Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ânesse
Que signifie "ânesse" ?
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- (Mammalogie) Femelle de l’âne.
- En longeant le faîte des murailles épaisses qui entourent la ville, de la terrasse où croît la jusquiame blanche, je vois des ânesses paisibles couchées sur la paille chaude, les troupeaux serrés que ramènent les pasteurs et les fours flambants où les ménagères apprêtent le repas du soir. — (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , LXXXVI. « En longeant le faîte des murailles épaisses », E. Sansot et Cie, 1907, page 177)
- Sitôt levé, Balaam sella son ânesse et partit avec les princes de Moab. — (Lucien Dubreuil, Interventions des anges dans la vie des hommes, 2004)
- Lait d’ânesse.
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ânesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
- senesse
-
doctoresse
- (Médecine) (Vieilli) ou (Suisse) Femme titulaire d’un doctorat en médecine. Professionnelle de santé chargée de guérir et soigner les maladies, les pathologies, les blessures.
- N’y en a-t-il pas qui s’intitulent sur leurs cartes de visite : « Maître Gisèle Martin, avocat », et d’autres qui se font adresser leur correspondance au nom de Mademoiselle le Docteur Louise Renaudier ? Le bon sens populaire a jusqu’ici résisté à cette extraordinaire entreprise ; on dit couramment une avocate, une doctoresse, mais il est à craindre que la ténacité des intéressées n’emporte le morceau, et que cet usage ne finisse par s’introniser dans la langue française. — (Jacques Damourette, Édouard Pichon, Des mots à la pensée : essai de grammaire de la langue française, volume I, D’Artrey, Paris, 1930, page 320-321, § 277)
- Une nouvelle grossesse s’étant manifestée, une doctoresse pronostiqua la naissance de deux jumeaux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Leurs systèmes éducatifs se réclament d’une pédagogie novatrice, auxquels des continuateurs de Pestalozzi, Frœbel, Itard, Seguin, etc., ont attaché leurs noms, comme John Dewey, le docteur Decroly, la doctoresse Maria Montessori. — (A. de Boismilon, « Montessori : plus d’un siècle de pédagogie alternative », dans Le Figaro, 8 avril 1936 [texte intégral])
- Les médecins y étaient nombreux et il y eut même une doctoresse juive, Sara de Saint Gilles. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Éducation) (Rare) Femme promue dans une université au grade le plus élevé de quelque faculté.
- Eh bien, tu collectionnerais tous les diplômes de la création : licenciée, doctoresse, agrégée, académicienne… et même décorée, tu ne pourrais pas enseigner la grammaire. — (Léon Frapié, La Maternelle, 1908 (1re édition 1904), page 2)
- « Le jury de thèse m’a décerné le grade de doctoresse », assure d’emblée Caterina Vâlcu, contactée par Numerama. — (Marcus Dupont-Besnard, « Une université refuse le terme « doctoresse » : pourquoi féminiser les titres scientifiques reste difficile », dans Numerama, 16 octobre 2019 [texte intégral])
- (Désuet) Épouse d’un médecin.
- Qui se refuserait à une dépense d’un millier de roubles, quand il s’agit d’empêcher que, dans la ville, il ne soit dit que la capitainesse, la doctoresse, la pharmacienne, la négociante, la popesse avait une plus belle robe ? — (Nicolas Vassiliévitch Gogol, traduit par Ernest Charrière, Les Âmes mortes, tome 1, 1859, page 267)
- epesses
-
abbesse
- (Religion) Sœur supérieure d’un monastère de femmes.
- Il se trouva, cependant, des seigneurs ecclésiastiques, tels l’abbesse de Saintes (1272) qui, ne pouvant tolérer la vue des mécréants, prièrent le roi de les débarrasser de leurs juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Et le couvent de Fontevrault, fondé au xiie siècle, comprenait deux couvents de femmes et un couvent d’hommes dirigés par une abbesse. Un cas unique ! — (Coppin, Brigitte, À la découverte du Moyen Âge, Père Castor Flammarion, 1998)
- Joseph Mery, écrivain marseillais (1797-1866), affirme que l’inspiratrice de ce plat divin est une bouillante abbesse, visitée par la grâce : « pour le vendredi maigre, un jour, une certaine abbesse d’un couvent marseillais créa la bouillabaisse ! » — (Le Devoir, 31 octobre 2003)
- (Argot) Maquerelle, tenancière d’une maison de passe.
