Dictionnaire des rimes
Les rimes en : égalitarisme
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "égalitarisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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illogisme
- Caractère d’une proposition, d’une action, d’un sentiment contraire à la logique.
- L’illogisme d’une argumentation, d’une conduite.
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- Avec cet illogisme qui n’est pas particulier à maman, qui est le fait de toutes les femmes, selon Donzac, elle protesta que c’était le tort que j’avais, et que mon devoir eût été de m’en mêler. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 13)
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panislamisme
- Mouvement politique réclamant soit l'union de toutes les communautés musulmanes dans le monde, soit l'unification des territoires considérés comme musulmans.
- Le panislamisme est un courant de pensée se revendiquant anti-colonialiste et anti-impérialiste entrant très souvent en conflit avec les courants nationalistes arabes.
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dynamisme
- (Philosophie) Doctrine qui attribue le mouvement de la matière à des forces immanentes et non à une action extérieure et mécanique.
- Le dynamisme de Leibnitz, de Newton, opposé au mécanisme de Descartes.
- Énergie, élan, entrain, fougue.
- Il fait preuve de dynamisme.
- Le dynamisme des petites entreprises n’est pas une fin en soi, mais un élément du secteur des PME qui concourt à la progression globale de la productivité. — (David Carey, Augmenter la productivité en favorisant le dynamisme des petites entreprises au Canada, 2016)
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logicisme
- Attitude préférentielle envers ce qui est logique au point de l’appliquer à des domaines étrangers à la logique.
- La psychologie et la sociologie ont […] abusé du logicisme. — (Foulq.-St-Jean, 1962)
- Tentative de réduction des mathématiques à la logique.
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anticléricalisme
- Opposition à toute immixtion du clergé dans la politique.
- L’époque de l’anticléricalisme actif remonte dans l’Yonne à au moins trente années et nous n’en voyons plus que les suites, marquées par des églises écroulées ou à demi abandonnées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […] il était enclin à faire siennes les formules d’ordre […] chères aux conservateurs […] Il n’en était séparé que par son anticléricalisme, de bon aloi sans doute mais qu’il prenait soin d’affirmer le plus rarement possible. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Les Écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme. On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Église n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 21)
- J’ai montré un biais contre mon arrière-grand-tante. En 1929, je ne savais rien d’elle, mais l'absence d’esprit critique dont témoignait son ouvrage et sa platitude édifiante m’atterrèrent. Rien n’y manquait, pas même, si je ne me trompe, l’impie Voltaire dévorant ses excréments ; il faut avoir feuilleté ce genre d’ouvrages pour s’expliquer l’anticléricalisme virulent des radicaux de notre enfance, et même ce piteux Musée de l'Athéisme à Léningrad, qui en prend la suite. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 213)
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antipatriotisme
- Sentiments, actes opposés au patriotisme.
- Ainsi on ne pourrait plus contester qu’il y ait une opposition absolue entre le syndicalisme révolutionnaire et l’État ; cette opposition prend en France la forme particulièrement âpre de l’antipatriotisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 152)
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oenilisme
- Orthographe par contrainte typographique d’œnilisme.
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aristotélisme
- (Philosophie) Système philosophique d’Aristote.
- L’averroïsme et l’aristotélisme chrétien ne sont autre chose, en effet, que les modes divers, quelquefois opposés, suivant lesquels les principaux penseurs d’alors interprètent ou accommodent les écrits du Stagirite. — (Pierre Mandonnet, Siger de Brabant et l’averroïsme latin au XIIIe siècle, 1899)
- Deux circonstances expliquent le phénomène. La première fut la croyance en l’unité de la philosophie antique. Elle est due à un vaste effort de syncrétisme des dernières écoles d’Alexandrie et d’Athènes qui s’évertuèrent à coordonner le Platonisme, l’Aristotélisme, le Stoïcisme, le Néo-Pythagorisme en une synthèse unique […] — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
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néocolonialisme
- Forme politique et économique (et non plus militaire) du colonialisme propre aux anciennes puissances coloniales vis-à-vis de leurs anciennes colonies.
