Dictionnaire des rimes
Les rimes en : époutir
Que signifie "époutir" ?
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- Variante du verbe époutier (débarrasser une étoffe de laine des corps étrangers).
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "époutir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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agonir
- (Familier) Attaquer par des paroles outrageuses.
- Attention aux artistes ! nous prévint le patron. J’les paie leur poids d’bobards et j’tiens pas à m’faire agonir. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Ils le saisirent, le juchèrent en lieu plus sûr, le maintinrent, tandis qu’il agonissait le maître, lui montrant le poing avec d’horribles blasphèmes, nous sommant en mots abjects. — (Joseph Conrad, Le Nègre du « Narcisse », traduction Robert d’Humières, 1897)
- Thom a encore d'autres arguments pour disqualifier, destituer, agonir d'anathèmes la nation canadienne-française dont l'existence, même à titre de simple société, n'était fondée sur aucune raison objective. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, p. 132)
- Depuis des mois, des protestataires, armés de hauts-parleurs, campent à l’extérieur de son domicile de Pyeongsan pour l’agonir de quolibets tonitruants, tout en diffusant la contestation en direct sur YouTube. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 décembre 2022, page 20)
- Et malgré la convalescence, je me trouvais encore tellement faible que j’étais plus intéressant. Il me voyait tellement décati, qui hésitait à m’agonir... — (Louis Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936)
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dégrossir
- (Art, Taille de pierre) Débarrasser une matière de ce qu’elle a de plus gros pour la préparer à recevoir la forme que l’artiste, que l’ouvrier veut lui donner.
- Dégrossir un bloc de marbre, une pièce de bois.
- Ce qui en reste, cet amas prodigieux de pierres à peine dégrossies par le travail, et où l’on chercherait en vain les traces du ciment, ce sont les matériaux bruts de la primitive cité gauloise, tels que les employaient nos premiers pères. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Sens figuré) Ébaucher.
- Dégrossir les figures d’un tableau.
- Dégrossir un ouvrage, une pièce, un discours.
- Commencer à débrouiller, à éclaircir.
- Il faut dégrossir un peu les matières avant de les traiter à fond.
- Dégrossir la besogne.
- En face des deux bâtards, Pierre semblait un étranger, il différait d’eux profondément, pour quiconque ne pénétrait pas les racines mêmes de son être. Jamais enfant ne fut à pareil point la moyenne équilibrée des deux créatures qui l’avaient engendré. Il était un juste milieu entre le paysan Rougon et la fille nerveuse Adélaïde. Sa mère avait en lui dégrossi le père. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 56)
- Initier une personne aux premiers éléments de ce qu’elle doit savoir.
- Dégrossir un élève, un conscrit.
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sabir
- Mélange de langues romanes et, dans une moindre mesure, de turc, d’arabe et de grec, parlé du XVIe au XIXe siècle dans les ports levantins.
- Note : Rendue célèbre par Molière dans son ballet turc du Bourgeois gentilhomme (acte IV, scène 5) : Se te sabir, Te respondir… Si toi savoir, toi répondre…
- Le sabir est encore appelé langue franque.
- Notre langue lui était inconnue, et à peine s’il parlait le sabir, ce patois algérien composé de provençal, d’italien, d’arabe, fait de mots bariolés ramassés comme des coquillages tout le long des mers latines. — (Alphonse Daudet, Le Turco de la Commune, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 126)
- Cela était dit en sabir avec une crudité sauvage que le français ne peut pas traduire. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- D’ailleurs, comment allait-il lui parler, puisque, bien certainement, elle ne comprenait pas un mot de français et que lui ne savait pas même le sabir ? — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Linguistique) Parler hétérogène au vocabulaire restreint, à la morphologie et à la syntaxe sommaires, utilisé par des locuteurs de langues maternelles différentes à des fins de communication orale.
- Le jargon chinook est un sabir d'Amérique du Nord né du contact entre certaines tribus amérindiennes et les descendants d'Européens.
- (Par extension) Discours difficilement compréhensible ; charabia.
