Dictionnaire des rimes
Les rimes en : abasourdissement
Que signifie "abasourdissement" ?
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- (Rare) État d’une personne étourdie par un grand bruit.
- (Sens figuré) Stupeur.
- […] l’embarquement, le départ, tout cela confondu dans le tangage et l’abasourdissement des premiers jours de mer. — (Alphonse Daudet, Monologue à bord, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 145)
- Alors, partagé entre l'abasourdissement et l'indignation, je commençai à dire quelques mots dans cette langue que je parle depuis l'enfance, et qui leur fut à peine plus familière que le latin. — (Michel Hochmann, Venise et Rome 1500-1600: deux écoles de peinture et leurs échanges, 2004)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "abasourdissement".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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enfermement
- Action ou processus d'enfermer.
- L’enfermement volontaire.
- Dans ma pratique de pédopsychiatre la demande d’un examen médico-psychologique ou d’une expertise m’arrive principalement par le canal du tribunal de la jeunesse quand il s’agit d’envisager le placement ou l’enfermement d’un mineur. — (Françoise Digneffe, Jean Gillardin, Françoise Tulkens, Michel Van de Kerchove, Le placement des mineurs en institution psychiatrique, 1990)
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accaparement
- Action d’accaparer ; résultat de cette action.
- […], M. Smallways se livrait à l’horticulture, sur ce dernier bout de terrain investi de jour en jour plus étroitement par les accaparements urbains. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 7 de l’édition de 1921)
- En effet, les contrats de vente et d'achat ne servaient qu'à légaliser un accaparement opéré au détriment du petit paysan. — (Khăć Viện Nguyêñ, Vietnam: une longue histoire, 1999)
- L’accaparement des terres agricoles par les grands producteurs n’est pas le seul problème, soulignent les auteurs. — (Étienne Ravary Ouellette, Les petits producteurs dans les Prairies menacés de perdre leurs terres, radio-canada.ca, 20 novembre 2020)
- L’accaparement toujours plus grand des richesses par une minorité dans plusieurs démocraties et les conséquences catastrophiques de cet accaparement sur le niveau de vie permettent à la Chine de se proposer en modèle alternatif aux démocraties. — (Loïc Tassé, Biden, lui, ne doute pas des démocraties, Le Journal de Québec, 20 février 2021)
- Des accaparements de blés, de farines.
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suivant
- Qui est après, qui vient après.
- La vente aura lieu mardi prochain et jours suivants. — Il en a usé de la sorte pour les raisons suivantes : …
- Je m'assis et écrivis une lettre cordiale: monsieur Saito se réjouissait à l'idée de jouer au golf le dimanche suivant avec monsieur Johnson et lui envoyait ses amitiés. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, p.age 10)
- Ceci explique qu'une pente déjà skiée sans encombre puisse partir en avalanche au passage du skieur suivant. — (G. Chambon, S. Morin & D. Goetz, « Le déclenchement des avalanches : une histoire de forces » , dans Les risques naturels en montagne, coordonné par Florence Naaim-Bouvet et Didier Richard, Éditions Quæ, 2015, page 85)
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piquant
- Qui pique.
- Les branches des rosiers sont piquantes.
- Les orties sont piquantes.
- Qui fait une impression vive sur l’organe du goût ou de l’odorat.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
- La nature, pimpante et piquante comme une brune au printemps, devient mélancolique et douce comme une blonde, les gazons se dorent, les fleurs d’automne poussent leurs pâles corolles, ce n’est plus les marguerites qui percent les pelouses de leurs yeux blancs, mais de rares calices violâtres. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre septième)
- (Cuisine) (En particulier) Stimulant comme le piment et le gingembre.
- Qualifie la température, quand elle est très froide.
- Un froid piquant.
- Un vent piquant.
- Une bise extrêmement piquante.
- (Sens figuré) Qui est offensant, en parlant principalement des discours.
- Ils se sont dit des mots piquants, des paroles piquantes.
- Il lui a répondu d’une manière piquante.
- Raillerie piquante.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui fait une impression vive et agréable sur l’esprit, sur les sens, et particulièrement des discours, des écrits et des ouvrages d’art qui plaisent par quelque chose de fin et de vif.
