Dictionnaire des rimes
Les rimes en : équimoléculaire
Que signifie "équimoléculaire" ?
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- Se dit de solutions renfermant le même nombre de molécules, ou alors de substances différentes proportionnelles aux poids moléculaires respectifs.
- Le sucre interverti est un mélange en quantités équimoléculaires de glucose et de lévulose.
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "équimoléculaire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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bauquière
- (Marine) Ceinture épaisse pour recevoir l’extrémité des baux.
- La ceinture superposée sur la bauquière sera entaillée dans la membrure, les écarts seront longs et à crochets. — (Société archéologique de Bordeaux, Bulletin et Mémoires, volume 63, 1965)
- Il part en cabine ranger soigneusement sa guitare, et, quand il remonte pour prendre sa place sur la bauquière externe du gaillard d’arrière, le bateau vogue déjà dans la rade. — (Patrice Pluyette, La traversée du Mozambique par temps calme, Seuil, Paris, 2008)
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amère
- Féminin singulier de amer.
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bleuetière
- (Canada) (Ethnobiologie) Espace où l’on cultive des bleuets, des airelles bleues.
- Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, on dénombre environ 400 bleuetières qui couvrent une superficie de 27 000 hectares. Pour produire les bleuets, un herbicide, l’hexazinone, est régulièrement utilisé afin de contrôler la végétation compétitrice. — (Isabelle Giroux, Isabelle St-Gelais, Hexazinone dans des prises d’eau potable près de bleuetières, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2010)
- Le propriétaire de la bleuetière Aux gros bleuets, Paul-Eugène Grenon, vérifie maintenant régulièrement l'état de ses abeilles, réparties dans une centaine de ruches. — (Jean-François Tremblay, Manque d'abeilles: un fardeau pour les bleuetières du Saguenay, Le Journal de Québec, 3 mai 2022)
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sert
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de servir.
- Il ne faut pas contremander les fêtes, cela a d’abord un intérêt industriel et commercial considérable et, en outre, cela sert mon projet. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Bouquet tragique, 1912, chapitre III)
- Si vous aimez les sortilèges, venez par un beau clair de lune d’une nuit de mai évoquer la nixe de Vaucluse, et peut-être à votre appel la verrez-vous sortir de cet abîme de cristal qui lui sert de palais. — (Henri Blaze de Bury, Revue des Deux Mondes, 15 juillet 1874, page 261)
- Ça sert à rien qu’il s’excite, m’sieur Ribourdoir… qu’il leur braille que son fils dans la camionnette, est mort au champ d’honneur… ils s’en contrebranlent les Ricains ! — (Alphonse Boudard, Le Corbillard de Jules)
- Mais à sa grande surprise, la liste de présence dont elle se sert tous les jours est couverte de signes mystérieux auxquels elle ne comprend goutte. — (Pierre Barthelemy, Passeur de sciences, 2014)
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anguillère
- (Pêche) (Vieilli) Vivier où l'on nourrit et conserve les anguilles.
- Enfin, lorsqu'elle était enfant, Sphyrène préférait l'eau douce des aleviniers ou des anguillères à l'âcreté saline qui lui brûlait les yeux. — (Joëlle Wintrebert, Les olympiades truquées, 1998, J'ai Lu, page 21.)
- (Pêche) (Vieilli) Sorte de caisse placée sous une vanne pour prendre les anguilles.
- L’anguille est piégée en Haute Somme depuis 1383.Poisson rond au corps allongé, elle peut peser jusqu’à deux kilogrammes. Elle se capture au filet ou en anguillère. Les pièges en bois, fabriqués par les "poissonniers d’eau douce" de la Haute-Somme, et situés aux vannages ou rayères, sont au nombre de neuf de Saint-Christ-Briost à Bray-sur-Somme. — (site « Terroirs de Picardie »)
- (Marine) (Vieilli) Entaille à la varangue.
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congénère
- (Histoire naturelle) Qui appartient au même genre. De la même espèce, en parlant des animaux et des végétaux.
- Ils se tenaient rassemblés autour d'une arène délimitée par du cordage où se poutraient deux insectes hargneux. C'étaient des scarabées d'assaut, des bêtes pataudes, iridescentes, grosses comme la main, de nature solitaire, agressives lorsqu'on les forçait à endurer la présence d'un congénère – donc parfaites pour ce sale sport. — (China Mieville, Merfer, Éditions 12/21, 2016, chapitre 3)
- (Par extension) Qui présente de nombreuses ressemblances.
- (Anatomie) (Au pluriel) Qui concourent à produire un même mouvement, en parlant de muscles.
- La première de ces remarques concerne la solidarité des quinze muscles du visage qui sont synergiquement contractés et dont les plus importants sont : le frontal, l’orbiculaire des paupières, le transverse du nez, l’élévateur de l’aile du nez et de la lèvre supérieure, le petit zygomatique, le grand zygomatique et le rieur ; tous plus ou moins congénères, en sorte que la contraction des uns facilite celle des autres. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 116)
- (Minéralogie) (Au pluriel) Qui ont été créés, produits durant la même période, en parlant des minéraux.
- Roches congénères.
- (Grammaire) (Au pluriel) Caractérise des mots, locutions, verbes de la même famille.
- Mots congénères.
- (Marine) Navire-jumeau, navire frère, bâtiment frère.
- Arrivé à Brest le 15 septembre 1940 avec ses deux congénères, le croiseur léger Gloire, navire-amiral de la division sort avec ses deux compagnons de division du 25 septembre au 7 octobre et du 10 au 20 octobre pour une série d’exercices destinés à permettre aux croiseurs de prendre leurs marques dans la région. — (Renan « Clausmaster » Pouclet, clausuchronia.wordpress.com, 1er février 2013)
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délétère
- (Médecine) Nuisible ou dangereux pour la santé, nocif, qui peut causer la mort.
