Dictionnaire des rimes
Les rimes en : écatir
Que signifie "écatir" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Donner aux draps un apprêt, un lustre qui en raidit l'aspect.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "écatir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
désengourdir
- Faire s’arrêter l’engourdissement de, réveiller.
- Il parlait avec netteté. Son esprit se désengourdissait. Lentement, la machine à raisonner s’était mise en branle et elle ne s’arrêtait plus. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 115)
-
obéir
- Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d’une personne ; exécuter un ordre donné.
- Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
- La partie habitable de l’aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l’équipage obéissant au branle-bas. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Ni l’un ni l’autre n’eurent jamais à mon égard cette peur de n’être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n’avaient pas tort. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Pour [la philosophe Hannah] Arendt, quiconque se contente de « faire son travail » et d’obéir docilement aux ordres sans jamais s’interroger sur les conséquences de ses actes, quiconque se soumet aveuglément à l’autorité permet au mal de s’immiscer sournoisement. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
- (Sens figuré) Céder à.
- Obéir à la force, à la nécessité.
- Obéir à l’instinct, à sa nature.
- Être soumis à ; subir l’action de, en parlant des choses.
- Les soirées entre Coréens obéissent toujours au même schéma : on boit l'apéritif (du soju ou de la bière) chez l'un, puis on va dîner dans l'un de ces restaurants où l'on est accroupi devant une table basse ; […]. — (Jean Piel, Corée, tempête au pays du Matin-Calme, Arles : chez P. Picquier, 1998)
- Répondre à la sollicitation.
- Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d’esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[…], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.
- Être soumis à l’autorité d’un prince, d’un empire.
- Les provinces qui obéissent au roi.
- Les peuples qui obéissaient à l’empire romain.
- Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
- Obéir à la barre, au gouvernail.
- Obéir bien au coup de volant.
- Se laisser gouverner, manier aisément, en parlant d’un animal.
- Ce cheval obéit bien à l’éperon, à la main, aux aides.
- (Pronominal) Obéir à soi-même.
- Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même. — (André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96)
- (Au passif) Être écouté par quelqu’un qui répond à la demande formulée.
- Maintenant, comment serais-je certaine d’avoir été obéie ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’était Abraham centenaire, père d’Ismaël et d’Isaac, époux de sa sœur Sara, maître obéi de sa servante Agar. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VII)
-
médire
- Dire du mal de quelqu’un, soit par méchanceté, soit par légèreté.
- N'ayant jamais pu réussir dans le monde, il se vengeait par en médire. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. L'envieux, 1748)
- Ne jamais médire. Ne jamais parler en mal de qui que ce soit, fût-ce d'un enfant, à moins que cela ne soit utile. — (Félix Dupanloup, Journal, 1852)
- Il n'est pas besoin, pour être homophobe, de médire des homos, il suffit de ne pas reconnaître assez haut leur droit à la différence ; on est même hétérosexiste, dès lors qu'on fait semblant d'ignorer l'existence des homosexuels. — (George Ritzer, Tous rationalisés !, 1998, page 27)
-
rebondir
- Faire un ou plusieurs bonds.
- Le taxi jaune dévalait la 5e Avenue en rebondissant dans les nids-de-poule. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 111)
- (Sens figuré) Repartir, prendre un élan nouveau.
- On croyait cette affaire terminée, elle a rebondi.
- Dans cette comédie, l’action rebondit au troisième acte.
- Je pouvais en profiter pour prendre un nouveau départ, pour « rebondir », comme on le dit comiquement dans les programmes télévisés et les articles traitant de la psychologie humaine dans les magazines spécialisés. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 87)
- (Sens figuré) (Littéraire) Atteindre sans déranger.
- Et dans un coin de soleil, le bruit des fous rebondissant sur eux, Mousse et François se racontent. — (Anaïs Barbeau-Lavalette, La femme qui fuit, éditions Marchand de feuilles, Montréal, 2015, page 329)
-
grandir
- (Intransitif) Devenir plus grand.
- Ces pluies ont fait grandir les blés.
- (Sens figuré) — Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison; …. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p. 104)
- Vieillir, se développer en âge, en parlant d'un enfant.
