Dictionnaire des rimes
Les rimes en : aînesse
Que signifie "aînesse" ?
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- Priorité d’âge entre frères et sœurs.
- Ésaü vendit son droit d’aînesse à Jacob pour un plat de lentilles.
- Divers passages de la Genèse, premier livre du Pentateuque, constatent l’existence du droit d’aînesse chez les Hébreux à l’époque des Patriarches. — (Elkaïm Haïm, Le Droit d’aînesse : d’après la Bible et la législation rabbinique, son application au Maroc, 1952)
- En l'absence de Fred, l'aîné, c'est moi et je n'aime pas assez les lentilles pour avoir vendu mon droit. Il n'y a point de cordons : l'aînesse, donc, se marque à droite. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 53)
- Je ne sais ce qui motiva mon père dans sa décision imbécile : l’aînesse de Bagelman ou encore sa volonté de me protéger à tout prix. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre 6)
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "aînesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
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petitesse
- Petite dimension, petite étendue, petit volume.
- Mais, pour contre-balancer de tels désavantages, la marquise d’Aubrion avait donné à sa fille un air très distingué, l’avait soumise à une hygiène qui maintenait provisoirement le nez à un ton de chair raisonnable, lui avait appris l’art de se mettre avec goût, l’avait dotée de jolies manières, lui avait enseigné ces regards mélancoliques qui intéressent un homme et lui font croire qu’il va rencontrer l’ange si vainement cherché ; elle lui avait montré la manœuvre du pied, pour l’avancer à propos et en faire admirer la petitesse, au moment où le nez avait l’impertinence de rougir ; enfin, elle avait tiré de sa fille un parti très satisfaisant. — (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834)
- La Girafe […] ne soutient point longtemps cet effort, qu’elle ressent comme une fatigue : c’est que ses poumons n’ont pas assez d’ampleur ; défaut que révèle la petitesse du coffre qui les contient. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- Modicité, surtout en parlant de dons, de présents.
- La petitesse de ce don sera pour vous un motif de l’accepter.
- (Sens figuré) Faiblesse.
- Plus rarement, il existe des troubles cardiaques très marqués : petitesse et fréquence extrême du pouls, lipothymies et syncopes. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, p. 224)
- (Sens figuré) Étroitesse ; mesquinerie.
- Vilquin eut la petitesse d’élever un mur du côté des vergers et des potagers. Depuis cette vengeance, les quelques centiares que le bail laisse au Chalet ressemblent à un jardin de Paris. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il y a aussi Filoche, le dieu de la petitesse, des préjugés, du mépris, de la haine... — (Romain Gary, La promesse de l'aube, Folio)
- Actions qui dénotent cette petitesse.
- C’est une petitesse à lui de s’être offensé de si peu de chose. C’est un homme plein de petitesses.
- lendresse
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tcherkesse
- Relatif à une région du Caucase, à ses habitants ou à sa culture.
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morbidesse
- (Beaux-arts) Mollesse et délicatesse des chairs dans une figure.
- Son corps était une merveille digne de la sculpture ; mais nos uniformes gris de fer à boutons dorés, nos culottes courtes, nous donnaient une tournure si disgracieuse, que le fini des proportions de Lambert et sa morbidesse ne pouvaient s’apercevoir qu’au bain. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Mais sous l’effet de la grimace elles paraissaient soudainement crues et voyantes ; alors tout le visage si serein, lumineux et classiquement beau un instant auparavant, évoquait les traits grotesques et enflammés des masques de carnaval avec en plus je ne sais quoi d’impudique qui dans de semblables convulsions pourraient tenir de la morbidessse, de la chaleur et de l’excitation de la chair. — (Alberto Moravia, L’Amour conjugal, 1948 ; traduit de l’italien par Claude Poncet, 1948, page 8)
- La femme gardait sur ses genoux une fillette fluette et pâle aux yeux rêveurs. Les taches de son dont elle était grêlée autour du nez élargissaient ses pommettes comme un loup vénitien et leur donnaient la morbidesse de la Primavera. — (Jean Giono, Le Hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 225)
- ... Gauthier ne cesse de s'attarder sur la plastique de la sainte, sur la morbidesse de sa chair, sur la luminosité, les reflets, les diaprures, les transparences de sa peau. — (Francis Moulina, De Rubens à la Toison d'or: La Marie-Madeleine in Bulletin de la société Théophile Gautier n° 27, 2005)
- Sorte de grâce maladive en art.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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hiesse
- Première personne du singulier du subjonctif II de heissen.