- Le sel piquant de ses bons mots, de ses reparties, de ses plaisanteries.
- Il faut remarquer que cette portion de la littérature du moyen-âge est peut-être la plus piquante, mais à coup sûr est la plus frivole. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Se dit des personnes qui plaisent par la vivacité et par l’agrément de leur physionomie plus que par la régularité de leurs traits.
- Nous eûmes hier un joli concert suivi d'un bal : on ne connaît ici que le menuet. J'eus le plaisir d'en danser plusieurs avec une Portugaise charmante de seize ans et demi : elle a une taille de nymphe , une physionomie piquante, et la grâce plus belle encore que la beauté, on la nomme Dona Theresa. — (Évariste de Parny, « Lettre à son frère, de Rio-Janéiro, septembre 1773 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 213)
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important
- Qui importe ; qui est majeur, conséquent, considérable ou d’un grand intérêt.
- L’écorce de chêne, employée pour le tannage des cuirs, est un élément important de la richesse forestière du département. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 173)
- Les landes siliceuses connaissent souvent une grande abondance de Fougères : au Pays basque la Fougère-aigle constitue d’importants pâturages qui rougeoient à l'automne. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.14)
- Les plus importants phénomènes de la météorologie revêtent la forme cyclonique. — (Hervé Faye, ib. t. LXXVI, page 510 — cité par Littré)
- Il existe en France huit stations de radiosondage, dont la plus importante est celle de l'Observatoire Teisserenc de Bort, à Trappes, à 30 kilomètres de Paris. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 341)
- Le lac Chilwa, au sud-est du lac Malawi, est un autre exemple de lac endoréique présentant des fluctuations importantes de superficie. — (Christian Lévêque, Les peuplements des lacs peu profonds, dans Les poissons des eaux continentales africaines: diversité, écologie, utilisation par l'homme, édition scientifique : Christian Lévêque & Didier Paugy, IRD Éditions, 2006, page 348)
- Le colloque fut clôturé dans la journée. Les femmes, bâtonnières, juges, avocates, toutes plus occupées les unes que les autres, retournèrent vaquer à leurs importantes occupations. Importantes ? Vous avez dit importantes ? Vraiment aussi importantes que celles des hommes ? — (Brigitte Gresy, Petit traité contre le sexisme ordinaire, éd. Albin Michel, 2009, partie 1, chap. 2)
- Influent, en parlant d'une personne qui jouit d’une certaine autorité, d’un grand crédit.
- C’est un homme important, un personnage important.
- Il a su se rendre important.
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abreuvant
- Participe présent du verbe abreuver.
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aboiement
- Son émis par le chien et par d’autres canidés.
- À l’époque du frai, il pousse spontanément un petit cri peu harmonieux, qui participe de l’aboiement du roquet et du pépiement du poussin. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- La porte ayant été ouverte, les chiens s'échappèrent en jetant de longs aboiements de satisfaction. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ils fuyaient, et déjà les aboiements des chiens s’étaient lassés. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune)
- Je passe une nuit excellente dans mon lit de camp, et mon long sommeil réparateur n’est interrompu que pendant quelques instants par des aboiements furibonds répondant aux glapissements lointains d’un chacal. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 40)
- Le chant des coqs, l’aboiement des chiens, les appels des oiseaux l’éveillèrent. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 99 de l’édition de 1921)
- (Par extension) Bruit ou cri désarticulé ressemblant à un aboiement.
- Au loin, Siry entendait l'aboiement incompréhensible d’un haut-parleur espagnol où parlait le père Barca. — (André Malraux, L’Espoir, 1937)
- (Sens figuré) Paroles, discours violents ou haineux.
- Lui-même, de temps en temps, publiait, ou faisait publier, quelque remarque caustique, quelque petit aboiement aux talons de confrères dont le succès (ou insuccès) l’agaçaient. — (Valery Larbaud, Journal, novembre 1934)
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abîmant
- Qui abîme.
- Les épingles sont moins abîmantes que les élastiques.