- Tais-toi ! Ne prononce pas ce nom-là ! Il pourrait t'en cuire ! éructa l'homme en un anglais douteux, émaillé de sabir. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Vengeurs du Diable, 1932)
- Le matin, aux aurores, j’étais au guichet de la police des frontières, attendant avec anxiété que le fonctionnaire enfermé dans son aquarium eût fini d’examiner mon passeport, page par page, lorsque le haut-parleur crachota une annonce dans un sabir qui voulait se faire passer pour de l’arabe classique. — (Fellag, Un Coing en hiver, dans le recueil Le Dernier Chameau et autres histoires, 2004, page 23)
- Sur deux pages, la spécialiste internationale du jupon nous éblouit de son savoir encyclopédique et de son sabir savant. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu… Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- […], elle plongea une première fois la main dans son sac et commença à filmer nos ébats avec son iPhone 6 ! Comme en transe, elle psalmodiait des je-ne-sais-quoi dans son sabir magyar, entrecoupés de petits halètements saccadés de chienne mettant bas sa portée. — (Bruno Pochesci, « Cadenas d’amour », dans Réalités, volume 1, éditions Realities Incorporated, 2017)
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esbaudir
- (Vieilli) Variante de ébaudir, s'égayer, se réjouir.
- La vue d’un pèlerin les esbaudit et je réponds à leur salut avec un sourire niais. — (Jean-Christophe Rufin (de l’Académie française), Immortelle randonnée, éditions Guérin, 2013, page 173)
- Rien ne l’esbaudit tant que le branle-bas de combat auquel on se livre chaque printemps dans les tristes masures que sont la plupart des châteaux de l'époque. — (Jean-Louis Galet, L'Auvézère et ses châteaux, Éditions Pierre Fandac, 1967)
- Nous étions, en cet instant, comme des badauds qui lisent à l'extérieur la carte du restaurant et s’esbaudissent parce que tout alors paraît bon et possible. — (Pierre Sansot, Cahiers d'enfrance, Éditions Champ Vallon, 1989, page 32)
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dénantir
- (Droit) Dépouiller quelqu’un de ce dont il était nanti, des valeurs, des gages, des nantissements qu’il avait entre les mains.
- Il avait un très bon gage, mais il a fait l’imprudence de s’en dénantir.
- Travail ingrat, qui leur ensanglante les doigts et leur irrite les bronches pour un salaire de famine ; mais travail à domicile, tellement recherché qu’il a fallu la protection du maire pour l’obtenir, et qu’elles tremblent chaque semaine de s’en voir dénanties. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éd. Le Livre de Poche, p. 113.)
- Cet usurier avait sur sur tous ses emprunteurs de très bons gages ; il a été contraint de se dénantir.
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épaissir
- (Transitif) Rendre épais, plus épais.
- Mettez du sucre dans ce sirop pour l’épaissir.
- Les fumées de ces usines épaississent l’air.
- (Intransitif) Devenir épais, plus épais.
- Le bouillon épaissit en cuisant.
- Cet homme épaissit beaucoup depuis quelque temps.
- (Pronominal) Devenir épais, plus épais.
- Le sirop s’épaissit.
- Un nuage qui s’épaissit.
- L’ombre s’épaississait.
- Sa taille s’épaissit.
- Son esprit s’épaissit tous les jours.
- Sa langue s’épaissit, sa langue s’embarrasse.
- Alors, de temps en temps, une main simplement émergeait du groupe : le garçon arrivait, emportait les grès vides et en rapportait d’autres et bientôt la conversation, s’épaississant de plus en plus, ne roulait plus que sur ce qu’ils venaient de boire, sur leur ivresse, sur leur soif, sur leur bonheur. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 55)
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emplir
- Rendre plein.
- Emplir un coffre, une cuve…
- Des coteaux d’Arbois, de Poligny et de Salins, […] les vignerons à rouge trogne bénissaient le Seigneur dont le bon soleil gorgeait de vie les pampres vigoureux et emplissait leurs futailles. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Sens figuré) — […] et, à cet instant précis, le halètement sourd d'une locomotive et son cri rauque montant dans un jet de vapeur, m'emplirent d'un tel tumulte de sensations heurtées qu'eussé-je vu l'océan surgir et balayer de contraste le hideux mur de l'hôpital Lariboisière, ma stupéfaction n'aurait pas été plus profonde. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Familier) Occuper tout l’espace.