- Le jeune Othon grandissait, c’était un beau garçon de cinq ans, à la tête blonde, aux joues roses et aux yeux bleus. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- J'étais en train de grandir, ce qui est la forme pudique qu'on emploie pour dire que les enfants vieillissent aussi, jusqu'à devenir ces putrides événements qu'on appelle les adultes. — (Yann Moix, Orléans, Grasset, « Le livre de poche », 2019, page 215)
- Vivre, passer le temps de l'enfance.
- Il avait grandi dans le giron de la famille, entouré de la tendresse de tous […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- J’aurais pu […] accepter les offres engageantes des jeunes et jolies Mangavériennes, avoir là des enfants bronzés qui auraient grandi libres et heureux sous le chaud soleil de la Polynésie. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Rainie adorait ces montagnes. Elle avait grandi là, à l'ombre des imposants sapins de Douglas, à un jet de pierre de la côte rocheuse. — (Lisa Gardner, Disparue, traduit de l'américain par Cécile Deniard, Éditions Albin Michel, 2008, chap. 10)
- (Transitif) Rendre plus grand.
- Le cothurne grandissait les acteurs de la tragédie antique.
- Se grandir en s’élevant sur la pointe des pieds.
- (Par extension) Faire paraître plus grand.
- Ce vêtement le grandit.
- (Sens figuré) La médiocrité croit se grandir en rabaissant le mérite.
-
offrir
- Présenter quelque chose à quelqu’un, en souhaitant qu’il l’accepte.
- Je lui eusse offert un de ces londrès de choix dont ma sacoche est largement approvisionnée. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/78)
- Contre toute attente, cette proposition n'est pas du goût du shah qui préfère s'en aller cette fois encore, après avoir cependant offert un plateau de fruits aux tentatrices. Autre pays, autres mœurs. — (Houchang Nahavandi et Yves Bomati, Les grandes figures de l’Iran, éditions Perrin, 2015)
- Je me dirige vers la cuisine et, dans l'immense frigo américain avec distributeur de glace incorporé en façade que nous lui avions offert pour ses cinquante ans, je pioche une bouteille de Carlsberg. — (Sébastien Gendron, Le tri sélectif des ordures et autres cons : épisode 15, éditions Pocket (Univers poche), 2014)
- Proposer les services d’une personne. — Note : S’emploie alors avec le nom de la personne comme complément direct.
- Il a offert son fils pour les guider.
- Il s’est offert de lui-même à me servir.
- (Spécialement) (Religion) Faire une offrande ou un don en hommage à un dieu (ou à Dieu).
- Les Aztèques éventraient couramment, qu’on raconte, dans leurs temples du soleil, quatre-vingt mille croyants par semaine, les offrant ainsi au Dieu des nuages, afin qu’il leur envoie la pluie. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions 'Les belles Lettres, 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
- (En particulier) (Christianisme) Présenter à Dieu, en expiation de ses péchés.
- Offrir à Dieu ses maux, ses douleurs.
- Proposer.
- Je leur offris de les rapatrier, mais ils refusèrent, préférant accomplir leur devoir jusqu’au bout et parachever leur œuvre. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Offrir le bras, la main à quelqu’un : Lui présenter le bras, la main pour l’aider à marcher, ou par civilité.
- Offrir sa main : Proposer à un homme de l’épouser.
- Offrir son nom : Proposer à une femme de l’épouser.
- Offrir l’hommage de son respect, de ses respects à quelqu’un : Formule de civilité dont on se sert à l’égard de personnes pour lesquelles on a beaucoup de considération.
- Offrir le combat : Présenter la bataille, défier l’ennemi.
- Proposer de donner ou de faire à telle ou telle condition.
- Il offre un gros prix de cette étude de notaire, de cette charge d’agent de change.
- Il offre de prendre ma maison à telle ou telle condition.
- (Sens figuré) Présenter à la vue ou à l’esprit.
- Or, comme c’était par l’odorat qu’avait été empoisonnée Jeanne de Navarre, c’était le cerveau, seule partie du corps exclue de l’autopsie, qui devait offrir les traces du crime. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. I ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 2)
- […] le système monétaire et le système du crédit reposent sur une vaine tradition de la valeur de l’or et offrent une instabilité presque fantastique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 406 de l’édition de 1921)
- Certaines zones même, plus ou moins pierreuses, entièrement recouvertes par Thymus serpyllum et Festuca duriuscula offrent un aspect de « causse » assez caractéristique. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 104)
- (Par extension) Présenter à l'usage.
