Dictionnaire des rimes
Les rimes en : aboli
Que signifie "aboli" ?
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- Mis hors d’usage ; réduit à néant.
- Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé,Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constelléPorte le Soleil noir de la Mélancolie. — (Gérard de Nerval, « El Desdichado », recueil ‘’Les Chimères’’, 1854)
- — Depuis le terrible choc qu’elle a reçu, expliqua enfin Pascal à voix basse, elle est ainsi : toute intelligence, tout souvenir paraît aboli en elle. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, chapitre III, G. Charpentier, 1893)
- Sur les crédences, au salon vide : nul ptyxAboli bibelot d’inanité sonore,(Car le Maître est allé puiser des pleurs au StyxAvec ce seul objet dont le Néant s’honore.) — (Stéphane Mallarmé, Sonnet en X, 1899)
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "aboli".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
-
accourcit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe accourcir.
- Troisième personne du singulier du passé simple du verbe accourcir.
-
accueillit
- Troisième personne du singulier du passé simple de accueillir.
-
agrochimie
- (Chimie) Chimie appliquée aux besoins de l’agriculture pour la production d’engrais, de pesticides, d’herbicides, etc.
- À partir de 1775, Lavoisier sert à l’Administration royale des poudres : son travail se traduira par des améliorations dans la production de la poudre et dans le domaine de l’agrochimie, par la création d'une nouvelle méthode de production du salpêtre avec la potasse d’Alsace.
- D’une façon générale, l’agriculture écologique est une alternative et un antidote à l’agrochimie. — (Pierre Rabhi, La Part du colibri. L’Espèce humaine face à son devenir (2006), extrait de Retours à la Terre, 1995, page 41)
- Comme si cela ne suffisait pas, la molécule vedette du champion de l’agrochimie est désormais soupçonnée d’être en prime un perturbateur endocrinien. — (Le mariage des affreux, Le Canard enchaîné, 7 juin 2017, page 5)
-
amati
- (Orfèvrerie) Rainurage fin d'une surface métallique.
- Le décor de ces cinq timbales se distingue par l’absence d’un jonc gravé ou en relief délimitant la coupe à mi-hauteur et l’absence totale d’amatis que l’on observe en général sur les timbales gravées. — (Lise Moor, Orfèvrerie civile de la Jurande de Tours et ses poinçons sous l’Ancien Régime, 2011)
-
apoplexie
- (Médecine) Arrêt brusque, plus ou moins complet, des fonctions cérébrales, accompagné de la perte entière ou partielle de la connaissance et du mouvement.
- Eh bien ! ceux-là ont pu dire la sensation qu'ils ont éprouvée. C'est celle d'une apoplexie foudroyante, c'est-à-dire d'un sommeil profond sans aucune douleur particulière, sans aucun sentiment d'une angoisse quelconque, une espèce de flamme qui jaillit devant les yeux, et qui, peu à peu, se change en couleur bleue, puis en obscurité, lorsque l'on tombe en syncope. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- Je ne parle pas ici du mutisme causé par la destruction des nerfs récurrents ou par une attaque d’apoplexie : il n’est alors qu’un symptôme. — (Isidore Valleix, Guide du médecin praticien, volume 2, 1860)
- Il parlait peu, ne pouvant trouver les mots ; il n’écoutait que lorsqu’on accusait les républicains de vouloir piller les maisons des riches, se contentant alors de devenir rouge à faire craindre une apoplexie et de murmurer des invectives sourdes, au milieu desquelles revenaient les mots « fainéants, scélérats, voleurs, assassins ». — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 92)
- Personne ne nous rendait visite, à l'exception de notre voisine de palier, madame Moreau, qui vivait seule avec son mari paralysé à la suite d'une attaque d'apoplexie. Aujourd'hui, on parlerait plutôt d'un AVC, mais le résultat était le même : le pauvre monsieur Moreau, qui avait été champion de boxe, puis déménageur, restait cloué dans son fauteuil roulant de matin au soir avec, sans doute à son plus grand désarroi et à sa suprême honte, car c'était un homme fier, un long filet de bave sur le menton. — (Serge Lamothe, Mektoub, éditions Alto, Québec, 2016, p. 122)
- (Viticulture) Maladie cryptogamique de la vigne et nommée esca.
- Principal domaine d'application : lutte contre l'Esca ou apoplexie et l'Excoriose de la vigne, pendant le repos complet de la végétation […]. — (Index phytosanitaire de l'ACTA, 1961, p.82)
-
ironie
- (Rhétorique) Figure de rhétorique par laquelle on dit le contraire de ce qu’on veut faire entendre.
