roger Frison-Roche, Mission Ténéré, Paris : éd. Arthaud, 1960)
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dessein
- Intention d’exécuter quelque chose, projet.
- Or le dessein de Leontidas estoit de m’élever jusques en l’aage de me marier, et puis de me donner à l’un de ses neveux qu’il avoit esleu pour son héritier, n’ayant jamais peu avoir des enfans. — (Honoré d’Urfé, L’Astrée)
- Mais mon dessein n’est pas de faire un gros livre, et je tâche plutôt de comprendre beaucoup en peu de mots, comme on jugera peut-être que j’ai fait, […] — (René Descartes, La Géométrie, texte modernisé de l’édition Victor Cousin)
- Le dessein de Dieu est plus de perfectionner la volonté que l’esprit. — (Blaise Pascal, Pensées)
- […], Thrasybule, bien informé de tout, et qui n’ignorait point les desseins d’Alyattes, s’avisa de cette ruse : […]. — (Hérodote, Histoire, traduction Larcher, Paris, Charpentier, 1850)
- Tu n’as pas dessein d’entrer en religion ? Non. Alors tu vas abandonner de te tourmenter de même, parce que c’est un tourment profane et peu convenable, vu que ce garçon ne t’était rien. Et le bon Dieu sait ce qui est bon pour nous ; il ne faut pas se révolter ni se plaindre… — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Pauvres chagrins d’amour ! que vous êtes étranges ! et comme vos desseins sont impénétrables ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 111)
- Elle était couchée auprès de moi. Elle se retourna sans aucun dessein de me proposer une posture ; […]. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Au début de son pontificat, il s’était, il est vrai, montré bienveillant, moins par générosité naturelle, que dans le dessein de favoriser la conversion des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Projet, plan d’un ouvrage.
- Le dessein d’un poème, d’une tragédie, d’un tableau.
- Conception d’une œuvre à réaliser avec un objectif donné.
- Le dessein du Créateur.
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butin
- Ce que l’on prend sur les ennemis.
- Torquilstone est à nous ; songez à l’honneur, songez au butin ; encore un effort et la place est à nous ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le général, accoutumé par les événements de la guerre à des idées assez larges en fait de butin, accepta les présents offerts par sa fille. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Huit jours après, on sut que nous étions à Moscou, la plus grande ville de Russie et la plus riche ; chacun se figurait le butin que nous allions avoir, et l’on pensait que cela ferait diminuer les contributions. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Et commence la cueillette du butin. N'ayant plus ni chaussettes, ni bottines, ni sac, les déguenillés remontent tranquillement leur garde-robe. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.359)
- (Par analogie) Ce qu'un malfaiteur prend à ses victimes.
- Au mois de juillet 1641, raconte Dom Grenier, la garnison de Péronne détacha une douzaine de cavaliers sur Allaines pour y faire des prisonniers et du butin. Ils pénétrèrent à l’improviste dans les basses-cours et s'emparèrent de tous les porcs qu'ils purent y rencontrer. — (Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne, Péronne : chez J. Quentin, 1865, p. 141)
- Nous nous regardons dans les yeux, férocement, ainsi que deux complices prêts à se déchirer et à s’entr’égorger sur leur butin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- (Sens figuré) Ce qu’on obtient par de laborieuses recherches, récolte.
- Le gouvernement fédéral a profité de la Deuxième Guerre mondiale pour s’accaparer tous les pouvoirs de taxation, d’où le fameux «redonnez-nous notre butin» que M. Duplessis lançait à chaque occasion. — (Mathieu Bock-Côté, Que penser de l’héritage de Duplessis?, journaldequebec.com, 2 octobre 2021)
- Il y a un riche butin à faire dans ces vieux manuscrits.
- (Poétique) Ce qui est récolté par un insecte.
- Le butin de l’abeille, de la fourmi.
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fantassin
- Qui concerne les fantassins.
- Nous le répétons, c’est précisément à cause de cela qu’elles [(les Amazones)] devaient être adoptées comme symbole de la cavalerie du beau sexe ; si elles eussent réellement combattu à cheval, il est probable qu’elles auraient acquis une renommée fantassine. Ainsi va le monde, ainsi vont les proverbes. — (Albert Cler, La Comédie à cheval : ou manies et travers du monde équestre, Ernest Bourdin, Éditeur, Paris, 1842)
- Pour lui, partout où l’on ne pouvait circuler à cheval, on était esclave, enfermé dans d’étroites limites. Le galop était une évasion ; le pas fantassin, une sujétion. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 65)
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américain
- (Géographie) Relatif à l’Amérique.
