Dictionnaire des rimes
Les rimes en : échappatoire
Que signifie "échappatoire" ?
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- Subterfuge, moyen habile pour se tirer d’embarras.
- […] si on est repéré de loin et que l'on se trouve dans un endroit bordé de murs par exemple, ou bien en terrain découvert, il n’y a pas d’échappatoire possible et gare à la fouille !… — (André Courvoisier, Le Réseau Heckler : De Lyon à Londres, France-Empire, Paris, 1984, page 209)
- Les chauffards vinrent rapidement à leur hauteur, les prirent en tenaille en les fracassant sur les côtés tandis que le troisième véhicule les bloquait par l'avant. Il n'y avait plus d’échappatoire possible […]. — (Annie Dedieu, La Croisée des chemins, Société des Écrivains, 2010, page 74)
- (Sens figuré) Moyen de se décharger de quelque chose.
- L’Action ? dit-il, mais ce n’est qu’une échappatoire où nous pousse notre paresse fuyant devant l’effort que demande le Rêve. — (Jacques Spitz, La Croisière indécise, 1926)
- D’une façon générale, je ne peux pas commencer à rédiger sans avoir auparavant accumulé une quantité phénoménale de notes, jusqu’à ce que cette accumulation devienne étouffante et que la rédaction apparaisse comme une échappatoire. — (Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., Seuil, 2001)
- « Les milliardaires ont tiré profit des échappatoires fiscales pour les riches, des suppressions fiscales pour les sociétés, des paradis fiscaux et de l’absence de taxes sur la richesse et les successions au Canada. — (Agence QMI, Pas de répit pour les écarts de richesse, Le Journal de Québec, 29 novembre 2020)
- Dans ces régions, il sera possible de manger au resto avec un ami ou un proche, mais pas de le recevoir à la maison. « C’est une façon de donner une certaine échappatoire, ça peut être bon pour un couple. Le risque est moindre, tandis que ce qui se passe dans la maison, on est chez nous, la probabilité d’avoir des contacts est beaucoup plus grande », a-t-il dit. — (Charles Lecavalier, Une partie du Québec vire à l’orange, Le Journal de Montréal, 3 mars 2021)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "échappatoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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fanfare
- (Musique) Air exécuté par des cors ou des trompettes.
- Les fanfares de Rome. — (François Rabelais, Pantagruel)
- Mais ce n’est pas seulement cela, cette fanfare qui retentit dans les pierres de la ville… Quand j’étais petit, à là campagne où j’ai été élevé, j’entendais cette sonnerie, au loin, sur les chemins des bois et du château. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Une joyeuse fanfare.
- Musique militaire, très sonore.
- Réveil en fanfare, pour un civil, réveil brusque.
- (Chasse) Air qu’on sonne au lancer de la bête ou après la curée.
- Sonner la fanfare, sonner l’hallali. Une fanfare à Genève.
- (Musique) (Par extension) Orchestre composé presque exclusivement de cuivres.
- La fanfare de cette ville se rendit à la fête.
- (Militaire) Compagnie des musiciens.
- Chef de fanfare.
-
jacquard
- (Soierie) Métier à tisser destiné à tisser la soie.
- Le métier Jacquard ou simplement jacquard a été une des causes de la Révolte des Canuts. En effet, Joseph-Marie Jacquard a developpé cette technologie pour commander la levée de fils de chaîne sur le métier à tisser de manière mécanique afin d’éviter ce travail aux enfants.
- (Par métonymie) Tissu élaboré sur le jacquard.
- (Par extension) Tricot fait à la main ou à la machine, à motifs géométriques et aux couleurs variées.
- Quel sociologue appréciera le ferme flou des dernières démocraties qui auront lutté contre l’angoisse ambiante par le ponceau d’un spencer ou le jacquard d’un pull-over ? — (Pierre Daninos, Made in France, Julliard, 1977)
-
asseoir
- Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
- Asseoir un malade.
- Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
- On le fit asseoir.
- (Sens figuré) L’y admettre.
- Faire asseoir quelqu’un à sa table,
- (Sens figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
- Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ? — (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
- (Architecture) Poser solidement et à demeure.
- Par une douce soirée du mois d’août, en 1821, deux personnes gravissaient les chemins pierreux qui découpent les rochers sur lesquels est assis le château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Militaire) Placer, établir un camp.
- Asseoir un camp,
- Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
- (Manège) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
- Asseoir un cheval,
- (Sens figuré) Fonder ; établir.