- Il arrive donc que dans un milieu clos, et après un certain temps, tout l’oxygène de l’air est remplacé par l’acide carbonique, gaz essentiellement délétère. — (Jules Verne, De la Terre à la Lune, 1865)
- Le chagrin, l'alcool et les mille agents délétères au milieu desquels elle vivait avaient eu raison de sa robuste santé de petite nomade habituée à l'air pur de la plaine. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Nous voguions vers l’Afrique, la vraie, la grande; celle des insondables forêts, des miasmes délétères, des solitudes inviolées, vers les grands tyrans nègres vautrés aux croisements de fleuves qui n’en finissent plus. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 141)
- L’odeur s'est accentuée. Pas franchement délétère, vaguement irritante seulement. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- (Sens figuré) Nuisible, qui cause du tort.
- Mais avant de quitter les quatre terrains sur lesquels s’appuie la haute propriété parisienne, ne faut-il pas, après les causes morales dites, déduire les causes physiques, et faire observer une peste, pour ainsi dire sous-jacente, qui constamment agit sur les visages du portier, du boutiquier, de l’ouvrier ; signaler une délétère influence dont la corruption égale celle des administrateurs parisiens qui la laissent complaisamment subsister ! — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, 1835)
- […] ; or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner, […], une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, « Quand la justice sociale redevient une idée neuve », dans Marianne, no 665, du 16 janvier 2010)
- Et l’annulation de la relâche, doublée des tutorats, entre autres, pourrait aider à faire reculer cet autre virus délétère, celui de l’ignorance. — (Antoine Robitaille, Pourquoi il faut annuler la semaine de relâche, Le Journal de Québec, 12 janvier 2021)
- (Sens figuré) (Morale) Pernicieux, capable de corrompre.
- Ce sont des maximes délétères.
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ouvert
- Qui n’est pas fermé.
- Seul, Delcassé s'est rendu à l’Étoile en auto ouverte. Il espérait une ovation, mais la foule resta muette. — (Michel Corday, L'envers de la guerre : journal inédit 1914-1916, Flammarion, 1932, page 131)
- Entrez ! C’est ouvert.
- Qui est écarté, en parlant des membres ou d’un organe du corps.
- Il se carre d’aplomb, les pieds à l’équerre, les jambes mi-fléchies et bien ouvertes. D’un coup d’un seul, il s’agit d’égobeler ce hêtre. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Et, laissant échapper le rideau, il s’approcha du lit. Flossie continuait de ronfler, la bouche ouverte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 56)
- Qui dénote une personne affable , qui ne discrimine pas.
- Les rôlistes sont ouverts et tolérants pour la plupart, mais aussi un peu conservateurs par leur histoire, précise Juliette Lancel, chercheuse indépendante en histoire. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 septembre 2022, page 8)
- Visage ouvert.
- Physionomie ouverte.
- Manifeste, patent.
- Qui serait ennemi ouvert, Dieu ne permettrait pas qu’il fît des miracles ouvertement. — (Blaise Pascal, Pensées, chapitre XXVII)
- Qualifie un conflit déclaré.
- Il est en guerre ouverte contre ses voisins.
- (Écologie) Qualifie un milieu où la végétation herbacée domine avec un taux de recouvrement supérieur à 25 %.
- (Économie) Qualifie un port libre au commerce international.
- Après de nombreuses séances orageuses, on finit cependant par décider la création de tabors chérifiens dans les ports ouverts. Ces forces ne devaient pas excéder 2.500 hommes au total […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 150)
- (Géographie) Qualifie un territoire que ne protège aucune défense naturelle.
- (Héraldique) Se dit d’un bâtiment dont la porte est d’un autre émail.
- MAISON. — Rare en armoiries, où elle paraît ordinairement de face. On dit ouverte, ajourée, maçonnée et essorée, de la porte, des fenêtres, des joints, des pierres et du toit d’une maison, lorsqu’ils sont d’un autre émail que le corps du bâtiment. […] Bastide — d’argent, à une maison de gueules, ouverte de sable, ajourée de cinq fenêtres du même, bâtie sur une terrasse de sinople ; au chef d’azur, chargé de trois étoiles d’or. Provence. — (Pierre Charles Armand Loizeau de Grandmaison, Encyclopédie théologique, tome treizième : Dictionnaire héraldique, J.-P. Migne, Éditeur, Paris, 1852)
- (Marine) Qualifie une rade qui n’est entourée qu’en partie par des terres élevées et qui est battue par la mer et les vents venant du large.
- (Militaire) Qualifie une ville qui n’a pas de fortifications ou dont l’armée n’assure pas la défense, en laissant l’ennemi l’investir.
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- (Politique) Qualifie une élection d’un parti à laquelle tout le monde peut voter, adhérents ou non.
- Une élection primaire ouverte, une primaire ouverte.
- (Sciences) Qualifie un problème ou une question qui n’est pas résolue.
- C’est un problème ouvert sur lequel j’ai travaillé vingt années durant.
- (Sport) En parlant d’une épreuve sportive, dont l’issue est incertaine, dont les participants sont difficiles à départager, dont il est difficile de faire le pronostic.
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dominotière
- (Vieilli) (Imprimerie) Femme travaillant dans le domaine de la dominoterie, qui fabrique des dominos (papiers imprimés).
- Deux d’entre elles [...] montrent un dominotier et une dominotière en costume de fantaisie composé des outils et produits de leur profession. — (Bulletin de la société archéologique, historique et artistique le Vieux Papier pour l’étude de la vie et des mœurs d’autrefois, volume 19, page 257, 1950)
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concentrationnaire
- Relatif aux camps de concentration.
- L'univers concentrationnaire.
- Une expérience concentrationnaire.
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clystère
- Lavement d’eau parfois complétée avec du sel ou des médicaments. Cette eau est ainsi introduite dans le corps par l’anus, à l’aide d’une seringue ou d’un clysopompe.
- Argan : "Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraichir les entrailles de monsieur ?" Ce qui me plait de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c’est que ses parties sont toujours fort civiles. — (Molière, Le Malade imaginaire, acte I)
- Escortée d’un énorme chauffeur, qui la portait de salon en salon, et d’une vieille secrétaire humiliée qui lui donnait ses clystères et timbrait sa correspondance, elle courait l’Europe, pour grignoter et décorer toutes les célébrités. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Prendre un clystère.
