Dictionnaire des rimes
Les rimes en : écart
Que signifie "écart" ?
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- Action par laquelle deux parties d’une chose s’écartent plus ou moins l’une de l’autre.
- (Médecine vétérinaire) Entorse de l’articulation antérieure du cheval, du bœuf, etc.
- Ce cheval s’est donné un écart.
- Action de s’éloigner (de la direction qu’on doit suivre).
- […] Blanchette […] fit un écart terrible, et, bondissant en avant, envoya son conducteur rouler les quatre fers en l’air, toutes paumes ouvertes, en plein milieu du taillis. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Une table pour deux, un peu à l’écart de préférence.
- Variations qui se produisent dans un mécanisme.
- Les écarts d’une montre, d’un thermomètre.
- (Sens figuré) Action de s’écarter de la raison, de la morale ou des bienséances.
- Madame Latour. — Je flétris les amours vénales. Je n’ai de respect, moi, que pour les écarts des femmes honnêtes. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Sans mentir et sans se leurrer aussi, il pouvait, en toute sécurité, s’écrier ; « Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où habite votre gloire. » C’était la seule compensation qu’il pût proposer au Père, de ses contumélies et de ses mésaises, de ses écarts et de ses chutes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- On peut comprendre qu’un hitlérien, jeune et fanatique, placé à l’improviste devant un français, se laisse aller aux pires écarts de langage. Ce qui semble bizarre, c’est qu’il vienne si vite à Canossa et qu’il fasse si complète amende honorable. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 88)
- (Économie) Différence, retard, intervalle, etc.
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- Il ne faut pas que ça se sache. On va au boulot avec 15 minutes d'écart minimum. — (Raid Dingue, 2016)
- (Mathématiques) Valeur absolue de la différence entre deux valeurs.
- Hier, la température était de 8 oC et aujourd’hui elle est de -7 oC. L’écart de température [...] est de 15 oC, car 8 - (-7) = 15. — (Denis de Champlain, Pierre Mathieu, Paul Patenaude et Hélène Tessier, Lexique mathématique enseignement secondaire, deuxième édition, Les éditions du triangle d’or inc., 1996, ISBN 2-89422-008-1, page E 3)
- (Statistiques) Valeur absolue d’une différence.
- L’écart à la tendance centrale. — (Gérard Calot, Cours de statistique descriptive, Dunod, 1969, page 51)
- (Cartographie) Localité éloignée de l’agglomération principale d’une commune, moins importante qu’un hameau[1].
- Dans ceux de Vouziers et d'Attigny, on la limite aux villages de Tourcelles-Chaumont, Quilly et Chardeny, trois communes aujourd'hui distinctes, mais réunies en 1828 en une seule municipalité. Tourcelles avait alors comme sections ou écarts : Chaumont, Quilly, Chardeny, le moulin de Chartogne, le Cloux et le Chauffour : c'est toute la région qui nous occupe. — (Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, E. Nourry, 1931, page 47)
- De même, pour le département de Seine-et-Marne, le dictionnaire topographique paru en 1954 permet de relever les noms de 87 localités disparues : 4 seulement sont données pour paroisses ou villages ; les autres sont des hameaux ou encore des écarts de 3 ou 4 maisons. — (Jean-Marie Pesez et Emmanuel Le Roy Ladurie, Les villages désertés en France : vue d'ensemble , dans Économies, Sociétés, Civilisations, 1965, volume 20, no 2, page 261)
- La commune peut ne comprendre qu’un chef-lieu, ainsi dans l’ouest aux abords de la Beauce, Desmonts et Courcelles, ou, un chef-lieu et une multitude d’écarts (maisons isolées, groupements élémentaires et localités autres que le chef-lieu…), dans le pays bocager aux allures de Puisaye. Lorris n’en compte pas moins de 83 et Montereau 111. — (Bruno Martinet, Maisons et paysages du Loiret, Nonette : Éditions Créer, 1988, page 25)
- (Soierie) Ce que l’on rejette des chambres des vers à soie.
- (Finance) Sur un marché d’instruments financiers, écart mesuré en taux d’intérêt entre les conditions qu’obtiendraient pour des opérations similaires des émetteurs différents.
- (Sports hippiques) Mouvement latéral brutal et incontrôlé d'un cheval pendant une course.