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- (Sens figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
- On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
- S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
- Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
- Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
- (Eaux et forêts)
- Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
- Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
- Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
- (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
- On s’assoit sur deux congèles poussés le long d’une planche… — (Alain Damasio, Les Furtifs, 2019)
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.
-
armoire
- (Mobilier) Meuble haut fermé par une ou deux portes et destiné au rangement du linge, des vêtements ou d’autres objets.
- Ces sacraires sont munis d’armoires doubles, fortement ferrées et prises aux dépens de l’épaisseur des murs. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Elle retrouva pourtant sa présence d’esprit pour aller atteindre, au haut d’une armoire, un bocal de mirabelles à l’eau-de-vie. — (Émile Moselly, Terres lorraines)
- Toutes les clés de la maison, des armoires et des coffres, cliquetaient autour de sa taille en un trousseau noué à sa ceinture. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 22-23)
- (Québec) Placard, meuble de rangement, notamment pour le matériel de cuisine.
- ARMOIRE, n.f. Meuble renfermant du linge, de la vaisselle ou d'autres articles ménagers. Il existe des armoires mobiles et des armoires fixées dans les murs. Les armoires mobiles sont occasionnellement rencontrées dans les marchés de construction mais elles ne font pas partie de l'architecture d'intérieur. — (Yves Laframboise, L'architecture traditionnelle au Québec, Éditions de l'Homme, 1975)
- (Québec) Armoire en muraille : Placard situé dans l'épaisseur d'un mur.
- [...] et au Québec se composait de meubles intégrés a la structure même de l'édifice, comme une armoire en muraille, [...]. — (Bulletin D'histoire de la Culture Matérielle, volume , Éd. History Division, Canadian Museum of Civilization and National Museum of Science and Technology., 1979)
-
char
- (Charronnerie) Chariot élevé.
- À mesure que les deux chars funéraires, sur lesquels étaient placés les corps du duc de Montebello et du général Saint-Hilaire, passaient, les troupes présentaient les armes et les tambours battaient aux champs. — (« Variétés : Extraits des derniers Papiers de France », dans L’Ambigu ou Variétés littéraires et politiques, no CCLIX du 10 juin 1810, édité par Jean-Gabriel Peltier, tome 29, Londres : Imprimerie de Vogel & Schultze, 1810, page 518)
- Les charrettes et les chars étaient là dès potron-minet, voire dès la veille, car le marché était clappé dès prime ; il durait jusqu’à midi. — (Alain Derville, Saint-Omer : des origines au début du XIVe siècle, Presses universitaires du Septentrion, 1995, page 189)
- Le char, avec ses éléments en fer, ses décorations en bronze et ses restes de bois minéralisés, a été retrouvé dans les ruines au nord de Pompéi, au-delà des murs de la ville antique. — (La Presse canadienne, Un char de cérémonie intact a été découvert sur le site archéologique de Pompéi, site radio-canada.ca, 27 février 2021)
- Char à bancs : Voiture longue et légère, garnie de plusieurs bancs et ordinairement ouverte de tous côtés, ou fermée seulement par des rideaux de toile.
- Char de deuil : Chariot à quatre roues, couvert d’un poêle et dans lequel on transporte les corps au cimetière.
- (Antiquité) Véhicule hippomobile à deux roues utilisé dans l’Antiquité.
- Les Romains organisaient des courses de chars.
- (Par ellipse) (Militaire) Véhicule militaire armé, blindé et motorisé dont l'équipage embarqué se compose de plusieurs soldats d’infanteries.
- Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944–1945, Fayard, 1952, page 117)
- Le 10 au matin, de nombreux chars ennemis débouchent de cette tête de pont et, débordant nos points d’appui qui continuent à tenir, franchissent la Retourne entre Roizy et Neuflize, puis poussent en direction de Ménil-Lépinois. — (Rémy, Chronique d’une guerre perdue, volume 6, 1983, page 13)
- À cause des obstacles de chaque côté de la grand-route, il éprouva des difficultés à faire tourner ses chars et half-tracks pour les lancer à l’attaque. — (Charles B. Mac Donald, Noël 44 : La Bataille d’Ardenne, traduit par Paul Maquet et Josette Maquet-Dubois, Luc Pire Éditions, Bruxelles, 1984, page 287)
- Entre juin 2004 et la semaine dernière, plus de 170 Américains ont été tués en Irak par des bombes sophistiquées EFP, des engins capables de détruire un char Abrams […] — (Le Devoir, 12 février 2007)
- Ellipse de char allégorique, véhicule décoré ou thématique lors de fêtes ou carnavals.
