Dictionnaire des rimes
Les rimes en : abrutissement
Que signifie "abrutissement" ?
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- Action d’abrutir.
- Et Barnier, ce garçon si bon et si tranquille, quelle folie lui traverse le cerveau ? Une fois la sottise faite, la forme que prend son repentir, son volontaire abrutissement par l’absinthe, son suicide, tout cela est-il d’accord avec l’idée qu’on nous a donnée de son caractère ? — (Jules Lemaître, Les Contemporains : études et portraits littéraires, Troisième série, Société française d’imprimerie et de librairie, 1898, Paris, page 62)
- État d’une personne abrutie.
- Nous fûmes, Lambert et moi, si accablés de pensum, que nous n’avons pas eu six jours de liberté durant nos deux années d’amitié. Sans les livres que nous tirions de la bibliothèque, et qui entretenaient la vie dans notre cerveau, ce système d’existence nous eût menés à un abrutissement complet. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- — Je crois que c’est un devoir à remplir envers ces gens simples, qui seront peut-être nos égaux le jour où nous voudrons les éclairer, au lieu de les tenir dans les ténèbres de l’abrutissement. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Mais comment pourra-ton satisfaire au besoin moral des masses ? On ne le peut que par une instruction publique généralement gratuite, […]. Mais si, comme jusqu'alors, les instituteurs sont inconsidérés, tourmentés, vexés, impayés, mal logés, à une merci ingrate, paupérisante et dégradante, sous une dépendance entravante et serve, sous le coterisme du prêtre et de quelques factotons de village, les populations ne sortiront pas de leur ignorance, resteront dans leur abêtissement et leur abrutissement, […]. — (« Abêtissement », dans Enrichissement de la langue française : dictionnaire des mots nouveaux, de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, Paris : chez Pilout & Troyes : chez Laloy, 1842, page 14)
- La femme regardait les comédiens avec la fixité morne de l’abrutissement, sans paraître bien se rendre compte de ce qu’elle voyait. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
- Il faut avoir vécu au fond d’un département, pour bien comprendre quelles furent les quatre années d’abrutissement que ce garçon passa de la sorte. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- En dehors de cela, de la vie réelle, personnelle, on leur avait laissé deux choses : l'abrutissement de l'alcool et la jouissance immédiate, à bon marché, à la maison publique. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "abrutissement".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
-
régulièrement
- D’une manière régulière.
- Vers la racine, le poil se rétrécit régulièrement et les extrémités libres sont légèrement renflées ou obtuses. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Elle était sujette à de fréquentes insomnies et prenait régulièrement un ou deux cachets de théralène qu’elle faisait dissoudre dans un verre d’eau. — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre III)
- Ainsi, le lit de l'Oued Bouskoura à Casablanca a vu s'établir de nombreuses populations à la suite de vagues d’exodes ruraux, ou le quartier Koulima à Tétouan, situé dans un point bas régulièrement touché par les inondations. — (Étude de l'OCDE sur la gestion des risques au Maroc, Paris : Éditions OCDE, 2016, p. 48)
- Exactement, ponctuellement, uniformément.
- La duchesse de Nemours dit que, dans une conférence accordée à quelques députés des rebelles [dans la Fronde], on leur fit accroire que le prince de Condé se faisait servir régulièrement à son dîner des oreilles de Parisiens, — (Voltaire, Historique Parl. LVI.)
- Vous voyez que j'écris régulièrement, tout malade que je suis, dès qu’il s'agit de la moindre affaire, — (Voltaire, Lett. Richelieu, 12 sept. 1767.)
- (Droit) Dans les formes, selon la procédure prescrites.
- Il a été ainsi jugé qu’un amendement (à un projet de décret), présenté verbalement en séance par le Gouvernement lors de l’examen pour avis par le Conseil d’État, est régulièrement soumis au Conseil d’État. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
-
affaitement
- (Fauconnerie) Action d'apprivoiser l'oiseau de proie.