- Ce mauvais lieu était placé sous la dépendance d'une gouvernante, qu'on appelait l'abbesse, et qui n'obtenait cette charge lucrative que sous certaines conditions singulières. Il ne lui était pas permis, par exemple, de passer plus d'une nuit aux passants qui voudraient loger dans son hôtel. — (Pierre Dufour, Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde, tome 4, Paris, 1852, page 448)
- L’abbesse était souvent une ancienne prostituée qui pouvait se marier. Elle avait en charge, en particulier, de faire respecter les règles du métier, ne pas faire du lupanar une maison de jeux, de veiller à ce qu’on n’y proférât point de blasphèmes et ne pas héberger les clients plus d’une nuit. — (Serge Pacaud, La prostitution à Bordeaux : au temps de la tolérance, Atlantica, 2007, page 15)
- Dans le sud, les tenancières sont souvent nommées abbesses, les tenanciers abbés - les filles les appellent d’ailleurs « ma mère » ou « mon père ». — (Brigitte Rochelandet, Histoire de la prostitution : Du moyen âge au xxe siècle, Cabédita Editions, 2007, page 36)
-
chanoinesse
- (Histoire, Christianisme) Celle qui possédait une prébende dans un chapitre de femmes.
- À cette époque peut-être, Samuel, mort à la peine, sera cloué sous la lame, comme il le disait en son bon temps, et la Fanfarlo, avec ses airs de chanoinesse, fera tourner la tête d’un jeune héritier. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 72.)
- Chaque année, les chanoinesses élisaient entre elles la bâtonnière, dont les fonctions consistaient à porter les insignes du chapitre noble, dans les processions générales et à l’inauguration du souverain. — (Léopold Devillers, Mémoire historique et descriptif sur l’église de Sainte-Waudru à Mons, Mons, 1857, page 90)
- (Christianisme) Titre honorifique conféré à des laïques par des communautés religieuses étrangères.
- Ce chapitre de chanoinesses, qui devait la former à la vie mystique, était une de ces institutions quarteronnes, ni tout à fait blanches, ni tout à fait noires, une métisse issue d’une religion profane et d’un laïquat pieux. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
-
archiduchesse
- (Noblesse) Fille ou épouse d’un archiduc.
- Un autre, elle refuse de saluer sa belle-sœur, une archiduchesse d’Autriche, qui vient de mettre au monde une fille et qu’elle n'a pas revue depuis ses couches, « ce qui fit effet aux spectateurs », ajoute avec perplexité Charles-Félix. — (Charles Dupêchez, La reine velue, 1993)
-
joliesse
- (Rare) Qualité de ce qui est joli.
- Le Picard de la côte est moins dru, d'une charpente moins massive que celui qui habite l'intérieur des terres; j'ai vu dans le Vimeu des visages virils d'une rare noblesse; et la joliesse des Abbevilloises est légendaire. — (Henri Potez, La jeunesse de Denys Lambin (1519-1548), dans la Revue d'histoire littéraire de la France, éd. Armand Colin, 1902, p. 387)
- Vers sa dix-huitième année, il devait perdre tout d’un coup le fruit de ses expériences, comme se préparant à entrer dans un monde où les raffinements, les joliesses devenaient un bagage encombrant. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 122.)
- Que m’importe d’être laide ? disait-elle régulièrement à la jeune femme. La joliesse n’eût jamais pu m’apporter un destin plus heureux que de vivre avec vous. — (Amélie Nothomb, Mercure, Éditions Albin Michel, Paris, 1998, page 223)
- Leur grâce fragile disait la joliesse de l’infante défunte. — (Amélie Nothomb, Journal d’Hirondelle, Éditions Albin Michel, Paris, 2006, page 75)
- Que cette représentation soit une construction fantaisiste née de la joliesse des enluminures importe peu. — (Joseph Morsel et al., L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- biseness
-
ivrognesse
- (Familier) Femme qui a l’habitude de s’enivrer.