- Les chars du carnaval de Rio sont magnifiques.
- Les chars de la Marche des Fiertés.
- (Canada) (Louisiane) (Missouri) (Familier) (Automobile) Voiture, automobile.
- Ça arrive à manufacture les deux yeux fermés ben dur,Les culottes pas zippées, en retard…Ça dit que ça a fait un flat ou que l’char partait pas […] — (Réjean Ducharme et Robert Charlebois, Mon pays, c’est pas un pays, c’est un job, 1970)
- Les symboles qui permettaient autrefois d’identifier la virilité (la cigarette, l’alcool, les chars, le sport) sont en déclin, sauf pour le sport. — (Le Devoir, 22 septembre 2006)
- […] un imbécile parlant dans son cellulaire tout en conduisant son char va faillir vous rentrer dedans et ne s’en rendra même pas compte et continuera de parler dans son cellulaire, car il s’agit d’une conversation très importante qui ne peut attendre […] — (Le Devoir, 31 octobre 2006)
- (Canada) (Désuet) Wagon.
- C’est une belle paroisse, et qui m’aurait bien « adonné » ; du beau terrain « planche » aussi loin qu’on peut voir, pas de crans ni de bois, rien que des champs carrés avec de bonnes clôtures droites, de la terre forte, et les chars à moins de deux heures de voiture… — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- J’ai dix, onze ans [dans les années 1920]. Assis près de la voie ferrée, j’attends le passage du train CNR. Papa, absent depuis deux semaines, revient de la Beauce : « Surveille le deuxième “char”, tu verras un mouchoir blanc, c’est moi qui reviens… » — (Benoît Lacroix, Rumeurs à l’aube, Éditions Fides, 2015, page 218)
- Le gaz est tellement cher que les voleurs de chars font du covoiturage. — (Michel Beaudry, À l’usure, Le Journal de Montréal, 23 octobre 2021)
- Note : À une époque, on différenciait les gros chars (trains) des petits chars (tramways).
- (Guadeloupe) Autocar.
- Pour la première fois depuis sa prestation de serment, une impression de solitude le glaça : celle d’être un aveugle tâtonnant parmi les voyants, si cordiaux, si prévenants, alors que, tout autour de lui, s’exhibaient ironiquement les letchis maraudés, les tourterelles braconnées, les chars en surcharge, les bœufs en divagation, les bébélés cueillis sur l’étendoir de la voisine, les cacas déposés en lieux interdits. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 40)
- Blague, bluff.
- Sans char !
- Arrête ton char, veux-tu ?
- (Suisse) Jeu du moulin, jeu de société et de réflexion à deux joueurs, sans hasard.
- Jouer au char, ou jouer aux chars.
- (Métrologie) (Suisse) (Désuet) Mesure de capacité.
- Genève. Le char = 12 setiers = 288 quarterons = 576 potsLausanne. Le char (fuder), mesure légale du canton de Vaud = 16 setiers (eimer) = 48 brocs (gelten) = 480 pots (mass) = 4800 verres (becherlein) = 24000 pouces cubes de VaudL’ancien char se divisait en 18 setiers = 432 quarterons = 864 pots — (Horace Doursther, Dictionnaire universel des poids et mesures, anciens et modernes, M. Hayez, Bruxelles, 1840)
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calamar
- Variante de calmar.
- Couper les calamars en cubes de 2,5 cm et les réserver. — (Margarita Marquis, La Cuisine des Philippines, 2007)
- De nombreuses espèces de calamars et de poissons vivent à proximité de la surface de la mer. — (Tom Wakeford, Aux origines de la vie : Quand l’homme et le microbe s’apprivoisent, 2004)
- Tout d'abord, calmar est bien le terme scientifique approprié, et les autres noms souvent plus vulgaires de « calamar », « chipiron » ou « encornet » ne sont que des appellations vernaculaires. — (Florent Barrère, Une espèce animale à l'épreuve de l'image : essai sur le calmar géant, Éditions L'Harmattan, 2017, p. 33)
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part
- Portion de quelque chose qui se divise entre plusieurs personnes.