- Les critiques du néocolonialisme tentent de démontrer que l’investissement fait par des sociétés multinationales n’enrichit que quelques personnes dans les pays sous-développés et occasionne, pour les populations qui habitent ces néocolonies, une catastrophe humanitaire.
- Il est tragique que de grands pays à travers le monde, encore traumatisés par le joug colonial qui leur a été imposé à l’époque, n’aient pas le courage aujourd’hui de condamner le néocolonialisme russe. — (« La Russie se comporte selon les schémas coloniaux du passé », Herman Van Rompuy 24 juin 2022.)
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mimétisme
- (Biologie) Propriété que possèdent ou paraissent posséder certains êtres vivants de se rendre semblables par l’apparence, et notamment par la couleur, au milieu où ils vivent.
- (Zoologie) Capacité d’un être vivant à se rendre semblable par l’apparence à un autre être vivant.
- (Psychologie) Mécanisme du comportement humain qui consiste, pour l’enfant en particulier et l’homme en général, à imiter son entourage.
- Semblable à beaucoup de ces entrepreneurs dopés à l’hyper-croissance, Cyborg génère par atavisme, mimétisme cupide, conviction idiote ou crainte pleutre, un comportement déviant auprès de ses plus proches cadres. — (Jean Bouvier, Manager, et après ?, page 252)
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modérantisme
- (Politique) État d’esprit, tendance de ceux qui sont d’opinion modérée et qui s’opposent aux partis extrêmes.
- On se mouche comme à l’église avant que le sermon commence, et les durs-à-cuire, ceux qui ont pour opinion « qu’il faut que ce soit comme 93 », écoutent religieusement, tout en regardant de travers les voisins suspects de modérantisme. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Mes collègues furent moins sensibles à mon argumentation. Aux uns la solution que je proposais parut un peu bien radicale. Les autres la trouvèrent entachée de modérantisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Dans le numéro IV, Desmoulins souleva plus largement le voile et réclama l’institution d'un Comité de clémence qui lui « paraît une idée grande et digne du peuple français ». À la suite de l'exposé qu'il fit ainsi sur la modérantisme, le club des Cordeliers exclut Camille de son sein. — (Fernand Mitton, La presse française sous la Révolution, le Consulat, l’Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 159)
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matérialisme
- Doctrine philosophique qui ramène tout à la matière.
- Enfin, même dans les ouvrages en langue vulgaire, comme dans la deuxième partie du Roman de la Rose, s’est montrée une extrême hardiesse, une extrême liberté de pensée, et jusqu’à une sorte de naturalisme et même de matérialisme prêché hautement, et mis dans la bouche de Genius, prêtre de la nature, …. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- La lutte des intérêts matériels et des principes moraux, de l’utilité et du devoir, du matérialisme et du spiritualisme, se représente ici avec une nouvelle force, et sous un point de vue encore plus important. — (Pellegrino Rossi, Traité de droit pénal, 1829, page 180)
- Le matérialisme dialectique de Marx.
- Attitude générale ou comportement de celui qui s’attache avec jouissance aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels.
- Ils demeurent ensevelis dans le matérialisme d’une vie grossière, parce qu’ils ont désespéré de la vérité. — (Frédéric Ozanam, Essai sur la philosophie de Dante, thèse, 1838, page 105)
- Plus fière et plus anoblissante encore que les programmes imposés par la banalité officielle par les Larousses de tout acabit, enfin par cet hommage instinctif et timide rendu à l'idée courante par le matérialisme barbare et bourgeois. — (Quaerens, « La Prière », dans L'Initiation : cahiers de documentation ésotérique traditionnelle, vol. 15, Paris, 1892, page 222)
- Le matérialisme moderne, qui enrichit les uns et affame les autres, gagne toujours plus les esprits et pousse vers un scepticisme très dangereux pour l’avenir de l’humanité. — (Panaït Istrati, Les Arts & l’Humanité d’aujourd’hui, page 8 ; paru en 2018)
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barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
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onirisme
- (Psychologie) État mental dans lequel on prend ses rêves pour la réalité.