- C’était le plus beau cas de combustion spontanée qu’un médecin eût jamais observé. Le docteur en avait bien lu de surprenants, dans certains mémoires, entre autres celui de la femme d’un cordonnier, une ivrognesse qui s’était endormie sur sa chaufferette et dont on n’avait retrouvé qu’un pied et une main. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Au sommet de la pyramide, il y avait […] dans le Crescent, à Steamer Point, la statue assise de la grosse reine Victoria avec ses joues pendantes, ses petits yeux coincés d’ivrognesse. — (Paul Nizan, Aden Arabie, chap. VIII., Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960)
- Puis elle secoua la tête et éclata d’un rire fêlé, un rire d’ivrognesse. — (Arturo Pérez-Reverte, Le Tableau du maître flamand, J.-C. Lattès, 1990, traduit par J.-P. Quijano, 1993, page 232)
-
vanesse
- Papillon de la famille des nymphalidés.
- Et le premier souffle chasse devant lui le bruissement de troupeaux invisibles pérégrinant quelque part au flanc bleu des alpages. Le second, le cri aigre d’un klaxon. Le troisième, une vanesse aux brillantes couleurs qui erre éperdument le long des pierres inhospitalières, danse un instant avec son ombre, et que le ciel aspire à nouveau. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 292)
- De grands papillons, des vanesses pénétraient par couples entre les courtines, et s’entre-poursuivaient là. — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959, page 241)
-
jeunesse
- Partie de la vie qui est entre l’enfance et l’âge viril, adolescence.
- Avant-guerre, du temps de sa généreuse et brillante jeunesse de bohème malchanceux, il bondissait avec légèreté vers la thune quotidienne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
- Philéas Beauvisage, garçon sage et plein de respect pour sa mère, eut bientôt conclu l’affaire avec son patron ; et comme il tenait de ses parents la bosse que les phrénologistes appellent l’acquisivité, son ardeur de jeunesse se porta sur ce commerce qui lui parut magnifique et qu’il voulut agrandir par la spéculation. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Partie de la vie qui est au tout début de l'âge adulte.
- – Ah! mon cousin, comme vous dites ces choses-là!– J'ai vingt et un an. Je les dis comme je les sens.– Oh! jeunesse, jeunesse! dit Mme de Fargis, diamant sans prix et qui pourtant se ternit si vite! — (Alexandre Dumas, Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, II, page 3)
- Le fait d’être jeune ; les facultés intellectuelles, les sentiments qui se conservent jeunes même dans un âge avancé.
- Et chacun de me plaisanter ; ma jeunesse à son lever, mon parfum de fille fraîche, ma chair toute neuve en son premier éclat éveillaient chez les hommes de sournoises concupiscences, aiguisaient leur regard. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- Mais Loïse, sa fille, insiste pour demeurer : elle aime la forêt, paraît-il, […], le père cède. Non qu’il ne pressente pas qu’autre chose travaille cette jeunesse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il gardait une jeunesse d’esprit, une jeunesse d’imagination rare chez un vieillard.
- On remarquait chez lui une étonnante jeunesse de cœur.
- (Nom collectif) Ceux qui sont dans cet âge, et même ceux qui sont encore dans l’enfance.
- M. de La Fontaine, de l'Académie française, a écrit un poème : « La Chose impossible » pour apprendre à la jeunesse que les poils de certaines femmes ne peuvent être défrisés. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Je parie que vous avez encore commis des imprudences! Jeunesse, va! — (Greg et Alain Saint-Ogan, Zig et Puce – Le voleur fantôme, éditions du Lombard, 1974, page 27)
- À la télé, cette semaine, on a pu voir deux images de la jeunesse : des jeunes cravatés qui discutaient business avec le ministre Legault ; et des jeunes anarchistes qui lançaient des boules de billard aux flics. — (Jacques Julien, Le cours de la valeur « Dieu » dans la dynamique générationnelle, dans Pluralisme religieux et quêtes spirituelles: incidences théologiques, sous la direction de Marc Dumas & François Nault, Éditions Fides, 2004, page 185)
- (Nom collectif) Ensemble des personnes jeunes d'une collectivité, formant la relève.
- La tête du cortège, c'était nous, c'est-à-dire Germinal, la jeunesse syndicaliste derrière son drapeau noir. C'est ici qu'étaient groupés les éléments les plus ardemment révolutionnaires de la jeunesse du pays. — (Christian Dupuy, Saint-Junien, un bastion anarchiste en Haute-Vienne, 1893-1923, Presses universitaires de Limoges, 2003, page 125)
- Personne jeune, garçon ou fille.