- Il s’en alla ; puis il rouvrit la porte, et dit encore d’une voix impérieuse :— Surtout, défiez-vous d’Aristide, c’est un brouillon qui gâterait tout. Je l’ai assez étudié pour être certain qu’il retombera toujours sur ses pieds. Ne vous apitoyez pas ; car, si nous faisons fortune, il saura nous voler sa part. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
- Les peines encourues étaient énormes par rapport au butin. Il chercha quel mot qualifierait le mieux Poulou et Gino. « Baltringues » lui sembla le plus congruent. Lui qui détestait les romans policiers s'était embringué avec des baltringues. À présent le plus urgent était de toucher sa part ridicule et de leur fausser compagnie. — (Georges Olivier Châteaureynaud, Le corps de l'autre, éditions Grasset & Fasquelle, 2010, page 90)
- On a fait trois parts de toute la succession ; voilà votre part et voici la mienne.
- Demander, réclamer, prendre sa part. Faire la part de quelqu’un, à quelqu’un.
- Partie d'un ensemble.
- Ils avaient eu sous les rois grande somme de maux et la Chouannerie leur avait été aussi très chaude. Ils s’étaient cachés, dispersés et ils se retrouvaient là, un peu plus d’un millier, part dans la commune de Saint-Ambroise, part dans celles de Chantepie et de Château-Blanc. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (En particulier) (Commerce) Action, participation, dans une société commerciale.
- On effectuait déjà la deuxième sortie. La première, qui avait duré trois jours, avait été assez bonne, puisque les hommes s’étaient fait chacun deux cents et des francs de part. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 85)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004. […]. Les dix hommes d’affaires qui se sont le plus enrichis l’an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l’acier roulent sur l’or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- Faute de financement, le projet initial d’hôtel-restaurant avait été abandonné et Georges, dans une période difficile, avait dû revendre ses parts à son neveu, lequel était devenu l’unique propriétaire du lieu. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- (Sens figuré) Une des choses qui, sans être divisées, peuvent se communiquer à plusieurs personnes.
- Avoir part à la faveur, aux bonnes grâces du ministre.
- C’est un honneur, c’est un plaisir dont je veux avoir ma part.
- L'importance que nous avons eue l'un pour l'autre est sans commune mesure avec le temps passé ensemble et si la tendresse n'y eut point de part, l'attention n'y fit pas défaut. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 262)
- Personne d’où vient quelque chose.
- Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m’attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
- De quelle part viennent ces nouvelles? — Dites-lui cela de ma part.
- Lieu ; endroit.
- Je vous suivrai quelque part que vous alliez, en quelque part du monde que vous alliez.
- Je jugeai, à la seule expression de son regard, qu’elle exerçait quelque part une grande autorité avec beaucoup de fantaisie. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 95)
- Je ne puis aller où vous voulez, il faut que j’aille autre part.
- On a beau chercher, on ne le trouve nulle part.
- J’ai lu cela quelque part.
- Côté.
- De part et d’autre de cet édifice.
- (Botanique) Dans un herbier, feuille contenant l’échantillon desséché et une étiquette.
- Une « part » d’herbier présente un végétal et est accompagnée d’une étiquette comprenant de précieuses informations pour les scientifiques. — (M. Durand, Herbiers publics et privés (novembre 2011) → lire en ligne)
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casoar
- (Ornithologie) Genre d'oiseaux paléognathes coureurs et inaptes au vol, comprenant trois espèces distribuées en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Australie, et dont la tête est couverte d’une espèce de casque osseux et dont le plumage ressemble à du crin.
- Le casoar est un oiseau courageux et, quand il lui faut défendre sa vie, il se sert de ses pattes armées d’ongles redoutables pour porter des coups capables d’éventrer un homme ou de tuer raide un chien. — (Robert Wolff, Oiseaux rares du monde animal, 1968)
- Plumet ornant le shako des élèves de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.
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nard
- (Botanique) Nardus, genre de plantes herbacées aromatiques des prés de la famille des Poacées (ou graminées) qui comprend une unique espèce, le nard raide (Nardus stricta).
- Le Nard, espèce de grande plasticité écologique, se développe indifféremment sur les sols acides de nos tourbières à Sphaignes et sur les terrains peu humifères ; il semble toutefois rechercher une atmosphère humide ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 130)
- (Botanique) Nardostachys, genre de plantes herbacées de la famille des valérianacées comportant plusieurs espèces dont le très odoriférant Nardostachys jatamansi.
- La valériane celtique (Valeriana celtica) est une plante alpestre au parfum capiteux, appelée également nard celtique.
- (Botanique) Synonyme de lavande aspic.
- (Par métonymie) Huile ambrée parfumée que les anciens tiraient de certaines racines, en particulier de la valériane celtique.