- (Bowling) Un split, résultat obtenu quand le premier lancer abat les quilles centrales séparant en deux les quilles restantes.[2] Voir aussi Split (bowling).
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "écart".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
savoir
- Appréhender par l’esprit ou la connaissance ; connaître de façon certaine.
- Vatelin.– Un monsieur suit ma femme, je me dis : il peut savoir qui elle est ; il me rencontre, il pense : "Tiens, voilà le mari de la dame que j’ai suivie", j’ai l’air d’un serin, mais vous, n’est-ce pas, vous savez que je sais ; je sais que vous savez que je sais ; nous savons que nous savons que nous savons ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- […] ils n'ignorent rien de tout cela et savent notamment fort bien que c'est en l’affirmant qu'ils créeront cette éternité de barbarie nécessaire au maintien des institutions qui leur sont chères. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- Les potamologues savent que les levées de la Loire ne tiendront pas si des crues comme celles de 1854 et 1864 se reproduisent. Les renforcer coûterait cher et obligerait à déplacer des gens. — (Daniel Zajdenweber, Regard sur l'assurance des catastrophes, Propos recueillis par Margueritte Laforce et Guillaume Maujean, Les Échos (www.lesechos.fr), le 18/04/2006)
- J'ignore quel est le crétin qui est arrivé à la conclusion qu’une image vaut mille mots, et si je le savais, je trouverais le moyen de lui régler son compte en chambre noire. — (Ofir Touché Gafla, Le Monde de la fin, Éditions Actes Sud, 2015, chapitre 5)
- Tu sais, ô mon seigneur, que je sais que tu saisQue je viens pour jouir plus près de ta présence,Et tu sais que je sais que tu sais qui je suis :Lors à nous saluer pourquoi donc tant tarder ? — (Michel-Ange, Poésies, traduction de Michel Orcel, XIX)
- Avoir dans la mémoire.
- Arsène André étend ce mépris aux méthodes scolaires. […] une pédagogie qui refuse par système le bénéfice éprouvé des leçons sues par cœur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’écolier sait sa leçon. L’actrice sait mal son rôle. — L’orateur savait son discours par cœur.
- Posséder quelque science, quelque art, être instruit, habile en quelque profession, en quelque exercice.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- L’éducation moyenne atteignait un niveau extraordinaire, et, à l’aube du XXe siècle, on trouvait relativement peu de gens, dans l’Europe occidentale, qui ne sussent lire et écrire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
- On ne peut tout savoir. — Savoir jouer du violon. — Savoir danser. — Savoir se battre.
- (Absolument) Avoir l’esprit orné et rempli de choses utiles.
- C’est un homme qui sait. — Il a un grand désir de savoir.
- Être accoutumé ou exercé à une chose, la bien faire.
- La poésie du Divan et la poésie populaire, issues de classes sociales différentes, ont su parfois puiser aux mêmes sources d’inspiration : mais ce qui forme entre elles cloison étanche, c'est la forme de la langue : […]. — (Nimet Arzık, Anthologie des poètes turcs contemporains, Gallimard (NRF), 1953, page 10)
- Savoir parler aux foules. — Il sait persuader. — Il sait plaire.
- Il sait plaisanter. — Il sait vaincre ses passions. — Il sait se modérer, se contenter de peu.
- Avoir le pouvoir, la force, le moyen, l’adresse, l’habileté de faire quelque chose.
- Je saurai bien le faire obéir. — Je saurai bien me défendre.
- Je n’y sais, je n’y saurais que faire. — Il n’a su en venir à bout.
- Pouvoir. — Note : Dans ce sens, il s’emploie surtout avec le conditionnel et avec la négation ne.
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans la Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Alors, Madame Cordier, parce que Bastien m’a lâché, parce que Bastien ne part plus au Canada, moi je ne saurais plus y partir ? — (Charles Vildrac, Le Paquebot Tenacity, 1920, acte III, scène 2)
- Je ne saurais faire ce que vous me dites. — Ne sauriez-vous aller jusque-là ? — On ne saurait avoir plus d’esprit.
- Couvrez ce sein que je ne saurais voir. — (Molière, Tartuffe, acte III, scène II, 1664)
- (Belgique) Pouvoir — Note : Dans le sens « avoir la capacité de ». Il peut être à l’indicatif, dans une phrase positive.
- Sais-tu me passer le sel ?
