Dictionnaire des rimes
Les rimes en : éperdue
Que signifie "éperdue" ?
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- Féminin singulier de éperdu.
- Depuis que Joseph était dans la salle, Blanche le regardait, éperdue. — (Émile Zola, Les mystères de Marseille, 1884)
Mots qui riment avec "u"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "éperdue".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : u , us , ut , uts , ûs , ût , ûts , ue et ues .
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jus
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de la langue des signes de Jumla.
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cru
- (Cuisine) Qui n’est pas cuit.
- Dans Mythologiques , Claude Lévi-Strauss écrit que cuire un aliment, c’est couper court au processus naturel qui fait qu’à terme un aliment cru (un légume, un fruit, un morceau de viande) devient une chose pourrie. — (Françoise Vergès, « À vos mangues ! », traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
- (Par extension) (Vieilli) Très indigeste.
- Ce fruit est bien cru pour l’estomac.
- Qui ne cuit pas les légumes, qui ne dissout pas le savon, en parlant d’une eau.
- Qui n’a pas subi de transformation.
- Cuir, chanvre cru.
- Métal cru : Celui qui est tel que sorti de la mine.
- Une lumière crue tombait des néons, éclaboussait les murs de béton brut […] — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d’Occident, « J’ai Lu », 1997, page 163)
- (Sens figuré) (Par extension) Désagréable et dit sans aucun ménagement, sans prendre de précaution.
- Une parole bien crue.
- Il lui a fait une réponse très crue.
- Je lui ai dit la vérité toute crue.
- (Sens figuré) (Par extension) Indécent.
- Les termes flatteurs disparaissent dès qu’on passe à la langue populaire, qui n’a pas assez de termes crus pour évoquer le sexe stricto sensu en l’appelant la « tirelire », le trou qui pisse ou, et c’est un moindre mal, la salle des fêtes ! — (Georges Lebouc, Parlez-vous le politiquement correct ?, éditions Racine, 2007, page 23)
- Dans les églises, dans les rues, sur les places publiques, évêques, prêtres et moines, nestoriens et cyrilliens se prennent à partie et s’invectivent en termes crus. La situation devient intenable. — (Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu, chapitre 6, Éditions Fayard, 2010)
- (Peinture) Qui ne se marie pas, qui ne se fond pas avec le ton qui l’avoisine, en parlant d’un ton en peinture.
- Qui tranche nettement, en parlant d’une couleur, d’une lumière, d’une ombre…
- (Québec) (Suisse) (Belgique) (Nord de la France) (Savoie) En parlant du temps, froid et humide.
- Il fait cru ce matin.
-
chevelu
- Qui porte des cheveux longs et touffus.
- Les rois chevelus.
- Bourras était un grand vieillard à tête de prophète, chevelu et barbu, avec des yeux perçants sous de gros sourcils embroussaillés. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Qui est garni de cheveux.
- (Par analogie) (Botanique) Qui est garni de poils
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foutu
- (Familier) Hors d’usage, cassé.
- Cette montre est foutue.
- Tordu, mais pas foutu.
- (Familier) Dont l'avenir est compromis.
- Le téléphone avait sonné plusieurs fois, des cons qu'elle n’avait pu s’empêcher d’envoyer aux pelotes, quelle importance puisque de toute façon, sans le moineau, l’émission était foutue. — (Janine Boissard, Loup, y es-tu?, Éditions Robert Laffont, 2009, chapitre 57)
- On abordait ce qu'il est convenu d'appeler le petit jour ; l'heure des insomniaques, des vrais. L'heure à laquelle on se dit que, si on ne s'est pas encore endormi, c'est foutu... — (Pascal Lesur, Les morts ont la vie dure, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 225)
- (Familier) (Péjoratif) Fait, agencé, vêtu.
- Puis une vague cousine de province, voile noir, mais foutue comme quatre sous. Genre pedzouille. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XII, Série noire, Gallimard, 1956, page 110)
- (Familier) Utilisé pour donner une valeur péjorative et emphatique au substantif qu’il accompagne.