- […], si vous vous sentez au cœur un nard céleste à répandre, comme fit Madeleine aux pieds de Jésus ; laissez-vous apprécier par un homme digne de vous, et devenez ce que doit être toute bonne jeune fille : une excellente femme, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Leur lèvre rouge, leurs yeux humides et brillant dans l’ombre, leurs longs regards, me pénétraient jusqu’aux moelles. Fardées et peintes, sentant le nard et la myrrhe, macérées dans les aromates, leur chair est d’un goût rare et délicieux. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 22)
- Ainsi, t’emportes-tu aujourd’hui contre cette femme qui vient d’arroser mes pieds d’un nard payé très cher, comme si mes pauvres ne devaient jamais profiter de l’industrie des parfumeurs. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, pages 58-59)
- Le nard des pinèdes peut être utilisé dans des tisanes ou pour devenir des épices à viande. — (Radio-Canada, À la découverte du nard des pinèdes, site radio-canada.ca, 10 avril 2021)
- Et je me soûlerai de nard, d'encens, de myrrhe... — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857)
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eurodollar
- (Économie) Dépôts en dollars détenus par une banque établie hors des États-Unis (en particulier en Europe, à Londres).
- L'expérience des « eurodollars » (dollars créés par des opérations de crédit sur des comptes en dehors des États-Unis), acquise dans les années 1960 sous le regard bienveillant des autorités britanniques, facilitera la montée des « zinzins » (« investisseurs institutionnels » : fonds de pension, fonds de placement, compagnies d'assurances…). — (Philippe Légé , "La mondialisation est un phénomène inéluctable et sans précédent", dans Les Éconoclastes : Petit bréviaire des idées reçues en économie, La Découverte, 2003, p.59)
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épissoir
- (Technique) Instrument en forme de poinçon qui sert à épisser.
- À ses pieds, on voit encore les traces de l’épissoir, planté dans le sol, mais, par suite d’une malencontreuse lacune, il n’est plus possible de décrire exactement le rôle qu’il joue. — (Jacques Vandier, Manuel d’archéologie égyptienne: Bas-reliefs et peintures, scènes de la vie quotidienne, volume 5, 1969)
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barre
- Pièce de bois, de métal, etc., étroite et longue.
- Je me contentais depuis la veille de monter quelques instants dans la mâture ; à ce moment, je pris définitivement mon poste sur les barres du petit perroquet. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- À 9 heures du soir, la barre en chêne de mon gouvernail se brisait, mais heureusement je possédais une barre de secours en fer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il reste à trouver celui qui t’a frappé avec une barre de fer. Celui qui ordonna à quelqu’un d’ordonner à quelqu’un qui ordonna à quelqu’un d’autre de te tuer. — (Vassilis Vassilikos, Z, 1966, traduit du grec par Pierre Comberousse, NRF Gallimard, 1967, page 342)
- Tatiana n'avait pas mis longtemps à trouver le chemin de l'escalier du 100. Une de ses anciennes colocatrices du foyer étudiant de Tomsk officiait à la barre de strip-tease depuis l'hiver d'avant et lui avait proposé de rencontrer son patron. — (Sylvain Tesson, S'abandonner à vivre, Éditions Gallimard/Folio, 2015)
- (En particulier) (Athlétisme) Obstacle horizontal dont le franchissement est l’objectif du saut en hauteur et du saut à la perche.
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devoir
- Avoir à payer une somme d’argent, à rendre ou à donner quelque chose que ce soit.
- Le moulin de Montgon ayant été supprimé par suite de la création du canal des Ardennes , outre l’indemnité d’expropriation due au propriétaire , il en était dû une au fermier […]. — (Germain Roche & Félix Lebon, Recueil général des arrêts du Conseil d’état, t.5, 1848, page 95)
- Je vous paierai à la date fixée tout ce que je vous dois.
- Devoir plus qu’on ne possède.
- (Absolument) Il doit à tout le monde.
- (Proverbial) Devoir à Dieu et à diable, au tiers et au quart ; devoir de tous côtés, devoir beaucoup, avoir beaucoup de dettes.
- (Proverbial) Qui a terme ne doit rien, On ne peut être obligé de payer avant que le terme soit échu.