- Il a bien grossi, maintenant il emplit bien son pantalon !
- (Sens figuré) Combler.
- Nous nous souvenons du premier dîner avec l’être aimé (nous pouvions à peine manger, tant le désir de l’autre nous emplissait). Nous nous souvenons du goût de son corps sur notre langue. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 319)
- De savoir que j’allais enfin la revoir emplit mon cœur de joie.
- (Par extension) Répandre dans …
- On n'entend plus que les cris des volailles et des porcs saignés ; les cheminées fument, tout Ramscapelle s'emplit de la joyeuse animation d'un marché oriental. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.354)
- En l’espace d’un instant, son parfum avait empli toute la pièce.
- (Populaire) (Régionalisme) Rendre une femelle pleine, gravide, en parlant d’animaux.
- Il a fait emplir sa jument, sa vache, sa chienne.
- (Intransitif) (Marine) Être sujet à une voie d’eau.
- Le bateau emplit.
- (Pronominal) Devenir plein.
- L’heure passe ; peu à peu les siestes s’achèvent partout ; les ruelles étranges s’animent, s’emplissent, sous le soleil, de parasols bariolés. — (Pierre Loti, Madame Chrysanthème, chap. 53, 1888, Paris : chez Calmann Lévy, 1899, p. 299)
- Le navire s’emplissait tellement d’eau qu’il était près de couler.
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obéir
- Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d’une personne ; exécuter un ordre donné.
- Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
- La partie habitable de l’aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l’équipage obéissant au branle-bas. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Ni l’un ni l’autre n’eurent jamais à mon égard cette peur de n’être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n’avaient pas tort. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Pour [la philosophe Hannah] Arendt, quiconque se contente de « faire son travail » et d’obéir docilement aux ordres sans jamais s’interroger sur les conséquences de ses actes, quiconque se soumet aveuglément à l’autorité permet au mal de s’immiscer sournoisement. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
- (Sens figuré) Céder à.
- Obéir à la force, à la nécessité.
- Obéir à l’instinct, à sa nature.
- Être soumis à ; subir l’action de, en parlant des choses.
- Les soirées entre Coréens obéissent toujours au même schéma : on boit l'apéritif (du soju ou de la bière) chez l'un, puis on va dîner dans l'un de ces restaurants où l'on est accroupi devant une table basse ; […]. — (Jean Piel, Corée, tempête au pays du Matin-Calme, Arles : chez P. Picquier, 1998)
- Répondre à la sollicitation.
- Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d’esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[…], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.
- Être soumis à l’autorité d’un prince, d’un empire.
- Les provinces qui obéissent au roi.
- Les peuples qui obéissaient à l’empire romain.
- Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
- Obéir à la barre, au gouvernail.
- Obéir bien au coup de volant.
- Se laisser gouverner, manier aisément, en parlant d’un animal.
- Ce cheval obéit bien à l’éperon, à la main, aux aides.
- (Pronominal) Obéir à soi-même.
- Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même. — (André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96)
- (Au passif) Être écouté par quelqu’un qui répond à la demande formulée.
- Maintenant, comment serais-je certaine d’avoir été obéie ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’était Abraham centenaire, père d’Ismaël et d’Isaac, époux de sa sœur Sara, maître obéi de sa servante Agar. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VII)
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détire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe détirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe détirer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe détirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe détirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe détirer.
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envieillir
- Devenir vieux dans.
- La rigueur de ses lois, après tant de licence, Redonnera le coeur à la faible innocence Que dedans la misère on faisait envieillir. — (Malherbe, II, 1)
- Faire paraître vieux.
- Cette coiffure l’envieillit.
- Le couvent, placé au bord du chemin, s’envieillissait d’un quinconce d’ormes du temps de Jean V de Bretagne. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1841, Première partie/Livre premier)
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déconfire
- (Vieilli) Défaire entièrement dans une bataille.
