Dictionnaire des rimes
Les rimes en : émir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "émir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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faillir
- (Vieilli) (En parlant d’un objet) Ne pas tenir le coup.
- (Vieilli) (En parlant d’une personne) Faire preuve de manquement.
- Faillir à son devoir.
- Cette armé à qui on a arraché ses écussons, ses galons, cassée, dégradée comme un officier qui aurait failli à l’honneur, elle porte, sur son visage décoloré, la colère du plus faible à qui on a tout pris. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 70)
- (Vieilli) (Par extension) Manquer à son devoir conjugal.
- (Vieilli) Manquer, faire défaut.
- La mémoire lui a failli.
- Faillir à une tâche.
- Le jour commence à faillir.
- Debout dans le jour faillant, Julien toisait les vagues. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 211)
- Son cœur faillit de nouveau quand elle aperçut dans sa chevelure de jais, pour la première fois, un crin blanc. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) (Par extension) Céder, devenir faible.
- Les jambes me faillaient, la tête me tournait, mais j’étais bien, comme dans un cocon de soie. — (Michel Jeury, Nounou, 2002, quatrième partie, chapitre 6)
- Cet édifice a failli par le pied. — Ce cheval commence à faillir par les jambes.
- (Vieilli) Manquer à exécuter, à faire une chose.
- J’irai là sans faillir.
- N’être pas loin de faire quelque chose, y manquer de peu. — Note : Il est suivi alors d’un infinitif.
- À Mogador, nouvelle relâche, mais la barque envoyée à terre pour rapporter de l’eau fraîche faillit être capturée par les Arabes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- Vainement il cherchait, à la fois, sa clé et son équilibre. Soudain il faillit choir en avant. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 86)
- D’écœurement, de dégoût et d’indigestion, Tintin vomit tripes et boyaux et faillit en crever pendant la nuit. — (Louis Pergaud, La Traque aux nids, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- J’ai failli l’oublier.
- L’accident qui faillit nous arriver.
- Le 20 septembre 2020, Joop Zoetemelk, le vainqueur du Tour de France 1980, a failli mourir sur son vélo, au carrefour d’une route de Seine-et-Marne, la D 147, à Lizy-sur-Ourcq. Renversé par une voiture, le Néerlandais, alors âgé de 74 ans, est passé par-dessus le véhicule. Mais il a eu le réflexe de protéger sa tête avec ses bras. — («J’ai pris dix ans en une seconde avec mon accident de vélo», confie Joop Zoetemelk, vainqueur du Tour 1980, Christophe Bérard, 2 décembre 2021 → lire en ligne)
- Il a failli nous arriver un grand malheur.
- (Vieilli) (Sens figuré) Se tromper, se méprendre sur quelque chose.
- Faillir lourdement.
- Les plus doctes sont sujets à faillir.
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anoblir
- Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
- Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
- Donner à quelque chose un caractère noble.
- Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
- (Pronominal) Devenir noble.
- Ce métal s'anoblit avec le temps.
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assaillir
- (Sens propre) (Sens figuré) Attaquer vivement par surprise.
- Le 30 août l’« Hekla » voulu rejoindre la glace et explorer la côte : coup sur coup elle fut assaillie par de violentes tempêtes avec neige et pluie […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Sens figuré) Elle pourrait demeurer ici, l’assaillir d’invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De Gaulle que tant de tempêtes avaient assailli sans jamais l’ébranler, s’évanouit et disparut à la première égratignure que lui fit un parlement-croupion. — (François Mitterrand, Le Coup d’État permanent, 1965)
- Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
- Assaillir les ennemis dans leurs retranchements.
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intervenir
- Prendre part à une chose, entrer dans une affaire par quelque intérêt, par quelque obligation, par quelque nécessité que ce soit.
- L’acétylcholine n'est qu'un maillon d'une chaîne métabolitique où interviennent divers systèmes enzymatiques sur lesquels les insecticides peuvent aussi agir. — (Revue de zoologie agricole et de pathologie végétale, vol.55 à 58, page 80, 1956)
- De leur côté, Louis VII et son fils, Philippe Auguste (1180-1223), jouèrent la carte de la déstabilisation, en intervenant dans les comtés d'Auvergne et de Toulouse, ou en soutenant la révolte de Jean et Richard contre leur père Henri II. — (Antoine Destemberg, Atlas de la France médiévale. Hommes, pouvoirs et espaces, du Ve au XVe siècle, éd. Autrement, 2017)
- L’autorité intervint dans cette affaire et fit cesser les troubles.