- Il fallait encore gagner du temps mais, cette fois, je perdis pied : – Hein, dis donc, hé ! au fait, le moine maudit, qu'est-ce qu'il glandait, ce nase, ce radis noir, ce foutu ratichon ? — (Frédéric-H. Fajardie, « Panne sèche », dans Chrysalide des villes, Paris : Manitoba-les Belles lettres, 1999)
- J’ai expliqué au consul que j’avais tout fait, toute ma vie, à mes risques et périls, rien de nouveau, donc : allez, qu’il me donne ce foutu passeport ! — (Jorge Semprún, Exercices de survie, 2012, page 89)
- Tu n'es qu'un chichiteux, lui dit sa mère, un emmerdeur, précisent les autres membres de sa famille et ses amis, une foutue buse, déplore sa compagne. — (Sylvie Germain, Brèves de solitude, Éditions Albin Michel, 2021)
- (Familier) (Péjoratif) Capable.
- Il est foutu de tout casser.
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gradus
- Dictionnaire de prosodie, de syntagmes ou d'expressions latines ou grecques utilisé pour écrire ou traduire des vers.
- Quels rêves, mon Dieu ! et que d’heures passées derrière le pupitre, le nez sur le gradus, la tête au diable, à mille lieues de là, sur le Grand-Océan ! — (Jules Vallès, Les Réfractaires, G. Charpentier, Paris, 1881, page 164 → lire en ligne)
- (Par extension) Dictionnaire de poésie.
- On annonce, pour la fin du mois, la mise en vente […] d'un dictionnaire de la langue poétique, intitulé Le Gradus Français. — (La Quotidienne, édition du 18 décembre 1821, page 3 → lire en ligne)
- Le Gradus de Bernard Dupriez, dictionnaire de poétique et de rhétorique.
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contrefoutu
- Participe passé masculin singulier du verbe contrefoutre.
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exclue
- Féminin singulier de exclu.
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abstenu
- Participe passé masculin singulier de s’abstenir.
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inclus
- Contenu, compris, inséré dans, fourni avec.
- Les piles sont-elles incluses ?
- (Mathématiques) Un ensemble E est dit inclus dans un autre ensemble E’ lorsque chacun des éléments de E est un élément de E’, sans qu’on puisse pour autant nécessairement affirmer le contraire (que chaque élément de E’ est un élément de E).
- L’ensemble des nombres naturels est inclus dans l’ensemble des nombres entiers.
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glu
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du gula (Tchad).
-
émue
- Féminin singulier de ému.
- Et Wioletta, émue, caressait doucement la longue tresse châtaine. — (Diane Meur, Les Vivants et les Ombres, Sabine Wespieser éditeur, 2007, chapitre III-10)
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entendue
- (Ironique) Femme qui se croit capable, qui est suffisante, qui joue l’importante.
- Faire l’entendue. Elle fait l’entendue.
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dépourvue
- Féminin singulier de dépourvu.
- Quand j’allai lui présenter mes respects, je trouvai la porte ouverte et dépourvue du factionnaire de rigueur, et pour cause ; l’armée permanente de l’Islande se réduit à deux policemen, dont les gourdins suffisent à maintenir l’ordre le plus parfait sur toute l’étendue du territoire. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 48)
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épandue
- Étalé avec générosité.
- L’on doit, pour apprécier la couleur de Le Brun, s’en rapporter à ses tapisseries dont la blondeur est si remarquable, la lumière tamisée, épandue. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, pages 96-97)
-
abus
- Usage mauvais, excessif de quelque chose.
- L’abus qu’il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité.
- (Absolument) Désordre, usage pernicieux.
- Les abbayes et les monastères, étaient à cette époque, « cavernes de voleurs, lieux de dissolution » ; les abus devenaient tellement criants, les désordres prenaient des proportions si inquiétantes, qu'à tout prix il fallait y mettre un terme; […] — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- À Landusec, Gilles Guilley, plombier, préside une association de défense contre les abus des prestataires de l'Internet (Adcapi). — (http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-edern-le-site-Internet-gratuit-leur-revient-cher-_29048-avd-20100121-57524363_actuLocale.Htm Édern : le site Internet gratuit leur revient cher).
- Abus manifeste.
- Réformer, corriger, retrancher les abus.
- Il s’est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration.
- Il faut distinguer entre un usage reçu et un abus qui s’est introduit.
- (Droit) …
- Abus de confiance, Délit que l’on commet en abusant de la confiance de quelqu’un.
- Appel comme d’abus, Appel interjeté contre la sentence, l’acte ou l’écrit d’un ecclésiastique qu’on prétend avoir excédé son pouvoir ou avoir contrevenu aux lois de l’état.