- Car enfin, M. Drumont entrait en héros dans Babylone, après avoir déconfit toutes les nations sémitiques, et les admirateurs de ce conquérant reniflaient sur lui la poussière du saint roi Midas. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs , Joseph Victorion et Cie, 1906)
- (Sens figuré) Réduire à ne plus savoir que dire et quelle contenance tenir.
- Ce discours l’embarrassa, il fut tout déconfit.
- Un air déconfit.
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garantir
- (Droit) Se porter garant, répondre d’une chose, du maintien, de l’exécution d’une chose. — Note : Se dit surtout en matière de procès, d’affaires et de négociation.
- Garantir une créance.
- Garantir la propriété d’une maison.
- Garantir un contrat, une vente, un traité entre puissances, etc.
- Se rendre garant de la valeur, de la qualité d’une chose.
- Je vous garantis cette montre pour six mois.
- Je vous garantis ce cheval, cette montre de tout défaut.
- Le contrôle garantit le titre des pièces d’or et d’argent.
- Ce qu’il vient de faire vous garantit sa fidélité.
- Qui me garantit que vous serez plus sage à l’avenir ?
- Se rendre garant de l’existence de la réalité d’une chose.
- Je vous garantis que les choses se sont passées ainsi.
- Je lui ai garanti le fait.
- Je vous garantis qu’il ne fera pas cela.
- On m’a assuré cela, mais je ne vous le garantis pas.
- Défendre quelqu’un contre une demande, ou l’indemniser du tort qu’il souffre par une éviction, une condamnation, etc.
- Garantir quelqu’un de toutes poursuites. — Garantir d’une éviction.
- Le débiteur doit garantir sa caution des condamnations qui peuvent être prononcées contre elle.
- Donner l’assurance ; assurer.
- Ce petit potager remonte aux années 1920. Il garantissait aux habitants l’autosuffisance alimentaire et leur offrait l’occasion d’un sain exercice physique – un souci très allemand. — (Svenja Flaßpöhler, traduction Octave Larmagnac-Matheron, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 30/03/220 de Philosophie Magazine)
- (Plus courant) Mettre à l’abri ; préserver de ; protéger de.
- Le seul moyen de se garantir d’oignons, & même de toute incommodité aux pieds, c'est d'être absolument en garde contre les chaussures trop courtes; […]. — (Nicolas Laurent Laforest, L'art de soigner les pieds : contenant un traité sur les cors, verrues, durillons, oignons, engelures, les accidens des ongles & leur difformité, Paris : chez l'auteur & Maison de M. Bourdet et Versailles : Blaizot, 1781, page 77)
- Sans les digues élevées et solidement établies qui l’en garantissent, la Camargue serait submergée par le Rhône plusieurs fois durant le cours du printemps, au moment sur-tout de la fonte des neiges, et pendant l’automne lors des pluies équinoxiales : […]. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l’agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 77)
- Pendant de longues heures nous marchons en silence, ne regardant ni à droite ni à gauche, la tête baissée sous nos capuchons pour nous garantir de l'ondée cinglante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- L’œuf pondu le vendredi saint préservait de la foudre, mangé il garantissait de la fièvre ou de la rage… — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Voyez-vous […] nous avons à Paris plusieurs catégories de malandrins. Pour nous en garantir, il nous faut recourir à des hommes présentant des qualités particulières. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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desservir
- Débarrasser une table des plats, assiettes, etc.
- « Enfants, desservez la table, c’est chez nous qu’on veille ce soir ! Les fileuses ne vont pas tarder. » — (Charles Wagner, Auprès du foyer, Armand Colin, Paris, 1898, page 158)
- Deux ou trois garçons se levèrent de table à ce moment, et il avança pour desservir. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 195)
- J’ai vu ça… Et alors pour desservir, hôlààà, c’est rapide! — (André Franquin, Gaston 6 — Des gaffes et des dégâts, éditions J.Dupuis Fils, 1974, page 7)
- (Par extension) Nuire à quelqu’un, lui rendre de mauvais offices.