- Il est atteint d’un délire aigu, accompagné de tremblements, de fièvre et d’onirisme.
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cénobitisme
- Forme de vie monastique communautaire.
- On peut dire que le monachisme occidental signe le déclin de l’érémitisme et l’anachorèse orientaux parce qu’il a sélectionné et développé le cénobitisme pacômien qui évoluait dans un sens bien différent. — (Gaëlle Jeanmart, Généalogie de la docilité dans l’Antiquité et le Haut Moyen Âge, 2007)
- Mais le droit de vivre à part, même avec ses inconvénients et ses abus, veut être constaté et ménagé. Le cénobitisme est un problème humain. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
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boulangisme
- (Histoire) (Politique) (France) Doctrine et actions du général Boulanger, pour tenter, sans succès, la prise du pouvoir aux débuts de la IIIe République.
- […]; le mécontentement qui devait se traduire, quelques années plus tard, sous la forme du boulangisme, était déjà très marqué ; et les élections de 1885 faillirent donner la majorité aux conservateurs. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.281)
- Ou encore on peut dire que le Deuxième Empire est le plus gros boulangisme que nous ayons eu, et aussi le seul qui ait réussi. — (Charles Péguy, Notre Jeunesse, 1910, page 68)
- Drumont comptait sans doute sur la victoire du boulangisme pour faire triompher sa doctrine et imposer aux juifs une législation moyenâgeuse ? — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce mouvement d'esprit s'accentua à la suite d'un gros événement politique: le boulangisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- La révolution n'ayant pas eu lieu, Guesde, les années 1890-1895, se rallie à l'idée de la conquête du pouvoir par le suffrage universel : après un flirt avec le boulangisme, c'est l'époque du « municipalisme », du socialisme ordonné et respectable à l'imitation de la social-démocratie allemande. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, p.23)
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fidéisme
- Doctrine philosophique qui fonde la certitude des vérités essentielles de l’ordre moral, non seulement surnaturel, mais même naturel, sur la révélation et sur la foi.
- Ceux-ci, allant du rationalisme de saint Anselme au fidéisme des Ockhamistes, chercheront à délimiter la juridiction réciproque de la raison det de la foi et le concours mutuel qu’elles peuvent se prêter. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Fidéisme temporisateur, soumission zélée au prestige de l'Empire, traditionnalisme têtu, tous ces traits de caractère de l'élite gouvernante canadienne, qui recruta son lot de serviteurs canadiens-français britannisés attirés par les largesses du pouvoir, ne l'ont guère prédisposée à embrasser les idées radicales ou à emprunter les sentiers hasardeux de la révolution et de la rénovation démocratique, dont ses voisins du sud, de la guerre d'indépendance à la guerre de sécession, avaient fourni de redoutables exemples. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, volume 19, n° 2, printemps-été 2017, page 122)
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bonapartisme
- (Politique) Attachement au gouvernement impérial fondé par Napoléon, et à sa dynastie.
- Il parlait à son père du prince Louis Bonaparte comme de l’homme nécessaire et fatal qui seul pouvait dénouer la situation. Il avait cru en lui avant même son retour en France, lorsque le bonapartisme était traité de chimère ridicule. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Les premières formes du nationalisme à la française, le bonapartisme et le boulangisme, doivent aussi composer avec l’individualisme égalitaire du fond anthropologique. — (Daniel Azuélos, L’entrée en bourgeoisie des Juifs allemands ou le paradigme libéral (1800-1933), 2005)
- Autrement dit, en toute société démocratique, et bien plus encore dans les bonapartismes, on ne peut que constater un décalage entre le mode de légitimité du pouvoir et la vérité effective de son fonctionnement. — (Serge Audier, Machiavel, conflit et liberté, 2005)
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cyclisme
- Sport qui consiste à monter une bicyclette ou une motocyclette (bien qu’on dise plutôt motocyclisme dans ce second cas).