- C’est une jeunesse.
- Cette jeunesse-là fait la fière.
- — Pensez donc ! deux jeunesses sur le pavé de Paris ; on peut faire de si mauvaises connaissances ; il y a des hôtels qui sont si mal fréquentés ; ce n’est pas comme ici, où l’on est tranquille ; mais c’est le quartier qui veut ça. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Les jeunesses d’à présent ne savent pas ce que c’est que d’avoir de la misère. Quand elles ont passé trois mois dans le bois elles se dépêchent de redescendre et d’acheter des bottines jaunes, des chapeaux durs et des cigarettes pour aller voir les filles. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- — D’ailleurs, monsieur Yves, je puis bien vous le dire, vous êtes d’âge à savoir, il n’y a plus rien entre nous, depuis des années… vous pensez ! on n’est plus des jeunesses. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 202)
- Nous allons rechercher sur quoi porte principalement l’intérêt, dans l’aventure de cette jeunesse qui s’est éclipsée avec un amoureux. — (Léon Frapié, La bonne leçon, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 228)
- Mercredi, les jeunesses (j'aime les appeler ainsi, parce qu'ils ne sont plus vraiment des enfants, mais pas encore des ados, à 12 et 13 ans) se lançaient des objets dans la classe dès que j'avais le dos tourné. — (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, page 79)
- Vous êtes bien difficile à contenter, vous, monsieur, mais au moins vous savez ce qui est bon. Ce n’est pas comme ces jeunesses. Elles ne se connaissent pas en cuisine. C’est souvent le meilleur qu’elles trouvent le pire et le mauvais qui leur semble bon, à cause du cœur qui n’est pas encore bien assuré à sa place, tant et si bien qu’on ne sait que faire avec elles. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 182)
-
blesse
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe blesser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe blesser.
- La valeur probante de la thèse se joue donc sur la gématrie. Et c’est là que le bât blesse. — (La Nouvelle revue française, 1990)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe blesser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe blesser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe blesser.
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redresse
- (Marine) Cordage très solide, qui sert à redresser un bâtiment abattu en carène.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- incluaisse
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fresse
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de fressen.
- Première personne du singulier du subjonctif présent I de fressen.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent I de fressen.
-
rabaisse
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rabaisser.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rabaisser.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de rabaisser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rabaisser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de rabaisser.
- vendresse
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bonzesse
- (Religion) (Bouddhisme) Religieuse bouddhiste.
- Les Juifs, pour cette raison, n’eurent ni esséniennes ni filles thérapeutes : il n’y eut aucun asile consacré à la virginité en Asie ; les Chinois et les Japonais seuls ont quelques bonzesses, mais elles ne sont pas absolument inutiles ; il n’y eut jamais dans l’ancienne Rome que six vestales, encore pouvaient-elles sortir de leur retraite au bout d’un certain temps pour se marier ; les temples eurent très-peu de prêtresses consacrées à la virginité. — (Voltaire, Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, tome 12, Garnier, 1878 (1re édition 1756), page 344)
- À cette vue, la bonzesse demanda au porteur d’où il venait. « Mon maître Tch’eng m’envoie chercher sa femme » répondit ce dernier. — (Journal asiatique)
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pesse
- (Botanique) (Vieilli) Un des noms vernaculaires de l’épicéa.
- Le débit de bois de la pesse, de même que celui du sapin, est en planches de différents échantillons. — (L’Agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur, Rouen, 1787)
- Déblayer les décombres, choisir sur pied les fûts de pesses et de feuillards où il débiterait le solivage, la charpente et les planchers, les abattre, approcher les billes du chantier, attendre qu’elles sèchent, les écorcer, les équarrir, tailler mille et une tuiles de tavaillon, voilées à la hachette sur un billot scarifié. — (Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Grasset, Paris, 2010, p. 76)
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faiblesse
- État de ce qui est faible.
- Je ressens comme une petite faiblesse.
- Manque de force ou de vigueur.
- […] ; mais il est à remarquer qu’invariablement, tous les chevaux destinés aux allures rapides sont ferrés à pince tronquée, en prévision du cas où, à cause de leur faiblesse ou vices de construction, ils battraient le Briquet. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e édition, traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
- (Par extension) Manque d’intelligence.