- Interjeter appel comme d’abus. On dit de même
- Le Conseil d’état a jugé qu’il y avait abus, Il a admis l’appel comme d’abus.
- Erreur.
- Voilà un étrange abus.
- C’est par abus qu’on a pu soutenir une telle opinion.
- C’est souvent commettre un abus de compter sur la justice des hommes. En ce sens, il a vieilli.
- un abus de langage.
-
abstrus
- (Littéraire) Qui est difficile à comprendre, à saisir par l’esprit.
- Ou bien, d’une voix astucieuse et basse, il expliquait à des auditeurs imaginaires des questions abstruses de politique. Les autres malades l’écoutaient en silence […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 273 de l’édition de 1921)
- Et le plus dangereux de cette expérience abstruse n’était pas encore cette division de ma pensée à l’intérieur de moi-même, mais le fait que tout se passait en imagination… — (Stefan Zweig, Le Joueur d’échecs, traduction en 1944)
- On lut ce soir-là une pièce assez abstruse de Lycophron... — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, Plon, 1958 ; coll. Folio, 1974, p. 169.)
- Les projets de « chèque vert » restent vagues. Et ses modalités abstruses. Pour l’heure, et c’est dommage, la taxe carbone reste une usine à gaz. — (François Sergent, Impôt, éditorial de Libération (journal) du 29 juillet 2009)
- Les communiqués de presse tombaient les uns après les autres, déclarant les choses les plus abstruses. — (Amélie Nothomb, Acide sulfurique, Albin Michel, Paris, 2005, page 179)
- La formule tournait dans sa tête mécaniquement : elle lui paraissait un peu abstruse, mais importante, imposante, comme ces sceaux des vieux parchemins officiels qui pincent le bout d'un ruban de soie. — (Julien Gracq, Un balcon en forêt, Jose Corti, 1958, page 245)
- (Péjoratif) S’applique quelquefois aux personnes.
- Ce philosophe m’a paru fort abstrus.
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ardue
- Féminin singulier de ardu.
- Si « Hitler, le Juif et le Troisième Homme », de Fernand Rohman, n’est pas à proprement parler un livre de cinéma, il tisse un tel réseau de références qu’il pourra être utilement lu en complément du récent « Hitler, un film d’Allemagne », de Syberberg, tellement cette gigantesque fresque (6 heures de projection) s’avère complexe et ardue à décryptographier pour des cinéphiles ayant peu de connaissances du sujet. — (revue Progrès, 1984, volumes 90 à 99, page 16)
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tenue
- (Génériquement) Action de tenir.
- Bonne tenue au feu, très bonne stabilité au vieillissement. — (Isolation Antivibratoire et Antichoc, Éditions Techniques Ingénieur, page 16)
- (Marine) Ancrage d’un navire.
- (Marine) En quelqu’endroit qu’on foit mouillé (dans le port de Baldivia au Chili) on eft toujours en füreté de tous vents, parce que la tenue eft bonne, fur un fonds de vafe dure, […]. (sic) — (Dictionnaire universel françois et latin, Par la Compagnie des Libraires Associés, 1771, page 1032)
- (Comptabilité) Remplissage et maintien à jour des livres comptables.
- Conformément à leurs traditions, ils commencèrent bien, dans toutes leurs tenues du temps de la régie, en 1749, 1750, 1752 et 1754, par demander que la Bretagne fût exempte d’un impôt destructif de ses immunités (2). — (Armand Rébillon, Les États de Bretagne, de 1661 à 1789, Éditions A. Picard, 1932)
- (Équitation) (Vieilli) Art de garder une bonne assiette et une position correcte à cheval.
- Il faut attendre qu’il soit bien placé, avant de lui demander de la tenue. — (François Bohan, Principes pour monter et dresser les chevaux de guerre, Demonvilla, 1821, page 30)
- (En particulier) Période pendant laquelle certaines assemblées se tiennent.
- Pendant la tenue des états.
- Durant la tenue du concile.
- À la dernière tenue des assises.
- (En particulier) (Franc-maçonnerie) Réunion ouverte et fermée rituellement.
- Ce qui surprend dans les tenues blanches ouvertes, par rapport à des conférences publiques, c’est la rigueur avec laquelle les débats sont menés. — (Philippe Benhamou, Christopher Hodapp, La Franc-maçonnerie pour les Nuls, 2011)
- Manière de tenir, d’entretenir, de soigner.
