Dictionnaire des rimes
Les rimes en : échoir
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "échoir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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briscard
- Soldat expérimenté.
- […], il vit à l’horizon se dresser la haute silhouette de son ennemi qui revenait sans doute de visiter son collègue, le garde-forestier de la Joux, un vieux briscard comme lui avec qui il aimait à rappeler le passé et à choquer le verre. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ces vieux briscards avaient, vingt ans durant, fait trembler l’Europe et forgé la gloire de Napoléon. — (Robert Christophe, Napoléon, empereur de l’île d’Elbe, A. Fayard, 1959, 318 page)
- (Par extension) Personne que l'expérience a rendu rusé et malin.
- En définitive, l’affaire est plutôt mince, mais le vieux briscard qu’est Vidock se sait condamné d’avance. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 304)
- Parfois, Jimmy en profitait pour accabler le chef opérateur de mille questions d’ordre technique. L’homme, un briscard de la Warner au pantalon de toile blanche soutenu par d’énormes bretelles, s’y pliait de bonne grâce [...]. — (Jean-Pierre Alaux, Une dernière nuit avec Jimmy, Calmann-Lévy, 2010, page 103)
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nard
- (Botanique) Nardus, genre de plantes herbacées aromatiques des prés de la famille des Poacées (ou graminées) qui comprend une unique espèce, le nard raide (Nardus stricta).
- Le Nard, espèce de grande plasticité écologique, se développe indifféremment sur les sols acides de nos tourbières à Sphaignes et sur les terrains peu humifères ; il semble toutefois rechercher une atmosphère humide ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 130)
- (Botanique) Nardostachys, genre de plantes herbacées de la famille des valérianacées comportant plusieurs espèces dont le très odoriférant Nardostachys jatamansi.
- La valériane celtique (Valeriana celtica) est une plante alpestre au parfum capiteux, appelée également nard celtique.
- (Botanique) Synonyme de lavande aspic.
- (Par métonymie) Huile ambrée parfumée que les anciens tiraient de certaines racines, en particulier de la valériane celtique.
- […], si vous vous sentez au cœur un nard céleste à répandre, comme fit Madeleine aux pieds de Jésus ; laissez-vous apprécier par un homme digne de vous, et devenez ce que doit être toute bonne jeune fille : une excellente femme, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Leur lèvre rouge, leurs yeux humides et brillant dans l’ombre, leurs longs regards, me pénétraient jusqu’aux moelles. Fardées et peintes, sentant le nard et la myrrhe, macérées dans les aromates, leur chair est d’un goût rare et délicieux. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 22)
- Ainsi, t’emportes-tu aujourd’hui contre cette femme qui vient d’arroser mes pieds d’un nard payé très cher, comme si mes pauvres ne devaient jamais profiter de l’industrie des parfumeurs. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, pages 58-59)
- Le nard des pinèdes peut être utilisé dans des tisanes ou pour devenir des épices à viande. — (Radio-Canada, À la découverte du nard des pinèdes, site radio-canada.ca, 10 avril 2021)
- Et je me soûlerai de nard, d'encens, de myrrhe... — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857)
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nanar
- (Argot) Objet vétuste, ringard et de peu de valeur.
- La dénomination de nombreuses braderies et « foires à tout » joue la carte de la transparence : on sait qu'on trouvera, sortis des greniers, plus d'objets de peu de valeur et de nanars que de meubles de style et autres antiquités de prestige […]., — (« Vocabulaire : Les mots de la chine », dans Lire, n° 226-231, éd. Lire Magazine, 1994, page 119)
- Mais on peut imaginer que, dans ce contexte, l'ensemble des biens de l'entreprise n'aient pas été évalués à leur juste valeur: * Les immobilisations, faute d'argent, n'ont pas été correctement entretenues. * Les stocks sont peut-être constitués de « nanars » invendables. — (Thierry Capron, Gestion, mode d'emploi, éditions Marabout, 2014)
- Un objet de valeur, offrant une plus-value intéressante, exposé dans plusieurs déballages et qui n'intéresse personne, devient un nanar, un objet dont l'on n'arrive pas à se défaire et qui sera gardé pour le particulier. — (Serge Latouche, Économies choisies ? : Échanges, circulations et débrouille, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015, page 112)
- Aucun de ses salariés n'avait de temps pour ces broutilles, on n'était pas des épiciers chargés d'un stock de vieux nanars, et les trois grands mots Adhésion, Développement, Commercialisation, qui qualifient son secteur, recouvrent des tâches autrement plus nobles et intéressantes ! — (Élisabeth Gerson, La meilleure façon de marcher (C’est encore la nôtre !), Librinova, 2017)
- (Argot) (Cinéma) Film de piètre qualité ; navet risible de médiocrité.