- Donner un clystère.
- Rendre un clystère.
- (Par extension) Instrument servant à administrer un lavement.
- Son provincial, il va le cuisiner aux petits oignons : en le faisant poursuivre par des médecins complètement givrés, armés de clystères, en répandant le bruit qu’il est criblé de dettes, en l’accusant de polygamie, avec comparution devant un faux juge, etc. — (Mathieu Perez, Monsieur de Pourceaugnac (Les masqués et l’emplumé), Le Canard Enchaîné, 21 juin 2017, page 7)
- Une foule de gens et de gamins suivait en tumulte le train des musiciens et la marche était fermée par un pizzicarolo, célèbre à Rome pour ses embonpoints, brandissant un clystère haut comme un clocher. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Rome, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 362))
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propriétaire
- Dont un ayant droit possède la propriété intellectuelle, dont la duplication, la modification ou l'usage est limité, en particulier en parlant d’un logiciel.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Programmation) Qualifie un logiciel distribué sans son code source.
- Cette solution de téléphonie sur Internet multi-plateformes utilise une technologie propriétaire basée sur le peer-to-peer afin d’établir une connexion vers le correspondant. — (Nicholas Petreley et Jono Bacon, Utiliser Linux à 200%, traduit par Amaury Amblard-Ladurantie, Eric Aupépin et Eric Barons, Paris : éditions O’Reilly, juillet 2005, page 201)
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cirière
- (Vieilli) Celle qui travaille en cire, qui fait et vend toutes sortes de cierges et de bougies.
- A l’occasion de cette réflexion, nous ne croyons pas trop déplaire au lecteur en lui donnant ici la liste des principales professions nommées par Restif et figurées par Binet, dans les Contemporaines du commun et dans les Contemporaines par gradation. Plusieurs de ces professions n’existent plus aujourd’hui. […] Cirière — (Jules Assézat dans Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Les Contemporaines, tome 2, Alphonse Lemerre, Paris, 1876, page 272-275)
- Les femmes sont également cirières et employées aux diverses manipulations qui aboutissent à la fabrication de cire à cacheter, boutonnières, employées à la vente des bouchons, émailleuses et ouvrières pour perles fausses ; l’industrie des fleurs artificielles en occupe un très grand nombre. — (Léon Abensour, La Femme et le Féminisme avant la Révolution, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1923, page 191-192)
- À l’inverse de la veuve Cachet, l’héritage de la veuve Bournier l’obligeait presque à continuer en tant que maîtresse cirière. — (Janine Lanza, « Les veuves dans les corporations parisiennes au xviiie siècle », dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2009, page 92-122 [texte intégral])
- (Zoologie) (Par ellipse) Abeille qui fabrique la cire utilisée pour construire les alvéoles.
- Nous les appellerons Abeilles nourrices ou petites abeilles, par opposition à celles dont l’abdomen peut se dilater et-qui méritent le nom de cirières. (…) Dans une de ces épreuves, nous peignîmes de couleurs différentes celles de l’une et de l’autre classe pour observer leur conduite, et nous ne les vîmes point changer de rôle. Dans un autre essai, nous donnâmes aux Abeilles d’une ruche du couvain et du pollen ; nous vîmes aussitôt les petites Abeilles s’occuper de la nourriture des larves, tandis que celles de la classe cirière n’en prirent aucun soin. Lorsque les ruches sont approvisionnées en alvéoles vides, les Abeilles cirières dégorgent leur miel dans ces magasins et ne font point de cire ; mais si elles n'ont point d'alvéoles pour l'y déposer, ou si la reine né trouve pas des cellules faites pour y pondre ses œufs, les cirières retiennent dans leur estomac le miel qu’elles ont amassé, et au bout de vingt-quatre heures la cire leur suinte entre les anneaux du ventre. Alors commence le travail des alvéoles.(…) On ne voit les cirières se montrer aux portes de la ruche avec de gros ventres que lorsque la campagne fournit une abondante récolte de miel ; et elles ne se servent du contenu de leur estomac pour élaborer de la cire que lorsque la ruche n'est pas remplie de gâteaux. Dans le cas contraire, elles dégorgent leur récolte dans les magasins. — (F. Huber, Origine de la cire, La Science élémentaire, lectures pour toutes les écoles, C. Delagrave (Paris), 1882)
- Les cirières, pour y construire, dans les deux heures qui suivent, un gâteau d’alvéoles gros comme deux mains jointes où, en toute éventualité, la reine puisse se cacher et même y pondre tout de suite des œufs qui seront l’espoir de la collectivité. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 283)
- La boulette qui résulte de cette opération passe ensuite de cirière en cirière avant de parvenir aux abeilles chargées de la construction des alvéoles. — (Les Cirières travaillent sans relache… sur Le blog de Ong-Mat, 10 juillet 2010)
- (Par extension) (Art plastique) Artiste qui travaille la cire.
- Toutefois, cette configuration rationnelle, valorisant l’ordonnance est contrecarrée par d’imperceptibles débordements qui démontrent l’affectivité de la cirière en pleine production d’images. — (Sylvie Ollivier, La cirière de l’image / Irene F. Whittome, Galerie Samuel Lallouz, Montréal. Du 6 juin au 22 août 1992, p. 21)
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bestiaire
- (Antiquité) Sorte de gladiateur qui affrontait des animaux féroces pendant les jeux du cirque.