- Être obligé à quelque chose par la morale, par la loi, par sa condition, par l’honneur, par la bienséance, etc.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, vol. 4, page 85)
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
- Je soulève mon bada, parce qu'un macchab c'est un macchab et qu'on lui doit le respect. Je me tourne vers mon collègue de la police strasbourgeoise. — (Frédéric Dard, San Antonio : Descendez-le à la prochaine, Éditions Fleuve Noir , 1953)
- Le gouvernement de l’État a estimé qu'elle devait exécuter un plan de redressement à long terme. Ce plan devrait être établi par un échelon gouvernemental inférieur, mais le gouvernement de l’État a fixé un certain nombre de directives. — (Redressement des collectivités locales et régionales en difficulté financière, Conseil de l'Europe : Comité directeur sur la démocratie locale et régionale, 2002, page 19)
- Vous devriez vous conduire autrement.
- Il ne devrait pas abandonner ses parents.
- (Proverbial) Fais ce que dois, advienne que pourra.
- La loi doit une égale protection à tous les citoyens.
- Être dans la nécessité de. — Note : Il est alors suivi d'un infinitif.
- – Bigre ! — s’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. — Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées…. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- Le creusement d'un escalier en descente était une opération difficile et pénible, le mineur devant creuser plus bas que ses pieds au marteau et à la cisette, sous le faible éclairage des lampes à huile et avec une aération défectueuse. — (Bulletin de géologie de Lausanne, n° 249-268, Université de Lausanne (Institut de Géologie), 1980, page 352)
- Être redevable à, tenir de.
- Il vous doit son bonheur, son salut, sa fortune.
- Racine doit beaucoup à Euripide.
- Corneille doit à Sénèque la belle scène d’Auguste et de Cinna.
- L’auteur a dû le succès de sa pièce au talent des acteurs.
- Cette colline doit son nom à un événement qu’on nous raconta.
- (Par extension) Je lui dois tous mes maux.
- Il se dit aussi pour marquer qu’il y a une espèce de justice, de raison, de nécessité, etc., qu’une chose soit.
- Un bon ouvrier doit être plus employé qu’un autre.
- Il me semble que cela devrait les réconcilier.
- Il devrait y avoir une garnison dans cette ville.
- Être inévitable.
- La vitesse de circulation de la monnaie croissait ainsi de jour en jour et sa répudiation définitive semblait devoir être prochaine. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.93)
- Suivi d’un infinitif, il joue aussi en quelque sorte le rôle d’un auxiliaire et se dit de ce qui paraît vraisemblable, probable, plus ou moins certain.
- A peu de distance de Dinant, en Belgique, dans la vallée de la Lesse, il existe un assez grand nombre de ces grottes qui ont dû servir d’habitation ou de refuge à nos ancêtres ; […] — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 176)
- Blandine ne peut s'empêcher de rire. — C'est pas dans le calendrier que tu devrais être, dit-elle, c'est dans un musée ! T'es une femme comme il n'y en a pas deux ! — (Gérard Mordillat, Xenia, éd. Calmann-Lévy, 2014)
- Une fois réparé de cette façon, cet instrument doit marcher.
- Le premier homme qui est mort a dû être drôlement surpris. — (Georges Wolinsky)
- Il se dit de ce qu’on croit, ou qu’on présume, ou qu’on suppose qui arrivera.
- Les comptes nationaux sont une construction sociale, en perpétuelle évolution, reflétant toujours les préoccupations d'une époque. Les chiffres qui en sont issus ne doivent pas être fétichisés. — (Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, éd. du Seuil, 2013, p. 103)
- Le courrier doit être ici dans peu de jours.
- Je dois recevoir cette somme après-demain.
- Le bonheur que doivent goûter les élus.
- Quand même je devrais y périr.
- Il doit y avoir demain une assemblée générale.
- À l’imparfait du subjonctif, et en tête de la phrase, il s’emploie dans le sens de quand même.
- Dussè-je y périr.
- Dût ma fortune être anéantie.
- Quand je devrais y périr.
- Il se dit aussi pour marquer l’intention qu’on a de faire quelque chose.
- Je dois aller demain à la campagne.
- (Pronominal) Se dit spécialement pour être dans l’obligation morale de se donner, de se dévouer à sa famille, à sa patrie, à ses amis.
- Vous vous devez à vos enfants.
- Cela se doit, se dit de ce qui doit être, de ce qu’il convient de faire.
-
décisoire
- (Droit) Qui amène la décision d’un litige.
- (Spécialement) Qualifie le serment qu’une partie défère à l’autre pour en faire dépendre le jugement de la cause.
-
brocard
- Parole de moquerie, raillerie piquante.