- (Spécialement) (Droit) Demander d’être reçu dans une procédure.
- Intervenir dans un procès, au procès.
- Se rendre médiateur dans une affaire.
- Le pape intervint dans le différend de ces deux princes pour les accorder.
- Survenir au milieu de, surtout dans un procès, dans une affaire, en parlant des choses.
- Il est plus que certain que des transactions sont intervenues entre les deux parties, au grand dam du Trésor. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il serait long de dire tous les incidents qui intervinrent durant cette affaire.
- Une ordonnance intervint, qui régla la manière de procéder en pareil cas.
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déduire
- Soustraire d’une somme à payer telle ou telle fraction qui n’est pas à verser.
- Chaque contribuable, dans sa déclaration d’impôt sur le revenu, déduit du total de ses revenus certaines charges, certains frais d’exploitation.
- Il en faut déduire ce que vous avez dépensé, reçu.
- Il en faut déduire les frais.
- Il y a tant à déduire sur cette somme.
- Énoncer, développer en détail.
- Déduire son fait, ses raisons.
- Déduire par le menu.
- Tirer comme conséquence ; inférer.
- La presse parisienne, qui la veille en faisait des gorges chaudes, déduisit de ce "snobage" qu'au fond ce qu'avait à dire ce jeune avocat inconnu en France ne devait pas valoir le déplacement, […]. — (Philippe Gallo & Irène Cerretti, La ville sans nom, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 256)
- Lorsque je prétends que « voler un voleur n'est pas méprisable » ce n'est pas une raison pour que tes sbires chargés de faire respecter l'ordre et la morale en déduisent qu'ils peuvent jouer les ripous avec des voyous, ou leur piquer la came en étouffant l'affaire. — (René Paloc, S'indigner ne suffit plus: France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, p. 83)
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rugir
- (Zoologie) Pousser son cri, en parlant du lion, du tigre, de la panthère et de plusieurs autres animaux féroces.
- En même temps, le ministre des jeux s'avança pour demander s'il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu'on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, vol. 3, page 185)
- Rugir comme un lion, se dit d’un homme qui pousse des cris de fureur, de colère.
- (Par analogie) Hurler, crier.
- Rugir de colère.
- (Sens figuré) Émettre un son ressemblant à un rugissement.
- Seul témoin de cette époque révolue où la forge de Vendresse sortait 3 tonnes de fonte par jour, rugissant jour et nuit, où la sidérurgie ardennaise battait son plein, son haut-fourneau est d'ailleurs un lieu incontournable. — (Le Petit Futé Champagne-Ardenne 2018)
- (Transitif)
- Il y avait beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 143)
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emplir
- Rendre plein.
- Emplir un coffre, une cuve…
- Des coteaux d’Arbois, de Poligny et de Salins, […] les vignerons à rouge trogne bénissaient le Seigneur dont le bon soleil gorgeait de vie les pampres vigoureux et emplissait leurs futailles. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Sens figuré) — […] et, à cet instant précis, le halètement sourd d'une locomotive et son cri rauque montant dans un jet de vapeur, m'emplirent d'un tel tumulte de sensations heurtées qu'eussé-je vu l'océan surgir et balayer de contraste le hideux mur de l'hôpital Lariboisière, ma stupéfaction n'aurait pas été plus profonde. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Familier) Occuper tout l’espace.
- Il a bien grossi, maintenant il emplit bien son pantalon !
- (Sens figuré) Combler.
- Nous nous souvenons du premier dîner avec l’être aimé (nous pouvions à peine manger, tant le désir de l’autre nous emplissait). Nous nous souvenons du goût de son corps sur notre langue. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 319)
- De savoir que j’allais enfin la revoir emplit mon cœur de joie.
- (Par extension) Répandre dans …
- On n'entend plus que les cris des volailles et des porcs saignés ; les cheminées fument, tout Ramscapelle s'emplit de la joyeuse animation d'un marché oriental. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.354)
- En l’espace d’un instant, son parfum avait empli toute la pièce.