- Troisième personne du singulier du subjonctif II de heissen.
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maladresse
- Défaut d’adresse.
- Cette personne est d’une si grande maladresse qu’elle ne peut toucher à rien sans le briser.
- (Sens figuré) Manque de savoir-faire ou manque d'habileté à bien faire.
- […], il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait et avec cette maladresse habituelle aux amoureux peu aguerris, il saisissait le premier prétexte venu pour la quitter. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Dernièrement, j’avais eu la maladresse de m’enrhumer en pleine chaleur. Voilà pourtant ce que c'est que de devenir vieux : on ne peut résister à rien. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 125, Fischbacher, 1896)
- Chez les écolos, l’erreur de distribution n’est pas un accident électoral, c’est une seconde nature. Cette maladresse congénitale finirait par les rendre sympathiques […]. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012)
- Les multirécidivistes sont paranos, […]. À chaque fois qu’ils tombent, ils analysent en détail le dossier judiciaire pour connaître ce qui leur a été fatal, apprenant de leurs maladresses. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Éditions Favre, 2019)
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ogresse
- (Mythologie) (Fantastique) Ogre femelle.
- Ces petites Ogresses avoient toutes le tein fort beau — (Charles Perrault, Le Petit Poucet, dans Histoires, ou Contes du temps passé, page 210. 1697)
- (Sens figuré) Femme avide de jeunes gens.
- — Oui, dis-je, mais selon Simon, elle le mange des yeux pendant que lui mange son « quatre-heures ». Peut-être qu’un jour ça ne lui suffira plus…— Qu’est-ce que tu veux insinuer ? Mais qui t’a appris…— C’est vrai, dit à mi-voix le Doyen, qu’il y a des ogresses… — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 21)
- (Désuet) (Argot) Femme qui louait aux prostituées tout ou partie de leur toilette.
- Les filles publiques nomment ainsi les revendeuses qui leur louent la pièce qui manque à leur toilette, au besoin même la toilette tout entière ; elles ne pouvaient vraiment choisir un nom plus caractéristique, et qui exprimât mieux l’idée qu’elles voulaient rendre ; rien, en effet, ne peut être comparé aux ogresses [...]. — (Eugène-François Vidocq, Dictionnaire argot-français, réédition : Éditions du Boucher, 2002, page 99)
- (Vieilli) (Argot) Tenancière de tapis-franc ou de maison close ; femme proxénète, maquerelle.
- Les dispensés, les vieilles bêtes, les ogresses du trottoir et les femmes du monde sur le retour contemplent d’un œil béat ce spectacle nauséabond. Le départ de la classe fait baver d’aise les catins et les bistros. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)
- Un repris de justice, qui, dans cette langue immonde, s’appelle un ogre, ou une femme de même dégradation, qui s’appelle une ogresse, tiennent ordinairement ces tavernes, hantées par le rebut de la population parisienne ; forçats libérés, escrocs, voleurs, assassins y abondent. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, § 1, 1842-1843)
- conpresse
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ivrognesse
- (Familier) Femme qui a l’habitude de s’enivrer.
- C’était le plus beau cas de combustion spontanée qu’un médecin eût jamais observé. Le docteur en avait bien lu de surprenants, dans certains mémoires, entre autres celui de la femme d’un cordonnier, une ivrognesse qui s’était endormie sur sa chaufferette et dont on n’avait retrouvé qu’un pied et une main. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Au sommet de la pyramide, il y avait […] dans le Crescent, à Steamer Point, la statue assise de la grosse reine Victoria avec ses joues pendantes, ses petits yeux coincés d’ivrognesse. — (Paul Nizan, Aden Arabie, chap. VIII., Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960)
- Puis elle secoua la tête et éclata d’un rire fêlé, un rire d’ivrognesse. — (Arturo Pérez-Reverte, Le Tableau du maître flamand, J.-C. Lattès, 1990, traduit par J.-P. Quijano, 1993, page 232)
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redresse
- (Marine) Cordage très solide, qui sert à redresser un bâtiment abattu en carène.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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connaisse
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de connaître (ou connaitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de connaître (ou connaitre).