- Ce compliment n’est qu’une ironie.
- L’ironie abonde dans les lettres provinciales, dans les lettres persanes.
- Il a une grande facilité à manier l’ironie.
- Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l’Hyperbole, la Litote, l’Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l’Interruption, le Dialogiſme, l’Épanorthoſe, l’Épitrope, & l’Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l’Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
- Le docteur Du Poirier lui avait dit que c’était un homme de plaisir et d’esprit, dominé par ce penchant infernal, le plus grand ennemi du trône et de l’autel : l’ironie. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Ces quatre sources sont 1° le besoin ; 2° le pléonasme ; 3° la métathèse ; 4° l’énallage. Parmi les figures de pensées, au nombre de dix-huit, il [Phœbammon] en distingue deux nées du besoin : l’aposiopèse et l’épitrochasmos ; six nées du pléonasme : la prodiorthose, l’épidiorthose, la procatalepse, la paralipse, la diotypose, l’épimone ; six nées de la métathèse : la prosopopée, l’éthopée, la figure appelée μιϰτόν, parce qu’elle tient de l’une et de l’autre, l’interrogation appelée έρώτησις, l’interrogation appelée πεύσις, et la prétérition ; quatre nées de l’énallage : l’ironie, la dubitation, l’allusion satirique, l’apostrophe. — (Étienne Gros, Étude sur l’état de la rhétorique chez les Grecs, Typographie de Firmin Didot Frères, Paris, 1835)
- Quelque citation latine banale de ci, de là, un aphorisme philosophique ou pédagogique, une ironie forcée mais acerbe, rehaussent son prestige. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Des figures de style comme l’ironie introduisent la possibilité que l’orateur dise autre chose que ce qu’il pense, qu’il use de détours, qu’il cache le fond de sa pensée, voire qu’il mente. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 152)
- Attitude sarcastique par laquelle on regarde les autres de haut.
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels […] Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. Son ironie naturelle les gêne et les déconcerte. Il est ennuyé, blasé […] — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paul Ollendorff, Paris, 1898, 3e édition, page 31)
- J’ai rêvé d’un ironiste qui, un beau jour, tout à coup, perdait son ironie. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Mon ironie, ce cynisme des eunuques volontaires, s'accompagne d'une fascination absolue pour les idées fixes des autres. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 15)
- Propos sarcastiques.
- Je serai là dans peu de temps. Quand je rallumerai ce feu, Arthur sera mort. C’est tout, c’est simple, ça se passe de vos ironies. — (Kaamelot, livre V, épisode 28, Exsecutor)
- Toutefois, dans son aveuglement judéophobique, il fait de cette ironie non pas un simple bon mot, fruit éphémère d'un jeu de manche rhétorique, mais une attaque en règle contre les Juifs de Rome. — (Philippe Borgeaud, À chacun sa religion, chapitre 11 de Exercices d’histoire des religions: Comparaisons, rites, mythes et émotions, textes réunis & édités par Daniel Barbu & Philippe Matthey, Boston : Brill, 2016, page 177)
- (Sens figuré) Ce qui, dans sa dérision ou sa contradiction, ressemble à une plaisanterie.
- Le lieutenant-colonel du Paty de Clam est en prison. Ô lendemains des jours de victoire. Du Paty de Clam est en prison, et dans la propre cellule de Dreyfus, pour comble d’ironie. — (Georges Clemenceau, Au Cherche-Midi dans L’Aurore, 3 juin 1899, en réunion dans Justice militaire, Stock, 1901, page 96)
- Il y a une grande ironie : on cherche la perle rare et on tombe sur quelqu’un de banal. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo n° 1240 du 27 avril 2016, page 15)
- Ironie de l’actualité, le procès de l’Union des banques suisses (UBS) s’est ouvert au début d’octobre à Paris, pour démarchage illicite de clients français. — (Mathilde Damgé, Comment la France a raté le coche de la fin du secret bancaire suisse, Le Monde. Mis en ligne le 18 octobre 2018)
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux.— (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
-
amnésie
- (Médecine) Affaiblissement ou perte de la mémoire.