- (Populaire) (Régionalisme) Rendre une femelle pleine, gravide, en parlant d’animaux.
- Il a fait emplir sa jument, sa vache, sa chienne.
- (Intransitif) (Marine) Être sujet à une voie d’eau.
- Le bateau emplit.
- (Pronominal) Devenir plein.
- L’heure passe ; peu à peu les siestes s’achèvent partout ; les ruelles étranges s’animent, s’emplissent, sous le soleil, de parasols bariolés. — (Pierre Loti, Madame Chrysanthème, chap. 53, 1888, Paris : chez Calmann Lévy, 1899, p. 299)
- Le navire s’emplissait tellement d’eau qu’il était près de couler.
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adoucir
- Rendre doux, tempérer.
- Adoucir l’acide du citron avec le sucre.
- Adoucir une sauce trop salée en y ajoutant de l’eau.
- Adoucir les traits d’une figure, les rendre plus délicats, plus aimables.
- Adoucir les teintes d’un tableau, graduer avec plus de délicatesse le passage de l’une à l’autre.
- Rendre plus doux, en parlant d'un son, d'une voix.
- Il parlait couramment anglais, mais avec un fort accent tudesque, qu’on remarquait spécialement dans la prononciation des lettres v et b ; il adoucissait ses th jusqu’à faire entendre le son dz très doux, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 153 de l’édition de 1921)
- Polir en ôtant les aspérités.
- On adoucit le bois avec la prêle.
- On adoucit les glaces avec l’émeri.
- (Spécialement) (Marbrerie) Frotter le marbre avec une pierre-ponce dure et de l'eau ; c'est la quatrième opération employée pour parvenir au poli du marbre.
- (Sens figuré) Rendre plus supportable.
- Cela adoucira un peu votre mal.
- Si quelque chose pouvait adoucir ma peine.
- Adoucir l’ennui, l’amertume, le chagrin, etc.
- Tous les maux s’adoucissent avec le temps.
- Cette critique est trop sévère, il faut l’adoucir.
- Adoucir des reproches, des remontrances, un refus, etc.
- (Beaux-arts) Diminuer ce qui est trop prononcé.
- Toute la ville était éclairée par un petit nuage éblouissant qui s’était arrêté sur la lune, et le ciel était adouci de clarté. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- La hardiesse du vrai s’élève à des combinaisons interdites à l’art, tant elles sont invraisemblables ou peu décentes, à moins que l’écrivain ne les adoucisse, ne les émonde, ne les châtre. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- Apaiser.
- Adoucir la colère de quelqu’un. Adoucir un esprit irrité. Sa colère s’est adoucie.
- La loi vise à faire pression sur les nations européennes pour qu'elles adoucissent les sanctions américaines paralysantes. — (Associated Press, Iran : travaux de construction dans une usine d'enrichissement d'uranium souterraine, radio-canada.ca, 18 décembre 2020)
- (Pronominal) Devenir plus doux.
- Le temps s’adoucit.
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rôtir
- Faire cuire de la viande à un feu vif, de manière que le dessus soit croustillant et que l’intérieur reste tendre.
- Petite et misérable gargote de la rue Sainte-Geneviève où je me nourrissais jadis si mal […], je ne vous oublie pas, […], ni vous cinquième étage de Montmartre où sur le papillon du gaz de l’escalier je rôtissais un bifteck sans épaisseur. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Cette masse d’hommes nous offrait alors un spectacle révoltant. On allumait des feux et l’on chauffait des fours pour faire rôtir les membres de nos infortunés compagnons. — (Dillon, Voyage dans la mer du Sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- Le mouton, […], est rôti en entier dans un four ad hoc chauffé à blanc et dont on a soin de boucher hermétiquement toutes les ouvertures avec de la terre glaise. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 49)
- Faire griller, saisir et dorer à la chaleur du feu.
- Rôtir du pain, des marrons.
- (Sens figuré) Subir l’effet que cause la trop grande chaleur du soleil.
- Il a gelé cette nuit ; si le soleil vient à donner maintenant, il rôtira tous les bourgeons, toutes les fleurs.