- Je ne sais pas venir au rendez-vous, j’ai un empêchement.
- Apprendre, être instruit ou être informé de quelque chose.
- […] je ne sache pas qu’ils aient jamais rompu des lances contre les espérances insensées que les utopistes ont continué de faire miroiter aux yeux éblouis du peuple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 169)
- Elle ne salait les mets qu’après la cuisson, bien qu’elle sût à quel point la fadeur lui en était désagréable. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 23)
- — Qu’est-ce que tu en sais, mon pauvre drôle ? — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 284)
- Désormais, pour continuer de se voir, il faut aux amants user de subterfuges. Après tout, il est prêtre, elle est mariée, tous deux savent ou devraient savoir que cela finira mal. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690–1750) , Communications, volume 46, n° 46, 1987, page 119)
- Je sais fort bien qui est Mr Kipling, bien que vous ayez cru bon dans votre "Étude en rouge" de me faire passer pour un béotien en décrivant ma culture littéraire comme nulle ! — (Philippe Chanoinat (scénario) & Frédéric Marniquet (dessin), Les Archives secrètes de Sherlock Holmes, volume 3 : Les adorateurs de Kâli, éd. Glénat BD, 2017, page 23)
- (En parlant d’une personne ou d’une chose) Être informé qu’une personne ou qu’une chose existe ou peut être trouvée.
- Je sais un habile horloger qui demeure près d’ici.
- Connaître, reconnaître, distinguer.
- Derrière l’objectif de l’appareil photo, derrière les phrases rituelles […], on est quelqu’un que les autres ne savent pas.Laurence me savait. Je l’avais cru, du moins. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 4)
- (Archaïsme) À savoir ; précède une explicitation par une énumération.
- Différents effets à l'usage des dits appartements lesquels sont chez le concierge. Sçavoir, : 29 chandelliers argent, 30 paires de cuivre, mouchettes argent haché, 62 bougeoirs ferblanc. — (Cordier, « Inventaire général des meubles du château roïal de Commercy », 1764 ; dans le recueil d’Albert Jacquot, Le mobilier, les objets d’art des châteaux du roi Stanislas, duc de Lorraine, 1907, page 75 → lire en ligne)
-
dédicatoire
- Qui concerne la dédicace d’un livre.
- Les flagorneries dédicatoires des écrivains louis-quatorziens aplatis sur les marches du trône paraissent aujourd'hui si délirantes, que nous nous interrogeons sur leur sincérité, voire leur lucidité. — (Christian Berg, Maurice Delcroix, Walter Geerts, Retours du mythe : vingt études pour Maurice Delcroix, 1996, page 58)
-
mâchoire
- (Anatomie) Chacune des deux parties osseuses de la bouche dans lesquelles les dents sont enchâssées.
- La mâchoire inférieure de M. de Riquebourg s’abaissa lentement, sa considération pour Leuwen doubla en un instant. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Il avait surtout deux mâchoires arquées qui, broyant les aliments avec un craquement d’os et de nerfs et de muscles, montraient toute leur anatomie. Ceci ne veut pas dire qu’il avait des appétits énormes, mais simplement qu’il avait le coup de dent décisif. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 69)
- Une jeune fille a été frappée d’un coup de baïonnette à la mâchoire gauche et l’arme est ressortie par la pommette droite. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- Les angles de ses lèvres semblaient tirés, ses mâchoires étaient contractées, ses yeux, souvent douloureusement cernés. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Elle vérifia que la mentonnière maintenait bien la mâchoire. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 121)
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par analogie) (Mécanique) Deux pièces qui s’éloignent et se rapprochent pour assujettir un objet, pour le serrer, le tenir ferme et fixe, ou pour en ralentir le mouvement.
- Les mâchoires seront serrées automatiquement et progressivement jusqu’à ce qu’elles s’approchent des tambours peigneurs. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) Chacune des deux pièces d'un étau qui se sont face et servent à serrer.
- (En particulier) Chacune des deux des deux extrémités, servant à serrer, d'une pince ou d'une tenaille.
- (En particulier) Lamelles conductrices fixes entre lesquelles s'engage la lame mobile d'un interrupteur à couteau.
-
aiguisoir
- Instrument servant à aiguiser.