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adjectivement
- Avec la valeur d’un adjectif.
- Ce mot s’emploie quelquefois adjectivement.
- Selon la tradition, en effet, le nom (ou le syntagme nominal) employé adjectivement est invariable. — (Nina Catach, Claude Gruaz, Renée Honvault, Variations sur l’orthographe et les systèmes d’écriture, 2001)
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tremblement
- Agitation de ce qui tremble.
- Il y avait un tremblement involontaire dans la voix de cette noble femme et une expression de tendresse dans son accent qui peut-être eût trahi ce qu’elle ne voulait pas exprimer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le prieur. – S’il faut parler franchement, j’ai trouvé le sermon trop beau ; j’ai prêché quelquefois, et je n’ai jamais tiré grande gloire du tremblement des vitres ; mais une petite larme sur la joue d’un brave homme m’a toujours été d’un grand prix. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 5, 1834)
- Depuis l’aube, les troupes passaient la Moselle. C'était, sur le tremblement des ponts de bois, l’avalanche interminable des régiments. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, page 184, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie)
- Je percevais au tremblement de leur voix, au miel de leurs paroles, cette terrible servitude qui les liait à ce qu'on nomme l'amour, d'un mot trop doux parce qu'on ne veut pas lui donner son véritable visage de bestialité et d'animalité. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- Cette prédiction les laissa pétrifiés. Le maître d’hôtel lui-même avait un tremblement en présentant le carré d’agneau. — (Roland Dorgelès, À bas l'argent !, Éditions Albin Michel, 1965, page 97)
- Il s'ensuit diverses sensations physiques (p. ex., rougissements, tremblements, transpiration) et une contre-performance des fonctions cognitives (p. ex., problèmes de concentration, trous de mémoire). — (Stéphane Bouchard & Bernard Rivière, Les troubles anxieux, chapitre 3 de Psychologie clinique de la personne âgée, sous la direction de Philippe Cappeliez, Philippe Landreville & Jean Vézina, Ottawa : Presses de l'Université d'Ottawa & Paris : Masson, 2000, page 57)
- (Sens figuré) Grande crainte.
- C’est une âme inquiète qui vit dans le tremblement.
- C’était dans l’habitude une nature enflammée, violente, exagérée, aimant les cris, la casse et les tonnerres ; au fond, un très excellent homme, ayant seulement la main leste, le verbe haut et l’impérieux besoin de donner le tremblement à tout ce qui l’entourait. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédtion Le Livre de Poche, page 9)
- (Aéronautique, Militaire) Vibrations aéroélastiques, irrégulières et de basse fréquence, affectant la cellule d’un avion.
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tranquillement
- D’une manière tranquille ; avec tranquillité.
- […], et commence la cueillette du butin. N’ayant plus ni chaussettes, ni bottines, ni sac, les déguenillés remontent tranquillement leur garde-robe. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l’Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.359)
- Mais, saperlotte ! tâchons donc que tout ça se passe tranquillement; ça vaudrait beaucoup mieux. Puisque nous avons le suffrage universel, il n’y a plus besoin de coups de fusil. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 248, Fischbacher, 1896)
- Le uhlan mettait pied à terre, ouvrait tranquillement une carte ou un calepin, prenait des notes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p. 184, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Et Charles IX se remit à siffler tranquillement et plus juste que jamais son air favori. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Préviens ta femme de ton arrivée. Ça me laissera le temps de passer tranquillement mon froc et de ne pas enfiler, dans la précipitation, mon slip à l'envers. — (Florentino Dos Santos, Les Cocus : Ces innocentes victimes des feux de l'amour… charnel, Éditions Le Manuscrit, 2003, p. 58)
- Si jamais le prince de Condé parut un homme extraordinaire, s’il parut voir tranquillement toutes choses, c’est dans ces rapides moments d’où dépendent les victoires, — (Jacques-Bénigne Bossuet, Louis de Bourbon. — cité par Littré)
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occasionnellement
- Dans certaines circonstances ; de manière occasionnelle ; par occasion. Note d’usage : Très occasionnellement signifie des événements moins fréquents que occasionnellement.