- Dis donc, Henri, je suis dans un embarras si grand, que je ne peux prendre conseil que d’un vieil ami qui connaisse bien les affaires, et tu en as la triture. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, deuxième partie)
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déesse
- (Religion) Divinité de genre féminin.
- Elle ne croyait pas à Aphrodite, mais elle aimait qu’on lui comparât la déesse, et elle allait quelquefois au temple, pour lui donner, comme à une amie, des boîtes de parfums et des voiles bleus. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Mars, identifié avec le dieu grec Arès, l’a été aussi avec le dieu gaulois Toutatis; Minerve, confondue avec la déesse grecque Athéna, l’a été aussi avec la déesse gauloise Belisama, etc. — (Henri d'Arbois de Jubainville, Les druides et les dieux celtiques à forme d'animaux, Paris : chez H. Champion, 1906, p. 66)
- (Par hyperbole) Femme qui est d’une beauté majestueuse.
- Me voici à genoux devant vous, fascinante déesse, le torse nu et la tête inclinée, pareil au prisonnier que l’on veut humilier en le portant aux pieds de son vainqueur […]. — (Marika Moreski, Ces dames en bottines, Éditions Dominique Leroy, 1971, p. 40)
- Une grande nostalgie s’empare de lui quand il se remémore son corps de déesse aux fines attaches, sa peau ambrée qui sentait bon les parfums envoûtants de l’Orient et son art consommé pour faire l’amour. — (Yannick Surun, Les caravanes de Zanzibar, L’Harmattan, 1999, page 180)
- (Argot) Cocaïne.
- Le problème c’est que dans ses une poche ils ont trouvé cinq grammes de déesse, de la meilleure, pure, blanche, pas encore coupée, et je te jure, mec, c’est pas moi qui l’y avait mise. — (Luis Sepúlveda, Rolandbar, dans le recueil Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre, 1997. - Traduit de l’espagnol (Chili) par François Gaudry, 1997, p.59)
- (Mélioratif) (Automobile) La Citroën DS, par homophonie de l’acronyme.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- eynesse
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indélicatesse
- Manque de délicatesse dans les sentiments.
- Procédé indélicat.
- Elle avait prononcé ces derniers mots avec ce même air de me demander pardon pour une indélicatesse, qui m’avait tant frappé dans notre promenade, et en sauvant la familiarité de sa phrase par un « nous », que je savais trop bien mensonger. — (Paul Bourget, Le Disciple, page 208, 1899)
- Il avait commis l'énorme indélicatesse de publier, en appendice au tome III de la Prévencion, la série des lettres à lui adressées par l’« auteuresse », puis une lettre concernant cette jeune fille, une lettre en latin, — comme si le latin seul pouvait braver, en telle occurrence, l'honnêteté, — […]. — (André Beaunier, La jeunesse de Joseph Joubert , Paris : chez Perrin, 1918, page 243)
- Il protesta que les Frontenac ne l’avaient jamais soupçonnée d’aucune indélicatesse, et qu’ils lui étaient même reconnaissants des soins qu’elle avait prodigués à leur oncle. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 207)
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gresse
- Graisse
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piperesse
- (Vieilli) (Littéraire) Variante de pipeuse.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- lagesse
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allégresse
- Joie qui se manifeste au dehors.