- Il vaut mieux rôtir au soleil de l’indépendance que de goûter la fraîcheur au sein des cachots du despotisme et de la tyrannie. — (Alphonse Allais, Pour cause de fin de bail : Le Droit de bouchon, Éditions de la Revue blanche, 1899, pages 59-60)
- (Intransitif) (Sens figuré) Bronzer.
- (Pronominal) (Par hyperbole) (Familier) Se chauffer de trop près, ou être toujours auprès du feu.
- Mettez-vous à l’ombre, vous vous rôtissez.
- (Pronominal) (Familier) Se faire bronzer.
- Il se rôtit au soleil.
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messire
- (Désuet) Titre d’honneur qui se donnait anciennement, dans les actes, à des personnes de distinction.
- Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément […] — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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secourir
- Aider ; courir à l’aide de quelqu’un ; prêter assistance à qui en a besoin.
- […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Bien, bien, ma cousine ! il y a deux façons de me servir : l’une en exterminant mes ennemis, l’autre en secourant mes amis. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre XI)
- Le match entre Cadix et le Barça a été interrompu samedi après qu’un spectateur a fait un malaise cardiaque en tribunes. Le gardien andalou, Jeremias Ledesma, a porté en courant un défibrillateur vers la tribune pour secourir la victime. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 septembre 2022, page 23)
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munir
- Garnir, pourvoir de ce qui est nécessaire ou utile en vue de tel ou tel objet.
- Le grand air de l'Océan mordait notre visage avec une violence telle que nous avons dû, à plusieurs reprises, étaler sur les joues et le nez de la vaseline, dont nous nous étions munis. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Si la topographie l'exige, le préfet peut imposer sur certaines voies l'obligation de munir tout véhicule d'un frein ou d'un dispositif d’enrayage. — (Article 17, Code de la route, France, 30 octobre 1935)
- On munit chaque boussole d'une carte de déviation qui indique jusqu'à quel point l’aiguille dévie de sa position correcte. — (Encyclopédie Grolier 1947-48, La Société Grolier , 1947, vol.2, page 328)
- (Sens figuré) Se munir de patience, de résolution, de courage. — Se munir d’arguments pour une discussion.
- (Militaire) Pourvoir de tout ce qui est nécessaire pour sa défense, en parlant d'une place forte.
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avertir
- Informer quelqu’un de quelque chose, prévenir quelqu'un.
- Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous venions de repartir et de regagner un peu d’altitude, quand on vint m’avertir qu’une chaîne de montagnes était signalée dans notre ouaiche. Je me rendis immédiatement au poste de cartographie, dans la tourelle arrière. — (L’Esprit nouveau, no 7 à 9, 1968, page 795)
- Avertir par une lettre, par un cri, par un signal, par un geste, etc.
- (Équitation) Exciter un cheval au moyen de quelques aides lorsqu’il se néglige dans son exercice.
- L’aide des gras de jambes, qui se fait en les approchant délicatement du ventre, est pour avertir le cheval qui n’a point répondu à l’aide des jarrets, que l’éperon n’est pas loin , s’il n'est point sensible à leur mouvement. — (M. de la Guérinière, Aides du cavalier, dans le Journal des haras, chasses, et courses de chevaux, édition belge, volume 5, Bruxelles, 1837, page 115)
- (Sport) Donner un avertissement, symbolisé généralement par un carton jaune, à la suite d'une faute ou d'un comportement déplacé.
- Afin de lutter contre le jeu dur, il dispose depuis 1970 de cartons jaunes et rouges qui lui permettent d’avertir puis de renvoyer le joueur fautif et/ou récidiviste. — (Benoît Heimermann, Alain Constant & Thierry Hubac, L’ABCdaire du football, Flammarion, 1998, page 32)
- Cette dernière locution, qui désignait déjà au XVIIe siècle un joueur de cartes gagnant, s'utilise également à propos d'un arbitre trop prompt à avertir les joueurs. — (Baptiste Blanchet & Jean-Damien Lesay, Le Dico du parler sport, Fetjaine, 2012, § : Avoir la main chaude)
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disconvenir
- Ne pas convenir, ne pas demeurer d’accord d’une chose.
- Lorsqu'on me demandait si j'étais un inquisiteur, je n'en disconvenais pas. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- L'œsophage est court et large, grâce à quoi le crapaud restitue aisément ce qui lui disconvient, disposition pour lui précieuse, eu égard à sa gloutonnerie. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
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embrunir
- Rendre brun ou plus brun.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Pronominal) Devenir brun ou plus brun.