- Les dépoussiéreurs pneumatiques offrent l’inconvénient de dépoussiérer moins efficacement que les tamis vibrants, — […] — et de consommer une quantité importante d’air, c’est à dire de force motrice. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 42)
- (Pronominal) (Familier) Se payer quelque chose.
- Je vois que tu t’es offert une nouvelle voiture de luxe.
-
reconquérir
- Remettre sous sa domination par voie de conquête.
- […]; les Sarrazins qui s'étaient assurés de la maîtrise de la Méditerranée, avaient provoqué la ruine du commerce français et il faudra attendre jusqu'aux Croisades pour voir la marine française reconquérir la libre circulation sur la mer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Ses yeux demeuraient fixés sur son mari. Sa pensée éperdue cherchait un moyen de le reconquérir, ou de le conquérir. Car jusque là, il ne l'avait jamais aimée. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Il est vrai que l’échec apparent des démocrates à reconquérir la majorité du Sénat lui imposera des contraintes dont il aurait préféré se passer. — (Pierre Martin, « Biden a gagné, Trump a perdu », Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- (Sens figuré) Recouvrer, regagner.
- Reconquérir l’estime, l’amitié de quelqu’un.
-
désinvestir
- Diminuer ou supprimer un investissement.
- Elle a désinvesti 15 milliards d’euros dans les énergies fossiles pour les réinvestir dans les énergies vertes. — (Pascal Canfin, (propos recueillis par Erwan Benezet et Frédéric Moucho), Pascal Canfin : «Si le nucléaire était une si bonne affaire, EDF aurait gagné des milliards…» sur LeParisien.fr. Mis en ligne le 6 septembre 2018)
- Selon Hannah Arendt, la perte de sensible relève de notre pouvoir de « désensorialiser les objets sensoriels », de désinvestir les sens selon notre habitude à les abstraire. — (Steven Bernas, L’image, le sensible et le photographique, 2014, page 14)
- (Pronominal) Cesser de s’investir dans une action, une organisation…
-
guérir
- Délivrer d’un mal physique.
- Pyrrus, Roi des Epirotes, guérissoit[sic], dit Plutarque, tous les Rateleux en leur touchant seulement la rate avec le gros doigt de son pié[sic] droit ; […]. — (Jean Meslier, Le Testament, chap. XIII, édition de Rudolf Charles, t.1, p.81, 1864)
- Elle est depuis dix-sept ans victime du principe de la plique polonaise qui produit tous ces ravages, j’en ai vu de plus terribles exemples. Or, moi seul aujourd’hui sais comment faire sortir la plique de manière à pouvoir la guérir, car on n’en guérit pas toujours. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxièmae épisode)
- M. A… G…, demeurant à Troyes, souffre depuis longtemps d’une entérite que différents traitements n’ont pu guérir. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, éd. 1935, p.31)
- (Par extension) — En vertu de ce principe des homœopathes : similia similibus curantur, l’aconit, la stramoine, la jusquiame, seraient capables de susciter cette névrose chez l’homme ou l’animal bien portant, puisqu’ils prétendent la guérir par ces médicaments. C’est ce qui, croyons-nous, est à démontrer. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. — (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)
- (Absolument) L’art de guérir.
- (Sens figuré) Délivrer d’un mal moral, de mauvaises habitudes, travers, passions, vices, etc.
- Cela le guérira peut-être de son indiscrétion.
- Cet enfant est parvenu à se guérir de la peur.
- Il est guéri de son ambition. — Guérissez-vous de ce vilain défaut.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Se délivrer d’un mal physique.
- Il est dans les meilleures conditions pour guérir.
- Il se guérira peu à peu.
- (Par extension) Sa blessure ne guérit, ne se guérit guère.
- (Sens figuré) On guérit difficilement de la peur.
- Son cœur a trop souffert pour guérir, pour se guérir jamais.
-
recrépir
- (Architecture) Crépir de nouveau.