- La tenue d’une maison.
- Façon de se tenir, du maintien, des manières ; dignité dans la conduite ; correction, soin dans le style.
- C’est un homme qui a de la tenue.
- Il a une bonne tenue, une mauvaise tenue.
- Un jour, ma femme à moi aussi me regardera de ses yeux consternés ; je souffrirai d’un cancer ou bien je serai estropié. Rien à faire ! Je perdrai toute tenue, je me dégonflerai, sans compter les mille petites misères qui fondent sur les malades et sur les morts : faire sur un bassin, ne plus dominer son sphincter, sentir mauvais, se liquéfier. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 112.)
- Monsieur William vous manquez de tenue,Qu'alliez-vous faire dans la treizième avenue. — (Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré, chanson "Monsieur William", 1950.)
- Vous manquez de tenue, Archibald ! — (Titre d’un roman de Charles Exbrayat, 1965)
- Ce style n’a pas de tenue.
- '(Militaire) Ce régiment a une belle tenue : il a une belle allure.
- (Habillement) Manière d’être habillé, habit.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Sur le pont, en tenue légère, étaient des matelots américains, tous abondamment tatoués. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Sa tenue suffisait à prouver qu’il ne pensait point à rendre visite à ses voisins : des bottes de roulier dont les tirants pendaient, une lévite d’un vert bouteille défraîchi, un carnier en bandoulière, et sa fourchetine sous le bras. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- La foule était considérable. En tête, dans sa tenue d’apparat, coiffé d'un bicorne, hallebarde sur l'épaule, le bedeau ouvrait le ban. — (Nathalie de Broc, La Tresse de Jeanne, Place des éditeurs, 2012, chap.2)
- (Militaire) Uniforme avec tout ce qu’il comporte comme effets et insignes.
- C’était l’époque de la Chambre bleu horizon, comme on l’appelait, une Chambre d’extrême droite et d’un patriotisme sourcilleux. Lors de la grève des employés du métro, j’ai vu, de mes yeux, les polytechniciens en grande tenue et en gants blancs conduire les rames de wagons pour faire échec aux ouvriers. — (Georges Simenon, Un homme comme un autre, 1975)
- Au bout d'une minute, la porte s'ouvrit et une fliquette en tenue, une brune plutôt mimi, mais gâchée par l'air sévère qu'elle se sentait obligée de prendre, sortit et avança vers la guérite. — (Laurent Chalumeau, Bonus, éditions Grasset, 2010, chapitre Treize)
- (Musique) Action de tenir, de prolonger une note.
- (Droit féodal) Fief qui relève d’un autre fief, tenure.
- (Franc-maçonnerie) Réunion rituelle habituelle
- Notre tenue du 12 avril se déroulera successivement aux trois premiers grades
- (Sports hippiques) Capacité d'un cheval de course à résister à l'effort sur un long parcours.
- un cheval de tenue
- (Pêche) Endroit où se tient le poisson.
- Un silence qui pouvait lui faire croire que la journée ne faisait que commencer et qu’il allait, en compagnie d’un vieux pêcheur un peu braconnier, repérer les meilleurs tenues du poisson. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 14)
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cossu
- (Vieilli) Qui a beaucoup de cosses, en parlant des tiges de pois, de fèves.
- champ cossu — champ qui a beaucoup de cosses de pois
- (Sens figuré) Qui est dans l’aisance, en parlant des personnes.
- M. Tuvache, le maire, avec ses deux fils, gens cossus, bourrus, obtus, cultivant leurs terres eux-mêmes. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- […], on les désignait généralement, le premier sous le nom de gros Zidore, le second sous celui de gros Léon, appellations qui leur seyaient d’autant mieux qu’ils avaient conquis, comme il convenait à leur âge et à leur position sociale, la pointe de bedon qui confère toute son importance au campagnard cossu. — (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Qui dénote l’aisance, en parlant des choses.
- Le destinataire du sulfatage ce jour-là est un général à la trogne taillée à coups de serpe habitant une villa cossue du Beau-Fraisier. — (Serge Kastell, Le maquis rouge: l'aspirant Maillot et la guerre d'Algérie, 1956, L'Harmattan, 1997 , page 236)
- Le sommier, à lui seul, était aussi grand que la hutte de ses parents, et une toile aérienne le coiffait comme une chevelure d’ange. Des meubles luisants comme de la houille et qui sentaient bon l’encaustique complétaient le mobilier cossu de la pièce. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
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méconnu
- Qui n'est pas reconnu.