- Puis il reprit sa route, car maintenant, au haut de la montée, dans l’ovale des frondaisons, s’embrunissait la perle humide et dorée du soir. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chap.2, 1910)
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kir
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du kirghiz.
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chauvir
- (Zoologie) Dresser les oreilles, en parlant des animaux qui ont les oreilles longues et pointues, tels que les chevaux, les mulets ou les ânes.
- On m'avait destiné une jument appelée l'Heureuse, bête légère, mais sans bouche, ombrageuse et pleine de caprices ; assez vive image de ma fortune, qui chauvit sans cesse des oreilles. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, 1 L 4 Chapitre 9)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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désétablir
- Faire cesser un établissement, une institution.
- (En particulier) (Protestantisme) Ôter à l’Église anglicane les droits et privilèges dont elle jouit en tant qu’Église nationale.
- Les partis qui s’y entre-choquent [dans l’Église nationale d’Angleterre] s’habituent à la désétablir. — (Joseph Milsand, Revue des Deux-Mondes, 15 septembre 1874, page 379)
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aboutir
- Toucher par un bout.
- Art. CCLXI - Les propriétaires ou fermiers des héritages assis sur le chemin herdal sont tenus de les fermer depuis le dix Mars lorsqu'ils aboutissent sur des prés, & depuis le quinze Avril au regard des autres héritages jusqu'à la récolte , […]. — (« Des parcours, pâturages & police champêtre », titre 15 des Coutumes générales de la ville de Verdun, et pays verdunois, homologuées & autorisées par lettres patentes du 30 septembre 1747, Metz : chez François Antoine, non daté (1747 ?), page 95)
- Ces groupes étaient surtout nombreux aux extrémités de la rue, qui, de part et d'autre, aboutissait à la grande route, […]. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- L'autre rue, qui s'appelle la rue Haute ou Adalstraeti, coupe la première à angle droit et aboutit à un bâtiment en bois dont la façade porte en grandes lettres blanches peintes sur fond bleu le mot « hospital » . — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- […], les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre, […], le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Arriver au bout.
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Avoir pour résultat, en parlant d'une affaire, d’un raisonnement, d’une entreprise.
- L'adoption des toilettes portées dans les villes, c'est déjà le prodrome de cette tentation qui finit par aboutir à la désertion des campagnes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La misère, quoi qu’on en pense, n'incite pas au crime : elle engendre tout au plus […] d'aigres et soudaines criailleries, aboutissant parfois à un simulacre de bagarre que l'ombre du premier flic venu suffit à réprimer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- Avoir un résultat, réussir.
- Cette affaire a abouti.
- Crever, en parlant d’un abcès.
- Faire aboutir un abcès. - Un abcès qui aboutit.
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cuire
- Préparer les aliments par le moyen du feu, de la chaleur, pour les rendre propres à être mangés. Devenir propre à être mangé ou propre à tel ou tel usage par le moyen du feu, de la chaleur.
- Si l'on blanchit trop ce chou , il se réduira en bouillie en le cuisant pour la table : et s'il ne l'est pas suffisamment, on ne pourra le cuire assez pour le rendre mangeable; l'expérience seule apprend le point juste ; […]. — (François Rozier, Cours complet d'agriculture ou Nouveau dictionnaire d'agriculture, Paris: Pourrat Frères, 1834, vol. 6, page 361)
- J'essaie bien de cuire du porridge sur le réchaud à cadran, mais une vague plus forte envoie le porridge se coller au plafond et aux parois du poste. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Arsène André avait commencé de laver quelques pommes de terres qu'il cuirait sans les peler - à la baïenne - à l'étouffée. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Dans Mythologiques , Claude Lévi-Strauss écrit que cuire un aliment, c’est couper court au processus naturel qui fait qu’à terme un aliment cru (un légume, un fruit, un morceau de viande) devient une chose pourrie. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
- […] en cuisine, un de leurs camarades cuit des pommes de terre et réchauffe des kippers, ces harengs ouverts par le dos salés et fumés. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
- (Vieilli) (Absolument) Cuire du pain.