- Comment concilier la passion immodérée des Romains pour les combats du cirque, et l'infamie dont ils couvraient les instrumens de ces cruels spectacles, les arénaires, bestiaires, gladiateurs ? — (« Arène », dans le Dictionnaire universel de droit français par Jean-Baptiste-Joseph Pailliet, volume 5, Paris : chez Tournachon-Molin, 1827, page 516)
- Sur la première feuille, on voit le consul assis entre deux jeunes gens debout, assistant aux jeux du cirque. En bas, un bestiaire combat contre quatre lions. — (Abbé Arbellot, « Le Diptyque consulaire de Saint-Junien au diocèse de Limoges », dans la Revue des sociétés savantes des départements, Paris : Imprimerie nationale, 1874, 5e série, tome 6, page 298)
- Quant aux présentateurs, ils étaient de deux sortes : les bestiaires, qui combattaient les bêtes et les mansuetaires, qui les apprivoisaient ou les dressaient. — (Jean Richard, Envoyez les lions ! ou le métier de dompteur, Fernand Nathan, Paris, 1971, page 66)
- (Antiquité romaine) Condamné mis à mort par des animaux.
- En même temps, le ministre des jeux s’avança pour demander s’il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu’on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, volume 3, page 185)
- (Rare) (Cirque) Endroit où on parquait les fauves des jeux du cirque.
- Et je n’entendis plus qu’un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s’élève dans le bestiaire quand on vient d’ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, — (L’Apocalypse du solitaire), dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
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cantonnière
- (Vieilli) (Désuet) Tenture d’un lit sur un rideau.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Tenture destinée à cacher les tringles qui soutiennent un rideau.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Coins métalliques destinés à renforcer les angles d’une valise, d’une malle, d’un coffre, etc.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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père
- Mâle ayant fécondé un ovule qui a donné naissance à un enfant.
- Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Rabalan)
- À mon père, inaccessible et caché comme un dieu, je ne saurais directement penser. — (Pierre Michon, « Vies d'Eugène et de Clara », in Vies minuscules, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984, page 71)
- Un bon père, un père tendre.
- Être père de plusieurs enfants.
- Tendresse de père, amour de père.
- Il faut honorer son père et sa mère, respecter son père, obéir à son père.
- Les enfants ne peuvent avoir trop de déférence, trop de respect pour leur père.
- Cet enfant a perdu ses père et mère.
- Individu mâle qui a pris le rôle et la responsabilité paternelle dans la vie d’un enfant.
- (Par extension) (Souvent au pluriel) Ascendant, quel que soit le degré de parenté.
- C’est la loi de mes pères, répondit Rébecca ; elle leur a été donnée au milieu des foudres de la tempête, sur le mont Sinaï, dans la nue et dans le feu. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Nos pères étaient donc plus sages que nous lorsqu’ils repoussaient l’idée des courses. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Nous considérons aujourd’hui comme une parfaite cuistrerie l’ancienne prétention qu’eurent nos pères de créer une science de l’art ou encore de décrire l’œuvre d’art […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 195)
- (Sens figuré) Celui qui a beaucoup fait pour la prospérité, pour le salut, pour le bonheur d’un peuple ou d’une classe nombreuse de personnes, qui agit envers ceux dont il prend soin comme un père agirait envers ses enfants.
- Cicéron fut appelé le père de la patrie.
- Ce général est le père de ses soldats.
- Cet homme est le père des pauvres.
- Ce maître est un père pour ses élèves.
- (Religion) (Surtout au pluriel) (Par ellipse) Père de l’église.
- En vain donc ces dangereux interprètes nous crient que le gros des Pères n'a jamais examiné critiquement, le vrai ou le faux des explications littérales de la Bible ; qu'aussi la Tradition varie fort sur cela ; […]. — (Père Ignace de Laubrussel, Traité des Abus de la Critique en Matière de Religion, Paris : Grégoire du Puis, 1711, vol.2, page 135)
- Alors que les premiers Pères expliquaient les analogies entre les enseignements des Écritures et ceux des philosophes par des contrefaçons diaboliques […] un Origène, un Eusèbe, un Ambroise recourent à la théorie du plagiat des Écritures par les Sages de la Grèce. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Homme ayant inventé ou fait naître une science, un art, une technique.
- Cet écrivain est considéré comme le père de la poésie anglaise. — (Magali Favre, Si la langue française m'était contée, Fides, 2021, page 203)
- Mon département a eu l’honneur de donner naissance au père de l’Entomologie ; l’illustre Latreille. — (Edmond Perrier, préface à Le Faune de France - Coléoptères de Alexandre Acloque, Baillière, 1896)
- Mais ce fut le comte de Chardonnet […] qui fut véritablement le père de ce nouveau produit industriel. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Tout autre fut l’attitude de l’oratorien Richard Simon, le père de la critique biblique, dont les controverses avec Bossuet sont restées célèbres. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Remarquons d’entrée de jeu qu’il faut méconnaître le père de la théorie de la relativité pour imaginer qu’il ait pu assimiler l’astrologie à une « science ». — (Denis Hamel, Albert Einstein, astrologue ? Vous voulez rire ? La fin d’un canular, dans Le Québec sceptique, n°57, été 2005, p. 31)
- Il y est encouragé par l’ingénieur Oskar von Miller, le « père » de l’hydroélectricité allemande, qui y voit une solution pour électrifier le pays. — (Ludovic Dupin, La Centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
- Titre donné aux dignitaires des congrégations et des ordres religieux.
- Le père Cotton craignait si peu que ses pénitentes le quittassent, qu’au contraire il leur conseillait d’aller parfois aux autres confesseurs […] — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, Hachette & Paulin, 1845, 3e éd., p. 83)
- Ces négociants, volés et persiflés par les jésuites, les attaquèrent en justice réglée ; ils prétendirent que ces pères, en vertu de leurs constitutions, étaient solidaires les uns pour les autres, et que ceux de France devaient acquitter les dettes des missions américaines. — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- À peine majeur et par les soins de l’Ignacien, Laurent Tailhade fut marié à une hoberelle bretonne dont le terre à terre provincial et l'esprit façonné par les Pères étaient capables de couper les ailes au poète le mieux doué. — (Fernand Kolney, Laurent Tailhade: son œuvre, étude critique, Carnet-Critique, 1922, page 9)
- (Religion) Première personne de la sainte trinité, dans la doctrine chrétienne trinitaire.
- Le père, le fils et le Saint-Esprit.
- Le père éternel.