- Le vent le flagelle, siffle à ses oreilles avec la stridence du couteau sur l’aiguisoir. — (Roger Martin du Gard, Les Thibault)
- Selon les traces de travail visibles, les objets polis se présentaient probablement sous une forme rectangulaire, la lame d'un ciseau droit par exemple. Dans ce cas, le tranchant du ciseau devait encore être affûté à l'aide d'un aiguisoir. — (Bulletin de l'Association Pro-Aventico, n°41, 1999, page 129)
- Le temps de courir à la ferme, et de mettre en sûreté ses outils, sa faux, son aiguisoir, d'éponger son torse trempé de sueur, de changer de chemise et de boire un grand coup d'eau fraîche, il était près de six heures lorsqu'il arriva tout essoufflé […]. — (Jean Mauduit, Tant de feuilles emportées par les jours, Flammarion, 2010)
- (Canada) Taille-crayon.
- Aiguisoir à crayon.
-
arrêtoir
- (Mécanique) Butée qui limite le mouvement d’une pièce mobile dans un mécanisme.
- Ces arrêtoirs sont de simples leviers en fer pivotant autour de la seconde entretoise. L’affût, en reculant, force la tête de ces leviers à baisser, et dès que cette tête est dégagée, elle se relève par le poids de la crosse de l’arrêtoir. — (A. Thiery, Applications du fer aux constructions de l’artillerie, 1834)
- J’avais obtenu d’elle l’autorisation de fixer à l’arrêtoir de son contrevent une ficelle qui traversait la rue, et venait chez moi s’enrouler en pelote sur un bâton. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- (Sens figuré) — Dans celui-là, les deux puissantes agglomérations industrielles de Rouen et du Havre agirent littéralement comme des arrêtoirs, en exerçant localement assez d’attraction pour empêcher un prolétariat, voué, de toute manière, à l’exode, de s’éloigner trop de sa terre natale. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
-
égrappoir
- (Viticulture) Machine qui "égrappe" le raisin, c’est-à-dire qui sépare les grains de la grappe.
- Les systèmes de tri rencontrés dans les chais sont souvent positionnés en amont de l’égrappoir. — (Claude Gros, Stéphane Yerle, Guide pratique de la vinification en rouge, 2009)
-
histoire
- Récit d’actions, d’événements, de choses dignes de mémoire.
- Abandonné petitement […], le général André se courba sous l’orage. Il disparut. L’histoire sera-t-elle juste à son endroit? Je la sais si souvent façonnée par les réacteurs que je suis en méfiance. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Suite des états par lesquels est passé un peuple ou un individu.
- Tout se tient dans l’histoire, et l'on ne peut s’arrêter en chemin; il faut suivre le mouvement et le flot des âges, il faut aborder avec eux. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Toute l’histoire classique est dominée par la guerre conçue héroïquement ; les institutions des républiques grecques eurent, à l'origine, pour base l'organisation d'armées de citoyens ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 231)
- Depuis sa conquête par César et jusqu’à la fin du Ve siècle, la Gaule n’a été qu’une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Viennent ensuite les historiens qui considèrent que leur premier devoir, c’est de détruire les légendes, et de rétablir la vérité. Il est certain que, sans eux, l’histoire des peuples ne serait qu’un vaste poème, où les faits agrandis et dramatisés par l’imagination des foules, grandement embellis ou inventés par les flatteurs des rois, brilleraient, couleur d’or et de sang, dans une lumineuse brume. — (Marcel Pagnol, Le Secret du Masque de Fer, 1968)
- Ne craignons pas de répéter qu’il faut que les faits de l’histoire s’épurent dans la nuit des temps ; mis au jour à l’époque où ils se sont passés, ils ne seront jamais fidèles ; celui qui écrit l’histoire d’un siècle dans le siècle même où sont arrivés les événements qu’il raconte, a nécessairement, ou les vertus ou les vices de son siècle, et c’est alors la propre histoire de son cœur qu’il nous donne à la place de ses héros ; il a dépeint ceux-ci ou comme il voulait qu’ils fussent, ou comme il craint qu’ils ne soient, et voilà la partialité nécessairement établie. — (D.A.F. de Sade, Histoire secrète d’Isabelle de Bavière Reine de France)
- En général, les intellectuels arabes musulmans, y compris ceux de gauche, ne sont pas parvenus à rappeler à leur public que la laïcité en politique était à l’ordre du jour dans l’histoire islamique après Mahomet ou après ses prophéties, contrairement aux mythes de l’historiographie islamique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 109)
- Science humaine qui étudie le passé de l’humanité, son évolution. Connaissance des faits que rapportent les historiens. On l’emploie souvent par une sorte de personnification, et s’écrit alors Histoire.
- Quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l'école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- En 1808, Napoléon, […], voulu nous remettre à notre rang! […]. Au mépris de la géographie et de l’histoire, sans consulter les populations et même contre leur gré, contre leurs intérêts, contre leurs désirs, l’autocrate dessina ce département mosaïque. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Avant le texte, il y a le contexte. Il nous apprend que notre docteur en « nanarologie » est docteur en histoire des mondes modernes et contemporains. Qu’un historien plutôt qu’un théoricien du cinéma s’intéresse au nanar n’est pas anodin. — (Antoine Katerji, Cinéma : le culte du nanar à l’heure d’Internet, le 06 avril 2015, sur le site de L'Obs & de Rue 89 (www.nouvelobs.com/rue89))
- La philosophie de l’histoire.
- Les leçons, les enseignements de l’histoire.
- Peintre d’histoire, celui qui s’attache à représenter des sujets, ou historiques, ou fabuleux, ou imaginés, par opposition aux peintres de portraits ou de paysages, de fleurs, etc.
- Récit quelconque d’actions, d’événements, de circonstances qui offrent plus ou moins d’intérêt.
- Il me conta toute son histoire, l’histoire de sa vie, l’histoire de ses amours.
- Telle est l’histoire de ce malheureux procès.
- Je connais bien son histoire, c’est un homme dont la vie et les actions me sont bien connues.
- C’est mon histoire que vous contez là ; voilà mon histoire, se dit pour faire entendre qu’il y a une grande conformité entre ce qu’une personne raconte et ce qu’on a fait ou éprouvé soi-même.
- Étude chronologique d’une science ou d’un fait social particulier.
- Les catholiques ne se sont jamais découragés au milieu des épreuves les plus dures, parce qu’ils se représentaient l’histoire de l’Église comme étant une suite de batailles engagées entre Satan et la hiérarchie soutenue par le Christ. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Le travail de Nathalie Jas touche à l’histoire des empoisonnements en milieu professionnel et à domicile, ainsi qu’à l’histoire de la phytopharmacie et de la phytopathologie. — (Christophe Bonneuil, Gilles Denis et Jean-Luc Mayaud, Sciences, chercheurs et agriculture: Pour une histoire de la recherche agronomique, 2008, page 30)
- Description des choses naturelles, comme bêtes, plantes, minéraux, etc.
- Nous avons montré combien complexes sont les aires des diverses espèces et comment on peut essayer d’expliquer chacune d’elles par des considérations de milieu actuel et par l’étude de l’histoire des lignées végétales. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 75)
- L’histoire naturelle de Pline.
- Histoire des animaux.
- Histoire des plantes.
- Histoire des minéraux.
- Récit, aventure, conte.
- Je veux vous conter, vous faire une petite histoire.
- Une histoire extraordinaire.
- Une histoire scandaleuse.
- Cette femme courait toutes les histoires du quartier.
- Que d’histoires ne sait-il pas ?
- Vous ne savez pas le plus beau de l’histoire ?
- En plus, son papa, qui a parfois des idées saugrenues, lui raconte l’histoire de la cour des Miracles, le repaire au Moyen Age de tous les voleurs, tire-laine et autres bandits qui infestaient la ville de Paris. — (Alain Chennevière, La cour des Miracles, Magnard, 2002)
- Certains enfants aiment bien qu’on leur raconte une histoire le soir avant de s’endormir.
- J’adore quand c’est l’heure des histoires.
- L'homme moderne est le fruit de millions d'années d'évolution ; s'il continue à raconter des histoires, il en tire forcément un bénéfice. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, page 99)
- (En particulier) Mésaventure.
- Les Lettres à l’Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Monsieur le sénateur, il vous arrive une histoire fâcheuse... Vous vous êtes permis quelques privautés sur la personne d’un petit marmiton qui stationnait dans une pissotière. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- (Familier) Aventure amoureuse.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- (Familier) Mensonge, fable, affabulation.
- C’est une histoire, ce sont des histoires, c’est un mensonge, je ne crois point ce que vous dites, ce qu’il dit.