- Autant que je sache, ici à Malte occasionnellement, on peut encore voir cette coutume lors de la fête des Saint Jean, les feux de la Saint Jean. — (Gilbert Puech, Ethnotextes maltais, page 162, Harrassowitz Verlag, 1994)
- Le chimpanzé est omnivore, et il est occasionnellement carnivore. Il pratique occasionnellement la chasse et l'on peut voir se manifester à la fois coopération et stratégie d'encerclement et de diversion dans la chasse aux petits potamochères. — (Edgar Morin, La vie de la vie, page 423, Seuil, 1980)
- A l’exception de quelques espèces lichénivores, fongivores ou occasionnellement voire exclusivement prédatrices, les larves sont phytophages (généralement oligophage ou monophage). Parmi les espèces nuisibles rencontrées en serres, la majorité sont polyphages. — (E. Pierre (INRA) & M. Martinez (INRA), Les Noctuidae des cultures sous serre : Éthologie , sur le site Ephytia/Inra (http:/ /ephytia.inra.fr), dernière modification : 9 mars 2013)
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acérant
- Participe présent du verbe acérer.
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rentrant
- (Fortification, Géométrie) Qualifie un angle plus grand qu’un angle plat (pour une fortification, un angle dont la pointe est dirigée vers l’intérieur du château quand on est à l’intérieur), par opposition aux angles saillants.
- Le plafond, de bois de cèdre, offre les combinaisons mathématiques si familières aux architectes arabes : tous les morceaux sont ajustés de façon à ce que leurs angles sortants ou rentrants forment une variété infinie de dessins. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
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accordant
- (Vieilli) (Musique) Qui s’accorde bien.
- Do et sol sont des tons accordants entre eux.
- Do et si ne sont pas des tons accordants entre eux, ils sont discordants.
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constant
- Qui a de la constance.
- Il a montré une âme constante dans les plus grands revers.
- Il est ferme et constant dans l’adversité.
- Il est constant dans ses desseins, dans son travail.
- constant en amour, dans son amour.
- Un cœur constant.
- Une ferme et constante résolution.
- (Sens figuré) Qui demeure toujours ou longtemps en même état.
- Certes Don Juan est un tricheur, et même il ne vit que de cela ([…]). Mais une tricherie constante est moins dangereuse que les faiblesses subites d'un honnête homme. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, p.105)
- Bonheur constant.
- Tradition constante.
- Il s’agit donc de rechercher systématiquement si des alternatives à la norme juridique peuvent permettre de répondre, en tout ou partie, aux difficultés rencontrées. En d’autres termes, pourrait-on envisager, à droit constant, des dispositifs incitatifs, conventionnels ou librement consentis par les acteurs en présence, permettant d’atteindre une meilleure efficacité du droit en vigueur au regard des objectifs énoncés ? — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Marine, Météorologie) Qualifie le vents qui soufflent régulièrement dans la même direction, tels que les vents alizés et les moussons.
- (Par extension) Qui est certain, avéré ou indubitable.
- Or, il est constant que la loi romaine autorisait , validait ces unions contractées par suite du divorce. — (Jacques-Pierre-Joseph Lesurre, De la juridiction de l'église sur le contrat de mariage considéré comme matière su sacrement, Lyon : Perisse frères, 1836, 2e éd., p.67)
- Attendu qu'il est constant, au résultat d'une enquête effectuée par la police d’Elbeuf, que la dame Maridort se trouvait, le 11 septembre 1952, au volant d'une auto-scooter dans le manège de Camors; […]. — (La semaine juridique, Éditions Techniques, 1954, p.XII)
- Du 2 Frimaire, l'an 2 de la République. Sur la déclaration unanime du jury, portant : 1°. Qu'il n'est pas constant qu'il ait été tenu dans la ville de Brienon-sur-Armançon, département de l'Yonne, lors de la promulgation du décret portant abolition de la royauté, des propos tendant à provoquer l’avilissement de la représentation nationale et le rétablissement de la royauté. — (Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 98, Paris : imprimerie Clément, an II, p. 392)
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abandonnant
- Participe présent du verbe abandonner.