- Mais les films de commande ou les nanars sont intéressants, à condition de savoir qu'on fait un nanar. J'ai fait un nanar volontaire et un autre involontaire, l’involontaire est presque meilleur que le volontaire, en tout cas plus nanar. — (Claude Chabrol : Cinquantième, moteur!, Cahiers du Cinéma : Hors-série, Éditions de l’Étoile, 1997)
- À vrai dire, elle avait tourné quelques autres films à Hollywood après avoir participé aux ultimes tentatives avortées de Castle, mais c'étaient des nanars de série B. Pour elle, ces fragments étaient son dernier travail « sérieux ». — (Théodore Roszak, La Conspiration des ténèbres, Le Cherche Midi, 2014)
- Au delà du bien, du mal et du bon goût, se côtoyaient de véritables poèmes macabres et des nanars outranciers, en VF. Sans son doublage minable en français, un nanar n'est pas totalement réussi. — (Jacques Thorens, Le Brady : cinéma des damnés, Cales (Éditions Gallimard), 2015)
- (Par extension) — Il avait fait considérablement pire avec un 45 tours dont le refrain était : « Ah ce qu'il est joli le petit Rocheteau », un nanar de niveau olympique, mais tout marchait, tout se vendait, même n'importe quoi, surtout n'importe quoi. — (Vincent Duluc, Un printemps 76, Éditions Stock, 2016)
- Et le film ne dure pas 90 minutes, comme n’importe quel nanar de série B qui se respecte (et qui respecte son public), mais 2 h 43 minutes ! — (Richard Martineau, James Bond, lourd comme son époque, Le Journal de Québec, 12 octobre 2021)
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aplatissoir
- (Technologie) Instrument de forge qui sert à aplatir le fer ou tout autre métal.
- Shani, masqué des lunettes de protection, frappait sur l’essieu avec l’aplatissoir, et au plus fort de la discussion il s’approcha de Le Gouarec, un morceau de fer incandescent au bout de ses tenailles. — (Marie-Josèphe Gauthier, Les armes du rêve, 1973)
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fuyard
- Qui s'enfuit.
- Les lièvres polaires, […]. Ils se montraient moins fuyards que leurs congénères d'Europe, et se laissaient tuer assez stupidement. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ce mémorable examen se déroulant en début de saison, les premières recettes tant attendues pour étancher une trésorerie fuyarde de fin d'hiver allaient me manquer comme manque l’étoupe et l’écope à un pitalugue hors d'usage. — (Thierry Dufloo, Le Tout Nouveau Testament: Le TNT, chez l'auteur, 2015, chap. 2)
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équarrissoir
- Endroit où lʼon équarrit les animaux morts.
- Les paysans désignaient fréquemment lʼéquarrissoir sous le nom de lʼUsine. — (Gérard Boutet, La belle ouvrage, 2003)
- Outil permettant d'agrandir un trou.
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invitatoire
- (Liturgie catholique) Antienne qui se chante avec le Venite exultemus.
- L’invitatoire du dimanche.
- D’ordinaire, une heure de l’office commence par un invitatoire. — (Philippe Robert, Chanter la liturgie, 2000)
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escarre
- (Médecine) Plaie cutanée reliée à une lésion tissulaire profonde, souvent due à un alitement prolongé, également parfois utilisé pour désigner une croûte résultant de la mortification d’un tissu.
- Il faut attendre que l’escarre guérisse.
- Pendant les dix premiers jours, tout alla bien. Puis, deux injections d’huile créosotée faites trop superficiellement entraînèrent des escarres, peu importantes mais douloureuses. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 148)
- En soi, la rupture du col du fémur, c’est sans gravité ; mais une longue immobilité provoque des escarres qui, chez les vieillards, ne se cicatrisent pas. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 14)
- Certaines plaies sont couvertes par du matériel nécrotique dense, l’escarre. — (Guy Magalon, Romain Vanwijck, Guide des plaies: Du pansement à la chirurgie, 2003)
- Mais ici, il y avait aussi une crème à bien faire pénétrer dans la peau pour qu’elle reste souple, des tours de lit à installer pour les patients qui s’agitaient et se débattaient, et des escarres à prévenir chez ceux qui ne bougeaient pas. — (Belinda Bauer, Cadavre 19, traduit de l’anglais par Christine Rimoldy, 10/18, 2015, page 19)
- (Vieilli) (Sens figuré) Ouverture, brèche faite à grand bruit, avec violence.