- Lancer des brocards.
- Essuyer des brocards.
- Votre honneur m’est cher, et je ne puis souffrirQu’aux brocards d’un chacun vous alliez vous offrir. — (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, page 74)
- Nous nous battîmes un jour en plein village, sur la place, pour un brocard dont je le poursuivais. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 130)
- Elle ne parle pas ce langage, bien sûr ! Oserait-elle troquer le doux roucoulement méridional contre cette brocaille sèche, ce brocard de pierrailles qu’on jurerait de l’allemand ? Ah ! pécheresse ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Quand on tend l’oreille, spécialement la nuit, dans les maisons de Léandra, on les entend discuter sans arrêt, se rabaisser le caquet, se renvoyer brocards, pouffements, petits rires ironiques. — (Italo Calvino, Les Villes invisibles, 1972 ; traduite de l’italien par Jean Thibeaudeau, 1974, page 97)
- (Droit, Histoire) Adage, maxime juridique.
-
cuissard
- (Habillement) Culotte collante d’un cycliste.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Armurerie) Partie de l’armure qui couvrait les cuisses.
- Un jeune homme… – traçons son portrait d’un seul trait de plume : — figurez-vous don Quichotte à dix-huit ans, don Quichotte décorcelé, sans haubert et sans cuissard, don Quichotte revêtu d’un pourpoint de laine dont la couleur bleue s’était transformée en une nuance insaisissable de lie-de-vin et d’azur céleste. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, page 6)
- Après Alexandre, on chargea la cavalerie d’armes défensives; on donna aux cavaliers de lourdes cuirasses en écailles, puis des cuissarts et des gantelets, et aux chevaux des frontaux et des garde-flancs. — (Encyclopédie des gens du monde, volume 5, 1835)
- Armé de toutes pièces, de cuirasse, tassettes, brassards, cuissards, genouillères, casque , gorgerin, & gantelets. — (Le dictionnaire de l'Académie françoise. Tome 1 / , dédié au Roy, Académie française, 1694)
- (Orthopédie) Pièce à laquelle on fixe une jambe de bois.
-
drayoire
- Couteau muni de deux poignées destiné à drayer les peaux.
-
attentatoire
- Qui porte atteinte à, en parlant des choses.
- Mesure attentatoire à la propriété.
- Ils attendaient de voir qui allait l’emporter, de l’opiniâtreté de l’homme à mener l’épreuve jusqu’à son terme ou de l’indignation de la femme à l’égard d’une entreprise attentatoire au principe même de la vie. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 207)
- Avant ce discours, il fallait que le prétendant se convertisse, prononce la chahada (la profession de foi musulmane) devant témoins, dans une mosquée, sous l’autorité d’un imam. Ridicule, humiliant et attentatoire aux libertés proclamées dans les Constitutions des pays « arabes ». — (Kamel Daoud, Fin de l’esclavage confessionnel, Le Point, n° 2350, 21 septembre 2017)
- (Vieilli) Ce qui va contre l’autorité d’une juridiction.
- Procédure attentatoire.
- Une sentence attentatoire à l’autorité du parlement.
-
ébranchoir
- Serpe à long manche servant à ébrancher.
- Pour couper les branches qui atteignent une assez forte grosseur, on se sert d’un ébranchoir. — (Journal d’agriculture pratique, Volume 47, Numéro 2, 1883)
-
expurgatoire
- Index temporaire pour permettre une purge avant publication.
- Les juges déclarèrent que l'ouvrage ne serait ni censuré, ni mi dans l'expurgatoire, mais qu'il serait supprimé, pour empêcher les personnes peu instruites d'en faire un mauvais usage. — (Grand Dictionnaire des femmes de l'Ancienne France, SIEFAR)
-
fondoir
- Lieu où les bouchers fondent les graisses et les suifs.
- Récipient où l'on fait fondre diverse matières, bitume, graisse, neige, etc.
- L’énergie thermique est produite par des panneaux photovoltaïques en toiture. Lesquels chauffent la neige stockée dans un fondoir : le refuge dispose d’un réservoir d’eau d’une capacité de 20 000 litres. — (Rhône-Alpes, n°27, page 17, 2012, Conseil régional)
- Devant le Théâtre Outremont, un ouvrier pelletait des débris près d'un fondoir à bitume qui ronflait bruyamment; deux autres, sur la toiture, hissaient un seau fumant au bout d'un câble. — (Yves Beauchemin, Le second violon, Éd. Québec Amérique, 2012)
-
dépare
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de déparer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de déparer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de déparer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de déparer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de déparer.