- A l’entrée de Porfirio, il se leva précipitamment, comme si on l’eût surpris dans une besogne malpropre, abandonnant une mince lame de liège qu’il chapuisait. — (Jean Anglade, Le fils de Tibério Pulci, 1959)
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essentiellement
- Par essence.
- Un moulin à vent se compose essentiellement d'un arbre porté sur un petit bâtiment en bois, qui est susceptible de tourner autour d'un fort pivot vertical, et qui peut par conséquent être orienté convenablement. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 114)
- La moniale bénédictine Hildegarde von Bingen décrivit une cosmologie des affections des plantes qui attribue essentiellement aux vapeurs toxiques du macrocosme les dégâts observés dans les champs du microcosme. — (Jean Semal, Pathologie des végétaux et géopolitique, 1982)
- La podzolisation est essentiellement un processus d'altération chimique intense des éléments silicatés, se produisant sous l'action de cet humus brut et libérant des sesquioxydes. — (Philippe Duchaufour, Précis de pédologie, p. 286, Masson, 1965)
- Il est nécessaire, pour la conservation du corps, que nous ayons des sensations essentiellement différentes, quoique les impressions que les objets font sur notre corps ne diffèrent que très peu. — (Nicolas Malebranche, Rech. I, 16.)
- À un très haut degré.
- Des discours […] lesquels à la vérité n’attaquaient pas essentiellement votre honneur et votre probité, mais qui répandaient dans le public […] — (Jean-Baptiste Massillon, Car. Médis.)
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croisement
- Action par laquelle deux choses se croisent
- Résultat de cette action.
- (Voirie, Réseaux) Endroit où deux voies ou deux lignes se croisent.
- Nous nous sommes tous rehissés dans le véhicule désencrotté, sauf le chien qui trotte comme un lièvre, dont ses longues oreilles lui donnent quelque peu la tournure ; de temps à autre il s’arrête, flaire, fait un « geste » méprisant, particulier à sa race, et repart ; il court après les poules picorant aux portes des maisons éparses sur le chemin, prend de l’avance et assis sur son derrière, nous attend au croisement des sentiers. — (Gustave Fraipont, Le Jura et le pays franc-comtois, 1895, page 97)
- (Couture)
- Faire un croisement.
- (En particulier) (Élevage) Action d’accoupler des animaux de même espèce, mais de race différente.
- Je m'explique : tout croisement a pour objet de transformer une race imparfaite en une autre plus recommandable qu'elle , ou de créer une sous-race , participant en proportions diverses aux qualités de celles qui ont concouru à sa formation. — (Malingié-Nouel, Établissement pastoral de la Charmoise, dans Le Cultivateur, journal des progrès agricoles, de novembre 1839, page 661)
- Les partisans des croisements anglais répondront bénévolement : employez le pur sang dans la reproduction ; […]. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- L'Angleterre a modifié la qualité de ses laines par le croisement de ses races de moutons avec le bélier mérinos espagnol. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Action d'hybrider des variétés d'une même espèce végétale.
- Nous noterons en passant que l’Azalea de Desvaux (Azalées de pleine terre des fleuristes), et de quelques auteurs, doit lui être aussi définitivement réuni en ce qu'il n'en diffère que par le nombre fixe des étamines et un feuillage décidu : caractères qui n'empêchent pas un facile croisement avec les espèces de toutes les autres sections des vrais Rhododendrum ; […]. — (Charles Lemaire, « Azalea indica Exquisita », dans la Flore des serres et des jardins de l'Europe, ou Descriptions et figures des plantes les plus rares et les plus méritantes, ouvrage collectif, Gand : chez Louis Van Houtte, 1847, page 239 note 1)
- (Par extension) Produit de cette hybridation.
- Le cépage Scheu, également appelé S 88 est un produit du pépiniériste Scheu à Alzey (Rhénanie-Hesse). C’est un croisement entre le Sylvaner X Riesling (…), à maturation moyennement précoce donnant un vin à goût très prononcé, rappelant les groseilles noires. — (Bulletin international du vin, 1960, volume 33, partie 2, page 24)
- (Escrime) Action de croiser les fleurets, les épées.
