Dictionnaire des rimes
Les rimes en : érotisme
Que signifie "érotisme" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Propriété de dires, gestes, comportements ou tenues qui suggèrent l’amour physique afin de susciter, accompagner ou augmenter le désir sexuel.
- Il était la proie de Carmen […]. Et non seulement il la subissait, mais encore il la recherchait, épris de sa chair de grande amoureuse lascive et insatisfaite, parfois ruée dans des débordements insensés, de quoi combler l’imagination la plus follement macérée dans les laves de l’érotisme épuisant. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 103)
- [Ils] s’émoustillaient tout en pérorant d’un érotisme curieusement élégant et cynique. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- D’une manière générale, la densification des sentiments familiaux et l’assujettissement indolore de la sexualité qui caractérisent la conjugalité et l’intimité bourgeoises, en se diffusant dans l’ensemble du corps social, aboutissaient à faire de l’érotisme une spécialité. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- Elle livrait un culte magnifique à l’érotisme, dans une sexualité débordante qui constituait pour elle la vraie musique de l'être, la fureur et l'enchantement pour " inouïr " la vie. Géraldine B. aimait les hommes et ceux-ci le lui rendaient à merveille. — (Kä Mana, Guérir l'Afrique du SIDA: problèmes, handicaps, défis et perspectives, Éditions Sherpa, 2004, page 27)
- (Spécialement) Forme d'art exploitant le plaisir sensuel sans tomber dans la vulgarité.
- J’ai contre l’érotisme que c’est avant tout la facilité. Ce n’est plus l’audace, c’est même une sorte de poncif, et il me suffit que la mode d’en soit emparée pour que je le déteste. — (Julien Green, Journal 1946-1950 - Le Revenant, Plon, 1951 ; réédition Le Livre de Poche, 1975, page 173)
- Le discours en vigueur dans les allées du pouvoir consiste alors à opérer une dichotomie entre le noble et l'ignoble, entre l'érotisme dont Françoise Giroud dit volontiers qu'il est « chaste et cérébral » et la pornographie forcément « écœurante, déprimante et même au-delà ». — (Patrick Buisson, Décadanse, Albin Michel, 2023, pages 310-311)
- Des estampes japonaises d’un érotisme orthodoxe. — (Roger Peyrefitte, L’enfant de cœur, Albin Michel, 1978, p. 83)
- L’érotisme de Sade est un érotisme de rêve, puisqu’il ne se réalise la plupart du temps que dans la fiction. — (Jean-Paul Sartre, Les Temps modernes, 1945, page 597)
- (Par extension) Propriété de certaines zones corporelles à susciter le désir sexuel.
- Un érotisme de la peau dans le même sens qu’un érotisme des organes génitaux. — (Georges Politzer, cité dans Écrits, Éditions sociales, 1969, page 38)
- (Psychologie) Inclination au plaisir physique lié à certaines parties du corps.
- Érotisme anal, buccal, mammaire.
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "érotisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
-
panthéisme
- (Philosophie) Système philosophicoreligieux qui affirme l’identité substantielle de Dieu et du monde et n’admet d’autre Dieu qu’une substance infinie dont tous les êtres sont des modes.
- Le panthéisme est l'idée fondamentale de la doctrine de Bouddha, mais c'est un panthéisme raffiné. Or, le panthéisme, quand on le raffine, mène loin : s'il n'y a qu'une substance absolue dont toutes les existences particulières sont des manifestations, on sera facilement conduit à nier que ces existences soient autre chose que de purs phénomènes, c'est-à-dire des apparences, […]. — (Jean-Jacques Ampère, « La Chine et les travaux d'Abel Rémusat », Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- La réalité à donner aux substances finies pour échapper à l'éléatisme ou au panthéisme a gêné à l'excès tous les philosophes ; […]. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Les babys conservent le Coran, mais en l’altérant sensiblement sur plusieurs points; ainsi ils croient à la métempsycose, ils veulent l’émancipation de la femme, ils remplacent le théisme par un véritable panthéisme, […]. — (J. Chantrel, Statistique religieuse dans le monde, dans Le Catholique du 7 août 1869, page 94)
- Et puis, de mes contemplations continuelles des choses de la nature, de mes méditations devant les fossiles venus des montagnes ou des falaises et entassés dans mon musée, naissait déjà, au fin fond de moi-même, un vague panthéisme inconscient. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
-
dogmatisme
- (Philosophie) Caractère des doctrines philosophiques qui affirment certains principes, certaines vérités.