- Histoire que tout cela !
- On vous a fait une histoire.
- Il me fit là-dessus je ne sais quelle histoire, etc.
- – Ta ! ta ! ta ! Pas d’histoires ! Revenez me voir dans une huitaine de jours. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 94)
- (Sens figuré) Sujet.
- C’est une autre histoire, c’est une autre chose, ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
- Voilà bien une autre histoire, voilà un nouvel embarras, une nouvelle difficulté, un nouvel incident qu’on n’avait pas prévu.
- — En v’là une histoire ! Ce jeune garçon, ce jeune monsieur que tu vois, c’est celui de qui Barberin parlait, il arrive, et Barberin n’est plus là, en v’là… une histoire ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Penser contre soi est souvent fécond ; mais ma mère, c’est une autre histoire : elle a vécu contre elle-même. Riche d’appétits, elle a employé toute son énergie à les refouler et elle a subi ce reniement dans la colère. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 61)
- (Sens figuré) Exagération.
- Voilà bien des histoires, se dit à une personne qui forme des difficultés et des embarras sur quelque chose ou qui fait trop de cérémonies, trop de façons.
- Que d’histoires !
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enrayoir
- (Vieilli) Ce qui sert à enrayer les rais d’une voiture.
- Il est ensuite muni de deux frettes provisoires et placé sur un enrayoir qui le maintient en place. — (Gérard Bardon, Sologne, les petites métiers d’antan, 2016)
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goguenard
- Qui affecte la moquerie, la raillerie.
- Et il s’en alla goguenard. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 129)
- Le pouce est ce gras cabaretier flamand, d'humeur goguenarde et grivoise, qui fume sur sa porte, à l'enseigne de la double bière de mars. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Un caporal infirmier, face rubiconde et réjouie, un peu goguenarde, l'assistait. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Les autres approchaient, goguenards, hurlant toujours et bientôt les deux groupes s'affrontèrent, l'un joyeux et narquois, l'autre ahuri et digne. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Chemise ouverte, et en pantalon de treillis bleu, ils revenaient, goguenards, faisant sonner clair leur clinquante retraite, dans les services où de blêmes successeurs s’épuisaient à les imiter : sous leur férule, naguère, les choses allaient d’un meilleur train. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 85)
- Un article rapide relatait la venue en fanfare d'une troupe de chasseurs de trésors. Le journaliste, goguenard, taillait un costard aux pollueurs rêveurs qui s'imaginaient trouver le fameux trésor des Templiers... […]. — (Gordon Zola, Nom de Code: Le Dada de Vinci, Paris, Chemins de tr@averse, 2011, page 87)
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guépard
- (Mammalogie) Espèce de grand félin sauvage d’Afrique et du Moyen-Orient à robe parsemée de taches noires, rondes ou ovales.
- Le Zoo de La Palmyre participe ainsi aujourd’hui à plus de 50 programmes européens d’élevage, dont ceux de l’orang-outan de Bornéo, de la girafe de Rothschild, du vari roux, de l’ara de Buffon, du guépard, du zèbre de Grévy… — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 10)
- Le cri du guépard n’est pas un rugissement ni même un feulement. — (Pierre-Jean Corson, Les grands prédateurs d’Afrique : biologie, éthologie et chasse, 2005)
- (En particulier) Le mâle guépard (pour la femelle, on dit : guéparde).
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dépars
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe départir.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe départir.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe départir.
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isoloir
- Cabine placée dans les salles de vote et où l’électeur s’isole pour préparer son bulletin de vote afin de garantir le secret du scrutin.
- Quand le parfum envoûtant de l’isoloir flotte dans l’air, derrière les petites et grandes séductions, tout est question d’intérêt partisan. — (Josée Legault, Legault-Trudeau «ensemble» pour longtemps?, Le Journal de Québec, 16 mars 2021)
- (Religion) (Rare) Confessionnal dans les paroisses chrétiennes.
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chançard
- (Populaire) Qui a de la chance, chanceux.
- Tu retournes déjà à Champignac? Chançard, tu vas te remettre au vert?… — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 35)
- Au sujet de lui-même, Colomb dit ne pas avoir « les vertus des imbéciles ni celles des héros » et n’être ni « vaniteux ni rapace ni chançard ». — (Juliette Vion-Dury, Jean-Marie Grassin, Bertrand Westphal, Daniel-Henri Pageaux, Littératures et espaces, 2003)
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abreuvoir
- Lieu où les chevaux et les bestiaux peuvent boire.