- Il a fait tout ce qu’il a pu pour me desservir.
- Il vous a desservi auprès d’un tel.
- (Religion) Faire le service d’une église, d’une chapelle, etc.
- Un prêtre catholique, desservant l’église d’un petit village des environs, nous accompagnait et occupait la quatrième place dans la voiture. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (Transport) Faire un service de voirie, mettre plusieurs endroits en communication l’un avec l’autre.
- Un seul escalier à vis dessert les quatre étages et toutes les issues étaient garnies de portes fortement ferrées. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Cet autobus dessert les boulevards, les Champs-Élysées.
- Ce bureau de poste dessert plusieurs communes.
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accourcir
- (Désuet) ou (Acadie) Rendre plus court.
- Une des plus difficiles entreprises du fondateur fut d’accourcir les robes & de faire raser les barbes de son peuple. — (Voltaire, Œuvres complètes, Tome Vingt-Quatrieme, De L’Imprimerie De La Société Littéraire-Typographique, 1784, page 405)
- (Désuet) ou (Acadie) (Spécialement) Prendre une route de traverse qui rende plus court le chemin habituel.
- C’est avec le secours de cette Méthode, que le capitaine Marchand, assuré, autant qu’il est possible de l’être, de la véritable position du Vaisseau , pouvoit, par des routes directes , accourcir ses Traversées. — (Étienne Marchand, Voyage autour du monde, pendant les années 1790, 1791 et 1792, Imprimerie de la République, 1797)
- (Pronominal) (Désuet) Devenir plus court.
- L’ombre des vieux platanes qui bordaient la route s’accourcissait de plus en plus. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
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fakir
- Ascète soufi, derviche mahométan qui court le pays en vivant d’aumônes. (pour une femme, on dit : fakiresse)
- (Par extension) Mystique hindou.
- Du fond de la ville, je vis l’automne qui rougissait les arbres et verdissait les pâturages, et le jour où le collège se rouvrit, j’y ramenai comme à l’ordinaire un être agité, malheureux, une sorte d’esprit plié en deux, comme un fakir attristé qui s’examine. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 71)
- C'était un fakir, à demi nu, de la couleur du bronze, et dont la physionomie impassible semblait ne connaître ni la douleur ni le plaisir. — (Alfred Assolant, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, 1867)
- (Par extension) (Prestidigitation) Saltimbanque ou illusionniste pseudo-oriental, sans aucune référence ou différence religieuse, qui exécute des exercices physiques pénibles et des tours extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel.
- Un numéro de fakir.
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déguerpir
- (Transitif) (Ancien droit administratif) Abandonner la possession (d'un bien, d'une maison, etc.)[1].
- Déguerpir une rente, une dette, un immeuble, etc.
- Sortir, se retirer hâtivement et malgré soi ; fuir.
- Il eut peur de revoir le comte, et retrouva l'usage de ses jambes pour déguerpir et gagner l'escalier. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- A leur pied, une fosse est ouverte, à moitié pleine ; sur le bord oscille un cadavre qu'étaient en train d'y jeter les ensevelisseurs déguerpis. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.355)
- En lui-même, il souhaitait que Feempje déguerpît, car les colères brusques du Hollandais le faisait trembler pour ses vitres. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 39)
- Mais alors que l’un d’entre eux, titubant, est emmené vers la sortie, l’homme au jogging rayé de jaune fait irruption pour le frapper, avant de déguerpir. Quelques secondes plus tard, sa victime s’effondre à terre. — (Eric Zemmour à Villepinte : ce que les images montrent des violences à son meeting, William Audureau, Arthur Carpentier et Adrien Sénécat → lire en ligne)
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éblouir
- Frapper la vue par un éclat très vif que les yeux ne peuvent soutenir.
- …à 1 heure du matin, je pénétrais dans le port de Colon. Entre les deux jetées j'étais ébloui par de nombreuses lumières et j'évitais de justesse un vapeur qui sortait. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Absolument) — L’éclat des diamants éblouit. - La neige, la blancheur de la neige éblouit.