- Le canon ennemi tailla des escarres dans nos rangs.
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noir
- Qui absorbe toute la lumière visible qu’il reçoit, donne l’impression d’obscurité ; la plus sombre des couleurs.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur […] — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- En robe noire comme toujours, parce qu’elle croyait qu’en noir on est toujours bien et que c’est ce qu’il y a de plus distingué, elle avait le visage excessivement rouge comme chaque fois qu’elle venait de manger. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- (Par extension) Qui approchent de cette couleur relativement.
- Le coucher de soleil est d’un gris inquiétant et de gros nuages noirs s’accumulent vers l’occident. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Du pain noir ; raisin noir ; des yeux noirs ; du café noir.
- (Par extension) Bronzé, en parlant de la peau d’une personne.
- Il est revenu de vacances avec la peau noire.
- (En particulier) Ayant la peau noire, de race noire, en parlant d’une personne.
- La boxe est très en honneur à Panama. J’assistai à de bons matches et quelques boxeurs noirs étaient tout près de la meilleure classe mondiale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Tandis que les masseuses noires entrent en action, les moins bousculées trouvent le temps de manger et de potiner avec les concubines d'autres harems. — (Jean-Louis Chardans, Les harems, Paris : Éditions Pygmalion, 1979)
- L’année précédente un caramousal fut pris par le fameux chevalier de Malte Romegas qui trouva à son bord 32 esclaves dont la plupart étaient noirs, sauf quelques Turcs ou Maures. — (François Moureau, Captifs en Méditerranée (XVIe-XVIIIe siècles) : histoires, récits et légendes, Presses Paris Sorbonne, 2008, page 158)
- Lié à la communauté noire.
- En réduisant la musique noire à l’expression des révoltes du peuple noir, on risque cependant de ne pas rendre compte de la richesse d’une expression musicale à la fois mondiale et diverse. — (Yves Raibaud, Musique noire, 2010 → lire en ligne)
- John Boyega, héros de « Star Wars » et virulent défenseur de la cause noire — (Samuel Blumenfeld, Le Monde, 2020 → lire en ligne)
- Sans lumière, obscur, sombre.
- C’était une nuit noire.
- (Vieilli) Qui est livide, meurtri.
- Être noir de coups. : Avoir la peau toute noire des coups qu’on a reçus.
- Sale, crasseux.
- Lavez vos mains, elles sont toutes noires.
- Triste, morne, mélancolique, irrité, hostile, lugubre ou bien funeste.
- Il a une humeur noire. — Un noir chagrin. — De noirs soucis.
- Un noir pressentiment. — Des idées noires. — Un regard noir.
- (Sens figuré) Néfaste, diabolique, en parlant des crimes, des mauvaises actions et des personnes qui les commettent.
- Dans le théâtre de Hugo, Anne Ubersfeld l’a établi, la puissance du souverain est généralement montrée sous son angle le plus noir. — (Florence Naugrette, Le Théâtre romantique, 2001)
- Une noire trahison. — Une malice noire. — Une noire ingratitude. — Une noire calomnie.
- Fut-il jamais d’action plus noire ? — Avoir l’âme noire.
- (Littéraire) Qui est chargé de menaces, de malheur.
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Mort du pécheur, dans Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844 (2e édition), page 106)
- (France) Complètement ivre d’alcool.
- « Ma tactique était toc » dit Igor qui s’endort, ivre mort, au comptoir du barUn Russe blanc qui est noirQuel bizarre hasard se marrentLes fêtards paillards du bar — (Boby Lapointe, Ta Katie t’a quitté, 1964)
- Il est complètement noir !
- (Sciences) Qui échappe à la détection, que la science ne peut interpréter.
- Pour les physiciens, « voir » signifie donc « entrer en interaction ». Ils vont donc qualifier de « noir » ce qui résiste à la détection, ce avec quoi l’interaction se fait mal ou ce dont ils ne parviennent pas à capter d’informations avec les moyens à leur disposition. — (Roland Lehoucq, Les idées noires de la physique sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 31 mai 2017, consulté le 3 juin 2017)
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coquard
- (Ornithologie) Hybride obtenu par le croisement du faisan et de la poule ou du coq et de la poule faisane.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Vieux coq.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Vieillard ridicule.
