Dictionnaire des rimes
Les rimes en : éens
Mots qui riment avec "un"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "éens".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : un , uns , unt , unts , in , ins , int , ints , ingt , aim , aims , ien , iens , éen , éens , yen et yens .
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empreins
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe empreindre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe empreindre.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe empreindre.
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divin
?- Qui est de Dieu, qui appartient à Dieu, à un dieu.
- Les Visitandines, comme on sait, étaient le plus doux des ordres ; inactives, elles attendaient la visite du divin Époux; leur vie molle était très-propre à faire des visionnaires. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p.94)
- Le roi vit dans cette mort un châtiment divin et l'inquisiteur Henri de Cologne en profita pour obtenir de lui l'application immédiate de la sanction. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- La parousie en effet constituera une apocatastase générique et cosmique, un "rétablissement" de tous et de tout dans l'énergie divine. — (Pierre Erny Entre Mort et Résurrection, dans Mort et vie: Hommages au professeur Dominique Zahan, 1915-1991, page 368, L'Harmattan, 1996)
- Qui est dû à Dieu, à un dieu.
- Le service divin.
- Le culte divin.
- Qui est Dieu, mis au nombre des dieux.
- Le divin Auguste.
- (Sens figuré) Surnaturel.
- Il y a là quelque chose de divin.
- Excellent, sublime, parfait en son genre.
- Platon, le divin Platon, n'était en verve que lorsqu'il était en pointe de vin. — (C. de Méry, Histoire générale des proverbes, adages, sentences, apophtegmes, vol. 3, Paris : chez Delongchamps, 1829, page 165)
- Les nuages, diaprés et à demi transparents, affectent la forme d'immenses draperies suspendues à la voûte du ciel, où toutes les couleurs du prisme se fondent dans une divine harmonie. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Doux esclave de ses habitudes, l’idée seule de l’imprévu le faisait se recroqueviller prudemment, comme si quelque gros nuage menaçait de répandre son déluge sur la divine monotonie des choses. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chap.1, 1910)
- Marie-Claude commande deux steamés et deux Pepsi. Moins de cinq minutes plus tard, la serveuse dépose devant elles deux assiettes dont émane un arôme divin. — (Joanna Goodman, Le Pavillon des orphelines, Place des éditeurs, 2019, chap. 46)
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chanfrein
?- (Ingénierie) Petite surface que l’on forme en abattant l’arête d’une pierre ou d’une pièce de bois ou de métal.
- Le chanfrein est une fraisure qui remplace par élimination une arête vive.
- (Histoire, Militaire) Pièce de fer qui couvrait autrefois le devant de la tête d’un cheval armé.
- Il montait […] un vigoureux cheval de fatigue, pour épargner son vaillant cheval de bataille, qu’un écuyer menait derrière lui tout harnaché pour le combat, avec un chanfrein et une armure de tête ayant une pointe sur le front ; …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- On lit dans l’article 11 de ces statuts : « Les armuriers feront tous harnais pour hommes, comme corcelets, cuirasses, haussecols, gorgerins, etc., et toutes bardes pour chevaux comme frontails, chanfreins, flanquois et collières. » — (Bulletin de la Société des sciences naturelles et des arts de Saint-Etienne, 1850)
- (Par extension) Devant de la tête du cheval ou d'autres mammifères herbivores à face allongée (moutons, caprins). Désigne ainsi la partie antérieure de la tête de certains mammifères qui va du front aux naseaux (équidés, ovins).
- Il voulut maintenir la tête du cheval et serra au chanfrein d’un mouvement nerveux. L’animal poussa un hennissement de douleur. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 45.)
- Le cheval bronchait, Marko l’attrapa par la bride et passa une paume sur son chanfrein : […] — (Diane Meur, Les Vivants et les Ombres, Sabine Wespieser éditeur, 2007, chapitre I-21)
-
plein
?- Qui contient tout ce qu’il est capable de contenir ; il est opposé à vide.