- Il serait urgent de recrépir à l’intérieur de la maison les cloisons dont la chaux effritée révélait le lattis de bois et la terre jaune. — (Claude Izner, Le talisman de la Villette, 2006, épilogue)
- Les murs, recrépis à la chaux, sont couverts çà et là de dessins grossiers ou de sentences en termes d’argot. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
-
endormir
- Faire dormir.
- Endormez cet enfant.
- Il est difficile à endormir.
- Commencer à dormir, s’assoupir.
- La lumière, dans cet air humide et épais, colorait les objets de teintes un peu pâles et en émoussait les angles, comme il arrive quand on s'endort et que rien ne se voit plus distinctement. — (Jules Michelet, Journal, 1820)
- (Sens figuré) Ennuyer, fatiguer jusqu’à provoquer le sommeil.
- Cette pièce est si ennuyeuse qu’elle endort.
- Ce livre endort.
- La conversation de cet homme m’endormait.
- Amuser quelqu’un, afin de le tromper et de l’empêcher d’agir.
- Les terribles prêcheurs de Seize, les moines qui portaient le mousquet aux processions de la Ligue, s'humanisent tout à coup ; les voilà devenus bénins. C'est qu'il faut bien essayer d’endormir ceux qu'on n'a pas pu tuer. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 17)
- (Par analogie) Engourdir.
- Cette attitude forcée m’a endormi la jambe.
- Endormir la douleur.
- (Par euphémisme) Euthanasier.
- Il n’y avait plus rien à faire, nous avons dû faire le choix de l’endormir.
- (Populaire) Dérober, voler, chourer.
- Je me suis fait endormir mon briquet !
-
méconduire
- (Belgique) Se conduire mal.
- Dès que l'élève tombe enceinte et que les parents sont au courant, toute la famille la rejette l'accusant de se méconduire et de déshonorer la famille. — (Antoine Hasabumutima, « La femme burundaise face aux conflits » in Ndongozi Burundi n°311, 2003)
-
rancir
- Devenir rance, dégager une odeur rance.
- Quant aux terpènes ils sont inutiles au point de vue odeur [...], très disposés à rancir et souvent même d'une odeur, mais désagréable. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 146)
- S’altérer, se corrompre avec le temps.
- [...] un livre jadis aimé dont il se propose un grand plaisir, mais à mesure qu'il lit les pages de jadis, ce plaisir rancit, comme un parfum qui peu à peu tourne à l'aigre. — (Remy de Gourmont, Pendant l'Orage, Mercure de France, 1915, pages 33-34)
-
sir
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du siri.
-
découvrir
- Dégarnir de ce qui couvrait.
- Découvrir un pot, un plat, un panier. — Découvrir les racines d’un arbre.
- Découvrir l’os, pour voir s’il n’est pas atteint.
- Ce malade s’est découvert en s’agitant dans son lit.
- Il ne faut pas se découvrir dès les premiers jours du printemps.
- (Absolument) Se retirer, en parlant de la mer.
- Au point du jour, on essaye de déséchouer le navire, mais cela n'a d'autre effet que celui de l'enfoncer plus profondément dans la boue, car le "Yuen-tze-Fee" cale dix pieds et demi, et à marée haute, il n'y a encore aujourd'hui que huit pieds et demi sur la barre, tandis qu'il n'y a pas trois pieds à marée basse et que la mer découvre complètement tout près de nous. — (Eugène Buissonnet, De Pékin à Shanghai : souvenirs de voyages, 1871)
- (En particulier) Laisser voir ou laisser trop voir.
- Arrondissant félinement sa longue échine, dressant la tête, montrant son corsage et son blanc tablier, elle découvrit aussi, sous un troussement de babines, deux rangées solides de dents prêtes à une rude défensive. — (Louis Pergaud, « L'Exécution du traître », chap. 1, dans La Revanche du corbeau: Nouvelles histoires de bêtes, Mercure de France, 1911, p. 73)
- La barbe de l'homme pointait, la bouche ouverte découvrait des dents gâtées, il s'était étalé, la tunique déboutonnée, et avait posé une de ses jambes, revêtue d'une molletière en cuir, sur le siège en face de lui, […]. — (Sándor Márai, Les Étrangers, traduit du hongrois par Catherine Fay, Paris : Albin Michel, 2014, livre 1, chap. 1)
- (Militaire) Dégarnir de ce qui mettait à couvert.