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articulatoire
- Relatif à l'articulation.
- Le bilingue hautevillois ne semble pas avoir deux systèmes articulatoires complétement différents pour le français et pour le patois, comme c'est souvent le cas chez ceux qui parlent, depuis leur plus tendre enfance, deux langues de civilisation comme le français et l'anglais. Ceux-ci n'articuleront pas de façon identique le fr. chou et l'anglais shoe. — (André Martinet, La Description phonologique avec application au parler franco-provençal d'HAUTEVILLE (Savoie), Genève : Librairie Droz & Paris : M. J. Minard, 1956, p.53)
- On doit accepter les erreurs articulatoires car leur correction articulatoire n’est pas ici le but poursuivi. — (A. Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 2009)
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grattoir
- Outil ou instrument utilisé pour gratter ou pour racler.
- Un grattoir de pare-brise.
- Un grattoir de peinture.
- Dans le compartiment, il n’y a que le mode d’emploi du véhicule, un grattoir à givre, un roman policier, un pistolet automatique et une liasse de billets de cinq cents euros épaisse comme un steak américain. — (Sébastien Gendron, Révolution, 2017)
- Instrument propre à gratter le papier, le parchemin, etc., pour en enlever l’écriture ou les taches.
- Effacer des mots avec un grattoir.
- Type d’outil préhistorique en silex taillé et retouché.
- Grille ou lame où l’on gratte ses chaussures avant d’entrer dans une maison; décrottoir ; gratte-pieds.
- Outil manuel d’ajusteur, généralement de section triangulaire, qui fonctionne par arrachement d’un copeau.
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nasillard
- Qui nasille.
- Et, de ce ton nasillard et monotone qui n’appartient qu’aux fonctionnaires publics, il lut: […]. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)
- Ou bien, elle chantait, et cette voix lente, lente, douce et un peu nasillarde était comme la cadence de son rêve, à lui. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Deux escaliers, sous un maigre lumignon, plongent aussitôt vers un sous-sol d’où la musique sonore et nasillarde de l’accordéon monte avec des accords de banjo. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Sur ces entrefaites elle a rencontré par hasard une de ses anciennes copines, une nommée Suzanne, une brune en minijupe, une sorte de grande sauterelle à la voix nasillarde. — (Daniel Apruz, La Bêlamour, éditions Buschet/Chastel, 1970)
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are
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’arrernte de l’Ouest.
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jobard
- Simple d’esprit, crédule, niais.
- – Si vous trouvez plaisant d’être jobard…– Dans jobard il y a Job, mon ami. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- « Décidément, vous êtes le plus curieux garçon que je connaisse… Il y a en vous du paladin et du jobard, si vous me permettez de vous le dire… Chevalier à midi… Bouffon à minuit… Vous excellez dans tous les emplois !… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 143)
- Aujourd’hui, poursuivit-il, transi, purotin, jobard, moulu par l’affliction, ayant un gros bourdon, il avait cru, naïf, qu’un cyprin du Jardin d’Acclimatation lui offrirait, pourquoi pas ? un amical bonjour. — (Georges Perec, La Disparition, 1969)
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crachoir
- Sorte de vase rempli de sable, de cendre, ou de sciure de bois, qu’on met dans un appartement ou dans un édifice public pour y cracher.
- Sur la gauche, se dressait un comptoir très long, […] ; sur la droite, étaient rangés un certain nombre de chaises, plusieurs tables et deux crachoirs ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
- Tube en métal avec couvercle que l’on porte avec soi pour y cracher.
- Ces points fixes, dans lesquels le centre de gravité d’une personne coïncide avec le centre de gravité du monde, peuvent être un crachoir à fermeture simplifiée ou la suppression, dans tous les restaurants, de cette sorte de salières où les gens plongent leur couteau, suppression qui empêcherait du même coup la propagation de la tuberculose, fléau de l’humanité ; ou l’adoption de la sténographie Oehl, qui par d’incomparables gains de temps résout également le problème social, ou encore le retour à un mode de vie naturel qui mettrait un terme à la dévastation progressive du monde ; ce peut être aussi une théorie métapsychique des mouvements célestes, la simplification de l’appareil administratif ou une réforme de la vie sexuelle. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930–1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 175)
- Un crachoir de poche.