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dans le Luxembourg, on recommande aux enfants de ne pas aller jouer sur les bords des étangs, des rivières, des abreuvoirs, parce que Marie Crochet les attirerait dans l’eau […]. — (L’Ethnographie : Nouv. sér, 1936, no 32-34, p.31)
- Récipient de grande taille, en pierre, en ciment, en tôle, parfois en bois, qui une fois rempli d'eau sert aux bestiaux qui veulent boire.
- (Canada) Machine où l’on peut s’abreuver ; fontaine dans les lieux publics (écoles, hôpitaux).
- Viens-tu à l’abreuvoir avec moi ? J’ai soif.
- (Maçonnerie, Taille de pierre) Entaille verticale en V inversé, pratiquée dans la face de joint d’une pierre taillée qui permet de couler le coulis de mortier entre deux faces de joint et une meilleure accroche du mortier.
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recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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fendard
- (Argot) Qui est particulièrement drôle.
- Le film était trop fendard.
- Les dialogues sont juste ce qu’il faut (en VO of course, la VF est évidemment fendarde vu le doublage).
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dollar
- Monnaie de plusieurs pays, dont le Canada, les États-Unis, l’Australie, etc. Son symbole est $ (Unicode U+0024).
- […] les Américains en fait de Dieu n’en connaissent qu’un seul : Le Dieu Dollar ! qui de tout temps a été le seul adoré par les pirates de toutes les contrées. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il apprit que cent seize millions de dollars-or avaient quitté la Trésorerie en un jour, happés par une nation en panique. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
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foire
- (Sens étymologique) Fête populaire qui a lieu à certaines dates de l’année.
- La foire de Neuilly.
- La foire du Trône.
- La foire du lendit.
- (Vieilli) Présent qu’on fait au temps d’une fête.
- Il perd exprès pour me donner ma foire; il fait les choses de bonne grâce. — (Florent Carton, Foire de St-Germain, sc. 21)
- (Belgique) Fête foraine, kermesse.
- La Foire de Liège (ou Foire d'Octobre) ; la Foire du Midi (ou Kermesse de Bruxelles).
- Assemblée considérable et publique qui se tient en temps et lieu désignés d’avance, où les marchands peuvent étaler et vendre des objets de leur commerce.
- Si les roueries employées dans le commerce des chevaux sont innombrables, elles se montrent bien mieux sous toutes les formes dans ces lieux de réunion qu’on appelle foires. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Il hochait le chef, tout pareil à l’un de ces branle-tête que vendent les camelots dans les villes aux jours de grande foire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les marchés et les foires ne se peuvent établir en France que par la permission du roi. — (Févret, Traité de l’abus, I, 9)
- Il y a quatre foires dans Paris : la foire St-Germain, la foire St-Laurent, la foire du Temple et la foire des jambons au parvis de Notre-Dame. — (Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. III, page 410)
- Pythagore disoit que la vie étoit semblable à une foire ; comme dans une foire les uns viennent pour s’exercer aux combats, d’autres pour négocier, et d’autres simplement pour regarder ; ainsi, dans la vie, les uns naissent esclaves de la gloire, les autres de l’ambition, et les autres ne cherchent simplement qu’à connoître la vérité. — ((attribué à) François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Abrégé des vies des anciens philosophes : Pythagore, 1725)
- Comme il n’y avait alors aucune grande ville, et qu’on ne connaissait ni les spectacles, ni les assemblées, ni les plaisirs sédentaires de la société privée, le temps des foires était celui des amusements. — (Abbé Raynal, Historique phil. I, Introd.)
- Il détient d’ailleurs un record mondial en la matière, ayant serré 13 392 mains lors d’une foire agricole en 2002. — (Le Devoir, 22 mai 2007)
- (Par extension) Lieu de grande activité commerciale.
- La Hollande est une foire continuelle où personne n’est riche que de sa propre industrie, ou de celle de son père. — (Voltaire, Dict. phil. Économie.)
- Marché spécialisé dans un type de marchandises.