- (Sens figuré) Toucher la vue par quelque chose de remarquable.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- (Sens figuré) Surprendre par quelque chose de vif, de brillant ou de spécieux.
- Sur deux pages, la spécialiste internationale du jupon nous éblouit de son savoir encyclopédique et de son sabir savant. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu... Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- (Par extension) Fasciner ; séduire.
- Je ne me laisse pas éblouir par les bobards : je suis pour les actes, moi, mon cher monsieur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les grandeurs l’ont ébloui.
- Être ébloui de l’éclat des richesses, par les richesses.
- Les promesses qu’on lui a faites l’ont ébloui.
- Il est tout ébloui de sa fortune.
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rouvrir
- Ouvrir de nouveau, ouvrir ce qui avait été fermé.
- La question de la fin du permis à vie a été rouverte il y a une dizaine de jours après l’accident de Pauline Déroulède, qui a dû être amputée d’une jambe, après s’être fait renverser par un conducteur âgé. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 janvier 2023, page 13)
- Une à une les succursales des magasins de luxe parisiens, londoniens ou berlinois fermaient, devant rouvrir, l'été, dans les stations chic : Chamonix, Royat, ou Aix-les-Bains. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, tome 2, page 260)
- (Pronominal) — […] ; mais la porte du jardin s’est rouverte, mon amant est là, dans l’allée, il vient, il approche, […]. — (Pierre Louÿs, La nuit de printemps, dans Archipel, 1905)
- (Pronominal) — Soudain, comme d’une plaie saignante qui se serait rouverte au fond d’elle même, tout son amour surgit. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Sens figuré) Redonner entière liberté.
- Quelques hommes, qui ont dans le cœur plus de génie que le XVIIIe siècle n’en avait dans la tête, ont rouvert par d’admirables inspirations les chemins de l’âme que le scepticisme et l’impiété avaient fermés depuis si longtemps. — (« Manifeste romantique » (1828), attribué à Aloysius Bertrand, cité par Joseph Morsel et al. ; L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- Ces questions sembleront peut-être déplacées dans les circonstances. On se les poserait néanmoins si on cherchait à rouvrir la société dans le respect de la sécurité sanitaire pour traverser les derniers mois de l’épidémie. — (Mathieu Bock-Côté, La vaccination massive est notre seul espoir, Le Journal de Montréal, 5 janvier 2021)
- (Intransitif) — Ce théâtre ne rouvrira qu’en décembre.
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gauchir
- Détourner tant soit peu le corps pour éviter quelque coup.
- Il aurait été blessé de ce coup, s’il n’eût un peu gauchi.
- (Sens figuré) (Familier) Ne pas agir ou ne pas parler avec franchise.
- On n’aime point à traiter avec les gens qui gauchissent dans les affaires.
- Au lieu de me répondre nettement, il a gauchi.
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démentir
- Contredire quelqu’un en niant la véracité de ce qu’il a affirmé.
- Démentirez-vous ce fait désolant que, dans certaines fermes, l'ouvrier agricole touche une partie de son pauvre salaire sous la forme de bouteilles de blanche, c'est à dire d'eau-de-vie ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- S’il dit cela, comptez sur moi pour le démentir.
- Ce qu’elle dit est vrai, je ne saurais la démentir.
- Contredire un fait comme étant faux, supposé, controuvé.
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau, […], lui donnaient un air martial et terrible, que ne démentait pas son caractère; car il passait, avant sa conversion, pour le plus féroce insulaire de l'Océanie. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Iles Gambier), dans Revue de l'Orient, 1844)
- Démentez cet écrit, si vous l’osez.
- Démentirez-vous votre signature ?
- Voilà des faits qu’on ne peut démentir.
- Démentir une nouvelle.
- Il a démenti, dans les journaux, ce bruit calomnieux.
- On espérait donc voir la vérité surgir au grand jour de la Cour d’Assises, moment où bien des criminels se démentent. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Village, 1846, chapitre deuxième)
- (Sens figuré) Ne pas confirmer les paroles, l’opinion, la supposition de soi-même ou d’autrui.