- (Vieilli) (Sens figuré) (Familier) Homme d’un certain âge que l’on traite avec familiarité. Dans certains cas cette appellation peut contenir une nuance de déférence voire d’admiration affectueuse.
- Par un entrebâillement de rideaux, un rayon de soleil planta dans la pièce sa lance d’or, et son éclat […] sembla transformer la chambre du poêle du père Jourgeot. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Un jour, je découvris une inscription toute fraîche sur le mur de l’École, je m’approchai et lus : « Le père Barrault est un con . » […] Mais, quand je détournais mon regard [du mot « con »], c’était pour retrouver l’appellation infâme : « le père Barrault », qui m’épouvantait plus encore : le mot « con », après tout, je ne faisais qu’en augurer le sens ; mais je savais très bien qui on appelait « père Untel » dans ma famille : les jardiniers, les facteurs, le père de la bonne, bref les vieux pauvres. Quelqu’un voyait M. Barrault, l’instituteur, le collègue de mon grand-père, sous l’aspect d'un vieux pauvre. […] Il me semblait à la fois qu’un fou cruel raillait ma politesse, mon respect, mon zèle, le plaisir que j’avais chaque matin à ôter ma casquette en disant « Bonjour, Monsieur l’Instituteur » et que j’étais moi-même ce fou, que les vilains mots et les vilaines pensées pullulaient dans mon cœur. […] Je murmurai : « Le père Barrault pue » et tout se mit à tourner : je m’enfuis en pleurant. Dès le lendemain je retrouvai ma déférence pour M. Barrault, pour son col de celluloïd et son nœud papillon. — (Jean-Paul Sartre, Les Mots, I, 1964)
- D’abord le père Perrault. (Le titre de père, en Craonnais, est obligatoirement accolé au nom des hommes, même célibataires, qui ont dépassé la quarantaine et n’ont pas droit, de naissance, à s’entendre appeler « monsieur ». Il est officiellement employé en chaire.) — (Hervé Bazin, Vipère au poing, 1948, V)
- Fête (souvent bachique), apparue dans l’armée pour célébrer un certain nombre de jours avant la quille. Note : Cette fête est aujourd’hui présente dans certains lycées un certain nombre de jours avant le baccalauréat, et dans quelques autres écoles un certain nombre de jours avant le diplôme.
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cachottière
- Féminin singulier de cachottier.
- Quelque cachottière que fût Mlle Thuillier, qui ne disait rien de ses placements à personne, pas même à son frère ; quoiqu’elle englobât dans sa masse les économies faites sur la fortune de Mme Thuillier comme sur la sienne, il était difficile que ce jet de lumière ne passât pas sous le boisseau qui recouvrait son trésor. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- — Eh bien ! petite, lui demanda-t-il avec sa familiarité souriante, vos affaires marchent ?… Pourquoi, diantre ! fais-tu la cachottière avec moi ?— Je ne fais pas la cachottière, répondit Félicité intriguée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
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débonnaire
- Bon ; gentil ; bienveillant.
- C’était un prince débonnaire aimé du peuple.
- Le médecin obligea petit Jacques à lâcher ses fourneaux pour être valet. Il entra en cette qualité chez une vieille dame, autoritaire et hautaine avec tout le monde, seulement débonnaire avec lui, Mme Silencemoï, la veuve du fabricant de soie végétale. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 136-137)
- Tignasse était sourd comme un pot, et par suite merveilleusement débonnaire. Il suffisait de contenter sa vue, et tous les plaisirs de l’oreille – cris, miaulements, mugissements, chansons et coups de sifflet – nous étaient permis. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 307)
- Nous ferons, tout d’abord, observer que Pilate, procurateur de Rome en ces contrées lointaines, représente César, en l’occurrence Tibère, lequel n’est pas précisément un empereur débonnaire et naïf. — (Robert Ambelain, Jésus ou le mortel secret des Templiers, 1970)
- Conciliant ; facile à vivre ; indulgent ; tolérant.
- Le roi débonnaire, se souciant aussi peu de sa dignité que ses compagnons de table, riait, buvait et badinait au milieu de la bande joyeuse. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Dieudonné Djonabaye n'a rien en apparence d'un foudre de guerre. Calme et débonnaire, une corpulence de bon vivant dont la lourdeur est accentuée par des difficultés à se déplacer, rien en lui ne trahit un bagarreur constamment sur la brèche. — (Thierry Perret, Le temps des journalistes : L'invention de la presse en Afrique francophone, Éditions Karthala, 2005, p. 172)
- (Péjoratif) Trop conciliant, d’une gentillesse qui confine à la faiblesse.
- C’était un mari débonnaire qui fermait les yeux sur les liaisons de sa femme.
- arêtiere
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croupière
- Morceau de cuir rembourré, que l’on passe sous la queue d’un cheval, d’un mulet, etc., et qui, tenant à la selle ou au bât, l’empêche d’avancer sur le garrot.
- La rosse était haute, cagneuse, osseuse, sans poils à la crinière [...] ; la croupière lui déchirait la queue ; un séton suintait à son poitrail. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 42, 2012)
- Mettre une croupière à un cheval.
- (Histoire) Pièce d’armure du cheval.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Marine) (Par analogie) Amarre qui pend à l’arrière d’un grand bâtiment. (voir croupiat)
- Mouiller en croupière.
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vert
- Qui est d’une couleur semblable à celle des feuilles ou des herbes, dont la longueur d’onde dominante est comprise entre environ 490 et 570 nm.