- La machine à écrire sur la consolette Louis XV, la ronéotype sur le bureau Napoléon III, des paquets de papier partout sur un vestige de tapis de la Savonnerie, et des cendriers pleins de clopes dans tous les coins. — (Alain Demouzon, Section rouge de l’espoir, 1979, chapitre 9)
- (Par hyperbole) Qui contient une grande quantité.
- Il a ses greniers pleins de blé, et ses caves pleines de vin.
- La salle est pleine de monde. Parler la bouche pleine.
- (Élevage) (Au féminin) Qualifie un animal en gestation.
- Une chatte pleine. Une chienne pleine. Une jument pleine.
- Qui abonde en quelque chose que ce soit.
- La population de Saint-David […] parlait un curieux patois anglais plein d’expressions maritimes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sens figuré) — Jusqu’ici, il s’était promené avec son fusil sous le bras, plein d’un sentiment d’altière sécurité, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- C’est un pays plein de tout ce qui est nécessaire à la vie.
- Un jardin plein de fruits. Une rivière pleine de poissons.
- Un habit plein de taches, plein de boue. Un champ plein de chardons.
- Qui est gras, replet, rebondi.
- Cet homme a le visage plein. Cette femme a la gorge pleine. Des joues bien pleines.
- Qui est entier, complet.
- Une semaine pleine. Une pleine semaine. Un plein mois. Un mois plein.
- (Sens figuré) Qui est entier, complet, absolu.
- Un plein succès. Il parla avec une pleine franchise. Il a une pleine connaissance de l’affaire.
- Il a pleine autorité. Il a pleine puissance d’en disposer comme il jugera à propos. Il a pleine liberté d’aller où il voudra.
- Se construit souvent avec la préposition en et sert à former différentes locutions adverbiales de lieu et de temps, qui signifient « au milieu de », mais qui ne servent véritablement qu’à donner plus de force et d’expression à ce qu’on dit.
- […]; Azemmour, la ville maure remontant à l’antiquité, en plein déclin aujourd'hui par suite de l’ensablement de son port et l’indolence de sa population; […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 148)
- Après avoir laissé derrière nous les Orcades, nous entrâmes en plein Atlantique, et la mer s'enfla prodigieusement. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 29)
- L’apologue du lampadaire est paraît-il bien connu des chercheurs : un type qui a perdu ses clés explore en vain les dessous d’un lampadaire en pleine nuit. Pourquoi chercher seulement là ? Parce que c’est le seul endroit éclairé. — (Frédérique Roussel, Trouvaille dans les archives de l’Académie française, dans Libération n° 11471, du 14 avril 2018, page 45)
- Il l’insulta en pleine rue, en plein marché.
- Ils ont été volés en plein jour, en plein midi.
- Il a passé la nuit en plein air.
- Avec les prépositions à et de, il sert à former plusieurs locutions adverbiales qui marquent l’intensité, l’abondance, le haut degré de la chose dont il s’agit.
- Crier à pleine tête, à pleine gorge. Voguer à pleines voiles. Boire à plein verre.
- De l’eau qui vient à plein tuyau. Une femme grosse à pleine ceinture. Des chevaux qui tirent à plein collier.
- J’allais devant la maison, sur le gravier où le soleil donnait encore à plein. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 16)
- Du vin qui sent la framboise à pleine bouche.
- Il a fait cela de plein gré, de son plein gré.
- (Sens figuré) (Familier) Ivre.
- La Biscotte, d’une voix empêtrée de colle de pâte.– Oui, c’est moi… Mon pau’ ieux… s’ suis saoul comme eun’ vache.Lidoire.– Viens te coucher, si c’est qu’ t’ es plein. — (Georges Courteline, Lidoire, 1891)
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mien
?- (Vieilli) Ce qui est à moi ou ceux qui sont à moi.
- Un mien ami.
- Cette découverte est mienne.
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baragouin
?- (Familier) Langage incorrect et inintelligible.