- Les frères méconnus immolés par leurs frères. — (Voltaire, La méroppe française V, 6)
- — Et votre père, est-il informé de vos projets ?C’était sa ressource d’invoquer l’autorité de Montessuy, quand la sienne était méconnue. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 93)
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lippu
- Qui a une grosse lèvre inférieure.
- Qui a de grosses lèvres.
- – Est-ce qu’elle est en bon état ? – s’enquit un personnage lippu, dont le visage portait une cicatrice. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 387 de l’édition de 1921)
- Au portrait, qu'il nous brosse dès l’entrée et sans vergogne, de Pan qui efifayait les nymphes avec ses cornes, bouche lippue, yeux bridés au regard aiguisé par la luxure, sans oublier (ce sont ses propres paroles) un ventre de femme enceinte ballant sur deux jambes velues et grêles, Yvonne croit voir le Curé tout nu, pousse un cri et s'enfuit. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 224)
- Sur la table, il reconnut la bouteille de vin avec le bouchon de fantaisie représentant une tête d’homme vermeille et lippue. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 172)
- couvrue
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cornu
- Qui a des cornes.
- Les diables cornus.
- Un animal cornu blessa de quelque coups Le lion, qui, plein de courroux… — (Jean de la Fontaine, Fables. V, 4.)
- Qui a des coins ou angles saillants.
- Un pain cornu. Une pièce de terre cornue.
- Du fond de cet antre pierreux, Entre deux montagnes cornues. — (Voltaire, Ép. XXVI.)
- (Logique) Bizarre, étrange, absurde, illogique.
- On donnait le nom d’argument cornu à cet argument-ci : Vous avez ce que vous n'avez pas perdu ; or vous n'avez pas perdu des cornes ; donc vous avez des cornes. — (Etienne Bonnot de Condillac, Historique ancien III, 18.)
- (Sens figuré) Lièvres cornus, idées folles, extravagantes, ainsi dites parce que les lièvres n'ont pas de cornes.
- Et de lièvres cornus le cerveau [ils] nous barbouillent. — (Mathurin Régnier, Satires, IX)
- Tous vos beaux arguments cornus Pour me persuader de vivre Et pour m’obliger à vous suivre, N'étaient donc que pour m’attraper. — (Paul Scarron, Virg. trav. II.)
- (Par dérision) (Désuet) Mari trompé.
- Ainsi sont les Européennes, dit Michael. Ah, mes amis, si tous les cornus d’Europe portaient lampions, ô miséricorde, quelle illumination ! — (Albert Cohen, Belle du Seigneur, Gallimard, 1968, page 561)
- (Botanique) Dont le style ou les anthères sont en forme de corne.
- Affecté de l’ergot.
- Blé cornu.
- (Médecine vétérinaire) Dont la hanche, très prononcée, forme une forte saillie, défaut dû, soit à une conformation vicieuse, soit simplement à la maigreur.
- Cheval cornu, jument cornue.
- (Grammaire) Diacritique de l’alphabet vietnamien attaché au coin supérieur droite des lettres "o" et "u" pour donner "ơ" et "ư" (arrondissement de voyelles).
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corrompue
- Féminin singulier de corrompu.
- Il s’étonnait aussi de découvrir que ces scandales, qui eussent provoqué la chute de quelque cabinet sous la IVe République — qu’on disait corrompue —, ne suscitaient plus maintenant que quelques éditoriaux de journaleux. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
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attendue
- Féminin singulier du participe passé du verbe attendre.
- On accordera aussi aisément, sans doute, que cette lecture non seulement est cohérente et presque attendue, appelée par la nature même du discours sémiostylistique (surtout ramassé et sélectionné de la bonne manière) ; mais qu’elle est aussi forte et vigoureuse, dans la mesure où elle désintellectualise, où elle désabstractise, où elle désangélise, oserai-je dire, la théorie apparemment éthérée, inexpérimentale et déprimante, voire rachitique, de la réception. — (Georges Molinié, Sémiostylistique ; L’effet de l’art, 1998)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.