- Oiseau de malheur pour les institutions sociales, affaitement et chaperon glissent sur ses plumes : son vol, de nature, est libre de toute entrave. — (Nouvelle nouvelle revue francaise, La Nouvelle revue française: Numéros 303 à 305, 1978)
- Manière de façonner les peaux à la tannerie.
-
accouplement
- (Sens figuré) Assemblage.
- Voilà un étrange accouplement d’idées, de mots, de lettres.
- (Reproduction) Conjonction du mâle et de la femelle pour la reproduction. — Note : En ce sens, il ne s’emploie guère qu’en parlant des animaux.
- La psychanalyse en fut pour ses frais qui vit dans l’accouplement inconfortable de la machine à coudre et du parapluie, sur une table de dissection, un coupable fantasme fornicatoire. — (René Hénane, Césaire et Lautréamont: bestiaire et métamorphose, 2006, page 27)
- L’accouplement d’un chien et d’une chienne.
- Le mulet vient de l’accouplement d’un âne et d’une jument, et le bardot de l’accouplement d’un cheval et d’une ânesse.
- Assemblage par couple, en parlant des animaux, des choses.
- Accouplement de bœufs pour la charrue.
- Formation d'un couple, en parlant des humains.
- Les prêtres s'entendent à merveille pour procurer de riches dots aux nobles appauvris, au point qu'on a pu accuser l’Église de considérer le mariage comme un accouplement de gentilshommes vivant en marlous et de bourgeoises réduites au rôle de marmites. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.340)
- Un homme disgracié de la nature trouvera sans difficulté à épouser une jeune fille même belle s’il a « le sac » : ce sont là des accouplements particulièrement immoraux, […] — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Rapport sexuel, indépendamment d'une visée reproductive, sentimentale ou spirituelle.
- Satan poussait dans les feux de la lubricité cavalcadante et dévorante ses troupeaux de nonnes charnues et de moines ityphalliques, gymnasiarques de l'amour et virtuoses des accouplements monstrueux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 84)
- L'être humain ne peut pas vivre sans respirer, mais il peut vivre sans s'accoupler. (Le terme généralement employé est celui d'union sexuelle. Mais il peut y avoir accouplement sans qu'il y ait union. C'est même presque toujours le cas.) — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, p. 262)
- Elle repense à ce comédien qui, pendant qu'elle ajustait son costume, lui contait avec force détails l’accouplement zoophilique auquel il avait assisté sous un chapiteau en compagnie d'une trentaine d'autres gringos. — (Serge Brussolo, Cheval rouge, Le Masque, 2017, chap. 28)
-
abouchement
- (Vieilli) Action d’aboucher ou de s’aboucher.
- On avait ménagé un abouchement entre eux.
- L’abouchement des deux princes n’eut pas le succès qu’on en attendait.
- (Sens figuré) Entrevue, rencontre, conférence, entretien.
- (Anatomie) Union, jonction de deux vaisseaux.
- L’abouchement de deux tubes, de deux tuyaux.
- La proximité de la terminaison du canal de Wolff et du canal de Müller expliquerait l’abouchement de l’uretère dans ce dernier (vagin, utérus, utricule prostatique), à moins qu’il ne faille faire intervenir dans la genèse de ces ectopies des communications anormales entre canaux de Wolff et de Müller. — (Jean Cibert, Tumeurs de l’uretère, abouchements ectopiques de l’uretère, les urétérocèles, 1960)
-
accouchement
- (Reproduction) Action d’accoucher.
- Dans la mythologie hawaïenne, Haumea est la déesse de l’accouchement et de la fertilité. Avant la création de la Terre, Haumea vivait dans un verger sur les arbres duquel poussaient tous les animaux et les plantes, […]. — (Sarah Bartlett, La Bible de la Mythologie, traduit de l'anglais par Antonia Leibovici, Paris : Éditions Trédaniel, 2009, page 170)
- Accouchement difficile, laborieux.