- Ce boulanger cuit deux fois par jour.
- Tous les habitants d’un village étaient obligés d’aller cuire au four banal.
- (Suisse) Bouillir ou faire bouillir.
- Cuire de l’eau pour le café. L’eau cuit.
- Cuire du linge.
- (Par extension) Chauffer certaines choses pour les rendre propres à l’usage qu’on en veut faire.
- Cuire du plâtre, de la chaux.
- Un fourneau à cuire de la brique, etc.
- Cuire du fil, de la soie.
- Statue, vase de terre cuite.
- Transformer par la chaleur selon les effets souhaités ; antonyme : bruler.
- Un trop grand feu brûle les viandes, au lieu de les cuire.
- La chaleur naturelle de ces eaux est telle, qu’elles cuisent un œuf en moins de cinq minutes.
- Mûrir.
- C’est le soleil qui cuit tous les fruits.
- Le soleil n’est pas assez chaud dans ce pays-là pour bien cuire les melons.
- (Par analogie) Causer une douleur âpre et aiguë, comme celle que fait éprouver une brûlure ou une écorchure.
- Je me suis brûlé, je me suis écorché la main, cela me cuit.
- La main me cuit.
- Les yeux me cuisent, ils me cuisent comme du feu.
- La tête me cuit.
- (Sens figuré) (Familier) Nuire, causer un dommage, une vive douleur.
- Il vous en cuira quelque jour ; il m’en cuit ; il pourrait bien vous en cuire.
- — Michel est un mauvais gars qui veut rire... S’il lui en cuit, tant mieux ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- Son adresse ! Et exacte, hein ! Sinon, il vous en cuira… — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 109)
- Vous oubliez que je suis la fille du plus grand maquignon de tout le Limousin. À Paris aussi, j’ai des relations très haut placées, il pourrait vous en cuire. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 144)
- (Cuisine) Coaguler en parlant de jaunes d’œufs que l’on fait blanchir sans avoir pris soin de les fouetter énergiquement.
-
grandir
- (Intransitif) Devenir plus grand.
- Ces pluies ont fait grandir les blés.
- (Sens figuré) — Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison; …. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p. 104)
- Vieillir, se développer en âge, en parlant d'un enfant.
- Le jeune Othon grandissait, c’était un beau garçon de cinq ans, à la tête blonde, aux joues roses et aux yeux bleus. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- J'étais en train de grandir, ce qui est la forme pudique qu'on emploie pour dire que les enfants vieillissent aussi, jusqu'à devenir ces putrides événements qu'on appelle les adultes. — (Yann Moix, Orléans, Grasset, « Le livre de poche », 2019, page 215)
- Vivre, passer le temps de l'enfance.
- Il avait grandi dans le giron de la famille, entouré de la tendresse de tous […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- J’aurais pu […] accepter les offres engageantes des jeunes et jolies Mangavériennes, avoir là des enfants bronzés qui auraient grandi libres et heureux sous le chaud soleil de la Polynésie. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Rainie adorait ces montagnes. Elle avait grandi là, à l'ombre des imposants sapins de Douglas, à un jet de pierre de la côte rocheuse. — (Lisa Gardner, Disparue, traduit de l'américain par Cécile Deniard, Éditions Albin Michel, 2008, chap. 10)
- (Transitif) Rendre plus grand.
- Le cothurne grandissait les acteurs de la tragédie antique.
- Se grandir en s’élevant sur la pointe des pieds.
- (Par extension) Faire paraître plus grand.
- Ce vêtement le grandit.
- (Sens figuré) La médiocrité croit se grandir en rabaissant le mérite.
-
sortir
- Passer du dedans vers le dehors.
- Il a fait très frais pendant la nuit, et, ce matin, quand je suis sorti de ma tente, la campagne était étincelante de givre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
- (Absolument) Quitter la maison pour se promener, pour faire des visites, etc.