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canard
- Oiseau aquatique palmipède dont la chair est très recherchée, qu’il vive à l’état sauvage ou à l’état domestique.
- Es tu venu pour cy faire voler Sacre, faucon, ou éprevier en l'air? Pour joindre & prendre héron, canard, ou pie? Plutôt prendrais a ton nez la roupie. — (L'épistre de M. Malingre envoyée à Clément Marot, en laquelle est demandée la cause de son département de France, avec la responce dudit Marot..., Harlem, Paris, 1546)
- Au menu : apéritif, melon de pays, terrine de poisson, coup du milieu, mouton ou magret de canard, mojhettes, salade, fromage, glace, café cognac. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 15)
- Le canard de Rouen est des plus recommandables par sa taille, sa rusticité, sa précocité et son aptitude à l’engraissement. — (L’Élevage des Canards, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, page 106)
- Je songe à la définition de Victor Hugo : « Le canard est un cochon à plumes. » Il ne savait pas si bien dire. Car leurs ébats sexuels ont de quoi faire rougir le témoin le moins porté sur la pudibonderie. Rien n’égale leur priapisme. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 53)
- Nouvelle fausse, bobard.
- Ce serait être incomplet que de ne pas faire observer ici que Gaspard Hauser n'a jamais existé, pas plus que Clara Wendel et le brigand Schubry. Paris, la France et l’Europe ont cru à ces canards. Napoléon a pensionné un homme qui, pendant cinq ans, a publié dans le Moniteur de faux bulletins de la guerre des Affgans contre les Anglais. — (Honoré de Balzac, « Monographie de la Presse parisienne », dans La grande ville nouveau tableau de Paris comique, critique et philosophique, Paris : chez Maresq, 1844, page 146)
- Les quatre vers ci-dessus paraîtraient en effet justifier assez bien cette remarque. Canard, dans le sens de mensonge, serait-il donc une importation champenoise ? Ce qui m'empêche de le croire, c’est que, bien avant Boursault, deux auteurs qui n’étaient pas Champenois, François d'Amboise, dans ses Néapolitaines (1584), et Adrien de Montluc, dans sa comédie des Proverbes (1616), employaient déjà l’expression de bailler un canard à moitié, donneur de canard à moitié, pour tromper, trompeur. J'avoue que ce demi-canard me paraît encore moins clair que le canard tout entier. Car les raisons ne manquent pas tout à fait pour expliquer que canard ait pris l’acception de mensonge. — (O. D., « Canard », dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, n° 131, du 25 juin 1870, page 358)
- Dans mes deux discours, je glisse ce canard : l’empereur Dioclétien avait conçu pour son esclave Sébastien une amitié passionnée, et il aurait voulu lui faire jouer le rôle qui avait été celui d’Antinoüs auprès de son prédécesseur Hadrien. Il connaissait leur aventure par les mémoires de la confidente d’Hadrien, Margarita Yourcenaria, qui était son livre de chevet. À Paris quelques sourires accueillent mon histoire. À Francfort personne ne bronche. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 50)
- (Familier) Journal d’actualité de peu de valeur.
- — Tâche à présent, si qu’tu écris des articles sur ici, d’pas oublier d’marquer dans ton canard qu’un bal au jour d’aujourd’hui n’est plus miteux comme autrefois. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Victoire affirmée, Fagerolle […] pensait pouvoir, sans effort, réoccuper son rang. Il dégota, péniblement, une place de sous-reporter, dans un canard impécunieux du matin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (Argot) Homme mené à la baguette qui cède à tous les caprices d’une femme et qui fuit toute confrontation.
- Ce mec est une vraie serpillière, j’ai rarement rencontré un canard pareil ! En tout cas, on sait qui porte le caleçon au sein du couple ; c’est elle évidemment.
- (Argot) (Par extension) Homme sortant le grand jeu, offrant énormément de choses gracieusement dans l’espoir d’entamer une relation avec une femme.
- L’un des avantages d’une meuf en boîte c’est qu’elle a juste à se trouver un canard en manque et lui vendre du rêve pour avoir les consos gratuites.
- Sébastien, il faut l’avoir à l’œil, car il s’empresse à faire le canard pour n’importe quels beaux yeux.
- Morceau de sucre que l’on trempe dans un liquide, en particulier dans du café ou une eau-de-vie, avant de le manger.