- Le travail de l’accouchement.
- On l’entendit dire à l’un de ses beaux-frères qu’en somme l’accouchement est le service commandé des femmes : Fernande était morte au champ d’honneur. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 62)
- Action d’aider une femme à accoucher.
- Pratiquer un accouchement.
- Ce chirurgien connaît bien la bonne méthode des accouchements.
- Faire un cours d’accouchement.
- (Médecine) Acte par lequel une femme se délivre ou bien et délivrée du produit de la conception, c'est-à-dire le foetus et les annexes, pendant une époque où le foetus est viable.
- Chaque accouchement est différent mais sur le plan physiologique, tous suivent trois étapes bien définies : le travail (dilatation du col de l'utérus et engagement du bébé), l'expulsion (la sortie du bébé) et la délivrance (expulsion du placenta) — (site internet lemedecin.fr, https://forum.lemedecin.fr/t/etapes-accouchement/1178)
- (Sens figuré) Mise en place, réalisation.
- L’accouchement de cet ouvrage a été laborieux.
-
rapidement
- Avec rapidité ; d’une manière rapide.
- Autrefois, nos écorces se vendaient à vil prix, et nos cuirs n’avaient pas une grande valeur ; mais nos écorces et nos cuirs, une fois bonifiés, la rivière nous permit de construire des moulins à tan, il nous vint des tanneurs dont le commerce s’accrut rapidement. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, l’Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Cependant, il convient de retenir que les honoraires du radiesthésiste ne doivent pas être excessifs, sans quoi il perdrait rapidement sa clientèle. — (Olivier Schmitz, Soigner par l'invisible : Enquête sur les guérisseurs aujourd’hui, Éditions Imago, 2006, chapitre 4, § 4)
- Les aliments détaillés en menus morceaux sont sautés très rapidement avec très peu de matière grasse dans un récipient hémisphérique placé sur un brûleur très puissant. — (Michel Maincent-Morel, Techno Culinaire — Bac Pro, Éditions BPI , 2011, page 270)
- À grande vitesse.
- J’aime bien rouler rapidement mais cela fait mal aux cervicales et aux bras, je dois demander des arrêts plus fréquents. — (Rouler heureux en duo - Conduite coulée : passager heureux !, facebook.com/WestVirolos, 24 avril 2016)
- Dans peu de temps ; en peu de temps.
- Sans doute eut-il peur que nous nous inquiétassions alors pour sa santé car il n'aborda rapidement plus le sujet et fit gauchement mine de s'être joué de nous. — (Yann Galmard, Les petites voix, 2011, p. 17)
- Il faut que je te parle rapidement.
-
étonnement
- Vive surprise.
- Il remarqua l'étonnement ironique du caporal... Le tirailleur était impassible. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Sylvia le regarda un peu surprise, un rien fâchée. L’étonnement était, des deux émotions, la plus forte. C'est pourquoi elle laissa Bertrand poursuivre. — (Thierry Guimonneau, Six voyageurs chez les Petits Peuples, Éditions Cathier/Lulu.com, 2018, page 10)
- Surprise mêlée d’admiration.
- Le calme était déjà revenu dans ce dandy, le plus carré et le plus majestueux des dandys, lesquels — vous le savez ! — méprisent toute émotion, comme inférieure, et ne croient pas, comme ce niais de Goethe, que l’étonnement puisse jamais être une position honorable pour l’esprit humain. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 35)
- En longeant l'atoll, j'étais rempli d'admiration et d’étonnement pour l'extraordinaire travail des madrépores. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Invariablement les fonctionnaires, arrivés récemment ici des autres parties de la France, éprouvent de l'étonnement en voyant ces classes drues, ces hordes de galopins qui déambulent par les routes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quand le monde apprend que les Soviétiques ont lancé, le 4 octobre 1957, un satellite artificiel de la Terre, c'est l’étonnement et l’admiration chez beaucoup, qui prennent conscience que l’ère spatiale commence vraiment, et c’est la panique chez les Américains. — (Jean C. Baudet, Les plus grandes inventions: Essai historique, Paris : La boîte à Pandore, 2015)
- Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d’étonnements, de l'intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Éditions des Souvenirs d'antan, 2011, page 51)
- (Construction) Ébranlement d'un bâtiment suite à un choc, un glissement de terrain, etc. [1]
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Fissure qui en résulte.