- La cavalerie en se retirant risquait de découvrir l’infanterie.
- Ce corps était trop découvert, aussi a-t-il beaucoup souffert.
- Cette place, cette ville, cette frontière, est entièrement découverte.
- (Sens figuré) Révéler, déclarer, faire connaître ce qu’on tenait ou ce qui était tenu caché, secret.
- Il m’a découvert son secret. — Je n’ai découvert cela à personne.
- Il vint leur découvrir tout ce qu’il savait du complot. — Je ne me suis découvert qu’à lui seul, tous les autres ignorent qui je suis.
- Je me suis entièrement découvert à lui, et tous mes sentiments, tous mes projets lui sont connus.
- Voir, apercevoir d’un lieu élevé.
- Du haut de cette montagne, on découvre une vaste étendue de pays.
- (Simplement) Commencer d’apercevoir, de connaître.
- Si, avec un télescope d’une profonde puissance, nous examinons soigneusement le firmament, nous découvrirons une ceinture de groupes faite de ce que nous avons jusqu’à présent nommé des nébuleuses, […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- Malgré tout, la pensée de Catherine me réchauffait le cœur, et bientôt je découvris les premières maisons des Quatre-Vents. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […]: c’est qu’on mesure mal l’état de divertissement où sont ravis tant de jeunes gens qui découvrent à la fois les livres et les femmes. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)
- Un léger souffle l'avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu'on puisse découvrir d'où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- Trouver ce qui n’était pas connu, ce qui était resté ignoré ou caché.
- Les Féroë furent connues des pirates norwégiens longtemps avant qu'ils eussent découvert l'Islande; mais elles ne furent peuplées qu'à l'époque des guerres du roi Harald. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
- Rentré en Russie, Pavlov […] découvrit les nerfs réglant la sécrétion pancréatique et réalisa son expérience classique sur l’alimentation fictive. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 13, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- Un anneau composé de soluble dans la pyridine pour 64 % en poids, de silice (sable, diatomées, foraminifères) pour 18 % et de sulfate de calcium pour 12 %, et datant de 3500 avant J.C. a été découvert à Ur en Irak du Sud. — (Georges Aussedat, Utilisation des ultrafines naturelles dans les enrobés fillerisés, CEBTP, février 1996)
- Malgré cette alerte, il guérit et le morticole pontifia, proclamant à qui voulait l'entendre qu’il avait découvert le remède héroïque contre la fièvre typhoïde. — (Léon Jouhaud, Souvenirs de la grande guerre, 1919, Presses Univ. Limoges, 2005, p.70)
- (En particulier) Parvenir à connaître ce qui était tenu caché.
- Avant de le quitter, le capitaine Romiati alla explorer les campagnes environnantes et ne découvrit rien d'alarmant. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p.273)
- J’ai découvert son dessein. — On a découvert le mystère.
- J’ai découvert sa manœuvre. — Je découvrirai le coupable.
- Je parviendrai bien à découvrir la vérité sur tout cela.
- (Pronominal) (En particulier) Ôter son chapeau, en parlant des hommes.
- Se découvrir par respect devant quelqu’un.
- (Pronominal) (Spécialement) (Escrime) Donner prise à son adversaire, ne pas se mettre bien en garde.
- Il eut l’imprudence de se découvrir et reçut un coup d’épée dans la poitrine.
- Prenez garde, vous vous découvrez trop.
- (Pronominal) (Militaire) S’exposer aux coups, au danger.
- Cet officier se découvre imprudemment.
- (Pronominal) (En particulier) Parvenir à connaître ce qui était tenu caché.
- Il se découvrit une nouvelle passion en la broderie.
- Je me découvris un allié de choix en la personne du policier.
-
aboutir
- Toucher par un bout.