- La doctrine médicale de l’Ayurvéda est un pur dogmatisme ; elle est toute entière en théories, dont le dogmes, clairs et précis, se tiennent et se relient, et par leur solidarité composent un corps aussi nettement circonscrit que celui de la systématisation galénique. — (Augustin Cabanès, « Médecine », dans La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, tome 23, Paris : Société anonyme de "La Grande encyclopédie", s.d. (vers 1900), p. 513)
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- La rigidité du corps auquel il appartenait, se mariant avec une sévérité innée, l’emprisonnait dans un carcan de dogmatisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) (Péjoratif) Disposition à donner à ses opinions, à ses raisonnements un caractère affirmatif, impérieux.
- Ce que nous reprochons au bon sens, c’est son dogmatisme, c’est d’être celui qui affirme toujours : — C’est ceci ! ou : c’est cela ! — et d’être celui qui a toujours, qui veut toujours avoir raison. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
-
gallicisme
- (Linguistique) Construction ou emploi propre à la langue française.
- « Il vient de mourir, Il va venir, Si j’étais que de vous » sont des gallicismes.
- Il n’était même pas possesseur d’un anglais correct. Ses gallicismes, son accent le désigneraient chaque jour aux risées de sa femme… — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 86)
- (Linguistique) Emprunt fait au français par une autre langue.
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
-
anticléricalisme
- Opposition à toute immixtion du clergé dans la politique.
- L’époque de l’anticléricalisme actif remonte dans l’Yonne à au moins trente années et nous n’en voyons plus que les suites, marquées par des églises écroulées ou à demi abandonnées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […] il était enclin à faire siennes les formules d’ordre […] chères aux conservateurs […] Il n’en était séparé que par son anticléricalisme, de bon aloi sans doute mais qu’il prenait soin d’affirmer le plus rarement possible. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Les Écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme. On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Église n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 21)
- J’ai montré un biais contre mon arrière-grand-tante. En 1929, je ne savais rien d’elle, mais l'absence d’esprit critique dont témoignait son ouvrage et sa platitude édifiante m’atterrèrent. Rien n’y manquait, pas même, si je ne me trompe, l’impie Voltaire dévorant ses excréments ; il faut avoir feuilleté ce genre d’ouvrages pour s’expliquer l’anticléricalisme virulent des radicaux de notre enfance, et même ce piteux Musée de l'Athéisme à Léningrad, qui en prend la suite. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 213)
-
byzantinisme
- Disposition à discuter avec une subtilité byzantine.
- (Politique) Mode de gouvernement de l’Empire byzantin ou de fonctionnement semblable.
- Elle désirait sincèrement sonder la volupté du peuple, puis la raffiner par l’intervention prudente d’influences supérieures, car elle voulait la soumettre en temps voulu à Sa Majesté, non point comme un cadeau du byzantinisme, mais comme le témoignage que les peuples, emportés dans le tourbillon de la démocratie, s’étaient enfin ressaisis. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 290)
-
pacifisme
- Doctrine de ceux qui croient à la possibilité d’établir la paix universelle et qui s’efforcent d’en préparer l’avènement.
- Le pacifisme est passif et expectant par essence : il est plein d’espoir et d’attente, mais sans programme d’action. — (Léon Trotsky, Le Drame du prolétariat français, 1922, annexe à l’édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- Le pacifisme absolu conduit inévitablement à la guerre totale. — (Maurice G. Dantec, American Black Box, Paris, Éditions Albin Michel, 2007, p. 141)
- Ses amies le disent, elle l'affirme elle-même, et c'est la vérité, encore que le pacifisme révolutionnaire n'y trouve pas son compte en un procès retentissant qui eût pu favoriser davantage la propagande zimmerwaldiste. — (François Mayoux & Marie Mayoux, Instituteurs pacifistes et syndicalistes: mémoires de F. Mayoux, Éditions Canope, 1992, p.175)
-
commensalisme
- (Biologie) Type d’interaction biologique facultatif entre deux êtres vivants dans laquelle l’hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal qui ne lui nuit et ne le dérange pas comme dans le parasitisme ; il n’obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (le bénéfice de cette relation n’est pas réciproque) comme dans la symbiose.