- Nous suivons toujours la route qui nous avait menés à Sokhrat Ed-Djeja, il y a près d’un mois. Mais la campagne, verte et fleurie, est infiniment plus jolie qu’alors. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
- Les robes vertes enfin sont celles des grisettes, Caroline Crochard installée par M. de Granville, Ida Gruget (Ferragus), Suzanne (La Vieille Fille) qui porte une robe de reps vert et un délicieux chapeau vert doublé rose. — (Jeanne Reboul, « Balzac et la « Vestignomonie » », dans la Revue d’histoire littéraire de la France, n° 2, dirigée par Maurice Tourneux, éditions Armand Colin, 1950, page 221)
- Ses yeux étaient verts. On prête cette couleur aux femmes de mauvaise vie. Mais son vert à elle avait infusé dans de la douceur. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 65)
- Le cliché anérythre est réalisé à l’aide d’un filtre vert centré à 570 nm. Cette longueur d’onde permet une meilleure visualisation de tous les éléments rouges ou orangés du fond d’œil. — (S. Nghiêm-Buffet et al., Rétinophotographies, clichés en autofluorescence et angiographie à la fluorescéine, dans Techniques d’exploration de la rétine, Paris : Médecine Sciences Publication/Lavoisier, 2012, page 4)
- Qualifie les arbres, les plantes qui ont encore quelque sève, du bois qui n’a pas encore perdu son humidité naturelle depuis qu’il est coupé.
- Le chameau remplace, au Maroc, le chemin de fer et les voitures. […] ; il se nourrit des herbes qu’il parvient à happer le long de la route; à l’étape, on lui donne de la paille ou du fourrage vert et une ration d’orge tous les trois jours. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 330)
- III - Fourrages verts annuels tels que farouche, trèfle incarnat, vesces, seigles mélangés, avoines, maïs, etc. — (L'Industrie laitière, volume 39, Société française, d'encouragement à l’industrie laitière, 1914, page 411)
- Malgré la sécheresse, ce gazon est encore vert. — Ce bois ne brûlera pas, il est trop vert.
- Les bois utilisés dans les charpentes médiévales ne furent jamais séchés pendant des années avant d’être utilisés, mais taillés verts et mis en place peu après leur abattage. — (Frédéric Épaud, Charpente de Notre-Dame : stop aux idées reçues !, CNRS, le Journal, 18 juin 2019)
- (Sens figuré) Qualifie un homme âgé qui a encore de la vigueur.
- C’est que vert encore à l’âge de soixante-dix ans, le père Jourgeot s’était longuement tâté le pouls avant de se décider à régulariser avec sa bonne la situation de servante-maîtresse qu’elle occupait dans la maison depuis quatre ou cinq ans déjà. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Qualifie une vieillesse saine et robuste. Note : Se dit surtout des hommes.
- C’est une bénédiction de vivre une verte vieillesse.
- D'autant que le promeneur est plutôt pas mal, la cinquantaine encore verte. — (Pierre Lemaître, Le Serpent majuscule (1985), Albin Michel, 2021, page 25)
- (Spécialement) Qualifie un cuir qui n’a pas été corroyé.
- (Spécialement) (Pêche) Qualifie une morue qui n’a pas été séchée.
- Qui n’a pas encore la maturité requise.
- La noix verte du cocotier donne une eau rafraîchissante, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil; tome 1, de New-York à Tahiti, 1929)
- Les régimes verts sont suspendus sous des hangars a l’aide de cordes et par le petit bout du rachis, de manière à ce que les fruits mûrissant les premiers soient placés à la partie inférieure. — (Institut français d'Outre-Mer, Les Cahiers coloniaux, 30 août 1941, page 174)
- Ces fruits sont trop verts pour les cueillir. — Des raisins encore tout verts.
- (Œnologie) Trop acide, en parlant d’un vin.
- Pour adoucir un vin vert. Mettez dans une pinte de tel vin une goutte de vinaigre empreignée de litarge, & il perdra sa verdeur. — (Antoine d’Emery et Nicolas Lemery, Nouveau Recueil de secrets et curiositez, Estienne Roger, 1709, page 129)
- (Sens figuré) Qui est vif, âpre, rude.
- Une verte réprimande.
- (Péjoratif) Peu châtié, en parlant de ce que l’on dit.
- Voilà un langage bien vert pour une jeune fille.
- (Écologie, Politique) Relatif aux mouvements politiques écologistes.
- Rwanda: le Parti vert devant la justice contre un 3e mandat de Kagame. — (RFI)
- (Par extension) (Sciences environnementales) Relatif à l’environnement et au développement durable.
- Autre question: combien de ces emplois promis sont-ils « verts » ? Peut-on parler de métier vert pour la pose des rails de tramway par exemple? — (Agathe Remoué, Où sont les emplois verts, dans l’Usine nouvelle, n° 3177, 28 janvier 2010)
- Le terme électricité « verte » désigne l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables. — (énergie info)
- (Par hyperbole) Très pâle sous l’effet d’une forte émotion.
- Alors le jour où Marcel le snobe pour tenir la main de Lucie et lui faire des yeux d’amoureux, Lulu est vert de jalousie et se sent profondément trahi. — (Isabelle Péhourticq, Lulu est vert de jalousie, Actes Sud junior, 2014)
-
caniculaire
- Qui a rapport à la canicule, très chaud, torride.
- C'est par un jour caniculaire de la fin de juillet 1911, dans un long couloir étroit sur lequel donnaient, toutes portes ouvertes, les petites pièces étouffantes du Conseil supérieur de la guerre. — (Victor Margueritte, Au bord du Gouffre, 1919)
- Chaleur caniculaire, chaleur excessive, estivale.
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domiciliataire
- (Banque) Personne au domicile de laquelle sont payables une lettre de change, un chèque.
- L'activité de domiciliataire ne peut être exercée dans un local à usage d'habitation principale ou à usage mixte professionnel. — (Article L123-11; Code de commerce français)
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terre
- Sol sur lequel nous marchons, sur lequel les maisons sont construites, qui produit et nourrit les végétaux.
- Derrière, auprès des étables à porcs, entourée d’une portée grouillante, une truie noire fouillait la terre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 382 de l’édition de 1921)
- Il lui a fallu remuer bien de la terre pour faire ce jardin.
- Sol où l’on inhume les morts.
- Il y a huit jours que le pauvre homme est en terre, qu’on l’a mis, qu’on l’a porté en terre.
- Bénir la terre d’un cimetière.
- Se dit du sol considéré par rapport à la culture, des diverses natures, des divers aspects qu’il peut avoir.