- La chose mérite d'être soulignée, car cette mauvaise langue de Mme de Genlis reprendra à son compte un ragot particulièrement sot, faisant de l'anglais de Voltaire un baragouin insupportable. Voilà qui est absolument faux. — (Vincent Badaire, Ce diable d'homme ou Voltaire inconnu, TF1/Telecip & Hachette/CEDS, 1978, chapitre 5)
- (Péjoratif) Langue que l’on ne comprend pas.
- L’orfèvre. – La citadelle ! voilà ce que le peuple ne souffrira jamais, voir tout d’un coup s’élever sur la ville cette nouvelle tour de Babel, au milieu du plus maudit baragouin ; les Allemands ne pousseront jamais à Florence, et pour les y greffer, il faudra un vigoureux lien. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 5, 1834)
- Une soirée a suffit pour les faire dégringoler du trépied, ou plutôt du perchoir, d'où ils rendaient leurs oracles — dans quel baragouin, dieux du ciel ! — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- A quoy respondit Pantagruel. Mon amy je n’entends point ce barragouyn, et pourtant si voulez qu’on vous entende parlez aultre langaige. — (Pantagruel, Livre I, chapitre IX, édition Nourry, 1532)
- ... livre basty d’un espagnol baragouiné en terminaisons latines — (Montaigne, Essais, Livre II, chapitre XII, 1580)
- La mère se débattait, jurait qu’elle n’avait point vu de franc-tireur, l’autre disait qu’il était sûr. Enfin le vacarme se met à baisser, on n’entendait plus rien. Et puis, le sergent parle à ses hommes, dans leur baragouin. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 49)
- Est-il encore possible de faire chanter l’imparfait du subjonctif dans le « baragouin » parlé maintenant ? — (Renée Rennes citée par Alain Bouissière, Le Bar du subjonctif, Hatier, 1999, page 106)
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châtain
?- De couleur châtain, souvent en parlant des cheveux.
- Signalement du chevalier de Maison-Rouge : cinq pieds trois pouces, cheveux blonds, yeux bleus, nez droit, barbe châtaine, menton rond, voix douce, mains de femme. — (Alexandre Dumas et Auguste Maquet, Le Chevalier de Maison-Rouge, 1845)
- Mesnil André a sorti sa glace et son peigne, et cultive comme une plante rare sa belle barbe châtain. — (Henri Barbusse, Le Feu, Chapitre II, 1916)
- On distingue sept teintes naturelles de cheveux, réparties, en France, selon les proportions suivantes : 50 % de cheveux châtains, 20 % de cheveux gris, 10 % de cheveux blonds et noirs, 5% de cheveux roux et 2,5% de cheveux bruns et blancs. — (Pierre Bouhanna, Soigner et entretenir ses cheveux: Les nouveaux traitements du cheveu, Alpen Editions s.a.m., 2006, page 14)
- Ayant les cheveux de cette couleur.
- Jamais il n’avait vu une beauté plus correcte. Grande, magnifique, elle était une Junon châtaine, d’un châtain doré à reflets blonds. — (Émile Zola, Une page d’amour, Première partie, ch. I, Georges Charpentier, Paris, 1878, p. 13)
- Les deux enfants, du reste gracieusement attifées, et avec quelque recherche, rayonnaient ; on eût dit deux roses dans de la ferraille ; leurs yeux étaient un triomphe ; leurs fraîches joues riaient. L’une était châtaine, l’autre était brune. — (Victor Hugo, Les Misérables, tome I, livre quatrième, 1890)
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esterlin
?- (Histoire) Monnaie d’argent ayant circulé en France capétienne et en Angleterre, y compris sur les vastes possessions françaises des Plantagenets, rois d’Angleterre, (Normandie, Anjou, Saintonge, Poitou, Aquitaine, Guyenne) et demeurée monnaie anglaise, après son interdiction en France par Louis IX, qui avait réintroduit la monnaie d’or sur le territoire du royaume de France.