- Faiblesse du jugement, de mémoire, de conception.
- La faiblesse de notre intelligence, de nos facultés.
- Défaillance ; évanouissement ; syncope.
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (L.-H., Physiologie de l’avocat, dans Le musée pour rire, tome 1, Paris, Aubert, 1839)
- Puis elle demanda un verre d’eau, de l’eau par grâce, et avant qu’on eût pu lui en apporter, elle tomba en faiblesse, comme disent les paysans. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quand elle revint, le samedi suivant, ce fut pour lui comme un éblouissement. Une telle bouffée de jeunesse lui emplit la poitrine qu’il se sentit une seconde partir en faiblesse. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- Manque de puissance ou de ressources.
- De toute manière, attendre trop de l'immigration, pour remédier à notre faiblesse démographique, serait nous exposer à des déceptions. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dés son commencement la S.D.N. a deux grandes faiblesses : elle fait un peu figure de syndicat de surveillance de l’Allemagne, et ni les États-Unis, revenus à l’isolationnisme, ni l’Union soviétique, « puissance dangereuse », n’en font partie. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 14)
- (Sens figuré) Manque de talent.
- Cet orateur a été d’une grande faiblesse dans la dernière discussion. On l’applique également, dans ce sens, aux productions de l’art ou de l’esprit.
- Tous ces tableaux sont d’une extrême faiblesse.
- Ce passage est d’une faiblesse qui étonne chez un si grand écrivain.
- Faiblesse d’exécution. — Faiblesse de style.
- (Sens figuré) Manque de force morale qui dispose à trop d’indulgence, ou qui rend facile à troubler, à émouvoir.
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- M. le juge d’instruction Guillot demande, avec raison, que l’on enferme aussi étroitement ces candidats à la folie, ces demi-fous, demi-criminels, demi-responsables dont l’acquittement est arraché à la faiblesse et à la crédulité des jurys. — (Polydore Fabreguettes, De la responsabilité des criminels, 1892, page 31)
- Les Abaves, ces tribus de Huns toujours prêtes à se jeter sur la Thrace et la Grèce, ou sur l’Italie et les Lombards, continuèrent leurs ravages. L’empereur eut la faiblesse de leur promettre une somme assez forte, et dont le paiement devait être renouvelé chaque année, s’ils respectaient les frontières de l’empire. — (Bernard-Germain de Lacépède, Histoire générale, physique et civile de l’Europe: depuis les dernières années du cinquième siècle jusque vers le milieu du dix-huitième, tome 1, Paris : Cellot, Mame & Delaunay-Vallée, 1826, page 385)
- Ils traitent son indulgence de faiblesse. — Il a la faiblesse de croire tout ce qu’on lui dit.
- Il eut la faiblesse de n’oser répondre. Surmonter sa faiblesse.
- Avoir de la faiblesse pour quelqu’un, Ne pas pouvoir, ne pas savoir lui résister.
- Ce maître a beaucoup trop de faiblesse pour ses élèves.
- Il faut excuser la faiblesse d’une mère pour ses enfants.
- (Rare) Défaut de raison, d’empire sur soi-même, et des fautes qui en sont la suite.
- Il s'agit de se tenir à l'affut des affaires, de les suivre de près, de constituer des dossiers sur chacun des as de la finance tripatouillarde, d'étudier leurs faiblesses et même leurs vices. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 183-184)
- Certes Don Juan est un tricheur, et même il ne vit que de cela ([…]). Mais une tricherie constante est moins dangereuse que les faiblesses subites d'un honnête homme. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 105)
- Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
- (En particulier) Le fait de succomber à la séduction, en parlant d’une femme.
- Cette première faiblesse la perdit de réputation.
- Elle sut faire oublier ses faiblesses.
- Madame Latour. — Ah ! Madame, n’ayez jamais de faiblesse pour un dompteur de chez Fernando ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Manque de grosseur, d’épaisseur, de force, de solidité de certaines choses.
- La faiblesse d’une poutre, d’un pilier, d’un support.
- (Sens figuré) Le fait pour une chose d'être peu considérable en son genre. — Note : Se dit tant au sens physique qu’au sens moral.