- Bonaparte rentra de nuit, ne sachant quelle réception il devoit espérer ; mais ses esclaves ne se démentirent point , et le Sénat en particulier se battit les flancs pour lui témoigner toute l'allégresse des Français, en voyant leur Souverain avoir pu échapper seul aux désastres qui couvroient la France de deuil. — (Jean Fenouillot, La France à ses enfants, Bâle, 1814, note page 22)
- Un tel a rendu de fort bons témoignages de vous, gardez-vous bien de le démentir. — Vous démentez par votre conduite la bonne opinion que j’avais de vous.
- C’est une chose que l’expérience dément tous les jours. — L’événement démentit mes craintes, mes espérances.
- Il se dément lui-même à tout propos. — Il dit cela aujourd’hui, demain il se démentira.
- (Sens figuré) Faire des choses indignes de.
- Démentir son caractère.
- Cet homme jusqu’alors si estimé s’est tout à coup démenti.
- N’être pas digne de, n’être pas conforme à, en parlant des choses
- En montant un vaste escalier à tapis, où je remarquai toutes les recherches du comfort anglais, le cœur me battit; j’en rougissais, je démentais mon origine, mes sentiments, ma fierté, j’étais sottement bourgeois. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Je n'ai pu maîtriser mon premier mouvement ;mais je le crois injuste, et mon cœur le dément. — (Casimir Delavigne, Les Enfants d’Édouard, 1833, acte III, scène V)
- Mais, repris-je par un mouvement de politesse tout spontané, mais le rose de vos joues dément, Madame, le noir de vos paroles. — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui, 1935)
- (Pronominal) Cesser. Note d’usage : s’emploie sous forme négative pour dire que ça ne s’arrête pas.
- L’attrait des Américains pour les armes à feu ne se dément pas. Aux Etats-Unis, les fabricants d’armes en ont produit plus de 139 millions à destination du commerce sur les vingt dernières années (dont 11,3 millions pour l’année 2020), selon un rapport du ministère de la justice publié mardi 17 mai. — (Le Monde avec AFP, La production d’armes à feu a triplé aux Etats-Unis depuis 2000, Le Monde. Mis en ligne le 18 mai 2022)
- Sa mauvaise volonté pour moi ne s’est jamais démentie.
-
détenir
- Garder en sa possession.
- La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
- D’ailleurs, ne lui avait-il pas posé une sorte d’ultimatum en ordonnant qu’elle lui procurât les documents détenus par Brunof dans un délai d’une semaine ?… — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre VI)
- […], on chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient en vertu d’usages très anciens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004. […]. Les dix hommes d'affaires qui se sont le plus enrichis l'an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l'acier roulent sur l'or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- (En particulier) Garder quelqu’un ; le retenir en prison.
- On l’a détenu arbitrairement pendant huit jours. — Être détenu prisonnier. - Être détenu pour vols.
-
déverdir
- (Tissage) Perdre la couleur verte, en parlant des étoffes sortant de la cuve au pastel, l’air leur enlevant la teinte verte, pour leur faire prendre un ton bleu.
- Faire perdre une couleur verte à.
- (Viticulture) Faire baisser l’acidité par adjonction d’une substance.
- de tels concentrés ainsi décaramélés, comme d’ailleurs ceux provenant de moûts déverdis, ne peuvent donc être également employés à la chaptalisation. — (Revue de viticulture, 1938, volume 89, page 582)
-
revire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe revirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe revirer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe revirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe revirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe revirer.
-
désétablir
- Faire cesser un établissement, une institution.
- (En particulier) (Protestantisme) Ôter à l’Église anglicane les droits et privilèges dont elle jouit en tant qu’Église nationale.
- Les partis qui s’y entre-choquent [dans l’Église nationale d’Angleterre] s’habituent à la désétablir. — (Joseph Milsand, Revue des Deux-Mondes, 15 septembre 1874, page 379)
-
anoblir
- Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
- Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
- Donner à quelque chose un caractère noble.
- Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
- (Pronominal) Devenir noble.
- Ce métal s'anoblit avec le temps.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.