- D’abord monnaie du royaume d’Angleterre, l’esterlin l’emporte même en Ecosse sur la monnaie écossaise, mais il n'est pas moins la monnaie la plus abondante dans les domaines continentaux du Plantagenêt. — (Jean Favier, Les Plantagenêts, 2004)
- Poids dont se servaient les orfèvres et qui valait environ 1,5 gramme.
- Il y a cent soixante esterlins au marc.
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tint
?- Troisième personne du singulier du passé simple de tenir.
- Il n’y tint plus, repoussa d’un coup de pied courtepointe et plumasse. Assez hésitaillé ! Il avait menti mais n’avait pas juré sur l'Évangile. — (Jacqueline Mirande, Crime à Hautefage, chapitre 6)
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autrichien
?- Qui a un rapport avec l’Autriche ou les Autrichiens.
- L’industrie autrichienne, quoiqu’elle ait fait de grands progrès depuis la paix, se contente encore des débouchés que lui offrent l’Allemagne, l’Italie et l’Orient. — (Anonyme, Des intérêts en politique. - M. Canning et M. de Metternich, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Dans ce but il demanda à la régence d’Ensisheim communication de l’engagement pris par les parties guerroyantes de respecter les possessions autrichiennes, ainsi que les villes impériales. — (J. Gyss, Histoire de la Ville D'Obernai, tome 1, Strasbourg : chez Salomon, 1866, p. 380)
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bénin
?- Doux et bienveillant.
- Les terribles prêcheurs des Seize, les moines qui portaient le mousquet aux processions de la Ligue, s'humanisent tout à coup ; les voilà devenus bénins. C'est qu'il faut bien essayer d’endormir ceux qu'on n'a pas pu tuer. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), p.17)
- Ô Seigneur, vous qui donnez aux juges ces regards bénins, ces oreilles attentives et ce cœur toujours ouvert à la vérité. — (Jacques-Bénigne Bossuet, le Tellier.)
- (Ironique) Trop bon, dont la tolérance tourne à la faiblesse.
- On n’est pas plus bénin que cet homme-là.
- Les maris les plus bénins du monde. — (Molière, Éc. des f. I, 6.)
- (Sens figuré) Propice, favorable.
- Être né sous un ciel bénin.
- Nous bénéficions d’une influence bénigne.
- Les cœurs sont saisis d’une joie soudaine par la grâce inespérée d’un beau jour d’hiver, qui après un temps pluvieux vient réjouir tout d’un coup la face du monde ; mais on ne laisse pas de lui préférer la constante sérénité d’une saison plus bénigne. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Marie-Thér.)
- Un astre plus bénin vient d’éclaircir tes jours. — (Pierre Corneille, Théod. V, 3.)
- J'ai de vœux parjurés trahi les dieux bénins. — (Mathurin Régnier, Élégies, IV)
- Mais si d’un œil bénin vous voyez mes hommages. — (Molière, Tart. IV, 5.)
- (Médecine) Qui n’est pas alarmant.
- Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas. — (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, p. 33, éditions La Terre nationale)
- (En particulier) Qualifie une affection qui n’est pas cancéreuse.
- Une tumeur bénigne.
- (En particulier) Qui agit doucement.
- C’est un remède bénin.
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baldaquin
?- (Architecture) Dais qui sert de couronnement à un trône, à un autel, etc.
- De là l’importance décorative donnée dans les églises baroques à la chaire, aux confessionnaux et à l’autel que surmonte un baldaquin. L’Église n’est plus comme au Moyen Age une sublimation de la Cité : elle est devenue un engin spécialisé du salut, une happeuse d’âmes. — (Paul Claudel, L’œil écoute : La peinture hollandaise, la peinture espagnole, écrits sur l’art, Gallimard, 1964, page 198)
- « Est-ce que j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple ? Demandons-nous : à Noël, est-ce que je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ? », a lancé François, s’exprimant sous le baldaquin dessiné par le Bernin, où seul le souverain pontife est autorisé à célébrer la messe. Le Monde avec AFP, « L’homme est devenu avide et vorace » : le pape plaide contre un consumérisme vide de sens, Le Monde. Mis en ligne le 25 décembre 2018
- Ciel de lit.