- L’importance de la diffusion à Paris explique en partie la faiblesse des invendus, qui atteignent environ 20-22 % des exemplaires fournis aux NMPP, et par conséquent la facilité des réglages. — (Patrick Eveno, Histoire du journal "Le Monde" : 1944-2004, Éditions Albin Michel, 2004, page 254)
- Malgré la faiblesse du nombre, ils voulurent combattre.
- La faiblesse de ses ressources, de son revenu.
- La faiblesse de cette résistance étonna l’ennemi.
- La faiblesse de nos connaissances.
- La faiblesse d’un raisonnement, d’un argument, d’une preuve.
- La faiblesse de son zèle, de son amitié.
-
ménesse
- (Argot) Femme ; fille.
- Et si la gonzesse est vraiment maousse, houlpète, à l’arnache autrement dit, alors, c’est une ménesse, quelque chose de tout à fait bien, l’article vraiment supérieur. Une ménesse qui prend de la bouteille, ça tourne vite en rombière, […]. — (Georges Duhamel, Le désert de Bièvres, Le Mercure de France, 1963, page 218)
- À ce moment-là, un bruit insolite se fit esgourder. La ménesse, curieuse comme une ménesse, tourna brusquement la carafe et poum ! le pot au lait dans les orties. — (Jean-Louis Azencott, « La laitière et le pot au lait », dans Les fables de La Fontaine en argot Montargis : Éditions Les Asphodèles, 2010, page 38)
- (Argot) Prostituée.
- Un peuple, voyez-vous ça : le bistrot du coin, le marchand de cacahuètes, l’entrepreneur de pompes funèbres, le pâle souteneur qui guette sa ménesse, le flic, le brave ouvrier, le croquant, le calicot et le poète sublunaire que j’étais, […]. — (Victor Méric, La "der des der", Les Éditions de France, 1929, page 82)
-
noblesse
- Qualité de celui qui est noble.
- Bonne, haute, ancienne, nouvelle noblesse.
- (Histoire) (Collectivement) Tout le corps des hommes qualifiés nobles, ou une partie de ce corps.
- Il a toujours méprisé les vanteries ridicules dont il arrive assez ordinairement que la noblesse étourdit le monde. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay)
- "La noblesse, disent les nobles, est un intermédiaire entre le roi et le peuple…" Oui, comme le chien de chasse est un intermédiaire entre le chasseur et les lièvres. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- La noblesse est entièrement opposée à tout système constitutionnel; son influence est à peu près nulle sur la bourgeoisie, mais elle est immense sur les métayers, qui sont presque tous à ses gages. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes, t. 1, 1831)
- Ils furent réduits à répéter entre eux, d’un air tristement satisfait : « Après tout, ce n’est qu’un bourgeois, né on ne sait où, et qui ne peut jouir que de la noblesse personnelle que lui confère son épaulette de sous-lieutenant. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Après avoir harcelé la révolution dans l’Assemblée, elles l’attaquèrent plus tard à force ouverte, le clergé par des soulèvements intérieurs, la noblesse en armant l’Europe contre elle. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Comme les chorfa descendent du Prophète, ils appartiennent à la plus pure noblesse musulmane, et leur illustre ascendance, par un usage spécial au Maghreb, leur vaut les plus extraordinaires avantages. — (Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, réédition Éditions Paris-Méditérannée, 2004, page 322)
- Cette association du politique et du religieux perpétua, jusqu’au milieu du XXe siècle, un système féodal abusif entretenu par la noblesse et les moines. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, été 2008, page 5)
- (Par extension) Groupe social qui s'arroge des privilèges et accapare le pouvoir dans une société.
- En France, les grands patrons qui ne sont pas issus de la noblesse d’État sont des parias du monde des affaires. — (Catherine Dyja, L’Insurrection qui vient, dans la "Revue de la Défense nationale" de juillet 2009)
- Lorsque la constitution française reconnaissait un ordre de 'noblesse privilégiée, la femme noble qui épousait un roturier dérogeait à la noblesse et devenait roturière. — (L’Institut : Journal des académies et sociétés scientifiques de la France & de l’Étranger, 2e section, 5e année, janvier-février 1840, n° 49-50, page 6)
- (Sens figuré) Grandeur ; élévation ; dignité.