- On apportait dans sa cour des cadavres d’animaux, dont il fumait ses terres. — (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet)
- Les terres en général sont froides et compactes ; les eaux pluviales s’y infiltrent lentement et les rendent fort humides pendant l’hiver et le printemps ; on les désigne, dans le pays, sous le nom de gruette et de bournais. — (Beauvais de Saint-Paul, Essai historique et statistique sur le canton et la ville de Mondoubleau, 1837, page 20)
- Mais la terre jaunâtre et glaiseuse du Perche, désignée dans le pays sous le nom de gruette ou de bournais, exige périodiquement des marnages, en raison de son acidité. — (Jean Vassort, Une Société provinciale face à son devenir: le Vendômois aux XVIIIe et XIXe siècles, 1995, page 29)
- Terres fortes, légères. — Terre arable.— Terres labourables.
- Terres à blé, à froment. — Terre en friche, en jachère. — Terre cultivée.
- (Spécialement) Argile dont les potiers se servent pour faire leurs ouvrages, et qu’on emploie aussi à quelques autres usages.
- De la poterie de terre.
- Un vase de terre. — Un plat de terre. — Une écuelle de terre. — Pipe en terre.
- Ce qui compose le sol considéré comme une matière ou substance particulière,
- Une poignée de terre. — Une motte de terre. — Avoir les mains pleines de terre.
- Terre glaise. — Terre siliceuse. — Terre de Sienne. — Terre d’ombre.
- Domaine, fonds rural.
- La terre de Saint-Escobille était grevée hypothécairement d'une rente de 800 fr. au profit de l'Hôtel-Dieu de la ville de Dourdan. — (« Hospices de Dourdan contre Tassin de Villiers », Cours de Cassation, 6 mai 1818, dans le Journal du Palais : Jurisprudence française, vol. 14 (1817-1818), Paris : chez F.-F. Patris, 1839, page 791)
- Mais le 22 juin 1419, le comte par un testament, fait à Baix-sur-Baix, institua héritier Charles, dauphin de Viennois, fils de Charles VI, et ses terres furent unies à la province, en 1426, […]. — (A. Lacroix, « La tour de Crest : essai historique », dans le Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Valence : Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, tome 16, 1882, page 203)
- Seule la France ralentira le processus, avec le création d’une classe de paysans moyens nombreux issue du partage, inégal mais réel, de la terre des privilégiés sous la Révolution. — (Jean-Pierre Rioux, La révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 166)
- Sans parler des origines paysannes ou ouvrières de nombreux Québécois : combien de doctes professeurs ont grandi sur des terres? combien proviennent de familles ouvrières? — (Sébastien Mussi, Le nous absent, Liber, Montréal, 2018, page 52)
- (Marine) Partie solide de la surface du globe, par opposition à la mer.
- La terre, d’après l’estime, ne devait pas être éloignée; elle restait complètement cachée par une brume basse et humide. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le lendemain, au petit jour, je n’aperçois plus la terre et mes observations me montrent que j’ai été déporté à trente milles au Sud-Est. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- A chaque tempête, les dunes progressent vers l’intérieur des terres. […]. Des villages entiers sont engloutis : habitations, église, tout disparaît sous le sable. — (Jean-Henri Fabre, La Plante ; leçons à mon fils sur la botanique, Paris, Delagrave, 1905, 8e édition, page 111)
- Étendue d’un pays.
- Le soir, nous franchîmes à pied, destriers tenus par la bride, le pont Saint-Bénézet qui reliait les deux rives du fleuve Rhône, sous des rafales de vent à décorner les cocus, pour rejoindre la terre royale au fort Saint-André, près Villeneuve-lès-Avignon. — (Hugues de Queyssac, Le chevalier noir et la dame blanche, tome 4: La lumière des parfaits, éditions 12/21, 2014)
- Nous sommes en terre étrangère. — Être en terre ennemie.
- (En particulier) (Au pluriel) Profondeurs d’un continent, d’une région.
- Quand on veut changer d’air, on peut se diriger vers Lahej, dans les terres ou vers Djibouti. — (Paul Nizan, Aden Arabie, chap. XI, Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960, page 114)
- (Au pluriel) Grandes étendues de pays ; parties importantes de la surface du globe.
- Terres inhabitées.
- Les terres boréales, arctiques. — Les terres australes.
- (Astronomie) Une planète habitable au sens général, hormis la nôtre, qui s’écrit alors la Terre.
- On peut penser qu’il existe d’autres terres autour des étoiles proches.
- J’abordai une de ces petites terres qui voltigent à l’entour du soleil. — (Savinien de Cyrano de Bergerac, Voyage dans la Lune & Histoire comique des états et empires du Soleil)
- (Au singulier) Tout le globe terrestre ; ensemble de la planète que nous habitons.
- Il me fait d’abord un cours de géographie, et j’apprends que la terre est un disque dont l’Arabie occupe le centre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ? — (Umberto Eco, L’île du jour d’avant, Grasset & Fasquelle, 1996)
- (Par métonymie) (Religion) Le monde dans lequel nous vivons, par opposition au ciel.
- Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. — (Notre-Père, Prière chrétienne)
- (Sens figuré) L’ensemble de l’humanité.
- […] ; et, soyez tranquille, si une fois je me fais huguenot, je serai plus huguenot que Luther, que Calvin, que Mélanchthon et que tous les réformistes de la terre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- Alexandre voulait soumettre toute la terre.
- Grand nombre de personnes, par rapport au lieu et aux circonstances où l’on se trouve.
- J’ai envoyé des CV à la Terre entière : ça ne donnait rien. — (Nicolas Mathieu, Jessica Gourdon, Nicolas Mathieu : « Mon parcours d’étudiant n’avait aucune valeur sur le marché du travail », Le Monde. Mis en ligne le 27 novembre 2019)
- Du jour au lendemain, pour ainsi dire, ils ont dû réorganiser leurs hôpitaux, libérer des lits de réanimation, dénicher des respirateurs, « appeler la Terre entière » pour récupérer les masques et les surblouses qui leur faisaient défaut. — (Chloé Hecketsweiler, La « positive attitude » des directeurs d’hôpital face au coronavirus décontenance la commission d’enquête, Le Monde. Mis en ligne le 7 juillet 2020)
- Vous deviendrez l’horreur de toute la terre, si vous ne changez de conduite.