- […], il n’en va pas de même avec l’alcool. Il arrive même que la première rencontre se situe dès 4 ou 5 ans sous forme d’un « canard » (sucre trempé dans un alcool fort), du cidre, une gorgée de champagne lors d’un mariage, etc. — (O. Phan, « Les alcoolisations aiguës à l’adolescence : le phénomène du binge drinking », chapitre 8 de Alcool et troubles mentaux: De la compréhension à la prise en charge du trouble diagnostic, coordonné par Amine Benyamina, Michel Reynaud & Henri-Jean Aubin, éditions Elsevier-Masson, 2013, page 75)
- (Familier) (Musique) Fausse-note aiguë produite par un instrument à vent, le plus souvent à anche. (Voir aussi couac).
- Personne n’a entendu le canard du hautboïste car au même moment, un spectateur éternuait.
- (Industrie minière) Conduit d’aérage des galeries de mines.
- Pour l'aérage, l'air arrive dans un royon ou compartiment en briques situé dans le bouveau du Nord, monte dans le touret par les canards, puis de là redescend par le compartiment des hourds dans le bouveau du Nord , et enfin remonte au jour par le puits n° 7 muni d'un foyer d'appel. — (Henri Glépin, Note sur le creusement sous stot des puits de mines, Revue Universelle des Mines, de la Métallurgie, des Travaux Publics, des Sciences et des Arts appliqués à l'industrie, Pais & Liège, 1872, volume 31, page 9)
- Verre ergonomique permettant de boire sans en renverser.
- Armoiries avec 3 canards (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est normalement représenté de profil mais souvent, il est présenté volant. À rapprocher de cane, canette, cygne, jars et oie.
- D’azur à la fasce ondée d’argent soutenue d’un canard d’or, au chef du même chargé de deux canards affrontés de sinople, qui est de Sost des Hautes-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec 3 canards »
- (Sports de glisse) Plongeon en canard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) Bouilloire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Belgique) Petit bisou sur les lèvres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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dénégatoire
- Relatif à une dénégation.
- Exception dénégatoire.
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loire
- Cuve de pressoir.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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dressoir
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on range ou l’on fait sécher des porcelaines, de la vaisselle, de l’argenterie.[1][2]
- Un dressoir en chêne supportait toutes sortes d’ustensiles, des brocs, des assiettes, des écuelles d’étain, des pièges à loup, des forces pour les moutons ; une seringue énorme fit rire les enfants. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- Il alluma sa pipe, descendit à la cave, y chargea son épaule d’un baril de bière, se rendit ensuite à la salle à manger, choisit dans le dressoir une pinte de la contenance d’un pot, […] — (Charles Deulin, Martin et Martine)
- À l’intérieur de la maison, il y a de belles pièces bien propres, […], avec leurs meubles peinturlurés, tables, lits, bancs et escabeaux, leurs dressoirs où brillent les pots et les plats, les poutrelles apparentes du plafond, d’où pendent des vases enrubannés et des étoffes aux vives couleurs, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 28-37)
- Malgré les chaises anglaises au dossier inhospitalier, malgré les dressoirs Maple et le nickel Kirby, la longue salle à manger est restée provinciale, Dieu merci, un peu sombre et sérieuse : une seule fenêtre et beaucoup de placards pour les liqueurs, l’épicerie et les confitures… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Enfin, une troisième fois, elle en reparla et montra à Swann l’adresse de l’homme qui avait fait cette salle à manger et qu’elle avait envie de faire venir, quand elle aurait de l’argent, pour voir s’il ne pourrait pas lui en faire, non pas certes une pareille, mais celle qu’elle rêvait et que, malheureusement, les dimensions de son petit hôtel ne comportaient pas, avec de hauts dressoirs, des meubles Renaissance et des cheminées comme au château de Blois. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 77)
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on fait égoutter le fromage
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flottard
- (Argot scolaire) Élève en classe préparatoire du concours d’entrée à « Navale », l’École navale.
- Encouragé par ses nouveaux camarades, qui profitent de son ingéniosité à inventer des tours tordus, Antoine prend une part active à la guégerre que les flottards, autrement dit ceux qui, comme lui, préparent la Navale, mènent contre les cyrards, les taupins et les pistons, qui voudraient intégrer, eux, Saint-Cyr, Polytechnique ou l’École centrale. — (Virgil Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard, « folio - biographies », 2013, pages 29-30)
- (Argot militaire) (Désuet) Saroual porté par les zouaves et d’autres troupes coloniales françaises.