- La moralité américaine me semble d’une abominable vulgarité, et en lisant les ouvrages de leurs hommes distingués, je n’éprouve qu’un désir, c’est de ne jamais les rencontrer dans le monde. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Le vol était monotone. Nous filions vers la terre américaine, ce n’était pas douteux, et nous attendions que les kilomètres s’ajoutent aux kilomètres. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Des plantes américaines ont fait le voyage à travers l’Atlantique […] et sont venues s’installer sur la côte basque : une Graminée Stenotaphrum s’y est même développée fort abondamment et est un élément essentiel de la végétation des environs de Bayonne et de Biarritz. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 97)
- (En particulier) (Viticulture) Qualifie les cépages des vignes issues de l’Amérique du Nord et que l’on utilise comme porte-greffes pour lutter contre le phylloxéra.
- […] mais actuellement que les porte-greffes américains se sont adaptés au sol, la végétation des rangs greffés est supérieure à celle des rang de vignes franches de pied. — (M. A. Bouchard, Une Mission viticole, Imprimerie Lachèse & Dolbeau, Angers, 1891, page 30)
- Toutefois, les « américanistes », fervents propagandistes des vignes américaines et du greffage, se heurtaient très souvent à l'hostilité active des « sulfuristes » ou « insecticideurs », partisans non moins acharnés des traitements insecticides, seul moyen efficace, d'après eux, pour lutter contre le phylloxéra. — (Roger Pouget, Le Phylloxéra et les maladies de la vigne: La lutte victorieuse des savants et des vignerons français (1850-1900), Éditions Edilivre, 2015, page 134)
- (Géographie) Relatif aux États-Unis d’Amérique.
- Le mépris si profond que le Grec avait pour le Barbare, le Yankee l’a pour le travailleur étranger qui ne fait point d’effort pour devenir vraiment américain. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VII, La Morale des producteurs, 1908, page 337)
- Chaque semaine, des paquebots arrivaient de New-York et débarquaient des touristes américains qui venaient se reposer de leurs affaires, à l’abri des lois de la prohibition. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La supériorité militaire écrasante de l’hyperpuissance américaine lui permet certes d’organiser ses expéditions sans l’aide de personne. Mais ces opérations punitives ne peuvent fonder un nouvel ordre du monde. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- À l’époque, la doctrine utilitariste connut auprès des élites américaines un succès certain, ainsi que « la certitude qu’on n’a rien sans rien et donc, réciproquement, celle qu’on n’a que ce qu’on mérite ». — (Jacques Dubois, Le Symbolique et le social : la réception internationale de la pensée de Pierre Bourdieu, Université de Liège, 2005, page 285)
- (Vieilli) Relatif aux Amérindiens.
- […] et je reste convaincu, avec la grande majorité des américanistes, que la masse principale de la population américaine vient d’Asie et que ce sont ces émigrants qui ont imposé à l’ensemble les traits caractéristiques de la race rouge. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 16)
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crétin
- Équivalent francoprovençal (Valais, Savoie) de chrétien[1][2] ; mot de compassion devenu péjoratif comme benêt, fada, innocent, etc.
- De l’allemand Kreidling, dérivé de Kreide (« craie »), à cause de la couleur blanchâtre de leur peau.
- Dérivé de crêt, avec le suffixe -in ; le crétin serait un habitant des montagnes, le crétinisme résultant d’un manque en sels minéraux, dont l’iode, dans leur alimentation.
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francolin
- (Zoologie) Nom vernaculaire normalisé donné à cinq genres de gallinacés de l'Ancien Monde, de la famille des phasianidés et de la sous-famille des perdicinés, à la silhouette plus ou moins élancée, à la queue courte et redressée à la manière d'un palmipède, au bec assez long, incurvé et crochu, dont le mâle possède souvent une ou deux paires d'ergots aux tarses, et dont un grand nombre d'espèces habitent l'Afrique.
- Les Gallinacés sont représentés par la poule, l'unique volaille de basse-cour des Bédouins, l'outarde, assez fréquente dans les hautes plaines, la poule de Carthage, la perdrix rouge, le francolin, la caille […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 227)
- Côme était l’aîné, l’héritier du titre, et s’il est peu tolérable de voir un baron sauter dans les arbres comme un francolin, on peut encore moins l’admettre d’un duc, même enfant ; pour un titre aussi controversé que le nôtre, ce ne serait certainement pas un argument favorable que la conduite de l’héritier. — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957, traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959, page 86)
- Sitôt assis, il baissa la tête vers sa salade de betteraves et demeura muet comme un francolin pris. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 25)
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douvain
- Bois propre à faire des douves.
- Une fois, elle s'arrêta ; c’était devant une cour de tonneliers où résonnait le brave tapage des marteaux sur le douvain. — (Robert Musil, Philippe Jaccottet L’homme sans qualités, Volume 3, 1958)
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contrains
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de contraindre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de contraindre.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de contraindre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.