-
conard
- Variante orthographique de connard.
- La bande de maraudeurs poussa des oh ! de désappointement et d’admiration et les deux compères qui s’étaient laissé arracher le sac durent essuyer quelques injures choisies comme :— Couillonnauds ! Conards ! — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959. page 54)
- Et puis il y a les conards, les conauds, les conasses… — (Pierre Guiraud, Les Gros Mots, 1975, page 65)
- Un sale égoïste, voilà ce que tu es, préoccupé seulement de ta propre personne. Je ne sais pas pourquoi j'ai perdu mon temps avec un conard pareil. Fiche le camp ! — (Vikas Swarup, Meurtre dans un jardin indien, traduit de l'anglais (Inde) par Roxane Azimi, Éditions Belfond, 2010)
-
apercevoir
- Commencer à voir.
- Tantôt il leur semblait apercevoir les soldats alignés, les cavaliers rapides comme une vision d’Ossian ; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
- L'horizon était bouché dans le Nord, et c'est dans une déchirure de la brume que nous aperçûmes la base de l'île Jan-Mayen, puis les mâts de la T.S.F. et le pavillon norvégien. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d'un vapeur qui s'éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Mais Nathalie que t’est-il encore arrivé avec ce verbe ‘apercevoir’ ? Tu lui as de nouveau mis deux p ! – Oh mais comment est-ce possible ?... c’est parce que j’ai de nouveau pensé à ‘apparaître’… – Écoute, mon petit, tu sais ce que tu dois faire, tu vas écrire vingt fois : ‘Je n’aperçois qu’un p au verbe apercevoir » Et j’admire tant d’ingéniosité. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 168)
- (Sens figuré) Remarquer ; comprendre.
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- A chaque fenêtre on aperçoit, sous les rideaux de mousseline, des fuchsias ou des géraniums cultivés dans des pots avec une touchante sollicitude. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Ce relaps ayant été aperçu par ses coreligionnaires dans la procession de la Fête-Dieu, fut pris à partie par eux. Il s'ensuivit une violente bagarre. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) Remarquer une chose qui avait échappé d’abord.
- Au moment où il se disposaient à revenir chargés d'or et de perles, ils s'aperçurent que leurs navires faisaient eau, percés à jour par le broma ou ver marin qui fourmille dans les régions de la zone torride. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893, page 48)
- Jamalou, le concierge, s'apercevant que la voûte se trouvait éclairée, alla se rendre compte du fait et ne vit rien d'abord qui l'étonnât. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. — (Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler, Arles : Éditions Philippe Picquier, 1990, 1994, page 27)
- Pour le cocuage, c'est plus sérieux. Il s'agit, pour employer la langue moderne, d'un traumatisme. L'enfant a quinze ans, et s’aperçoit brutalement que sa mère couche avec son précepteur. — (Hubert Juin, Un grand poète romantique, en préface de Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), édition numérique de l’UQAC, 2004)
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cafard
- Qui est faux dévot, hypocrite, bigot.
- « Si mes camarades savent ceci, se dit Lucien, gare au deuxième duel ; les épithètes de cafard vont pleuvoir sur moi. Mais comment le sauraient-ils ? ils ne voient pas ce monde-ci ; tout au plus le colonel par ses espions ; et, ma foi, tant mieux : cafard vaut mieux que républicain. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Elle s’excusa un instant sur son ignorance de toutes choses ; Montgenays parut prendre cette timidité pour une admirable modestie ou pour une méfiance dont il se plaignait d’une façon cafarde. — (George Sand, « Pauline », 1839-1840, in Nouvelles, Paris, des femmes-Antoinette Fouque, 1986, 2018, page 391)
- Il avait dit cela sur le petit ton cafard que M. de la Ferté connaissait bien, et qui lui donnait chaque fois envie de s’emporter. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 284)
- Cet homme du XVIIe siècle […], qui a publié en 1808 un livre où il proposait un plan audacieux de nouvelles relations sexuelles et où il jetait les bases du féminisme moderne, va s'apercevoir qu'il était encore loin d'imaginer le degré de dévergondage que certains milieux pouvaient atteindre, que ses propres nièces, sous des dehors cafards, forment une bande de partouzardes fieffées, qui se gaussent de sa naïveté. — (Émile Lehouck, Vie de Charles Fourier, Éditions Denoël & Gonthier, 1978, page 151)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.