- Le commensalisme est une relation non obligatoire à la survie de l’un ou l’autre des individus.
- Le commensalisme est une relation entre deux espèces, dont l’une tire un bénéfice alors que l’autre ne subit aucun dommage et ne tire aucun avantage. — (Pieter van der Meer, Impacts écologiques potentiels à long terme des organismes génétiquement modifiés, 1993)
-
internationalisme
- Caractère, état de ce qui est international.
- Pierre songeait à cet internationalisme, à ce cosmopolitisme, au vol d'étrangers qui, de plus en plus dense, s'abat sur Paris. — (Émile Zola, Paris, 1897)
- (Vieilli) Codification du droit des gens et arbitrage international [JO].
- L’internationalisme […] qui était un système d'égalité politique et sociale et de temporelle justice et de mutuelle liberté entre les peuples est devenu entre leurs mains [de Herr et Lavisse] une sorte de vague cosmopolitisme bourgeois vicieux. — (Charles Péguy, L’Argent, 1913)
- (Politique) Doctrine humanitaire des relations entre les peuples sans distinction de patrie.
- L’internationalisme est un article de foi en l’honneur duquel les plus modérés se déclarent prêts à prononcer les serments les plus solennels ; mais le patriotisme impose aussi des devoirs sacrés. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, p. 158)
- L’internationalisme sentimental d’avant 1914 n'a pas résisté au choc des nations. Dans tous les pays en guerre, socialistes et syndicalistes, dans leur grande majorité, ont participé à la défense nationale. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 17)
-
économisme
- Focalisation, dans une science humaine, sur les seuls aspects économiques d’une théorie, d’un concept, d’une politique.
- L’économisme triomphant encourage l’oubli de cette réalité, ce qui se traduit entre autres par une haine de la taxation et un mépris du pauvre, qui serait seul responsable de son sort et phagocyterait les richesses produites par d’autres. — (David Robichaud et Patrick Turmel, La juste part, Atelier 10, Montréal, 2012, page 10)
- (Économie) Réduction de l’action politique et sociale à la seule sphère économique.
- On sait aujourd’hui que, dans la première phase de la lutte nationale, le colonialisme essaie de désamorcer la revendication nationale en faisant de l’économisme. Dès les premières revendications le colonialisme feint la compréhension en reconnaissant avec une humilité ostentatoire que le territoire souffre d’un sous-développement grave qui nécessite un effort économique et social important. — (Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961. p. 198.)
-
laxisme
- Système de pensées qui nie, ou limite, les interdits.
- Trop grande tolérance, indulgence excessive.
- L'ambivalence et le laxisme des autorités de l'État laïque et de la nouvelle intelligentsia séculière ébranlèrent le sécularisme même. Dès l'instant […] où l'influence européenne diminua, la laïcité déclina et son attrait se volatilisa. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.97)
- La recherche constante de la facilité, l'économie suscitée par ces laxismes, la recherche de l'aisance sont toutes des ouvertures à l'anarchie sociale. — (Registre des armes à feu - Ottawa a gardé secret un important rapport, Le Devoir.com, 31 mai 2010)
- Laisser-aller, manque de rigueur.
- Il aurait fallu que la langue française ne chût pas sous les coups répétés de l’invasion des anglicismes et du laxisme. — (Michel Stevaert cité par Alain Bouissière, Le Bar du subjonctif, Hatier, 1999, page 89)
- On nous avait promis des recommandations avant le congé des Fêtes. Le gouvernement n’a toujours pas tenu parole et nous garde dans le noir. (...), Les experts en santé publique sont surpris de ce laxisme. — (Jean-Denis Garon, Il faut d’abord investir dans nos enfants, Le Journal de Québec, 18 janvier 2021)
-
obscurantisme
- (Péjoratif) Attitude des penseurs et des prédicateurs à qui l'on reproche de s'opposer au progrès de la raison et des lumières, dans le domaine scientifique, dans les questions de morale, et dans la vie de tous les jours, parce qu'ils prétendent maintenir et imposer coûte que coûte des préjugés et des croyances d'un autre âge.