- Art. CCLXI - Les propriétaires ou fermiers des héritages assis sur le chemin herdal sont tenus de les fermer depuis le dix Mars lorsqu'ils aboutissent sur des prés, & depuis le quinze Avril au regard des autres héritages jusqu'à la récolte , […]. — (« Des parcours, pâturages & police champêtre », titre 15 des Coutumes générales de la ville de Verdun, et pays verdunois, homologuées & autorisées par lettres patentes du 30 septembre 1747, Metz : chez François Antoine, non daté (1747 ?), page 95)
- Ces groupes étaient surtout nombreux aux extrémités de la rue, qui, de part et d'autre, aboutissait à la grande route, […]. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- L'autre rue, qui s'appelle la rue Haute ou Adalstraeti, coupe la première à angle droit et aboutit à un bâtiment en bois dont la façade porte en grandes lettres blanches peintes sur fond bleu le mot « hospital » . — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- […], les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre, […], le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Arriver au bout.
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Avoir pour résultat, en parlant d'une affaire, d’un raisonnement, d’une entreprise.
- L'adoption des toilettes portées dans les villes, c'est déjà le prodrome de cette tentation qui finit par aboutir à la désertion des campagnes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La misère, quoi qu’on en pense, n'incite pas au crime : elle engendre tout au plus […] d'aigres et soudaines criailleries, aboutissant parfois à un simulacre de bagarre que l'ombre du premier flic venu suffit à réprimer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- Avoir un résultat, réussir.
- Cette affaire a abouti.
- Crever, en parlant d’un abcès.
- Faire aboutir un abcès. - Un abcès qui aboutit.
-
appesantir
- Rendre plus pesant.
- L’eau avait tellement appesanti ses habits qu’il avait peine à marcher.
- En chargeant ainsi votre voiture, vous l’appesantirez tellement que votre cheval ne pourra la traîner.
- Le sommeil appesantit ses yeux, ses paupières - Ses paupières, ses yeux s’appesantissent, l’envie de dormir commence à lui faire fermer les paupières.
- Dieu a appesanti sa main, son bras sur ce peuple, sur cette race - La main de Dieu s’est appesantie sur ce peuple. : Il lui a envoyé des châtiments.
- (Par extension) Rendre moins propre à l’exercice des facultés physiques ou intellectuelles.
- Trop manger, trop dormir vous appesantira.
- L’âge, la vieillesse, l’oisiveté, la fainéantise appesantit les corps.
- Sa dernière maladie l’a beaucoup appesanti.
- L’âge a beaucoup appesanti la main de ce chirurgien.
- La main de ce peintre s’appesantit, commence à s’appesantir.
- L’âge n’a point encore appesanti son esprit.
- Son esprit baisse et s’appesantit de jour en jour.
- (Pronominal) Devenir plus pesant.
- Le corps s’appesantit par l’oisiveté, par un trop long repos.
- Il sentait couler dans ses veines toute la sanie des rêves impuissants, des appétences infécondes, et sur son échine s'appesantissait le fardeau de la résignation et de la timidité. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
- Le couteau sur la gorge elle criait : – « Je te dis que tu es le meilleur des hommes. » Et c’est à ce moment justement que la main du meurtrier s’appesantit et que le sang gicla, la parole coupée. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 164)
- La paix s'appesantissait sur nous, insolite à n'y pas croire. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 194)
- (Pronominal) (Sens figuré) Porter tout le poids de son attention sur un sujet, le développer avec insistance; s’arrêter trop longtemps sur des détails.
- Ce n'est pas pour faire de l'horrible à froid que nous nous appesantissons sur un pareil sujet. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Il est un fait qui mérite d’être consigné et sur lequel on ne saurait trop s’appesantir, c’est la façon dont les Indiens généralement traitent leurs prisonniers. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Ici l’auteur pourrait s’appesantir un tantinet sur le problème de la cohabitation de la fillette avec cette mère qui se livre à la prostitution. — (Pascal Lainé, La dentellière, Folio, page 21)
-
détenir
- Garder en sa possession.
- La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
- D’ailleurs, ne lui avait-il pas posé une sorte d’ultimatum en ordonnant qu’elle lui procurât les documents détenus par Brunof dans un délai d’une semaine ?… — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre VI)
- […], on chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient en vertu d’usages très anciens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004. […]. Les dix hommes d'affaires qui se sont le plus enrichis l'an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l'acier roulent sur l'or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- (En particulier) Garder quelqu’un ; le retenir en prison.
- On l’a détenu arbitrairement pendant huit jours. — Être détenu prisonnier. - Être détenu pour vols.