- Nous le souhaitons de grand cœur et nous en remercions bien volontiers le cigarito manillard, dont la réapparition imprévue nous met pour long-temps des régalias sur la planche et doit faire tressaillir d’allégresse M. Théodore Burette, l’auteur de la Physiologie du fumeur, jusque dans le tréfoin de sa chiffarde. — (Francis Lambert, « Causerie du 13 septembre (1846) », dans Causeries de Charles Baudelaire, Paris : Éditions du Sagittaire, 1920, page 26)
- L’allégresse qu’ils semaient le long de la route affectait diversement, et selon leurs tempéraments, les autres excursionnistes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
- Dans son allégresse, elle accompagne de ses chants et de ses danses, en battant rythmiquement des mains, les ritournelles d’un gramophone […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- — Voila, me dit alors Toto que les accords d’une batterie juchée près du plafond, sur un balcon, emplissait d'allégresse, ici, on est chez soi. Pas vrai? — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Joie publique.
- Le jeûne commence au f’jer, à l’heure où l’on parvient à distinguer un fil blanc d’un fil noir. Au moghreb, un coup de canon, salué avec allégresse par les fidèles affamés et altérés, annonce sa fin et la reprise des bombances qui durent toute la nuit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
- Dans une lettre à Louis-Philippe, son beau-père, il écrit les mots suivants : « Les seuls véritables Belges de cœur et d’âme sont nos bons catholiques, le reste est un salami de cosmopolites "fit for nothing"; eux peuvent donc exprimer leur allégresse au grand Opéra par des jeux et des danses […]. — (Damien de Failly, Secrets d’État de la Révolution belge d’après les mémoires du major-général Baron de Failly, ministre de la guerre de Léopold 1er en 1831, Éditions Mols, 2005, page 305)
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nièce
- Fille du frère ou de la sœur.
- Voilà le moment de donner des preuves de votre amitié à ma malheureuse nièce, et je vous prie de venir auprès d’elle, sans perdre un seul instant. Vous savez combien le marquis de St. Alban était cher à toute la famille, à moi, à ma pauvre nièce ; l’année ne se serait pas passé sans qu’il entrât dans cette famille qui l’honorait, le chérissait : hélas ! il n’est plus de bonheur pour moi, pour nous — (Gabriel Sénac de Meilhan, L'Émigré, Brunswick, Fauche et compagnie, 1797, p. 218).
- (Par extension) Fille du cousin ou de la cousine.
- « Tu as bien vu. C’était ma nièce, Zara-Maria, la petite-fille de [mon oncle] Oktavius. Elle se cherchait une chambre où se coucher. [...] » — (Jean Raspail, Hurrah Zara !, Paris, Albin Michel, 1998, page 129 sq.).
- Épouse du neveu
- marmesse
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impolitesse
- Manque de politesse, ignorance ou mépris des règles de la politesse.
- L’infatuation et le manque d’éducation sont les sources ordinaires de l’impolitesse.
- N’êtes- vous pas choqué de son impolitesse ? Cette réponse est d’une impolitesse grossière.
- (Par extension) Action, procédé contraire à la politesse.
- … ; il poussa même l’impolitesse jusqu'à planter là ces dames pour se mettre à la recherche de la maîtresse de maison et de sa fille. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
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dogaresse
- (Histoire) (Noblesse) Épouse d’un doge.
- En attendant que fussent achevées ces robes, je m’en fis prêter quelques-unes, même parfois seulement des étoffes, et j’en habillais Albertine, je les drapais sur elle ; elle se promenait dans ma chambre avec la majesté d’une dogaresse et la grâce d’un mannequin. — (Marcel Proust, La Prisonnière, 1923)
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sveltesse
- Caractère de ce qui est svelte.
- Le vieux Jean-Claude avait eu son enfance bercée au récit des légendes de la Vouivre, […]. Sa grand’mère lui avait affirmé […] l’avoir vue de ses propre yeux, les soirs de clair de lune et les nuits d’étoiles, promener par les près humides de la Moraie sa sveltesse robuste de serpent ailé. — (Louis Pergaud, L’assassinat de la Vouivre, dans Les Rustiques, éd. 1930)
- Elle estime pouvoir manger de tout et à volonté sans attenter à sa sveltesse. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 302)
- Il y a un grand plaisir à lire les amers. Léautaud, Renard, Cioran, Pessoa. Ils sont tellement négatifs, sur eux-mêmes et sur les autres, et sur la farce d’être là. Ils écrivent très juste, très sec, et la sveltesse de leur phrase est comme une évidence : ils ont raison. Avec eux, on se sent à l’abri. Rien ne peut faire mal, puisque tout fait mal. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 77)
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prophétesse
- (Bible) (Religion) Celle qui prédit l’avenir par inspiration divine.