- L’obscurantisme est un péché, non pas peut-être envers l’esprit saint, mais envers l’esprit humain, c’est-à-dire un péché dont, loin d'accorder jamais le pardon, on doit garder toujours et partout une rancune implacable à celui qui s’en est rendu coupable, pour lui en témoigner son mépris en toute occasion, tout le temps qu’il vit, et même jusqu’après la mort. — (Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Supp. au Livre 2, ch. 43, 1859, trad. Burdeau, 1912)
- On sait qu'au programme de l'école primaire, la Révolution tient une place capitale. On s'attache surtout à persuader aux enfants que la période qui précéda cette époque mémorable fut un temps de barbarie, d'obscurantisme et de souffrance où le peuple se composait de faibles agneaux dévorés par les bêtes féroces de la noblesse et du clergé.Il serait donc logique que les faits marquants de la Révolution demeurassent gravés dans la mémoire de ceux à qui on les fit apprendre avec tant de parti pris. — (Adolphe Retté, Au pays des lys noirs, 1913)
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d’un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation ? Non ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. Ethnicisme, racisme biologique ou social, retour de la charité publique : […]. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
-
anglicisme
- (Linguistique) Mot ou locution emprunté à la langue anglaise et utilisé dans une autre langue.
- Il y a lieu également d’éviter les anglicismes, tel l’emploi du verbe « présumer » pour « supposer », « impacter » pour « affecter », « générer » pour « engendrer » ou encore ministre « en charge de » pour « chargé de ». — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Si certains sont réfractaires aux anglicismes, force est de constater que le verbe spoiler est dans toutes les bouches, et décrit une révélation de nature à gâcher le plaisir. Un gros divulgâchis quoi, tabarnak ! — (Mathilde Degorce, Spoiler Alert, Hachette Heroes, 2018, p. 6)
- Eux qui adoraient les anglicismes, les voilà ébranlés par deux petites syllabes de rien du tout, « me » « too ».— (Raphaëlle Bacqué, Patrick Poivre d’Arvor, Nicolas Hulot, Gérard Louvin… Retour sur l’âge d’or des intouchables de TF1, Le Monde, 19 janvier 2022)
- Idiotisme propre à la langue anglaise.
- Il parle bien le français mais ses tournures sont parfois des anglicismes.
-
pancosmisme
- (Philosophie) Doctrine philosophique d’après laquelle seul le monde existe.
-
abolitionnisme
- Fait d’être en faveur de l’abolition de l’esclavage.
- Enfin, l’abolitionnisme quant à lui, se présente comme un système idéologique qui prend le contre-pied des positions réglementaristes. — (Maïko-David Portes, Les enjeux éthiques de la prostitution: éléments critiques des institutions, 2005)
- Courant de pensée en faveur de l’absence de toutes réglementations en matière de prostitution.
-
paramagnétisme
- (Magnétisme) Propriété qu’a le magnétisme de donner aux corps une direction parallèle à la ligne des pôles, quand ces corps sont placés entre les deux pôles d’un électro-aimant énergique, courbé en fer à cheval.
-
mongolisme
- (Histoire) Influence de la culture mongole sur la civilisation russe.
- Aux prisonniers, les Mongols coupèrent les oreilles, et aux femmes les mamelles. Voilà le mongolisme sauvage et belliqueux qui se rua sur l’Allemagne, et qui fleurit encore en Russie. — (Hermann Ewerbeck, L’Allemagne et les Allemands, Paris : chez Garnier frères, 1851, page 169)
- Quant à la culture intellectuelle et morale, c’est un peu de la civilisation européenne, encore à l’état très inférieur, atteinte et viciée par le despotisme asiatique que le mongolisme a fait peser sur la Moscovie pendant deux longs siècles. — (Eugène de Villedieu, La Pologne chrétienne et nouvelle, part. 2, Paris : chez Ch. Douniol & chez Ed. Dentu, 1864, page 92)
- (En particulier) Influence de la langue mongole sur d’autres idiomes.