-
rentrouvrir
- Entrouvrir à nouveau.
- Cet Être suprême, un peu roide, reste toujours impersonnel, même lorsque le Consulat a déjà rentrouvert les églises. — (Choderlos de Laclos, Louis de Chauvigny, Lettres inédites de Choderlos de Laclos, 1904)
- Il fermait les yeux puis, les rentrouvrant, distinguait comme dans un rêve, en face de lui, sur le mur, une femme aux cheveux défaits, issue de la mer napolitaine et rapportant au fond des flots, avec une voluptueuse sensation de fraîcheur, un étincelant flacon de lotion philocapillaire. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- La lame plantée au fond de moi a rentrouvert les portes de ce récent et douloureux passé. — (Marielle Niccolaï, Au fil des maux, 2008)
-
luire
- Émettre de la lumière.
- Le 16, le soleil luisait; mais, sur le soir, la bruine s'éleva. — (Édouard Charton, Voyageurs anciens et modernes ou choix des relations des voyages, Paris : Magasin pittoresque, 1863, vol.4, p.131)
- D'un côté se trouvait sa fenêtre ; la lumière vive du jour luisait à peine à travers les persiennes et les rideaux épais. — (Jasper Kent, Douze, Bragelonne, 2011)
- Émettre une douce lumière.
- […] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l'herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, page 238)
- (avec un complément indirect)
- Je voyais à travers chacune des ses paroles les yeux noirs qui me luisaient, tout pleins de moi. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 176)
-
rabonnir
- (Vieilli) Rendre meilleur.
- Du mot Soracté on a fait saint Oreste; du mot Rabboni on a fait saint Raboni, qui rabonnit les maris jaloux ou qui les fait mourir dans l'année ; […]. — (Voltaire, article « Bekker », dans le Dictionnaire philosophique, dans les Œuvres de Voltaire, Paris : chez Pourrat, 1838, volume 2, page 480)
- Je ne consentirai jamais à changer la figure du Christ de place. Je n'en sens point la nécessité, et si mon tableau était mauvais, ce changement ne le rabonnirait point. — (Antoine Jules Dumesnil, Histoire des plus célèbres amateurs français et de leurs relations avec les artistes, Paris : chez Jules Renouard, 1858, volume 3, page 146)
- Aussi, la nature et l’art, associés dans ces vitrines, «rabonnissent» en quelque sorte ce que la rue et la fabrique - éléments de la culture urbaine - auraient eu d’incongru pour la représentation d’une idéologie artistique si raffinée. — (Marie-Josée Lément, L’architecture fonctionnelle: Le projet de José-Luis Sert pour l’École des Beaux-Arts de Besançon pose la question, Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1982, page 116)
- (Vieilli) (Pronominal) Devenir meilleur.
- La deuxième série agit dans la cave, qui achève et parachève le produit, où la transformation du sucre en alcool s’achèvera lentement, où toutes les matières en suspension ou en dissolution restées dans le vin s’élimineront petit à petit, où le vin se pare, se rabonnit pour la vente. — (F.-V. Delécraz, « Constructions agricoles », in Revue tunisienne, Tunis : au Secrétariat général de l'Institut de Carthage, 1900, volume 7, page 172)
- Ces lignes datent de 1811. Les hommes comme les choses avaient eu le temps de se rabonnir. — (Henri Calet, Acteur et Témoin, Mercure de France, 1959, page 198)
-
compatir
- Être touché de compassion pour les maux d’autrui.
- On semble plutôt compatir au chagrin que dissimule son visage fermé, admettre sa réserve et la dignité qu'il met dans ces formalités pénibles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Compatir, c'est communier avec cette personne qui souffre. C'est prêter attention à ce que te disent, bien souvent sans aucun mot, son corps et son esprit. C'est lui offrir ta pure présence, parfois par la simple lumière de ton regard, parfois par l'entremise de ta main doucement caressante. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, p. 144)
- Souffrir les fautes, les faiblesses de son prochain avec indulgence.
- La multitude elle-même, qui est la critique la plus sévère de la conduite des classes supérieures, compatissait aux folies du prieur Aymer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
-
gémir
- Exprimer sa souffrance d’une voix plaintive et non articulée.