-
rimant
- Propre à rimer.
- Syllabes rimantes.
-
grandement
- Avec grandeur.
- Les grandes choses doivent être grandement exprimées.
- Beaucoup.
- Il lui reste une chose qui m’inquiète grandement pour lui. — (Hauteroche, Crispin méd. II, 9. — cité par Littré)
- Fouché, dans ses Mémoires, avoue que ses plans ne réussirent pas; Talleyrand fut plus heureux, il contribua grandement à la restauration des Bourbons ; […]. — (François-Cécile Drujon de Beaulieu, Napoléon jugé par l'histoire, ou précis historique et critique de la vie de cet empereur, Paris : chez Maison, 1844, p. 133)
- Si, chez un malade atteint de sténose mitrale, se montrent inopinément des crachats sanglants, on aura grandement raison de supposer l'existence d'un infractus pulmonaire hémorrhagique. — (Adolf von Strümpell, Traité de pathologie interne, tome 1, traduit de l'allemand par le Dr Joseph Schramme, Paris : chez Savy, 1884, p. 352)
- Je suis retourné dans mon coin, seul, plus grandement seul qu’avant. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Dans ce même temps et peut-être sous la même influence, les continuateurs de la tradition classique, comme Mehmed Akif, ont grandement simplifié la langue d'autrefois. — (Nimet Arzık, Anthologie des poètes turcs contemporains, Gallimard (NRF), 1953, p. 12)
- Largement ; en abondance.
- Partez ! faites qu’on ait grandement soin d’eux ; qu’ils ne disent pas dans leur orgueil que le rude Saxon a montré à la fois sa pauvreté et son avarice. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Faire les choses grandement, c’est ne pas épargner la dépense, payer avec générosité.
-
adoptant
- (Droit) Personne qui adopte quelqu’un légalement.
- En effet, votre ambition ne se borne pas à améliorer les modalités de l’adoption, en ce qui concerne les conditions de l’abandon et du choix éventuel des adoptants, mais également à rechercher, sans préjugés ni parti pris, ce qui peut et devrait être fait pour que l’enfant délaissé trouve les meilleures chances d’épanouissement pour le présent et l’avenir. — (Simone Veil, discours à un colloque sur l’adoption, 2004, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 411)
-
temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
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abusant
- Participe présent du verbe abuser.
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abominablement
- D’une manière abominable, atroce, inhumaine, terrible.
- Je n’en ai pas voulu parce qu’outre qu’il louchait abominablement ; il aurait fallu me séparer de ma fille, et, de fait, je ne m’en souciais pas. — (Henry Monnier, Les bourgeois de Paris, 1854)
- Il se conduit abominablement.
- Il se dit aussi par exagération.
- Il chante, il écrit abominablement.
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élan
- Mouvement pour s’élancer.
- Il avait hâte de mettre la jeune femme à l’abri, et, d’un élan, il traversa les champs et la porta jusqu’à une grange isolée que, dès le début, il s’était proposé d’atteindre. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d'un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII : Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
- Prendre son élan pour sauter.
- Continuation sans dynamisme d'un mouvement déjà amorcé.
- Avec l'élan qu’avait le patineur au moment de sa chute, il ne pouvait qu’heurter violemment le rebord.
- Beaucoup n’ont pas su s’arrêter à temps et se sont fracassés de plein élan contre le mur de la cabane. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Comportement vif et dynamique.