- Croisement du fer.
- (Sens figuré) Intersection ; Convergence.
- Des interrogations ont également surgi à l’encontre de personnes situées au croisement du monde des affaires, des voyous et de la politique. — (Jacques Follorou, La guerre de l’ombre de l’Ukraine pour neutraliser la mafia prorusse, Le Monde. Mis en ligne le 5 décembre 2022)
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gravant
- Participe présent de graver.
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littéralement
- D’une façon littérale ; à la lettre ; dans le plein sens du mot.
- Ces épîtres ont été expliquées littéralement, traduites en français et annotées par M. Em. Taillefert, professeur au Collège royal de Saint-Louis. — (Horace, Épîtres, publication en 1846)
- La troupe se mit en marche à l’indienne, c’est-à-dire en tournant littéralement le dos à l’endroit vers lequel elle se dirigeait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Dans celui-là, les deux puissantes agglomérations industrielles de Rouen et du Havre agirent littéralement comme des arrêtoirs, en exerçant localement assez d'attraction pour empêcher un prolétariat, voué, de toute manière, à l'exode, de s'éloigner trop de sa terre natale. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans la salle, trop étroite pour contenir un aussi grand nombre de gens, on s'écrasait littéralement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
- Dans un système lexical où les fibres sont les os, l’amidon est littéralement la substantifique moelle du manioc.— (Patrice Bidou, Une civilisation du manioc amer, in Le Mythe de Tapir Chamane : Essai d’anthropologie psychanalytique, 2001, page 56)
- (Familier) Totalement, absolument ; vraiment.
- Mais son style de vie littéralement extraordinaire sera aussi à l’origine de la disgrâce de Jayalalitha. — (Stéphanie Tawa Lama-Rewal, Femmes et politique en Inde et au Népal : image et présence, 2004)
- Finalement, hormis mon éternel couple d’indécis, venu visiter un appartement, tout en sachant qu'il ne l’achèterait pas, je suis assez satisfait de ma rencontre avec cette Latine, qui me fait littéralement fondre. — (Jean-Frédéric Toiron, « Symphonie au balcon », dans Voyeurisme, ouvrage collectif, Évidence Éditions, 2019)
- Koroibete a littéralement dansé dans la défense géorgienne. — (compte rendu de match de rugby Australie-Géorgie sur le site du Rugbynitère)
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forcément
- Par force ; par obligation ; par une conséquence rigoureuse ou inévitable.
- Forcément, l’époque où nous vécûmes le plus près de Dieu, le Moyen Age, devait suivre la tradition révélée du Christ […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Pour aller à tel endroit, vous passerez forcément par tel chemin.
- Ce fait reconnu, on doit forcément en conclure que…
- (Vieilli) D’une manière forcée.
- Elle se mit à rire, mais forcément. — (Honoré de Balzac, Les Chouans, chapitre II)
- Je paraissais peu sensible aux attentions de ma mère ; je repoussais ses caresses, que je recevais forcément et avec impatience. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796, bibliothèque de la Pléiade, tome 1, page 29)
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agréablement
- D’une manière agréable.
- Très surpris, non, madame, répondit le lieutenant Hobson, mais je le serais agréablement, je l'avoue. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Cet éclat et ces honneurs dont le monde est si jaloux et dont il cherche à repaître si agréablement son orgueil… — (Louis Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 227.)
- [Le maître d’une maison délicieuse] Il n'est plus, il n'en a pas joui si agréablement ni si tranquillement que vous ; il n'y a jamais eu un jour serein… — (Jean de la Bruyère, 6.)
- Cet art de donner agréablement qu’elle avait si bien pratiqué durant sa vie, l’a suivie, je le sais, jusqu’entre les bras de la mort — (Jacques-Bénigne Bossuet, Duch. d’Orléans.)
- On hait la médisance, la galanterie grossière : pourvu qu’on la tourne agréablement, on n'en a plus horreur — (Jacques-Bénigne Bossuet, Pensées détachées, 17.)
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temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
-
achalandant
- Participe présent du verbe achalander.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.