- Je l’entendis gémir toute la nuit.
- Il se drapa en vitesse dans son hermine et ouvrit la porte à la volée, ignorant la plainte gémie par son épouse —ah, les femmes ! — (Dave Duncan, Sous une autre lune, 2012)
- (Sens figuré) Se plaindre sous l’excitation de la tyrannie, de l’injustice, du malheur, etc.
- Gémir sous le joug.
- Gémir dans l’oppression, dans l’esclavage, dans les fers.
- La nation avait longtemps gémi sous le poids des impôts.
- Gémir sous le poids des afflictions.
- Il gémissait de voir triompher l’injustice.
- Pousser un cri languissant et plaintif, en parlant de certains oiseaux.
- La colombe, la tourterelle gémissent.
- (Sens figuré) (Poétique) Faire entendre quelque bruit, quelque murmure, en parlant de choses inanimées.
- Le vent gémit dans les forêts.
- (En particulier) Se dit des choses qui s’affaissent bruyamment sous le poids, sous la pression d’une autre, ou que l’on suppose ne pouvoir la soutenir qu’avec effort.
- […] dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Il fait gémir les coussins, les coussins gémissent sous le poids de son corps. — La terre gémit sous ses pas.
- (Sens figuré) Par plaisanterie, Faire gémir la presse : Faire beaucoup imprimer. Se dit surtout des écrivains qui sont plus remarquables par leur fécondité que par leur talent.
-
tire
- Route.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (France) (Familier) (Automobile) Automobile.
- Je descends, encadré par le touriste et Dédé, et nous nous engouffrons sous une voûte malodorante, cependant que le rondouillard se tire avec la tire. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- Charles avait trouvé une place pour garer sa tire. — (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, Paris, 1959)
- Les journalistes font des modes, la violence à l’école existait déjàDe mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts,Les coups de batte dans les pare-brises des tires des instituteursEmbrouilles à coup de cutter — (IAM, Petit Frère)
- (Québec) Substance consistante et sucrée, obtenue en réduisant le sirop d’érable par évaporation → voir tire d’érable.
- Attache ton dentier, mononc’ ! On va bouffer de la tire !
- — Nous allons faire de la tire.Les enfants poussèrent des cris de joie et suivirent des yeux les préparatifs avec un intérêt passionné. Du sirop de sucre et de la cassonade furent mélangés et mis à cuire ; quand la cuisson fut suffisamment avancée, Télesphore rapporta du dehors un grand plat d’étain rempli de belle neige blanche. Tout le monde se rassembla autour de la table, pendant que la mère Chapdelaine laissait tomber le sirop en ébullition goutte à goutte sur la neige, où il se figeait à mesure en éclaboussures sucrées, délicieusement froides.Chacun fut servi à son tour, les grandes personnes imitant plaisamment l’avidité gourmande des petits ; mais la distribution fut arrêtée bientôt, sagement, afin de réserver un bon accueil à la vraie tire, dont la confection ne faisait que commencer. Car il fallait parachever la cuisson, et, une fois la pâte prête, l’étirer longuement pendant qu’elle durcissait. Les fortes mains grasses de la mère Chapdelaine manièrent cinq minutes durant l’écheveau succulent qu’elles allongeaient et repliaient sans cesse ; peu à peu leur mouvement se fit plus lent, puis une dernière fois la pâte fut étirée à la grosseur du doigt et coupée avec des ciseaux, à grand effort, car elle était déjà dure. La tire était faite. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
-
regarnir
- Garnir de nouveau.
- Regarnir une robe.
- Regarnir un chapeau.
- Remplacer le feutre usé des marteaux d’un piano.
- Le soir, entrant dans le salon, je m’étonnai de ne plus retrouver le piano à sa place accoutumée ; à mon exclamation désappointée :« Le piano est à regarnir, mon ami », répondit Alissa, et de sa voix la plus tranquille. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 127)
- (Sylviculture) Planter des arbres — les regarnis — pour compléter une régénération défaillante.
- Dans les rares cas où la nécessité de regarnir est avérée, on procédera à une plantation en potets manuels selon les modalités décrites pour les plantations, avec ou sans accompagnement ligneux selon le contexte. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.