- Néanmoins la réputation de cette ville est solidement établie sous plus d´un rapport : […]. L’idiome parlé par ses habitants est « la lingua toscana in bocca romana » des Japonais, et, en effet il est le plus pur dialecte et le moins sujet aux mongolismes si fréquents dans les autres dialectes du Japon. Say-kio est une espèce d'Athènes japonaise, […]. — (Léon Metchnikoff, « L’empire des Tennos, part. 1 : Le Pays », dans La Revue de Géographie, 1re année, tome 2 (juillet-décembre 1877), Paris : chez Ernest Thorin, page 91)
- […], le yakoute constitue au contraire un idiome tardif faisant usage de mutations très jeunes. Il aurait été même, primitivement, un idiome non-turc fort saturé de mongolismes, et près de devenir un dialecte mongol. Les éléments turcs y sont ensuite entrés en telle masse que la langue yakoute actuelle porte une physionomie apparemment turque. — (Revue sémitique d'épigraphie et d'histoire ancienne, vol. 18, dirigée par Joseph Halévy, Paris : chez E. Leroux, 1910, page 249)
- (Médecine) (Désuet) Aberration chromosomique provoquée par la présence d’un chromosome surnuméraire (le numéro 21), entraînant un retard intellectuel et des modifications morphologiques particulières.
- Les symptômes communs au mongolisme et au myxœdème sont le gros ventre, la hernie ombilicale, l’abaissement de température. Par contre les anomalies cardiaques rétrécissement de l’artère pulmonaire perforation de la cloison, appartiennent en propre au mongolisme. — (« Pratique journalière : chirurgie infantile », dans les Annales de médecine et chirurgie infantiles, du 15 octobre 1907, tome 11, n° 20, Paris, 1907, page 719)
- L’auteur rattache certains mongolismes à un trouble fonctionnel de plusieurs glandes à sécrétion interne, hypothèse déjà formulée par nous-même […]. — (La Lancette française : Gazette des hôpitaux civils et militaires, volume 93, 1920, page 794)
- Fort des très nombreuses observations que j’ai recueillies (80 à l’heure actuelle), je récuse absolument la syphilis comme facteur de mongolisme. — (Bulletin de la Société de pédiatrie de Paris, volumes 19-20, Paris, 1921, page 194)
-
mutualisme
- (Biologie, Éthologie, Zoologie) Collaboration entre individus d’espèces différentes mais sans vivre toujours en contact direct les unes avec les autres comme dans la symbiose vraie.
- Le poisson-clown vit en mutualisme avec une anémone de mer : recouvert de mucus, il participe à lui fournir sa nourriture et elle le protège de prédateurs.
- (Biologie, Botanique, Mycologie) Symbiose entre une plante ou une microalgue (lichen) ou une macroalgue, avec une champignon (mycorhize), une bactérie, ou les deux à la fois, dans lesquels les échanges sont complémentaires et réciproques à la fois.
- (Philosophie) Lien qui fait de l’entraide et de la solidarité humaines un devoir.
-
fondamentalisme
- (Religion) Doctrine suivie par certains théologiens protestants prônant le retour aux fondements de la foi religieuse en s'inspirant du sens littéral des Écritures.
- Le fondamentalisme est né aux États-Unis, dans le contexte du protestantisme. En 1919, des pasteurs presbytériens, baptistes et méthodistes fondent la World's Christian Fundamentals Association, pour défendre les points de la foi qui leur paraissent fondamentaux. Ils soutiennent en particulier une interprétation littérale de la Bible. Prenant à la lettre le récit de la création du monde en six jours dans la Genèse, ils rejettent les théories de Darwin sur les origines de l'homme et sur l'évolution. — (Xavier Ternisien, Intégrisme, fondamentalisme et fanatisme: la guerre des mots, sur le site Le Monde (www.lemonde.fr/international/), 8 octobre 2001)
- (Par extension) Interprétation littérale de tous textes, par exemple juridiques ou religieux.
- Le fondamentalisme juridique.