- – Ah ! que j'ai de belles… Ah ! que j’ai de belles… répète Mme S., qui ne peut pas trouver ce qu'elle veut nommer.– Ah ! que tu as de belles… Ah ! que tu as de belles « ce que tu ne dis pas », ma chère Alice, reprend Mme D., sans sourire.Et l'effet d'une amnésie constatée si froidement est sinistre.Mme S. hésite à ne pas devenir folle et tout d’un coup le devient. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 276-277)
- Lʼamnésie fonctionnelle est souvent décrite comme perte de lʼidentité personnelle. — (Larry R. Squire, Eric R. Kandel, La Mémoire : De lʼesprit aux molécules, 2002)
- Le sage savait très bien de quoi parlait la princesse, mais il feint l’amnésie : «Quelle vache ma fille ? » — (Nesrine Choucri, La vache bleue (2), Le progrès égyptien, 13 juin 2018)
-
affaiblie
- Personne physiquement ou moralement diminuée ou amoindrie, personne en état de faiblesse intellectuelle.
-
fit
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du finnois tornédalien.
-
raccourcie
- Participe passé féminin singulier de raccourcir.
-
anéantit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de anéantir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de anéantir.
-
alourdit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de alourdir.
- Si on désire s’éviter une bataille, à moins de surprendre une place chétive et dépourvue, et de n’avoir en perspective que l’acquisition d’un point stratégique, je crois qu’on doit s’abstenir de mettre en mouvement cet immense appareil de matériel appelé parc de siège, qui alourdit la marche d'une armée, et qui peut la compromettre par inertie dans le conflit qu’elle veut éviter, ou il faut avoir à proximité pour tenir cet impédiment à l’abri des coups de main, soit un cours d’eau navigable, soit un lieu de sûreté. — (Victor Urbain Rémond, Principes de stratégie élémentaires et de progrès, 1846, page 174)
- Troisième personne du singulier du passé simple de alourdir.
-
apprécie
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe apprécier.
- J’apprécie leurs présentations de la démarche pérégrinaire qui, par la suite, devait largement me servir de viatique : ni mystico-dingo, ni ambiance trek. — (Alain Cazenave-Piarrot, Voyage vers Compostelle, 2015)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe apprécier.
- Il ne voit rien à fond ; des hommes et des lieux, il en apprend les noms ; des choses, il en apprécie les surfaces ; il a son mètre particulier pour tout auner à sa mesure. — (Honoré de Balzac, L’Illustre Gaudissart, 1834)
- Le caractère oxydant ou réducteur d’une espèce s’apprécie toujours par rapport à une autre espèce sur l’échelle des potentiels redox. — (François Badin, Les véhicules hybrides, 2013, page 190)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe apprécier.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe apprécier.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe apprécier.
-
aigrie
- Féminin singulier de aigri.
-
aplanit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aplanir.
- Et ça y est, on a démarré, on vire sur tribord, à petits coups de piston, la mer est bleue, bleue, elle passe du bleu de roi au bleu d’agate, elle se défrissonne, elle s’aplanit, elle s’éclaire comme prévu, les derniers petits strato-cumulus là-haut s’effilochent et disparaissent comme prévu, lever de rideau, le spectacle commence, je ne voudrais pas manquer le show. — (Armand Hoog, Les deux côtés de la mer, 1967, page 108)
- Troisième personne du singulier du passé simple de aplanir.
-
acquis
- Qui est obtenu, sans que cela ait été auparavant déjà possédé.
- Il faut bien distinguer les défenses innées des défenses acquises.
- Définitif, incontestable.
- C’est une chose acquise, nous n’y reviendrons plus.
- (En particulier) (Sylviculture) Qualifie des semis, une fructification ou une régénération suffisante pour couper les semenciers qui les ont générés.
- Une fois les peuplements ouverts et en l’absence de semis, le parterre des coupes se « salit » (colonisation par les graminées, par les rejets de taillis…) et, peu de temps après, le terrain devient impropre à la germination des glands. Les coupes d’ensemencement doivent donc être réalisées, soit sur semis acquis, soit sur glandée annoncée ou au sol. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
- Maintenir un renouvellement en chêne passe donc par une gestion très réactive de l’ouverture du couvert sur glandée acquise pour le [c]hêne pédonculé ou sur semis acquis pour le [c]hêne sessile. — (La futaie irrégulière — Guide pratique à destination des sylviculteurs de Lorraine, du Luxembourg et de la région Wallonne, 5 mai 2008 → lire en ligne)
- (Médecine) Survenant après la fécondation.
-
suffit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de suffire.