- Deux couverts, avec des timbales d’argent, y étaient mis sur une petite table, au pied d’un grand lit à baldaquin revêtu d’une indienne à personnages représentant des Turcs. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857, première partie, chapitre II)
- Chez lui !… Il appelait ainsi un banc qu’il avait choisi dans le square de la place d’Anvers, et sur lequel, depuis plus d’un mois, il dormait, avec la voûte d’un marronnier pour baldaquin… — (Octave Mirbeau, Contes et nouvelles – Le portefeuille, réédition Arcadia, 2002, page 89)
- Il pionce avec son cheval dans son lit à baldaquin, découpe ses pages en rondelles et fout carrément le feu à son bénard au « bal des Ardents » en voulant, disait-il, « allumer son tison pour les gentes demoiselles » ! — (Pierre Perret, Les Grandes Pointures de l’Histoire, Éditions du Cherche-Midi, 2015)
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bouquin
?- (Familier) Livre.
- Il n’y a bouquin en Italie où je ne veuille perdre la vue pour l’amour de vous et du grec. — (Paul-Louis Courier, lettre à Étienne Clavier, Milan, 13 octobre 1809)
- Ce qui m’étonne, c’est que le propriétaire dudit bouquin ne semble pas le lire de droite à gauche. Est-ce qu’il ne serait pas imprimé en caractères chinois ? — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- […]; la confiance que les hommes du XVIIIe siècle avaient dans les capacités industrielles de l’État, paraît puérile à toutes les personnes qui ont étudié la production ailleurs que dans les insipides bouquins des sociologues; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 141)
- Car autant il aimait passer son temps devant l’écran, autant il avait horreur de devoir se pencher sur des bouquins, tout spécialement sur la « grosse brique » censée lui révéler tous les secrets des systèmes d’exploitation. — (Jacques Dessaucy, La fille du pape, Éditions Saint Honoré, 2014, page 86)
- […] ; oui, je pars à Bamako toute la semaine et pour ne pas trop m'ennuyer dans ma piaule, je viens chercher un bouquin distrayant, qu'est-ce que tu aurais à me conseiller ? Tant qu'à faire, j'aimerais autant que ce soit un bouquin amusant […]! — (Jean-Charles Garoche, Je l’ai échappé belle, Éditions du Panthéon, 2013)
- Confortablement installée à ma fenêtre, je goûtais la morsure du soleil, un bouquin à la main, quand une puissante impression scénique m’a saisie. — (Yseult Rontard, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 23/04/220 de Philosophie Magazine)
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flein
?- Petit panier en osier destiné à présenter des fleurs coupées.
- Le flein est un panier spécial muni d’une anse. — (La Tribune horticole, volume 2, 1907)
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dépeint
?- Participe passé masculin singulier du verbe dépeindre.
- Troisième personne du singulier du présent du verbe dépeindre.
- Dans ce psaume le Prophète témoigne sa confiance en Dieu, puis, dans le suivant, il bondit d’allégresse à la nouvelle de son retour dans la grande cité de Jérusalem, dont il dépeint la magnificence, la concorde et la paix. — (Auguste Latouche, Psaumes de David, 1841)
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nécromancien
?- Personne qui pratique la nécromancie, la manipulation des morts.
- Je lui avais attribué, dans mon esprit, la silhouette médiévale d’un nécromancien. Il nous aurait reçus, drapé dans une robe de soie constellée d’étoiles et marquée aux équations de la Kabbale, que je n’en eusse pas été surpris. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 12)
- (Par extension) Magicien.
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appalachien
?- (Géographie) Relatif à la chaîne de montagnes des Appalaches, à sa région, à ses habitants.