- Répondre avec élan.
- Ce jeune homme manque d’élan.
- (Sens figuré) Changement subit d'attitude, sous l’influence d’un sentiment vif ou généreux.
- Ne désespérons cependant pas de voir un jour le parlement, dans un élan collectif de patriotisme, oser braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l'opinion publique, et de risquer même le danger d'une impopularité passagère, pour assurer le bien du peuple malgré lui. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La révolution de Palais, qui se produisait le 13 décembre 1940 et dans laquelle Alibert s'était compromis, devait briser net l’élan réformateur du premier garde des sceaux de Vichy. — (Le droit sous Vichy, page 241, Vittorio Klostermann, Francfort/Main, 2006)
- L'odeur de l’ambre solaire avait curieusement un effet aphrodisiaque sur Albert qui devenait infernal. Moi, je mesurais mes élans car je détestais prendre un râteau. — (Michel Charton, Chronique ordinaire d'un baby-boomer, Éditions du Panthéon, 2015)
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semant
- Participe présent de semer.
- Immobile, la machine de l’express perdait par une soupape un grand jet de vapeur qui montait dans tout ce noir, où elle s’effiloquait en petites fumées, semant de larmes blanches le deuil sans bornes tendu au ciel. — (Émile Zola, La Bête humaine, chapitre I)
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indéfiniment
- D’une manière indéfinie.
- La pauvreté de leur vie, […], le frappa : le service machinal, un petit nombre de mouvements et de gestes toujours les mêmes à répéter indéfiniment, par crainte d'abord, puis par habitude. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Certains « on dit » circulent, s'amplifient, se font écho à eux-mêmes indéfiniment, sans avoir cependant de substance réelle. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- M'étant proposé l’objet des géomètres, que je concevais comme un corps continu ou un espace indéfiniment étendu en longueur, largeur et hauteur ou profondeur. — (René Descartes, Méthode, IV, 5. - cité par Littré)
- (Grammaire) Dans un sens indéfini.
- On dit, par exemple, qu’un homme a été traité avec honneur : comme il ne s’agit pas de spécifier l’honneur particulier qu’on lui a rendu, on n'y met point d’article ; honneur est pris indéfiniment. — (Charles Pinot, Gramm. P. R. Œuv. t. IX, p. 87, dans POUGENS. - cité par Littré)
- Perpétuellement.
- On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- On peut indéfiniment parler de révoltes sans provoquer jamais aucun mouvement révolutionnaire, tant qu'il n'y a pas de mythes acceptés par les masses ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p.38)
- La cuisson peut être intermittente ou continue : dans le premier cas on défourne la chaux produite après chaque opération ; dans le second on continue indéfiniment la calcination en retirant la chaux à mesure qu'elle est cuite […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 42)
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réveillant
- Participe présent de réveiller.
- Je trouvais ce matin en me réveillant et en pensant que nous n’étions plus brouillés que c’était comme si on m’avait rendu l’usage d’un bras ou d’une jambe. Je tâcherai de ne me plus écloper ni manchoter. — (Isabelle de Charrière, Benjamin Constant, Correspondance (1787-1805), 1996, page 411)
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volant
- Qui a la faculté de voler.
- Les légendes de l’homme volant ne sont-elles pas répandues sur la quasi-totalité du globe et, semblables en cela à celles de l’homme enceint, longtemps restées de purs fantasmes ? — (Daniel Parrochia, L’homme volant : Philosophie de l’aéronautique et des techniques de navigation, Champ Vallon, Seyssel, 2003, page 17)
- Qui n’est pas fixe, qu’on place et qu’on déplace à volonté.
- Sur la table, un bourre-cartouches, une cartouchière, deux sébiles contenant l’une du plomb, l’autre des cartouches et des bourres ; à droite, près du secrétaire, une chaise volante. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- L’habitude du cocktail s’est généralisée : il faut des meubles-bars, des guéridons volants où déposer les verres. — (revue Connaissance des arts, volumes 47 à 58, 1956, page 52)
- Draperie volante, draperie légère, qui paraît agitée par le vent.