- Son Diable amoureux, où la passion est kabbalistiquement analysée, suffit à lui assurer l’estime et la sympathie, non l’admiration des adeptes. — (Stanislas de Guaita, Essais de sciences maudites, tome 1 : Au seuil du mystère, 2015)
- Ainsi il se détache du monde et de la société, il se construit un univers qui se suffit à lui-même et qui, à force de se déconcrétiser et de se dématérialiser, se fige, se pétrifie pour n’être plus qu’une image, qu’une ombre idéalisée, une illusion, une chimère. — (Raymond Lauener, Robert Walser ou La primauté du jeu, 1970, page 201)
- Troisième personne du singulier du passé simple de suffire.
- Joint à la panique qui le tenaillait, cet effort suffit à l’épuiser : ce n’est pas impunément que vingt années durant on se laisse décalcifier par les travaux de bureau. — (André Benzimra, Le livre où rien n’était écrit, nouvelle, 1969)
-
aphélie
- (Astronomie) Sur une orbite ayant pour foyer la Soleil, le point le plus éloigné de celui-ci ; autrement dit, l’apoapside d’une orbite héliocentrique.
- C’est en été que la Terre se trouve à l’aphélie de son orbite. La Terre arrive à son aphélie.
- Les perturbations planétaires agissent près du périhélie des orbites, par conséquent elles en changent l’aphélie. — (Société belge d’astronomie, météorologie et de physique du globe, Brussels, Ciel et terre: Volume 101, 1985)
- mudit
-
mélodie
- (Musique) Suite de sons d’où résulte un chant agréable et régulier.
- La mélodie est, à la musique, ce que l’image et le sentiment sont à la poésie, une fleur qui peut s’épanouir spontanément. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Une recette, c’est comme une partition. La musicienne lit les notes qui se présentent à elle et, simultanément, elle en entend la mélodie : les voir c’est les entendre, avant même de les jouer. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 319)
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- Arrangement de sons, exécutés, entendus successivement dans un même air, par opposition à l’harmonie qui consiste dans l’accord de plusieurs sons exécutés, entendus simultanément.
- Le jazz c'est chiant en fait. Certes les musiciens touchaient leur bille mais les mélodies sont toujours pourraves. Ça ne raconte rien, seulement un enchaînement de notes sans histoire. Les musiques sans saveur ni paroles, c'est bon pour les ascenseurs. — (Paul Mettery, Palmaille: ou la stratégie du retour, BoD - Books on Demand, 2020)
- Les règles de la mélodie.
- La mesure est essentielle à la mélodie et ne l’est point à l’harmonie.
- Pièce de musique vocale avec accompagnement.
- Les mélodies de Fauré.
- (Par extension) (Poésie et prose) Qualité harmonieuse d’une suite de mots ou de phrases.
- La mélodie des vers de Racine.
- Chaque langue orale possède sa propre mélodie.
-
mythomanie
- (Vieilli) Recours systématique aux mythes.
- Une seule exception à la mythomanie, exception caractéristique : parce qu’elle fut durable et profonde, se remarque dans l’histoire de l’art : — chez les Néerlandais. Le génie germanique, en opposition au vieux génie romain, ne s’est jamais affolé de traditions qui lui sont étrangères. La race du Nord n’est point porté à dissimuler l’homme sous le dieu et le héros. Chez elle, l’homme de la nature, comme on eût dit au XVIIIe siècle, s’affirme et s’étale carrément, tel qu’il est, sans nimbe ni auréole. — (W. Burger, Nouvelles tendances de l’art dans Revue Germanique, volume 19, page 71, 1862)
- La mythomanie — Les patriarches antédiluviens nommés par la Genèse sont-ils des mythes. […] La mythomanie est une véritable maladie de notre époque et bien des savants qu’on croit sérieux et graves n’ont pas échappé à la contagion. — (Fulcran Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste : histoire et réfutation des objections des incrédules contre les Saintes Écritures, volume 3, pages 443-445, 1887)
- En effet, certains des arguments critiques avancés par les détracteurs de la mythomanie de l’époque s’adressent indifféremment aux ethnologues, aux mytholoques, et aux membres du Collège de sociologie. — (Dominique Lecoq, Jean-Luc Lory, Écrits d’ailleurs : Georges Bataille et les ethnologues, page 128, 1987)
- (Médecine) Tendance pathologique psychique, plus ou moins volontaire et consciente, au mensonge.