- Elle ne faisait sûrement pas assez de bicyclette pour avoir droit à la mention cyclisme, comme un coureur.. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, pages 95-96)
- Les pages qui suivent s’adressent au débutant comme au sportif confirmé et à toutes les personnes désireuses de parfaire leur condition physique en profitant je l’espère, des bienfaits que peut leur apporter le cyclisme, sport d’endurance par excellence. — (Bernard Lecoanet, Cyclisme et condition physique, 2011)
- Moi, je dis toujours « cyclisme », pas « vélo »…– Ah oui? – Oui, je pense qu’il y a un rayonnement supérieur dans le mot « cyclisme » qui convient mieux au sport en question.– Oui, c’est vrai, mais en même temps, le mot « vélo » fait un lien entre l’enfance émerveillée et le sport cycliste de haut niveau, si vous voulez…– Oui? Alors… c’est parce que moi…– C’est mieux « vélo » que « bicyclette », quand même.– Je sais pas…. « vélo », pour moi, c’est le facteur de Jacques Tati, enfin… c’est l’instrument quotidien des campagnes, des villes, c’est l’élément avec lequel on se transporte. Le cyclisme, c’est autre chose qui s’imprègne d'une certaine religiosité. — (Philippe Brunel et Alain Finkielkraut, à l’émission « Répliques », France Culture, le 4 janvier 2020 (vers 4:00))
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle tous les événements se reproduisent perpétuellement de manière cyclique.
- Le cyclisme peut alors être qualifié d’« intégral ». — (« forme cyclique » dans Wikipédia)
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irénisme
- Recherche de la paix et de la concorde.
- (Religion) Attitude visant à favoriser la bonne entente entre les religions. Le mot s'est d'abord employé dans un contexte chrétien.
- La catéchèse aura une dimension œcuménique si […] elle inspire des efforts sérieux […] non pas en vue d’un irénisme facile fait d’omissions et de concessions au plan doctrinal, mais en vue de l’unité parfaite […] — (Jean-Paul II, Catechesi Tradendae, 1979)
- (Philosophie) Attitude de celui qui fait de la concorde l’objectif politique premier.
- L’irénisme est une représentation de la politique comme une activité qui serait appelée à se déployer dans un espace lisse, sans aspérité, sans clivage ni conflit, orientée vers une intersubjectivité pacifique et sans problème. — (Miguel Abensour, « Philosophie politique critique et émancipation ? », dans Politique et Sociétés, vol. 22, no 3, 2003, p. 119-142)
- En matière d’immigration, l’irénisme humanitaire me semble aussi dangereux que l’égoïsme nationaliste, le culte du sang et du sol.— (Stephen Smith, La Ruée vers l’Europe, 278 pages, Grasset, 2018, page 171)
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internationalisme
- Caractère, état de ce qui est international.
- Pierre songeait à cet internationalisme, à ce cosmopolitisme, au vol d'étrangers qui, de plus en plus dense, s'abat sur Paris. — (Émile Zola, Paris, 1897)
- (Vieilli) Codification du droit des gens et arbitrage international [JO].
- L’internationalisme […] qui était un système d'égalité politique et sociale et de temporelle justice et de mutuelle liberté entre les peuples est devenu entre leurs mains [de Herr et Lavisse] une sorte de vague cosmopolitisme bourgeois vicieux. — (Charles Péguy, L’Argent, 1913)
- (Politique) Doctrine humanitaire des relations entre les peuples sans distinction de patrie.