- Cloison volante.
- (Marine) Cabestan volant.
- Feuille volante se dit d’une feuille d’écriture ou d’impression qui n’est attachée à aucune autre.
- Qui est fixe, mais n'est pas posé directement sur le sol.
- Escalier volant.
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désespérant
- Qui jette dans le désespoir.
- Cette pensée est désespérante.
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abrégeant
- Participe présent du verbe abréger.
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adjuvant
- Qui aide.
- Circonstances adjuvantes.
- En effet ces eaux [sulfureuses] sont tour à tour : […]8° Préventives des accidents causés par le mercure et réparatrices de l’intoxication et de la cachexie mercurielle ;9° Auxiliaires ou adjuvantes des médicaments spéciaux de la syphilis. — (Lyon médical, dix-septième année, tome L, n° 39 (27 septembre), Librairie médicale de J.-P. Mégret, Lyon, 1885, page 122)
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convaincant
- Qui est propre à convaincre, qui emporte la conviction.
- Ce qui a été réalisé jusqu’alors par le dirigeable est admirable, mais cependant pas convaincant : le dirigeable est plus à la merci d’un accident que l’avion. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- 11 décembre 1940 – J’ai refait trois fois ma première lettre d’amour. Elle me paraît assez convaincante. S’il suffisait pour vaincre de convaincre, l’affaire serait dans le sac. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 113)
- Cet argument est convaincant.
- Cette raison, cette preuve, cette expérience est convaincante.
- Ce que vous dites est convaincant.
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publiant
- (Néologisme) (Didactique) (Jargon) Celui qui publie.
- La filiale commerciale du CNRS (Inist-Refdoc) a vendu ainsi à la pièce des dizaines de milliers de photocopies d’articles scientifiques ou techniques, parfois aussi sous forme de fichiers numériques, au prix fort, ceci des années durant en dépit de plusieurs condamnations judiciaires et de la dénonciation de ses pratiques par des centaines de chercheurs et publiants. — (David Forest, “Droit d’auteur : Google, CNRS, même combat !”, Libération, nº 10159, lundi 13 janvier 2014, p. 25)
- La menace d’une perte de la tutelle du CNRS (dite « desumérisation ») pour les laboratoires mal évalués, en particulier à cause d’une trop faible proportion de « publiant·es », a été utilisée pour pousser à l’exclusion de « non-publiant·es ». — (Hugo Harari-Kermadec, Le cassement de Shanghaï, l'Université marchandisée, Editions LE BORD DE L'EAU, 2019)
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affalant
- Participe présent du verbe affaler.
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caressant
- Qui aime à caresser.
- Cet enfant est fort caressant. Il est d’humeur caressante. Un chien caressant.
- Elle vécut au jour le jour, comme une enfant, comme une bête caressante qui cède à ses instincts. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (Sens figuré) Se dit de l’air, des manières, etc.
- Ces morceaux câlins, naïfs, pleins de tendresse, ces vers calmes, purs comme la glace des lacs ; cette caressante poésie femelle a pour auteur un petit ambitieux, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Quand les mots ont été très caressants, nous nous taisons pour sentir leur douceur s’élargir à l’infini et, d’un accord spontané, nous nous retournons pour attendre les parents qui sourient derrière nous… — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- La voix se posait sur le nom de Marino avec cette nuance de respect caressant rituelle à l’Amirauté, et qui ce soir m’était insupportable. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- Je ne me souviens pas du tout d’elle, mais je sens sa présence par les petites lettres caressantes qu’elle m’envoie de là-bas, par ces boîtes en bois tendre gravées de jolies images dont on peut suivre les contours creux avec son doigt, ces coupes de bois peint couvertes d’un vernis doux au toucher… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 25-26)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.