- Un grand tapis appalachien recouvrait le plancher en pin à lattes larges sont les nœuds étaient gros comme des poings, et sur la droite une cheminée de pierre au foyer noirci par les soirées d’hiver grimpait le long du mur. — (Marc Levy, Un sentiment plus fort que la peur, chapitre 10)
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céruléen
?- (Poétique) Qui est d’une couleur azurée, bleuâtre. Il se dit surtout des flots de la mer.
- Lady Diana entrouvrit ses jolies lèvres, laissa des volutes de fumée céruléenne monter en spirales lentes vers le lustre, et conclut :« Monsieur Varichkine, vous m’effrayez ! » — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 85)
- Harry Dickson contemplait fixement le firmament céruléen. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l’araignée, 1932)
- Bordé de croissants de lune et céruléen comme un matin d'été, son manteau devenait bleu sombre au fur et à mesure que, tout en rougissant un à un les croissants de lune, l'imbibait le sang. — (George R. R. Martin, A Game of Thrones, 1996, traduction de Jean Sola)
- Ils sont installés dans une petite case de roseaux, une paillote sur pilotis au-dessus d’un lagon céruléen. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 280.)
- Même pour une Aielle, elle était très grande – peut-être plus que lui – et arborait une chevelure évoquant la cannetille et des yeux d’un bleu céruléen. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
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cousin
?- Fils ou fille de l’oncle ou de la tante d’une personne ; cousin germain.
- Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Peut-être donnerait-elle au Maître un garçon. Eh bien ! tant mieux ! la fortune, du moins, n’irait pas aux neveux et aux cousins du Cheikh qui la convoitaient déjà. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Par extension) Descendant (en excluant la fratrie) d’un ancêtre commun.
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- On trouve en Bretagne des anatifes cramponnés en colonies serrées au bas des à-pics rocheux sans cesse battus par les vagues. Ces étranges crustacés cirripèdes sont de lointains cousins des minuscules balanes. — (Georges Fleury, La pêche à pied, Grasset, 1997)
- (Argot) Dénonciateur, personne donnant des renseignements à la police. → voir balance, donneuse et indic
- Quentin avait 16 ans quand son daron avait écopé de six ans ferme. Balancé, le père Cointreau. Par le cousin d’un lardu, un petit fourgue sépharade de la porte de Clignancourt auquel Guy Gilbert aurait donné son blouson sans concession. — (Luc Baranger, Maria chape de haine, ch. 3, Baleine, 2010)
- (Par analogie) (Sens figuré) Ce qui est en relation de genre ou de type avec autre chose.
- Ce qui les angoisse vraiment, ce sont les cousins maléfiques des selfies : les sextos. Nous mettons nos filles en garde : « N'envoie jamais, au grand jamais, de messages sexuellement explicites à quiconque, […]. » — (Peggy Orenstein, Girls & Sex : une étude américaine, traduit de l'anglais (États-Unis) par Claire Richard, 2018)
- (Argot) Beur ; Maghrébin.
- Wesh Cousin !
- Titre que, dans ses lettres, le roi donnait à des princes étrangers, aux cardinaux, aux pairs, aux ducs, aux maréchaux de France, aux grands d’Espagne et à quelques seigneurs du royaume.
- Napoléon III a répondu au tsar qui lui donnait froidement et contrairement aux convenances du « cher ami » au lieu de « cher cousin » : « Je suis touché de votre missive, on choisit ses amis, on subit sa famille. »
- (Sens figuré) Celui avec lequel on est en bonne intelligence.
- Si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins.
- Depuis cette fâcheuse affaire, je ne suis pas très cousin avec lui.
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euscarien
?- Basque.
- Vous n’avez que faire de mon opinion sur la muse basque, que vous appelez, je ne sais pourquoi, euscarienne. — (Mérimée, Lettres F. Michel, 1850, p. 21)
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batracien
?- (Zoologie) (Vieilli) Ancien synonyme de amphibien.