- L’internationalisme est un article de foi en l’honneur duquel les plus modérés se déclarent prêts à prononcer les serments les plus solennels ; mais le patriotisme impose aussi des devoirs sacrés. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, p. 158)
- L’internationalisme sentimental d’avant 1914 n'a pas résisté au choc des nations. Dans tous les pays en guerre, socialistes et syndicalistes, dans leur grande majorité, ont participé à la défense nationale. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 17)
- mithracisme
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laïcisme
- (Religion) Position qui tend à donner aux institutions un caractère non religieux.
- Ce que l’école primaire de la troisième République et le laïcisme intégral ont pu créer de valable se trouve en toute sa force représenté dans l’Yonne mieux qu’en aucune autre région. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’était plus qu’il n’en fallait pour inquiéter les partisans des régimes d’autorité […] Pour enrayer les progrès du laïcisme et des mouvements revendicatifs, ceux-ci mirent tout en action, essayant jusqu’à des coups d’État. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Péjoratif) (Politique) Défense excessive de la laïcité, notamment par prise de position anti-religieuse.
- Il convient de répéter ici qu'il ne s'agit pas de ce que certains appellent un « laïcisme » ou pire une « laïcardise ». La religion et les institutions religieuses, les postures religieuses, les pensées religieuses, font partie de notre histoire et elles participent au débat démocratique et à la société civile, […]. — (Jean-Michel Quillardet, « La laïcité à la française a-t-elle vécu ? », le 7 avril 2007, sur le site Le Figaro / FigaroVox (www.lefigaro.fr))
- (Religion) (XVIe siècle) Doctrine tendant à réserver aux laïcs une certaine part dans le gouvernement de l’église.
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opportunisme
- Doctrine politique qui subordonne la marche des affaires aux circonstances.
- Il raconte comment un régime dont le totalitarisme même conduit à la folie, encourage les opportunismes les plus délirants. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 31 juillet 2022, page 23)
- Avec lui aussi disparaît l’inventeur de cette politique desséchante et funeste de l’opportunisme, qu'il appelait la politique de la sagesse et de la raison, qu'il considérait comme la politique des résultats et qui allait devenir, avec les Jules Ferry, les Rouvier, les Constans, les Méline, une politique de stagnation, d'impuissance, d'opposition à tout progrès démocratique et à toute réforme sociale […]. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, p.218)
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germanisme
- (Linguistique) Façon de parler propre à la langue allemande.
- (Par extension) (Linguistique) Façon de parler empruntées à la langue allemande et transportées dans une autre langue.
- Les premières sont écrites dans le langage de Nimègue, flamand mêlé de quelques germanismes. — (Revue missionnaire des jésuites belges, 1876)
- Malheureusement donc, cette langue n’est pas ma langue maternelle, et je ne sais jamais comment éviter et découvrir les germanismes en parlant français. — (Jens Häseler, Antony McKenna, La vie intellectuelle aux refuges protestants : actes de la table ronde de Dublin, juillet 1999. Huguenots traducteurs, 2002)
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
- (Plus rare) (Histoire) Manières, façons, comportement des anciens Germains.
- J’ai eu occasion de la restreindre pour la chevalerie, qui n’est pas et ne saurait être musulmane par son origine, mais qui est chrétienne et germanique ; le christianisme et le germanisme forment, selon moi, la chaîne et la trame de ce tissu ; les Arabes y ont ajouté la broderie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, tome 19, 1839)
- (Politique) Nationalisme allemand ; pangermanisme.
- Cette guerre qui fut un affrontement entre « le germanisme et l’esprit universel conçu par la France », a mis en jeu non pas la victoire d’une nation sur une autre, mais la civilisation elle-même. — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, 1972)
- Le slavisme russe et le germanisme prussien auront peine à ne pas se heurter, mais leur choc peut tarder longtemps. — (Anatole Leroy-Beaulieu, La France, la Russie et l’Europe, Ligaran, 2015)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.