- Par exemple, avez-vous quelquefois réfléchi à certains mots irréguliers de notre langue qui ne prennent pas le féminin, comme les autres mots de la même famille, tels que : poëte, auteur, écrivain, peintre, sculpteur, architecte, compositeur, littérateur, etc. ? Pourquoi ne dit-on pas : peintresse, architectesse, poëtesse, comme on dit : prophétesse ou prêtresse ; ni sculptrice ou autrice, comme on dit : actrice ou lectrice ; ni littérateuse ou compositeuse, comme on dit : chanteuse ou danseuse ; ni écrivaine, comme on dit : souveraine ? Pourquoi, dans ces cas-là, faut-il avoir recours à la périphrase : une femme auteur, une femme peintre, une femme compositeur, et ainsi de suite ? — (Émile Deschamps, « Mémoire sur les femmes littéraires », dans L’investigateur : journal de la Société de l’Institut historique, 1847, vol. 7, 2e série, page 121 [texte intégral])
- Une prophétesse âgée de vingt-sept à vingt-huit ans fut arrêtée il y a environ dix-huit mois, et menée devant M. d'Alais. Il l'interrogea en présence de plusieurs ecclésiastiques. Cette créature, après l'avoir écouté, lui répond d'un air grave et modeste, et l'exhorte à ne plus tourmenter les vrais enfans de Dieu; […]. — (Mémoires du Maréchal de Villars, écrits par lui-même, dans le tome 9 de la Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe;, par MM. Michaud & Poujoulat, Paris & Lyon : chez Guyot frères, 1850, page 142)
- Je plaignais cette mère douée de voyance d’avoir peut-être participé au sort de toutes les prophétesses, qui est de savoir, sans pouvoir l’empêcher, l’avenir. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 117)
- En Grèce ancienne, la mousa de la mousikè avait pour nom Érato. Elle était une prophétesse de Pan, le dieu de la panique, voyageant dans la transe sous l’effet de la boisson et de la consommation de chair humaine. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 14)
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messe
- (Christianisme) Rite catholique qui commémore la mort de Jésus-Christ, et qui se fait par le ministère du prêtre devant un autel.
- Les curés sont très violemment attaqués par lui et la famille Chagot est dénoncée parce qu’elle force les mineurs de Montceau à aller à la messe. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La Moralité de la violence, 1908, page 284)
- Venez à la messe, ne manquez pas mon prône surtout, j’ai quelque chose de très sérieux, de très intéressant, de très grave à vous apprendre ; venez, vous verrez que vous ne vous en repentirez pas. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- …Offenserais-je le Très-Haut si à la messe dimanche prochain, j’ai pour mes paroissiens une intention particulière ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entre la poire et le fromage Bianchon arriva, par d’habiles préparations, à parler de la messe, en la qualifiant de momerie et de farce. — (Honoré de Balzac, La Messe de l’athée)
- Catholique ardente, Madame Lemonnier allait régulièrement à la messe prier la Sainte Vierge de l’aider dans ses petits trafics, marché noir à la petite semaine, trocs, échanges de services. — (Évelyne Krief, Enfance interdite ou La Petite Marrane, L’Harmattan, 1997, page 112)
- S’il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs : portrait abécédaire, Plon, 1966, p. 108)
- (Musique) Pièce de musique composée pour une grand-messe.
- L’introduction est confiée aux cuivres, dont la sonorité puissante est soutenue par celle du grand orgue. Dans cette messe, Gounod fait à l’église ce qu’il a fait au théâtre dans le Tribut de Zamora. — (Louis Pagnerre, Charles Gounod : sa vie et ses œuvres, L. Sauvaitre, 1890, page 399)
- Dans le Benedictus de cette messe, Mozart approfondit encore la conception révolutionnaire de ce verset esquissée dès la messe en ré mineur KV65. — (Carl de Nys, La Musique religieuse de Mozart, Presses universitaires de France, 1982, page 77)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.