- (Religion) Les biens et des plaisirs de la vie présente.
- Vous êtes trop attaché à la terre.
- Les vrais chrétiens méprisent les biens de la terre.
- Un des quatre éléments.
- La terre, l’eau, l’air et le feu.
- Symbole de la terre (18) (Par ellipse) (Électricité) Tout conducteur de potentiel 0 V ; prise de terre.
- Il est fortement déconseillé de mettre à proximité deux appareils, à carcasse métallique, à terre non reliées, non équipotentielles, alimentés par des prises électriques distantes et à plus forte raison de deux bâtiments différents. — (Terre (électricité) sur l’encyclopédie Wikipédia )
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misère
- Condition, état de celui qui inspire la pitié.
- L’attitude de la théologie chrétienne à l’égard des juifs a été fixée dans le début du IVe siècle (concile de Nicée, 325) : le judaïsme ne doit pas disparaître, il doit vivre, mais dans un état d’avilissement et de misère tel qu’il fasse nettement apparaître aux yeux des croyants comme des incroyants le châtiment infligé par Dieu à ceux qui n’ont pas voulu reconnaître la divinité de Jésus. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (En particulier) (Religion) État de faiblesse et de néantise de l’homme.
- […] il est également dangereux à l'homme de connaître Dieu sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître le Rédempteur qui peut l'en guérir. — (Blaise Pascal, Pensées)
- Le dogme de l’incurable méchanceté de l’homme a, d’ailleurs, chez certains de ses adeptes, une autre racine : un plaisir romantique à évoquer la race humaine murée dans une misère fatale et éternelle. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- (Spécialement) Privation des choses nécessaires à la vie.
- La misère qui règne est indescriptible. Les troupes ont transformé les environs en un vaste désert, où il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. L'intendance ne réussit plus à pourvoir aux besoins de tous les ventres affamés dont elle a la charge. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- La Pauvreté, ah ! la garce ! Elle va dans un cortège d’humiliations, de basses rancunes, de fangeuses abdications. Elle traîne, derrière elle, sa sœur la Misère, au rire édenté, aux orbites desséchées, aux doigts mous. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 34)
- Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Comme approchait le jour de l’inauguration du nouveau président, le désordre, la crainte et la misère étendaient leur empire. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- C’était la misère, ils n’avaient pas de moyens, mais pour nous la musique était bien plus importante que la richesse, c’est ce qui nous a forgés mentalement et socialement. — (Fabien Mollon, Le maloya, une musique passée de la clandestinité à la célébrité, Le Monde. Mis en ligne le 20 décembre 2021)
- (En particulier) (Histoire, Musique) Au XVIIIe siècle, chanson anonyme décrivant les épreuves et malheurs de certaines professions.
- Au XVIIIe siècle est apparu un nouveau genre, celui des complaintes des métiers, poèmes populaires anonymes qui décrivaient les épreuves et malheurs de certaines professions. Ces textes qui firent le bonheur des éditeurs de colportage étaient intitulés Misères. Je possède quelques-uns de ces livrets : La Misère des clercs de procureurs, La Misère des garçons chirurgiens, La Misère des apprentis imprimeurs […]. — (Gérard Oberlé, La vie est ainsi fête, Grasset, 2007, chronique du 1er mai 2003, pages 63-64)
- (Sens figuré) Bagatelle, chose de peu d’importance et de valeur.
- On ne s’étonnera donc pas du sang-froid avec lequel il accueillit les applaudissements de la Société Royale ; il était au-dessus de ces misères, n’ayant pas d’orgueil et encore moins de vanité […] — (Jules Verne; Cinq semaines en ballon)
- C’est une vieille R5 blanche qui agonise. Je l’ai achetée parce qu’elle valait une misère. — (Boris Tzaprenko, Noti Flap, volume 1 : Rien à dire, c’est du grand Art, 2008, chapitre 20)
- Alphonse lui-même, qui semblait encore le meilleur de tous, eh bien ! ma chère, il s’est brouillé avec moi pour une misère. — (Perlette, chapitre 4, dans l’Artiste : Revue de Paris, 1847, 4e série, volume 9, page 198)
- Il a l’air de se bien porter, mais il a toujours quelques misères de santé.
- (Sens figuré) Pénis.
- « Cachez votre misère, père Milon, allons il y a des enfants. » — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 346)
- (Botanique) Nom usuel d’une plante ornementale de la famille des commélinacées.
- Ces formations filamenteuses, observées pour la première fois dans les cellules du pollen de Tradescantia (nom populaire: misère), furent baptisées chromosomes par Waldeyer en 1888. — (Marc Maillet, Biologie cellulaire, 2006)
- Difficulté. → voir avoir de la misère
- Mais j'eus bien des misères à l'école avec tous ces nombres ! Avec le calcul c'était encore pire. — (Heinrich Heine, Le Livre de Le Grand, chap.7, traduit de Ideen, das Buch le Grand (1827) par Claire Placial, Le festin de Babel : Bibliothèque de traductions (https:/ /lefestindebabel.wordpress.com), 2012)
- Je partis de Paris, j'y revins et, me trouvant sans place, j'eus beaucoup de misère. […]. Les années 1865-66-67 ne furent pas brillantes pour les coiffeurs, et surtout pour moi, qui exerce cette profession. — (Thésée Pouillet, La Spermatorrhée, Delahaye, 1877, page 141)
- Il y avait une jeune fille qui servait comme domestique chez des gens riches et qui avait à supporter mille misères. — (Le Courrier du Vietnam, Contes du temps d’avant, lecourrier.vn, 27 décembre 2020)
- C’est une grande misère que les meilleurs procès.
- C’est une misère que d’avoir affaire à lui.
- Malchance.
- C’était la poisse, la pouille, la misère, la débine. — (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944, Édition Folio, 2003, page 200)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.