- Tout s'est déroulé comme d'habitude : on a récupéré le fric, on l'a laissé à l'hôtel, et on est sortis fêter le succès, tu sais, le truc typique, d'abord en allant dîner, et puis boire des coups jusqu'à pas d'heure. Comme toujours. — (Ramon Palomar, 60 kilos, Éditions Prisma, 2013, chap. 11)
- Il vérifia une dernière fois la nominette aux armes de la ZP3 Uccle/Watermael-Boitsfort/Auderghem, laça les bottines à tige et se prépara à sortir. Alfred le précéda d'un trot allègre jusqu'à la porte d'entrée qu'il lorgna d'un œil envieux. — (Isabelle Corlier, Ring Est, Ker Éditions, 2018, chapitre 4)
- (En particulier) Partir de chez soi pour prendre du bon temps.
- Audrey ayant le permis de conduire et une voiture, nous allions au cinéma ou sortions en boîte à La Scala, une discothèque parisienne. C'était la belle vie. — (Lucie Decosse, Je suis restée debout, avec Brice Perrier, Éditions du Moment, 2015, chapitre 3)
- Un soir, j’étais sorti en boîte avec Yves Khun, que j’avais connu à Dakar et qui faisait fonction de chargé d’affaires à l’ambassade de Belgique. — (Pierre Biarnès, Si tu vois le margouillat: Souvenirs d’Afrique, Éditions L’Harmattan, 2007, page 20)
- (En particulier) Quitter sa chambre de malade pour commencer sa convalescence.
- Les médecins ne lui ont pas encore permis de sortir.
- Quitter un lieu où l’on était.
- Après avoir calculé le temps nécessaire pour sortir de la cuisine et venir tirer le cordon placé sous la porte, il resonna encore de manière à produire un carillon très significatif. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Tours, 1832)
- Sortir de prison par autorité de justice.
- Ce jeune homme sort du collège où il fit de brillantes études.
- (Sens figuré) Cesser de se trouver dans un temps, une époque, un état ou une condition.
- Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques. — (Jean Clerc , « La tousse. La reume », dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- Sortir de l’hiver, de l’enfance. — Sortir de nourrice, sortir de maladie. — Sortir d’apprentissage.
- (Sens figuré) Ne plus être en situation, en parlant de choses morales.
- Sortir d’erreur, de son bon sens.
- Sortir de son sujet, du sujet.
- Vous sortez de la question.
- Se délivrer, s’affranchir, se tirer de quelque situation difficile, embarrassante ou périlleuse.
- Sortir d’affaire.
- Sortir d’intrigue.
- Sortir d’un grand péril, d’un grand embarras.
- Pousser au-dehors, commencer à paraître.
- Les fleurs commencent à sortir.
- Les blés, les herbes sortent de terre.
- Sa rougeole est sortie, est bien sortie.
- Dépasser de quelque chose.
- La vieille grelotteuse qui tapinait rue Saint-Martin, toujours avec son cabas, d'où sortaient parfois des poireaux ou des fanes de carottes. — (Jacques Drillon, Les fausses dents de Berlusconi, éditions Grasset (Collection Bleue), 2014)
- (Impersonnel) S’exhaler.
- Il sort une agréable odeur de ces fleurs.
- Il sort une grande chaleur de ce fourneau.
- Il en sortait une épaisse fumée.
- Être produit, en parlant des ouvrages de l’industrie, de l’art ou de l’esprit.
- Les étoffes qui sortent de cette fabrique sont très estimées.
- Les ouvrages sortis du pinceau de cet artiste.
- C’est le meilleur ouvrage qui soit sorti de la plume de cet écrivain.
- Être issu.
- En chaire, la vicaire disait que l’école laïque (la laïque) était l’école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. — (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, page 184 Éditions Cheminements, 2004)
- Il sort de parents illustres.
- La famille d’où il est sorti.
- (Populaire) Entretenir une liaison amoureuse, voire sexuelle, avec quelqu’un.
- Il règne à Marivaux une règle tacite : une fille de première ne doit pas sortir avec un garçon de terminale. Et vice-versa. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 33)
- (Transitif) Tirer ; mettre dehors ; expulser.
- Quelques hommes seulement prirent part aux obsèques et peu de femmes même, de celles qui profitent de toutes les occasions pour sortir leurs vêtements noirs, leurs toquets de crêpe et qui aiment renifler l’odeur de l’encens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C'était le soir. Nous avions sorti les nattes, le jeu de ludo et la vieille lampe-tempête. Des voisins nous avaient rejoints pour une veillée à la belle étoile. — (Jacques Dalodé, L'Impopulaire, dans Très bonnes nouvelles du Bénin, Editions Gallimard, 2011)
- Pour sortir l’Europe de sa crise, il faut une réorientation de la politique européenne. — (Contribution générale « Réaliser le changement » , pour le congrès de 2012 du Parti socialiste (France))
- Il est temps de sortir les orangers de la serre.