- Avant-hier, j’ai fait un grand voyage. Je suis parti à trente kilomètres de Vézelay – où je passe le plus clair de mon temps cet été – dans la ville de Corbigny (Nièvre). On m’avait dit que tous les deuxième mardi du mois se tenait une foire aux bestiaux. — (Michel Eltchaninoff, « Les Chemins de la Liberté », dans la newsletter du 16/07/2020 de Philosophie Magazine)
- Foire au pain d’épice, aux jambons.
- Foire aux ferrailles, à la ferraille.
- De la danse, une exposition, une foire gastronomique, des jeux et divertissements seront au menu de cette journée de célébrations. — (Le Devoir, 21 juin 2007)
- La foire de Paris, de Lyon, etc.
- La foire annuelle de Bâle.
-
dépilatoire
- Qui fait tomber le poil, les cheveux.
- Pommade dépilatoire.
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jabloir
- (Tonnellerie) Rabot de tonnelier, pour creuser les jables.
- Un jabloir, ou une jabloire, ou une jablière, est un outil de tonnelier servant à faire le jable, rainure pratiquée dans les douves des tonneaux. — (André Cherpillod, Difficultés et subtilités de la langue française, 2002)
-
isobare
- (Nom féminin) (fin XIXe siècle) Substantif de l’adjectif.
- (Nom masculin) (début XXe siècle) Substantif de l’adjectif.
-
déchargeoir
- Conduite destinée à l’évacuation d’un trop-plein de liquide.
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accessoire
- Dépendant de quelque chose de principal, annexe.
- La papille accessoire, ou petite caroncule, est située 1 à 2 cm au-dessus et en avant de la papille principale. — (Endoscopie Digestive Pratique - Page 178, Claude Liguory, José Sahel - 1988)
- (Anatomie) Qualifie certains nerfs ou muscles dont l’action fortifie ou corrige celle d’autres nerfs ou muscles qu’ils accompagnent.
- Le nerf accessoire assure la mobilité de la tête et de l'épaule et il innerve les muscles du larynx. — (Neuro-anatomie, James D. Fix - 2006)
- Secondaire.
- Dans les voies des gares et stations on distingue les voies principales…, et les voies accessoires qui servent aux garages, aux manœuvres, aux opérations de chargement. — (Bricka, Cours de chemins de fer, 1894)
- (Droit) Subsidiaire, additionnel.
- La première classification […] consiste à diviser les peines en peines principales, accessoires, complémentaires. Les peines principales constituent les sanctions essentielles de l'infraction ; elles n'ont pas besoin de s'appuyer sur une autre peine. Les peines accessoires, au contraire, sont, comme leur nom l'indique l'accessoire d'une autre peine […]. Par cela seul que le juge a prononcé la peine principale à laquelle le législateur les a attachées, elles s'appliquent automatiquement, de plein droit, par la force de la loi, sans avoir besoin d'être prononcées, spécialement par les juges, qui ne peuvent par ailleurs les écarter. Les peines complémentaires, tout comme les peines accessoires, font suite à une peine principale […] mais doivent être prononcées expressément par les juges. — (Dalloz, Nouveau répertoire de droit, 1964)
- Les obligations accessoires cessent lorsque l’obligation principale est acquittée.
- (Militaire) Supplémentaire, qui vient en renfort.
- Défenses accessoires, obstacles artificiels placés sur les abords d'un ouvrage de fortification, pour contraindre les assaillants à s'arrêter sous le feu des défenseurs.
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léopard
- (Zoologie) Espèce de grand félin d’Afrique et d’Asie à peau tachetée, aussi appelé panthère (Panthera pardus). Ce mot est plus spécialement utilisé dans le cas des panthères africaines.
- Il y avait là des autruches, des gazelles, une girafe et, pêle-mêle, des renards fénecs, des léopards, et même un lion ! — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), Les Nains des Cataractes, éditions Jules Tallandier, 1928, réédition 1980, troisième partie, chapitre IV)
- (Héraldique) Meuble représentant un lion dont la tête est de face (au lieu de profil) dans les armoiries. Dans sa position naturelle, il est « passant » (à la différence du lion qui est rampant). Un léopard rampant est dit lionné. À rapprocher de lion et lionne.
- Trois léopards figurent sur l’écu de l’Angleterre.
- D’azur au léopard d'or, qui est de LeFaou du Finistère → voir illustration « armoiries avec un léopard »
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diffamatoire
- Qui est de nature à diffamer.
- Écrit, brochure, article diffamatoire.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.