- Tout le monde est soldat, aujourd’hui, mais tout le monde ne sert pas en Afrique. C’est donc à ceux qui ignorent ce vocable familier dans l’argot des casernes que nous dirons ce qu’est le flottard. Le flottard, oh pékin ! est ce pantalon vaste, sorte de jupe que portent les zouaves, les turcos et les spahis. — (Tout-Paris, Bloc-Notes Parisien - Le flottard, Le Gaulois, 5 mars 1889)
- Mohamed, très touché, porta ma main à son front, à son cœur, et partit radieux, bien que visiblement gêné par son flottard. Il marchait les jambes écartées et n’avait plus sa belle allure martiale ; d’ailleurs plus ému par cette entrevue qu’il ne voulait le laisser paraître. — (Richard O’Monroy, L’être ou ne pas l’être ?, P. Arnould, 1890, Le flottard, pages 184-185)
- Des cantinières de zouavesVersent des champoreaux suavesEn chéchia, veste et flottard,Et par maintes rondeurs de formes,Ajoutent pour leur quote-partAu prestige de l’uniforme !— (Louis Marsolleau, Vive l’almée !, La Petite République, 26 mars 1900)
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grugeoir
- (Vitrerie) (Vieilli) Outil pour rogner le verre.
- (Fabrication du cidre) Appareil pour broyer les pommes.
- Le procédé le plus répandu est celui qui consiste à broyer les pommes à l’aide d’un grugeoir. — (Charles Adolphe Wurtz, Jules Bouis, Dictionnaire de chimie pure et appliquée, 1870)
- (Grugeoir à sel (ou égrugeoir)) mortier et pilon en bois (souvent de buis) utilisé pour réduire le gros sel en sel fin.
- Ustensile ménager servant à réduire en poudre le gros sel.
- Appareil destiné à découper des formes dans de la tôle ou dans des tubes creux.
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dérogatoire
- (Administration, Jurisprudence) Qui contient une dérogation, qui emporte dérogation.
- Acte dérogatoire. — Clause dérogatoire.
- La procédure d’élaboration d’un plan particulier d’aménagement dérogatoire implique des étapes complémentaires. — (Francis Haumont, L’urbanisme: région wallonne, 1996)
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renard
- Mammifère carnivore, au museau pointu et aux oreilles droites, d’un parmi plusieurs genres de la famille des canidés (Vulpes, Atelocynus, Cerdocyon, Dusicyon, Otocyon, Lycalopex, Urocyon).
- S’étant emparé d’un vada qu’une vieille femme vendait dans la rue, un corbeau s’apprête à le dévorer, perché sur une branche, lorsqu’un renard survient. — (Laetitia Colombani, Le cerf-volant, chapitre 17)
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par ellipse) Fourrure de renard.
- « Suzanne, je m’en vais. » Suzanne demeure comme une chèvre à son piquet. Elle remonte et descend son renard : elle est très affairée. — (Antoine de Saint-Exupéry, Manon, danseuse, 1925)
- Seulement des bronzes ou des fibules de renards, et d’un prix modéré. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 168)
- Elle porte un très beau renard argenté.
- Personnage cauteleux, fin et rusé.
- Laisser près du Roi ce renard de jésuite, sans lui avoir donné mes instructions secrètes, sans avoir un otage, un gage de sa fidélité à mes ordres ! quel oubli ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- — Voyez-vous, elle croit tromper un vieux renard de mon espèce ! — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Ce sont les vieux renards de la politique, car Mr. Roosevelt est trop bon politicien pour ne pas s’être assuré leur concours et leur amitié. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (Par extension) Ouvrier qui refuse de faire la grève, jaune.
- (Marine) Ancien outil de navigation, plateau circulaire de bois ou de cuivre, permettant au timonier de noter les conditions de vent aux demi-heures à l’aide de chevilles.
- Aujourd’hui, le renard est un plateau analogue, en cuivre, décoré du nom et de l’insigne du bâtiment, et portant les noms des officiers du bord. Il est utilisé par le factionnaire à la coupée pour pointer avec une cheville coulissante leur présence à bord ou leur sortie à terre.
- (Sens figuré) Fentes ou trous par lesquels les eaux d’un bassin ou d’un réservoir se perdent et qu’il est difficile de découvrir.