- Sortez ce cheval de l’écurie.
- Il a sorti la voiture du garage.
- Sortez les sortants. (slogan politique)
- (Transitif) (Québec) (Chasse) Tirer un gros gibier en dehors de la forêt après l'avoir abattu.
- Ils ont eu de la difficulté à sortir l'orignal.
-
abâtardir
- Altérer de façon à faire dégénérer par un mélange génétique.
- Nous démontrerons dans le courant de cette thèse que ce prétendu type améliorateur n’a produit rien de bon sur nos races, et nous irons même jusqu’à dire qu’il a perdu et abâtardi nos chevaux. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Le pommier, que je sache, ne méprise point la vigne, ni le palmier le cèdre. Mais chacun se durcit au plus fort et ne mêle point ses racines. Et sauve sa forme et son essence car il est là un capital inestimable qu'il ne convient point d'abâtardir. — (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle (1948), XXXII)
- (Sens figuré) Dégrader.
- Une longue servitude abâtardit le courage.
- Courage abâtardi.
- (Pronominal) Dégénérer, avilir.
- Cette race s’est abâtardie.
- Ce plant de vigne s’abâtardit chaque jour.
- Les plus heureux talents s’abâtardissent dans l’oisiveté.
-
alunir
- Atterrir sur la Lune, se poser sur la surface de la Lune.
- La prochaine fois, vous devrez alunir au centre d’un grand cratère, ou peut-être à proximité du fameux « mur » lunaire, une falaise qui mesure 60 milles de long sur 800 pieds de large. — (Jeune Afrique, Numéros 312 à 329, Éditions Jeune Afrique, 1967, page 3)
-
forcir
- Devenir plus fort, plus gros, en parlant d’une personne.
- La mère Lefrançois, en le voyant, fit de grandes exclamations, et elle le trouva « grandi et minci », tandis qu'Arthémise, au contraire, le trouva « forci et bruni ». — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- — Mon garçon, c’est mon garçon !Il nous fallut plusieurs minutes pour nous remettre et pour nous essuyer les yeux.— Bien sûr, dit-elle, que si je n’avais pas toujours pensé à toi je ne t’aurais pas reconnu ; es-tu changé, grandi, forci ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Ils ne seraient sauvés que vers douze quinze ans, après avoir traversé la coqueluche, la rougeole et la varicelle, les oreillons et les otites, la bronchite de tous les hivers, échappé à la tuberculose et à la méningite, et qu’on dirait ils ont forci. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 41)
- Engraisser, prendre de l’embonpoint.
- — Dites-moi, comtesse, me trouvez-vous changé depuis la Grèce ? Répondez-moi franchement.— Vous avez peut-être un peu forci.— C’est à cause de la cuisine irlandaise, surtout après la cuisine grecque. — (Ronald Firbank, Œuvres romanesques, Volume 1, traduit de l’anglais par Gérard Joulié, L’Âge d’homme, Lausanne, 1991)
- Anthony avait un peu forci depuis leur dernière visite, c’était sans doute inévitable, la sécrétion de testostérone diminue avec l’âge, le taux de masse graisseuse augmente, il abordait l’âge critique. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 83)
- Devenir plus fort, en parlant du vent.
- Le vent forcit et siffla dans les agrès ; toute la voilure établie, nous marchâmes grand train. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Devenir plus fort, en parlant d'un bruit.
- La rumeur enflait à mesure qu'il s'en approchait. Au début, ce n'était qu'un bourdonnement sourd, flottant dans le lointain. Puis le bruit forcit, jusqu'à devenir une clameur immense, rugissement ininterrompu de mille fauves. L'eau. L'eau qui chutait depuis la falaise et se précipitait en hurlant dans le vide. Abraham atteignit le bord du rempart. De là, on découvrait les chutes vertigineuses, et la rivière qui serpentait en contrebas. Le cours d'eau où miroitait le soleil, entaillant la gorge d'une plaie scintillante. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021, page 264)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.