- J’essaierai de vous exposer, dans une histoire d’ensemble, l’histoire de la Mythomanie. — (La Mythomanie : Étude psychologique et médico-légale du mensonge et de la fabulation morbides, Dupré, 25 mars 1905, p. 1)
- Sa mythomanie est un moyen de nier la vie… de nier, et non pas d’oublier. — (La Condition humaine, Malraux, éd. Gallimard, 1933, p. 45)
- Chez l’enfant et l’adolescent, les principaux troubles sont : le mensonge, la mythomanie, les délires imaginatifs, l’hystérie. — (Léon Michaux, Psychiatrie infantile, 1967)
- Par mythomanie, j’entends évidemment cette attitude qui consiste à défaire auprès des auditeurs/lecteurs la perception qu’ils auraient pu avoir d’une situation, d’un évènement, en leur imposant un autre, « inventée », modifiée, « fausse ». — (Relectures de Madeleine Monette par Ricouart, éd. Summa Publications, Inc., 1999, p. 75)
- (Par extension) Fabulation, fait d’inventer et de raconter un mensonge.
- Il a installé chez les Zaïrois la mythomanie, le mensonge surréaliste. — (L’illusion tragique du pouvoir au Congo-Zaïre par Bwatshia, éd L’Harmattan, 2007, p. 119)
- Celui-ci avait nié en bloc, parlant de « mythomanie » alors que nous lui faisions part de plusieurs témoignages concordants. — (Policiers infiltrés à Lyon : le préfet lance une enquête, Burlet, sur le site rue89.com, « Celui » corrigé en « Celui-ci, » 27 octobre 2010)
-
agrandie
- Participe passé féminin singulier de agrandir.
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fortuit
- Qui arrive ou qu’on croit arriver par hasard, d’une manière imprévue.
- Selon son caractère, chaque membre de cette société fortuite contemple le ciel, s’en va sautillant pour ne pas se crotter, ou parce qu’il est pressé, ou parce qu’il voit des citoyens marchant malgré vent et marée, ou parce que la cour de la maison étant humide et catarrhalement mortelle, la lisière, dit le proverbe, est pire que le drap. — (Honoré de Balzac, Ferragus, 1833)
- Son supérieur direct — une espèce de m’as-tu-vu arrogant, obsédé par les dernières lubies en matière de management et par le jargon creux qui allait avec — avait pondu une série d’instructions sans queue ni tête qui avaient eu pour conséquence fortuite de priver Lilian de toute responsabilité. — (David Graeber, traduit par Élise Roy, Bullshit Jobs, Les liens qui libèrent, 2018, ISBN 979-10-209-0633-5)
- Et de là s'engendre par fois la defaillance fortuite, qui surprent les amoureux si hors de saison. — (Michel de Montaigne, Les Essais - Livre I, De la Tristesse, 1595)
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anglomanie
- Mode qui consiste à admirer ou imiter avec excès tout ce qui appartient à l’Angleterre.
- Cette vieille langue allemande, sœur jumelle des idiomes de l’Asie, cette langue orgueilleuse et rebelle reçut l’empreinte de la langue de Voltaire. Hélas ! elle a bien pris sa revanche ! N'avous-nous pas vu dans ces vingt dernières années l’anglomanie, la teutonontanie et l’hispanomanie encouragées et dirigées par ceux mêmes qui se prétendent les chefs de notre littérature? — (De la connaissance des langues étrangères, dans La Revue Indépendante, 1845, page 121)
- […], tout a été mal compris et mal entendu soit que l’on méconnût les lois physiologiques qui régissent l’organisme, […], soit enfin que l’on fût entiché d’une anglomanie inconcevable qui voulait tout ramener à l’unité de mesure anglaise. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Annie, gentille, prépare une chambre pour Marcel à côté de mon cabinet de toilette, une chambre qui plaira à mon beau-fils, car l’anglomanie d’Alain Samzun (« mon ancien mari », dit Annie) a décoré nos dortoirs de cet acajou criard et rouge, de ce citronnier argenté que Waring et Gillow déversèrent sur le continent. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Spécialement) (Péjoratif) (Désuet) (Canada) Attirance des Français pour les mots anglais.
- Sur la question des anglicismes, les Canadiens français n'ont pas tardé à se comparer aux Français et, à la fin du XIXe siècle déjà, ils se montrent scandalisés des nombreux emprunts que ces derniers font à la langue anglaise. C'est par le terme péjoratif d'« anglomanie » qu'ils qualifieront toujours cette pratique. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 160)
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ahurit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de ahurir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de ahurir.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.