- … le fondamentalisme est opposé à la séparation des ordres religieux et politiques et il entend subordonner le politique au religieux. C'est un principe ancien qui est particulièrement virulent dans l'islam aujourd'hui, mais qui a prévalu aussi dans d'autres religions dans le passé . — (Yves-Charles Zarka (philosophe),- Ses vrais adversaires et ses faux amis- Journal La Croix, page 12, 17 avril 2015)
-
équinisme
- (Anatomie) Synonyme de pied équin.
- Les pieds équins sont les plus communs des pieds bots accidentels, et les plus rares des pieds bots congénitaux. Je parle de l’équinisme pur ou dominant, et non de l’équinisme accessoire qui accompagne presque tous les varus de naissance. — (« Du pied bot », article V, 2e année (1856), dans le Leçons cliniques sur les maladies chroniques de l'appareil locomoteur, professées à l'hôpital des Enfants malades pendant les années 1855, 1856 et 1857 par M. le Henri Bouvier, Paris : J.-B. Baillière et fils, 1858, p. 205)
- L’équinisme est dû au déséquilibre entre la force, le tonus du triceps, accessoirement des fléchisseurs des orteils, et la force, le tonus des antagonistes, c’est-à-dire entre les abaisseurs et les releveurs du pied. — (Annales de chirurgie infantile - Volume 18, 1977)
-
adamisme
- (Histoire, Religion) Nom donné à la doctrine des adamites, secte chrétienne des premiers siècles qui proscrivait le mariage et prescrivait la chasteté la plus absolue, pour ne pas perpétuer, dans la descendance, le péché originel. Pour sa doctrine, la nudité était symbole d'innocence.
- L'adamisme est une conception lourde de conséquences : ce n'est pas un tableau idyllique des peuples vivant en paix parce que nous "sommes tous des frères", loin de là. — (Léon Poliakov, Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, Ni juif ni grec, 1978)
-
monétarisme
- (Économie, Politique) Doctrine économique pour laquelle l’action de l’État en matière monétaire est inutile voire nuisible et prônant l’indépendance absolue des banques centrales de l’État.
- Déjà en couronnant Sen, puis Stiglitz, puis Krugman, le jury du Nobel d’économie avait montré qu’il tenait pour non pertinents les paradigmes et axiomes de Milton Friedman et du monétarisme. — (Michel Rocard, Le prix Nobel d’économie pour l’autogestion, Libération, 20/10/2009)
-
atavisme
- (Biologie) Réapparition, chez le descendant, d’un ou plusieurs caractères qui avaient appartenu à un de ses ancêtres, sans se manifester dans les générations intermédiaires.
- Mais ne nous arrêtons pas à toutes ces définitions qui n’expliquent rien ; retenons seulement que, contrairement à la définition de Littré, d’après Darwin et ses élèves, pour qu’il y ait atavisme il faut qu’il y ait interruption dans la ressemblance ; si la chaîne n’est pas interrompue, c’est de l’hérédité ordinaire. — (Ch. Fauvelle, « De l’atavisme », Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, série 3, tome 9, 1886, page 77)
- Transmission héréditaire de certains traits physiques ou moraux.
- Pourtant, il doutait de l’atavisme, son opinion était, malgré un exemple singulier pris dans sa propre famille, que la ressemblance, au bout de deux ou trois générations, doit sombrer, en raison des accidents, des interventions, des mille combinaisons possibles. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
- "L’Évasion" [de Brieux], c'est la révolte contre l'atavisme ; c'est la négation de la fatalité physiologique et morale de la race. […] Oui, c'est montrer aux fils qu'ils ne sont pas coupables des fautes et des tares de leurs pères ; qu'ils peuvent s'en affranchir, et libérés de l'étreinte du passé, s'élancer hardiment vers l'avenir !. — (Adrien Bertrand, Eugène Brieux (1910))
- Ses cheveux lisses et noirs, jetés en arrière, son collier de barbe noire courte et bouclée, son teint olivâtre et ses pommettes un peu saillantes trahissaient un atavisme tartare, ce qui n’empêchait pas M. Varichkine de se conduire avec la plus parfaite courtoisie d’un diplomate occidental. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 55-56)
- « Un atavisme douloureux a fait de Marie une enfant étrange, à sensibilité terriblement pénétrante et tourmentée d’orgueil. » — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 53)
- La paranoïa constatée chez de nombreux despotes relève davantage de l’inévitable accident de travail que de l’atavisme. — (Mikal Hem, Et si je devenais dictateur, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Gaïa, 2017, page 192)
- Elles imprègnent son esprit par atavisme et par réflexe de protection — (Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, éditions Gallimard, avril 2016, page 199)
- D'ailleurs, le choix fait de mettre un terme aux rezzous procédait directement de cet atavisme ethnique voulant que le nomade « vive sur la bête », en l'occurrence sur le sédentaire, à l'image du laborator médiéval dont le destin était d'assurer l'entretien du bellator. — (Emmanuel Garnier, L'Empire des sables : La France au Sahel 1860-1960, Éditions Perrin, 2018)
-
behaviorisme
- Étude objective du comportement, refusant l’introspection (observation intérieure), ramenant les conduites à une chaîne de stimuli et de réponses.