- Vous reconnaissez bien mal la noblesse de mes procédés envers vous, dit-il lentement. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Et, vivement impressionné par la noblesse réelle du spectacle, je ne pus m’empêcher de mêler ma voix aux acclamations enthousiastes des croyants prosternés. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133)
- La noblesse est d’affronter les dangers que l’on a reconnu, non pas de fermer les yeux à ceux que l’on court. — (Léon Blum, Du Mariage, 1907)
- (Peinture, Sculpture) Caractère élevé de la composition, de l’expression, de la forme.
- Cette figure a de la noblesse, manque de noblesse, est sans noblesse.
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reconnaisse
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de reconnaître (ou reconnaitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de reconnaître (ou reconnaitre).
- Après Prévost, il faudra attendre près de 50 ans encore et traverser les terribles famines d’Irlande pour que l’on reconnaisse enfin de façon irréfutable que les champignons vivants peuvent être la cause de maladies chez les végétaux. — (Jean Semal, Pathologie des végétaux et géopolitique, 1982)
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simplesse
- (Vieilli) Simplicité naturelle ; ingénuité accompagnée de douceur et de facilité.
- L’étranger riait avec simplesse, écoutait attentivement, et buvait remarquablement bien, en paraissant aimer le vin de Champagne autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Joseph dont le caractère avait cette simplesse qui surabonde au début de la vie dans l’âme des artistes, élevé d’ailleurs dans une certaine admiration de son grand frère, loin de se choquer de la préférence de sa mère, la justifiait en partageant ce culte pour un brave qui avait porté les ordres de Napoléon dans deux batailles, pour un blessé de Waterloo. — (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, Furne, Paris,1843)
- Vous me l'aviez donné ; je vous le rends très pur,Tout pétri de vertu, d'amour et de simplesse.C'est pourquoi, pardonnez, Terrible, à celui surLe cœur de qui, Dieu fort, sévit cette faiblesse. — (Paul Verlaine, Lucien Létinois - I,)
- Ainsi l’améthyste, miroir de l’humilité, de la simplesse presque enfantine, s’adapte dans la Bible à Zabulon qui était un être docile et sans orgueil et dans l’Evangile à Saint Matthias qui fut également un homme doux et naïf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Conan, une fois de plus, avait raison : « dans son idée, on ne pouvait pas lui donner tort. » Mais son « idée » restait pour moi d’une simplesse monstrueuse !… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 230)
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comtesse
- (Noblesse) Épouse ou veuve d’un comte.
- Quoique la comtesse aspirât à régner sur Paris et qu’elle essayât de marcher de pair avec mesdames les duchesses de Maufrigneuse, de Chaulieu, les marquises d’Espard et d’Aiglemont, les comtesses Féraud, de Montcornet, de Restaud, madame de Camps et mademoiselle Des Touches, elle ne céda point à l’amour du jeune vicomte de Portenduère qui fit d’elle son idole. — (Honoré de Balzac, Le Bal de Sceaux, 1830)
- Je connais des époux assortis : Quand « Monsieur » court le guilledou « Madame » court la prétantaine Et Madame gagne toujours d'une longueur.Voilà, comtesse, des steeples-chases autrement divertissants, avouez-le, que ceux de la Marche ou de Vincennes. — (Émile Villars, Les oeufs de Pâques de M. le Baron, dans Le roman de la Parisienne, Paris : librairie centrale, 1866, page 48)
- (Noblesse) Femme possédant un comté.
- En 1214, il fit hommage du sénéchalat de Champagne à la comtesse Blanche et à son fils Thibaut, mineur, qu'il jura de défendre, comme étant son homme lige, contre les fils du comte Henri et contre toute créature morte ou vivante. — (Paulin Paris, « Essai sur la généalogie des sires de Joinville », chap. 10 de la Notice sur les manuscrits du sire de Joinville, dans Histoire de Saint Louis, par Jehan Sire de Joinville, Paris : chez Firmin Didot frères, fils & Cie, 1859, p. cxxxiii)
- L’abbaye, dit-on, doit son origine à une comtesse Cuniga, une sorte de Barbe-Bleue en jupons, qui avait empoisonné ses sept maris et terrifiait toute la contrée par ses crimes. — (Maurice Grandjean, À travers les Alpes autrichiennes, page 147, A. Mame, 1893)
- […], la comtesse fit incarcérer le meurtrier et, après jugement, celui-ci fut pendu. L’exécution eut lieu le jour de Pourim. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.