- Les grenouilles sont un mets exquis quant aux cuisses, on le dit toutefois, car pour ma part je n’en ai jamais gouté; ce batracien ne m’a jamais tenté en tant que victuailles, […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Les batraciens tiennent à peu près le milieu, pour la complexité anatomique, entre les poissons et les reptiles. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
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chryséléphantin
?- Qui est fait d’or et d’ivoire.
- L'opinion de mon père serait la seule qui permettrait de rendre compte d'une manière toute naturelle de l’adoption de la tète du colosse chryséléphantin. — (François Lenormant, La Minerve du Parthénon, page 42, 1860)
- Sa main de révolutionnaire qui n’a jamais manié ni la faucille, ni le marteau, caressait la crosse du revolver, comme la dextre d’un dilettante palpe les contours d’une statuette chryséléphantine. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 165)
- C'est du même endroit que provient l’acrobate chryséléphantin et, semble-t-il, la déesse aux serpents, également en or et en ivoire, qui est sortie clandestinement en morceaux et se trouve aujourd'hui au musée de Boston, restaurée. — (Nikolaos Platōn, La civilisation égéenne: Du néolithique au bronze récent, Albin Michel, 1981)
- Zeus était assis sur un trône et tenait dans sa main droite une victoire chryséléphantine et, dans sa main gauche, un sceptre fait de tous les métaux connus à l'époque et sur lequel était posé un aigle, symbole de la puissance divine. — (Le Petit Futé : Grèce continentale, 2012, page 261)
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assassin
?- Celui ou celle qui assassine.
- Le chevalier d’industrie, la fille de joie, le voleur, le brigand, et l’assassin, le joueur, le bohème sont immoraux, et le brave bourgeois éprouve à l’égard de ces « gens sans mœurs » la plus vive répulsion. — (Max Stirner, cité dans Le Stirnérisme, Émile Armand, 1934)
- Les foules annamites endureront-elles longtemps les assassins payés par la Démocratie ? — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- Qu’il est joli garçon l’assassin de papa ! — (Georges Fourest, La Négresse blonde, 1909)
- Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’assassin a été pris.
- On a poursuivi les assassins.
- Il est tombé sous les coups d’un assassin.
- Il a été blessé par un assassin.
- Crier à l’assassin.
- Nom donné à une mouche, un grain de beauté factice. Le Nouveau dictionnaire universel de Prosper Poitevin ( 1868 ) la définit comme placée sous l’œil ( voir assassine ).
- On reconnaît encore dans l’empire des modes une autre sorte d’assassins. Ce sont, parmi les mouches dont les femmes se couvrent le sein, de petites bandes affectant la forme oblongue, comme pour cacher une blessure au cœur.— (Georges Touchard-Lafosse, Chroniques de l'oeil-de-boeuf)
- Vous auriez beau être friséePar anneaux tombants sur le sein,Sans un amoureux assassinVous ne seriez guère prisée. — (cité par Louis Monmerqué, Les Historiettes de Tallemant des Reaux)
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épreint
?- Participe passé de épreindre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter) A l'égard des choses étouffées, comme le sang n'en est pas épreint, et qu'on lient que le sang est l'aliment des démons qui se nourrissent de ce qu'il exhale, notre religion nous les défend — (Justin martyr, Contre Celse Livre 8)
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clunisien
?- (Religion) Relatif à l’ordre monastique chrétien, défini à l’abbaye de Cluny.
- Le rayonnement clunisien sur la chrétienté au Moyen-Âge.
- La première conséquence de l’entrée des peuples nordiques dans la communauté des peuples chrétiens, dans la civilisation européenne, fut que, si tu te rappelles, durant deux siècles — en l’occurence aux Xe et XIe siècles, l’époque de la réforme clunisienne —, il n’a été question que de la mort. — (Antal Szerb, Le voyageur et le clair de Lune, 1937, page 183, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.