-
corporatisme
- Doctrine qui donne à des corporations, formées par les patrons et les salariés d’une même profession, un rôle déterminant dans le domaine social, économique et politique.
- Organisation professionnelle basée sur les corporations.
- Leur sympathie pour le corporatisme, tel qu'avait tenté de l'établir le gouvernement Pétain sur le modèle de l’Italie fasciste et du Reich hitlérien, et qui, soumettant le travailleur au règne unique des traditions et des coutumes, c'est à dire de l’habitude, tend à ruiner en lui tout exercice de la liberté et de la raison. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.30)
- Attitude qui consiste à défendre exclusivement les intérêts des membres d’une profession au détriment de l’intérêt général.
- L'aberration du résultat ne s'est pas fait attendre: les féodalités, les corporatismes, les communautarismes, les réseaux sont souvent les plus forts. — (Nicolas Dupont-Aignan, Français, reprenez le pouvoir !, L'Archipel, 2006)
- Et pour que les usagers de base puissent aider les décideurs à dissoudre les poches de résistance des corporatismes intermédiaires de tous poils ? — (Alexandre Jardin, 1+1+1... = une révolution, Éditions Grasset & Fasquelle, 2002, page 121)
- On souhaiterait que les rapports entre un gouvernement élu et ses médecins se passent autrement qu’à coup de lois contraignantes. Malheureusement, le corporatisme médical est fort, les gouvernements sont désorganisés et les systèmes de santé du Canada favorisent la bureaucratie plutôt que les services. — (Mario Dumont, Les médecins doivent offrir une solution gagnante, Le Journal de Québec, 12 novembre 2021)
-
érotisme
- Propriété de dires, gestes, comportements ou tenues qui suggèrent l’amour physique afin de susciter, accompagner ou augmenter le désir sexuel.
- Il était la proie de Carmen […]. Et non seulement il la subissait, mais encore il la recherchait, épris de sa chair de grande amoureuse lascive et insatisfaite, parfois ruée dans des débordements insensés, de quoi combler l’imagination la plus follement macérée dans les laves de l’érotisme épuisant. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 103)
- [Ils] s’émoustillaient tout en pérorant d’un érotisme curieusement élégant et cynique. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- D’une manière générale, la densification des sentiments familiaux et l’assujettissement indolore de la sexualité qui caractérisent la conjugalité et l’intimité bourgeoises, en se diffusant dans l’ensemble du corps social, aboutissaient à faire de l’érotisme une spécialité. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- Elle livrait un culte magnifique à l’érotisme, dans une sexualité débordante qui constituait pour elle la vraie musique de l'être, la fureur et l'enchantement pour " inouïr " la vie. Géraldine B. aimait les hommes et ceux-ci le lui rendaient à merveille. — (Kä Mana, Guérir l'Afrique du SIDA: problèmes, handicaps, défis et perspectives, Éditions Sherpa, 2004, page 27)
- (En particulier) Cette même propriété dans l’art.
- Des estampes japonaises d’un érotisme orthodoxe. — (Roger Peyrefitte, L’enfant de cœur, Albin Michel, 1978, p. 83)
- L’érotisme de Sade est un érotisme de rêve, puisqu’il ne se réalise la plupart du temps que dans la fiction. — (Jean-Paul Sartre, Les Temps modernes, 1945, page 597)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.