- On peut quelquefois procéder à la captation des « renards » isolés ; mais l’opération, facile en chômage, si l’on en trouve le point de départ dans la cuvette, est difficile en temps de navigation.En chômage, on refouille le talus, en suivant le « renard », sur une profondeur d’au moins 1 mètre et on refait la partie ainsi déblayée avec de la terre à corroi bien pilonnée et bien reliée aux parois de la fouille. — (Octave Jacquinot et François Galliot, Canaux: Cours professé à l’École nationale des ponts et chaussées, J.-B. Baillière et fils, 1922, page 576)
- Renard de l’hôtel de Sully, à Paris. (Architecture) Bâtiment feint.
- Les ouvriers donnent le nom de renard à ces sortes de décorations, parce qu’elles trompent. — (Augustin-Charles d’Aviler, Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique, 1755, article « Bâtiment feint », page 58)
- (Argot) Par ellipse de queue de renard, vomissement, vomi, vomissure. Surtout après une cuite avinée, la gerbe vomie a une couleur orangée rappelant celle de l’animal.
- De grands silences se faisaient, coupés par (…) des chutes sourdes d’ivrognes (…) le vin coulait si fort depuis six heures, qu’il allait se promener sur les trottoirs. Oh ! de belles fusées, des queues de renard élargies au beau milieu du pavé. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 772)
- Aller au renard, écorcher le renard, piquer un renard, vomir.
- On en avale un verre, deux verres, dix verres sans piquer de renard ; mais quand on en a jusqu’au goulot, finalement, faut dégueuler. — (La Petite lune, 1878-79, no 13, page 2)
- Ça chlinguait drôlement (…). Ça (…) donnait envie d’aller au renard. — (Auguste Le Breton, Rififi, 1953, page 146)
- Quelque chose qu’il ne peut pas retenir lui échappe avec la violence d’une fusée ; il s’est avancé vers la portière, dans l’espoir d’y lancer son renard. — (Kock, Compagn. Truffe, 1861, page 113)
- (Métallurgie) Loupe détachée de la gueuse par le feu de la chaufferie. La métaphore est identique au sens précédent, le métal en fusion ayant une couleur orangée.
- Il se forme, dans le bain de fonte, des grumeaux de fer métallique que l’ouvrier cherche à rapprocher en une seule masse ; cette masse poreuse porte le nom de loupe, renard ou masse.
- Travailler le fer en chaufferie ou piquerie est une autre méthode, c’est faire chauffer la massue provenant du renard à côté de la gueuse pour faire l’encrené, ensuite faire chauffer les extrémités de l’encrené toujours à côté de la gueuse. — (Jean-François Belhost et Yves Sancey, La métallurgie comtoise, 1994)
- (Argot) Flatulence.
- Lâcher un renard.
- (Ichtyologie) Synonyme de requin-renard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Armoiries avec un renard (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté passant et, contrairement au loup, a la queue abaissée. À rapprocher de chien, goupil, levrette, lévrier et loup.
- D’or à la fasce de gueules chargée d’un renard passant d’argent, accompagnée en chef d’une croisette de gueules, qui est de Bouzonville → voir illustration « armoiries avec un renard »
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cafard
- Qui est faux dévot, hypocrite, bigot.
- « Si mes camarades savent ceci, se dit Lucien, gare au deuxième duel ; les épithètes de cafard vont pleuvoir sur moi. Mais comment le sauraient-ils ? ils ne voient pas ce monde-ci ; tout au plus le colonel par ses espions ; et, ma foi, tant mieux : cafard vaut mieux que républicain. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Elle s’excusa un instant sur son ignorance de toutes choses ; Montgenays parut prendre cette timidité pour une admirable modestie ou pour une méfiance dont il se plaignait d’une façon cafarde. — (George Sand, « Pauline », 1839-1840, in Nouvelles, Paris, des femmes-Antoinette Fouque, 1986, 2018, page 391)
- Il avait dit cela sur le petit ton cafard que M. de la Ferté connaissait bien, et qui lui donnait chaque fois envie de s’emporter. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 284)
- Cet homme du XVIIe siècle […], qui a publié en 1808 un livre où il proposait un plan audacieux de nouvelles relations sexuelles et où il jetait les bases du féminisme moderne, va s'apercevoir qu'il était encore loin d'imaginer le degré de dévergondage que certains milieux pouvaient atteindre, que ses propres nièces, sous des dehors cafards, forment une bande de partouzardes fieffées, qui se gaussent de sa naïveté. — (Émile Lehouck, Vie de Charles Fourier, Éditions Denoël & Gonthier, 1978, page 151)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.